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Finances publiques : comment économiser des milliards d’euros »

En 2025 d’après le projet de lois de finance, les besoins de financement de l’État sont de 306,7 milliards d’euros. Avec des notations financières qui se dégradent, une politique monétaire qui expose la France à des taux plus élevés, ne faut-il pas repenser le paradigme de nos finances publiques ? Par Gabriel Gaspard, Chef d’entreprise à la retraite, spécialiste en économie financière.( Dans La Tribune)

Depuis la promulgation par le Président G. Pompidou de la loi n°73-7 du 3 janvier 1973, l’État français ne peut plus emprunter à sa propre Banque Nationale. Cette dette est passée de 15% du PIB en 1974 à 110,6% du PIB fin 2023 (3 101,2 milliards d’euros). À la fin du deuxième trimestre 2024, la dette publique s’établit à 3 228,4 milliards d’euros d’après l’INSEE, soit 112% du PIB. Le gouvernement retient 109,7% pour 2024.

La dette française est principalement financée par des obligations assimilables du trésor OAT, émises par l’État français via l’AFT l’Agence France trésor. La majorité des OAT sont émises à taux fixe et sont remboursées à maturité en numéraire, c.-à-d. elles ne sont pas convertibles ou remboursables en d’autres titres. La valeur nominale est de 1 euro, la durée est de 2 à 50 ans. Les émissions des OAT sont assurées par la Banque de France. L’AFT lance un premier emprunt qui sera le réservoir et qui définira le taux d’intérêt et les conditions de versement. Les autres émissions viendront s’ajouter sur des réservoirs existants. Aujourd’hui les OAT constituent la forme unique du financement à moyen et long terme de l’État. Il existe deux autres OAT. Les OATi et OATei dont le nominal est indexé sur l’inflation France depuis 1998 ou zone euro depuis 2001. L’indexation est pratiquée lors de chaque échéance de paiement du coupon. Pour le court terme, moins d’un an, l’État se finance par les bons du Trésor à taux fixe et à intérêt précompté ou payable d’avance… (BTF).

Bien que ce soit principalement les sociétés de gestion, les banques et les fonds d’investissement qui vont acheter des OAT français, il est techniquement possible pour un particulier d’acheter des OAT sur le marché secondaire via un courtier. Il est inutile de préciser que la fiscalité des valeurs du trésor est un labyrinthe inaccessible aux PME ainsi qu’aux ménages français.

 « la normalisation de la politique monétaire de la Banque centrale européenne amorcée depuis 2022 expose la France à un environnement de taux d’intérêt de long terme structurellement plus élevés ».

 

En effet, le taux de rendement de l’obligation – France 10 ans est au 10 janvier 2025 à 3,41% et la prime de risque frôle les 90 points. Le taux moyen pondéré sur 2024 est de 2,91%, l’encours de la dette négociable de l’État au 30 novembre 2024 atteint 2 605,20 milliards d’euros. Le mouvement s’inscrit dans un contexte de remontée des taux. Les principales raisons pour cette envolée des taux d’intérêt : la nouvelle politique financière des États-Unis avec une prévision de forte inflation, un dollar qui décolle face à l’euro, la Banque centrale européenne BCE en retard dans la politique monétaire et son arrêt de rachat des dettes des États membres au 1er janvier 2025.

 «La charge d’intérêt pèsera bientôt plus lourd que le budget de l’Éducation nationale», a alerté le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.

D’après le projet du budget 2025, avec une dette publique avoisinant les 3 228 milliards d’euros et une charge d’intérêts prévue autour de 55 milliards, le taux moyen s’établit à environ 1,83%. Si on considère que l’inflation prévue en 2025 est estimée à 1,5%, le taux d’intérêt réel moyen corrigé de l’inflation devient 0,33%. Ce taux réel n’est plus négatif comme certaines années précédentes. En 2025, en empruntant 306,7 milliards à un taux moyen de 3,5% au lieu de 2,91%, la charge d’intérêts réelle supplémentaire sera d’environ 11 milliards d’euros. En plus avec la nouvelle pression de la BCE, la France doit trouver des investisseurs privés pour acquérir le montant record de 306,7 milliards d’euros dont plus de 58% seraient des étrangers.

Avec des taux d’intérêt qui remontent pour l’État, c’est une très mauvaise nouvelle pour la croissance. Plusieurs économistes proposent d’utiliser l’épargne des ménages pour contribuer au financement de l’investissement de l’État, des administrations publiques et des entreprises.

Les Français adorent épargner et adorent les Livrets réglementés. Le plus connu des livrets réglementés est le Livret A (anciennement Livret de Caisse d’Épargne). Il a été créé le 22 mai 1818, à la fin des guerres napoléoniennes, à l’initiative de Benjamin Delessert, industriel et banquier. Dès son origine la Caisse d’Épargne avait pour mission d’être au service des plus démunis. En 1837, les Caisses d’Épargne confient la gestion des fonds du Livret A à la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Mais le Livret A n’est pas parvenu à protéger l’épargne des ménages face à l’inflation pendant 205 ans.

En 2017, le taux du Livret A est gelé à 0.75% jusqu’en janvier 2020. Une mauvaise nouvelle pour les petits épargnants, car l’inflation en 2017 a atteint 1%, en 2018 1,8% et en 2019 1,1%. Il a atteint son taux le plus bas à 0,5% en février 2020, à la veille de la crise de la Covid-19. La formule de calcul du taux a été changée le 14 juin 2018 et mise à jour par l’arrêté du 27 janvier 2021.

