Archive pour le Tag 'Trump !!!'

Trump : Menace de taxer à 100 % les BRICS

Trump : Menace de taxer à 100 % les BRICS

 

Les Brics qui veulent se libérer du dollar envisage même de créer leur propre monnaie ce qui évidemment provoquerait un affaiblissement du dollar monnaie ultra dominante pour les échanges internationaux. 
«Nous exigeons de ces pays qu’ils s’engagent à ne pas créer une nouvelle monnaie des BRICS, ni à soutenir une autre monnaie pour remplacer le puissant dollar américain», a déclaré le président américain élu sur son réseau Truth Social, «faute de quoi, ils seront soumis à des droits de douane de 100 % et devront s’attendre à dire adieu à leurs ventes dans la merveilleuse économie américaine.»

 

Le groupe des BRICS comprend neuf pays, dont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.

Lundi, Trump  a dit par ailleurs vouloir imposer au Mexique et au Canada des droits de douane de 25% sur l’ensemble des produits importés aux Etats-Unis, malgré l’accord de libre-échange en vigueur entre Washington et ces deux pays.

 

Trump: un populisme d’extrême droite

Trump: un  populisme d’extrême droite

Le retour au pouvoir du milliardaire américain ne procède pas d’une immense révolte contre les élites qui submergerait l’Occident, puisqu’il a été porté au pouvoir par des électeurs privilégiés, considère, dans une tribune au « Monde », le professeur de sciences politiques.

 

Les élections se gagnent le jour du scrutin. La véritable portée d’une victoire, elle, n’apparaît qu’au fil des débats qui battent leur plein les semaines suivantes. La droite américaine clame que le 5 novembre a vu le triomphe d’une coalition conservatrice ouvrière et multiraciale, et que Donald Trump est le tribun désigné par le peuple pour mettre en œuvre un agenda d’extrême droite.

Nombre d’observateurs adoptent cette vision toute faite pour retomber dans une interprétation qui domine depuis une décennie de part et d’autre de l’Atlantique : nous aurions affaire à un nouveau cas de « révolte populiste » contre les élites. La « vague populiste » – image fétiche des pontifes de la question –, nous répète-t-on, gagne encore en force. Ces analyses ne sont pas seulement faciles, elles sont erronées. Pire, sur le plan politique, elles sont pernicieuses.

Pour commencer, Trump est-il un populiste ? Si l’on considère que le populisme se caractérise par une colère contre l’« establishment », nous avons manifestement un problème : Trump fait lui-même partie d’une élite. Non, le trait caractéristique du populisme n’est pas la méfiance à l’égard des puissants – cette méfiance peut au contraire s’avérer être une vertu démocratique. Le populisme se caractérise plutôt par cela : les populistes prétendent être les seuls représentants de ce qu’ils appellent généralement le « vrai peuple », une expression qu’emploie Trump lorsqu’il s’adresse à ses partisans, le 6 janvier 2021 [lors de l’assaut sur le Capitole].

Le populisme exclut donc les autres : c’est manifestement le cas dans la politique des partis, où tout autre candidat au pouvoir est déclaré illégitime et corrompu, mais aussi au sein de la population, où toute personne qui s’écarte de cette construction symbolique qu’est le supposé « vrai peuple » est exclue du corps politique.

Qui dit populisme ne dit donc pas nécessairement racisme. Mais force est de reconnaître que les deux font bon ménage. Sur ces points, au fil de la campagne, Trump s’est allègrement désinhibé. Avec leurs discours racistes, les républicains séduisent l’électorat blanc depuis le début des années 1960, certes, mais c’est la première fois que l’un des leurs met aussi ouvertement en avant la suprématie blanche.

 

Fin des poursuites contre Trump pour ingérence électorale

Fin des poursuites contre  Trump pour ingérence électorale

La justice bananière continue de se mettre en marche pour passer l’éponge sur les différentes poursuites concernant Trump. Jack Smith, le procureur spécial, a recommandé lundi l’annulation des deux procédures au pénal qu’il instruisait contre lui. La demande concernant les accusations pour ingérences électorales a été validée dans la soirée par la juge Tanya Chutkan, mettant ainsi fin aux poursuites. C’est une grande victoire judiciaire pour le futur président. Ce dernier était accusé d’avoir cherché à inverser le résultat de l’élection de 2020 dans le but de se maintenir au pouvoir. Dans le second dossier, Donald Trump était inculpé pour avoir refusé de rendre pendant des mois des documents classifiés qu’il avait emportés illégalement dans sa résidence de Floride. Malgré les preuves accablantes, la juge Aileen Cannon, nommée à ce poste par l’administration Trump, a fait trainer tant et plus cette seconde affaire avant de la classer en juillet. 

E-U-Justice bananière : report ad vitam aeternam d’un jugement de Trump

E-U-Justice bananière : report ad vitam aeternam d’un jugement de Trump

 

Donald Trump avait été reconnu coupable le 30 mai dans une affaire ( Stormy daniel) de «falsification comptable aggravée pour dissimuler un complot visant à pervertir l’élection de 2016».

Le juge au procès de Donald Trump à New York pour paiements dissimulés à l’actrice de films X Stormy Daniels a suspendu jeudi sine die le prononcé de la peine prévu le 26 novembre. Le juge Juan Merchan autorise les avocats du président élu américain à présenter d’ici le 2 décembre un recours pour obtenir l’annulation de la procédure et suspend en conséquence le prononcé de la peine, comme ils le demandaient.

De toute manière la cour suprême composée essentiellement de juristes de droite à exonérer par avance le nouveau président de toute responsabilité avant, pendant et après son mandat !

 

Les raisons économiques du succès de Trump

Les raisons économiques du succès de Trump
La réélection décisive de Donald Trump – qui a remporté le collège électoral et le vote populaire tout en obtenant des résultats significatifs auprès de presque toutes les catégories démographiques – a été saluée par beaucoup comme un vote audacieux en faveur du changement et un mandat clair pour son programme. Par Tiffany Wilding, économiste chez Pimco (*) dans la Tribune.

Pourtant, comme l’indique Adam Tooze, historien à l’Université de Columbia, lors des élections à l’échelle mondiale, les partis au pouvoir ont souvent perdu, les électeurs étant en quête de changement face à la performance économique post-pandémique et aux ajustements douloureux des prix, qui ont placé de nombreuses personnes dans une situation économique plus difficile. Les données de l’OCDE montrent que, contrairement à ce qui se passe presque partout ailleurs dans le monde, le niveau de vie aux États-Unis ne s’est pas seulement amélioré au cours des cinq dernières années, il a grimpé en flèche. En d’autres termes, si l’on en juge par les performances économiques globales, les États-Unis sont sans doute le pays qui a le moins besoin de changements majeurs.

Les statistiques globales masquent cependant d’importantes différences dans les expériences individuelles en termes de niveau de richesse. La réalité est que de nombreux Américains, en particulier à faibles revenus, ne sont pas mieux lotis. Par conséquent, les électeurs américains – comme beaucoup d’autres dans le monde – ont voté pour un changement, et sur la base du premier mandat de Trump et des majorités républicaines étroites dans les deux chambres du Congrès, le nouvel élu semble prêt à tenir bon nombre de ses promesses de changement.

