Archive pour le Tag 'sanctions'

Politique-Chantage de Trump: sanctions américaines contre le procureur de la Cour pénale internationale

Politique-Chantage de Trump: sanctions américaines contre le procureur de la Cour pénale internationale

Trump qui entretient des liens très approximatifs avec la justice n’hésite pas à jouer le rôle du procureur mondial général. Ainsi c’est lui maintenant qui vient de décider de sanctions américaines contre le procureur de la cour pénale internationale ! Le président gangster des États-Unis ne recule devant rien ni l’indécent, ni le ridicule encore moins devant le déni de justice. Le département américain du Trésor a en effet imposé des sanctions à Karim Khan après le décret présidentiel signé par Donald Trump, qui accuse la CPI d’avoir «engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et notre proche allié Israël».

Le texte du décret signé par Donald Trump au début du mois accuse la CPI d’avoir «engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et notre proche allié Israël», en référence également à une enquête sur des crimes de guerre présumés de soldats américains en Afghanistan.

La Cour basée à La Haye (Pays-Bas) avait condamné ce décret visant «à nuire à son travail judiciaire indépendant et impartial». Ni les États-Unis, ni Israël ne sont membres de la CPI, juridiction permanente chargée de poursuivre et juger des individus accusés de génocide, de crime contre l’humanité et de crime de guerre.

Fondée en 2002, elle compte aujourd’hui 124 Etats membres et n’a prononcé depuis sa création qu’une poignée de condamnations. Au cours du premier mandat de Donald Trump, la CPI, en particulier sa procureure d’alors, Fatou Bensouda, avait déjà été la cible de sanctions américaines – levées par Joe Biden peu après son arrivée au pouvoir en 2021.

Chantage de Trump: sanctions américaines contre le procureur de la Cour pénale internationale

Chantage de Trump: sanctions américaines contre le procureur de la Cour pénale internationale

Trump qui entretient des liens très approximatifs avec la justice n’hésite pas à jouer le rôle du procureur mondial général. Ainsi c’est lui maintenant qui vient de décider de sanctions américaines contre le procureur de la cour pénale internationale ! Le président gangster des États-Unis ne recule devant rien ni l’indécent, ni le ridicule encore moins devant le déni de justice. Le département américain du Trésor a en effet imposé des sanctions à Karim Khan après le décret présidentiel signé par Donald Trump, qui accuse la CPI d’avoir «engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et notre proche allié Israël».

Le texte du décret signé par Donald Trump au début du mois accuse la CPI d’avoir «engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et notre proche allié Israël», en référence également à une enquête sur des crimes de guerre présumés de soldats américains en Afghanistan.

La Cour basée à La Haye (Pays-Bas) avait condamné ce décret visant «à nuire à son travail judiciaire indépendant et impartial». Ni les États-Unis, ni Israël ne sont membres de la CPI, juridiction permanente chargée de poursuivre et juger des individus accusés de génocide, de crime contre l’humanité et de crime de guerre.

Fondée en 2002, elle compte aujourd’hui 124 Etats membres et n’a prononcé depuis sa création qu’une poignée de condamnations. Au cours du premier mandat de Donald Trump, la CPI, en particulier sa procureure d’alors, Fatou Bensouda, avait déjà été la cible de sanctions américaines – levées par Joe Biden peu après son arrivée au pouvoir en 2021.

Politique–OQTF : 81% des Français pour des sanctions contre l’Algérie

Politique–OQTF : 81% des Français pour  des sanctions  contre  l’Algérie

Selon un sondage de l’institut CSA, une très large majorité de Français réclame des sanctions économiques en cas de refus de la part de l’Algérie de reprendre ses ressortissants expulsés du territoire français.

Les relations entre la France et l’Algérie sont toujours très dégradées. Et cela d’autant plus que l’oligarchie  en place à Alger se sert de la rente anticoloniale pour justifier la dictature et le détournement des richesses . L’Algérie a refusé au début du mois d’accueillir un de ses ressortissants, un influenceur expulsé par la France, en raison de menaces de mort proférées en ligne. Mardi dernier, Alger a convoqué l’ambassadeur de France pour dénoncer des «traitements dégradants» auxquels auraient été soumis des passagers algériens arrivés dans des aéroports parisiens, selon un communiqué officiel.

 

OQTF : 81% des Français pour des sanctions contre l’Algérie

OQTF : 81% des Français pour  des sanctions  contre  l’Algérie

Selon un sondage de l’institut CSA, une très large majorité de Français réclame des sanctions économiques en cas de refus de la part de l’Algérie de reprendre ses ressortissants expulsés du territoire français.

Les relations entre la France et l’Algérie sont toujours très dégradées. Le pays a refusé au début du mois d’accueillir un de ses ressortissants, un influenceur expulsé par la France, en raison de menaces de mort proférées en ligne. Mardi dernier, Alger a convoqué l’ambassadeur de France pour dénoncer des «traitements dégradants» auxquels auraient été soumis des passagers algériens arrivés dans des aéroports parisiens, selon un communiqué officiel.

 

Sondage: 72 % des Français favorables à des sanctions contre l’Algérie

Sondage: 72 % des Français favorables à des sanctions contre l’Algérie

Après le refus de l’Algérie de reprendre un délinquant notoire, l’influenceur extrémiste  Doualemn, un sondage réalisé par l’institut CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD révèle que 72 % des Français souhaitent geler les avoirs des dignitaires algériens qui résident en France.

Sept Français sur dix des CSP+ et des CSP- sont pour le gel des avoirs des dignitaires algériens qui résident en France. Les inactifs sont plus sévères : 75 % d’entre eux approuvent l’idée.  Jean-Noël Barrot, s’est dit « stupéfait » que les autorités algériennes aient « refusé de reprendre un de leurs ressortissants », au lendemain du renvoi en France d’un influenceur algérien, un multirécidiviste condamné à plus de 11 ans d’emprisonnement au total.

72 % des Français favorables à des sanctions contre l’Algérie

72 % des Français favorables à des sanctions contre l’Algérie

Au refus de l’Algérie de reprendre un délinquant notoire, l’influenceur extrémiste  Doualemn, un sondage réalisé par l’institut CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD révèle que 72 % des Français souhaitent geler les avoirs des dignitaires algériens qui résident en France.

Sept Français sur dix des CSP+ et des CSP- sont pour le gel des avoirs des dignitaires algériens qui résident en France. Les inactifs sont plus sévères : 75 % d’entre eux approuvent l’idée.  Jean-Noël Barrot, s’est dit « stupéfait » que les autorités algériennes aient « refusé de reprendre un de leurs ressortissants », au lendemain du renvoi en France d’un influenceur algérien, un multirécidiviste condamné à plus de 11 ans d’emprisonnement au total.

L’Union européenne a pris de nouvelles sanctions contre la Russie

L’union européenne : nouvelles sanctions contre la Russie

L’Union européenne a pris de nouvelles sanctions contre la Russie en particulier pour l’empêcher de vendre son pétrole au prix du marché. Les pays occidentaux avaient décidé d’interdire toute importation de pétrole russe au-dessus d’un prix fixé à 60 dollars le baril.

La Russie est toutefois parvenue à contourner cette mesure, en développant une flotte «fantôme» de pétroliers et aussi grâce à l’aide de la Chine et de l’Inde, relevait récemment la chercheuse de Carnegie Alexandra Prokopenko. Un «mécanisme renforcé» d’identification des navires va être mis en place, pour empêcher ces contournements, a précisé lundi le communiqué des 27. Une notification en cas de vente de pétroliers à des pays tiers va également être mise en place, selon ce texte.

Les Vingt-Sept ont également décidé d’étendre ces sanctions pétrolières au GPL, le gaz de pétrole liquéfié, au butane et au propane, utilisés notamment pour le chauffage, dont les importations en provenance de Russie atteignent plus d’un milliard d’euros par an.

Russie : Pour Kiev, les sanctions sont insuffisantes

Russie : Pour Kiev, les sanctions sont insuffisantes

Kiev condamne l’attitude relativement attentiste vis-à-vis des sanctions juridiques qu’elle réclame contre Poutine mais surtout vis-à-vis des actifs russes dans les pays occidentaux qui sont encore bien loin d’être gelés.