Début 2023, le taux du Livret A était à 2%, il sera à un taux de 3% au 1er février 2023 avec une inflation de 4,9%. Encore une très mauvaise nouvelle pour les épargnants qui seront rémunérés à un taux réel de -1,9% par rapport à l’inflation. Le taux passera à 2,4% au 15 février 2025. De nouveau c’est une mauvaise nouvelle pour les épargnants et une bonne nouvelle pour les Banques. Les banques ont prêté aux PME en 2024 à un taux supérieur à 4% (4,67% en septembre 2024).

Dans le sillage du Livret A,  on trouve le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) et le Livret jeune qui seront également rémunérés à 2,4% au 1er février 2025. Le Livret d’Épargne populaire (LEP) avec un nouveau taux à 3,5% est réservé aux ménages les plus modestes. Le taux du plan épargne logement tombe à 1,75%, etc.

Avant 2009, le Livret A n’était disponible que dans trois établissements bancaires. Il a servi à financer le logement social et la politique de la ville. Les montants collectés étaient centralisés à 100% à la Caisse des dépôts et des consignations (CDC). En échange, ces banques recevaient une commission qui était en 2008 de 1,12% en moyenne. La loi de Modernisation de l’économie (LME) du 4 août 2008 a modifié les règles régissant la collecte et la centralisation des fonds du livret A. Les fonds seront collectés par toutes les banques qui centralisent une partie dans le fonds d’épargne de la CDC, une autre partie sera utilisée pour prêter aux PME. La CDC va utiliser uniquement une partie de cette épargne pour le logement social et la politique de la ville, etc. L’autre partie sera placée en actifs financiers.

 «Les emplois du fonds d’épargne sont fixés par le ministre chargé de l’économie… La Caisse des dépôts et consignations, après accord de sa commission de surveillance et après autorisation du ministre chargé de l’économie, peut émettre des titres de créances au bénéfice du fonds. »

 Ceci peut expliquer aujourd’hui le manque de logements sociaux, etc. Pour l’ancien directeur de la CDC et actuel ministre de l’Économie et des Finances :

 « pour financer les nouvelles centrales nucléaires voulues par le gouvernement, il serait « logique » d’utiliser l’encours des Livrets A des Français ».

L’épargne privée est énorme et l’investissement est faible, ce qui implique une faiblesse chronique de la demande et un recours massif à l’emprunt d’État. Deux propositions peuvent être mises en place rapidement pour réduire l’endettement extérieur de la France.

La première, comme avant 1990, le gouvernement actuel doit permettre l’émission des bons du Trésor à court et moyen terme (1 à 5 ans) à un taux fixe et intérêts annuels avantageux, renouvelables, gérés par le Trésor public. Leurs revenus devraient être exonérés de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux et garantis par l’Europe.

La seconde, une meilleure affectation de l’épargne actuelle comme le Plan d’Épargne Logement PEL. Le PEL n’a plus de sens, il faut le remplacer. Le PEL est un produit financier proposé par des établissements bancaires ou des institutions financières sous la réglementation en vigueur en France. L’argent placé sur l’ensemble des plans d’épargne logement est donc prêté à ceux qui souhaitent bénéficier d’un prêt immobilier ou pas suivant les critères des banques émettrices des crédits. Depuis plus de 30 ans, le taux d’épargne du PEL n’a cessé de diminuer… Le taux du PEL au 1er janvier 2025 tombe à 1,75%, son montant maximal est de 61 200 euros. Depuis 2018, les intérêts perçus du PEL sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux (FLAT TAX de 30%), ce qui donne un taux réel (déduction faite du taux de l’inflation) à – 0,27%. Le PEL est bloqué pendant 4 ans. Le montant du prêt ne peut dépasser 92 000 euros et le taux de prêt est fixé à 2,95%. II faut comparer ce taux au meilleur taux au 1er janvier 2025 de 3,2%, avec la BCE qui anticipe une politique moins restrictive.

L’encours du PEL au 31 décembre 2023 représente 253 milliards d’euros. Une somme très importante, les Français doivent pouvoir sortir de leur PEL sans pénalités et les transférer à de nouveaux livrets réglementés.

Dans une période de faible croissance, il est préférable pour l’État de disposer d’argent nécessaire pour investir ; sans emprunter sur le marché financier ; sans créer de la monnaie additionnelle, mais diminuer plutôt la quantité de liquidité pour lutter contre l’augmentation des prix. Avec la BCE qui ne rachète plus massivement sur les marchés la dette de la France dans le cadre de sa politique d’assouplissement quantitatif, il est préférable que la dette de la France soit détenue en majorité par les Français. Dans ce cas, la France peut faire appel au surplus des dépôts à vue des Français et à une grande partie de l’encours du PEL. La rémunération doit être très attractive (par exemple 2,91%, le taux pondéré moyen 2024 des OAT), exonérée d’impôts et des prélèvements sociaux. Ainsi les Français seront attirés à investir dans des activités fortement créatrices d’emplois, hautement productives et plus respectueuses de l’environnement. Les rémunérations des livrets seront payées par l’État avec une commission de 0,20% pour des caisses de crédit publiques.

Avec ces livrets, l’État doit mieux investir au service de la croissance et la réduction du déficit. Avec une croissance plus élevée, l’État pourra réduire sa dette et les prélèvements obligatoires et augmenter ses dépenses. Il n’y aura plus de discussion autour de la retraite et de la santé. Les Français n’auront plus le sentiment de baisse du pouvoir d’achat et l’impression de léguer à leurs enfants une charge qui pourra obérer leur niveau de vie. Les Français pourront consommer plus.

