« Populisme : aussi une crise de l’éducation »
Alors que la scolarisation n’a jamais été si massive, les démagogues, de Trump à Le Pen, ont le vent en poupe, constate dans sa chronique Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde ».
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Alors que la scolarisation n’a jamais été si massive, les démagogues, de Trump à Le Pen, ont le vent en poupe, constate dans sa chronique Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde ».
Politique : l’Allemagne aussi en crise après l’échec de Scholz
Olaf Scholz , Premier ministre allemand perd aussi la confiance du Bundestag: 394 députés ont voté contre la confiance, tandis que 207 ont voté pour, avec 116 abstentions, a annoncé la présidente du Bundestag. De nouvelles élections législatives seront donc organisées en février
le avait implosé le 6 novembre, après le limogeage du ministre des Finances libéral, après des différends insurmontables sur la politique économique et budgétaire. Depuis, Olaf Scholz dirige un gouvernement minoritaire entre son parti social-démocrate et les Verts.
Les sondages lui accordent peu d’espoir. Résultat, l’Allemagne se dirige vers une alternance politique avec le camp conservateur CDU/CSU, mené par Friedrich Merz. Il est donné nettement gagnant, fort de 30 à 33% des intentions de vote. Le parti d’extrême droite, Alternative pour l’Allemagne (AfD), est crédité de 17 à 19,5%, mais les autres formations excluent toute coopération avec lui. Le SPD engrangerait 15% à 17% des voix, les Verts de 11,5% à 14%.
Dans l’état actuel des forces, un futur gouvernement mené par Friedrich Merz, en coalition avec le SPD, constitue le scénario le plus probable. Olaf Scholz a exclu la semaine passée de servir comme vice-chancelier dans un tel cas de figure. Sur ce point, les deux hommes sont d’accord.
Si la guerre en Ukraine jouera un rôle important dans les débats, la future campagne électorale va d’abord « tourner autour des questions économiques et sociales », anticipe Claire Demesmay, chercheuse associée au Centre Marc Bloch de Berlin. L’Allemagne est « en proie au doute, le modèle allemand est en crise », souligne-t-elle.
Menacée d’une deuxième récession annuelle d’affilée, l’Allemagne est aux prises avec une grave crise industrielle. Berlin redoute particulièrement des répercussions pour ses exportations avec l’élection de Donald Trump. « Et le SPD veut évidemment se positionner sur ces questions », ainsi que celle « extrêmement importante » des emplois industriels après des annonces en cascade de plans sociaux.
Sa coalition gouvernementale hétéroclite avec les Verts et les libéraux du FDP, au pouvoir depuis la fin 2021, avait volé en éclat le 6 novembre, après le limogeage du ministre des Finances libéral en raison de différends devenus insurmontables sur la politique économique et budgétaire. Sans l’appui de ses anciens alliés libéraux, et des Verts qui n’excluent pas, eux, de s’abstenir, le chancelier de 66 ans devrait de façon quasi-certaine perdre la confiance des députés du Bundestag.
Chancelier impopulaire. Depuis l’après-guerre, quatre chanceliers ont posé la question de confiance au Bundestag, souvent sans y être contraints, et avec des fortunes diverses. Le dernier en date, le social-démocrate Gerhard Schröder (1998-2005), avait fait ce pari risqué dans l’espoir d’avancer des élections qu’il comptait remporter. Mais il a finalement perdu face aux conservateurs d’Angela Merkel. Malgré son impopularité chronique, Olaf Scholz s’est lancé dans la campagne avec la volonté affichée de remporter le scrutin. Les sondages lui donnent à ce stade peu d’espoir d’y parvenir.
Dans l’opposition, les conservateurs de la CDU menés par Friedrich Merz, et de son allié bavarois CSU, sont donnés nettement gagnants, avec environ 32 % des intentions de vote, devant l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), le parti d’extrême droite (autour de 18 %) Le SPD d’Olaf Scholz est globalement à 15 %, même si la dernière étude de l’institut Insa montre une remontée à 17 %. Dans l’état actuel des forces, un futur gouvernement mené par les conservateurs, en coalition avec le SPD comme allié, constitue le scénario le plus probable.