Étant donné que la transition économique recherchée par les citoyens est une économie caractérisée par une croissance plus équitable et une amélioration du niveau de vie réel, les politiques qui modèrent l’inflation, augmentent l’efficacité et soutiennent la productivité sont les plus susceptibles de répondre aux besoins des électeurs américains.

 

Prenons un peu de recul par rapport à l’élection et considérons l’économie. Aussi douloureuse que l’inflation ait pu être depuis la pandémie, les États-Unis s’en sont bien mieux sortis que la plupart des autres économies de marchés développés. Avant la pandémie, le niveau de vie des États-Unis – mesuré par le PIB par habitant ajusté au pouvoir d’achat – était l’un des plus élevés au monde, dépassant de 35 à 50 % celui de la zone euro, du Royaume-Uni, du Canada et du Japon. Depuis 2019, les États-Unis ont conservé leur avance.

À l’exception de quelques petits pays de la zone euro, les performances économiques des États-Unis ont dépassé celles de tous les autres pays de l’OCDE, avec un niveau de vie réel par habitant ayant grimpé de 10 %. Ces résultats contrastent avec ceux du Japon et de la zone euro, qui n’ont progressé que de 2 à 3 % sur la même période, tandis que le niveau de vie en Allemagne, au Royaume-Uni et au Canada est aujourd’hui pire qu’avant la pandémie.

Qui plus est, les États-Unis ont enregistré cette expansion malgré une inflation inférieure à la médiane des autres pays de l’OCDE. L’augmentation cumulée de 19 % de l’indice des prix à la consommation aux États-Unis depuis 2019 est en en fait inférieure à l’inflation cumulée en Allemagne, au Royaume-Uni et en Australie sur la même période.

Ces chiffres reflètent un remarquable bond de productivité aux États-Unis après la pandémie. Contrairement à tous les autres pays, les États-Unis ont dépassé leur tendance de productivité prépandémique, grâce à une forte croissance de l’investissement non résidentiel, en particulier dans les domaines de la propriété intellectuelle et de la recherche et du développement. Dans l’ensemble, ces tendances suggèrent qu’en comparaison avec la quasi-totalité des autres pays, l’économie américaine est sans doute moins en besoin de changements radicaux.
Bien que l’économie américaine ait mieux performé en moyenne par rapport à la plupart des autres régions, nombreux sont ceux qui pas profité de ces gains. Les statistiques globales cachent le fait que l’expérience des niveaux de vie varie considérablement selon les niveaux de richesse et de revenus. Selon les comptes de distribution de la Fed, les niveaux de richesse nette réelle des populations à faibles revenus sont moins bons qu’en 2019, bien que les cinq dernières années aient été une aubaine pour les individus les plus fortunés.

La victoire de Trump est susceptible de le renforcer dans sa volonté de mettre en œuvre le changement qu’il a promis. Et ces changements pourraient avoir des implications significatives pour les perspectives économiques. Une politique axée sur un commerce mondial plus équitable, des marchés plus efficaces et une trajectoire plus viable à long terme pour la dette publique américaine pourrait potentiellement maintenir le niveau de vie des Américains à la hausse.

Mettre en œuvre des réformes de l’immigration qui accroissent la main-d’œuvre productive, simplifier les régulations et les limitations de permis de projets qui ont freiné l’investissement, et ouvrir les marchés d’exportation pour les projets américains pourraient également être des gains importants pour les entreprises et les travailleurs. D’autre part, l’augmentation des droits de douane sans gains stratégiques, la mise en œuvre de réductions massives des dépenses dans les agences gouvernementales et les pressions exercées sur la Réserve fédérale pourraient perturber l’économie : en augmentant l’incertitude, en retardant l’investissement et l’embauche, et en affaiblissant les exportations américaines.

Des politiques frontalières plus strictes pourraient mettre à mal les entreprises qui dépendent des immigrés. L’augmentation des droits de douane sur les biens d’équipement pourrait rendre l’investissement aux États-Unis plus coûteux – ce qui pourrait amplifier la pression inflationniste – tout en nuisant à la compétitivité du secteur exportateur américain.

En fin de compte, l’économie américaine s’est généralement bien comportée au cours des cinq dernières années, même si tous les Américains n’ont pas profité de cette performance. Le programme de Donald Trump – axé sur la disruption et le changement – pourrait renforcer encore l’économie américaine, en maintenant les gains de productivité et de niveau de vie parmi les plus élevés au monde, et en élargissant les avantages économiques à l’ensemble de la distribution des revenus. Il sera important de garder à l’esprit que les politiques isolationnistes et populistes ont historiquement étouffé la croissance de la productivité et n’ont pas tendance à renforcer les résultats économiques des groupes qui en avaient le plus besoin.

_____

(*) Tiffany Wilding est Managing Director et économiste au bureau du Newport Beach. Elle dirige le Forum cyclique de Pimco, ébauche les perspectives de l’entreprise pour l’économie mondiale et évalue les principaux risques macroéconomiques pour le Comité d’investissement. Elle copréside également le Comité de portefeuille Amérique.

Trump : Une chance pour l’Ukraine ?

Trump : Une chance pour l’Ukraine ?

À l’heure où l’élection du nouveau locataire de la Maison Blanche rebat les cartes de la scène internationale, le soutien américain à l’Ukraine dans la guerre l’opposant à la Russie sera réévalué. En dépit de déclarations ambiguës, Trump devrait être lors de son second mandat un soutien pragmatique envers Kiev pénalisant Moscou. Le président Volodymyr Zelensky a été l’un des premiers dirigeants mondiaux à s’entretenir avec Donald Trump après sa victoire à l’élection du 5 novembre 2024. À cette occasion, le président ukrainien a exprimé sa confiance dans la « potentialité d’une coopération renforcée ». Or cet optimisme est loin d’être partagé par la plupart des experts. En effet, bien des observateurs de la politique internationale soulignent que Donald Trump a affiché par le passé une posture critique à l’égard de l’OTAN, a jugé trop élevé le montant de l’aide américaine octroyée à Kiev et a, de surcroît, promis un accord rapide avec Moscou pour mettre fin au conflit. Autant de prises de position qui ont alimenté l’incertitude quant à l’engagement de Washington pour aider Kiev à repousser l’armée russe.

 

par 

Associate Professor of Instruction in the School of Interdisciplinary Global Studies, Affiliate Professor at the Institute for Russian, European, and Eurasian Studies, University of South Florida dans The Conversation 

En tant que spécialiste de l’Europe de l’Est, je comprends ces préoccupations, mais je propose toutefois d’en prendre le contre-pied. À mon sens, le retour d’une présidence Trump n’est pas forcément une mauvaise nouvelle pour l’Ukraine.

Donald Trump est souvent dépeint comme un dirigeant isolationniste, profondément nationaliste et opposé à tout type d’interventionnisme sur la scène internationale.

Il a alimenté cette image en affirmant, par exemple, que les États-Unis ne défendraient pas, en cas d’attaque russe, un membre de l’OTAN si ce pays ne remplissait pas ses objectifs en matière de dépenses militaires conformément aux engagements de l’Alliance atlantique.

Néanmoins, ce constat peut être nuancé par des faits établis et les positions antérieures du Parti républicain.