À titre d’exemple, pour un investissement de 1% du PIB soit 285 milliards d’euros (PIB 2024 estimé à 2 853 milliards d’euros) le multiplicateur budgétaire est évalué à 1% sur 1 an (OFCE). Le PIB sera dynamisé de 285 milliards d’euros. Dans une économie comme la France, caractérisée par une pression fiscale de 43,2%, la recette fiscale additionnelle serait de 123,12 milliards d’euros en 2025.

Les recettes fiscales totales en 2025 seraient de 125,82 milliards d’euros (123,12 milliards d’euros + 11 milliards d’euros – 8,30 milliards d’euros rémunération versée) à comparer au total des charges budgétaires des dettes en 2024 et 2025 de 104,8 milliards d’euros.

Finances publiques : vote sur le budget lundi

Finances publiques : vote sur le budget lundi

François Bayrou aura recours à lundi à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter à l’Assemblée nationale le projet de loi de finances (PLF) 2025. 

 

« Maintenant, il faut passer sans tarder à l’adoption. Un pays comme le nôtre ne peut pas rester sans budget. Le seul moyen, c’est d’engager la responsabilité du gouvernement. Ce sera fait ce lundi », a déclaré le Premier ministre au quotidien.

François Bayrou entend aussi engager la responsabilité de son gouvernement sur ce texte « sans retard », en raison d’un « devoir d’urgence ».

« Si tout va bien, dans dix jours, la France aura enfin les budgets indispensables à la vie de la nation », affirme-t-il à la Tribune dimanche.

A la question de savoir s’il craint une censure de son gouvernement en réaction, le Premier ministre met en avant « la colère » prévisible des Français.

Le chef du gouvernement a par ailleurs réitéré sa promesse d’un déficit en 2025 de 5,4%.

Finances publiques : un budget bidon mais moins coûteux qu’une censure

Finances publiques  : un budget bidon mais moins coûteux qu’une censure

Il se pourrait bien que le budget prévu par le gouvernement ne tienne pas ses promesses surtout en matière de déficit, de rentrées fiscales et de croissance. Ce pourrait être donc un budget bidon avec un déficit beaucoup plus important que prévu et à l’inverse  avec une croissance proche de la stagnation. Mieux vaut sans doute ce budget bidon que pas de budget du tout car la situation actuelle paralyse totalement l’activité de l’État et d’une partie de l’économie. C’est sans doute ce qu’a retenu aussi l’union européenne qui s’est montrée une fois encore bienveillante vis-à-vis de la France en tenant compte des risques économiques pour la France mais aussi pour l’Europe.

. La nouvelle trajectoire pluriannuelle des finances publiques de la France a donc été validée par la Commission et les ministres européens. Malgré une prévision de déficit en 2025 désormais à 5,4 % du PIB, contre 5 % auparavant, et une croissance plus faible, les partenaires européens ont maintenu leur confiance dans la capacité de la France à redresser progressivement la barre.

Comme dans les précédentes trajectoires émises par le gouvernement, l’objectif est d’atteindre 3 %, voire 2,9 %, de déficit en 2029. « L’effort est exigeant mais nécessaire », affirme Éric Lombard, permettant d’espérer une sortie prochaine de la procédure de déficit excessif. Conformément à ce qu’avait annoncé François Bayrou, la prévision de croissance pour 2025 est maintenue à 0,9 %, un niveau assez irréaliste d’après nombre d’experts. De la même manière la dérive du budget pourrait encore atteindre de l’ordre de 6 % en 2025.

À la décharge du gouvernement, il est impossible d’engager des mesures structurelles permettant réellement d’assainir les finances faute de majorité suffisante. L’absence de budget que provoquerait  une motion de censure serait encore pire car elle pourrait générer alors une crise économique et financière beaucoup plus coûteuse notamment en termes de taux d’intérêt mais aussi de croissance d’emploi et de déficit.

Finances publiques : un budget bidon ?

Finances publiques  : un budget bidon ?

Il se pourrait bien que le budget prévu par le gouvernement ne tienne pas ses promesses surtout en matière de déficit, de rentrées fiscales et de croissance. Ce pourrait être donc un budget bidon avec un déficit beaucoup plus important que prévu et à l’inverse  avec une croissance proche de la stagnation. Mieux vaut sans doute ce budget bidon que pas de budget du tout car la situation actuelle paralyse totalement l’activité de l’État et d’une partie de l’économie. C’est sans doute ce qu’a retenu aussi l’union européenne qui s’est montrée une fois encore bienveillante vis-à-vis de la France en tenant compte des risques économiques pour la France mais aussi pour l’Europe.

. La nouvelle trajectoire pluriannuelle des finances publiques de la France a donc été validée par la Commission et les ministres européens. Malgré une prévision de déficit en 2025 désormais à 5,4 % du PIB, contre 5 % auparavant, et une croissance plus faible, les partenaires européens ont maintenu leur confiance dans la capacité de la France à redresser progressivement la barre.

Comme dans les précédentes trajectoires émises par le gouvernement, l’objectif est d’atteindre 3 %, voire 2,9 %, de déficit en 2029. « L’effort est exigeant mais nécessaire », affirme Éric Lombard, permettant d’espérer une sortie prochaine de la procédure de déficit excessif. Conformément à ce qu’avait annoncé François Bayrou, la prévision de croissance pour 2025 est maintenue à 0,9 %, un niveau assez irréaliste d’après nombre d’experts. De la même manière la dérive du budget pourrait encore atteindre de l’ordre de 6 % en 2025.

