Archive pour le Tag 'mauvais'

Russie : un mauvais coup pour le moral des troupes

Russie : un mauvais coup pour le moral des troupes

En dépit de l’échec de Prigogine, la tentative de putsch de Wagner va nécessairement porter un coût supplémentaire au moral des troupes régulières russes.

Cette affaire atteint aussi Poutine qui d’une certaine manière se ridiculise et se voit même contraint de se montrer conciliant vis-à-vis de la rebellion; sans doute parce qu’il ne dispose pas de soutien suffisants dans l’armée, dans les institutions et auprès de l’opinion publique. Nul doute cependant que Poutine réglera ses comptes comme d’habitude à coups de crimes, d’exclusion et autre sanctions.

Alors que le chef du groupe paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine a affirmé être entré en Russie pour renverser le commandement militaire, l’historien militaire Cédric Mas s’interroge, samedi 24 juin sur franceinfo, de « l’effet de ces dissensions sur les troupes russes qui combattent sur le front » ukrainien. L’entrée en rébellion de Wagner peut apparaître « pas très motivante, voire « démoralisante » pour les troupes « durement secouées par les offensives successives menées par l’Ukraine », analyse-t-il.

Cédric Mas, président également de l’Institut action résilience, considère que face à cette rébellion « l’un des enjeux du régime [russe] actuellement est de restaurer l’unité derrière Vladimir Poutine et d’empêcher l’effet moral de ces dissensions ». Le président russe admettait samedi que la situation était « difficile » à Rostov, où se trouvent les troupes de Wagner. Il accuse Evguéni Prigojine d’avoir trahi la Russie et promettait que les « traîtres » seront punis.

Quelques heures plus tard c’est contraint que Poutine décidé sur proposition de la Biélorussie d’amnistier la rébellion et son chef Prigogine lui-même.

Pour Cédric Mas, les soldats russes « sont en train de se sacrifier, ils sont soumis à des tirs et à des combats très durs pour un régime qui se déchire au plus haut niveau ». Cet historien militaire assure qu’Evguéni Prigojine n’est pas isolé et il jouit de l’image « de celui qui agit, alors que tous les autres échouent et n’agissent pas dans ce conflit » en Ukraine. Selon ce spécialiste, le chef du groupe Wagner a donc derrière lui « tout un camp anti-ministère russe de la Défense ». « Dans ce camp, on compte « la hiérarchie des troupes aéroportées et un certain nombre de forces d’élite », ajoute-t-il.

>>> Guerre en Ukraine : le chef du groupe Wagner accuse l’armée russe d’avoir bombardé ses camps militaires, la Russie dément

Cédric Mas appelle toutefois à la prudence vis-à-vis des propos tenus par Evguéni Prigojine. Ses déclarations ne doivent pas être prises pour argent comptant, selon l’historien, « pas plus que celles de Moscou » en tout cas. Mais l’historien constate tout de même que le chef du groupe Wagner « avait annoncé que des colonnes avançaient vers Rostov et Moscou » et que samedi matin « on les voit apparaître en plein jour ».

Macron , Le président le plus mauvais gestionnaire de la Ve RépubliqueVe République

Macron , Le président le plus mauvais gestionnaire de la Ve République

Gérard Larcher, président du Sénat n’est pas tendre avec le gouvernement, notamment sur sa gestion des finances publiques tire en effet la sonnette d’alarme sur l’envolée de la dépense publique, qui, si elle n’était pas maîtrisée, risquerait de conduire à une situation similaire à celle de la Grèce.

Interview dans la Tribune

Peut-on à la fois baisser les impôts pour les classes moyennes et contenir les dépenses comme l’assure le ministre de l’Économie et des Finances ?

Le Président a annoncé lundi soir un geste en faveur des classes moyennes à hauteur de 2 milliards d’euros, je m’interroge sur le financement d’une telle mesure ! Nous avons à la fois le taux de dépense publique et le taux de prélèvements obligatoires les plus élevés de l’UE. Les Français ne jugent plus les services publics à la hauteur de leurs attentes. Cela révèle un sérieux problème d’efficacité de la dépense. En matière de logement par exemple, nous dépensons, en proportion du PIB, deux fois plus que la moyenne européenne tout en étant confrontés à un déficit de logements. Cela ne peut plus durer !

Dites-vous qu’Emmanuel Macron est le président le plus dépensier de la V République ?

Oui. Au cours du premier quinquennat, les dépenses publiques ont augmenté de 240 milliards dont 60 milliards hors COVID. Le gouvernement annonce une progression de 220 milliards pour les cinq ans à venir. La tendance est deux fois plus rapide que sous François Hollande. Il faut revenir à la raison.

Que pensez-vous des annonces de Gabriel Attal qui veut s’attaquer aux ultra-riches qui fraudent le fisc ?

Ne soyons pas dupes, c’est un clin d’œil à l’aile gauche et la volonté de s’attirer les grâces des classes moyennes. L’administration fiscale fait correctement son travail. En revanche, il est normal de demander éthique et morale à ceux qui ont bénéficié économiquement de la crise. Mais évitons d’être démagogues. Pour lutter contre la fraude sociale, nous avons voté au Sénat, en 2019, la carte vitale biométrique. Et on attend toujours…

Le président a donné cent jours à la Première ministre pour amorcer un consensus avec les forces politiques parlementaires. Vous y croyez ou bien est-ce qu’il gagne du temps faute de solution pour relancer son mandat ?

