Archive pour le Tag 'toujours'

France- déficit commercial : toujours plus

France- déficit commercial : toujours plus


Le solde des échanges commerciaux de la France avec les autres pays constituent un véritable thermomètre d’une compétitivité qui malheureusement se dégrade encore. Ainsi Le solde se porte à moins 43 milliards d’euros au premier semestre. Et les droits de douane américains n’ont pas encore produit leurs effets néfastes.

Le solde s’est dégradé, nous montrent les derniers chiffres publiés par les douanes ce jeudi. Il se détériore de 2,8 milliards au deuxième trimestre 2025, après une baisse équivalente au premier. Ce qui porte le déficit à 43 milliards d’euros sur le semestre, soit une dégradation de 8 % par rapport à la même période en 2024. En cumul sur douze mois, notre déficit commercial, pour les marchandises, atteint 81,6 milliards d’euros.

Iran : Macron toujours trop bavard

Iran : Macron toujours trop bavard


Un sérieux pan sur le bec de la part de Trump pour Macron qui ne peut s’empêcher de commenter tout pour se faire remarquer et tenter d’améliorer son image de marque en France. On objectera sans doute que Trump lui-même n’est pas à une contradiction près, capable de dire tout et son contraire en 24 heures. Mais c’est aussi le cas de Macron qui multiplie- avec davantage d’élégance- les interventions et les initiatives inopportunes. « Ça ne m’émeut pas »: Emmanuel Macron répond aux critiques de Donald Trump qui l’accuse de « jamais rien » comprendre.

Ce lundi 16 juin, le chef de l’État français avait affirmé que le départ de son homologue américain du G7 était en lien avec « une offre qui a été faite (aux États-Unis) d’une rencontre et d’échange » avec les Iraniens sur fond de cessez-le-feu imminent. Donald Trump a démenti ces propos.

« Ça ne m’émeut pas ». Interrogé ce mardi 17 juin à propos des critiques de Donald Trump à son égard, Emmanuel Macron les a qualifiées de « péripéties ».
Et Macon de s’enfoncer encore en indiquant que Trump

« … a des mots extrêmement amicaux mais il a voulu remettre de l’ambiguïté dans sa position, il a donc dit qu’il n’allait pas discuter un cessez-le-feu (en Iran, NDLR) », a expliqué le chef de l’État français.
Sauf que Donald Trump a démenti, critiquant son homologue: « Faux! Il n’a aucune idée de la raison pour laquelle je suis maintenant en route pour Washington, mais cela n’a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C’est beaucoup plus gros que ça ». Et d’ajouter:

« Volontairement ou pas, Emmanuel ne comprend jamais rien ».

Dissolution: Macron toujours hors sol

Dissolution: Macron toujours hors sol

Macron toujours hors sol concernant la dissolution de l’Assemblée nationale ; en effet à propos de sa décision du 9 juin 2024, le chef de l’État a reconnu à nouveau qu’elle n’avait pas été «comprise» par les Français et qu’elle n’avait pas «permis de clarifier les choses». Le pire évidemment, c’est que Macon n’a pas formellement écarté une nouvelle dissolution de cette assemblée. Le problème c’est que cela risque de déboucher sur une division encore plus importante du pays mais cette fois la question du maintien au pouvoir de Macron serait posée. Une crise politique encore plus importante serait alors susceptible de paralyser complètement le pays.

D’ores et déjà Macron re retrouve sans pouvoir et tente d’exister en vain en dépit de paroles « rassurantes » «Je vous rassure, je continue d’agir dans mes prérogatives et là où je suis, et vous le voyez aujourd’hui, je ne lâche aucun combat et je n’en lâcherai aucun», a insisté Emmanuel Macron en référence à son action pour les océans au niveau international.

BAROMÈTRE popularité. Macron et Bayrou toujours très bas

BAROMÈTRE popularité. Macron et Bayrou toujours très bas

Entre entre 70 et 80 % d’opinions défavorables pour les chefs de l’exécutif. Un désavœu qui explique largement l’immobilisme actuel.

Dans le baromètre mensuel Ipsos-Cesi école d’ingénieurs pour « La Tribune Dimanche », le Président enregistre toujours un fort taux d’opinions défavorables quand le Premier ministre poursuit sa chute.

