Retailleau: candidat de toute la droite
De semaine en semaine, Retailleau s’affirme comme le candidat qui veut reconstruire toute la droite française évidemment dans la perspective des élections notamment présidentielles.
«Je veux reconstruire la droite, et pour cela, faire revenir à nous ceux que nous avons déçus et qui sont partis voter Le Pen, Zemmour, Macron ou se sont abstenus». Dans un entretien accordé à La Tribune ce samedi 3 mai, le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau a déroulé les grandes lignes de ses ambitions s’il venait à être élu président des Républicains lors de la primaire du parti.
Cette élection sera décisive pour «reconfigurer non seulement la droite française, mais aussi le paysage politique français», défend ainsi l’élu. Dont les «propositions claires et fermes pour l’immigration ou la sécurité» sont soutenues par les Français de droite, comme par «beaucoup d’électeurs qui votaient à gauche également», argue encore le Vendéen. De quoi faire espérer à l’élu républicain le rassemblement de nombreux Français sur «une politique de la majorité nationale», à l’inverse des «politiques de minorités» construites par les gouvernements qui vouaient les Français comme «des clientèles successives».
«Je ne suis pas certain que depuis le début de la Ve République il y ait eu un ministre de l’intérieur à la parole plus libre. (…) Ma sincérité est ma force», se défend également le ministre, en réponse aux critiques de son adversaire à la primaire Laurent Wauquiez qui l’accusait d’être entravé dans ses actions par sa présence au gouvernement. Sans toutefois que Bruno Retailleau ne prévoie d’isoler l’élu de Haute-Loire si ce dernier perdait l’élection : en cas de victoire, Bruno Retailleau compte lui proposer de l’associer «à la gouvernance de notre famille politique».
Retailleau, en réponse à Vauquiez quelque sorte défend cependant ses conditions pour que la droite continue de participer au gouvernement, «sortir des mensonges de la gauche» qui prétendraient «qu’en travaillant moins, on se porterait mieux» et que «la dépense publique créerait la croissance». L’objectif, pour le ministre : «réduire les dépenses publiques» de l’État bureaucratisé, et «investir pour favoriser la croissance potentielle de demain», en travaillant plus et en baissant le niveau des charges sociales salariales, ou encore en encourageant «l’investissement pour relancer la compétitivité». «Nous devons redevenir une nation d’ingénieurs», martèle Bruno Retailleau.