Nous avons de vraies différences sur la manière de gouverner, sur le régalien, sur la décentralisation, sur les dépenses publiques. Voilà pourquoi nous ne pouvons avancer que texte par texte, quand c’est l’intérêt du pays. On ne fait pas en cent jours ce qu’on n’a pas fait en six ans.

J’ajoute que le Président Macron a lui-même déclaré, dans les colonnes de vos confrères de l’Opinion, qu’il ne croyait pas aux coalitions, dont acte ! Le prochain test pour l’exécutif sera à l’automne avec le vote du budget 2024. Il faudra qu’il soit attentif aux exigences du Sénat.

Pourtant votre nom circule pour Matignon ?

En l’état de nos différences, je refuserais une telle proposition. Pour relancer le quinquennat avec une coalition, il faut un choc passant par une nouvelle élection – présidentielle ou législative -avec derrière un accord électoral et un contrat de gouvernement très clair.

Des membres de la gauche qui manifestent devant le siège de Renaissance en criant « Louis XVI on t’a décapité, Macron on peut recommencer ». Que dites-vous ?

Ce n’est pas acceptable.

Croyez-vous au retour du clivage droite/gauche en 2027 ou bien la tripartition de la vie politique entre le bloc de la décroissance (la Nupes), le bloc nationaliste et le bloc central est durablement installé ?

La vie politique a besoin de clarté sinon nous ouvrons un boulevard aux extrêmes. Nous assistons aux limites du « en même temps ». Ce « en même temps » de gauche et de droite a été mortifère pour notre démocratie. Le clivage droite/gauche réapparaît d’ailleurs naturellement quand il s’agit de la réforme des retraites ou celle de l’immigration.

Quel bilan tirez-vous des premiers mois de la présidence d’Éric Ciotti ?

Ce n’était pas mon candidat mais je trouve qu’il fait preuve de courage et de détermination. Je serai à ses côtés.

Aurélien Pradié a-t-il sa place dans votre mouvement ?

C’est à lui de le décider, mais à force de prendre des positions contraires à la majorité du parti, il devra se mettre en cohérence avec ses convictions.

Laurent Wauquiez sort du silence et trace des perspectives. Est-il le candidat naturel de la droite pour 2027 ?

Son entretien dans « Le Point » est très intéressant. Sa réflexion mûrit. Chacun sait que j’aurais aimé qu’il se positionne davantage sur les retraites. Est-il notre candidat naturel ? Il en a toutes les qualités mais l’urgence du moment n’est pas de savoir qui sera notre candidat. Quand on est à moins de 5% à l’élection présidentielle, il faut d’abord retrouver la confiance des électeurs. Ce que je sens profondément c’est que les Français ne croient plus à l’action politique et qu’elle ne change plus rien à leur vie. À nous de leur proposer un nouveau chemin.

Faut-il s’attendre à des bouleversements lors du prochain renouvellement sénatorial ?

Rien n’est jamais gagné. Je fais donc campagne pour éviter de mauvaises surprises. Il faut expliquer aux élus locaux notre action pour contrôler le gouvernement et les représenter. Beaucoup sont déconcertés par un exécutif qui avance à petit pas, sans boussole et sans majorité. Et puis, les Français sont perturbés par l’image dégradée de l’Assemblée nationale du fait de l’attitude de certains députés. Je crois que le Sénat est un pôle de stabilité dans notre République si ballotée en ce moment.

Wall Street : Mercredi noir de mauvais augure

Wall Street : Mercredi noir de mauvais augure

Contrairement aux propos rassurants des autorités monétaires et bancaires, l’avenir  bousculé par nombre de facteurs explicatifs économiques et géopolitiques ne s’annonce guère réjouissant non seulement en 2022 mais aussi en 2023. Ce n’est pas par hasard si les actionnaires en tirent déjà des conséquences. AinsiLa Bourse de New York a clôturé en très nette baisse mercredi  : le Dow Jones a perdu 3,57 % et le Nasdaq 4,73 %.

Cette dégringolade s’explique notamment par la chute du groupe de distribution Target, dont les résultats ont été plombés par la flambée inflationniste outre-Atlantique. Le groupe a vu son bénéfice trimestriel amputé de moitié. Son PDG a estimé que les ventes allaient baisser en 2023. Parallèlement, les frais d’acheminement des marchandises via le fret ont boudi d’un milliard de dollars pour le groupe.

L’autre grande chaîne de distribution américaine, Walmart, plus axée sur les ménages populaires, avait aussi fait part de résultats décevants. Des chiffres qui montrent que la consommation des ménages américains commence à être fortement impactée par la hausse des prix.

Par ailleurs, les distributeurs ne sont pas toujours en mesure de répercuter les hausses de prix entraînés par l’engorgement des chaînes d’approvisionnement et par la hausse des coûts de main-d’oeuvre.

Le Dow Jones et le S & P 500, plus représentatif du marché américain, sont au plus bas depuis mars 2021. Mais les grands noms de la tech, déjà bousculés depuis plusieurs semaines en Bourse, n’ont pas fait exception lors de cette séance. Amazon a plongé de -7,16 %, Apple de 5,64 % et Netflix de 7,02 %. Le Nasdaq est ainsi revenu à son niveau de 2020.

Ces tensions, déjà apparues ces derniers jours, avant d’atteindre le pic de la séance de ce mercredi, montrent à quel point les menaces sur le ralentissement de la croissance américaine inquiètent les investisseurs.