Kiev réclame un tribunal spécial pour juger Poutine et souhaite que les actifs russes actuellement dans les pays développés puissent servir à la reconstruction du pays.

Ces reproches tombent dans un contexte où le président ukrainien Volodymyr Zelensky fustige également les lenteurs dans la livraison d’armement, notamment lourd, à savoir des avions de chasse et des missiles longue portée que Kiev ne cesse de réclamer. « Si nous ne sommes pas dans le ciel et que la Russie y est, elle nous arrête depuis le ciel », a déclaré Volodymyr Zelensky, lors de cette même conférence annuelle Yalta European Strategy (YES) à Kiev.

Chômage- France travail : un rapport pour la transformation des services publics de l’emploi et des sanctions aussi

Chômage- France travail : un rapport pour la transformation des services publics de l’emploi et des sanctions aussi


Le journal les Échos évoque un rapport de l’inspection générale des affaires sociales et celle des finances (IGAS et IGF) àpropos de la transformation des services publics de l’emploi.

C’est une des expertises sur lesquelles s’est appuyé le haut-commissaire à l’Emploi Thibaut Guilluy pour son rapport de préfiguration de France travail , le projet de refonte du service de l’emploi et de l’insertion. L ‘avant-projet de loi a commencé à être soumis aux partenaires sociaux, pour une application à l’horizon 2027.Un rapport qui prévoit aussi les sanctions pour certainschômeurs bénéficiaires

L’inspection générale des affaires sociales et celle des finances (IGAS et IGF) se sont penchées sur cinq services publics de l’emploi étrangers : l’allemand, le catalan, le danois, le flamand et le suédois. Objectif : « identifier les bonnes pratiques pouvant inspirer le service public de l’emploi français ». Elles en ont tiré quatre observations principales.

Premier constat : dans les pays étudiés, « l’organisation des services publics de l’emploi est moins morcelée que l’organisation française » avec un seul guichet d’accompagnement des chômeurs à une exception près. En Allemagne, il y en a deux mais avec des « périmètres très bien définis » entre gestion du régime d’assurance chômage et gestion du régime d’assistance.

Dussopt « envisage » des sanctions financières, pas pour lui … pour les entreprises

Dussopt « envisage » des sanctions financières, pas pour lui … pour les entreprises


Juste avant que ne soit dénoncé le scandale du favoritisme dont il est accusé par la justice , le ministre du travail a déclaré qu’il envisageait des sanctions financières pour les entreprises qui n’embaucheraient pas assez de séniors.

Première observation, le ministre du travail sort du chapeau la proposition d’un index qui n’a jamais été discuté entre partenaires et que le Medef refuse catégoriquement. En outre, on notera la subtilité du langage qui témoigne du peu de crédibilité de la déclaration : le ministre du travail « envisage ». En clair c’est une hypothèse encore très fumeuse.

Notons que cette déclaration du ministre du travail a été faite juste avant la révélation de favoritisme dont il est accusé par la justice et qui la mériterait aussi sans doute des sanctions financières et même au-delà. Pourtant les entreprises pourraient encourir des sanctions financières si elles ne progressent pas concrètement sur l’emploi des salariés plus âgés, a prévenu samedi le ministre du Travail, Olivier Dussopt, alors que le gouvernement prévoit déjà de leur imposer la publication d’un «index». «On peut avoir en tête que (…) quelques entreprises ne joueraient tellement pas le jeu qu’il faudrait être plus coercitif», a jugé Olivier Dussopt, qui porte l’actuel projet de réforme des retraites.

Les deux principales organisations patronales françaises ne l’entendent pas de cette oreille. «Quand une entreprise embauchera des apprentis, elle sera sanctionnée parce que son pourcentage de seniors baissera ? Est-ce une mauvaise pratique ?» s’est interrogé dans un tweet le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, dont l’organisation est opposée à la mise en place d’un index obligatoire sur le pourcentage de seniors dans chaque entreprise.

«Oui, les entreprises doivent faire des efforts, mais l’index ne fonctionne pas !», affirme Geoffroy Roux de Bézieux. «Placer les PME sous surveillance en brandissant la menace de sanctions ne résoudrait en rien le problème» d’un taux d’emploi des seniors moins élevé en France que dans d’autres pays européens, estime de son côté la Confédération des PME (CPME) dans un communiqué.