En décembre 2023, le Congrès américain a adopté une loi bipartisane interdisant à un président de retirer unilatéralement les États-Unis de l’OTAN –, incluant ainsi de fait la sécurité et la stabilité de l’Europe dans l’intérêt des États-Unis. Le co-auteur de ce projet de loi, le sénateur républicain Marco Rubio, s’est imposé ces derniers mois comme un partenaire clé de Donald Trump lors de la campagne électorale et, surtout, vient d’être nommé par ce dernier pour intégrer son futur gouvernement au poste prestigieux de secrétaire d’État.

En outre, les États-Unis et l’Europe demeurent mutuellement des partenaires économiques de premier plan. De sorte que Washington devrait continuer à s’engager dans les enjeux sécuritaires européens aussi longtemps qu’une déstabilisation du Vieux Continent aura des effets sur l’économie mondiale et en particulier celle des États-Unis.

Par ailleurs, il n’est pas du tout certain que la nouvelle administration s’écartera significativement des politiques extérieures menées par celles des présidents Obama et Biden, et par Trump durant son premier mandat. Un consensus existe dans la classe politique américaine sur le fait que la Chine constitue la principale menace pour les États-Unis. Or Pékin a apporté son soutien à Vladimir Poutine après le déploiement des opérations militaires en Ukraine.

La poursuite de la coopération entre les États-Unis et leurs alliés européens renforcerait la position du pays en Asie. Des coopérations militaires directes, à l’instar de l’accord AUKUS signé avec le Royaume-Uni et l’Australie pour fournir à cette dernière des sous-marins à propulsion nucléaire, participent à la stratégie américaine visant à contrer et à contenir la menace chinoise dans le Pacifique. Washington entend également montrer à ses alliés en Asie – tels que le Japon, la Corée du Sud ou Taïwan – qu’il est un partenaire fiable en matière de sécurité en temps de crise.

L’idée que Donald Trump entretient de bonnes relations avec Poutine a été largement relayée. Lors de sa campagne électorale, le candidat républicain a insisté sur le fait qu’en cas de victoire, il ramènerait la paix en Ukraine avant même son investiture. Il avait aussi qualifié le dirigeant russe de « génie » et d’homme « avisé » pour avoir envahi l’Ukraine.

Poutine a félicité Trump pour sa victoire, saluant le « courage » dont il a fait preuve à la suite de la tentative d’assassinat qui l’a visé lors d’un meeting en juillet 2024. Le Kremlin s’est également dit ouvert au dialogue avec le président étasunien nouvellement élu.

Mais en réalité, la politique conduite par Donald Trump à l’égard de la Russie au cours de son premier mandat a été nettement plus musclée que ses mots le laissent supposer. En effet, il y a de bonnes raisons de penser que la première administration Trump s’est montrée plus dure envers Poutine que l’administration Obama qui l’avait précédée.

Trump avait, par exemple, fourni aux Ukrainiens des missiles antichars alors que l’administration Obama avait refusé de leur transférer de telles armes. De même, en 2018, sous Trump, les États-Unis s’étaient retirés du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) en raison des violations du texte par Moscou, alors qu’en 2014, après que la Russie avait prétendument testé un missile de croisière (à longue portée), le président Obama avait accusé Moscou de violer le traité FNI mais n’en avait pas retiré les États-Unis pour autant.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, avait qualifié le retrait décidé par Donald Trump de décision « très dangereuse ». Et pour cause : le traité FNI empêchait les États-Unis de développer de nouvelles armes et leur liait les mains dans le Pacifique, dans le cadre de leur rivalité stratégique avec la Chine.

Entre Donald Trump et Vladimir Poutine, une entente en dents de scie. Trump White House Archived Shealah Craighead/Flickr
En 2019, Trump avait signé un texte comprenant des sanctions contre la construction du gazoduc Nord Stream 2 qui devait relier directement, via la mer Baltique, la Russie à l’Allemagne. Le gazoduc, rendu inopérant depuis par un sabotage survenu en septembre 2022, était vertement dénoncé par l’Ukraine car il permettait à Moscou d’exporter son pétrole en contournant les pipelines présents sur le territoire ukrainien et de mettre en œuvre à l’encontre du gouvernement de Kiev un « blocus économique et énergétique ». Ces sanctions contre Nord Stream 2 ne sont que l’une des 52 actions politiques portées par la première administration Trump visant à faire pression sur la Russie.

De son côté, l’administration Biden a d’abord levé les sanctions contre Nord Stream 2 en 2021, avant de les réimposer le 23 février 2022, soit la veille du déclenchement de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Près de trois ans après l’invasion russe du territoire ukrainien, la machine de guerre du Kremlin fonctionne toujours grâce aux revenus tirés de l’exportation d’énergies fossiles. Malgré les sanctions occidentales sans précédent visant à restreindre les ventes de pétrole et de gaz russes, de nombreux pays continuent d’importer des hydrocarbures depuis la Russie. L’Inde, par exemple, est devenue à la suite du déclenchement du conflit le plus gros acheteur de pétrole brut russe.

Dans un tel contexte, la politique menée par Trump dans le domaine de l’énergie, même si elle ne visera pas directement Moscou, pourrait tout de même nuire aux intérêts russes. En effet, Trump a promis à plusieurs reprises d’accroître l’exploitation de pétrole et de gaz sur le sol américain. Et même s’il faut du temps pour que cela se traduise par une altération des prix des énergies fossiles, l’augmentation de la production aux États-Unis – déjà premier producteur mondial de pétrole brut – aurait d’importantes conséquences sur le marché mondial.

Le retour de Trump à la Maison Blanche pourrait également se traduire par une application plus stricte des sanctions pétrolières américaines contre l’Iran, réduisant ainsi la capacité de Téhéran à vendre des armes à la Russie. En effet, l’Iran apporte son soutien à la Russie à la fois diplomatiquement et militairement depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Or depuis 2020, les revenus iraniens provenant des exportations de pétrole ont presque quadruplé, passant de 16 milliards de dollars à 53 milliards en 2023 selon l’Agence d’information sur l’énergie (U.S. Energy Information Administration).

Enfin, toute conjecture sur les décisions que prendra Trump une fois au pouvoir se révèle difficile tant ce dernier s’est toujours montré imprévisible sur la scène politique. Sans oublier que la politique étrangère des États-Unis peut évoluer sur le long cours : il ne faut donc pas s’attendre à des percées immédiates ou à des surprises majeures. Il ressort de tous ces éléments que le bilan du premier mandat Trump permet de contrebalancer les opinions des commentateurs ayant suggéré que sa victoire ne serait pas de bon augure pour l’Ukraine…

Trump remet en cause la démocratie américaine

Trump remet en cause la démocratie américaine

 

Valentine Zuber, historienne : « Donald Trump veut détricoter et réécrire la théorie libérale qui fonde le système politique américain ». En matière de remise en cause des droits humains, le nouveau mandat du 47ᵉ président des Etats-Unis s’inscrit dans la lignée du premier qui, entre 2017 et 2021, avait déjà donné l’exemple d’un « glissement illibéral », explique l’historienne dans une tribune au « Monde ».

Un certain nombre de pays libéraux, dont la France et les Etats-Unis, de concert avec l’ONU, ont développé une activité diplomatique soutenue de promotion, de veille et parfois de rappel à l’ordre des pays contrevenants en matière de droits humains. Cette diplomatie est aujourd’hui vertement dénoncée par les grands régimes « révisionnistes » du système international, en particulier la Russie et la Chine, qui la considèrent comme un moyen d’influence et d’ingérence occidentale illégitime, hypocrite et obsolète. Il se peut que, avec l’agenda politique prévu par l’administration Trump II, leurs autocrates n’aient plus à s’inquiéter désormais d’une telle prétention.

