Archive pour le Tag 'Etats-Unis'

Croissance États-Unis : tassement

Croissance États-Unis : tassement


L’activité économique globale ralentit aux États-Unis au cours de ces dernières semaines. De quoi sans doute freiner encore les ardeurs de la banque centrale américaine à procéder à un nouveau relèvement des taux d’intérêt. La politique de la Fed a d’ailleurs commencé à donner des résultats importants puisque l’inflation a été ramenée de 3,4 % en septembre contre plus de 7 % en juin.

L’idée générale chez les experts et donc que les conditions pourraient être réunies pour une certaine stabilisation des taux d’intérêt pour l’instant. Pour l’avenir, il conviendra d’attendre les évolutions conjoncturelles de la croissance et de l’inflation.

« L’activité économique a ralenti depuis le précédent rapport, avec quatre districts faisant état d’une croissance modeste, deux indiquant des conditions stables ou en léger repli, et six notant de petits déclins dans leur activité », a écrit la Fed après son enquête auprès de ses 12 districts.

« Les prévisions économiques pour les six à douze prochains mois se sont atténuées pendant la période de l’enquête », arrêtée au 17 novembre, a indiqué la banque centrale américaine dans son livre beige.

A l’issue de sa dernière réunion de politique monétaire, la Fed a de nouveau maintenu, le 1er novembre, ses taux d’intérêt inchangés, alors qu’elle veut ramener l’inflation vers son objectif de 2% sans provoquer de récession.

Voitures électriques : tassement aux États-Unis

Voitures électriques : tassement aux États-Unis

« Le ralentissement des ventes de véhicules électriques est plus marqué que pour les autres catégories de véhicules et le contexte économique n’est pas la seule explication », commente pour l’AFP Neil Saunders, directeur chez Globaldata. En France aussi, les demandes ralentissent.

Selon une étude du CTA, organisateur du salon de l’électronique (CES) de Las Vegas, 76 % des conducteurs envisageant d’acheter un véhicule électrique le considèrent comme une forme fiable de transport. Mais le coût d’achat reste l’un des points les plus problématiques avec le manque de point de recharge. En effet, la différence entre les véhicules électriques et thermiques aux Etats-Unis est plus élevée qu’en Europe, puisque le litre de pétrole est deux fois moins cher que sur le Vieux Continent.

Pourtant, certains constructeurs ont beaucoup misé sur les Etats-Unis. C’est le cas de Stellantis, où le pays représente le premier marché des ventes. Le constructeur mise sur 50 % de ses ventes en électrique à horizon 2030 dans le deuxième marché automobile du monde, derrière la Chine. Volkswagen a également annoncé un investissement de 2 milliards d’euros en Caroline du Sud pour produire des SUV et pick-up électriques.

Pour John Lawler, le directeur financier de Ford, il faut revenir au niveau pré-Covid et pré-inflation de 13 % du budget mensuel des ménages consacrés à l’automobile. Les constructeurs cherchent à réduire le nombre de pièces du véhicule afin de baisser les coûts.

Le géant Américain général Motors a également repoussé d’un an, à fin 2025, la conversion de son usine d’assemblage d’Orion (Michigan). « Nous avons identifié des améliorations techniques que nous allons mettre en oeuvre pour accroître la rentabilité de nos produits », a-t-il précisé.

Pour Emmanuel Rosner, analyste de Deutsche Bank, « les attentes étaient tellement élevées que nous constatons un effondrement. Tout est question de prix et les constructeurs n’ont pas encore trouvé l’équation économique pour faire moins cher », a-t-il dit sur CNBC.

Le ralentissement de l’électrique s’est aussi observé en France. Ces derniers temps, la demande s’essouffle même si les ventes continuent de progresser, liées aux livraisons tardives des véhicules achetés il y a plusieurs mois.

« Les questions de capacité énergétique, du maillage territorial des bornes de recharge, de l’évolution du coût de l’énergie sont autant d’incertitudes qui freinent l’adoption du véhicule électrique », estime Julien Pillot, enseignant-chercheur et économiste à l’INSEEC.

Inflation : tassement aussi aux États-Unis

Inflation : tassement aussi aux États-Unis

Une bonne nouvelle pour les États-Unis avec cette nette tendance au tassement de l’inflation puisque la hausse des prix à seulement atteint 3,2 % sur un an en octobre contre 3,7 % en septembre. La baisse régulière de l’inflation autorise les experts à penser qu’il n’y aura pas de nouvelle hausse des taux directeurs de la banque centrale américaine. De quoi éclairer l’avenir et soutenir l’activité économique.

Une bonne nouvelle aussi pour le reste du monde et notamment l’Europe. En effet les banques centrales et en particulier la banque centrale européenne ne peuvent ce désolidariser de la Fed sans risquer de mettre en péril leur propre monnaie.

Cette perspective de stabilisation des taux d’intérêt sera forcément contagieuse d’autant que dans les autres pays l’inflation est également inscrit dans une tendance à la baisse : + 2,9 % par exemple pour l’union économique européenne.

