Archive pour le Tag 'favorable'

Avenir Afrique : une pauvreté favorable au populisme et au terrorisme

Avenir Afrique : une pauvreté favorable au populisme et au terrorisme


Face à l’assèchement des liquidités auquel est confronté un nombre croissant de pays du continent, l’économiste bissau-guinéen plaide, dans une tribune au « Monde », pour une réforme systémique.

Les effets de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, imposée de manière unilatérale par le président américain Donald Trump alors que le monde subissait encore les conséquences de la crise financière des subprimes de 2008-2009, ont eu un fort impact sur les pays africains. Les principales exportations du continent sont les matières premières. Lorsque la demande ralentit, le commerce génère moins de revenus pour les économies qui comptent sur ces entrées plus que sur tout autre apport de capitaux externes, y compris les investissements, les envois de fonds de la diaspora ou l’aide publique au développement.

La plupart des pays africains ont pour priorité le respect des obligations extérieures plutôt que les réformes internes et la satisfaction des besoins sociaux. Compte tenu de la faiblesse de leurs recettes fiscales, il leur est difficile de compenser une forte variation des revenus externes. Pour toutes ces raisons, la croissance en 2019, avec une hausse du PIB de 3,4 % , s’est révélée inférieure au record de 5 % enregistré en moyenne par an au cours de la décennie précédente. C’était déjà un signe inquiétant.

Lorsque, en mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que l’épidémie de Covid-19 pouvait être considérée comme une pandémie, l’Afrique était unanimement perçue comme la région la moins préparée pour faire face aux conséquences dévastatrices qui en découleraient. Heureusement, les prédictions alarmistes se sont révélées exagérées, l’énorme résilience de la population africaine ayant été sous-estimée. Cependant, la situation financière déjà fragile s’est détériorée immédiatement.

Les pays africains ont vu le service de la dette libellé en devises augmenter en raison de la dépréciation de leurs devises. Les marges budgétaires déjà limitées ont été consommées par les réponses d’urgence à la pandémie. Les confinements ont paralysé les économies et la demande extérieure de matières premières s’est évaporée. Des plans de relance ont été rapidement mis en place par les économies les plus riches, parfois jusqu’à 10 % de leur PIB, mais l’Afrique n’a pu mobiliser que 68 milliards de dollars en 2020 (64 milliards d’euros) et 62 milliards de dollars supplémentaires en 2021, soit moins de 2 % de son PIB. Le service de la dette a commencé à devenir problématique.

Avenir Afrique : un sous-développement favorable au populisme et au terrorisme

Avenir Afrique : un sous-développement favorable au populisme et au terrorisme


Face à l’assèchement des liquidités auquel est confronté un nombre croissant de pays du continent, l’économiste bissau-guinéen plaide, dans une tribune au « Monde », pour une réforme systémique.

Les effets de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, imposée de manière unilatérale par le président américain Donald Trump alors que le monde subissait encore les conséquences de la crise financière des subprimes de 2008-2009, ont eu un fort impact sur les pays africains. Les principales exportations du continent sont les matières premières. Lorsque la demande ralentit, le commerce génère moins de revenus pour les économies qui comptent sur ces entrées plus que sur tout autre apport de capitaux externes, y compris les investissements, les envois de fonds de la diaspora ou l’aide publique au développement.

La plupart des pays africains ont pour priorité le respect des obligations extérieures plutôt que les réformes internes et la satisfaction des besoins sociaux. Compte tenu de la faiblesse de leurs recettes fiscales, il leur est difficile de compenser une forte variation des revenus externes. Pour toutes ces raisons, la croissance en 2019, avec une hausse du PIB de 3,4 % , s’est révélée inférieure au record de 5 % enregistré en moyenne par an au cours de la décennie précédente. C’était déjà un signe inquiétant.

Lorsque, en mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que l’épidémie de Covid-19 pouvait être considérée comme une pandémie, l’Afrique était unanimement perçue comme la région la moins préparée pour faire face aux conséquences dévastatrices qui en découleraient. Heureusement, les prédictions alarmistes se sont révélées exagérées, l’énorme résilience de la population africaine ayant été sous-estimée. Cependant, la situation financière déjà fragile s’est détériorée immédiatement.

Les pays africains ont vu le service de la dette libellé en devises augmenter en raison de la dépréciation de leurs devises. Les marges budgétaires déjà limitées ont été consommées par les réponses d’urgence à la pandémie. Les confinements ont paralysé les économies et la demande extérieure de matières premières s’est évaporée. Des plans de relance ont été rapidement mis en place par les économies les plus riches, parfois jusqu’à 10 % de leur PIB, mais l’Afrique n’a pu mobiliser que 68 milliards de dollars en 2020 (64 milliards d’euros) et 62 milliards de dollars supplémentaires en 2021, soit moins de 2 % de son PIB. Le service de la dette a commencé à devenir problématique.

La politique de Macron favorable aux secteurs banquiers et financiers.

La politique de Macron favorable aux secteurs banquiers et financiers.

Pourquoi la présidence d’Emmanuel Macron a été plutôt favorable pour les secteurs banquier et financier ( papier du Monde)

Taxe sur les échanges en Bourse allégée, fiscalité douce pour les gros salaires de la finance… les grandes réformes et mesures mises en œuvre entre 2017 et 2022 sont largement à l’avantage des deux secteurs.A contexte exceptionnel, mesures exceptionnelles ? Avec le Brexit, la France a ouvert les bras aux banques et entreprises du secteur financier qui n’avaient plus intérêt à garder leur siège européen à Londres. …

Face à sa rivale allemande, Francfort, Paris s’est positionnée : « La finance n’est pas un ennemi », assurait en juin le ministre de l’économie, des finances et de la relance, Bruno Le Maire, lors du forum de Paris Europlace, qui fait la promotion de la capitale comme place financière, tandis qu’Emmanuel Macron inaugurait le nouveau siège européen du géant bancaire américain JPMorgan, près du musée du Louvre, au cœur de la capitale.

Le passage du chef de l’Etat par la banque Rothschild lui avait été reproché par ses opposants, qui craignaient une attitude trop conciliante envers les secteurs banquier et financier. Cinq ans après son élection, qu’en est-il ? Nous avons recensé les réformes et mesures les plus importantes initiées ou soutenues par l’exécutif.

2017, une taxe sur les échanges en Bourse allégée

C’est l’une des premières mesures prises par Emmanuel Macron : alléger la taxe sur les transactions réalisées en Bourse en exonérant toute la partie « intraday », c’est-à-dire les ventes et les achats engagés et dénoués au cours d’une seule et même journée.

Instaurée lors du mandat de François Hollande, la taxe française sur les transactions financières (TTF) consiste en un prélèvement de 0,3 % sur les ventes d’actions par des entreprises ayant une capitalisation boursière supérieure à 1 milliard d’euros et dont le siège social se situe en France ; elle comprenait, depuis 2016, l’intraday.

« Si la TTF fonctionne bien (…), la taxe intraday ne fonctionnera pas car il y a des difficultés techniques et nous serions le seul pays européen à l’appliquer au moment où nous sommes en train de faire revenir des emplois [de la finance] à Paris », a justifié M. Le Maire, lors du débat sur le projet de budget 2018.

Cette TTF rapporte aujourd’hui près de 1,7 milliard d’euros par an. Il n’existe pas de mesure exacte de ce que représente l’intraday dans les échanges, mais elle est estimée à 40 % du volume total des transactions. Le manque à gagner lié à l’abandon de cette taxation peut donc être estimé à plusieurs centaines de millions d’euros par an.

2018, une fiscalité douce pour les gros salaires de la finance
Plusieurs mesures d’allègement, fiscal et social, prises par l’exécutif ont eu un effet attractif sur les entreprises du secteur financier et bancaire.

Depuis 2018, les métiers très bien rémunérés, au premier rang desquels figurent ceux de la finance, bénéficient d’un allègement de la taxe sur les salaires : la quatrième tranche (20 %) a été supprimée pour les rémunérations annuelles supérieures à 150 000 euros, qui sont désormais taxées à 13 %. « Cette mesure peut s’interpréter comme un renforcement de l’attractivité de la place financière de Paris dans le contexte post-Brexit », soulignait le rapport d’information sur le budget de l’Assemblée nationale, présenté par le député du Parti radical de gauche (PRG) Joël Giraud. Le coût de sa suppression était estimé à 137 millions d’euros, selon un rapport sénatorial.

Autre avantage pour les banques : non seulement la rémunération variable d’un trader peut désormais être baissée sans crainte de se retrouver devant les prud’hommes, mais il devient également possible de l’exclure du calcul de l’indemnité de licenciement grâce à la loi Pacte. Se séparer d’un banquier expérimenté et bien payé ne coûtera plus si cher à son employeur.

Troisième mesure, séduisante tant pour l’employeur que pour l’employé, l’avantageuse dispense d’affiliation au régime de retraite. Cette autre disposition de la loi Pacte, entrée en vigueur en 2019, est accordée pour trois ans, renouvelable une fois. Elle concerne les impatriés – c’est-à-dire les salariés expatriés dans le cadre de leur parcours professionnel et rentrés dans leur pays d’origine –, comme l’extension des conditions de l’exonération de la rémunération liée à cette impatriation (les indemnités ou compléments de salaire liés au fait de venir travailler en France).

Les employés de la finance ne sont pas les seuls concernés par ces mesures, mais elles leur profitent tout particulièrement : la plupart des emplois délocalisés hors de Londres sont liés à ce secteur, où se concentrent de très hauts salaires pour lesquels la France souhaite redevenir compétitive, assume Bercy.

2020, la bataille pour protéger les banques européennes
En renforçant le poids de la finance dans l’économie pour faire de Paris une nouvelle City, l’exécutif prend toutefois le risque de s’exposer à une crise financière en raison du poids des mastodontes bancaires. En effet, la France a l’un des secteurs financiers les plus concentrés d’Europe : elle compte peu de banques mais celles-ci sont « systémiques », susceptibles de faire chavirer le système financier, entraînant de larges pans de l’économie « réelle » (services publics, entreprises, épargne des particuliers, etc.). C’est l’une des raisons pour laquelle M. Macron a pesé de tout son poids dans la négociation avec les autres chefs d’Etats européens pour qu’un filet de sécurité public soit offert aux banques.

« Notre volonté [est] de finaliser l’union bancaire, de mettre en place ce mécanisme commun de solidarité et de protection », déclarait déjà en 2018 le président de la République. De fait, la centaine de banques européennes jugées « systémiques » n’ont pas la garantie d’être sauvées par leur propre fonds commun. Ce dernier, imposé suite à la crise de 2009, n’a que des réserves limitées.

Résultat, les 27 ministres des finances de la zone euro ont décidé, fin 2020, que si le fonds des banques s’avérait insuffisant, le mécanisme européen de stabilité (MES) prendrait le relais en endossant le rôle de « prêteur en dernier recours » pour les établissements européens en détresse. Ce pompier du secteur bancaire, auparavant mobilisé pour aider des Etats (il détient la moitié de la dette grecque), pourra dès 2022, soit deux ans plus tôt que prévu initialement, lever des centaines de milliards d’euros en cas de besoin.

« Veut-on avoir un soutien public au secteur bancaire privé ? C’est à nouveau la question de la privation des profits et de la socialisation des pertes qui se pose, déplore Thierry Philipponnat, le directeur de la recherche et du plaidoyer de l’ONG Finance Watch. Un cercle vicieux existe entre les banques et les Etats, par lequel les banques financent les Etats [via la dette levée par les pays] et seront potentiellement sauvées par les Etats. »

2021, le détricotage souhaité des « ratios prudentiels » et des règles internationales
Depuis la crise financière de 2008, la réglementation bancaire s’est considérablement renforcée et oblige les banques à avoir davantage de capital dans leurs caisses par rapport à ce qu’elles risquent. Elles doivent mettre de côté une partie de l’argent apporté par les actionnaires ou les sociétaires des banques, ainsi que leurs profits pour consolider leur assise financière en cas de difficulté. C’est ce que l’on appelle les « ratios prudentiels » : le niveau de capital réellement détenu par la banque par rapport à ses engagements, prêts, etc. Contrariées de laisser « dormir » ce « coussin de sécurité », les banques reviennent régulièrement à la charge pour l’alléger, souvent avec succès.

En janvier 2020, des députés, notamment Les Républicains (LR) et La République en marche (LRM), soutenus par le gouvernement, ont présenté une résolution destinée à assouplir les contraintes pourtant décidées dans le cadre de l’accord international de Bâle III entre les superviseurs bancaires du monde entier.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Les députés font pression pour alléger la réglementation bancaire anti-crise
Ces engagements internationaux devant être transposés au niveau européen, la bataille se joue désormais à Bruxelles et à Strasbourg. La Commission européenne a proposé, en octobre 2021, que le durcissement des règles soit bien mis œuvre. Mais il n’est pas certain que cette option l’emporte. La position du Parlement et des Etats membres est désormais attendue, en premier lieu de la France, qui a pris la présidence du Conseil de l’Union européenne (UE) le 1er janvier. « C’est une grosse bataille. La France est contre un encadrement exigeant : elle fait tout ce qu’elle peut pour donner la parole au lobby bancaire », rapporte Thierry Philipponnat, qui suit de près ces négociations.

Emmanuel Macron est aussi favorable à un autre détricotage de ces règles internationales : il a proposé, à plusieurs reprises, que le contrôle des ratios prudentiels se fasse par la voie politique, >en l’occurrence les ministres des finances des Vingt-Sept, plutôt que par des régulateurs indépendants. « Cette proposition créerait de nouveaux risques de capture des instances décisionnaires par les banques », alerte la plate-forme française d’experts Changer la finance. Pointant le risque de conflits d’intérêts, ils rappellent la grande porosité entre la haute fonction publique et les instances dirigeantes des banques. Deux exemples récents l’illustrent pour ce quinquennat : Marie-Anne Barbat-Layani, passée en 2019 de la Fédération bancaire française (FBF) au secrétariat général de Bercy, alors qu’un an plus tard, Maya Atig faisait le chemin inverse, de la direction du Trésor à la tête de la FBF.

Véran: Pas favorable au 49 -3….. ou le contraire

Véran: Pas favorable au 49-3….. ou le contraire


Véran s’est fait une spécialité de dire une chose et son contraire. Faut-il rappeler qu’il considérait les masques inutiles au début de la crise sanitaire alors qu’il était ministre de la santé. Cette fois il affirme que le pouvoir n’est pas favorable à l’utilisation du 49–3 lors du vote final du projet de loi de réforme des retraites à l’assemblée.

Traduction , le gouvernement est particulièrement fébrile à propos des frondeurs dans son propre camp et des opposants dans les autres partis. Du coup, l’hypothèse d’un vote négatif de l’assemblée n’est pas à exclure. Pour parer à cette dernière difficulté, le gouvernement serait alors conduit à utiliser le 49–3s qui met fin à tout débat mais ne constitue pas vraiment un modèle démocratique car cela pourrait déboucher sur une grave crise politique dans le pays compte tenu de la coupure entre le pouvoir et l’opinion.

Le porte-parole du gouvernement a souhaité «transformer notre majorité relative en majorité absolue» lors du vote solennel à l’Assemblée, prévu jeudi 16 mars.

Avec 250 sièges, le camp présidentiel doit encore trouver une quarantaine de voix d’appoint pour constituer une majorité à la chambre basse. «Nous souhaitons transformer notre majorité relative en majorité absolue sur ce texte», a expliqué le porte-parole du gouvernement. Et de poursuivre : «Il faut chercher ensemble un consensus. C’est la raison pour laquelle la Première ministre nous a demandé de travailler à accompagner la recherche de consensus».

Après le vote du Sénat (192 voix pour, 112 contre), samedi, la réforme des retraites a franchi «une étape importante», a rappelé Olivier Véran. «Nous avons su créer les conditions d’un accord avec la majorité au Sénat avec une méthode éprouvée depuis plusieurs mois, à l’écoute des forces politiques, à l’écoute des syndicats, à l’écoute des Français», s’est ainsi félicité le porte-parole du gouvernement. Après une septième journée de mobilisation, samedi, une nouvelle manifestation est prévue mercredi, jour du passage de la réforme en Commission mixte paritaire (CMP). «Nous ne renoncerons pas à notre réforme», a averti Olivier Véran, avec la promesse que «dans six mois, deux millions auront une meilleure pension».

Notons que précédemment Véran a annoncé que 2 millions de personnes toucheraient un minimum de pension de 1200 € ; vérification faite, il n’y aura que 15 000 bénéficiaires environ d’où le changement de discours  » 2 millions auront une meilleure pension »

Sondage agriculture française : Image favorable mais !

Sondage agriculture française : Image favorable mais !

Selon un sondage OpinionWay pour Calif Solutions, 89 % des personnes interrogées ont une image favorable de leurs agriculteurs.

Une tendance forte se confirme : le soutien aux agriculteurs et au made in France reste extrêmement positif. Quelque 89 % des sondés disent ainsi en avoir une très bonne opinion. « Il y a un soutien très fort des Français au monde agricole, qui ne se dément pas », souligne auprès des « Echos » Bruno Jeanbart, vice-président d’OpinionWay. « De manière générale, l’alimentation joue un rôle très fort dans la perception du made in France dans l’opinion. »

Si elle reste élevée (67 %), la part des sondés qui se disent prêts à payer plus cher les produits alimentaires pour garantir une rémunération plus juste des agriculteurs a reculé de 4 points sur un an. Celle des interrogés prêts à payer plus pour du made in France (65 %) a perdu 7 points. Et ils ne sont plus que 62 % à estimer qu’il est possible d’avoir accès à une alimentation saine à des prix raisonnables, contre 70 % l’année précédente.

La part des interrogés estimant que l’importation de produits alimentaires est « plutôt une mauvaise chose » progresse ainsi de 3 points, à 69 %. Les commerces alimentaires de proximité profitent de cet effet, puisqu’ils agrègent 94 % d’opinions favorables, quand la grande distribution n’en recueille que 48 %. La cote de l’industrie agroalimentaire s’est, elle, dégradée de 2 points, avec désormais 54 % des Français qui la jugent défavorablement.

Mais 59 % des sondés considèrent de fait que les agriculteurs doivent « pouvoir bénéficier des mêmes innovations que leurs concurrents » pour rester compétitifs.

Emploi : amélioration au second trimestre mais tendance moins favorable pour l’avenir

Emploi : amélioration au second trimestre mais tendance moins favorable pour l’avenir

Les créations d’emplois dans le privé ont accéléré au deuxième trimestre soutenues par le tourisme

Le secteur privé a enregistré 102.500 créations nettes d’emplois entre fin mars et fin juin 2022. Une « surprise » pour les économistes au regard du contexte économique difficile que traverse la France. Cette performance est, en partie, due au rebond du tourisme qui favorise l’activité du secteur tertiaire marchand.

Selon l’Insee  secteur privé a enregistré 102.500 créations nettes d’emplois entre fin mars et fin juin 2022. Cette augmentation de 0,5% est supérieure à celle du premier trimestre 2022 (+0,3%, soit 69.500 emplois en plus). L’emploi privé dépasse son niveau d’avant-crise, fin 2019, avec 754.200 emplois en plus (+3,8%).

.Cette progression peut s’expliquer par le rebond de l’activité touristique en France. Le tertiaire marchand affiche ainsi une hausse de 0,8% du nombre d’emplois supplémentaires (+97.300 emplois), après une hausse de 77.300 emplois au premier trimestre (+0,6%). « Ce dynamisme explique l’essentiel de la hausse totale de l’emploi salarié privé », note l’Insee. À noter toutefois la tendance baissière dans l’intérim qui constitue un indicateur global de l’évolution de l’emploi

L’intérim, en effet,  poursuit sa baisse amorcée au premier trimestre 2022. Alors qu’il connaissait une forte hausse au sortir du confinement du printemps 2020, il recule de 2,1% au deuxième trimestre 2022 (-17.400) bien qu’il « demeure supérieur à son niveau d’avant-crise », rappelle l’Insee. «

L’emploi industriel augmente légèrement avec la création de 3.100 emplois (+0,1%). Une hausse insuffisante pour rattraper le niveau d’avant crise sanitaire. Le secteur de la construction est stable, avec un niveau de l’emploi salarié privé identique au début de l’année 2022, et largement supérieur à celui atteint fin 2019 (+6,2%, soit 91.600 emplois en plus). Enfin, l’emploi salarié privé dans le tertiaire non-marchand augmente plus nettement, de 0,7% (+19.500 emplois), confirmant là aussi la hausse constatée lors du premier trimestre (de +7.600 emplois, soit 0,3%).

Malgré les difficultés liées à la crise sanitaire et désormais à la guerre en Ukraine qui a provoqué une forte inflation, l’emploi continue donc de se maintenir en France. Parallèlement à l’emploi privé qui grimpe, le taux de chômage poursuit sa baisse. Il a, ainsi, légèrement diminué au deuxième trimestre. Le nombre de chômeurs de catégorie A a enregistré un recul de 0,8% en France (hors Mayotte) au deuxième trimestre, soit 26.900 inscrits en moins, à 3,165 millions, soit une baisse sur un an de 15,1%, selon les chiffres publiés mercredi par la Direction des statistiques du ministère du Travail (Dares). La décrue semble toutefois ralentir, si l’on compare ces derniers chiffres à la forte diminution enregistrée lors de précédents trimestres. En cause évidemment le ralentissement de la croissance notamment à partir de 2023.

 

Un contexte favorable à une relance de l’Europe

Un contexte favorable à une relance de l’Europe

Pour l’Union européenne, la pandémie et la guerre en Ukraine actent un changement d’époque qui pourrait la transformer. Un changement qui est le fruit d’un contexte politique européen propice aux réformes et de l’apparition de nombreux défis géopolitiques et macroéconomiques auxquels l’Europe est la mieux à même d’apporter une réponse. Par Simon-Pierre Sohier et Victor Warhem, Centre de Politique Européenne (cep) Paris (1).( La Tribune)

 

« L’Union européenne, au même titre que l’Allemagne, vit un changement d’époque. C’est pourquoi nous allons la réformer », assurait Olaf Scholz, le 15 mai 2022, devant le Bundestag.

Pour l’Union, la pandémie et, plus encore, la guerre en Ukraine actent une « Zeitenwende » – un changement d’époque – qui pourrait la changer de fond en comble. Ce changement est le fruit d’un contexte politique européen propice aux réformes et de l’apparition de nombreux défis géopolitiques et macroéconomiques auxquels l’Europe est la mieux à même d’apporter une réponse.

Politiquement, l’année 2022 offre une constellation réformiste inédite, avec des gouvernements favorables à une réforme de l’Union dans ses pays les plus puissants : l’Allemagne, l’Italie et la France.

Cette constellation s’appuie tout d’abord sur la nouvelle coalition au pouvoir en Allemagne, regroupant socio-démocrates, verts et libéraux, et dont le « Koalitionsvertrag » (contrat de coalition) de novembre 2021 s’intitule « Mehr Fortschritt wagen » (Oser plus de progrès), un contraste saisissant après 16 ans de politiques à dominante conservatrice. Dans ce programme, il est fait état du souhait de la coalition de soutenir une fédéralisation européenne accrue, pour faire de l’Union une entité « stratégiquement » plus souveraine, et dont les missions premières seraient la digitalisation, la transition écologique, et la préservation de la démocratie.

La coalition réformiste européenne s’appuie également sur le maintien de Mario Draghi au poste de Premier ministre, alors qu’il fut un temps pressenti pour devenir président de la République italienne en début d’année. Son rôle international s’est affirmé ces derniers mois, s’agissant tant des réponses à apporter à l’invasion russe en Ukraine – il a été l’instigateur du gel des avoirs européens et américains de la banque centrale russe – que celles à apporter au projet européen, avec notamment un soutien aux proposition de réformes de l’Union ainsi qu’un soutien à la candidature ukrainienne.

Enfin, la coalition réformiste peut exister dans la durée grâce à la réélection du Président Emmanuel Macron, dont l’agenda européen, axé sur l’idée de « souveraineté » depuis ses débuts avec le discours de la Sorbonne de 2017, devrait être au cœur de son deuxième mandat, comme il l’a précisé le 9 mai dernier au Parlement européen de Strasbourg dans ce qu’il a lui-même appelé le « Serment de Strasbourg ». Au cours de ce discours, il a fait deux annonces importances : il a tout d’abord soutenu la création d’un nouvel échelon d’intégration moins exigeant que l’Union elle-même, qu’il a voulu nommer « Communauté politique européenne ». Cette communauté permettrait aux futurs prétendants de se préparer à l’adhésion à l’Union (Ukraine, Géorgie, Moldavie, etc.) mais aussi aux sortants de maintenir des liens forts avec elle (Royaume-Uni, Groenland). Cette proposition rejoint le souhait de la coalition allemande de protéger les démocraties européennes face aux autoritarismes, notamment russe et chinois. Deuxièmement, le Président Macron a aussi défendu la tenue d’une nouvelle convention européenne afin de négocier une réforme des traités européens et ainsi accroitre la flexibilité des institutions. Néanmoins, la défense de ce programme sur la scène européenne tient à l’obtention d’une majorité en sa faveur à l’Assemblée nationale le 19 juin prochain, ce qui pour l’heure est plus que jamais incertain.

Dans quel contexte économique cette constellation politique s’installe-t-elle ? Compte tenu de l’inflation persistante du prix des matières premières, ainsi que des effets récessifs des sanctions contre la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine, la Commission européenne a réduit ses prévisions de croissance de 4 % à 2,7 % pour 2022. Cet affaiblissement de l’économie européenne, associé à un resserrement attendu de la politique de la Banque centrale européenne (BCE), pourrait créer de nouvelles tensions sur les taux souverains, et donc sur la soutenabilité des dettes publiques, du sud de la zone euro – en plus d’engendrer de nouvelles difficultés pour les États membres qui doivent se détourner de l’approvisionnement énergétique russe.

Dès lors, où ce « moment européen » peut-il nous mener ? Après deux années de pandémie, qui ont entraîné une forte augmentation des ratios d’endettement public européens, alors que la croissance économique semble encore s’éloigner en 2022, et que la guerre en Ukraine se poursuit, le moment est venu de réfléchir à une nouvelle « consolidation » européenne, notamment en termes fiscaux, énergétiques et militaires.

Une consolidation fiscale européenne pourrait prendre corps dans la création d’une nouvelle Agence européenne de la dette – instrument proposé par les experts chargés de réfléchir à la réforme du Pacte de Stabilité et de Croissance pour les gouvernements italiens et français -, qui gérerait notamment celle contractée par les États membres pendant la pandémie et la grande crise financière. Elle pourrait également correspondre à l’adoption de ressources fiscales supplémentaires, comme un fonds de relance « NGEU 2.0 » – faisant suite à celui négocié dans le cadre du covid-19 -, financé par les États-Membres, de nouvelles ressources propres européennes, et de la dette commune. Dans les deux cas, il s’agit d’accroitre la mutualisation des ressources fiscales, rapprochant l’Union du « moment hamiltonien », saut fédéral fiscal qui équivaudrait à faire de l’Union un véritable État fédéral, comme pour les États-Unis en 1789.

S’agissant de la consolidation énergétique, la Commission appelle aujourd’hui les États membres à puiser dans les fonds obtenus via le NGEU pour mettre en œuvre leur plan d’indépendance vis-à-vis de l’énergie russe, REPowerEU. Néanmoins, pour accélérer la transition énergétique et participer à la mise sur pied d’une véritable résilience énergétique européenne, la Commission espère de nouveaux investissements publics – c’est-à-dire de nouvelles ressources qu’il reste à négocier – et privés. Pour éviter d’alourdir encore le fardeau de la dette qui pèse sur les États membres, un NGEU 2.0 pourrait se charger de réduire les coûts en mutualisant certaines ressources destinées à ces investissements. Il convient de penser en parallèle une nouvelle organisation européenne de production et d’approvisionnement énergétique, alors que la guerre en Ukraine a montré que cela été possible. La Commission, chargée de négocier les contrats d’approvisionnement en gaz pour les 27 – elle a déjà négocié un accord avec les États-Unis pour des livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) et continue ses négociations avec les fournisseurs de gaz moyen-orientaux -, pourrait en parallèle instaurer une institution dont l’objectif serait de maximiser l’interopérabilité des systèmes énergétiques européens.

S’agissant de la consolidation sur le volet militaire, elle est plus que jamais possible, compte tenu tout d’abord de l’engagement pris par le Chancelier allemand Olaf Scholz à élever à 2% du PIB durablement les dépenses de défense, mais aussi de la révocation de l’exemption danoise de participation aux politiques de défense européennes suite au référendum sur le sujet (66,9% des voix en faveur de la révocation), et de la volonté finnoise et suédoise de finalement rejoindre l’Otan. En parallèle du respect de la cible otanienne des 2% du PIB, les 27 devraient saisir cette conjonction pour approfondir leurs programmes industriels militaires communs, alors qu’une réélection de Donald Trump en 2024 pourrait de nouveau affaiblir le lien transatlantique. Lors de son « Serment de Strasbourg », le président Macron a aussi affirmé défendre un rapprochement des politiques de défense nationale dans l’Union, en concordance avec les objectifs de l’OTAN, mais dans un cadre différent.

Néanmoins, si ces sujets sont prioritaires, il ne faut pas oublier que de nombreux autres domaines d’intégration européenne sont largement ouverts à approfondissement : établissement d’un « modèle de croissance européen » fondé sur des champions industriels communs, une croissance du marché intérieur à l’heure où le monde se fragmente, et une orientation des investissements vers la transition écologique et le digital ; approfondissement de l’Union européenne de la santé avec l’établissement d’une plateforme d’échange de données de santé entre les États membres ; réforme de l’espace Schengen ; finalisation de l’Union bancaire et des marchés de capitaux ; etc.

Après le 19 juin, si le gouvernement français obtient une majorité de plus de 289 sièges à l’Assemblée nationale, nous pourrons pleinement prendre la mesure du moment européen. L’été sera à la réflexion, mais l’automne sera très certainement à l’action. L’Union pourrait accélérer, et s’affirmer de plus en plus comme puissance dans un monde dominé par la confrontation entre les États-Unis et la Chine.

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Le Centre for European Policy Network, basé à Berlin, Fribourg, Paris et Rome, participe aux débats européens.