Contrôler les aides publiques aux entreprises

Contrôler les  aides publiques aux entreprises

 Le nouveau gouvernement nommé fin décembre commence les discussions sur le budget 2025. Dans ce cadre, le sujet des aides publiques à l’investissement va très vite se poser : quelles aides renouveler, créer, supprimer ? Pour y répondre, il est fondamental de changer la manière de penser les aides publiques et d’y intégrer la notion de mesure des résultats et d’assurance croissance. La France ne peut plus se permettre de « raser gratis ». Par Isabelle Saladin, Présidente d’I&S Adviser (*) -dans « la Tribune »-

Face au niveau abyssal de la dette publique et au contexte socioéconomique de ce début 2025, le maintien sans condition de toutes les aides publiques aux entreprises devient insoutenable. Dans l’interview qu’il a donnée à la Tribune Dimanche le 29 décembre, Éric Lombard, ministre de l’Économie et des finances depuis le 23 décembre 2024, évoquait l’enjeu de la compétitivité ; il arguait qu’elle passe « par la formation, l’innovation et l’investissement », la mission de son ministère étant de soutenir les entreprises françaises « à se développer et à investir, dans un cadre européen ».

Un fait demeure indiscutable : notre pays a besoin de faire grandir ses PME pour qu’elles deviennent des ETI durables. Or une entreprise viable à long terme est une entreprise qui génère suffisamment de chiffre d’affaires et de résultat pour subvenir à ses besoins – salaires, investissements, charges fiscales, dépenses courantes, etc. Elle doit non pas compter sur les subsides de l’État pour assurer son développement, mais utiliser sa capacité budgétaire et ses perspectives de croissance, aussi modestes soient-elles compte tenu des incertitudes économiques, pour assurer son activité tout en préparant l’avenir.

De son côté, l’État pourrait légitimement exiger des entreprises privées qui bénéficient de son soutien, un suivi et des preuves quant à l’atteinte des résultats définis conjointement. C’est ni plus ni moins que ce que fait une banque quand elle demande des garanties à un ménage, par exemple en posant une hypothèque ou en exigeant une caution avant d’accorder un prêt. À défaut, une part des subventions versées (qui reste à définir) pourraient devoir être remboursées.

Ce principe serait facile à comprendre pour les chefs d’entreprise dans la mesure où, dans leur très grande majorité, ce n’est pas de l’argent qu’ils attendent de l’État, mais de la visibilité sur l’environnement économique, c.-à-d. qu’il soit juridiquement et fiscalement stable et sans taxes qui freinent les investissements et l’emploi.

Certains sujets prioritaires nécessitent des investissements très conséquents et l’appui financier de l’État pour acquérir la force de frappe requise à l’échelle mondiale. C’est notamment le cas des filières qui servent la souveraineté économique française, retenues pour France 2030 : l’IA, la cybersécurité, le cloud, le quantique, l’énergie, l’hydrogène, l’aérospatial, les télécommunications du futur, les biotechnologies, l’agriculture du futur, etc., a fortiori face aux États-Unis et à la Chine qui n’hésitent pas à investir massivement dans leur recherche et leur innovation et à adopter des stratégies protectionnistes pour sécuriser leurs positions.

Face à cette situation, il est crucial pour la France de régulièrement ré-établir ses priorités stratégiques et d’inscrire son action et son soutien dans le temps. Une volonté politique forte et une mobilisation collective des entreprises sont indispensables à ce changement en profondeur. C’est la condition non seulement pour sécuriser l’indépendance économique du pays, mais aussi pour saisir les opportunités de demain.

Pour que cette politique porte ses fruits, il est fondamental qu’elle soit menée dans une perspective à long terme et orientée business visant à rivaliser avec les géants mondiaux. Cela implique entre autres de mesurer les retours sur investissement générés par les financements publics accordés. Un accompagnement opérationnel des dirigeants par des professionnels expérimentés du développement d’entreprise (« operating partners », etc.), eux-mêmes engagés sur des résultats et rendant régulièrement des comptes, complèterait le dispositif. Ainsi les investissements dans l’innovation, la science et les technologies de rupture ne se limiteraient pas à des financements ponctuels ou ne relèveraient plus d’une logique d’assistanat.

Nous sommes à un carrefour : les choix qui seront faits détermineront la position de notre pays dans le monde de demain. Les enjeux soulevés sont cruciaux pour l’avenir économique et stratégique de la France. Mais ces choix doivent aussi être faits en n’oubliant pas que nous sommes Français et non Américains… Le libéralisme économique à l’anglo-saxonne est certes efficace, mais il a des conséquences sociales parfois dramatiques. Il serait risqué de le copier sans prendre en compte les spécificités sociales et culturelles de la France. Prenons le meilleur pour en faire nôtre et n’essayons pas de faire un copier-coller de façade.

L’histoire montre que des grandes nations peuvent renaître de leurs cendres grâce à des réformes radicales. S’il semble difficile de rattraper le retard de création de valeur technologique et industriel face à des nations qui avancent très vite, il est encore temps d’agir. Cela passera par un choc de modernisation radicale dans les domaines économiques et sociaux.

La question n’est donc plus de savoir si nous pouvons encore le faire, mais bien de savoir si nous avons le courage de prendre les décisions qui s’imposent, de changer de « mindset » et de réformer en profondeur. Difficile, mais pas impossible – à condition d’agir maintenant.