Les prix avaient flambé après le Covid-19, aux États-Unis comme ailleurs dans le monde, et l’inflation avait atteint en juin 2022 son plus haut niveau depuis plus de 40 ans, à 9,1%, puis avait baissé, pour tomber à 3,0% un an plus tard. Mais, tirée par les prix des logements et de l’essence à la pompe, elle était repartie à la hausse cet été.

La banque centrale américaine, la Fed, a relevé ses taux à 11 reprises depuis mars 2022, les portant à leur plus haut niveau depuis 22 ans, dans une fourchette de 5,25 à 5,50%. Cela a pour effet de faire ralentir la consommation et l’investissement, et donc de desserrer la pression sur les prix. Les chiffres d’octobre pourraient plaider en faveur d’une troisième pause dans les hausses de taux, lors de la prochaine réunion, qui se tiendra mi-décembre.

La crainte était que cette politique monétaire conduise à la récession aux États-Unis. Or cette perspective semble s’éloigner un peu.

États-Unis : Risque de taux élevés pendant encore longtemps

États-Unis : Risque de taux élevés pendant encore longtemps

A priori, certains experts prévoient le maintien de taux élevé pendant encore longtemps en raison du maintien d’une inflation encore trop forte. Certes tendanciellement cette inflation s’affaiblit mais évidemment elle s’ajoute aux inflations précédentes de sorte que les prix, eux, demeurent très élevés. Pour résumer, les prix augmentent mais moins que précédemment mais ils augmentent dans à peu près tous les domaines si on compare avec les deux années précédentes. Du coup, la politique monétaire restrictive va sans doute continuer aux Etats-Unis mais aussi dans la plupart des autres zones monétaires.

Dans les milieux financiers on espérait un mouvement de desserrement mais qui n’est pas envisagé pour l’instant par les gestionnaires des banques centrales notamment aux États-Unis.
Aux Etats-Unis, la tendance n’est donc pas à l’inversion de la courbe des taux. « Une baisse du taux directeur n’est pas susceptible de se produire à court terme. J’adhère à la position selon laquelle les taux vont devoir rester élevés plus longtemps », a indiqué Patrick Harker, président de la Fed de Philadelphie, lors d’un discours au Northwestern University Transportation Center, à Evanston, dans l’Illinois.

Le 1er novembre, la Fed a maintenu ses taux dans la fourchette de 5,25 à 5,50% dans laquelle ils se trouvent depuis juillet, leur plus haut niveau depuis 22 ans. Patrick Harker a fait état des « décalages » entre les décisions de politique monétaire et leurs effets sur l’économie réelle, précisant que « maintenir le taux stable donnera le temps de rattraper leur retard ».

Les décisions de la Fed dans les mois à venir pourront aller « dans un sens ou dans l’autre, en fonction de ce que nous disent les données », a souligné ce responsable, qui dispose en 2023 du droit de vote tournant au sein du comité de politique monétaire (FOMC), l’organe de décision.

« Nous connaissons une désinflation lente mais régulière. Les taux d’intérêt restent en territoire restrictif (et freinent l’activité économique) et, aussi longtemps qu’ils le seront, ils continueront de ralentir l’inflation », a-t-il ajouté.

Patrick Harker s’est montré optimiste quant à la trajectoire des prochains mois, avec « la maîtrise de l’inflation » et « la protection de nos fondements économiques ». Il anticipe une inflation inférieure à 3,0% sur un an en 2024, avant un retour à l’objectif de 2,0%. Et s’il table sur « un ralentissement de la croissance du PIB au cours des prochains trimestres », il n’anticipe cependant pas de « récession ».

Une autre gouverneure de la Fed, Michelle Bowman, connue pour ses positions dites « faucon », en faveur d’une politique monétaire stricte, a également estimé mardi qu’une nouvelle hausse des taux pourrait être nécessaire pour juguler l’inflation, si celle-ci ne ralentit pas assez au cours des prochains mois. « Alors que l’inflation est encore loin de l’objectif de 2% de la Fed, la dernière chose que Jerome Powell (le président de la banque centrale américaine, ndlr) et ses pairs souhaitent est un effondrement du dollar », souligne Ricardo Evangelista, analyste d’ActivTrades.

États-Unis : des sondages favorables à Trump

États-Unis : des sondages favorables à Trump


D’après cette enquête publiée dimanche 5 novembre, à un an du scrutin présidentiel, Donald Trump l’emporterait en Géorgie, en Arizona, en Pennsylvanie, dans le Michigan et dans le Nevada.

D’après ce sondage, Donald Trump l’emporterait en Géorgie, en Arizona, en Pennsylvanie, dans le Michigan et dans le Nevada. En 2020, la Géorgie et le Nevada, où Joe Biden s’était difficilement imposé, s’étaient révélés essentiels dans la victoire du candidat démocrate. Aujourd’hui, Donald Trump y disposerait d’une marge relativement confortable (52% contre 41% dans le Nevada, 49% contre 43% en Géorgie).

Ces résultats défavorables à Joe Biden trouvent notamment leur origine dans le mécontentement généré par l’action du président américain. Dans chacun des six États testés, au moins 60% des personnes interrogées estiment que leur pays va « dans la mauvaise direction » et seulement 38% de ces Américains disent approuver l’action de Joe Biden.