Sanctions occidentales-La Russie pourrait perdre la moitié de ses revenus gaz-pétrole

Sanctions occidentales-La Russie pourrait perdre la moitié de ses revenus gaz-pétrole

Mécaniquement les sanctions occidentales vis-à-vis de la Russie vont peser sur les revenus du pays. La Russie tire surtout ses revenus de l’énergie exportée qui représente presque 50 % de ses recettes. Dernièrement, l’Europe a décidé de limiter le prix du pétrole russe à 60 $ le baril quand le cours est autour de 84 Dollars le baril.

Les fournitures russes de gaz et de pétrole ont considérablement fondu en direction de l’Occident et en particulier de l’Europe.La Russie parvient cependant à fournir davantage de produits pétroliers et de gaz à la Chine, à l’Inde et à d’autres pays dans certains réexpédient ces importations vers l’Occident. L’occasion d’encaisser un petit profit car les nouveaux contrats passés par la Russie ne sont pas aussi juteux qu’avec ceux conclu avec l’Occident. À terme,les revenus tirés du gaz et du pétrole pourrait diminuer de 50 % alors que ces revenus représentent à peu près la moitié du budget russe. Cette réduction de ressources pourrait hypothéquer le financement de la nouvelle politique de défense que souhaite Poutine

Avec 90 milliards de roubles (1,3 milliard d’euros au cours actuel) récoltés grâce à la vente du pétrole et du gaz en novembre, les chiffres sont quasi stables pour le budget de l’État russe. Mais ce sont des résultats en trompe-l’œil. Selon deux médias économiques russes, The Bell et MMI, la moitié de cette somme est issue d’un paiement en retard que Gazprom devait depuis l’année dernière.

Sans cet afflux exceptionnel, les revenus auraient chuté de 48,9% sur un an. Conclusion : une dynamique négative serait enclenchée, d’après les deux titres spécialisés. La production elle-même est en recul : – 3,4% par rapport à l’année dernière. En cause, la baisse de la production de gaz : – 20%.

Cela alors que les sanctions contre le pétrole russe entrent à peine en vigueur : le plafonnement des prix du pétrole russe par l’Union européenne, le G7 et l’Australie ce lundi 5 décembre, ainsi que l’embargo de l’UE sur le pétrole russe acheminé par voie maritime, plusieurs mois après l’embargo déjà décidé par les États-Unis et le Canada.

Pour ces deux médias économiques, les objectifs de revenus pour le budget russe en 2023 pourraient donc ne pas être atteints. Reste que la Russie avait déjà anticipé un fort recul de ses recettes pétrolières et gazières. Pour The Bell, la situation budgétaire générale « ne peut pas être encore qualifiée de catastrophique ».

Russie : des sanctions mal adaptées

Russie : des sanctions mal adaptées

 

Dans une tribune au « Monde », les économistes Philippe Martin et Beatrice Weder di Mauro critique des sanctions à l’égard de la Russie dans les conséquences frappent surtout durement l’union européenne ( dans le Monde)

 

Si l’on compare les quatre premiers mois de 2022 à ceux de 2021, les recettes du budget fédéral russe ont augmenté de 34 %. Cette hausse est entièrement due à l’explosion des prix du pétrole et du gaz, alors même que les sanctions sur l’énergie visaient au contraire à accroître le coût de la guerre pour la Russie et à rendre son financement plus difficile. Dans le même temps, la flambée des prix de l’énergie a été très coûteuse pour les Européens.

Il est donc urgent de repenser ces sanctions pour rendre leurs conséquences plus lourdes pour la Russie et plus légères pour les ménages et les entreprises européens. Trois solutions peuvent être envisagées : embargos, tarif douanier et plafonnement des prix.

 

Le 30 mai, l’Union européenne (UE) a décidé d’imposer, sur les importations de pétrole et de produits pétroliers russes, un embargo qui ne prendra effet que dans six à huit mois. L’annonce de cette mesure a entraîné une hausse immédiate du prix du pétrole (environ 5 %), mais elle avait été précédée d’une hausse depuis la mi-mai, lorsque l’embargo est devenu plus probable. L’anticipation de l’annonce a donc généré un effet d’aubaine pour la Russie.