Simon-Pierre Sohier, Victor Warhem et Marc Uzan

Entrée de l’Ukraine dans l’union économique : Von der Leyen favorable

Entrée de l’Ukraine dans l’union économique : Von der Leyen favorable

 

La réponse favorable de la présidente de la commission européenne à l’entrée de l’Ukraine dans l’union européenne répond à des objectifs économiques mais aussi politiques.

 

L’union économique européenne a en effet un devoir de solidarité entre les membres. On peut d’ailleurs le vérifier actuellement avec le plan de soutien militaire de l’union à l’Ukraine.

Par ailleurs,  cette adhésion pourrait juridiquement être nettement moins contestée par Poutine. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a donc déclaré qu’elle était favorable à une adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne (UE).

« À long terme, ils sont avec nous en fait. Ils sont des nôtres et nous les voulons avec nous », a déclaré von der Leyen dans une interview à Euronews dimanche, rapporte le service allemand de l’agence Reuters.

Von der Leyen s’est exprimé après que l’UE et ses 27 États membres ont décidé de fournir des armes à l’Ukraine – une première dans l’histoire de la communauté internationale.

Le rattachement immédiat va cependant se heurter à un certain nombre d’obstacles à commencer par l’organisation interne ukrainienne, ensuite par la situation de guerre enfin par la différence de niveau économique. Des étapes intermédiaires seront nécessaires avant l’adhésion. Du coup la clause de défense mutuelle de l’union économique ne pourra être déclenchée.

Et de fait, cette Clause de défense mutuelle, inscrite à l’article 42 paragraphe 7 du Traité de l’Union européenne (TUE), a été introduite en 2009 avec le traité de Lisbonne. Elle stipule que les pays de l’Union européenne sont obligés d’aider un État-membre si celui-ci est l’objet « d’une agression armée sur son territoire ». 

Il faudra sans doute plusieurs années pour que l’Ukraine puisse bénéficier de cette clause de défense et parvenir à adhérer à l’union européenne. En attendant, l’union européenne peut décider d’un soutien significatif notamment militaire, ce qu’elle fait actuellement . Des armes de toute nature sont en effet en cours d’acheminement vers l’Ukraine y compris des avions de combat.

Éoliennes : une majorité favorable mais chez les autres !

Éoliennes : une majorité favorable mais chez les autres !

D’après un sondage de  l’Ifop et Le Journal du Dimanche  54% Sont favorables aux éoliennes, contre 46% qui ne se déclarent pas favorables à une telle démarche.

 Il est d’ailleurs remarquable de constater que l’opinion des habitants de l’agglomération parisienne et des communes urbaines est majoritairement acquise au déploiement d’éoliennes (57 à 60%), contrairement à celle des personnes vivant dans les communes rurales (43%).

Mais selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting, réalisé pour Le Figaro,  ce sont 17 points d’opinion positive qui ont été perdus par l’éolien tandis que parallèlement le nucléaire a gagné 17 points. Pour la première fois, une majorité de Français (51 %) a une vision positive du nucléaire.

Non seulement l’éolien ne plaît pas à tout le monde, mais son image s’est nettement dégradée en quelques années, contrairement à celle du nucléaire qui ne cesse de s’améliorer. En décembre 2019, seuls 39% des Français approuvaient cette énergie aujourd’hui fortement contestée. Ils sont désormais 51%.

Le nucléaire est notamment perçu par la population comme étant plus efficace sur le plan énergétique. Ce serait également une source d’énergie sur laquelle la France est le plus en avance sur ses voisins. Enfin, l’impact du nucléaire sur la beauté des paysages est perçu comme moindre que celui des éoliennes.

 

Bref une légère majorité en faveur des éoliennes mais une même majorité pour qu’elles soient chez les autres notamment chez les « bouseux ».

Éoliennes : une majorité favorable mais pas chez les autres !

Éoliennes : une majorité favorable mais chez les autres !

D’après un sondage de  l’Ifop et Le Journal du Dimanche  54% Sont favorables aux éoliennes, contre 46% qui ne se déclarent pas favorables à une telle démarche.

 Il est d’ailleurs remarquable de constater que l’opinion des habitants de l’agglomération parisienne et des communes urbaines est majoritairement acquise au déploiement d’éoliennes (57 à 60%), contrairement à celle des personnes vivant dans les communes rurales (43%).

Mais selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting, réalisé pour Le Figaro,  ce sont 17 points d’opinion positive qui ont été perdus par l’éolien tandis que parallèlement le nucléaire a gagné 17 points. Pour la première fois, une majorité de Français (51 %) a une vision positive du nucléaire.

Non seulement l’éolien ne plaît pas à tout le monde, mais son image s’est nettement dégradée en quelques années, contrairement à celle du nucléaire qui ne cesse de s’améliorer. En décembre 2019, seuls 39% des Français approuvaient cette énergie aujourd’hui fortement contestée. Ils sont désormais 51%.

Le nucléaire est notamment perçu par la population comme étant plus efficace sur le plan énergétique. Ce serait également une source d’énergie sur laquelle la France est le plus en avance sur ses voisins. Enfin, l’impact du nucléaire sur la beauté des paysages est perçu comme moindre que celui des éoliennes.

 

Bref une légère majorité en faveur des éoliennes mais une même majorité pour qu’elles soient chez les autres notamment chez les « bouseux ».