À l’échelle nationale, l’actuel locataire de la Maison Blanche et l’ancien président sont donnés quasiment à égalité. D’après RealClear Politics, la moyenne des sondages menés le mois dernier donne environ 45% des intentions de vote à Donald Trump et Joe Biden.

Ukraine : nouvelle aide de 400 millions des États-Unis

Ukraine : nouvelle aide de 400 millions des États-Unis

Une nouvelle aide de 400 millions des États-Unis en faveur de l’Ukraine qui sera bien utile pour participer au renouvellement des armes et munitions à un moment où le front semble relativement bloqué. Ce que constate même les responsables militaires ukrainiens. Bref, sans perspective de paix à l’horizon, la guerre semble s’installer dans la durée.

L’administration Biden a annoncé vendredi que les Etats-Unis allaient fournir une nouvelle aide militaire d’un montant total de 425 millions de dollars (395 millions d’euros) à l’Ukraine.

Une partie de cette nouvelle aide entre dans le cadre du programme de financement USAI, un fonds qui permet au gouvernement américain d’acheter des armes plutôt que de fournir des équipements provenant de ses stocks.

Le reste de l’aide sera mise en oeuvre en vertu de l’autorité présidentielle de prélèvement (PDA), qui permet au président des Etats-Unis de puiser dans les stocks en cas d’urgence, sans aval préalable du Congrès.

Parmi les équipements prélevés dans les stocks américains figurent notamment des munitions pour les lance-roquettes multiples Himars, des armes anti-chars ou des mines antipersonnel Claymore, a indiqué le Pentagone.

Un soutien à la politique de lutte contre l’inflation aux États-Unis

Un soutien à la politique de lutte contre l’inflation aux États-Unis


Historiquement, pour casser une spirale inflationniste ancrée dans l’économie comme cela commence à être le cas aujourd’hui aux Etats-Unis, il faut provoquer, a minima, un fort ralentissement de l’économie et, la plupart du temps, une récession. La crise inflationniste des années 1970-1980 s’est ainsi terminée quand l’ancien président de la Réserve fédérale, Paul Volker, a maintenu des taux directeurs élevés pour briser la spirale de hausse des prix, entraînant une récession en 1982. Cette stratégie a été adoptée en suivant les recommandations de l’économiste américain Milton Friedman, ce dernier rappelant que l’inflation est avant tout un phénomène politique.

par François Rimeu est stratégiste senior à La Française AM dans l’Opinion

Une analyse intéressante mais caractérisée par une approche assez classique de la régulation de l’inflation ( et qui se discute) NDLR

Nous sommes aujourd’hui dans une situation similaire. L’inflation sévissant aux Etats-Unis et ailleurs provient avant tout de décisions politiques. Dans son ampleur, la relance budgétaire décidée par le gouvernement américain depuis la crise de la Covid connaît peu d’équivalents dans l’histoire moderne, la période d’après-guerre étant sans doute ce qui s’en rapproche le plus. Ces dernières années, le déficit budgétaire américain a successivement été de -15,2 % en 2020, -10,5 % en 2021, -5,4 % en 2022 et devrait avoisiner les -6 % cette année (selon Bloomberg). C’est colossal !

L’équilibre entre la politique budgétaire et la politique monétaire décidera in fine du devenir de l’inflation : tant que le gouvernement américain continuera de mener une politique budgétaire expansionniste, la FED n’aura d’autre choix que de poursuivre sa politique monétaire restrictive pour éviter une surchauffe de l’économie et donc une poursuite de l’inflation.

Effets de base. L’inflation américaine est à fin septembre de 3,7 % après avoir atteint plus de 9 % en juin 2022, avec beaucoup de disparités entre les différents secteurs d’activité. La baisse des matières premières et les effets de base expliquent la grande majorité de ce mouvement, mais ce n’est pas le seul facteur. La fin du choc d’offre lié à la crise de la Covid a aussi permis à l’inflation sur les biens de fortement ralentir, celle-ci étant aujourd’hui proche de 0 sur les douze derniers mois. Là aussi, la baisse des matières premières énergétiques a aidé à contenir la hausse des prix via les effets de second rang. Il faut d’ailleurs noter que les effets de base vont maintenant jouer de manière positive sur l’inflation, ce qui devrait entraîner une hausse de l’inflation liée à l’énergie et aux biens.

La FED a raison d’essayer de juguler l’inflation via une modération de l’inflation salariale, mais les décisions politiques seront aussi, et sans doute plus, importantes.

Le pan de l’économie qui pose encore des problèmes est celui des services avec des hausses de prix encore élevées, à 5,7% au cours de l’année écoulée. Cela s’explique par la composante « OER » (« owner equivalent rent », l’équivalent loyer des propriétaires) dont les variations suivent avec retard celles constatées sur le marché immobilier. Toutefois, ce n’est pas le seul facteur explicatif. Si le secteur des services demande, en effet, beaucoup moins de transformations de produits que celui des biens et dépend donc moins des variations des prix des matières premières, il est, en revanche, beaucoup plus consommateur d’emplois. L’inflation salariale et l’inflation constatée dans le secteur des services sont donc intrinsèquement liées ; ce qui s’observe historiquement.