L’impératif de respect des droits humains a déjà été affaibli au sein même des démocraties depuis le début des années 2000 par les effets de la guerre contre le terrorisme, des abus grandissants de la force publique et des politiques restrictives motivées par la pandémie de Covid-19.

Ils sont désormais formellement déniés par les régimes révisionnistes, qui ont profité des mêmes circonstances pour développer un arsenal pénal et une surveillance policière et sociale généralisée de leurs populations, amplifiée par les techniques numériques.

Mais il y a encore un autre domaine où la régression des droits et libertés s’est particulièrement fait sentir, au moment où les analystes ont commencé à s’émouvoir de l’impuissance des Nations unies à les faire respecter. Actuellement, de nouvelles formes asymétriques de conflits se caractérisent par le retour d’une cruauté criminelle impunie envers les populations civiles, de la part d’Etats qui n’hésitent plus à s’affranchir du respect du droit humanitaire dans la guerre, comme la Russie ou Israël.

C’est aussi le système international de défense des droits humains qui est maintenant contesté par un jeu de dénonciation puis de « sortie » des organisations, des traités, des conventions et des systèmes juridictionnels internationaux ou régionaux. Tout se passe comme si ces Etats avaient ainsi trouvé toutes sortes de motifs fallacieux pour torpiller la logique même des droits humains. Certains ont sciemment cherché à déséquilibrer les organisations internationales et régionales qui leur sont consacrées, par l’utilisation des recours judiciaires ou extrajudiciaires et par la diffamation politique ou diplomatique.

Un large mouvement de contamination idéologique à tonalité illibérale s’est disséminé dans plusieurs parties du monde depuis les années 2010. Dans certains pays, les changements constitutionnels et législatifs répétés ont spécifiquement visé à la réduction du champ des droits et libertés, au nom de la lutte contre leur « dérive » « wokiste » ou pro-LGBTQIA + et la destruction supposée de valeurs morales traditionnelles.

 

 

Nomination cabinet présidentiel : Trump choisit les plus extrémistes et les plus tordus

Politique-Nomination cabinet présidentiel : Trump choisit les plus extrémistes et les plus tordus

Finalement Trump choisit des personnalités qui lui ressemblent au sein de son cabinet. La plupart se caractérisent par leur extrémisme autant que par leur incompétence. Reste à savoir si le Sénat américain acceptera un cabinet présidentiel aussi fantaisiste et provocateur. Sans parler évidemment des affrontements possibles entre des personnalités relativement tordues.

Les annonces de Donald Trump des nominations pour son futur cabinet s’enchaînent ces derniers jours, avec des personnalités controversées. Parmi les dernières en date, celle du vaccinosceptique Robert F. Kennedy Jr au ministère de la Santé

Certains sénateurs républicains ont publiquement affiché leurs réserves face à des candidat peu sérieux. Ne parlons t pas évidemment d’Elon Musk chargé à la fois de tout et de rien au sein du cabinet et qui se considère déjà comme une sorte de coprésident en participant notamment aux discussions de Trump avec les responsables politiques étrangers !

Nomination cabinet présidentielle : Trump choist les plus extrémistes et les plus tordus

Nomination cabinet présidentielle : Trump choisit les plus extrémistes et les plus tordus

Finalement Trump choisit des personnalités qui lui ressemblent au sein de son cabinet. La plupart se caractérisent par leur extrémisme autant que par leur incompétence. Reste à savoir si le Sénat américain acceptera un cabinet présidentiel aussi fantaisiste et provocateur. Sans parler évidemment des affrontements possibles entre des personnalités relativement tordues.

Les annonces de Donald Trump des nominations pour son futur cabinet s’enchaînent ces derniers jours, avec des personnalités controversées. Parmi les dernières en date, celle du vaccinosceptique Robert F. Kennedy Jr au ministère de la Santé

Certains sénateurs républicains ont publiquement affiché leurs réserves face à des candidat peu sérieux. Ne parlons t pas évidemment d’Elon Musk chargé à la fois de tout et de rien au sein du cabinet et qui se considère déjà comme une sorte de coprésident en participant notamment aux discussions de Trump avec les responsables politiques étrangers !

 

Trump: Quelle politique internationale ?

Trump: Quelle politique internationale ?

Face au retour de Trump à la Maison Blanche, les puissances mondiales – partenaires comme adversaires de la prochaine administration – vont revoir leur politique étrangère. En effet, ce second mandat s’inscrira sans doute dans la ligne du premier, caractérisé par le principe d’« America First », et pourrait modifier profondément l’ordre mondial actuel. La réélection de Donald Trump marque un tournant pour les relations internationales. Son administration, axée sur « l’Amérique d’abord » (« America First ») et un engagement international limité, vise à redéfinir le rôle des États-Unis, se présentant comme « un acteur de paix » donnant la priorité à ses affaires intérieures. Aimant rappeler qu’il est le premier président depuis les années 1970 à n’avoir déclenché aucune guerre – alors même que les tensions mondiales atteignent un point critique –, Trump hérite d’un monde traversé par de nombreux conflits de grande ampleur, spécialement en Ukraine et au Proche-Orient. En Asie, sa volonté de réduire l’engagement militaire américain influencera sans doute la réponse de Washington à l’implication de la Corée du Nord en Ukraine et aux tensions entre Taïwan et la Chine.
Par , Responsable du programme « Politiques et relations internationales » à la faculté de langues étrangères, Université de Tours dans the Conversation 

Ces points chauds mettront à l’épreuve les alliances mondiales, forçant l’administration Trump à jongler entre prudence stratégique et préservation des intérêts de ses alliés. Mais qui Trump considère-t-il comme ses alliés, que veut-il précisément sur le plan de la politique internationale et comment compte-t-il arriver à ses fins ?

L’isolationnisme est profondément ancré dans la politique étrangère américaine, comme le montre le discours d’adieu de George Washington, en 1784, qui mettait déjà ses concitoyens en garde contre les alliances complexes. Ce principe réapparaît dans la doctrine trumpiste « America First ».

Durant son premier mandat, Trump avait limité l’implication des États-Unis à l’étranger et remis en question les institutions multilatérales, comme l’OTAN, préférant des percées diplomatiques gérées en bilatéral avec les États concernés, à l’instar des accords d’Abraham, ou des actions symboliques telles que l’élimination du général iranien Ghassem Soleimani, conduites sans déployer de troupes.

Bien que cette approche suscite des critiques – notamment dans la mesure où elle tend à fragiliser les alliances existantes –, elle s’inscrit dans une tradition américaine d’autonomie stratégique.

Le second mandat devrait confirmer et renforcer cette orientation : il s’agira, pour Washington, de mettre en garde contre des engagements à long terme qui pourraient compromettre les intérêts américains et de miser sur des alliances temporaires. Trump, en minimisant ses engagements internationaux, souhaite que l’Amérique demeure influente mais non contrainte, n’agissant qu’en fonction de ses propres intérêts.

Au Moyen-Orient, Donald Trump vise à renforcer les alliances de son premier mandat, notamment avec Israël et avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, qui s’est félicité de son retour au pouvoir.

