OQTF algériens: Barrot « Prêt à prendre des sanctions » !
Face au décalage entre les propos durs vis-à-vis de l’Algérie qui refuse de reprendre les OQTF et l’action molle du gouvernement, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a annoncé sur BFMTV avoir pris des « mesures de restriction de circulation et d’accès au territoire national pour certains dignitaires algériens » et dit être « prêt à en prendre davantage » sur fond de crise diplomatique avec Alger.
Pas forcément de quoi convaincre les sceptiques sur la volonté réelle de clarifier la situation entre la France et l’Algérie concernant les OQTF. Cela d’autant plus que l’Algérie a besoin de cette éternelles martingale qui consiste à se victimiser vis-à-vis de la France pour mettre un voile pudique sur la dictature, le détournement des richesses et la situation économique et sociale désastreuse.
Le ministre a justifié ces mesures par le refus d’Alger d’accueillir certains ressortissants en situation irrégulière expulsés de France, dont l’assaillant de l’attentat de Mulhouse, mais aussi par l’incarcération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.
« Ce sont des mesures réversibles qui s’éteindront dès lors que la coopération à laquelle nous appelons reprendra », a expliqué Jean-Noël Barrot sur notre plateau. Mais si aucune évolution n’est observée, « je suis prêt à prendre davantage de mesures », a-t-il affirmé.
Le chef de la diplomatie s’est également dit « prêt à aller à Alger », si cela permet « de débloquer un certain nombre de situations ».
Jean-Noël Barrot a toutefois assumé une position plus nuancée que son collègue le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui veut engager un « rapport de force » avec Alger. « Ce n’est pas toujours avec les outils les plus durs qu’on obtient des résultats. D’ailleurs on a pu le mesurer par le passé, puisque lorsqu’on a durci le ton avec l’Algérie on a fait baisser le nombre d’expulsions », a souligné le ministre des Affaires étrangères.