Il est donc logique pour la FED de vouloir rééquilibrer la demande et l’offre d’emploi, condition nécessaire au retour à une inflation proche des 2 %. Mais la politique de la FED n’a que peu d’impact sur l’offre d’emploi, qui elle dépend des politiques migratoires, de la démographie et des préférences de chacune des catégories des demandeurs d’emploi. Le seul levier de la FED est donc d’essayer de jouer sur la demande d’emploi, et c’est ce qu’elle tente de faire en poursuivant une politique monétaire de plus en plus restrictive afin de ralentir l’économie.

Modération. La FED a donc raison d’essayer de juguler l’inflation via une modération de l’inflation salariale, mais les décisions politiques seront aussi, et sans doute plus, importantes, que ça soit via des décisions visant à augmenter ou non l’offre d’emploi ou via des politiques budgétaires plus ou moins expansionnistes.

Concernant l’offre, après l’arrêt des flux migratoires durant la Covid, on voit que ceux-ci ont repris de manière assez vigoureuse, ce qui devrait aider à rééquilibrer le marché dans les mois à venir. De la même façon, la hausse du taux de participation constatée depuis quelques mois, en particulier chez la population des 55 ans et plus, pousse également l’offre d’emploi à la hausse. De ce côté, cela devrait donc aider la FED, même s’il reste encore du chemin à parcourir.

En ce qui concerne les politiques budgétaires, il est en revanche difficile d’être optimiste dans la mesure où il est électoralement risqué de mener des politiques restrictives (hausse d’impôts, baisse des aides, etc..), a fortiori dans une année électorale comme 2024. Si l’histoire est un guide, on peut aussi noter que les périodes d’instabilité géopolitique, comme celle que nous vivons actuellement, vont souvent de pair avec des déficits budgétaires importants.

François Rimeu est stratégiste senior à La Française AM.

Grève de l’automobile aux États-Unis : projet d’augmentation de 25 % à terme

Grève de l’automobile aux États-Unis : projet d’augmentation de 25 %

Le projet d’accord chez Ford qui pourrait inspirer les autres constructeurs comprend notamment une augmentation de 25% du salaire de base et des indemnités de vie chère.

Après 41 jours de grève, le syndicat l’automobile UAW et le constructeur automobile Ford ont trouvé un «accord de principe» mercredi 25 octobre. Celui-ci comprend notamment une augmentation de 25% du salaire de base et des indemnités de vie chère, a indiqué l’UAW.

Le contrat de principe négocié avec Ford prévoit une augmentation salariale légèrement inférieure aux 40% que Le syndicat demandait quand l’UAW a lancé la grève le 15 septembre, mais elle est nettement supérieure à celle de 9% initialement proposée par Ford en août. «L’accord prévoit une augmentation de 2 % du salaire de base jusqu’en avril 2028», détaille le syndicat dans son communiqué. «Il va se traduire, en tout, par une hausse de plus de 30 % du salaire le plus élevé, soit plus de 40 dollars de l’heure, et une hausse de 68 % du salaire de départ, à plus de 28 dollars de l’heure».

Économie : pourquoi le retard de l’Europe par rapport aux États-Unis

Économie : pourquoi le retard de l’Europe par rapport aux États-Unis

Depuis trente ans, les États-Unis enregistrent des taux de croissance du PIB nettement supérieurs à ceux de la zone euro. De 2003 à 2022, le PIB/habitant américain est passé de 49.950 dollars à 62.835 dollars, alors que celui de la zone euro est passé de 31.925 dollars à 37.530 dollars (données OCDE) (les chiffres sont ajustés pour l’inflation depuis 2015). Une partie de cette différence de croissance s’explique par les politiques économiques mises en œuvre en réponse aux chocs conjoncturels, comme dernièrement pour la crise du Covid-19. Les Etats-Unis ont mis en place un stimulus budgétaire colossal de 26% du PIB financé par un endettement public tout aussi colossal. Outre les déficits, le prix à payer a été la forte inflation depuis 2022 provoquant la mise en place d’un durcissement monétaire.

Par Marc Guyot et Radu Vranceanu, professeurs à l’Essec dans la Tribune.

L’arrêt de l’approvisionnement en gaz russe, abondant et bon marché
L’invasion de l’Ukraine par la Russie renforce l’écart de croissance en pesant fortement sur la croissance européenne. En effet, l’arrêt de l’approvisionnement en gaz russe, abondant et bon marché, pèse sur les coûts de fabrication des produits manufacturés et sur la facture d’énergie en général.

Mais les chocs externes ne peuvent pas expliquer les tendances de fond. L’essentiel des facteurs expliquant l’écart de croissance favorable aux Etats-Unis sur une aussi longue période sont structurels.