Après la censure, une crise de régime inévitable
Contrairement à ce qu’affirme nombre d’experts, les institutions françaises ne garantissent pas d’une crise de régime. Les institutions de la Ve République ont surtout été conçues en tenant compte de l’existence de deux grands blocs dominants, la gauche et la droite permettant une alternance ordonnée du pouvoir. Dès lors que les forces politiques se divisent comme actuellement, la constitution ne garantit plus rien sinon la paralysie. Ce qui se passe à l’Assemblée nationale. L’idée des partisans du parlementarisme serait de transférer le pouvoir présidentiel à l’Assemblée nationale en organisant des convergences par projet. Et en s’affranchissant ainsi des oppositions idéologiques structurelles des trois grandes forces du pays. Or la constitution ne prévoit pas et surtout n’impose pas la création de majorité positive y compris avec la nomination d’un nouveau premier ministre.
Contrairement à ce qui se passe en Allemagne en Espagne, les opposants n’ont pas l’obligation de présenter une majorité pour censurer un gouvernement, ni même un leader pour incarner cette majorité. Comme d’habitude selon la constitution, c’est le président de la république qui va à nouveau désigner un premier ministre. Le problème, c’est que ce président de la république ne dispose plus d’aucune majorité, il est même largement contesté au sein même de son ancien parti. La seule hypothèse vraisemblable c’est qu’il risque de nommer un nouveau premier ministre hors-sol sans vraie légitimité politique.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, assez rapidement ce premier ministre sera balayé cela d’autant plus que dans chaque grand camp politique actuel on pense surtout à l’élection présidentielle et non au budget de 2025. La question du maintien de Macron à l’Élysée va donc se poser. Non pas juridiquement mais politiquement car le président sera de plus en plus paralysé, contesté, haï même. Actuellement il n’est plus soutenu que par 17 % de l’opinion publique. Sa cote va sans doute descendre en dessous des 10 %. Comme ce n’est pas la sagesse qui caractérise ce président, il risque de multiplier encore les bévues et les provocations. Alimentant encore un peu plus le délitement de la situation politique mais aussi économique, social et sociétale. Avec la censure, la crise de régime commence, bien malin celui qui pourrait en avoir l’évolution dans ses modalités et la durée.
par Nonna Mayer
Directrice de recherche au CNRS/Centre d’études européennes, Sciences Po dans The Conversation
De la même manière, les proches du RN sont les plus nombreux à penser que « les hommes et les femmes politiques disent rarement la vérité », 90 % se disant d’accord, dont 59 % « tout à fait d’accord », contre 77,5 % et 39 % en moyenne sur l’ensemble des personnes interrogées . Ils sont également les plus mécontents du fonctionnement de la démocratie en France : fin novembre 2023, seulement 22,5 % des sympathisants du RN estimaient qu’elle fonctionnait bien, soit un taux inférieur de 10 points à la moyenne de l’échantillon.
Le RN prospère donc sur le rejet des élites et au-delà, sur un sentiment général d’insatisfaction.
À la veille des législatives de 2024, les intentions de vote en sa faveur atteignent 61 % chez les personnes « pas du tout » satisfaites de leur vie (61 %), 50 % chez celles qui ont le sentiment de ne pas recevoir le respect qu’elles méritent, 47 % chez celles « tout à fait d’accord » pour juger que leurs conditions de vie sont devenues moins bonnes (Enquête électorale de juin 2024.
Cette insatisfaction, le Rassemblement national contribue également à la nourrir. En effet, le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella polarise le débat sur un enjeu, l’immigration, qui reste relativement périphérique pour l’ensemble de l’électorat.
Le Baromètre de la CNCDH explore chaque année les principales craintes pour la société française. Or, on constate que, fin 2023, le niveau de vie et les inégalités sociales arrivaient en tête, loin devant l’immigration reléguée à la 8e place, sauf chez les proches du RN où elle arrivait première.
Lors des législatives de 2024, interrogés sur « le problème dont vous tiendrez le plus compte au moment de voter », les électeurs et les électrices du Rassemblement national sont les seuls pour qui l’immigration surclasse toutes les autres préoccupations. Cette préoccupation est primordiale pour 77 % des électeurs RN contre 38 % dans l’ensemble de l’électorat et 4 % dans l’électorat du Nouveau Front populaire.