______

(*) Isabelle Saladin est Présidente fondatrice d’I&S Adviser. Serial entrepreneuse ayant vécu et travaillé de nombreuses années aux États-Unis, elle crée Art-DV dans les années 2000, l’une des premières marketplaces françaises. En 2015, elle lance I&S Adviser, entreprise française d’operating partners

Finances publiques-Dérapage du déficit : « c’est pas moi », (Le Maire, Borne, Attal etc)

Finances publiques-Dérapage du déficit : « c’est pas moi », (Le Maire, Borne, Attal etc)

Élisabeth Borne ancienne première ministre, a été particulièrement secouée lors de son audition au Sénat sur la responsabilité relative à la dérive du déficit du budget. Comme Bruno Le Maire, Attal et d’autres, elle a affirmé qu’elle n’était pas responsable et que la question des recettes ne relevait pas de la responsabilité du gouvernement ! Le même raisonnement que Bruno Le Maire ou une drôle de conception de la gestion ! Un peu comme si dans une entreprise ou un ménage on décidait d’ignorer les ressources  pour décider des dépenses.

 

« . Je n’ai pas eu d’alerte avant décembre 2023. Il est inhabituel de piloter des incertitudes sur les recettes. Cela ne relève pas de la responsabilité du gouvernement d’anticiper d’hypothétiques risques sur les recettes calculées par les services », a-t-elle déclaré devant les sénateurs.

Interrogée sur les notes d’alerte envoyées par Bercy, la désormais députée à l’Assemblée nationale a balayé d’un revers de main les arguments du duo de choc du palais du Luxembourg. « Les alertes de la mi-décembre ont porté sur les objectifs de recettes. Ce n’est pas habituel d’avoir des écarts de cet ordre là. Jusqu’à mi-décembre, je n’ai pas eu d’alerte pour mesurer l’ampleur du montant », a déclaré Elisabeth Borne.

S’agissant des prévisions de croissance du projet de loi de finances 2024 (1,4%) jugées optimistes par beaucoup d’économistes à l’époque, elle a estimé que « ce n’est pas le rôle du Premier ministre de challenger les hypothèses de croissance de son ministre de l’Economie. Il n’y a pas de services auprès du Premier ministre en mesure de challenger le ministre de l’Economie. Si le budget avait été construit sur des hypothèses erronées, le Haut conseil des finances publiques (HCFP) l’aurait signalé ».

Là encore, la défense de l’élue semble bien fragile. Le HCFP présidé par Pierre Moscovici, dans son avis remis au moment de la présentation du budget 2024 montre que, « les recettes semblent un peu surestimées. Elles sont tirées vers le haut par la prévision de croissance élevée de l’activité et, au-delà, par des hypothèses favorables sur le rendement de certains impôt».

Finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne

Finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne
Faute de vouloir et de pouvoir engager des réformes qui remettent en cause la nature et les modalités d’intervention de l’État, les gouvernements successifs se contentent de coups de rabot qui en fait ne font que prolonger les tendances de l’accélération des déficits et de la dette.

Pour chaque champ d’intervention de l’État, on trouve évidemment des corporatistes de tous les horizons pour défendre le montant des budgets et même pour l’accroître davantage que la richesse nationale. La vérité sans doute c’est que les dépenses publiques en France ne sont plus sous contrôle.

Personne ne contrôle plus les dérives par l’État bien sûr mais pas davantage les étagères inutiles que constituent les régions, les départements, les communautés de communes, les communes regroupées et les communes avec leur cortège de hiérarchie, de fonctions inutiles, de budgets et d’effectifs.

La comparaison avec l’Allemagne est intéressant dans la mesure où les dépenses publiques outre-Rhin se limitent à environ 48 % du PIB alors que pour la France elles représentent 58 %. Une différence de 10 % soit autour de 300 milliards pour la France, soit exactement ce qu’il conviendrait d’économiser pour équilibrer totalement les comptes nationaux et locaux.  ( À noter aussi la différence de PIB par habitant au profit de l’Allemagne qui témoigne du manque de travail en  France (rapports actifs-inactifs et productivité notamment). Autre comparaison, celle du nombre de fonctionnaires pour 1000 habitants 55 en Allemagne et 85 pour la France! Une différence que les particularités locales ne peuvent justifier.

Le problème c’est qu’il est facile de faire pleurer dans les chaumières à partir de cas qui ne rendent pas compte de la gabegie des moyens financiers publics.

Cela vaut pour tous les champs d’action de l’État et des collectivités locales, partout il y a un véritable gâchis de la dépense publique avec notamment partout en moyenne des sureffectifs. Le problème est qu’il faudrait procéder à des audits  permanents et très fin pour  éliminer le surplus des fonctions dites d’administration, de logistique et autres fonctions support.

Il y a cependant une difficulté majeure puisque la moitié ou les trois quarts du personnel politique résonnent comme des fonctionnaires puisque même issus de la fonction publique ou assimilés (cela vaut aussi pour les élus qui vivent en permanence de la politique). La crise n’est pas seulement financière elle est aussi sociologique avec une démocratie qui n’est pas représentative de la population et qui vit donc dans son propre monde virtuel.

Finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne

Finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne
Faute de vouloir et de pouvoir engager des réformes qui remettent en cause la nature et les modalités d’intervention de l’État, les gouvernements successifs se contentent de coups de rabot qui en fait ne font que prolonger les tendances de l’accélération des déficits et de la dette.

Pour chaque champ d’intervention de l’État, on trouve évidemment des corporatistes de tous les horizons pour défendre le montant des budgets et même pour l’accroître. La vérité sans doute c’est que les dépenses publiques en France ne sont plus sous contrôle.

Personne ne contrôle plus les dérives par l’État bien sûr mais pas l’avantage les étagères inutiles que constituent les régions, les départements, les communautés de communes, les communes regroupées et les communes avec leur cortège de hiérarchie, de fonctions inutiles, de budgets et d’effectifs.