Durant son premier mandat, Trump avait, acte hautement symbolique, transféré l’ambassade de son pays de Tel-Aviv à Jérusalem, répondant ainsi à une vieille demande de la droite israélienne ; il avait également soutenu Israël à travers les accords d’Abraham, qui ont normalisé les relations de Tel-Aviv avec plusieurs nations arabes, tout en isolant l’Iran.

Lors du second mandat, il cherchera sans doute à approfondir ces alliances via des incitations diplomatiques et économiques qui permettraient d’élargir ces accords. Notamment pour satisfaire sa base évangélique, très investie dans le soutien à Israël.

La politique de Trump au Moyen-Orient est aussi marquée par une approche sélective et transactionnelle illustrée par sa coopération avec l’Arabie saoudite. Cette approche est centrée sur des ventes d’armes et la lutte contre l’influence iranienne, et a été mise en œuvre malgré les critiques dont elle a fait l’objet à la suite de l’affaire Khashoggi.

Son approche à l’égard de l’Iran reste quant à elle inflexible. Lors du premier mandat, il avait retiré les États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien et mis en place des sanctions sévères à l’encontre de Téhéran. Il poursuivra sans doute cette ligne dure, privilégiant l’endiguement à la diplomatie. Ce second mandat pourrait donc renforcer un front uni avec Israël et l’Arabie saoudite contre l’Iran.

Enfin, concernant Gaza et le Liban, Trump a promis la paix en demandant à son ami Nétanyahou de mettre fin à ces guerres d’ici à son arrivée au pouvoir, sans commenter particulièrement les opérations israéliennes, lesquelles ne semblent nullement augurer d’une fin prochaine de ces conflits.

L’évolution des relations entre les États-Unis et l’Europe face au conflit ukrainien reflète un équilibre délicat entre priorités intérieures américaines et engagements internationaux. Le retour de Trump au pouvoir et son penchant pour la désescalade avec la Russie pourraient modifier le soutien américain envers Kiev, reprenant en partie l’approche initiale de l’administration Biden qui cherchait à éviter toute confrontation directe avec Moscou.

L’échange téléphonique entre Donald Trump et le président Zelensky, consécutif à l’élection du premier le 5 novembre dernier, illustre aussi l’existence de nouvelles influences non conventionnelles en diplomatie, puisqu’Elon Musk y a participé. Même si Zelensky a laissé entendre que son échange avec Trump ne l’a pas laissé « désespéré. », on pourrait assister à une nette réduction du soutien américain à l’effort de guerre ukrainien, ce qui pourrait faire basculer la dynamique régionale en faveur de Moscou. Une perspective qui inquiète les alliés européens de Kiev, particulièrement en Europe de l’Est.

Elle représente également un « signal d’alarme » pour l’Union européenne quant à la nécessité d’acquérir une autonomie stratégique – projet qui a motivé plusieurs récentes déclarations des membres de l’UE.

L’Europe pourrait ainsi se saisir de cette occasion pour renforcer son autonomie au sein de l’OTAN, et ouvrir la voie à des pays comme la France et la Pologne pour prendre les rênes de sa politique de défense.

Donald Trump a sélectionné des figures fidèles pour occuper des postes clés en politique étrangère et de défense. Marco Rubio, le futur secrétaire d’État, est un homme politique de premier plan, sénateur de Floride, connu pour ses positions conservatrices en matière de politique étrangère et sa rhétorique anti-chinoise virulente. Figure de proue du Parti républicain, Rubio a toujours plaidé en faveur d’une fermeté maximale en matière de sécurité nationale et d’un soutien entier à Israël.

Au poste de secrétaire à la Défense, Trump a nommé Pete Hegseth, animateur de Fox News et vétéran de la Garde nationale. Connu pour ses opinions conservatrices et ses critiques visant la diffusion du « wokisme » dans l’armée, Hegseth n’a qu’une expérience limitée en matière de stratégie militaire internationale, ce qui a suscité des inquiétudes parmi les responsables de la défense quant à sa capacité à diriger Le Pentagone.

La Central Intelligence Agency (CIA) sera placée sous la férule de John Ratcliffe, ancien directeur du renseignement national (2020-2021) et fidèle allié de Trump. Le précédent mandat de Ratcliffe avait été pointé du doigt par de nombreux observateurs qui lui reprochaient de tenter de politiser la communauté du renseignement. Dans la prochaine administration, la direction du renseignement devrait être l’affaire de Tulsy Gabbard, transfuge du Parti démocrate connue pour ses positions très compréhensives à l’égard de Moscou dans le conflit russo-ukrainien.

En outre, Trump a choisi le représentant Mike Waltz, un Républicain de Floride et Béret vert de l’armée à la retraite, comme conseiller à la sécurité nationale. Waltz, qui est connu pour ses prises de position hostiles à l’égard de la Chine, apporte une vaste expérience militaire à ce poste. Sa nomination est le signe d’une évolution potentielle vers une position plus agressive en matière de sécurité nationale. Ils doivent tous être confirmés par le Sénat au cours des prochaines semaines.

Rappelons que la première administration Trump a été marquée par des conflits internes. Des figures comme James Mattis (premier secrétaire à la Défense) et Rex Tillerson (premier secrétaire d’État) ont, par exemple, souvent divergé de la ligne présidentielle ce qui a pu créer une politique étrangère parfois incohérente et a abouti à leur limogeage rapide.

Au vu des dernières nominations, la deuxième administration sera sans doute plus alignée, composée d’une équipe choisie pour soutenir pleinement le programme nationaliste du président. Le choix comme cheffe de cabinet de Susan Wiles, première femme à ce poste et soutien de longue date de Trump, souligne cette cohésion qui doit permettre au nouveau président de mettre en œuvre une politique étrangère plus affirmée et plus unilatérale, tout en réduisant les engagements internationaux et favorisant une approche transactionnelle des alliances.

La réélection de Trump pourrait redéfinir la dynamique mondiale à l’heure des conflits touchant l’Europe et le Moyen-Orient ainsi que d’un continent asiatique en proie aux tensions. En plaçant « l’Amérique d’abord », il pourrait pousser ses alliés à repenser leur politique extérieure et notamment à adopter une plus grande autonomie vis-à-vis de Washington.

En Europe, les dirigeants se réunissent déjà pour se préparer à une période d’instabilité, reconnaissant qu’une action décisive sera essentielle.

Les adversaires, eux aussi, pourraient faire preuve de prudence ; l’imprévisibilité de Donald Trump pourrait accroître la pression sur l’Iran, la Corée du Nord et la Chine. Ce nouveau chapitre promet donc une trajectoire turbulente où la capacité d’adaptation tiendra un rôle essentiel.

Trump attaque les institutions des Etats-Unis

 Trump attaque les institutions des Etats-Unis

Ses choix de personnalités controversées pour les plus hautes fonctions de son administration illustrent la tentation du président élu de régler ses comptes avec des rouages du gouvernement fédéral avec lesquels il avait eu maille à partir pendant son premier mandat. La vengeance ne fait pourtant pas une feuille de route présidentielle. ( papier du « Monde »)
Donald Trump a ainsi pressé les sénateurs de son parti, redevenu majoritaire à la Haute Assemblée, de renoncer à leur pouvoir de confirmation des personnes choisies pour occuper les plus hautes fonctions dans son administration. Cette initiative n’est pas seulement contestable parce qu’elle brouille le principe de séparation des pouvoirs. D’ordinaire exigeantes, les séances de confirmation constituent un excellent exercice démocratique et servent utilement de corde de rappel pour éviter la promotion de personnalités contestables.