 

Sondage sécurité : un mauvais bilan de Macron pour 62 % des Français

Sondage sécurité : un mauvais bilan de Macron pour 62 % des Français

 

La sécurité est de loin le champ d’action qui mécontente le plus l’opinion publique. Macron est très sévèrement jugé sur cette question. D’après le baromètre Fiducial-Odoxa pour Le Figaro  62 % des Français considèrent comme «mauvais» le bilan de son quinquennat.

Déçus, ils jugent que son action n’a pas été à la hauteur en particulier en matière de lutte contre la délinquance (74 %) contre laquelle, pourtant, avait été déployée la «police de sécurité du quotidien» au début de la mandature. Considérée comme un «marqueur» pour lutter contre les délits et les incivilités pourrissant la vie des administrés, cette réforme est ressentie comme un échec total.

En cause sans doute le manque de moyens notamment de policiers sur le terrain mais aussi le laxisme de la justice.

Affaire Dupond-Moretti : Mélange des genres et mauvais casting

Affaire Dupond-Moretti : Mélange des genres et mauvais casting

 

La situation est inédite parce que la Cour de justice de la République s’en prend pour la première fois à un ministre en exercice, accusé de mélanger les genres entre ses anciennes et ses nouvelles fonctions relève dans une tribune au « Monde » le juriste Thomas Clay

 

 

Tribune.

Destinée à masquer l’inanité du dernier changement de gouvernement, la nomination d’Eric Dupond-Moretti comme garde des sceaux était un « coup de com » qui tourne désormais chaque jour davantage à la confirmation de l’erreur de casting. Avoir remplacé la valeureuse Nicole Belloubet, professeure de droit, ancienne membre du Conseil constitutionnel, ayant fait aboutir la grande loi pluriannuelle du 23 mars 2019, par l’« ogre des prétoires », la « bête noire » des juges – comme il se qualifie lui-même –, s’inscrit dans ce primat du « vu à la télé » qui a peu à voir avec les exigences ministérielles, surtout celles de la Place Vendôme, les plus exigeantes entre toutes. 

C’est du reste la raison pour laquelle François Bayrou avait démissionné avant même d’être mis en examen. Autres temps, autres mœurs, dira-t-on ? Et pourtant, c’était il y a quatre ans, dans ce quinquennat débutant, fort de ses nouvelles valeurs qui alors forçaient le respect. La mise en examen du garde des sceaux est triplement inédite : parce que c’est la première fois qu’une mise en examen par la Cour de justice de la République touche un ministre en exercice, parce qu’elle concerne précisément l’objet des fonctions actuellement occupées et parce qu’il s’agit du ministre de la justice.

Cette mise en examen ne vise pas, par exemple, un financement politique illégal passé ou un acte de corruption déjà accompli. Elle porte bien sur le mode d’exercice actuel de ses fonctions par le garde des sceaux, à qui il est reproché de mélanger les genres entre son ancien métier et sa charge actuelle. En clair, on le suspecte de continuer à se faire l’avocat de ses anciens clients, voire de les venger du sommet de la hiérarchie judiciaire où il se trouve désormais.

La situation permettant l’infraction est donc actuelle. La précaution élémentaire eût pu consister à lui demander de se retirer à la fois pour mettre fin à cette situation génératrice de délits et pour mettre fin à ce soupçon, même si M. Dupond-Moretti est bien sûr à ce stade présumé innocent.

Mais ce conflit d’intérêts, s’il est avéré, ne surprendra pas vraiment, car nombreux étaient ceux qui s’attendaient à ce que Me Dupond-Moretti soit rattrapé par ses affaires. En effet, l’autoproclamé « Acquitator », que l’examen attentif de son bilan comme avocat (affaires Balkany, Merah, Pastor, pour ne prendre que les plus récentes) devrait faire figurer sous le sobriquet plus conforme de « Condamnator », avait trop de dossiers en cours pour que sa nomination place Vendôme n’en télescope pas quelques-uns.

Politique–Gifle Macron : vent mauvais sur la démocratie

Politique–Gifle Macron : vent mauvais sur la démocratie

 

L’agression d’Emmanuel Macron, le 8 juin, dans la Drôme, est le point d’orgue d’un début de campagne délétère, qu’une série de polémiques et de surenchères des extrêmes ont radicalisé. (Papier du « Monde »)

 

Le deuxième déplacement du président de la République, mardi 8 juin, dans la Drôme, pour tâter le pouls d’un pays qui se déconfine, a été marqué par un incident choquant. Un homme poussant le cri royaliste « Montjoie ! Saint-Denis ! » et « A bas la Macronie » a giflé Emmanuel Macron, qui venait de visiter un lycée hôtelier à Tain-l’Hermitage.

Ce n’est pas la première fois, sous la Ve République, que le plus haut personnage de l’Etat se trouve la cible de groupes ou d’individus haineux : l’OAS avait tiré sur Charles de Gaulle en 1962, à la fin de la guerre d’Algérie ; un jeune homme de 25 ans, Maxime Brunerie, avait tenté d’atteindre Jacques Chirac avec un fusil.22 Long Rifle lors du défilé du 14 juillet 2002. L’agression, cette fois, est nettement moins dramatique. Pourtant, cette gifle décochée pendant un bain de foule, filmée par un complice et immédiatement diffusée sur Twitter à des fins de propagande, a une portée symbolique forte : elle signe une époque dominée par la transgression, résume une ambiance marquée par la violence. Un vent mauvais souffle sur la démocratie.