Par ailleurs, selon le Baromètre Racisme de la CNDH, loin d’augmenter, le sentiment qu’il y aurait « trop d’immigrés en France », leitmotiv du RN, a baissé de 20 points par rapport au pic du milieu des années 2012-2013 où il concernait trois sondés sur quatre . Seuls les sympathisants du RN restent arcboutés sur cette position, entre 94 et 100 % d’entre eux persistant à juger qu’il y a trop d’immigrés en France.
Il n’en demeure pas moins que les idées du RN gagnent du terrain au sein de la classe politique, aggravant le décalage entre représentants et représentés comme l’a souligné Vincent Tiberj dans son dernier livre, La droitisation française, mythe et réalités.
Ainsi, une loi pour « contrôler l’immigration, améliorer l’intégration », portée par Gérald Darmanin, et votée le 26 janvier 2024, flirte avec des mesures préconisées par le RN. Une nouvelle loi plus dure est en préparation à l’initiative de son successeur à l’intérieur, Bruno Retailleau. Grâce à l’alliance électorale passée par Eric Ciotti avec le RN, 62 députés LR ont été investis aux législatives de 2024.
Au final, avec ses 126 députés – 143 avec ses alliés Ciottistes – le RN représente une force de blocage avec laquelle le gouvernement de Michel Barnier doit compter, soumis au chantage constant de Marine Le Pen le menaçant de voter une motion de censure avec la gauche si le gouvernement ne renonce pas à la hausse des taxes sur l’électricité, ne baisse pas l’Aide médicale d’État, n’introduit pas la proportionnelle pour le scrutin législatif, ou annule la désindexation partielle des retraites sur l’inflation.
Il ne faudrait pas pourtant surestimer l’audience électorale du RN. Certes, il a mobilisé plus de 9 millions d’électeurs et d’électrices au premier tour des législatives et plus de huit millions au second, soit 31 % et 29 % des suffrages exprimés. Mais un gros tiers de l’électorat n’est pas allé voter.
Rapportées au total des électeurs inscrits, les voix qui se sont portées sur le RN ne représentent, pour lors, qu’une minorité de Français. Le décalage entre citoyens et votants est encore plus marqué si on tient compte des étrangers non européens, privés de tout droit de vote, et des Français qui pourraient voter mais n’ont pas fait la démarche préalable d’inscription sur les listes électorales.
Ces inégalités d’accès devant le vote reflètent des inégalités sociales, elles touchent en priorité les catégories populaires, elles qui en majorité hier votaient pour la gauche, comme l’a magistralement démontré Camille Peugny. Combinant des données tirées des enquêtes « Participation électorale » de l’Insee et de son « Enquête Emploi », son indice d’exclusion électorale fait la somme des personnes qui n’ont pas la nationalité française, des non-inscrits sur les listes électorales et des abstentionnistes constants, par catégorie socio-professionnelle. Cet indice est de 18 % dans la population salariée dans son ensemble. Mais il passe de 10 % chez les cadres à 28 % chez les ouvriers en général, et il atteint 30 % chez les ouvriers qualifiés de type artisanal et 39,5 % chez les ouvriers non qualifiés de type artisanal.
La qualité d’une démocratie se mesure à sa capacité d’inclusion. Donner le droit de vote aux étrangers après un certain nombre d’années de résidence, faciliter l’inscription sur les listes électorales, redonner voix aux catégories socialement défavorisées serait la réponse la plus efficace pour stopper la progression du Rassemblement national.
La crise du régime néo libéral alimente le péril totalitaire
Les deux chercheurs Nicolas Postel et Richard Sobel rappellent, dans une tribune au « Monde », que, dans les années 1930, l’économiste Karl Polanyi analysait le totalitarisme de son époque comme l’effet ultime d’un libéralisme économique débridé.
Cette vague menace de manière évidente les fondements de notre démocratie, qui ne se réduit pas au simple moment de l’élection, mais plus profondément à la possibilité d’un débat apaisé et éclairé, d’une information libre, d’une tolérance de l’ensemble des opinions, du respect des droits humains fondamentaux et des minorités, du respect de la différence, du rejet de la xénophobie, de l’idéal d’une conception globale et humaniste des problèmes socio-économiques (au-delà du cadre strict des intérêts immédiats des « nationaux »).
Foot–piratage télévisé : de 30 à 50 % des téléspectateurs ! crise en vue
Selon une étude Ipsos, 37% des personnes ayant regardé la Ligue 1 cette saison l’ont fait illégalement. Et même 55% des spectateurs du dernier classico OM-PSG fin octobre.
Le manque à gagner dû à la diffusion illicite de matches est estimé à 290 millions d’euros par an pour le secteur du sport, a indiqué jeudi l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, qui s’inquiète de la progression des IPTV pirates pour le football. «Ce montant représente 15% du marché de la diffusion des contenus sportifs et pèse sur l’ensemble du secteur, les clubs, les fédérations (…) et le sport amateur», a détaillé Pauline Combredet-Blassel, directrice générale adjointe de l’Arcom, lors d’une conférence à Paris.
Selon elle, ces contenus pirates représentent aussi un manque à gagner de 420 millions par an pour l’État en matière de recettes sociales et fiscales. Benjamin Morel, directeur général de LFP Media, filiale commerciale de la Ligue de football professionnel, s’est montré très alarmiste. «Depuis le début de la saison 2024-2025, nous faisons face à un phénomène d’ampleur inédite», a-t-il déclaré, citant une étude d’Ipsos selon laquelle 37% des personnes ayant regardé la Ligue 1 cette saison l’ont fait illégalement. Selon cette enquête, 55% des spectateurs du dernier classico OM-PSG fin octobre ont eu recours à des sources illégales.
Politique: Crise financière : « c’est pas moi », (Le Maire, Borne, Attal , élus locaux etc)
Élisabeth Borne ancienne première ministre, a été particulièrement secouée lors de son audition au Sénat sur la responsabilité relative à la dérive du déficit du budget. Comme Bruno Le Maire, Attal et d’autres, elle a affirmé qu’elle n’était pas responsable et que la question des recettes ne relevait pas de la responsabilité du gouvernement ! Le même raisonnement que Bruno Le Maire ou une drôle de conception de la gestion ! Un peu comme si dans une entreprise ou un ménage on décidait d’ignorer les ressources pour décider des dépenses. La vérité sans doute c’est que plus personne ne contrôle vraiment la dérive suicidaire des déficits et de la dette. En cause un nombre incalculable de superstructures qui s’auto-développent d’autant plus facilement que les élus n’y comprennent pas grand-chose. Et le plus souvent, c’est la technostructure- (et les cabinets de conseil) qui décide de tout aussi bien au plan national qu’ au plan local. Résultat alors qu’on affirme partout être à l’euro près ( dixit Bruno Le Maire et autres élus y compris locaux), on a perdu de l’ordre de 50 milliards de recettes fiscales !En clair on a dépensé 50 milliards supplémentaires sans les ressources correspondantes.
« Je n’ai pas eu d’alerte avant décembre 2023. Il est inhabituel de piloter des incertitudes sur les recettes. Cela ne relève pas de la responsabilité du gouvernement d’anticiper d’hypothétiques risques sur les recettes calculées par les services », a-t-elle déclaré devant les sénateurs.
Interrogée sur les notes d’alerte envoyées par Bercy, la désormais députée à l’Assemblée nationale a balayé d’un revers de main les arguments du duo de choc du palais du Luxembourg. « Les alertes de la mi-décembre ont porté sur les objectifs de recettes. Ce n’est pas habituel d’avoir des écarts de cet ordre là. Jusqu’à mi-décembre, je n’ai pas eu d’alerte pour mesurer l’ampleur du montant », a déclaré Elisabeth Borne.
S’agissant des prévisions de croissance du projet de loi de finances 2024 (1,4%) jugées optimistes par beaucoup d’économistes à l’époque, elle a estimé que « ce n’est pas le rôle du Premier ministre de challenger les hypothèses de croissance de son ministre de l’Economie. Il n’y a pas de services auprès du Premier ministre en mesure de challenger le ministre de l’Economie. Si le budget avait été construit sur des hypothèses erronées, le Haut conseil des finances publiques (HCFP) l’aurait signalé ».