Le choix de l’ancienne représentante démocrate Tulsi Gabbard, passée également par Fox News, pour diriger le renseignement national, soit dix-huit agences de renseignement, soulève le même trouble. L’absence de qualification de cette dernière pour un domaine aussi sensible interroge, comme ses déclarations erratiques passées, aux accents de théories du complot, ou sa bienveillance à l’égard de la Russie et de ses alliés.

La proposition du représentant de Floride Matt Gaetz pour le poste d’attorney general des Etats-Unis, autrement dit de ministre de la justice, est tout aussi sidérante. Elle concerne un homme qui fait l’objet d’une enquête du comité d’éthique bipartisan de la Chambre des représentants pour des errements personnels, et qui s’est surtout distingué par sa capacité à rendre ingouvernable la Chambre des représentants depuis que le Parti républicain y a obtenu la majorité en 2022.

Il faut être sot ou ignorant (ou les deux) pour se réjouir de la désignation d’un homme identifié à un réseau social devenu un puissant vecteur de désinformation, ce poison des démocraties. Il faut être tout aussi sot et ignorant pour ne pas voir dans ces choix la tentation de Donald Trump de régler ses comptes avec des rouages du gouvernement fédéral avec lesquels il avait eu maille à partir pendant son premier mandat. La vengeance ne fait pourtant pas une feuille de route présidentielle. Il est impératif que les républicains du Sénat le lui rappellent.

Trump : Déjà candidat pour un troisième mandat !

Trump : Déjà candidat pour un troisième mandat !

 

Oubliant sans doute son âge et surtout la constitution américaine, Trump continue sa rhétorique de provocation  en évoquant  la possibilité d’un troisième mandat ce mercredi.

Donald Trump a évoqué la possibilité d’un troisième mandat ce mercredi. Brian Snyder / REUTERS
DÉCRYPTAGE – Le 47e président des États-Unis a fait part ce mercredi de l’hypothèse d’un troisième mandat.

Trump devant des républicaina évoqué l’hypothèse de se représenter à la Maison-Blanche à l’issue de son second mandat, ce qui est interdit par la Constitution américaine. «Je pense que je ne me représenterai pas, à moins que vous ne vous disiez ’’il est bon, nous devons envisager autre chose’’», a-t-il assuré sous les rires de son public. Histoire de préparer une éventuelle modification de la constitution ?

 

Le pouvoir de Trump

Le pouvoir de Trump

Donald Trump, qui redeviendra président le 20 janvier prochain, aura les coudées franches, avec probablement un Congrès et un système judiciaire majoritairement acquis à sa cause. Ce mandat va-t-il profondément transformer l’Amérique ? Existe-il des contre-pouvoirs ? Quelques éléments de réponse dans cet entretien dans The Conversation  avec Anne Deysine, professeure émérite à l’Université de Nanterre.

Quel est, selon vous, le premier facteur explicatif de la victoire de Donald Trump ? Y voyez-vous une adhésion au personnage et à ses idées, ou avant tout un rejet du Parti démocrate ?

Il faut reconnaître en Trump un animal politique qui a réussi à entendre et à exacerber, y compris par des mensonges ou par des exagérations grossières, la peur et l’exaspération d’une partie considérable de ses concitoyens. Il a su, dans ses meetings et ses déclarations, exploiter au mieux la peur de la criminalité – qui est pourtant en baisse ; la peur de l’immigration – qui est nécessaire à l’économie et qui est le fondement des États-Unis ; et le rejet de l’élite et de l’État central, qui sont des éléments très importants.

Le Parti démocrate est en effet devenu, au cours de ces vingt dernières années, le parti de l’élite. Ce n’est pas une coïncidence si les principaux déterminants électoraux en 2024 ne sont plus la race et l’âge, mais le genre et le niveau d’éducation. Schématiquement, si l’on a un diplôme universitaire, on vote démocrate. Et le sentiment prévaut, dans les classes laborieuses, que les Démocrates ont abandonné les travailleurs. C’est Bill Clinton qui a donné le feu vert au libre-échange et à la création de l’Organisation mondiale du commerce en 1995, ainsi qu’aux accords avec le Mexique et le Canada qui ont détruit de nombreux emplois aux États-Unis.
Trump a eu le mérite de dire « le libre-échange débridé, c’est fini, la “mondialisation heureuse”, c’est fini. Ils vous ont volé vos emplois. Moi, je vais faire quelque chose pour vous. » Sauf que ce qu’il préconise, c’est une augmentation sensible des droits de douane, ce qui sera contre-productif à deux niveaux : d’une part, cela provoquera une guerre commerciale, c’est-à-dire des représailles de la part des pays ciblés, qui rendront à leur tour plus difficile l’exportation vers leurs territoires de produits américains : d’autre part, au bout du compte, les augmentations de prix seront supportées par les consommateurs, qui paieront leurs chaussures de sport ou leurs machines à laver plus cher.

Mais les Américains ont connu quatre ans de Trump, puis quatre ans d’un gouvernement démocrate… et ils ont préféré revenir à Trump. Ils ont pu juger sur pièce des méthodes et des politiques des deux camps, et ils ont choisi le Républicain. Ne sont-ils pas conscients des effets négatifs de sa politique économique ?

Le problème, c’est que les politiques de Biden sont des bonnes politiques… à moyen terme. Mais il a complètement sous-estimé l’inflation. L’ancien secrétaire au Trésor Larry Summers l’avait pourtant prévenu que l’injection dans l’économie des sommes massives du plan de relance Covid et du plan infrastructures allait relancer l’inflation. C’est ce qui s’est passé, et cette inflation, de près de 20 % en trois ans a sans douté été un facteur important de la défaite de Kamala Harris, même si dernièrement elle est sur la pente descendante.

Résultat : Trump va hériter de la bonne situation économique créée par Biden, de même qu’il avait hérité de la bonne situation légué par Obama il y a huit ans ! Il y a des statistiques extrêmement intéressantes qui montrent que les créations d’emplois, se font à 70 % sous les administration démocrates : depuis 1980, les Démocrates ont crée 50 millions d’emplois et les Républicains seulement 17 millions.

Quand un président républicain arrive au pouvoir, il hérite d’une bonne situation économique qu’il va immédiatement détruire par la politique de l’offre, la baisse des impôts et la fin des investissements publics. Grâce au plan d’infrastructures de Biden, les routes sont enfin réparées, les ponts aussi. Tout cela n’avait pas pu être fait depuis 40 ans à cause des baisses d’impôts de Reagan puis de Trump. Trump va donc récolter les fruits de l’action de l’administration sortante…

 

On en revient donc au fameux adage « it’s the economy, stupid » ?

Pas seulement. Dans cette campagne, je le répète, le rôle du mensonge et de la désinformation a été déterminant.