Depuis le début de la guerre, la probabilité de futures sanctions a également fait monter les prix du gaz : sur ce marché, malgré des niveaux de stockage ayant retrouvé une fourchette normale, les prix restent environ quatre fois plus élevés qu’avant la guerre. Annoncer un embargo sur l’énergie sans prendre d’action immédiate aura donc eu, sur le moment, un double effet paradoxal : cela aura fait augmenter les prix pour l’Europe et gonflé les revenus de la Russie.

L’expérience de ces derniers mois montre aussi que, sous la pression politique, les gouvernements de l’UE ont partiellement protégé les ménages de l’impact de ces prix élevés (grâce aux rabais, aux baisses de taxe, à la segmentation du marché). Les marchés en sont convaincus : les gouvernements continueront à le faire en cas de nouvelles perturbations. Ces subventions à la demande (très coûteuses pour le budget) ne peuvent que pousser les prix à la hausse.

Si les gouvernements ont décidé que les entreprises ont besoin de temps pour s’adapter à un futur embargo, cela ne signifie pas que rien ne peut être fait dès maintenant. Plusieurs instruments peuvent être mis en œuvre et ils devraient être différents pour le pétrole et pour le gaz. Un tarif douanier sur les importations de pétrole russe (comme l’ont recommandé très tôt de nombreux économistes) présenterait plusieurs avantages : il réduirait les importations en provenance de Russie, car les acheteurs auraient tout intérêt à se tourner vers d’autres sources, et pousserait probablement la Russie à baisser ses prix pour les acheteurs de l’UE afin de rester compétitive par rapport aux producteurs non touchés par ce tarif.

Mondialisation: Les limites des sanctions économiques

Mondialisation: Les limites des sanctions économiques

ANALYSE.

 

La logique suivie par les Occidentaux face au conflit russo-ukrainien ne garantit cependant pas tout : dans l’histoire, seul un tiers des sanctions décidées ont connu un succès total. Décryptage. Par Rodolphe Desbordes, SKEMA Business School et Frédéric Munier, SKEMA Business School.

 

 

Au moins 1 275 sanctions nouvelles, avec en particulier l’exclusion de la Russie du système financier international. Telle est la riposte de nombre de pays du globe à la reconnaissance par Vladimir Poutine des républiques séparatistes ukrainiennes, puis à l’invasion armée.

La crise actuelle s’avère un exemple frappant d’usage de ce que l’on appelle la « géoéconomie ». Elle peut être définie, dans le cadre de la politique étrangère, comme l’utilisation d’instruments économiques pour influencer les objectifs politiques d’un autre pays.

 

Déjà en 1989, dans un article prophétique, le spécialiste de la stratégie militaire américaine Edward Luttwak prophétisait sa généralisation. Selon lui, dans le double contexte de mondialisation et de fin de la guerre froide, les rapports de force allaient davantage reposer sur l’économie que sur les moyens militaires.

L’avènement de la « globalisation » avait, lui, été annoncé dès 1983 par Theodore Levitt, économiste à la Harvard Business School dont il fut rédacteur en chef de la revue 4 ans durant. Il pointait le fait que les marchés entraient dans une dynamique croissante d’interconnexion à l’échelle du monde. Le phénomène n’a pas faibli depuis : à en croire l’indice KOF créé par un institut économique suisse, l’intensité de la mondialisation des échanges commerciaux et financiers a doublé au cours des 50 dernières années.

Dans le même temps et dans le contexte de la fin de la guerre froide, nous avons assisté à une évolution spectaculaire des formes de la guerre. Tandis que les conflits entre plusieurs États se sont faits plus rares, les tensions et conflits au sein d’un seul ont plus que doublé.

 

En 2020, on ne relevait ainsi que trois conflits interétatiques dans le monde contre une cinquantaine de guerres civiles. Parmi elles, la Syrie, l’Éthiopie, la Birmanie ou encore le Mali. Dans tous ces pays, l’État est aux prises avec des composantes de la société civile qui s’opposent entre elles et/ou à lui. Il s’agit de l’un des marqueurs de notre époque : la guerre, longtemps expression de la (sur)puissance des États, est aujourd’hui le plus souvent le signe de son effondrement.Cette diminution du nombre de conflits interétatiques ne signifie pas pour autant que les États, notamment les plus riches et les plus puissants, aient renoncé à défendre ou à imposer leurs intérêts. Ils ont simplement tendance à recourir à d’autres outils de puissance, plus économiques que militaires.

Ce glissement de la géopolitique militaire à la géoéconomie découle en grande partie de l’interdépendance engendrée par la mondialisation économique. Certes, la géopolitique traditionnelle n’a pas disparu, mais son exercice repose sur les armes de notre temps : moins d’acier et plus de capitaux, moins d’obus et plus de sanctions. Comme l’affirme Joseph Nye, grand théoricien américain de la puissance souvent considéré comme l’homologue libéral du plus conservateur Samuel Huntington, avec la mondialisation, les acteurs politiques ont tendance à substituer à la menace de sanctions militaires celle de sanctions économiques.

La raison en est double : les rapports de force géoéconomiques ciblent les fondements mêmes de la mondialisation, c’est-à-dire la création de la valeur, sans détruire durablement le capital, les infrastructures, les villes, ou tuer directement des personnes, comme le fait la guerre classique.

Sous le coup de sanctions, le jeu à somme positive de la mondialisation libérale devient un jeu à somme nulle : tout le monde n’est pas gagnant lorsque la géoéconomie entre en jeu !

L’examen quantitatif et structurel de la nature des sanctions imposées par des États à d’autres montre à quel point la grammaire de la conflictualité a évolué. Non seulement le nombre de sanctions a plus que doublé depuis 1990, mais, surtout, leur nature s’est modifiée.

Les sanctions classiques, comme les embargos sur les armes ou sur le commerce, subsistent aujourd’hui. Celles qui ont toutefois connu le plus grand essor sont directement liées à l’essor de la mondialisation financière et de la mobilité des personnes. L’intégration financière, un meilleur traçage des paiements, l’extraterritorialité du droit américain associé à la prévalence de l’usage du dollar américain, et une volonté d’utiliser des sanctions ciblées ont contribué à cette diversification des instruments de la géoéconomie.

 

Le nouvel âge des sanctions concerne aussi leurs objectifs. Aujourd’hui, la majorité est l’initiative des États-Unis et de l’Union européenne, soit des pays qui disposent d’un fort pouvoir de marchandage économique. Ils ont souvent pour but de faire respecter leurs principes fondateurs à l’étranger tels que les droits de l’homme et la garantie de l’État de droit. En témoignent les données agrégées au sein de la Global Sanctions database.

 

Les sanctions n’atteignent cependant pas toujours leurs objectifs. En moyenne, on peut considérer qu’elles ne rencontrent un succès total que dans à peine plus d’un tiers des cas. Pour l’Ukraine, on peut alors craindre que la géoéconomie laisse la place à une géopolitique classique, notamment si la Russie parvient à renforcer ses échanges avec des partenaires économiques restés neutres, comme la Chine. Les alliés de Kiev s’orientent d’ailleurs déjà vers un soutien militaire à long terme, avec l’envoi d’armes lourdes.

 

Il semble important, enfin, de ne pas oublier que les sanctions économiques peuvent ne pas générer les objectifs escomptés tout en entraînant des conséquences terribles pour les populations les subissant. Les travaux de l’historien Nicholas Mulder sur la Première Guerre mondiale et les empires coloniaux, par exemple, sont là pour le rappeler.

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Par Rodolphe Desbordes, Professeur d’Economie, SKEMA Business School et Frédéric Munier, Professeur de géopolitique, SKEMA Business School.

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Rodolphe Desbordes et Frédéric Munier

Ukraine : Pour des sanctions contre les régimes africains fantoches manœuvrés par la Russie

Ukraine : Pour des sanctions contre les régimes africains fantoches manœuvrés par la Russie

Certains « Etats criminels » du continent sont utilisés par Moscou comme « réservoirs de ressources naturelles et humaines pour soutenir son effort de guerre », analyse Nathalia Dukhan, de l’organisation The Sentry.

 

Tribune.

 

Pour contrer l’invasion russe de l’Ukraine, les pays membres de l’OTAN ont choisi de livrer une guerre économique agressive à la Russie. Ils devraient également appliquer des sanctions ciblées contre les kleptocraties africaines alliées du Kremlin et sous influence de l’armée de l’ombre de Vladimir Poutine, le Groupe Wagner. Ces mesures viseraient à combattre la montée en puissance d’Etats criminels, satellites de la Russie, utilisés comme des réservoirs de ressources naturelles et humaines pour soutenir, à long terme, l’effort de guerre russe.

En retrait depuis la chute de l’empire soviétique, le Kremlin a renforcé son activité diplomatique sur le continent africain à partir de 2017, en promouvant un discours très anti-occidental et des accords de type « armes et protection contre ressources minières et stratégiques ». Ce rapprochement, confirmé par le premier sommet Russie-Afrique, qui s’est tenu à Sotchi en octobre 2019, n’a rien d’anodin.

Historiquement, l’Afrique a surtout été considérée pour ses réserves de ressources stratégiques. Sur fond de pillage colonial exercé par les puissances européennes, le continent a joué un rôle essentiel au cours de la seconde guerre mondiale en participant à l’effort de guerre aux côtés des pays alliés. Avec la menace d’une troisième guerre mondiale, le Kremlin entend lui aussi s’assurer d’une contribution africaine.

C’est ainsi que la Centrafrique, longtemps considérée comme un pré-carré français, a fait son entrée en 2018 dans la sphère d’influence russe. Ce pays riche en ressources naturelles, classé 188 sur 189 selon l’indice de développement humain et décimé par deux décennies de conflits armés meurtriers, est devenu en quatre ans un modèle que Moscou entend exporter à d’autres pays africains. Estimée à quelque 2 000 hommes, la présence du Groupe Wagner y a profondément modifié le paysage politico-sécuritaire et économique.

The Sentry, l’organisation pour laquelle je travaille, a confirmé le financement par le groupe russe de vastes campagnes de propagande anti-françaises, anti-ONU et anti-occidentaux. Au cours de l’année 2020, un véritable hold-up électoral s’est joué, sur fond de guerre d’influences, forçant le second mandat du président Faustin-Archange Touadéra et une quasi-mise sous tutelle du pays par le Groupe Wagner.

I

Encore des sanctions contre la Russie

Encore des sanctions contre la Russie

 

Encore un nouveau train de sanctions contre la Russie qui n’auront d’effets sans doute qu’à terme mais pourront être efficaces car malheureusement le conflit est en train de s’installer dans la durée. À terme il s’agit d’assécher le plus possible les ressources financières de Poutine. Les occidentaux vont appliquer cette semaine des sanctions supplémentaires contre la Russie et resserrer les mesures déjà existantes, a déclaré mardi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche, Jake Sullivan, en amont du déplacement de Joe Biden à Bruxelles.

S’exprimant devant les journalistes, Jake Sullivan a indiqué que le président américain allait « travailler avec les alliés sur des ajustements de long terme » concernant la présence de l’Otan en Europe de l’Est, a poursuivi le conseiller à la sécurité nationale.

Les Occidentaux annonceront également des mesures conjointes destinées à renforcer la sécurité énergétique de l’Europe et à réduire la dépendance de celle-ci au gaz russe, a ajouté dit Jake Sullivan.

Par ailleurs, le chef de la Maison blanche dévoilera « des contributions américaines supplémentaires » pour les actions humanitaires en Ukraine et pour l’accueil des millions d’Ukrainiens ayant fui la guerre, a signalé Jake Sullivan.

« Cette guerre ne va pas s’arrêter facilement ni rapidement », a-t-il averti.

Il a par ailleurs affirmé que les Etats-Unis n’avaient « pas vu la Chine fournir de l’équipement militaire à la Russie » depuis le récent échange de Joe Biden avec le président chinois Xi Jinping, tout en assurant que Washington « continuait à surveiller » de telles potentielles actions de la part de Pékin.

Le président américain a l’intention à Bruxelles de « coordonner étroitement notre message » avec les Européens face à la Chine, qui se refuse à condamner l’invasion de l’Ukraine et que les Etats-Unis ont menacé de représailles si elle fournissait une aide à la Russie.

 

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