La comparaison avec l’Allemagne est intéressant dans la mesure où les dépenses publiques outre-Rhin se limitent à environ 48 % du PIB alors que pour la France elles représentent 58 %. Une différence de 10 % soit autour de 300 milliards pour la France, soit exactement ce qu’il conviendrait d’économiser pour équilibrer totalement les comptes nationaux et locaux.  ( À noter aussi la différence de PIB par habitant au profit de l’Allemagne qui témoigne du manque de travail en  France (rapports actifs-inactifs et productivité notamment)).

Le problème c’est qu’il est facile de faire pleurer dans les chaumières à partir de cas qui ne rendent pas compte de la gabegie des moyens financiers publics.

Cela vaut pour tous les champs d’action de l’État et des collectivités locales, partout il y a un véritable gâchis de la dépense publique avec notamment partout en moyenne des sureffectifs. Le problème est qu’il faudrait procéder à des audits  permanents et très fin pour  éliminer le surplus des fonctions dites d’administration, de logistique et autres fonctions support.

Il y a cependant une difficulté majeure puisque la moitié ou les trois quarts du personnel politique résonnent comme des fonctionnaires puisque même issus de la fonction publique ou assimilés (cela vaut aussi pour les élus qui vivent en permanence de la politique). La crise n’est pas seulement financière elle est aussi sociologique avec une démocratie qui n’est pas représentative de la population et qui vit donc dans son propre monde virtuel.

finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne

Le grand finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne
Faute de vouloir et de pouvoir engager des réformes qui remettent en cause la nature et les modalités d’intervention de l’État, les gouvernements successifs se contentent de coups de rabot qui en fait ne font que prolonger les tendances de l’accélération des déficits et de la dette.

Pour chaque champ d’intervention de l’État, on trouve évidemment des corporatistes de tout poil pour défendre le montant des budgets et même pour l’accroître. La vérité sans doute c’est que les dépenses publiques en France ne sont plus sous contrôle.

Personne ne contrôle plus les dérives par l’État bien sûr mais pas l’avantage les étagères inutiles que constituent les régions, les départements, les communautés de communes, les communes regroupées et les communes avec leur cortège de hiérarchie, de fonctions inutiles de budgets et l’effectifs.

La comparaison avec l’Allemagne est intéressant dans la mesure où les dépenses publiques outre-Rhin se limitent à environ 48 % du PIB alors que pour la France elles représentent 58 %. Une différence de 10 % soit autour de 300 milliards pour la France, soit exactement ce qu’il conviendrait d’économiser pour équilibrer totalement les comptes nationaux et locaux.  ( À noter aussi la différence de PIB par habitant au profit de l’Allemagne qui témoigne du manque de travail en  France).

Le problème c’est qu’il est facile de faire pleurer dans les chaumières à partir de cas qui ne rendent pas compte de la gabegie des moyens financiers publics.

Cela vaut pour tous les champs d’action de l’État et des collectivités locales, partout il y a un véritable gâchis de la dépense publique avec notamment partout en moyenne des sureffectifs. Le problème est qu’il faudrait procéder à des audits  permanents et très fin pour  éliminer le surplus des fonctions dites d’administration, de logistique et autres fonctions support.

Il y a cependant une difficulté majeure puisque la moitié ou les trois quarts du personnel politique résonnent comme des fonctionnaires puisque même issus de la fonction publique ou assimilés (cela vaut aussi pour les élus qui vivent en permanence de la politique). La crise n’est pas seulement financière elle est aussi sociologique avec une démocratie qui n’est pas représentative de la population et qui vit donc dans son propre monde virtuel.

Mettre fin au gaspillage des dépenses publiques

Mettre fin au gaspillage des dépenses publiques

 

Si le budget 2025 est assez habile pour éviter les écueils, il repousse à l’année suivante les choix qu’il faudra faire, observe l’économiste Jean Pisani-Ferry dans sa chronique.

 

par Jean Pisani-Ferry

Professeur d’économie à Sciences Po (Paris), à l’Institut Bruegel (Bruxelles) et au Peterson Institute for International Economics (Washington) dans Le Monde

Le projet de budget pour 2025, présenté officiellement le 10 octobre, ne définit que de manière approximative de nombreuses recettes et dépenses, les nouveaux ministres des finances et du budget, Antoine Armand et Laurent Saint-Martin, n’ayant eu que peu de temps pour élaborer leurs propositions. Des modifications seront sans doute apportées lors de l’examen du projet de loi de finances (PLF) par le Parlement. Mais les grands défis auxquels la gestion des finances publiques doit se confronter sont clairs.Face à une situation budgétaire qui s’est nettement détériorée depuis le début de l’année, avec un déficit qui devrait atteindre 6,1 % du produit intérieur brut (PIB) en 2024 au lieu de 4,4 % prévus par la loi de finances, le gouvernement de Michel Barnier a dû s’attacher à concilier trois objectifs partiellement antinomiques. Il devait éviter de perdre totalement la confiance du marché obligataire, sur lequel l’écart entre taux français et taux allemand se creusait dangereusement. Il devait se garder de précipiter une récession économique en évitant de mener une politique budgétaire par trop restrictive. Et il devait, enfin, préserver autant que possible la politique de l’offre d’Emmanuel Macron, qui, sans atteindre de résultats à la hauteur des espoirs placés en elle, a néanmoins amélioré l’attractivité de la France et le niveau d’emploi.

A l’aune de ces critères, le projet de budget ne manque pas d’habileté. Selon le gouvernement, le déficit devrait s’établir à 5 % du PIB en 2025, une prévision jugée fragile, mais pas totalement hors de portée, par le Haut Conseil des finances publiques. La prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques, publiée le 16 octobre, n’est d’ailleurs que marginalement plus pessimiste : malgré un ajustement budgétaire substantiel (1,3 % du PIB), la croissance devrait fléchir en 2025, mais rester nettement positive (0,8 %), et le déficit public atteindrait 5,3 % du PIB.