 

Chaque citoyen a le droit d’aimer ou de ne pas aimer le président de la République ; cela relève de son intime conviction. Mais gifler le président de la République, ne pas lui reconnaître le droit de représenter tous les Français dès lors qu’il a été élu, c’est mettre à bas toutes les règles de la démocratie représentative ; c’est contester tout ce qui organise le vivre-ensemble. Intervenant à l’Assemblée nationale quelques heures après l’incident, le premier ministre, Jean Castex, a, à juste titre, appelé au « sursaut républicain » car, même si Emmanuel Macron a, de son côté, minimisé l’agression, qu’il a qualifiée d’« acte isolé », une menace pèse sur la démocratie française.

Depuis des années, la violence monte à l’encontre des élus de la République, qu’ils soient maires, députés ou sénateurs, et des membres de l’exécutif. Violence verbale et violence physique, attisées par le carburant des réseaux sociaux. Sur ces derniers, l’insatisfaction personnelle ressentie par nombre de nos concitoyens enfle et se trouve légitimée, car tout peut s’y dire, tout peut s’y plaider – le vrai comme le faux, dans une ambiance survoltée au sein d’une même boucle d’affidés qui s’auto-alimente. Il en résulte une radicalisation du climat politique et un appauvrissement du débat public, deux poisons pour la République.

La gifle s’inscrit dans ce contexte. S’il était rassurant, mardi 8 juin, d’entendre le concert unanime de condamnations allant de l’extrême droite à l’extrême gauche, il était en revanche inquiétant de se souvenir de ce qui avait alimenté le débat politique deux jours plus tôt. Candidat pour la troisième fois à l’élection présidentielle, le leader des « insoumis », Jean-Luc Mélenchon avait déclenché un légitime torrent d’indignations en tenant un discours complotiste, considérant comme « écrit d’avance » qu’un « grave incident ou un meurtre se produirait dans la dernière semaine de la campagne présidentielle ».

 

Il avait réagi en dénonçant une « ambiance violente » entretenue par ses détracteurs puis braqué les projecteurs sur « l’appel au meurtre » d’une vidéo visant ses propres troupes. Réalisée par un youtubeur d’extrême droite, cette dernière, qui simulait l’exécution d’un électeur de LFI, a été saluée par un commentaire amusé d’un chroniqueur, Eric Zemmour, à qui il est prêté des ambitions présidentielles. Cette surenchère entre les extrêmes résume toute la problématique du moment : qui saura ramener un peu de raison dans le débat public ?

Une femme à Matignon en France ? Le mauvais exemple d’Édith Cresson

Une femme à Matignon en France ? Le mauvais exemple d’Édith Cresson 

 

Si la mixité en politique y compris au plus haut niveau s’impose,  par contre prendre l’exemple d’Édith cresson n’est sans doute pas le meilleur moyen de la promouvoir. En effet Mitterrand avait choisi cette responsable qui visiblement n’avait pas les épaules assez solides pour assumer la fonction surtout après un Michel Rocard qui lui, a obtenu des résultats très satisfaisants comme premier ministre et de plus été crédité d’une très forte cote de popularité. Justement ce qui a amené Mitterrand à le mettre de côté car Rocard présenté un risque de concurrence présidentielle. Edith Cresson revient samedi sur franceinfo sur la difficulté qu’a la classe politique française à accepter des femmes au sommet de l’État. Mais il ne s’agissait pas seulement de réticences vis-à-vis d’une femme mais vis-à-vis d’un profil assez fantaisiste comme l’a démontré la suite de l’histoire. Bref l’échec de la Pompadour n’a pas servi la mixité !

 

L’interview d’Édith Cresson sur France Info.

 

Vous avez été la première femme nommée Première ministre en France. Vous-vous souvenez des mots de François Mitterrand quand il vous a annoncé la nouvelle ?

 

Edith Cresson : À cette époque j’avais quitté le gouvernement, j’étais ministre des Affaires européennes, après avoir été ministre successivement de l’Agriculture, du Commerce extérieur, de l’Industrie. Je ne songeais pas du tout à revenir au gouvernement lorsque François Mitterrand m’appelle. Il m’a dit :  »J’ai pensé à vous pour succéder à Michel Rocard. » Il avait bien réussi, le problème de la Nouvelle Calédonie, il l’a réglé, il est très populaire, je ne vois pas alors pourquoi il faut le remplacer. Et il me répond :  »Je souhaite qu’une femme ait été Premier ministre avant la fin de mon mandat. » Je lui réponds : « Ils vont être furieux. » J’avais refusé mais il a tellement insisté que j’ai fini par accepter. Et cela a été un déluge d’agressions de la part de la presse. J’ai essayé de faire un travail utile, mais presque tout ce que j’ai essayé de faire d’utile j’ai réussi à le faire en contournant le système, parce que dès que je faisais quelque chose j’étais attaquée.

Et pourtant, vous aviez une légitimité, car vous aviez été plusieurs fois ministre ?

Dans mon esprit le suffrage universel devait conférer une légitimité. J’avais été élue maire, députée, conseillère générale et plusieurs fois ministre. En 1983, après l’élection de François Mitterrand en 1981, la seule mairie que le PS ait pris, c’est Châtellerault, c’est moi qui l’ai prise. J’avais une légitimité. Si je n’avais pas été élu qu’est-ce qu’on aurait entendu. Pompidou n’était pas un élu. J’avais une légitimité qui n’était pas reconnue. À tel point que Monsieur [François] D’Aubert qui a été ministre de la Recherche a dit « Voilà la Pompadour’ [favorite du roi Louis XV]« . Au bout d’un moment, cela a dépassé ce qu’il croyait et François Mitterrand, m’a dit « Ils ne vous lâcheront jamais« , et c’est ce qui a fait que je suis partie au bout de dix mois.

C’est un problème français ?

Oui, typiquement et presque uniquement français. Les insultes qu’on entend quand une femme prend la parole à l’Assemblée nationale. On n’entend jamais ça dans les Parlements britannique, italien, espagnol. Cela n’existe qu’en France. À tel point que le président de l’Assemblée nationale a pris la décision de retirer la moitié de leur rémunération du mois prochain aux députés qui insulteraient une femme. C’est une très bonne décision. C’est la seule chose qui les fait réfléchir.

Est-ce que les choses ont changé en France. Est-ce que notre pays est prêt à avoir à nouveau une femme Première ministre ou une femme présidente ?

Le pays est certainement prêt mais la classe politique non. Les insultes continuent, on l’a vu à la télévision avec plusieurs femmes qui se sont fait insulter. Ces dix mois au pouvoir, ça reste gravé et ce serait le cas pour n’importe qui aurait été Premier ministre. J’ai pu faire quand même des choses, par exemple, les délocalisations d’administrations en province. J’ai aidé les PME, j’ai fait un plan PME en particulier sur les délais de paiement des PME, c’était un problème terrible pour elle. Ce sont des choses très concrètes.

États-Unis : mauvais résultats de l’emploi

États-Unis : mauvais résultats de l’emploi

 

Les créations d’emplois aux Etats-Unis ont été décevantes en avril avec 266.000 emplois ont été créés le mois dernier contre 770.000 en mars et très loin du million attendu. «Cela a dissipé les craintes d’une hausse des taux d’intérêt, ce qui laisse plus de marge pour la poursuite de la reprise et une hausse de la demande de pétrole», a indiqué Phil Flynn de Price Futures Group.

Croissance France : très mauvais départ en 2021

Croissance France : très mauvais départ en 2021

 

Alors que la France espérait  une certaine dynamique avec une perspective d’augmentation du PIB  de 6 % en 2020, les premières tendances indiquent plutôt un recul pour le début de l’année 2021. Certaines institutions internationales ne prévoient d’ailleurs plus que quatre à 5 % de croissance de l’activité en France. Une révision en baisse notamment justifiée  par le recul de l’indice flash composite publié par le cabinet Markit ce vendredi 22 janvier a reculé à 47 en janvier contre 49,5 en décembre.

L’activité du secteur privé est en recul lorsque cet indicateur se situe en deçà de 50 et marque une expansion au dessus de ce seuil. Le durcissement des mesures de confinement depuis quelques semaines avec la généralisation du couvre feu à l’ensemble des départements, la multiplication des variants et les problèmes à répétition sur la chaîne de logistique des vaccins ont douché les espoirs d’une reprise rapide. L’arrivée du vaccin avait laissé entrevoir une sortie de crise mais la persistance du virus et les hospitalisations toujours élevées obligent l’exécutif à renforcer ces mesures pour endiguer la propagation de cette maladie virulente. Au plan européen on craint d’ailleurs un renoncement aux perspectives du redressement économique en 2021.

Coronavirus Japon et Suède : les anciens modèles devenus mauvais élèves

Coronavirus Japon et Suède : les anciens modèles devenus mauvais élèves

 

Le Japon comme la Suède ont souvent été cité comme des modèles d’efficacité et de liberté par rapport à la crise sanitaire. C’était effectivement le cas lors de la première vague. Malheureusement la tendance s’est complètement inversée dans ces deux pays lors de la seconde vague et à l’amorce de la troisième.la Suède et le Japon  ont opté pour une approche différente de celle de leurs voisins, et ont attribué leur succès initial aux avantages présumés de leurs spécificités nationales. Les deux pays semblent aujourd’hui payer le prix de cette stratégie.

Ces deux gouvernements ont préféré se baser sur le volontariat, la responsabilité individuelle et, surtout, le caractère exceptionnel de leurs citoyens.

 

La Suède n’a ainsi pas ordonné la fermeture de ses bars, restaurants et salles de sport durant la pandémie, pas plus qu’elle n’a imposé le port du masque dans les espaces publics. À l’instar de la Suède, le Japon a choisi l’option sans confinement et refusé d’imposer des restrictions strictes, même si le pays a fermé ses frontières il y a quelques mois. Le problème aujourd’hui c’est que les deux pays sont affrontés à une flambée de contamination qui contredit totalement leur politique sanitaire précédente.

 

Lagardère: menacé par ses mauvais choix économiques et….. politiques

Lagardère: menacé par ses mauvais choix économiques et….. politiques

Lagardère pourrait bien aujourd’hui être bousculé lors de son assemblée générale par le fonds activiste Amber capital qui souhaite en fait prendre le pouvoir. Pour se défendre, Lagardère a tenté de renforcer ses alliés et compte en particulier sur Vivendi aussi sur des participations de pays arabes et autres institutionnels français. La bataille risque d’être dure car les résultats ne sont pas brillants pour le groupe qui ne cesse de réduire la voilure. En cause de mauvais choix économiques, aussi de piètres résultats de certaines activités qui ne cessent de régresser comme par exemple les relais H, Paris-Match, le JDD encore Europe un. Des médias qui se sont sans doute un peu trop engagé dans la politique avec des lignes éditoriales un peu trop partisane sans doute responsable des pertes de l’audience. Au-delà de ses mauvais choix ,Lagardère s’est un peu trop engagé politiquement. D’abord auprès de Sarkozy ensuite en devenant l’un des principaux promoteurs de l’arrivée de Macron. À l’avant-veille de l’assemblée générale du groupe Lagardère, l’ambiance est tellement délétère que, fait rarissime, l’Autorité des marchés financiers (AMF) s’est fendue d’un communiqué dimanche 3 mai à midi pour taper du poing sur la table. Le gendarme de la Bourse a intitulé son communiqué: «L’AMF rappelle le droit fondamental des actionnaires d’exprimer leur vote en assemblée générale». Sans jamais nommer le groupe Lagardère, il rappelle que «si un dialogue actionnarial, et notamment des échanges entre les dirigeants sociaux (ou leurs mandataires) d’un émetteur et des actionnaires, peut naturellement intervenir en amont d’une assemblée générale, de telles démarches ne sauraient se traduire par des pressions de nature à compromettre la sincérité du vote ou à entraver la libre expression du vote des actionnaires, ou intervenir en violation du règlement». Or, le groupe Lagardère a appelé les grands investisseurs institutionnels à se mobiliser pour tenter de se sauver des griffes du fonds activiste Amber. Pour assurer le sauvetage Lagardère a aussi recruté Nicolas Sarkozy au conseil d’administration notamment pour ses liens avec les pays arabes.

Automobile : un mauvais premier trimestre qui annonce une année catastrophique.

Automobile :  un mauvais premier trimestre qui annonce une année catastrophique.

Les premières indications des constructeurs et des équipementiers signalent une baisse qui pourrait atteindre de l’ordre de 15 % pour le premier trimestre. Une baisse qui sera suivie de bien d’autres surtout en France dont la production est en perte de vitesse (comme d’ailleurs toute l’industrie). En cause évidemment les conséquences du Coronavirus mais au-delà les nouvelles normes imposées par l’Europe, l’attentisme des consommateurs et le changement de structure de la mobilité. La production automobile française sera donc très  affectée.

 

 « La production automobile française est désormais la cinquième de l’Union européenne » derrière l’Allemagne, qui a consolidé sa position en tête, mais aussi derrière l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni. Elle « est en perte de vitesse, surtout depuis la crise » financière de 2008, notait  l’Insee. « Contrairement à la production des principaux pays producteurs, celle de la France n’a pas récupéré son niveau d’avant la crise de 2008″, soulignent les auteurs de l’étude, qui ne prend pas en compte les données postérieures à 2016. « les parts de marché prises par les marques étrangères importées », mais aussi par « l’internationalisation de la production » des groupes français. « Les productions des groupes français à l’étranger » réduisent la balance commerciale de deux façons: lorsqu’elles sont réimportées vers la France, mais aussi « lorsqu’elles servent la demande locale [et] se substituent potentiellement à des productions nationales exportées », expliquent les auteurs. Le déclin français s’inscrit dans une crise industrielle plus large explique Sébastien Laye, entrepreneur dans le domaine des services financiers; il  souligne le sérieux retard que la France accuse sur le plan industriel.

 

  • « Pour comprendre le désastre industriel français, il convient de revenir sur les erreurs stratégiques des pouvoirs publics français et de nos grands patrons, eux-mêmes issus du moule techno-politique via les grands corps. Nous devons à Serge Tchuruk dans les années 90, le patron de ce qui était alors Alcatel (depuis démantelé en de nombreuses entités), d’avoir théorisé chez nous le concept d’industrie sans usines, sans actifs, «asset-light»: une hérésie stratégique vite abandonnée par les Américains mais qui a perduré en France jusque dans les années 2000. Or notre monde économique actuel, loin d’avoir vu la disparition de la vieille industrie au profit d’une économie purement tertiaire et de services, est beaucoup plus complexe. En réalité nos économies sont devenues hyper industrielles, avec le logiciel ou les services à valeur ajoutée qui sont venus transformer l’usine d’antan. Les smart factories embarquent des compétences en informatique, robotique et automatisation en brouillant la frontière avec l’univers de la technologie et des GAFA. Ainsi, d’une certaine manière, l’industrie n’existe peut-être plus en tant que secteur autonome mais paradoxalement elle est omniprésente: même les acteurs des nouvelles technologies doivent déployer des plateformes industrielles et logistiques colossales, que ce soit Amazon ou Google avec ses data centers.
  • Alors que la puissance économique est avant tout une puissance industrielle, la France et victime d’un vrai décrochage industriel.
  • Les États-Unis ont compris depuis une dizaine d’années qu’un modèle économique uniquement orienté vers la consommation domestique est voué à l’échec: ce mouvement s’est accéléré sous le mandat Trump, qui a vu la création de 400 000 emplois manufacturiers. Par un subtil équilibre de baisses massives d’impôts (alors que les impôts sur la production obèrent toute rentabilité de nos usines.) et de menaces, Trump a obtenu de Softbank/Sprint, de GoPro ou encore d’Apple une relocalisation aux États-Unis de leur base manufacturière. Pfizer, Comcast, Boeing, notamment en rapatriant les profits offshores, investissent à nouveau dans leurs usines américaines. Les Américains ont supprimé en deux ans la moitié du code des réglementations pour créer de nouvelles usines ; les Chinois, avec un modèle moins libéral mais un État visionnaire, développent non seulement leur base industrielle mais sont aussi en train de réindustrialiser toute l’Asie par leur projet de nouvelle route de la soie, qui se traduit par de colossales infrastructures de transport.
  • Alors que la puissance économique est avant tout une puissance industrielle, comme en attestent la réindustrialisation de l’Amérique de Donald Trump ou les grandes réalisations chinoises, la France est victime d’un vrai décrochage industriel. Or développer la seule économie de services (petits boulots en chaîne) ou des start-up (peu intense en capital humain) ne permettra pas à la France de juguler le fléau du chômage et de la croissance molle. On ne peut qu’être sidéré par le manque de volontarisme des pouvoirs publics français en la matière, alors que notre génie industriel était la marque de fabrique de la France encore dans les années 1990 (il suffit de noter le rayonnement des produits de Schneider, Airbus, Alstom, Dassault, à cette époque) et que le complexe militaire, comme aux États-Unis, fournissait un excellent levier public pour le développement de l’industrie privée.
  • En 2018, la part de l’industrie dans la richesse nationale en France n’était plus que de 11 %, contre 17 % à la fin des années 1990, ce qui est le niveau actuel de la plupart des autres économies développées. À l’origine du déclin de l’industrie, on peut noter la détérioration générale de la compétitivité des entreprises françaises. Face à la concurrence mondiale, l’industrie française ne fait plus le poids dans certains secteurs. D’autre part, en quinze ans, alors que les ventes de biens ont augmenté de plus de 50 % sur nos territoires, notre production manufacturière… est restée au même niveau. Sans compter qu’au-delà des ventes de biens, les services à haute valeur ajoutée ont accru leur part dans notre PIB, et à ce niveau la domination des GAFA et autres entreprises technologiques étrangères a signifié d’irrémédiables pertes de marché: elles sont visibles dans les chiffres du déficit du commerce international, qui se creuse depuis notre plus haut point en 2004 ; non seulement nos entreprises ne produisent plus ce que les Français consomment, mais elles ne disposent pas des compétences et technologies clefs dont nos concitoyens ont besoin. Enfin, l’absence de fonds de pension entrave le développement de nos entreprises, empêchant le financement de l’innovation de long terme et poussant les plus grandes d’entre elles à abandonner leur base hexagonale.
  • Les conséquences de ces défaillances sont visibles: notre industrie est l’une des moins robotisées (126 robots pour 10 000 salariés contre 270 en Allemagne), les investissements dans les NTIC sont deux fois moins nombreux que dans le reste de la zone euro et trois fois moins nombreux qu’aux USA. Le très poussif basculement du CICE en baisse de charges, l’hypothétique baisse de l’IS promise à l’horizon 2022 et l’absence de baisse des impôts sur la production ne laissent pas augurer un redressement rapide de l’investissement privé. Il faut donc rapidement changer de braquet et promouvoir des partenariats publics-privés ancrés sur des dépenses d’investissement public (que Bruxelles doit mieux distinguer des dépenses de fonctionnement).
  • On est en droit de douter de la volonté du gouvernement actuel de redresser notre industrie.
  • Il convient en premier lieu de favoriser la montée en gamme de nos industries informatique, robotique et d’intelligence artificielle: cela passe par le redéploiement des interventions de la BPI trop centrées sur l’internet grand public, et par plus de précisions sur le plan d’investissement promis par Macron sur le quinquennat, qui pour l’instant inclut essentiellement des dépenses de fonctionnement dans l’éducation. La robotisation est aussi une opportunité pour notre industrie et souvenons-nous que les pays les plus robotisés sont aussi ceux où le chômage est le plus faible. Elle doit être couplée par un plan massif d’équipement 5G sur notre territoire, car ces nouveaux robots et objets doivent pouvoir communiquer, seul moyen de révéler le vrai potentiel de nos territoires.
  • On est en droit de douter de la volonté du gouvernement actuel de redresser notre industrie: clientélisme à l’égard d’autres secteurs, manichéisme économique simpliste (l’industrie c’est l’ancien monde, la start-up le nouveau qui doit aller de l’avant.), remise aux calendes grecques des mesures pour favoriser l’investissement et la modernisation: la survie politique plus que la vision stratégique semble servir de cap aux décisions économiques. À Bercy, nous avions déjà testé le manque de détermination, voire l’ambiguïté d’Emmanuel Macron sur ces sujets, lorsqu’il avait écarté hâtivement toutes les alternatives, notamment françaises, au rachat par General Electric. L’amateurisme actuel est si évident que Bercy version Lemaire n’a jamais lu les comptes du repreneur d’Ascoval, British Steel, en état de faillite théorique dès le rachat du site français….
  • Il est plus qu’urgent de rééquiper notre secteur industriel, afin de monter en gamme, de produire à nouveau sur notre territoire, de redevenir une machine à exporter et à créer des emplois. À défaut, toutes les réformes lancées par le pouvoir actuel, ne viendront jamais à bout de notre chômage structurel. »

« Affaire Mila, un vent mauvais sur la liberté d’expression »

 « Affaire  Mila, un vent mauvais sur la liberté d’expression »

Gwénaële Calvès,professeure de droit public à l’université de Cergy-Pontoise dénonce le flou juridique de la cour européenne des droits de l’homme qui favorise une certaine censure. Entre parenthèses( tribune au « Monde ).

 

 

Tribune.

 

« En France, il est permis – comme chacun sait – de dire, d’écrire ou de chanter qu’on « déteste la religion », que la religion « c’est de la merde », et que Dieu, « on lui met un doigt dans le trou du cul, merci, au revoir ». Ce genre de déclaration, sous une forme souvent plus sophistiquée mais parfois plus brutale, scande depuis des siècles l’histoire culturelle et politique de notre pays.