Voilà longtemps que les Républicains, pour se maintenir au pouvoir ou pour y revenir, ont instrumentalisé ce qu’on appelle les guerres culturelles. Ils ont réussi à persuader de très nombreux Américains que les Démocrates voulaient rendre l’avortement très aisément accessible tout au long de la grossesse, qu’ils allaient prendre l’argent des Américains pour financer des opérations de transition de genre pour des immigrés sans papiers, qu’ils allaient interdire le port d’armes, que Kamala Harris allait instaurer le communisme…

Et le succès de cet amas de mensonges ou d’exagérations grossières est dû en bonne partie au ralliement à Trump d’Elon Musk. Musk a joué un rôle clé dans la victoire de Trump, à la fois par son contrôle de Twitter/X, l’un des principaux réseaux sociaux du pays et du monde, par les millions de dollars qu’il a consacrés à la campagne, mais aussi par l’espèce de légitimité que son soutien a apporté à Trump. Qu’on le veuille ou non, Musk est l’incarnation de l’entrepreneur de génie, et pour pas mal de personnes – et d’hommes en particulier –, qui hésitaient, le fait que cet homme brillant soutienne Trump a pu faire pencher la balance en la faveur de celui-ci.

Et hormis Musk, il y a aussi d’autres milliardaires de la Silicon Valley qui se sont rangés derrière Trump…

Oui, et ces milliardaires auront une influence majeure sur l’administration Trump. Ils feront pression sur elle pour qu’il n’y ait aucune régulation sur les forages pétroliers, l’intelligence artificielle et les cryptomonnaies, par exemple. Et parallèlement, nous avons ces groupes de la galaxie Leo, dont je parle en détails dans mon dernier livre, qui vont profiter des prochaines années pour remettre en cause toutes les réglementations qui portent atteinte aux profits des milliardaires qui les financent…

À commencer par les réglementations environnementales…

Tout à fait. Mais aussi toutes les règles de sécurité qui bénéficient aux travailleurs, mais qui coûtent cher aux entreprises. Pour se débarrasser des réglementations, ces groupes vont intenter des actions en justice, devant des juridictions dont ils savent qu’elles leur seront favorables. Et si par hasard ces affaires remontent jusqu’à la Cour suprême, celle-ci soutiendra les promoteurs de la dérégulation, comme elle l’a déjà fait avec le revirement de la jurisprudence Chevron en juin dernier.

Quand on y ajoute le fait que les Républicains ont gagné le Sénat et devraient également conserver la majorité au sein de la Chambre des représentants, on comprend qu’il ne restera pas grand-chose pour s’opposer à leur grand projet, qui consiste, pour le dire vite, à réduire nettement les impôts des entreprises et toutes les restrictions qui leur sont encore imposées, notamment par les agences fédérales. Ces agences seront d’ailleurs affaiblies. Trump a déjà annoncé qu’il allait limoger de nombreux fonctionnaires. Or, on sait que pendant son premier mandat, la fonction publique lui avait dans une certaine mesure résisté. Lorsque les ordres donnés étaient clairement en violation de la loi ou de la Constitution, ils n’étaient pas nécessairement exécutés. Mais, cette fois, il va placer partout des gens qui ne seront pas fidèles à la Constitution, mais fidèles à lui. Il faut donc s’attendre à une expansion du pouvoir présidentiel. Qui se traduira notamment par une instrumentalisation du ministère de la Justice et par le déclenchement de poursuites contre ses ennemis politiques comme Nancy Pelosi ou Adam Schiff par exemple, ou par des restrictions du droit de la presse, Trump ayant en horreur les médias qui osent le critiquer…
Qu’adviendra-t-il des poursuites judiciaires dont Trump fait l’objet ?

Les deux affaires fédérales, qui ont trait à ses tentatives d’inverser les résultats de l’élection de 2020 et sa rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche, vont être enterrées parce que dès son retour au pouvoir, il ordonnera à son ministre de la Justice de clore ces enquêtes. Le procureur spécial chargé de ces deux dossiers, Jack Smith, sera renvoyé dans ses foyers et l’équipe et le budget qui étaient alloués à ces enquêtes vont disparaître. D’ailleurs, je n’exclus pas que Jack Smith soit en train de rédiger un rapport de façon à ce que le ministre de la Justice, Merrick Garland, puisse le rendre public d’ici à la passation des pouvoirs. Au moins, l’opinion aurait alors une trace de ce qui a été fait. Il n’y aura pas de sanction, mais il y aura les éléments de preuve des multiples violations…

En ce qui concerne les deux affaires jugées au niveau des États, l’une dans celui de New York, l’autre dans celui de Géorgie, elles n’iront pas bien loin. Je rappelle que le juge de New York qui a déclaré Trump coupable dans l’affaire Stormy Daniels n’a pas prononcé de peine, assurant qu’il le ferait après l’élection ; maintenant que Trump a été élu, je pense que le juge va soit le condamner à une peine symbolique comme une légère amende, soit annoncer que la peine ne sera déterminée qu’après la fin du mandat, c’est-à-dire en 2029…

Quant à l’affaire de la Géorgie (Trump avait tenté de peser illégalement sur les résultats de l’élection présidentielle dans cet État en 2020), elle ne donnera rien non plus. Ne serait-ce que parce que les avocats de Trump ont réussi à semer le doute sur la procureure Fani Willis, du fait de sa liaison avec son procureur adjoint, l’accusant d’avoir détourné de l’argent public en partant en week-end avec lui. Donc c’est semi enterré. Mais, de toute façon, avec la décision de la Cour suprême sur l’immunité du président, ces poursuites auraient le plus grand mal à déboucher sur une condamnation.

Qui seront les principaux « hommes du président » durant son mandat ?

Je pense que ce seront en grande partie des membres de la Heritage Foundation, ceux qui ont rédigé les différents chapitres du fameux Project 2025, dont certains rédacteurs sont des anciens de la première administration Trump.

La perspective d’une dérive vers un régime illibéral voire autocratique est très crédible. D’autant plus qu’en quatre ans, Trump va pouvoir nommer 250 juges au niveau fédéral, et pourrait aussi inciter deux juges conservateurs âgés, les juges Thomas et Alito, à partir, afin de pouvoir les remplacer par des jeunes juges recommandés par la Federalist Society, des personnes d’une quarantaine d’années qui seront là pour plusieurs décennies… S’il décide de procéder à ce double remplacement, je pense qu’il le fera au début de son mandat, car aux élections de mi-mandat en 2026, en raison d’une carte électorale favorable aux Démocrates, il pourrait perdre sa majorité républicaine au Sénat (or c’est le Sénat qui entérine les candidatures des juges à la Cour suprême).

Actuellement, la Constitution interdit à Trump de se représenter en 2028, puisqu’il aura alors effectué deux mandats. En théorie, peut-il changer la Constitution pour se représenter dans quatre ans ?

En théorie oui, mais dans les faits, non. Pour qu’un changement soit apporté à la Constitution, il faut que le texte soit adopté par les deux tiers des deux Chambres et ratifié par quatre cinquièmes des États. Les Républicains sont en position de force, certes, mais pas à ce point là. Et puis, Trump aura 82 ans en 2028, et je ne pense pas qu’il souhaite alors rester à la Maison Blanche à tout prix. En vérité, gouverner, cela ne l’intéresse pas tellement. Il aime jouer au golf, il aime voir ses copains, il aime baigner dans l’adulation. Mener campagne, c’est amusant, mais gouverner, c’est aride.

Un mot sur J. D. Vance ?