Le Président enregistre 71% d’opinions défavorables, selon ce sondage Ipsos-Cesi, école d’ingénieurs pour La Tribune Dimanche, soit un point de plus qu’en avril.

Le Premier ministre enregistre 20% d’opinions favorables, soit quatre points de moins qu’en avril.

Social- Manifestations 1er mai. Participation toujours faible et trop politique

Social- Manifestations 1er mai. Participation toujours faible et trop politique

Il ne faut sans doute pas s’étonner si le total des participants aux manifestations n’a guère dépassé 200 000 en France, Ce qui est particulièrement insignifiant en terme de mobilisation. Sur longue période le déclin est irréversible. En cause sans doute l’évolution de la société mais aussi le caractère souvent beaucoup trop politique des défilés. En gros les slogans gauchistes dominent les préoccupations purement syndicales. D’ une certaine manière il y a un détournement de l’objet du 1er mai qui doit se centrer essentiellement sur la problématique du travail.

La gauche voudrait afficher ses faiblesses qu’elle ne s’y prendrait pas autrement d’abord avec une mobilisation finalement très marginale et en se permettant le luxe de la division voire de l’affrontement. Les Français ont une image assez négative des syndicats dont beaucoup sont encore beaucoup trop politisés et contestataires par principe quand ce n’est pas « révolutionnaires ».

La faible participation témoigne de la distance prise par l’opinion en général et les salariés en particulier vis-à-vis de syndicats de moins en moins représentatifs, de moins en moins efficaces et de moins en moins compétents. 200 000 participants aux manifestations du 1er mai 20250c’est évidemment un échec quand on considère qu’il faut environ 1 million de personnes dans la rue pour une mobilisation significative et représentative.

Social- Manifestations 1er mai. Participation toujours faible et trop politique

Social- Manifestations 1er mai. Participation toujours faible et trop politique

Il ne faut sans doute pas s’étonner si le total des participants aux manifestations n’a guère dépassé 200 000 en France, Ce qui est particulièrement insignifiant en terme de mobilisation. Sur longue période le déclin est irréversible. En cause sans doute l’évolution de la société mais aussi le caractère souvent beaucoup trop politique des défilés. En gros les slogans gauchistes dominent les préoccupations purement syndicales. D’ une certaine manière il y a un détournement de l’objet du 1er mai qui doit se centrer essentiellement sur la problématique du travail.

La gauche voudrait afficher ses faiblesses qu’elle ne s’y prendrait pas autrement d’abord avec une mobilisation finalement très marginale et en se permettant le luxe de la division voire de l’affrontement. Les Français ont une image assez négative des syndicats dont beaucoup sont encore beaucoup trop politisés et contestataires par principe quand ce n’est pas « révolutionnaires ».

La faible participation témoigne de la distance prise par l’opinion en général et les salariés en particulier vis-à-vis de syndicats de moins en moins représentatifs, de moins en moins efficaces et de moins en moins compétents. 200 000 participants aux manifestations du 1er mai 20250c’est évidemment un échec quand on considère qu’il faut environ 1 million de personnes dans la rue pour une mobilisation significative et représentative.

Manifestations 1er mai. Participation toujours faible et trop politique

Manifestations 1er mai. Participation toujours faible et trop politique

Il ne faut sans doute pas s’étonner si le total des participants aux manifestations n’a guère dépassé 200 000 en France, Ce qui est particulièrement insignifiant en terme de mobilisation. Sur longue période le déclin est irréversible. En cause sans doute l’évolution de la société mais aussi le caractère souvent beaucoup trop politique des défilés. En gros les slogans gauchistes dominent les préoccupations purement syndicales. D’ une certaine manière il y a un détournement de l’objet du 1er mai qui doit se centrer essentiellement sur la problématique du travail.

La gauche voudrait afficher ses faiblesses qu’elle ne s’y prendrait pas autrement d’abord avec une mobilisation finalement très marginale et en se permettant le luxe de la division voire de l’affrontement. Les Français ont une image assez négative des syndicats dont beaucoup sont encore beaucoup trop politisés et contestataires par principe quand ce n’est pas « révolutionnaires ».

Bourses: Toujours le yo-yo sur tendance baissière

Bourses: Toujours le yo-yo sur tendance baissière

Un jour à la hausse, le lendemain la baisse cependant sur une tendance globale baissière. C’est le résultat des incertitudes qui planent sur l’économie suite aux ahurissants droits de douane de Trump qui en outre change de stratégie presque chaque jour.

Les marchés boursiers européens ont ainsi majoritairement terminé en recul ce jeudi, freinés par l’incertitude provoquée par les tensions commerciales mondiales. Et ce, malgré une nouvelle baisse des taux annoncée par la Banque centrale européenne. Paris a cédé 0,60 %, Milan 0,24 % et Francfort 0,49 %. Londres a terminé à l’équilibre (+0,00 %).

Le dollar toujours en baisse

Le dollar toujours en baisse


Les inquiétudes sur l’évolution de l’économie américaine persistent. En cause évidemment d’augmentation des droits de douane de 145 % pour la Chine qui de ce comté a répliqué avec une augmentation de ses propres droits de douane de 125 %. Une folie évidemment mais qui va pendant une période bloquée les échanges économiques et affecter gravement la croissance. Ces inquiétudes se manifestent aussi à travers l’évolution des obligations américaines et du dollar.

Le dollar a continué de glisser vendredi, évoluant à un plus bas face à l’euro depuis plus de trois ans, lesté par les incessants revirements des politiques commerciales et économiques américaines.

Vers 18H35 GMT, le billet vert dévissait de 1,05% face à la monnaie unique à 1,1319 dollar pour un euro. Il avait atteint plus tôt un plus bas depuis février 2022 à 1,1473 dollar pour un euro.

Retraites : système toujours déficitaire même avec un report à 66 ans

Retraites : système toujours déficitaire même avec un report à 66 ans

Une note de la caisse nationale d’assurance vieillesse montre que les régimes de pension replongeraient dans le rouge un peu après 2040, même si l’âge d’ouverture des droits était relevé de deux ans de 64 à 66ans.

Si l’âge légal de départ à la retraite était reporté à 65 ans ou à 66 ans, l’équilibre financier de notre système par répartition ne serait pas pour autant garanti sur le long terme. C’est ce qui ressort d’une des notes réalisées dans le cadre de la négociation entre partenaires sociaux sur les régimes de pension et que Le Monde a pu consulter. Elle confirme combien il est difficile de répondre aux besoins en crédit du dispositif pour assurer sa pérennité.

Les facteurs explicatifs sont bien connus. Il y a d’abord le déséquilibre démographique avec une insuffisance d’actifs par rapport aux retraités. Deuxièmement un allongement de la durée de la vie enfin une insuffisante présence au travail des Français tout au long de leur vie ( taux global d’activité).

Poutine veut toujours virer Zelinsky et mettre Ukraine en tutelle

Poutine veut toujours virer Zelinsky et mettre Ukraine en tutelle

Derrière le masque du pacifisme Poutine réitère les objectifs qui ont toujours été les siens concernant l’Ukraine. Ainsi il propose notamment à l’ONU de virer Zelinsky , de mettre le pays en tutelle afin de discuter de la paix et de nouvelles élections en Ukraine. On ne peut guère être plus clair. Des des propos complètement inadmissibles qui confirment le caractère guerrier et impérialiste de Poutine et sa vision de reconstruction d’une  » Russie historique ».

Autant dire que sur cette base la paix n’est pas pour demain et qu’on risque de s’enliser dans un conflit qui va durer d’autant que l’Europe qui progresse certes sur le concept de défense commune avance à petits pas compte tenu des différentes sensibilités.

On atteint évidemment avec intérêt les réactions pro Poutine des « insoumis » et de certains leaders de droite sur le retour et de l’extrême droite qui ne sont pas sans rappeler le positionnement de ces mêmes forces en faveur de l’envahisseur en 1939.

Dette publique : toujours un nouveau record

Dette publique : toujours un nouveau record

Il est compréhensible que la dette publique française ne cesse d’augmenter pour atteindre encore un nouveau record de 3305 milliards d’euros soit 113% du PIB, annonce l’Insee. En trois mois, la dette a augmenté de près de 4 milliards d’euros, contre 71,7 milliards d’euros sur la période précédente.

L’augmentation de la dette est d’une certaine masse façon mécanique et va continuer compte tenu des déficits budgétaires qui viennent l’alimenter. Un déficit budgétaire en 2024 qui aura atteint près de 6 % quand il ne devrait pas dépasser 3 %. Un objectif qu’on espère seulement atteindre en 2029.

Tout dépendra évidemment des résultats budgétaires, de la croissance, des recettes fiscales et du niveau de dépenses. L’environnement géopolitique risque de rendre encore plus difficile l’objectif de 3 % de déficit budgétaire avec la nécessité d’augmenter de façon sensible les moyens consacrés à la défense.

Social: Le nombre d’arrêts de travail toujours en hausse

Social: Le nombre d’arrêts de travail toujours en hausse

Preuve sans doute de la crise des relations à la valeur travail ( il n’y a pas eu d’épidémie particulière l’année dernière) en 2024, «le nombre de jours d’arrêts de travail est resté supérieur à 12% au niveau tendanciel des années pré-Covid», selon France Assureurs. Notons qu’il faut aussi prendre en compte l’archaïsme des relations de travail dans certaines entreprises.

Lorsqu’un salarié est en arrêt, l’Assurance-maladie lui verse 50% de son salaire sous forme d’indemnité journalière, complétée par l’employeur pour atteindre 90% du salaire brut. Plus les arrêts de travail sont nombreux, plus les cotisations envers les institutions de prévoyance qui versent ces indemnités sont donc importantes. Selon France Assureurs, « le nombre de jours d’arrêt de travail est resté supérieur de 12% au niveau tendanciel des années pré-Covid » en 2024. Un niveau d’absentéisme élevé qui se traduit par une hausse de 10% des prestations de santé et de 24% de prévoyance.

«Contribution spécifique» pour les mutuelles
Cette augmentation des coûts « s’explique par les effets du vieillissement de la population, du 100% santé, de la fraude mais aussi de la dérive des arrêts de travail », estime France Assureurs.

Minerais Ukraine. Zelinsky toujours prêt un accord juste

Minerais Ukraine. Zelinsky toujours prêt un accord juste

 

En dépit de la honteuse altercation de la part de Trump, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est redit prêt dimanche à signer l’accord sur les minerais négocié avec les États-Unis 

«Si nous avons accepté de signer l’accord sur les minéraux, alors nous sommes prêts à le signer», «nous sommes constructifs», a-t-il ajouté, après que Washington a laissé planer dimanche l’idée que le dirigeant ukrainien pourrait devoir partir s’il ne changeait pas de comportement !!! La manifestation évidente du nouvel impérialisme américain qui intervient sans état d’âme dans la gestion interne de pays étrangers. Finalement comme Poutine. Des interventions notamment qui ont aussi eu lieu en Allemagne et en Grande-Bretagne

Pour le président américain Donald Trump, il s’agit d’une compensation pour l’aide militaire et financière versée par les États-Unis depuis trois ans à Kiev face à l’invasion russe. Il ne comporte en revanche aucun engagement sur des garanties de sécurités américaines à l’Ukraine, réclamées par Kiev.Trump Trump réclamait au départ le remboursement de 500 milliards! En définitive l’Europe comme les États-Unis ont dépensé chacun de l’ordre de 100 milliards (mais sans exigence de remboursement de la part de l’Europe).

Malgré l’ingérence des États-Unis vis-à-vis du président ukrainien , Zelensky a reçu dimanche à Londres un soutien chaleureux de ses alliés lors d’un sommet auquel participait une quinzaine de dirigeants européens ainsi que le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, et le Premier ministre canadien Justin Trudeau.

La France et le Royaume-Uni se sont dits prêts à mener une «coalition des bonnes volontés» afin de contribuer à la sécurité de l’Ukraine pour appuyer une future cessation des combats.

 

L’Afrique attend toujours des transformations structurelles

L’Afrique attend toujours des transformations structurelles

 

Même si les situations sont contrastées d’un pays à l’autre, l’Afrique dans son ensemble affiche globalement un taux de croissance stable. Mais la dette publique augmente rapidement. Le secteur privé – africain comme non africain – est insuffisamment associé à l’investissement dans les transformations structurelles ; et le continent est affecté par des conflits régionaux persistants, ainsi que par les effets toujours plus sensibles du changement climatique. Face aux chocs économiques mondiaux – hausse des prix, conflits, changement climatique – l’économie continentale africaine fait preuve d’une résilience remarquable. En témoigne la progression soutenue du PIB moyen en Afrique, qui affiche un taux de croissance relativement stable (+3,0 % en 2024 contre +3,3 % en 2023) selon les calculs de l’Agence française de développement (AFD), basés sur les dernières estimations du Fonds monétaire international (FMI). Cette croissance tient, d’une part, à la hausse de la consommation privée et au recul de l’inflation ; d’autre part, à l’efficacité des politiques conçues pour minimiser les effets des chocs économiques et favoriser la croissance.

 

par 

Françoise Rivière
Responsable de la Cellule Economie et Stratégie, département Afrique, AFD, Agence Française de Développement (AFD)

Julia Brouillard
Économiste principale à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Agence Française de Développement (AFD) dans The Conversation 

 

 

À l’échelle nationale, les divergences de trajectoire de croissance restent marquées par la désormais classique différenciation de structure économique entre les pays riches en ressources naturelles, davantage soumis aux aléas des cours des matières premières, et les autres, dont l’économie est plus diversifiée et la croissance du PIB plus solide.

Les conflits armés représentent un autre facteur majeur de divergence de croissance : là où ils sévissent, la croissance s’effondre, comme on le constate en observant les taux de croissance négatifs au Soudan et au Soudan du Sud en 2023.
Le FMI prévoit un rebond de la croissance pour 2025, avec une augmentation du PIB réel de 4,2 %, portée par la diminution attendue des facteurs pesant sur la croissance mondiale. Au niveau continental, toutefois, les risques pesant sur la croissance sont nombreux : multiplication des conflits régionaux, instabilité politique et, surtout, chocs climatiques à répétition pèsent sur des ressources limitées et pourraient accroître les tensions sociales.

Les transformations structurelles nécessaires n’ont pas encore eu lieu
À court terme, l’inflation – 24 % en 2024 en Afrique selon le FMI – continue à éroder les gains économiques réalisés ces dernières années. Elle reflète la persistance des prix élevés des denrées alimentaires et les déséquilibres entre l’offre et la demande sur les marchés alimentaires nationaux et mondiaux, et limite les marges de manœuvre monétaire des banques centrales africaines.

À moyen terme, les fruits de la croissance économique se sont révélés limités. Alors que le PIB réel a augmenté en moyenne de 3,3 % par an entre 1980 et 2020, le PIB réel par habitant n’a progressé que de 0,9 % sur la même période, la croissance économique étant structurellement inférieure à la croissance démographique. Selon la Banque africaine de développement (BAfD), d’ici à 2030, en l’absence de mesures visant à inverser la courbe de la pauvreté, près de 9 personnes extrêmement pauvres sur 10 dans le monde vivront en Afrique.

Par ailleurs, le changement structurel qui s’amorce depuis les années 1990 se traduit par une relative réaffectation des activités économiques et de l’emploi de l’agriculture vers d’autres secteurs peu productifs (services de commerce et de détail), plutôt que vers une industrie manufacturière plus compétitive et porteuse de davantage de croissance. En 2020, selon la Banque mondiale (BM), le secteur de l’agriculture concentre 46 % des emplois (57 % en 1991), le secteur des services 40 % (30 % en 1991) et le secteur industriel 14 % (13 % en 1991).

Aux défis structurels s’ajoutent les défis liés au changement climatique, un phénomène qui affecte tout particulièrement le continent. L’année 2023 a été marquée par de nombreuses catastrophes naturelles : cyclones au Malawi et Mozambique, sécheresses et crues dans la Corne de l’Afrique, dans le bassin du Congo et dans certaines zones d’Afrique centrale. Les impacts économiques à moyen terme sont massifs : entre 1986 et 2018, indique la BafD, le changement climatique a entraîné une réduction estimée entre 5 % et 15 % par an de la croissance du PIB par habitant.

Les besoins de financement du continent restent un sujet majeur pour la croissance africaine. Selon la Climate Policy Initiative, la mise en œuvre des objectifs de lutte contre le changement climatique nécessiterait à elle seule de mobiliser 2 800 milliards de dollars US entre 2020 et 2030. Or les flux financiers extérieurs classiques ne suffisent pas à combler les besoins de financement africains. L’Afrique n’attire que 2 % des flux mondiaux en investissements directs étrangers. Quant à l’aide publique au développement (APD), elle représente une part de plus en plus faible du PIB africain.

Les États africains ont procédé, ces dernières années, à une diversification coûteuse de leurs sources de financement, se tournant vers des financements bilatéraux (notamment chinois) et vers les marchés financiers. La dette publique est ainsi passée de 31 % du PIB en 2010 à 67 % en 2023 selon la BafD, portée par le resserrement des conditions financières mondiales (augmentation des taux d’intérêt, resserrement du crédit et augmentation de la prime de risque en particulier) et l’accroissement des dépenses liées notamment à la gestion de la pandémie de Covid, mais également aux chocs climatiques.

À court terme, les pays africains consacrent donc une part de plus en plus importante de leurs ressources budgétaires au service de la dette publique. Ainsi, de considérables remboursements de la dette publique extérieure en Afrique subsaharienne sont arrivés à échéance en 2024 (5,9 milliards USD en euro-obligations) ou arriveront à échéance en 2025 (6,2 milliards USD en 2025). À moyen terme, le haut niveau d’endettement, associé à des coûts de financement élevés, pousse les États africains à réduire certaines de leurs dépenses publiques essentielles et à réaffecter au service de la dette des fonds censés financer leur développement, ce qui met en péril les perspectives de croissance pour les générations futures.

De nouvelles sources de financement pour la transition ont récemment vu le jour, sans qu’elles soient suffisantes pour répondre aux besoins existants et à venir. Au-delà de ses programmes classiques, le FMI a notamment mis en place depuis octobre 2022, à destination des pays éligibles – pour l’essentiel des pays à faible revenu –, une facilité de résilience et de durabilité (Resilience and Sustainability Facility) visant à financer la lutte contre le changement climatique et les pandémies.

Accélérer le financement privé pour favoriser une croissance inclusive et diversifier les sources de financement est au cœur des modèles de développement promus par plusieurs institutions internationales. Selon le FMI, d’ici à la fin de la décennie, le secteur privé pourrait apporter chaque année des financements supplémentaires en faveur des infrastructures équivalant à 3 % du PIB de l’Afrique subsaharienne.

Le développement du secteur privé africain reste toutefois, à ce stade, limité. Symptomatique du peu d’attention porté jusque-là au secteur, peu de pays rendent compte de la part de l’investissement privé dans leurs statistiques. Selon les données disponibles, en 2020 l’investissement privé représente en moyenne 13 % du PIB avec des situations très diversifiées : le ratio investissement privé/PIB est de 7,4 % en Sierra Leone, face à 16,5 % en Côte d’Ivoire ou même 28,4 % au Sénégal.

Le développement du secteur reste largement entravé par la corruption et l’informalité. Selon les estimations de la BAfD, la corruption coûte à l’Afrique 148 milliards USD par an. Surtout, le très haut niveau d’informalité du secteur privé (estimé par la BM à 36 % du PIB et à 70 % de l’emploi en Afrique subsaharienne) limite l’assiette sur laquelle les États africains peuvent mettre le privé à contribution. Au niveau international, le secteur privé n’investit que faiblement dans les économies nationales africaines, du fait de la perception des risques associés à l’investissement en Afrique, notamment les risques monétaires et institutionnels.

Le rôle de catalyseur des institutions financières internationales pour le développement du secteur privé et la confiance des acteurs internationaux reste sans doute crucial. Dans ce domaine, alors que la Société financière internationale, filiale de la Banque mondiale dédiée au développement du secteur privé, opère de longue date en Afrique, l’extension des activités de la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) sur le continent semble confirmer la priorité donnée au développement d’un secteur privé africain.

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