Un premier élément structurel est la taille du marché. Dans la zone euro, le marché unique reste encore fragmenté ou sujet à de nombreuses frictions administratives, juridiques et linguistiques. Les Etats-Unis disposent d’un marché des biens et services intégré, de règles commerciales uniformes et d’une seule langue de travail. Les ajustements de production sont rapides et l’échelle de production plus efficace. Le secteur du numérique illustre particulièrement cette différence entre un marché américain unifié et un marché européen fragmenté avec comme conséquence l’absence d’équivalent européen aux firmes américaines comme Google, Apple, Facebook Amazon et Microsoft

Un deuxième élément structurel majeur est la présence d’un écosystème complet favorable à l’innovation technologique et au lancement de nouvelles firmes. Outre le contexte intellectuel favorable à la liberté d’entreprendre, les Etats-Unis sont l’endroit où il est le plus facile de lever du capital et de financer une nouvelle entreprise à toutes les étapes de son évolution. De même, les partenariats de recherche entre les entreprises et les institutions d’enseignement supérieur, sont à un niveau inégalé dans le monde.

Tous les secteurs de la tech connaissent un fort dynamisme aux Etats-Unis que ce soient les biotechnologies, le numérique, l’intelligence artificielle, l’aérospatial et surtout actuellement les secteurs de la « greentech » et de la transition énergétique. Les dépenses en R&D aux Etats-Unis sont très élevées, et depuis longtemps. En 2021, les Etats-Unis dépensaient 3,5% de leur PIB en R&D, comparé à 2,2% en moyenne en Europe, respectivement 3,1% en Allemagne et 2,2% en France.

Un troisième élément structurel provient de la différence entre les taux de croissance de la population active. Aux Etats-Unis, la croissance naturelle plus élevée et les flux migratoires plus importants génèrent une croissance de la population active bien supérieure.

Un quatrième élément structurel est la flexibilité du marché du travail américain. Certains pays d’Europe du Nord ont également un marché du travail flexible mais ce n’est pas le cas des pays du Sud de l’Europe comme la France ou l’Italie. Le marché du travail américain est efficace pour intégrer les travailleurs immigrés et assurer une réallocation rapide de la main d’œuvre des secteurs en difficultés vers les secteurs en croissance. En septembre 2023, le taux de participation à 62,8% est quasiment revenu au niveau d’avant 2019. De son côté, le taux de chômage est extrêmement faible depuis longtemps, à 3,8%.

Un cinquième élément structurel est la différence entre les niveaux d’éducation. Le niveau d’éducation supérieure des Américains est très élevé. En 2022, l’indicateur d’éducation supérieure dans la classe d’âge 55-64 ans est à 44,7% et surpassent tous les pays de la zone euro. Dans la classe d’âge 25-34 ans, l’indicateur est à 51,3% contre 50,4 % en France.

Un sixième élément structurel est la moindre place prise par l’État
dans l’économie laissant davantage d’espace au secteur privé, plus efficace. Sur les 25 dernières années (hors période Covid-19), la dépense publique est de l’ordre de 35% du PIB aux Etats-Unis contre 45% dans la zone euro. Cette part de l’État plus importante a pour conséquence une taxation plus lourde dans la zone euro impliquant des effets incitatifs négatifs sur l’entreprenariat, la dynamique économique et, in fine, l’emploi.

Un dernier élément structurel est l’accès à une énergie abondante et bon marché. Les Etats-Unis sont devenus le premier producteur mondial de pétrole et de gaz et sont des exportateurs de ces deux hydrocarbures. Dopés par l’IRA de Joe Biden, les Etats-Unis montent en puissance rapide dans les énergies renouvelables (13% dans la production totale d’énergie en 2022) avec comme objectifs des percées technologiques majeurs dans le domaine des batteries, de l’hydrogène, de la fusion, de la capture de carbone et le déploiement à grande échelle de l’électricité d’origine solaire et éolienne. Les 400 milliards d’investissement et subventions de l’IRA vont fortement augmenter l’attractivité des Etats-Unis pour les firmes étrangères de la greentech. De son côté, l’Europe qui doit apprendre à vivre sans le gaz russe n’a pas les moyens budgétaires de s’aligner sur le plan de financement américain des énergies vertes et risque de prendre du retard dans ce domaine.

Les Etats-Unis ont leurs problèmes structurels. Le niveau d’inégalité des revenus et des patrimoines est supérieur à celui de l’Europe. Ce facteur est cependant à mettre en perspective. Une partie des inégalités américaines vient plutôt de la croissance des hauts revenus que de la stagnation ou la baisse des revenus les plus bas. On pourrait dire que les Etats-Unis ont autant de pauvres que l’Europe mais beaucoup plus de « riches ». Selon la Banque Mondiale, en 2021, 4,25% des Américains vivaient avec moins de 20 dollars par jour, soit le même taux qu’en Allemagne. En dépit de ce niveau d’inégalité supérieur, depuis quelques années les bas-salaires progressent plus vite aux Etats-Unis qu’en Europe du fait de la plus grande flexibilité du travail et du fait du plein emploi.


La simplification administrative

Le futur de la croissance américaine n’est pas assuré pour autant. Le niveau d’endettement public déjà très élevé ne pourra plus augmenter dans les mêmes proportions. Les grandes stimulations budgétaires à la Trump et Biden ne seront plus possibles dans le futur. Le retour à l’orthodoxie budgétaire aura pour conséquence de réduire l’écart de croissance entre les Etats-Unis et l’Europe pour ce qui est de la part de la croissance soutenue par l’argent public. Concernant la part de la croissance soutenue par l’innovation, bien que le futur ne soit pas connu, il est probable que les Etats-Unis restent le lieu des ruptures technologiques et de leur intégration. L’ambition du président Macron de développer la french tech est louable et va dans le bon sens. Il faut maintenant passer à l’acte en simplification administrative et en flexibilité.