Là encore, la défense de l’élue semble bien fragile. Le HCFP présidé par Pierre Moscovici, dans son avis remis au moment de la présentation du budget 2024 montre que, « les recettes semblent un peu surestimées. Elles sont tirées vers le haut par la prévision de croissance élevée de l’activité et, au-delà, par des hypothèses favorables sur le rendement de certains impôt».
Crise financière : « c’est pas moi », (Le Maire, Borne, Attal etc)
Élisabeth Borne ancienne première ministre, a été particulièrement secouée lors de son audition au Sénat sur la responsabilité relative à la dérive du déficit du budget. Comme Bruno Le Maire, Attal et d’autres, elle a affirmé qu’elle n’était pas responsable et que la question des recettes ne relevait pas de la responsabilité du gouvernement ! Le même raisonnement que Bruno Le Maire ou une drôle de conception de la gestion ! Un peu comme si dans une entreprise ou un ménage on décidait d’ignorer les ressources pour décider des dépenses. La vérité sans doute c’est que plus personne ne contrôle vraiment la dérive suicidaire des déficits et de la dette. En cause un nombre incalculable de superstructures qui s’auto-développent d’autant plus facilement que les élus n’y comprennent pas grand-chose.Et le plus souvent c’est la technostructure qui décide de tout aussi bien au plan national au plan local .
« . Je n’ai pas eu d’alerte avant décembre 2023. Il est inhabituel de piloter des incertitudes sur les recettes. Cela ne relève pas de la responsabilité du gouvernement d’anticiper d’hypothétiques risques sur les recettes calculées par les services », a-t-elle déclaré devant les sénateurs.
Interrogée sur les notes d’alerte envoyées par Bercy, la désormais députée à l’Assemblée nationale a balayé d’un revers de main les arguments du duo de choc du palais du Luxembourg. « Les alertes de la mi-décembre ont porté sur les objectifs de recettes. Ce n’est pas habituel d’avoir des écarts de cet ordre là. Jusqu’à mi-décembre, je n’ai pas eu d’alerte pour mesurer l’ampleur du montant », a déclaré Elisabeth Borne.
S’agissant des prévisions de croissance du projet de loi de finances 2024 (1,4%) jugées optimistes par beaucoup d’économistes à l’époque, elle a estimé que « ce n’est pas le rôle du Premier ministre de challenger les hypothèses de croissance de son ministre de l’Economie. Il n’y a pas de services auprès du Premier ministre en mesure de challenger le ministre de l’Economie. Si le budget avait été construit sur des hypothèses erronées, le Haut conseil des finances publiques (HCFP) l’aurait signalé ».
Là encore, la défense de l’élue semble bien fragile. Le HCFP présidé par Pierre Moscovici, dans son avis remis au moment de la présentation du budget 2024 montre que, « les recettes semblent un peu surestimées. Elles sont tirées vers le haut par la prévision de croissance élevée de l’activité et, au-delà, par des hypothèses favorables sur le rendement de certains impôt».
La fronde paysanne, selon les experts de la météo sociale, a toutes les chances d’éclater aux alentours du 20 novembre. Les raisons sont multiples, et plus ou moins glorieuses. Les élections aux chambres d’agriculture font clairement partie des secondes. Organisées tous les six ans, elles déterminent les subventions publiques dont dispose chaque syndicat. Les prochaines auront lieu en janvier. De la FNSEA à la Coordination rurale en passant par la Confédération paysanne, toutes sont donc poussées à la surenchère sociale pour grappiller des voix et de l’argent.
par Lucie Robequain, directrice des rédactions de « La Tribune »
Cela promet des actions musclées aux quatre coins de la France et un beau bras de fer contre le gouvernement, accusé de ne pas soutenir suffisamment le monde paysan. À Ces petits calculs s’ajoutent des angoisses parfaitement légitimes. Le dossier du partage des revenus avec la grande distribution a été totalement abandonné depuis la dissolution gouvernementale. Les catastrophes climatiques deviennent toujours plus nombreuses et protéiformes (pluies torrentielles, gelées, tornades, canicules, etc.) et plongent les paysans dans un contexte d’instabilité constante. L’écologie est essentielle, les jeunes agriculteurs en ont parfaitement conscience.
Les éleveurs craignent d’être inondés de poulets brésiliens, les syndicats montent le sujet en épingle pour mobiliser leurs troupes !