Honnêtement, quand Trump l’a choisi comme colistier, je me suis dit que cela lui porterait préjudice. J’ai eu tort. La stratégie de Trump, dans cette campagne, a consisté non pas à étendre sa base électorale mais à la galvaniser et à la mobiliser au maximum. Et cela a marché, notamment grâce aux efforts de Vance, qui est quelqu’un de brillant et d’organisé, un idéologue et un intellectuel totalement aligné sur le Project 2025 et qui, s’il succède à Trump dans quatre ans ou avant, sera sans doute encore plus dangereux que lui pour la démocratie américaine.

Face au duo Trump-Vance, bien élu, soutenu par de nombreux milliardaires et bénéficiant de la bienveillance de la Cour suprême, quels contre-pouvoirs reste-t-il ?

Tout d’abord, à l’heure où nous parlons, il est encore possible, quoique peu probable, que les Démocrates arrachent la Chambre. Dans ce cas de figure, ils posséderaient une place forte à partir de laquelle ils pourraient résister et lancer des enquêtes, par exemple. Les médias, contre-pouvoir traditionnel, sont affaiblis et, je l’ai dit, le seront encore davantage au cours des prochaines années du fait des mesures que Trump entend prendre pour intimider ceux d’entre eux qui lui sont hostiles.

Alors, les contre-pouvoirs seront peut-être plutôt à chercher du côté des États fédérés, qui disposent de prérogatives importantes ; par exemple, en Californie, ils se sont préparés très sérieusement depuis six mois à l’hypothèse d’une nouvelle administration Trump, et ils ont instauré des règles qui a priori ne peuvent pas être changées par Washington, notamment en ce qui concerne l’accueil des sans-papiers, mais aussi pour la préservation de leurs règles environnementales, qui sont plus strictes que les règles fédérales.

Et puis, il peut y avoir un autre contre-pouvoir, plus inattendu : le monde des affaires. Bien sûr, les businessmen sont ravis de voir leurs impôts baisser. Mais creuser le déficit indéfiniment, c’est quand même un problème. Et puis, ils ne veulent pas d’une hausse des droits de douane et d’une guerre commerciale, car ils gagnent plus d’argent dans un environnement international ouvert. Ils pourront peut-être convaincre le nouveau pouvoir de ne pas augmenter les droits de douane de façon excessive.

Enfin, il y a l’industrie de l’armement : si Trump décide de ne plus aider l’Ukraine, alors le complexe militaro-industriel perdra des revenus juteux ; cela dit, Trump va peut-être décider que ce qu’on ne peut plus vendre aux Ukrainiens, il faut le vendre davantage aux Européens. Il exigerait alors des pays de l’OTAN qu’ils consacrent à leur défense non plus 2 % de leur PIB, mais disons 3 %. Les Européens se plieraient-ils à une telle injonction ? Cela dépendra de leur niveau d’unité…

En tout état de cause, rien n’est écrit ; car la première caractéristique de Trump, c’est son imprévisibilité.

Politique-Trump: Le triomphe aussi de la nullité intellectuelle

Politique-Trump: Le triomphe aussi de la nullité intellectuelle

 

Si la victoire de Trump est indiscutable elle découle de facteurs explicatifs clairement identifiés comme par exemple la perte d’influence des « démocrates » dans les couches moyennes et pauvres ainsi que le sentiment de la dégradation économique en particulier en matière d’inflation. Bien d’autres éléments seraient à prendre en compte. Mais le facteur le plus surprenant est celui de la nullité intellectuelle manifeste d’un Trump réduit à utiliser un vocabulaire à la fois vulgaire et très simplifiée. D’une certaine manière c’est aussi le triomphe de la nullité intellectuelle.

 

Rarement les États-Unis auront produit un président aussi inculte dans à  peu près tous les domaines mais qui indéniablement sait faire le clown sur les médias. Voir à cet égard les mimiques insupportables et répétées qui relèvent davantage du cirque de l’expression démocratique.

Rien d’étonnant à cela puisque Trump a toujours menti y compris sur ses propres études. Le danger c’est que l’intéressé n’a en réalité pas vraiment d’idéologie autre que celle du business douteux. De quoi satisfaire les milliardaires qui l’ont soutenu en espérant surtout un affaiblissement de l’État en même temps qu’une confiscation des ressources comme par exemple Elon Musk largement dépendant des dépenses publiques américaines.

D’une manière générale dans l’entourage de Trump, on considère que c’est souvent le dernier qui a parlé qui influence ce président. Ce qui explique largement qu’il est capable de dire une chose un jour et le contraire le lendemain. Son incurie intellectuelle ajoutée à la systématisation des fake news  constituent sa rhétorique . De quoi être inquiet sur l’avenir du monde compte tenu de la puissance des États-Unis.

d’après France info, plus que sa violence, ce qui frappe c’est la pauvreté de son vocabulaire, attestée scientifiquement. En effet, les discours des candidats à la primaire républicaine ont été passés au crible d’un test conçu pour la marine américaine et du nom de ses concepteurs, le test Flesch-Kincaid. Une méthode qui permet de déterminer la complexité d’un texte écrit en anglais, en fonction de la longueur de ses phrases et du nombre de syllabes dans les mots utilisés. Plus précisément, ce sont les introductions et conclusions de ces discours qui y ont été soumises. Résultat: c’est Donald Trump qui a le langage le plus pauvre avec un discours que des enfants de 9-10 ans auraient pu comprendre. Très peu de mots de plus de trois syllabes. Une multitude de répétitions de mots courts qui appuient et renforcent le propos.

Trump: Le triomphe aussi de la nullité intellectuelle

Trump: Le triomphe aussi de la nullité intellectuelle

 

Si la victoire de Trump est indiscutable elle découle de facteurs explicatifs clairement identifiés comme par exemple la perte d’influence des « démocrate »s dans les couches moyennes et pauvres ainsi que le sentiment de la dégradation économique en particulier en matière d’inflation. Bien d’autres éléments seraient à prendre en compte. Mais le facteur le plus surprenant est celui de la nullité intellectuelle manifeste d’un Trump réduit à utiliser un vocabulaire à la fois vulgaire et très simplifiée. D’une certaine manière c’est aussi le triomphe de la nullité intellectuelle.

 

Rarement les États-Unis auront produit un président aussi inculte dans à  peu près tous les domaines mais qui indéniablement sait faire le clown sur les médias. Voir à cet égard les mimiques insupportables et répétées qui relèvent davantage du cirque de l’expression démocratique.

Rien d’étonnant à cela puisque Trump a toujours menti y compris sur ses propres études. Le danger c’est que l’intéressé n’a en réalité pas vraiment d’idéologie autre que celle du business douteux. De quoi satisfaire les milliardaires qui l’ont soutenu en espérant surtout un affaiblissement de l’État en même temps qu’une confiscation des ressources comme par exemple Elon Musk largement dépendant des dépenses publiques américaines.

D’une manière générale dans l’entourage de Trump, on considère que c’est souvent le dernier qui a parlé qui influence ce président. Ce qui explique largement qu’il est capable de dire une chose un jour et le contraire le lendemain. Son incurie intellectuelle ajoutée à la systématisation des fake news  constituent sa rhétorique . De quoi être inquiet sur l’avenir du monde compte tenu de la puissance des États-Unis.

12345...32



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol