Archive pour le Tag 'Darmanin'

Société et Insécurité : 63 % ne font pas confiance au gouvernement et à Darmanin

Société et Insécurité : 63 % ne font pas confiance au gouvernement et à Darmanin

Selon un nouveau sondage Elabe pour BFMTV 84% des Français se disent inquiets face à la menace terroriste, dont 33% très inquiets.63 % ne font pas confiance au gouvernement et Darmanin dans ce domaine.

Si, après les événements des derniers jours, la majorité (56%) des Français ne compte pas modifier son quotidien, quatre sur 10 déclarent avoir l’intention de changer leurs comportements s’agissant de leur vie quotidienne et des sorties (éviter d’assister à de grands événements ou d’aller dans des lieux touristiques par exemple).

Mais pour 59% des Français, l’exécutif ne met pas en œuvre tous les moyens nécessaires à la lutte contre la menace terroriste en France (37% non, pas vraiment et 22% non, pas du tout). À l’inverse, pour 40% des Français, l’exécutif met en œuvre tous les moyens nécessaires, dont 32% plutôt et 8% tout à fait.

Les Français se montrent globalement peu confiants face aux capacités de l’exécutif dans ce dossier (63% ne font pas confiance à Gérald Darmanin pour lutter contre la menace terroriste et 55% ne font pas confiance à Gabriel Attal pour que l’école soit protégée).

Mais ce manque de confiance s’applique à l’ensemble de la classe politique: pour une majorité de Français, aucun parti d’opposition ne ferait mieux que l’exécutif. Seul le Rassemblement national tire un peu son épingle du jeu, avec 38% des Français qui déclarent que ce parti ferait mieux que le gouvernement d’Élisabeth Borne en matière de lutte contre le terrorisme.

Pour 75% des personnes interrogées par Elabe, l’expulsion de tous les étrangers considérés comme dangereux par les services de renseignement est une mesure efficace pour lutter contre le terrorisme en France (33% très efficace, 42% plutôt efficace). 19% jugent cette mesure pas vraiment efficace et 6% pas du tout efficace.

Mais l’ensemble de la population se montre très sceptique quant à sa mise en place: 77% pensent qu’elle ne va pas être appliquée. Un doute présent dans tous les électorats, y compris celui d’Emmanuel Macron (60%)

Société-Insécurité et terrorisme : 63 % ne font pas confiance au gouvernement et à Darmanin

Société-Insécurité et terrorisme : 63 % ne font pas confiance au gouvernement et à Darmanin

Selon un nouveau sondage Elabe pour BFMTV 84% des Français se disent inquiets face à la menace terroriste, dont 33% très inquiets.63 % ne font pas confiance au gouvernement et Darmanin dans ce domaine.

Si, après les événements des derniers jours, la majorité (56%) des Français ne compte pas modifier son quotidien, quatre sur 10 déclarent avoir l’intention de changer leurs comportements s’agissant de leur vie quotidienne et des sorties (éviter d’assister à de grands événements ou d’aller dans des lieux touristiques par exemple).

Mais pour 59% des Français, l’exécutif ne met pas en œuvre tous les moyens nécessaires à la lutte contre la menace terroriste en France (37% non, pas vraiment et 22% non, pas du tout). À l’inverse, pour 40% des Français, l’exécutif met en œuvre tous les moyens nécessaires, dont 32% plutôt et 8% tout à fait.

Les Français se montrent globalement peu confiants face aux capacités de l’exécutif dans ce dossier (63% ne font pas confiance à Gérald Darmanin pour lutter contre la menace terroriste et 55% ne font pas confiance à Gabriel Attal pour que l’école soit protégée).

Mais ce manque de confiance s’applique à l’ensemble de la classe politique: pour une majorité de Français, aucun parti d’opposition ne ferait mieux que l’exécutif. Seul le Rassemblement national tire un peu son épingle du jeu, avec 38% des Français qui déclarent que ce parti ferait mieux que le gouvernement d’Élisabeth Borne en matière de lutte contre le terrorisme.

Pour 75% des personnes interrogées par Elabe, l’expulsion de tous les étrangers considérés comme dangereux par les services de renseignement est une mesure efficace pour lutter contre le terrorisme en France (33% très efficace, 42% plutôt efficace). 19% jugent cette mesure pas vraiment efficace et 6% pas du tout efficace.

Mais l’ensemble de la population se montre très sceptique quant à sa mise en place: 77% pensent qu’elle ne va pas être appliquée. Un doute présent dans tous les électorats, y compris celui d’Emmanuel Macron (60%)

Insécurité et terrorisme : 63 % ne font pas confiance au gouvernement et à Darmanin

Insécurité et terrorisme : 63 % ne font pas confiance au gouvernement et à Darmanin

Selon un nouveau sondage Elabe pour BFMTV 84% des Français se disent inquiets face à la menace terroriste, dont 33% très inquiets.63 % ne font pas confiance au gouvernement et Darmanin dans ce domaine.

Si, après les événements des derniers jours, la majorité (56%) des Français ne compte pas modifier son quotidien, quatre sur 10 déclarent avoir l’intention de changer leurs comportements s’agissant de leur vie quotidienne et des sorties (éviter d’assister à de grands événements ou d’aller dans des lieux touristiques par exemple).

Mais pour 59% des Français, l’exécutif ne met pas en œuvre tous les moyens nécessaires à la lutte contre la menace terroriste en France (37% non, pas vraiment et 22% non, pas du tout). À l’inverse, pour 40% des Français, l’exécutif met en œuvre tous les moyens nécessaires, dont 32% plutôt et 8% tout à fait.

Les Français se montrent globalement peu confiants face aux capacités de l’exécutif dans ce dossier (63% ne font pas confiance à Gérald Darmanin pour lutter contre la menace terroriste et 55% ne font pas confiance à Gabriel Attal pour que l’école soit protégée).

Mais ce manque de confiance s’applique à l’ensemble de la classe politique: pour une majorité de Français, aucun parti d’opposition ne ferait mieux que l’exécutif. Seul le Rassemblement national tire un peu son épingle du jeu, avec 38% des Français qui déclarent que ce parti ferait mieux que le gouvernement d’Élisabeth Borne en matière de lutte contre le terrorisme.

Pour 75% des personnes interrogées par Elabe, l’expulsion de tous les étrangers considérés comme dangereux par les services de renseignement est une mesure efficace pour lutter contre le terrorisme en France (33% très efficace, 42% plutôt efficace). 19% jugent cette mesure pas vraiment efficace et 6% pas du tout efficace.

Mais l’ensemble de la population se montre très sceptique quant à sa mise en place: 77% pensent qu’elle ne va pas être appliquée. Un doute présent dans tous les électorats, y compris celui d’Emmanuel Macron (60%)

Respecter les lois de la république ou partir (Darmanin )

Respecter les lois de la république ou partir (Darmanin )

Lors de son intervention sur BFM, le ministre de l’intérieur a justifié sa politique et commenté ses propres déclarations. Il a réitéré son souhait pour qu’une nouvelle loi immigration soit voté par le parlement. Le problème évidemment c’est que 70 à 80 % des Français ne sont guère convaincus de l’intérêt et de l’efficacité d’une nouvelle loi.

Comment en effet appliquer strictement le principe évoqué par le ministre de l’intérieur : »Si quelqu’un n’est pas en conformité avec les valeurs de la République, on doit pouvoir l’expulser », a-t-il par exemple déclaré. « La loi empêche le ministre de l’Intérieur de faire son travail. »

Il a aussi demandé à ce que les services de police aient accès aux messageries cryptées comme Whatsapp ou Telegram des personnes radicalisées afin de mieux suivre et anticiper un possible passage à l’acte.

Dans son combat contre l’islamisme, Gérald Darmanin a rappelé que des mosquées en France étaient encore dans le viseur des autorités. « Une centaine de mosquées sur les 2.200 était soupçonnées ou radicalisées. On en a fermées beaucoup, temporairement et définitivement. Il y en a une trentaine sur 100 que nous suivons. Je n’aurai pas la main qui tremble pour les fermer. »

D’après lui, une « dizaine d’imams que nous suivons sont en cours d’expulsion ». Mais, le ministre a tenu a rappeler qu’il ne « confondait » pas « l’immense majorité des musulmans de France » avec les « radicalisés ».

Drogue à Nîmes: Les mesures de Darmanin trop limitées

Drogue à Nîmes: Les mesures de Darmanin trop limitées


Suite aux fusillades mortel à Nîmes, Darmanin a décidé de mesures radicales avec la présence d’une unité de CRS environ 60 personnes pour lutter contre le trafic de drogue. Des mesures qui pourraient cependant être provisoires et lever vers la fin de l’année. Le problème évidemment, c’est la modestie de cette lutte contre les stupéfiants qui affectent l’ensemble du territoire.

Aucun département, aucune ville n’échappe désormais à la mainmise des trafiquants. Même les petites villes sont concernées et officiellement, on reconnaît environ l’existence de 4000 points de deal dans le pays.

Évidemment certains experts bienveillants voire complices vont condamner cette action contre la drogue considérant que la solution réside dans la libéralisation de la vente du cannabis. Le problème c’est que aujourd’hui les drogues sont substituables et il existe des centaines de stupéfiants. Notamment des drogues de plus en plus dures qui viennent remplacer le cannabis.

La drogue est par ailleurs largement responsable du climat d’insécurité et de violence dans beaucoup de quartiers . Au-delà de la banalisation des drogues, c’est aussi malheureusement la banalisation de la violence et du crime. Certes la problématique du trafic de drogue prend en compte d’autres aspects que la répression notamment des dimensions socio-économiques voire sociétales. Bref une politique de prévention globale mais qui ne peut justifier l’insuffisance de la politique de répression.

D’après le ministre de l’intérieur , une unité de CRS d’une soixantaine de fonctionnaires sera déployée « à demeure dans le département du Gard pour pilonner les points de deal », et ce « jusqu’au moins la fin de l’année ».

Drogue à Nimes: Les mesures de Darmanin sont à étendre dans tous les départements

Drogue à Nîmes: Les mesures de Darmanin sont à étendre dans tous les départements


Suite aux fusillades mortel à Nîmes, Darmanin a décidé de mesures radicales avec la présence d’une unité de CRS environ 60 personnes pour lutter contre le trafic de drogue. Des mesures qui pourraient cependant être provisoires et lever vers la fin de l’année. Le problème évidemment, c’est la modestie de cette lutte contre les stupéfiants qui affectent l’ensemble du territoire.

Aucun département, aucune ville n’échappe désormais à la mainmise des trafiquants. Même les petites villes sont concernées et officiellement, on reconnaît environ l’existence de 4000 points de deal dans le pays.

Évidemment certains experts bienveillants voire complices vont condamner cette action contre la drogue considérant que la solution réside dans la libéralisation de la vente du cannabis. Le problème c’est que aujourd’hui les drogues sont substituables et il existe des centaines de stupéfiants. Notamment des drogues de plus en plus dures qui viennent remplacer le cannabis.

La drogue est par ailleurs largement responsable du climat d’insécurité et de violence dans beaucoup de quartiers . Au-delà de la banalisation des drogues, c’est aussi malheureusement la banalisation de la violence et du crime. Certes la problématique du trafic de drogue prend en compte d’autres aspects que la répression notamment des dimensions socio-économiques voire sociétales. Bref une politique de prévention globale mais qui ne peut justifier l’insuffisance de la politique de répression.

D’après le ministre de l’intérieur , une unité de CRS d’une soixantaine de fonctionnaires sera déployée « à demeure dans le département du Gard pour pilonner les points de deal », et ce « jusqu’au moins la fin de l’année ».

Politique- Sarkozy, le parrain de Darmanin

Sarkozy, le parrain de Darmanin

Encore un nouveau livre pour Sarkozy autant pour s’adresser des louanges que pour lire dans le marbre de café du futur. Parmi les incongruités, à noter l’opposition de Sarkozy à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN et de grandes approximations historiques concernant la Crimée. Sarkozy se fait aussi le parrain de Darmanin adoubé en quelque sorte pour les élections présidentielles de 2027. Il y a effectivement une certaine proximité idéologique et de comportement entre les deux hommes. Beaucoup de paroles en particulier concernant la sécurité mais une action à peu près aussi nulle .

Comme d’habitude Sarkozy évite d’écorcher Macron notamment en raison des gamelles judiciaires qui lui pourrissent toujours la vie notamment le financement de sa campagne par Kadhafi.

Nicolas Sarkozy fait l’éloge du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. « Jusqu’à présent, les faits lui ont largement donné raison. Saura-t-il franchir une autre étape, voire l’étape ultime, celle qui mène à la présidence de la République ? Je le lui souhaite, car il a des qualités évidentes », écrit Nicolas Sarkozy.

Sarkozy, le parrain de Darmanin

Sarkozy, Le parrain de Darmanin

Encore un nouveau livre pour Sarkozy autant pour s’adresser des louanges que pour lire dans le marbre de café du futur. Parmi les incongruités, à noter l’opposition de Sarkozy à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN et de grandes approximations historiques concernant la Crimée. Sarkozy se fait aussi le parrain de Darmanin adoubé en quelque sorte pour les élections présidentielles de 2027. Il y a effectivement une certaine proximité idéologique et de comportement entre les deux hommes. Beaucoup de paroles en particulier concernant la sécurité mais une action à peu près aussi nulle .

Comme d’habitude Sarkozy évite d’écorcher Macron notamment en raison des gamelles judiciaires qui lui pourrissent toujours la vie notamment le financement de sa campagne par Kadhafi.

Nicolas Sarkozy fait l’éloge du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. « Jusqu’à présent, les faits lui ont largement donné raison. Saura-t-il franchir une autre étape, voire l’étape ultime, celle qui mène à la présidence de la République ? Je le lui souhaite, car il a des qualités évidentes », écrit Nicolas Sarkozy.

Darmanin , un langage sécuritaire pour cacher l’inaction

Darmanin , un langage sécuritaire pour cacher l’inaction


Les ministres de l’intérieur suivent et se ressemblent assez souvent ainsi utilisent-t-ils une rhétorique sécuritaire d’autant plus dure que leur action concrète est inefficace. L’objectif d’ailleurs de ces ministres de l’intérieur vise surtout des fonctions plus hautes. C’est aussi le cas de Darmanin qui veut affirmer sa virilité (en dépit d’une moustache adolescente!) et qui vit sans doute le poste de premier ministre et au-delà NDLR

auteur
par Christian Mouhanna
Chercheur au CNRS, directeur du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP), Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay dans The Conversation

Les propos du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur la création de cellules « antizad » pour début septembre 2023 ou sur l’appel à dissoudre le mouvement Les Soulèvements de la Terre illustrent une stratégie classique pour ceux qui occupent la place Beauvau.

Depuis Nicolas Sarkozy – pour ne parler que du XXIe siècle –, le ministère de l’Intérieur est considéré comme un tremplin menant aux plus hautes fonctions de la République. L’image de maintien de l’ordre et de protection attachée à ce poste répond aux désirs des citoyens en manque de sécurité.

Grande est alors la tentation de faire monter en puissance ce thème de l’insécurité, surtout lorsque l’on se sent en faiblesse sur d’autres thèmes, à l’image de la stratégie élaborée par Jacques Chirac face à Lionel Jospin en 2001-2002, avec les résultats que l’on connaît. Or, les présentations fondées sur des travaux de long terme sur le sujet sont souvent balayées par des discours démagogiques et parfois simplistes qui tordent les faits pour mieux mettre en scène les qualités supposées du ministre et de ses troupes.

Une rhétorique sécuritaire peu fondée mais politiquement efficace

Faut-il pour autant se désintéresser de ces paroles ? Les exemples étrangers de leaders a priori fantaisistes ou ridicules mais néanmoins élus par la suite montrent que, même si on les considère comme irrationnels, les arguments ou les constructions liées à la sécurité peuvent toucher des électeurs.

Lorsque de surcroît ces discours s’ancrent dans des figures redondantes du passé, cela leur confère une légitimité accrue, quel que soit leur degré de cohérence et de réalisme. Il est alors intéressant de regarder comment des dirigeants politiques s’enferment dans une rhétorique passéiste sur la sécurité et les violences censée rassurer les électeurs mais qui les piègent eux-mêmes.

À force d’élaborer des déclarations martiales et n’acceptant aucune contestation ni aucun bémol, ces dirigeants deviennent incapables de produire une réflexion critique sur leur action ou sur le fonctionnement de leurs troupes. Plusieurs concepts sont utilisés de manière plus ou moins adroite pour construire l’image d’un ministre omnipotent servi par une police absolument irréprochable. Or, ces excès d’autosatisfaction conduisent au refus de débattre, et à la négation de tout travail d’analyse n’entrant pas dans le crédo ministériel.

À travers de telles questions, il s’agit moins d’écouter ou de comprendre des arguments que de classer rapidement les personnes en deux camps : ceux qui aiment la police et ceux qui la détestent, les seconds devenant les ennemis de la société dans son ensemble.

Dans ce cadre de pensée, toute tentative d’explication devient suspecte de complicité, cela nous renvoyant au fameux discours de Manuel Valls qui, à propos du terrorisme, lançait : « comprendre, c’est déjà un peu excuser ».

Ou encore d’affirmer devant le Sénat :

« j’en ai assez de ceux qui cherchent en permanence des excuses et des explications culturelles ou sociologiques aux événements qui se sont produits ! »

La confusion entre la démarche de condamnation et celle de compréhension n’est pas nouvelle. Elle interdit par avance tout travail de réflexion prenant en compte la complexité des situations et conduit au simplisme.

Vidéo du Parisien, des violences de la police sur les manifestants sont dénoncées par les opposants à la réforme.
On peut être pour la police dans son principe et condamner ses débordements, voire même chercher à les comprendre. On peut aussi avoir une conception de la police différente de celle du ministre en lui rappelant que selon l’article 12 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, la force publique est « instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée ».

Une violence croissante ?
Associée au manichéisme, et le nourrissant, l’idée selon laquelle notre société serait victime d’une violence croissante s’est depuis longtemps installée dans le paysage politique français. Auparavant utilisé pour caractériser – et caricaturer – l’évolution des banlieues, cet argument sert désormais pour discréditer aussi bien les débats à l’Assemblée que les manifestants.

Il est évident qu’existe aujourd’hui une violence dans notre société, mais celle-ci n’est pas un phénomène nouveau. La loi « anticasseurs » du 10 avril 2019 fait écho aux précédentes lois « anticasseurs » de 1970 ou de 1981 élaborées pour lutter contre les « autonomes », sans parler des propositions « Pasqua » en 1993.

Le romantisme associé à mai 1968 cache souvent la violence de ce moment, avec des barricades fermant des rues en plein centre de Paris et des policiers blessés par les petits pavés parisiens, excellente arme de jet. Le fameux discours du préfet Grimaud incitant les policiers à la modération dans la répression, en mai 1968, insiste aussi sur la « sauvagerie des agressions contre la police », évoquant comme aujourd’hui les « jets de produits chimiques destinés à aveugler ou à brûler gravement ».

Comme on le voit, la violence n’est donc pas nouvelle ni croissante, et c’est bien pour cela qu’ont été créées les unités spéciales de maintien de l’ordre CRS en 1944 et gendarmes mobiles en 1921 : pour éviter que ne dérivent des situations potentiellement violentes tout en protégeant davantage l’État. Insister sur cette prétendue nouveauté, c’est montrer ses limites dans la gestion d’un phénomène pourtant courant.

La nouveauté, pourtant non prouvée, de cette violence obligerait à des dispositifs « exceptionnels » ou « inédits ». Mais cet argument de « l’exceptionnel » ne cesse d’être répété par les différents titulaires du poste. Par exemple, le nombre des policiers mobilisés lors des manifestations anti-CPE de 2006 était plus important que celui annoncé lors des dernières mobilisations. En 2018, les blindés de la Gendarmerie devaient apporter la réponse aux violences des « gilets jaunes ».

Là aussi, ce rapide retour en arrière nous montre que « le spectacle de la police des foules » exige des déclarations montrant combien le ministre est capable de mettre en place des troupes pour protéger les citoyens.

Et, parmi les discours récurrents dénonçant la violence croissante de « l’ultra gauche », on voit aussi ressortir l’argument de l’étranger qui serait responsable à lui seul d’une radicalisation des mouvements sociaux, sans que soit d’ailleurs précisé quel serait cet étranger.

Ce discours a été entendu dans le cas de Sainte-Soline, mais il s’inscrit dans le prolongement d’un discours anti-écologiste né à Creys-Malville en 1977. À cette époque, il était largement alimenté par la xénophobie anti-allemande où le souvenir de l’occupation était encore très fort et le désordre associé aux combats écologistes d’outre-Rhin.

À une autre échelle, cette vision dénonçant « l’étranger » permet du même coup de discréditer toutes les instances internationales condamnant les violences commises par la police française, et qui feraient partie du complot contre la France. Le ministère de l’Intérieur qui disposerait selon lui de la meilleure police, impossible à critiquer, rejette ainsi toute comparaison internationale qui pourrait lui nuire.

Dans le même ordre d’idée, on pourrait évoquer les arguments sur la légalité de l’action gouvernementale justifiant l’usage de la police à employer la force, ou l’utilisation détournée du sociologue Max Weber par G. Darmanin dans ce but.

La reprise négative du discours contre les « droits-de-l’hommisme », singeant Jean-Pierre Chevènement en 1999 ou N. Sarkozy en 2002 va dans le même sens.

Tous ces artifices rhétoriques sont destinés à dissimuler les vraies questions qui se posent à l’occasion des manifestations et de leur répression : la qualité du débat démocratique et, pour ce qui concerne la police, la qualité des armes et stratégies utilisées.

Il ne s’agit pas d’être pro ou anti-police, mais de réfléchir collectivement sur ce qu’est une bonne police, démocratique, acceptable, et qui ne justifie pas à tout prix les écarts de quelques-uns de ses éléments.

Une réflexion doit aussi être lancée sur l’instrumentalisation de plus en plus visible de l’outil policier pour éviter les débats qui ne conviennent pas à ceux qui tiennent le pouvoir exécutif, et les dérives de candidats à la magistrature suprême qui pense que les seules qualités pour y arriver sont l’autoritarisme, l’obstination et le manque d’ouverture sur l’extérieur.

Ce discours serait risible s’il ne causait pas des blessures de plus en plus graves tant du côté des manifestants que des forces de l’ordre. Car le mépris vis-à-vis des contestataires n’a d’égal que celui pour ses policiers, soignés certes à travers des mesures catégorielles mais pourtant envoyés jusqu’à l’usure combattre des idées que beaucoup d’entre eux partagent pourtant, notamment sur les retraites.

Finalement, malgré les discours, le ministre soucieux d’imposer une image d’autorité se soucie assez peu que des policiers ou des gendarmes soient blessés pour défendre son image et celle de l’exécutif.

Violences: Double responsabilité des casseurs et de Darmanin

Violences: Double responsabilité des casseurs et de Darmanin


Il y a une double provocation des casseurs à l’occasion des grandes manifestations récentes. Une politique critiquée à l’intérieur du pays et à l’étranger. Le ministre de l’intérieur favorise en effet la recherche de contact avec les casseurs justement venus pour provoquer la police.

Pour le JDD, Sébastian Roché, directeur de recherche au CNRS et auteur de « La Nation inachevée – la jeunesse face à l’école et la police », fait le point sur Les erreurs du gouvernement en matière de maintien de l’ordre.

Sommes-nous actuellement face à un échec du maintien de l’ordre en France ?
Le drame est qu’on a l’impression que le ministère de l’Intérieur n’a rien appris. Ils ont eu les Gilets jaunes avec une stratégie de police qui a revigoré le mouvement et la France a été la risée du monde entier. C’est la troisième crise où la France est publiquement et unanimement mise au ban des pays civilisés. Ce n’est pas une position enviable.

Les premières manifestations contre la réforme des retraites se sont déroulées sans heurts. Était-ce une volonté du gouvernement d’afficher un maintien de l’ordre plus souple ?
Oui, Laurent Nuñez avait tenu les BRAV-M et les Bac en retrait des cortèges, il n’y avait pas d’utilisation de lanceurs de balle de défense. Les instructions semblaient viser à la tranquillité du cortège. Mais cela venait aussi de la nature des manifestations : la coordination interprofessionnelle avait elle aussi un intérêt à ce qu’il y ait le minimum d’incidents parce que la crédibilité d’une force est de ne pas faire usage de la force. La crédibilité des syndicats est de montrer la discipline et la marche vers un objectif.

Politique et Violences: Double provocation des casseurs et de Darmanin

Politique et Violences: Double provocation des casseurs et de Darmanin

Acculé , Le gouvernement se sert de la violence par ailleurs inadmissible pour déplacer l’objet du mécontentement de la population. Le sujet n’est plus la réforme des retraites mais le rétablissement de l’ordre pour le gouvernement. D’ailleurs pouvoir a clairement fait savoir qu’il n’entendait pas reprendre la négociation avec l’intersyndicale sur la reforme. Il y a une double provocation des casseurs à l’occasion des grandes manifestations récentes. Une politique critiquée à l’intérieur du pays et à l’étranger. Le ministre de l’intérieur favorise en effet la recherche de contact avec les casseurs justement venus pour provoquer la police.

Pour le JDD, Sébastian Roché, directeur de recherche au CNRS et auteur de « La Nation inachevée – la jeunesse face à l’école et la police », fait le point sur Les erreurs du gouvernement en matière de maintien de l’ordre.

Sommes-nous actuellement face à un échec du maintien de l’ordre en France ?
Le drame est qu’on a l’impression que le ministère de l’Intérieur n’a rien appris. Ils ont eu les Gilets jaunes avec une stratégie de police qui a revigoré le mouvement et la France a été la risée du monde entier. C’est la troisième crise où la France est publiquement et unanimement mise au ban des pays civilisés. Ce n’est pas une position enviable.

Les premières manifestations contre la réforme des retraites se sont déroulées sans heurts. Était-ce une volonté du gouvernement d’afficher un maintien de l’ordre plus souple ?
Oui, Laurent Nuñez avait tenu les BRAV-M et les Bac en retrait des cortèges, il n’y avait pas d’utilisation de lanceurs de balle de défense. Les instructions semblaient viser à la tranquillité du cortège. Mais cela venait aussi de la nature des manifestations : la coordination interprofessionnelle avait elle aussi un intérêt à ce qu’il y ait le minimum d’incidents parce que la crédibilité d’une force est de ne pas faire usage de la force. La crédibilité des syndicats est de montrer la discipline et la marche vers un objectif.

Société-Violences: Double provocation des casseurs et de Darmanin

Société-Violences: Double provocation des casseurs et de Darmanin

Il y a une double provocation des casseurs à l’occasion des grandes manifestations récentes. Une politique critiquée à l’intérieur du pays et à l’étranger. Le ministre de l’intérieur favorise en effet la recherche de contact avec les casseurs justement venus pour provoquer la police.

Pour le JDD, Sébastian Roché, directeur de recherche au CNRS et auteur de « La Nation inachevée – la jeunesse face à l’école et la police », fait le point sur Les erreurs du gouvernement en matière de maintien de l’ordre.

Sommes-nous actuellement face à un échec du maintien de l’ordre en France ?
Le drame est qu’on a l’impression que le ministère de l’Intérieur n’a rien appris. Ils ont eu les Gilets jaunes avec une stratégie de police qui a revigoré le mouvement et la France a été la risée du monde entier. C’est la troisième crise où la France est publiquement et unanimement mise au ban des pays civilisés. Ce n’est pas une position enviable.

Les premières manifestations contre la réforme des retraites se sont déroulées sans heurts. Était-ce une volonté du gouvernement d’afficher un maintien de l’ordre plus souple ?
Oui, Laurent Nuñez avait tenu les BRAV-M et les Bac en retrait des cortèges, il n’y avait pas d’utilisation de lanceurs de balle de défense. Les instructions semblaient viser à la tranquillité du cortège. Mais cela venait aussi de la nature des manifestations : la coordination interprofessionnelle avait elle aussi un intérêt à ce qu’il y ait le minimum d’incidents parce que la crédibilité d’une force est de ne pas faire usage de la force. La crédibilité des syndicats est de montrer la discipline et la marche vers un objectif.

Société-Violences: Double provocation des casseurs et de Darmanin

Société-Violences: Double provocation des casseurs et de Darmanin

Il y a une double provocation des casseurs à l’occasion des grandes manifestations récentes. Une politique critiquée à l’intérieur et à l’étranger. Le ministre de l’intérieur favorise en effet la recherche de contact avec les casseurs justement venus pour provoquer la police.

Pour le JDD, Sébastian Roché, directeur de recherche au CNRS et auteur de « La Nation inachevée – la jeunesse face à l’école et la police », fait le point sur Les erreurs du gouvernement en matière de maintien de l’ordre.

Sommes-nous actuellement face à un échec du maintien de l’ordre en France ?
Le drame est qu’on a l’impression que le ministère de l’Intérieur n’a rien appris. Ils ont eu les Gilets jaunes avec une stratégie de police qui a revigoré le mouvement et la France a été la risée du monde entier. C’est la troisième crise où la France est publiquement et unanimement mise au ban des pays civilisés. Ce n’est pas une position enviable.

Les premières manifestations contre la réforme des retraites se sont déroulées sans heurts. Était-ce une volonté du gouvernement d’afficher un maintien de l’ordre plus souple ?
Oui, Laurent Nuñez avait tenu les BRAV-M et les Bac en retrait des cortèges, il n’y avait pas d’utilisation de lanceurs de balle de défense. Les instructions semblaient viser à la tranquillité du cortège. Mais cela venait aussi de la nature des manifestations : la coordination interprofessionnelle avait elle aussi un intérêt à ce qu’il y ait le minimum d’incidents parce que la crédibilité d’une force est de ne pas faire usage de la force. La crédibilité des syndicats est de montrer la discipline et la marche vers un objectif.

Violences: Double provocation des casseurs et de Darmanin

Violences: Double provocation des casseurs et de Darmanin

Il y a une double provocation des casseurs à l’occasion des grandes manifestations récentes. Une politique critiquée à l’intérieur et à l’étranger. Le ministre de l’intérieur favorise la recherche de contact avec les casseurs justement venus pour provoquer la police.

Pour le JDD, Sébastian Roché, directeur de recherche au CNRS et auteur de « La Nation inachevée – la jeunesse face à l’école et la police », fait le point sur Les erreurs du gouvernement en matière de maintien de l’ordre.


Sommes-nous actuellement face à un échec du maintien de l’ordre en France ?

Le drame est qu’on a l’impression que le ministère de l’Intérieur n’a rien appris. Ils ont eu les Gilets jaunes avec une stratégie de police qui a revigoré le mouvement et la France a été la risée du monde entier. C’est la troisième crise où la France est publiquement et unanimement mise au ban des pays civilisés. Ce n’est pas une position enviable.


Les premières manifestations contre la réforme des retraites se sont déroulées sans heurts. Était-ce une volonté du gouvernement d’afficher un maintien de l’ordre plus souple ?

Oui, Laurent Nuñez avait tenu les BRAV-M et les Bac en retrait des cortèges, il n’y avait pas d’utilisation de lanceurs de balle de défense. Les instructions semblaient viser à la tranquillité du cortège. Mais cela venait aussi de la nature des manifestations : la coordination interprofessionnelle avait elle aussi un intérêt à ce qu’il y ait le minimum d’incidents parce que la crédibilité d’une force est de ne pas faire usage de la force. La crédibilité des syndicats est de montrer la discipline et la marche vers un objectif.

Violences: l’incompétence de Darmanin

Violences: l’incompétence de Darmanin

Pour le JDD, Sébastian Roché, directeur de recherche au CNRS et auteur de « La Nation inachevée – la jeunesse face à l’école et la police », fait le point sur Les erreurs du gouvernement en matière de maintien de l’ordre.


Sommes-nous actuellement face à un échec du maintien de l’ordre en France ?

Le drame est qu’on a l’impression que le ministère de l’Intérieur n’a rien appris. Ils ont eu les Gilets jaunes avec une stratégie de police qui a revigoré le mouvement et la France a été la risée du monde entier. C’est la troisième crise où la France est publiquement et unanimement mise au ban des pays civilisés. Ce n’est pas une position enviable.


Les premières manifestations contre la réforme des retraites se sont déroulées sans heurts. Était-ce une volonté du gouvernement d’afficher un maintien de l’ordre plus souple ?

Oui, Laurent Nuñez avait tenu les BRAV-M et les Bac en retrait des cortèges, il n’y avait pas d’utilisation de lanceurs de balle de défense. Les instructions semblaient viser à la tranquillité du cortège. Mais cela venait aussi de la nature des manifestations : la coordination interprofessionnelle avait elle aussi un intérêt à ce qu’il y ait le minimum d’incidents parce que la crédibilité d’une force est de ne pas faire usage de la force. La crédibilité des syndicats est de montrer la discipline et la marche vers un objectif.

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