Economie-Etats-Unis : Léger tassement de la croissance d’après la Fed… et statu quo des taux ?

Economie-Etats-Unis : Léger tassement de la croissance d’après la Fed… et statu quo des taux ?

La croissance pourrait légèrement se tasser aux États-Unis. Du coup, la perspective d’un nouveau relèvement des taux vers la fin de l’année s’éloigne. Il faut dire que le principal taux directeur se situe dans la fourchette de 5,25 à 5,50 %.« La perspective à court terme pour l’économie a été décrite généralement comme stable avec une croissance un peu plus faible », détaille la Fed dans sa dernière enquête.La BCE, de son côté qui ne peut se couper sans danger de la banque américaine devrait elle aussi geler la perspective d’une nouvelle hausse des taux d’autant que les perspectives économiques sont plus mauvaises que celle des États-Unis

D’après la dernière enquête de la Fed « La perspective à court terme pour l’économie a été décrite généralement comme stable avec une croissance un peu plus faible ».

Sur les douze régions américaines étudiées par la Fed, six connaissent une activité stable ou en légère baisse, quand l’autre moitié voit son activité progresser légèrement. Ce rapport, qui paraît généralement deux semaines avant la prochaine réunion monétaire, porte sur une période de six semaines avant le 6 octobre. « Les dépenses des consommateurs ont été mitigées, en particulier pour les ventes au détail et l’automobile, du fait d’une différence entre les prix et l’offre disponible », précise la Fed.

Cependant, les services vont mieux, néanmoins « l’activité touristique (qui) a continué de s’améliorer » mais commence également à montrer des signes de faiblesse. « Certaines régions ont fait état d’un léger ralentissement des dépenses de voyage ».

Du fait des taux d’intérêt élevés, les demandes de prêts sont en léger recul. Du côté du marché du travail, la tension existante semble disparaître peu à peu, entre des employeurs qui « ne se sentent plus pressés de recruter » et une hausse du nombre de candidats par offre d’emploi.

Quant à l’inflation, les prix de ventes progressent moins rapidement que ceux des prix à la production, ce qui rend plus compliqué pour les entreprises de maintenir leurs marges. Dans l’ensemble, les prix sont attendus à la hausse sur les prochains trimestres mais à un rythme plus réduit que celui observé jusqu’ici.

L’inflation globale s’est élevée en septembre à 3,7% sur un an, stable par rapport au mois précédent, et 0,4% sur un mois, selon l’indice CPI, sur lequel sont indexées les retraites. La prochaine réunion de la Fed se tiendra les 31 octobre et 1er novembre.

Pour rappel, lors de sa dernière réunion les 19 et 20 septembre dernier, la Fed a maintenu son principal taux directeur dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, son plus haut niveau depuis 2001. Les responsables avaient cependant signalé qu’ils pourraient encore les relever d’ici la fin de l’année.

États-Unis : statu quo des taux ?

Etats-Unis : Léger tassement de la croissance d’après la Fed… et statu quo des taux ?

La croissance pourrait légèrement se tasser aux États-Unis. Du coup, la perspective d’un nouveau relèvement des taux vers la fin de l’année s’éloigne. Il faut dire que le principal taux directeur se situe dans la fourchette de 5,25 à 5,50 %.« La perspective à court terme pour l’économie a été décrite généralement comme stable avec une croissance un peu plus faible », détaille la Fed dans sa dernière enquête.

D’après la dernière enquête de la Fed « La perspective à court terme pour l’économie a été décrite généralement comme stable avec une croissance un peu plus faible ».

Sur les douze régions américaines étudiées par la Fed, six connaissent une activité stable ou en légère baisse, quand l’autre moitié voit son activité progresser légèrement. Ce rapport, qui paraît généralement deux semaines avant la prochaine réunion monétaire, porte sur une période de six semaines avant le 6 octobre. « Les dépenses des consommateurs ont été mitigées, en particulier pour les ventes au détail et l’automobile, du fait d’une différence entre les prix et l’offre disponible », précise la Fed.

Cependant, les services vont mieux, néanmoins « l’activité touristique (qui) a continué de s’améliorer » mais commence également à montrer des signes de faiblesse. « Certaines régions ont fait état d’un léger ralentissement des dépenses de voyage ».

Du fait des taux d’intérêt élevés, les demandes de prêts sont en léger recul. Du côté du marché du travail, la tension existante semble disparaître peu à peu, entre des employeurs qui « ne se sentent plus pressés de recruter » et une hausse du nombre de candidats par offre d’emploi.

Quant à l’inflation, les prix de ventes progressent moins rapidement que ceux des prix à la production, ce qui rend plus compliqué pour les entreprises de maintenir leurs marges. Dans l’ensemble, les prix sont attendus à la hausse sur les prochains trimestres mais à un rythme plus réduit que celui observé jusqu’ici.

L’inflation globale s’est élevée en septembre à 3,7% sur un an, stable par rapport au mois précédent, et 0,4% sur un mois, selon l’indice CPI, sur lequel sont indexées les retraites. La prochaine réunion de la Fed se tiendra les 31 octobre et 1er novembre.

Pour rappel, lors de sa dernière réunion les 19 et 20 septembre dernier, la Fed a maintenu son principal taux directeur dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, son plus haut niveau depuis 2001. Les responsables avaient cependant signalé qu’ils pourraient encore les relever d’ici la fin de l’année.

Social- Grève automobile aux Etats-Unis : Une contagion possible en Europe ?

Social- Grève automobile aux Etats-Unis : Une contagion possible en Europe ?

Pour la première fois aux Etats-Unis, trois usines de trois grands constructeurs automobiles américains (Stellantis, General Motors et Ford) sont à l’arrêt. Par Guillaume Blondon, Associé fondateur de Mawenzi Partners dans La Tribune.

Un article intéressant mais peut-être un peu péremptoire quant à l’impossibilité de contagion en Europe NDLR

La situation est partie pour durer, aucune négociation n’est envisageable pour le redoutable Shawn Fain, président du puissant syndicat américain UWA qui a décliné immédiatement les contre-offres et tentatives de projet d’accord des Big Three. Ce dernier a même menacé d’aggraver la crise si les hausses des salaires des trois constructeurs n’atteignaient pas les 36% sur la période de 4 ans des nouvelles conventions collectives.

Frustration, inflation, transition, un contexte tendu et lourd de conséquences pour l’industrie automobile

Le contexte de ce climat social résulte de trois tendances toutes étroitement liées.

La première provient de la frustration des travailleurs. Les trois constructeurs présentent des bénéfices records au premier semestre 2023, avec une augmentation des salaires des dirigeants désormais jugés indécents comparés à ceux de leurs salariés. En effet, les bénéfices affichés au premier semestre 2023 sont de 10,9 milliards d’euros (+37%) pour Stellantis, 3,7 milliards d’euros pour Ford (+254%), et 4,5 milliards d’euros (+7%) pour General Motors, avec des rémunérations totales des dirigeants des trois constructeurs automobiles variant entre 20 et 29 millions de dollars pour 2023.

Et pourtant, les travailleurs des Big Three ne bénéficieront pas de ces résultats, et se sentent méprisés au vu des refus essuyés sur des congés supplémentaires ou une augmentation de leurs retraites. Tout ceci est d’autant plus alimenté par une inflation grandissante qui réduit mécaniquement leur pouvoir d’achat.

À cette frustration, s’ajoute la préoccupation croissante de la transition vers les véhicules électriques. En effet, le passage des constructeurs américains vers ce type de modèles leur fait craindre de voir leurs emplois supprimés ou moins rémunérés. Ceci est compréhensible lorsque l’on voit que les travailleurs de Tesla aux États-Unis gagnent aujourd’hui 30% de moins que ceux des Big Three.

Mais c’est le contexte politique actuel qui permet aux salariés d’inverser le rapport de force. Avec les élections qui approchent, les 2 partis politiques tentent tour à tour d’attirer les faveurs de ces salariés en défendant leurs intérêts. D’un côté, les Républicains, et en particulier Donald Trump, reprochent aux Démocrates actuellement en poste d’avoir affaibli le pouvoir d’achat des ouvriers avec une inflation croissante, et de mettre le secteur automobile américain en danger avec l’accélération de la transition énergétique. De l’autre côté, Joe Biden tente de redorer son image en appelant à un « juste partage » des profits records des constructeurs automobiles.

Pour les États-Unis, cette grève entraine de lourdes pertes économiques avec des analyses estimant qu’une grève de dix jours pourrait présenter 5 milliards de dollars de perte de revenus pour l’économie américaine, dont plus de 500 millions de dollars de perte pour chacun des trois constructeurs. Le climat social du pays est désormais d’autant plus instable qu’il atteint à la fois les consommateurs, les fournisseurs et concessionnaires des constructeurs.

Cette crise est-elle annonciatrice d’un phénomène qui touchera l’Europe, et notamment la France, terre d’industrie automobile ?

Si avec l’électromobilité, les travailleurs français et américains ont les mêmes préoccupations de suppressions d’emplois et baisse de rémunération, des différences fondamentales résident entre les 2 pays.

En effet, aux États-Unis, ils se battent aujourd’hui pour des droits qui sont déjà acquis en France, notamment en matière de conditions de travail (congés payés) et protection sociale.

Des études démontrent même que 93% des entreprises françaises ont prévu des « mesures salariales » et notamment l’augmentation des salaires en 2023 afin de compenser la hausse des prix à la consommation.

Le contexte n’est donc pas le même qu’aux États-Unis, avec un taux d’inflation qui repart à la hausse aux États-Unis depuis juin, tandis qu’il tend à être contenu dans la zone Euro. Cette grève a été également déclenchée par une organisation syndicale (l’UAW) qui a l’habitude de mener des conflits et des négociations, contrairement en France où il n’existe aucune entité similaire.