Mais comment accepter de poursuivre le combat quand Donald Trump, nouvellement élu, s’apprête à lever les contraintes environnementales des agriculteurs du Midwest ? La conclusion dans les prochaines semaines d’un accord de libre-échange entre l’UE et le fameux Mercosur risque d’être la goutte de trop. Les éleveurs craignent d’être inondés de poulets brésiliens, les syndicats montent le sujet en épingle pour mobiliser leurs troupes. Avec cette idée, largement erronée, que Bruxelles sacrifie nos intérêts agricoles sur l’autel de l’automobile allemande.
C’est oublier que l’agriculture européenne dégage des excédents commerciaux et a largement profité des accords de libre-échange jusqu’alors. Certes, la France vend toujours moins de lait et de bœuf. Mais elle le doit essentiellement à elle-même et à son manque de compétitivité, qui transparaît dans la dégradation des échanges avec nos voisins européens. Les produits italiens sont soumis au même cadre réglementaire et commercial que les nôtres… et pourtant, ils n’ont jamais connu autant de succès à l’international.
France : après la crise politique…. la crise sociale ?
Il n’est pas nécessaire d’insister sur l’extrême fragilité de l’environnement politique en France avec un gouvernement qui ne dispose strictement d’aucune majorité et qui voit même ses supposés soutiens voter contre le pouvoir. En dépit de sa bonne volonté, Barnier le premier ministre est complètement isolé et paralysé. Il ne pourra sans doute pas dépassé le printemps 2025. S’ajoute désormais à cette difficulté un mouvement de repli de l’activité économique et des vagues de licenciements dans l’industrie et les services.
Jusque-là la France avait pu faire illusion avec une petite croissance de 1 % mais avec les perspectives de budget et le recul des investissements publics et privés, mécaniquement l’activité économique va se tasser au mieux demeurer à son niveau actuel. Le manque cruel de compétitivité dans un environnement mondial qui se tend caractérise le pays qui ne travaille pas assez mais veut quand même maintenir son modèle social financé aujourd’hui par la dette.
Dans un sondage près de 60 % des Français refusent de faire un effort pour sauver ce modèle social . Rien d’étonnant à cela la plupart des Français, citoyen de base ou responsables nationaux n’entendent rien à l’économie. Même l’ancien ministre des finances Bruno Lemaire ne sait même pas expliquer comment on a perdu 50 milliards de recettes fiscales sur un an ( un « problème d’élasticité des modèles » dit-il pour camoufler son incompétence).
En attendant les entreprises sont bien contraintes de s’adapter à la nouvelle donne de compétitivité mondiale marquée par des replis protectionnistes, des ajustements des moyens de production et une guerre économique encore plus intense . Mécaniquement il faut s’attendre à 100 à 200 000 suppressions d’emplois qui risquent de faire sauter le couvercle de la marmite sociale. Et cela d’autant plus quand le gouvernement sans aucune légitimité et sans aucune cohérence économique et environnementale liquide la branche fret de la SNCF. Le risque évidemment est d’enflammer totalement l’environnement social voir sociétal.
D’une certaine manière ce nouveau gouvernement -comme les précédents de Macron- se caractérise par une grande incompétence, un manque de dynamisme et de volonté. Dernière preuve en date cette conférence commune du ministre de l’intérieur et du ministre de la justice dont les orientations sont complètement inadaptées à l’enjeu du narcotrafic .
Dans tous les domaines, politique bien sûr mais aussi économiques, sociaux et même sociétaux, le pouvoir fait un pas en avant et deux pas en arrière et en plus est torpillé par les forces qui devraient le soutenir. Quant aux forces d’opposition elles ne veulent surtout pas tremper dans cette soupe explosive et se tiennent à l’écart avec le seul objectif des élections présidentielles qui devront par ailleurs sans doute être avancées car le pays ne pourra tenir dans cet état de crise très longtemps.
France : après la crise politique, la crise économique et la crise sociale
Il n’est pas nécessaire d’insister sur l’extrême fragilité de l’environnement politique en France avec un gouvernement qui ne dispose strictement d’aucune majorité et qui voit même ses supposés soutiens voter contre le pouvoir. En dépit de sa bonne volonté, Barnier le premier ministre est complètement isolé et paralysé. Il ne pourra sans doute pas dépassé le printemps 2025. S’ajoute désormais à cette difficulté un mouvement de repli de l’activité économique et des vagues de licenciements dans l’industrie et les services.