Cet impact macroéconomique finalement limité s’explique principalement par deux facteurs : un assouplissement monétaire marqué, rendu possible par le retour de l’inflation sous les 2 % ; et le recours, pour réduire le déficit, à des hausses de prélèvements dont l’incidence sur la demande sera très faible et les effets sur l’offre seront atténués par leur caractère explicitement temporaire.

Finances publiques : La France sous anesthésie

 Finances publiques : La France sous anesthésie

Nous allons rarement chez le médecin avant d’avoir mal. Les pays eux-mêmes attendent souvent d’avoir mal pour s’infliger le traitement de cheval leur permettant de recouvrer la santé financière. Ce fut le cas de la Grèce, soumise à un régime draconien après avoir été violemment attaquée par les marchés. Du Portugal aussi, qui fut contraint de réduire les pensions de retraite et salaires des fonctionnaires pour enrayer la défiance des investisseurs.

 

par Lucie Robequain dans la« La Tribune ».

La France est loin de se trouver dans la même situation. L’avertissement de l’agence Fitch vendredi soir, qui a passé de « stable » à « négative » la perspective de la note française, n’aura a priori aucune conséquence immédiate : sa dette reste très convoitée sur les marchés et se monnaie même moins cher qu’avant l’été. Ce n’est évidemment pas sa vertu budgétaire qui justifie de telles conditions, mais la baisse générale des taux. Selon toute vraisemblance, la Banque centrale européenne procédera à une nouvelle baisse cette semaine, réduisant d’autant la pression sur nos élus et le gouvernement. Faut-il s’en réjouir ? À court terme oui, car la charge de la dette restera sous contrôle l’an prochain.

À long terme, certainement pas : cette bienveillance des marchés agit comme un anesthésiant et nous empêche de réduire le train de vie de l’État autant qu’il le faudrait. Oui, il y a urgence à réduire nos dépenses. Non, les marchés ne soutiendront pas éternellement Paris dans son laxisme budgétaire. Fitch accorde d’ailleurs peu de crédit aux promesses de Michel Barnier : elle craint « des pressions additionnelles pour accroître les dépenses » - un euphémisme ! – et table sur encore 5,4 % de déficit l’an prochain.

Les bonnes économies prennent du temps, et je n’ai pas de temps.

Les 60 milliards d’efforts annoncés pour 2025 sont « sans précédent », nous dit pourtant le gouvernement. Ils le seraient s’ils étaient documentés par Bercy. Or, qu’apprend-on ? Qu’il compte sur la bonne volonté des députés pour trouver 5 milliards d’économies lors du débat budgétaire. Et sur celle des élus locaux pour réduire leurs dépenses, eux aussi, de 5 milliards. Illusion totale, dans un cas comme dans l’autre ! Les parlementaires sont déjà vent debout contre les rares économies proposées, dont le gel provisoire des pensions de retraite – confirmant ainsi que, à droite comme à gauche, l’association des retraités à l’effort collectif reste taboue. Irresponsable et coupable…

Bercy y a bien conscience de la fragilité de l’exercice. « Les bonnes économies prennent du temps, et je n’ai pas de temps », confiait récemment l’un des grands architectes du budget. Un aveu d’échec comme on en entend peu. C’est en nous comparant qu’on mesure l’ampleur de la dérive. La France se finance désormais à des conditions identiques voire moins bonnes que les « PIGS », ces pays du sud de l’Europe (Portugal, Italie, Grèce et Espagne) pour lesquels nous avions tant de condescendance dans les années 2010. Ce déclassement français est indolore aujourd’hui, car tous les pays empruntent peu cher. Mais à la prochaine crise, les marchés n’auront aucune pitié pour la France.

Déficits publics publiques : des budgets devenus incontrôlables

Déficits publics publiques : des budgets devenus incontrôlables

Il ne faut guère espérer de changements significatifs dans la structure et le niveau des dépenses publiques en France tellement ces dépenses sont devenus incontrôlables. En réalité on reprend les chiffres de l’année précédente qu’on modifie à la marge, le plus souvent à la hausse, en fonction des demandes des élus,  politiques, de la conjoncture et surtout de la pression des organismes administratifs eux-mêmes.

 

Cela vaut pour l’État, ses satellites mais aussi pour les collectivités locales. La complexité des procédures administratives ajoutées et l’absence de contrôle de gestion créent en fait un budget que personne ne contrôle plus depuis longtemps. D’autant que si on évalue un peu mieux l’incidence de nouvelles dispositions législatives ou réglementaires, on garde à peu près le solde des dispositions antérieures c’est-à-dire plus de 10 000 lois et 100 000 décrets sans parler d’autres documents types circulaires.

Le pays a ainsi créé des hordes d’institutions, de services, d’étagères administratives qui à elles seules absorbent en fonctionnement davantage que les recettes fiscales et nous prive par ailleurs des investissements nécessaires dans les champs régaliens prioritaires. Du coup, la France cumule deux particularités contradictoires d’une part le pays qui affiche le plus haut taux de prélèvement obligatoire (le plus d’impôts) et en même temps le plus de déficit et de dette.

Chaque année par exemple on crée globalement toujours davantage de postes de fonctionnaires surtout dans les collectivités locales ou par exemple des hordes de jardiniers et de services  pour ne citer qu’eux qui  répandent en particulier dans les nouvelles collectivités intercommunales.