De plus, les flux commerciaux du secteur automobile sont principalement intrarégionaux en Amérique du Nord et en Europe, les Big Three étant principalement présents sur leur marché national (Amérique du Nord). Le doute aurait pu être possible pour Stellantis ; seul constructeur en partie européen, mais les usines concernées par les grèves assemblent des modèles qui ne sont pas destinés principalement au marché européen.

La crise aux États-Unis ne va donc pas impacter directement le marché de la vente des véhicules concernés en Europe.

Bien qu’on ne puisse écarter totalement le risque d’une nouvelle crise en Europe, d’autant plus avec la mobilisation prévue par l’intersyndicale en France et en Europe le 13 octobre pour manifester en faveur de l’augmentation des salaires dans un contexte d’inflation, la menace n’est pas proche et les conséquences resteront a priori circonscrites au continent américain.

Néanmoins, l’impact de cette crise sur les comptes de Stellantis entrainera des conséquences indéniables à l’échelle du groupe et des primes de ses salariés, qui risquent de se répercuter en Europe, où le constructeur est fortement présent.

Salaires États-Unis: la grève se développe dans l’automobile

Salaires États-Unis: la grève se développe dans l’automobile

Progressivement la grève entamée il y a environ un mois s’étend aux États-Unis chez les salariés de l’automobile. Les syndicats réclament une augmentation d’environ 40 % sur quatre ans alors que les patrons veulent limiter la croissance à un peu plus de 20 %.

La grève est justifiée par des augmentations de salaires mais aussi par la demande de garantie concernant la mutation de la voiture thermique vers la voiture électrique qui va profondément modifier la production et ses moyens.

Quelque 8.700 employés d’un site Ford du Kentucky, dans le centre des États-Unis, ont cessé le travail mercredi 11 octobre à l’appel du syndicat UAW, en réponse, selon l’organisation, au refus du constructeur de faire davantage de concessions dans les négociations sur un nouvel accord collectif. Ces salariés d’une usine de Louisville sont venus grossir les rangs des effectifs déjà en grève au sein des trois grands constructeurs automobiles américains historiques, Ford, General Motors et Stellantis (Chrysler), pour les porter à près de 34.000, alors que le mouvement dure depuis près de quatre semaines. Environ 23% des employés syndiqués sont désormais à l’arrêt au sein des «Big Three», terme qui désigne les trois constructeurs.

Inflation États-Unis : des taux jusqu’à 5,5 %

Inflation États-Unis : des taux jusqu’à 5,5 %

Les rendements record des bons du Trésor américains jusqu’à 5,5 %. L’inflation aux États-Unis semble se maintenir et les marchés financiers américains anticipent donc le maintien d’une politique restrictive de la part de la banque centrale des États-Unis.

Une politique restrictive justifiée par une inflation encore forte et une croissance assez soutenue. Du coup le rendement des bons du Trésor américain progresse jusqu’à 5,5 %.

Une indication importante pour les autres bourses en particulier pour la banque centrale européenne. Cette dernière ne pourra en effet pas se distinguer trop des États-Unis sans risque pour l’euro.

Economie-Inflation États-Unis : encore 3,5 %

Economie-Inflation États-Unis : encore 3,5 %

La croissance des prix aux États-Unis croît encore en atteignant 3,5% sur un an ce qui constitue un mauvais signal pour la politique monétaire. Ainsi la banque centrale américaine pourrait se convaincre d’une nouvelle étape de hausse des taux pour ramener l’inflation au plus près d de l’objectif fixé à 2 %. Le problème c’est que cette politique monétaire restrictive contamine les autres banques centrales et notamment la banque centrale européenne qui ne veut pas et affaiblir davantage l’euro.

Mais la hausse des taux d’intérêt en Europe se situe dans un contexte moins favorable puisque la croissance n’atteint même pas en moyenne 0,5 % dans l’union européenne ( L’inflation, elle, en Europe a progressé de 5,2 % en août) alors que les États-Unis affichent une croissance d’environ 2 %. Il y a donc encore une certaine réserve pour augmenter les taux au États-Unis sans trop affecter l’activité. Ce qui n’est pas vrai pour l’Europe qui cumule un tassement de l’économie avec le maintien d’une forte inflation

L’inflation aux États-Unis a ainsi augmenté, en août, à 3,5% sur un an, selon l’indice PCE publié ce vendredi 29 septembre par le département du Commerce. Sur un mois seulement, la hausse des prix est de 0,4% contre 0,2% en juillet.

Depuis mars 2022, la banque centrale a mené l’une de ses politiques monétaires les plus restrictives : les taux ont connu onze hausses, un rythme très rapide. Objectif, ralentir la demande des consommateurs et les investissements des entreprises afin de casser la spirale inflationniste.

La semaine passée, elle a néanmoins annoncé un maintien de ses taux d’intérêt directeurs dans la fourchette de 5,25% à 5,5%, à leur plus haut niveau depuis 22 ans. Pour autant, il ne s’agit pas de la fin du cycle, les responsables de la banque centrale anticipant, d’ici fin-2023, un relèvement supplémentaire. Les taux devraient ensuite baisser moins vite que prévu, attendus désormais à 5,1% en 2024, contre 4,6% anticipés lors de leurs prévisions précédentes publiées en juin.

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