Et pourtant… Ces propos, diffusés sur Instagram le 18 janvier, par une adolescente qui entendait riposter à des attaques homophobes fulminées par des dévots, ont mis le feu aux réseaux sociaux. Injures, appels au viol, menaces de mort assez crédibles pour que Mila ne puisse même plus se rendre au lycée : la curée a été immédiate.

Cette affaire dit sans doute beaucoup de choses sur l’état de la société française. Son aspect le plus préoccupant, pour l’avenir de la liberté d’expression en France, réside toutefois dans la réaction de la ministre de la justice et du parquet. Elle a, fort heureusement, suscité une levée de boucliers quasi unanime. Mais comment l’expliquer ? Elle révèle, selon nous, l’ampleur des dégâts causés par la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme, qui défend depuis un quart de siècle une certaine conception du « délit de blasphème ».

La Cour de Strasbourg admet sans difficulté qu’un Etat européen réprime les attaques injurieuses contre la religion – ses dogmes, ses objets de vénération, ses saints et ses prophètes. Les croyants doivent accepter les critiques et les moqueries, car ils évoluent dans une société démocratique définie par « le pluralisme, la tolérance et l’esprit d’ouverture ». Mais ils ne sont pas tenus de subir les attaques « gratuitement offensantes et profanatrices » dirigées contre leur religion (arrêt Otto-Preminger Institut c. Autriche, 20 septembre 1994).

L’Etat peut donc – ou doit ? – les protéger lorsqu’ils sont gravement « insultés », « heurtés » ou « blessés » dans leur sentiment religieux. Il peut – ou doit ? – sévir contre un film qui propose une interprétation érotique des extases de Thérèse d’Avila (Wingrove c. Royaume-Uni, 25 novembre 1996), contre un roman où l’on voit Mahomet autoriser « les rapports sexuels avec une personne morte ou un animal vivant » (I.A. c. Turquie, 13 septembre 2005), ou contre une formation de militants politiques dénonçant les « tendances pédophiles » de Mahomet (E.S. c. Autriche, 25 octobre 2018). »

Dupont Moretti-Mélenchon : du mauvais théâtre

Dupont Moretti-Mélenchon : du mauvais théâtre

 

Le duel que se livrent l’avocat Dupont Moretti et Mélenchon relèvent davantage du théâtre que de la justice.  C’est même une spécialité des intéressés que de sur jouer leur rôle. Mais la prestation sonne assez faux. On peut évidemment discuter de l’accusation de rébellion concernant Mélenchon mais ce dernier  en rajoute en  permanence des couches pour finalement se faire un peu plus détesté par l’opinion publique. Même chose côté Dupont  Moretti qui théâtralise en permanence ses déclarations tant pendant les procès que devant les médias. Il fallait l’entendre quand il considérait que Balkany était une victime expiatoire. Évidemment, il n’y croyait pas une seconde sans doute et cela ce ressentait dans l’excès de ses propos. Mélenchon procède aussi ainsi. Récemment interviewé sur BFM il n’a cessé de mêler les propos politiques, les déclarations grandiloquentes, les coups  d’œil appuyés et l’humour douteux pour  obtenir la complicité des journalistes. Les deux personnages ne se rendent sûrement pas compte à quel point l’outrance qui les caractérise discrédite en même temps la pertinence de propos juste qu’ils peuvent parfois  tenir. Les deux ne sont pas sans qualités, bien au contraire, mais leur duel relève de la comédie ordinaire comme la plupart de leurs autres déclarations. Le cocktail politique, justice et théâtre aboutit à un breuvage imbuvable.

 

Croissance : mauvais chiffres pour la France

Croissance : mauvais chiffres pour la France

 

 

La France échappera difficilement au très net tassement international. On espérait encore il y a quelques temps que par exception la France en 2019 afficherait des chiffres flatteurs. Les premières prévisions envisageaient  1,7 % de progression du PIB comme en 2018 mais au fil des mois les deux ambitions ont été réduites à la baisse. Officiellement on attend encore 1,4 % mais il est vraisemblable qu’on aura bien du mal à atteindre 1,2 %. En effet deux chiffres très mauvais affectent la croissance. D’une part la baisse de la production industrielle en juin, d’autre part le déficit de plus de 5 milliards du commerce extérieur. En juin, la production industrielle affiche une baisse de plus de 2 %, selon les données de l’Insee. Un repli qui fait écho à ceux constatés sur la même période dans la plupart des pays européens dont l’Allemagne, mais aussi le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie.

 

Hormis la construction et l’agroalimentaire, tous les secteurs de l’industrie sont dans le rouge en juin

L’été commence mal pour les industriels européens, et ceux de l’Hexagone n’échappent pas à la règle. Selon les chiffres publiés ce vendredi par l’Insee, l’activité industrielle, énergie comprise, a baissé de 2,3 % en juin, par rapport à mai. Le repli est de la même veine (-2,2 %) dans le seul secteur manufacturier. Des contractions

La production industrielle a connu un net recul au mois de juin, pénalisée par la forte chute du secteur de la pharmacie et la poursuite du repli de la métallurgie, a indiqué vendredi l’Insee dans un communiqué.

Selon l’organisme public, la production a reculé de 2,3% dans l’ensemble de l’industrie, après une hausse de 2% le mois précédent, un chiffre revu à la baisse de 0,1 point par l’Insee.

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