Pour remettre en cause le niveau et la structure des dépenses, il faudrait mettre en place un audit approfondi et détaillé de chaque poste ensuite mettre en place un vrai contrôle de gestion ; ce qui nous éviterait de découvrir en quelques jours que le déficit par exemple du budget de l’État a brusquement dépassés les 6 % du PIB !

Dépenses publiques : des budgets devenus incontrôlables

Dépenses publiques : des budgets devenus incontrôlables

Il ne faut guère espérer de changements significatifs dans la structure et le niveau des dépenses publiques en France tellement ces dépenses sont devenus incontrôlables. En réalité on reprend les chiffres de l’année précédente qu’on modifie à la marge le plus souvent à la hausse en fonction des demandes des élus,  politiques, de la conjoncture et surtout de la pression des organismes administratifs eux-mêmes.

 

Cela vaut pour l’État, ses satellites mais aussi pour les collectivités locales. La complexité des procédures administratives ajoutées et l’absence de contrôle de gestion créent en fait un budget que personne ne contrôle plus depuis longtemps. D’autant que si on évalue un peu mieux l’incidence de nouvelles dispositions législatives ou réglementaires, on garde à peu près le solde des dispositions antérieures c’est-à-dire plus de 10 000 lois et 100 000 décrets sans parler d’autres documents types circulaires.

Le pays a ainsi créé des hordes d’institutions, de services, d’étagères administratives qui à elles seules absorbent en fonctionnement davantage que les recettes fiscales et nous prive par ailleurs des investissements nécessaires dans les champs régaliens prioritaires. Du coup, la France cumule deux particularités contradictoires d’une part le pays qui affiche le plus haut taux de prélèvement obligatoire (le plus d’impôts) et en même temps le plus de déficit et de dette.

Chaque année par exemple on crée globalement toujours davantage de postes de fonctionnaires surtout dans les collectivités locales ou par exemple des hordes de jardiniers et de services  pour ne citer qu’eux qui  répandent en particulier dans les nouvelles collectivités intercommunales.

Pour remettre en cause le niveau et la structure des dépenses, il faudrait mettre en place un audit approfondi et détaillé de chaque poste ensuite mettre en place un vrai contrôle de gestion ; ce qui nous éviterait de découvrir en quelques jours que le déficit par exemple du budget de l’État a brusquement dépassés les 6 % du PIB !

Finances publiques: Découverte tardive et subite de la crise financière qui s’annonce !

Finances publiques: Découverte  tardive et subite de la crise financière qui s’annonce !

Finalement il y a à peine quelques jours que médias, institutions et politiques s’inquiètent publiquement de la dangereuse dérive des finances publiques du pays. D’un seul coup, on s’aperçoit que la France dès cette année va dépasser les 6 % de déficit par rapport à la règle  de 3 %. Pas simplement une règle européenne tout simplement un principe d’équilibre pour éviter d’alourdir les charges financières pour rembourser les emprunts en tout cas les intérêts. Ce sera rapidement le premier poste de budget de la France : les charges financières découlant des emprunts. Un alourdissement financier qui va peser évidemment sur la compétitivité des entreprises mais aussi sur l’inflation en France amputant en même temps le pouvoir d’achat des ménages donc également la consommation et phénomène pervers également les ressources fiscales à croissance égale.

Pourtant le phénomène n’est pas nouveau, la France a en effet enregistré une augmentation de sa dette de près de 1000 milliards depuis l’arrivée de Macron supposé être pourtant un spécialiste de la finance ( celle de Rothschild peut-être mais  pas forcément celle de l’intérêt général). Il n’est pas le seul responsable, la culpabilité est générale dans le pays qui a toujours pratiqué la fuite en avant en matière de dépenses publiques de sorte qu’il y a de 10 points par  exemple de différence avec le taux de dépenses publiques des  Allemands.( Soit presque 300 milliards par an !). Et pas pour privilégier l’investissement mais le fonctionnement !

En clair, pour éviter le matraquage des taux d’intérêt imposé à la France par des institutions financières il faudrait

Finances publiques -La découverte subite de la crise financière qui s’annonce !

Finances publiques -La découverte subite de la crise financière qui s’annonce !

Finalement il y a à peine quelques jours que médias, institutions et politiques s’inquiètent publiquement de la dangereuse dérive des finances publiques du pays. D’un seul coup, on s’aperçoit que la France dès cette année va dépasser les 6 % de déficit par rapport à la règle  de 3 %. Pas simplement une règle européenne tout simplement un principe d’équilibre pour éviter d’alourdir les charges financières pour rembourser les emprunts en tout cas les intérêts. Ce sera rapidement le premier poste de budget de la France : les charges financières découlant des emprunts. Un alourdissement financier qui va peser évidemment sur la compétitivité des entreprises mais aussi sur l’inflation en France amputant en même temps le pouvoir d’achat des ménages donc également la consommation et phénomène pervers également les ressources fiscales à croissance égale.

Pourtant le phénomène n’est pas nouveau, la France a en effet enregistré une augmentation de sa dette de près de 1000 milliards depuis l’arrivée de Macron supposé être pourtant un spécialiste de la finance ( celle de Rothschild peut-être mais  pas forcément celle de l’intérêt général). Il n’est pas le seul responsable, la culpabilité est générale dans le pays qui a toujours pratiqué la fuite en avant en matière de dépenses publiques de sorte qu’il y a de 10 points par  exemple de différence avec le taux de dépenses publiques des  Allemands.( Soit presque 300 milliards par an !). Et pas pour privilégier l’investissement mais le fonctionnement !

En clair, pour éviter le matraquage des taux d’intérêt imposé à la France par des institutions financières il faudrait un plan significatif et durable de redressement notamment en matière de dépenses.

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