Jusque-là la France avait pu faire illusion avec une petite croissance de 1 % mais avec les perspectives de budget et le recul des investissements publics et privés, mécaniquement l’activité économique va se tasser au mieux demeurer à son niveau actuel. Le manque cruel de compétitivité dans un environnement mondial qui se tend caractérise le pays qui ne travaille pas assez mais veut quand même maintenir son modèle social financé aujourd’hui par la dette.
Dans un sondage près de 60 % des Français refusent de faire un effort pour sauver ce modèle social . Rien d’étonnant à cela la plupart des Français, citoyen de base ou responsables nationaux n’entendent rien à l’économie. Même l’ancien ministre des finances Bruno Lemaire ne sait même pas expliquer comment on a perdu 50 milliards de recettes fiscales sur un an ( un « problème d’élasticité des modèles » dit-il pour camoufler son incompétence).
En attendant les entreprises sont bien contraintes de s’adapter à la nouvelle donne de compétitivité mondiale marquée par des replis protectionnistes, des ajustements des moyens de production et une guerre économique encore plus intense . Mécaniquement il faut s’attendre à 100 à 200 000 suppressions d’emplois qui risquent de faire sauter le couvercle de la marmite sociale. Et cela d’autant plus quand le gouvernement sans aucune légitimité et sans aucune cohérence économique et environnementale liquide la branche fret de la SNCF. Le risque évidemment est d’enflammer totalement l’environnement social voir sociétal.
D’une certaine manière ce nouveau gouvernement -comme les précédents de Macron- se caractérise par une grande incompétence, un manque de dynamisme et de volonté. Dernière preuve en date cette conférence commune du ministre de l’intérieur et du ministre de la justice dont les orientations sont complètement inadaptées à l’enjeu du narcotrafic .
Dans tous les domaines, politique bien sûr mais aussi économiques, sociaux et même sociétaux, le pouvoir fait un pas en avant et deux pas en arrière et en plus est torpillé par les forces qui devraient le soutenir. Quant aux forces d’opposition elles ne veulent surtout pas tremper dans cette soupe explosive et se tiennent à l’écart avec le seul objectif des élections présidentielles qui devront par ailleurs sans doute être avancées car le pays ne pourra tenir dans cet état de crise très longtemps.
Les syndicats SNCF dénoncent plus largement dans un communiqué une « trajectoire de morcellement et de Balkanisation du réseau ». Depuis plusieurs semaines, ils pointaient du doigt « la privatisation dans les activités TER, Transilien et Intercités » ainsi que « l’éclatement de SNCF Réseau » sous l’effet de l’ouverture à la concurrence.
« On est en ce moment en train de privatiser la SNCF: à basse intensité, discrètement, par petites touches, on passe d’abord par les filiales, on passe dans des entreprises privées, ce n’est pas d’un seul bloc comme Angleterre en 1994, ça se fait progressivement, mais on est en train de privatiser la SNCF. On privatise la SNCF en pleine crise climatique, c’est vraiment la bonne idée du moment », a ajouté le délégué syndical de Sud Rail Fabien Villedieu sur BFMTV.
Mi-décembre, les premiers cheminots de SNCF Voyageurs vont être transférés dans des filiales de la SNCF, créées pour répondre aux appels d’offre TER lancés par les régions qui ont décidé d’ouvrir leur réseau ferroviaire à la concurrence.
« Quand la direction de l’entreprise va répondre aux appels d’offres, ce sera via des sociétés privées, ce qui permet aux patrons de repartir à zéro sur les droits sociaux des salariés: il y a une re-négociation de tout le cadre social que la SNCF connaît depuis des années ».
L’intersyndicale interpelle pourtant directement le ministre à propos de son plan « car express » pour les déplacements du quotidien, un plan mal vu par les salariés de l’entreprise publique.
Il n’est pas nécessaire d’insister sur l’extrême fragilité de l’environnement politique en France avec un gouvernement qui ne dispose strictement d’aucune majorité et qui voit même ses supposés soutiens voter contre le pouvoir. En dépit de sa bonne volonté, Barnier le premier ministre est complètement isolé et paralysé. Il ne pourra sans doute pas dépassé le printemps 2025. S’ajoute désormais à cette difficulté un mouvement de repli de l’activité économique et des vagues de licenciements dans l’industrie et les services.
Jusque-là la France avait pu faire illusion avec une petite croissance de 1 % mais avec les perspectives de budget et le recul des investissements publics et privés, mécaniquement l’activité économique va se tasser au mieux demeurer à son niveau actuel. Le manque cruel de compétitivité dans un environnement mondial qui se tend caractérise le pays qui ne travaille pas assez mais veut quand même maintenir son modèle social financé aujourd’hui par la dette.
Dans un sondage près de 60 % des Français refusent de faire un effort pour sauver ce modèle social . Rien d’étonnant à cela la plupart des Français, citoyen de base ou responsables nationaux n’entendent rien à l’économie. Même l’ancien ministre des finances Bruno Lemaire ne sait même pas expliquer comment on a perdu 50 milliards de recettes fiscales sur un an ( un « problème d’élasticité des modèles » dit-il pour camoufler son incompétence).
En attendant les entreprises sont bien contraintes de s’adapter à la nouvelle donne de compétitivité mondiale marquée par des replis protectionnistes, des ajustements des moyens de production et une guerre économique encore plus intense . Mécaniquement il faut s’attendre à 100 à 200 000 suppressions d’emplois qui risquent de faire sauter le couvercle de la marmite sociale. Et cela d’autant plus quand le gouvernement sans aucune légitimité et sans aucune cohérence économique et environnementale liquide la branche fret de la SNCF. Le risque évidemment est d’enflammer totalement l’environnement social voir sociétal.
D’une certaine manière ce nouveau gouvernement comme les précédents de Macron se caractérisent par une grande incompétence, un manque de dynamisme et de volonté. Dernière preuve en date cette conférence commune du ministre de l’intérieur et du ministre de la justice dont les orientations sont complètement inadaptées à l’enjeu du narcotrafic .
Dans tous les domaines, politique bien sûr mais aussi économiques, sociaux et même sociétaux, le pouvoir fait un pas en avant et deux pas en arrière et en plus est torpillé par les forces qui devraient le soutenir. Quant aux forces d’opposition elles ne veulent surtout pas tremper dans cette soupe explosive et se tiennent à l’écart avec le seul objectif des élections présidentielles qui devront par ailleurs sans doute être avancées car le pays ne pourra tenir dans cet état de crise très longtemps.
Ligue 1 foot France: Vers la marginalisation avant la crise
Interrogé par RMC ce dimanche, l’ancien candidat à l’élection présidentielle de la LFP Cyril Linette s’inquiète de la situation des droits TV de la Ligue 1 et de l’avenir du foot professionnel en France
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Cette semaine, RMC Sport a indiqué que le nombre d’abonnés à DAZN, diffuseur télé de huit rencontres (sur neuf) de Ligue 1 par journée, s’élevait à 400 000. Un chiffre très bas et en dessous des attentes de la chaîne qui espérait le million d’abonnés à la fin de l’année.
«Canal, c’est 5 millions d’abonnés. DAZN, c’est 400.000. C’est pas très compliqué de faire le rapport. En gros, l’audience de la Ligue 1, elle a à peu près été divisée par dix, au minimum, par rapport à il y a 7-8 ans, a déploré Cyril Linette, ce dimanche matin dans les Grandes Gueules du Sport sur RMC. Et ce n’est pas le dernier choix de DAZN, ce sont des changements de diffuseurs sur les six dernières années qui ont conduit à changer quatre fois de diffuseurs, et à se diriger à chaque fois vers un diffuseur avec une assiette d’abonnés de plus en plus basse.»
L’ancien directeur général de PMU et l’Equipe, passé également par le groupe Canal+ et battu par Vincent Labrune lors de l’élection présidentielle de la LFP, considère aujourd’hui que «la Ligue 1 est en danger de mort». «Qui parle encore de Ligue 1 dans les bistrots ? Écoutez bien les conversations dans les bistrots, de moins en moins, a poursuivi Linette.