Une politique climatique est favorable à l’emploi

 Une politique climatique est favorable à l’emploi

 

La sociologue Dominique Méda montre, dans une tribune au « Monde », que le changement de modèle économique qu’exigent les crises environnementale et sociale actuelles créera plus d’emplois qu’il n’en détruira.(extrait)

 

 

 

Tribune.
 Le XIXe siècle avait produit une condition ouvrière misérable, mais aussi son antidote : une profusion d’utopies sur le travail, dont témoignent les innombrables projets de phalanstères, d’ateliers sociaux ou de communautés de « producteurs associés ». Depuis, les conditions de travail se sont considérablement améliorées – même si, en France, la moitié des actifs associent travail et mal-être. En revanche, toute trace d’utopie a disparu. Au contraire, l’espace public est saturé de prédictions anxiogènes et d’annonces glaçantes : disparition de l’emploi sous les coups de l’automatisation, fin des professions, polarisation accrue… Tout se passe comme si nous n’avions pas notre mot à dire et comme si toutes les innovations technologiques susceptibles d’augmenter le profit de quelques-uns et de détruire l’emploi de tous devaient être adoptées coûte que coûte. 

Cette doxa occulte surtout l’absolue priorité qui devrait désormais être la nôtre : engager au plus vite nos sociétés dans la reconversion écologique et reconstruire de fond en comble notre économie. Les guerres, rétorquera-t-on, ont été les seuls moments où des restructurations massives ont pu être engagées. Certes, mais nous sommes bien en guerre contre le réchauffement climatique et nous avons peu de temps pour reconvertir notre économie. Prendre cette menace au sérieux et s’engager dans cette voie dessine paradoxalement un tout autre paysage pour l’avenir du travail.

La mise en œuvre d’un tel scénario exige un certain nombre de conditions : rompre avec l’obsession de la croissance (mais pas avec les activités utiles mises au service de la satisfaction des besoins essentiels de tous) ; encadrer notre production dans des limites sociales et environnementales strictes traduites dans quelques indicateurs (empreinte carbone, indice de bio-diversité, indice de santé sociale) ; investir massivement pendant au moins vingt ans dans la rénovation thermique des bâtiments, les infrastructures ferroviaires, cyclables et fluviales, mais aussi la santé, l’éducation et la recherche ; faire de l’Etat le chef d’orchestre intelligent d’une planification souple intégrant les territoires ; développer la dimension emploi des scénarios issus de la Stratégie nationale bas carbone.

A toutes les étapes et dans toutes les variantes de ce scénario, nous aurons besoin de plus de travail humain : d’une part parce que les secteurs dont la production doit être réduite emploient moins de main-d’œuvre que ceux qui doivent être développés, mais aussi parce que nous devrons réduire le recours à des adjuvants chimiques et mécaniques générateurs de pollution et consommateurs d’énergie. Certes, il y aura des suppressions d’emplois – dont l’ampleur et les conséquences dépendront des choix collectifs que nous ferons. Mais dans tous les cas, nous assisterons de façon quasi certaine à une forme d’« d’antidéversement » – Alfred Sauvy parlait de « déversement » des emplois du secteur primaire dans le secondaire puis le tertiaire à mesure de l’augmentation des gains de productivité – et à de nombreuses créations d’emplois dans l’agriculture, le bâtiment, les travaux publics et l’énergie.

Nucléaire : au bord de l’asphyxie, l’Iran favorable à la reprise des négociations

Nucléaire : au bord de l’asphyxie, l’Iran favorable à la reprise des négociations

 

Il est clair que l’Iran est au bord de l’asphyxie économique qui s’ajoute à une crise économique majeure sur fond de dictature islamiste.

L’Iran a un urgent besoin de redonner du souffle à une économie complètement affaiblie et qui ne parvient même pas à tirer profit de ses ressources pétrolières. L’Iran va demander en priorité la suppression des sanctions économiques décidées par les États-Unis qui bloquent son développement et crée de nombreux troubles sociaux. Sans parler d’une crise sanitaire non maîtrisée.

Il faut vraiment que l’économie se trouve dans un piteux état pour que le nouveau président très radical de l’Iran en vienne presque à quémander une reprise des négociations.

«Nous examinons actuellement les paramètres des négociations de Vienne et très bientôt les négociations de l’Iran» avec les autres pays encore membres de l’accord (Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) «reprendront», a-t-il dit lors d’une conférence de presse à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Téhéran est en faveur d’une «négociation constructive qui conduise à des résultats tangibles et vérifiables», a-t-il assuré. La grande question qui se pose pour l’Iran et le savoir quelles sont exactement ses intentions en matière de développement nucléaire et de ce point de vue en dépit des affirmations ira mienne les interrogations demeurent.

 

Interrogé sur la raison pour laquelle l’Iran, dans sa rupture d’engagements, a décidé d’enrichir de l’uranium à 60%, le rapprochant du seuil permettant de fabriquer une bombe nucléaire (90%), ce responsable a souligné que son pays en avait besoin pour la «propulsion nucléaire» et cité en exemple le récent accord conclu entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie pour doter ce dernier pays de sous-marins à propulsion nucléaire. «Notre programme nucléaire est complètement pacifique», a répété ce responsable.

Vaccination obligatoire : la Fédération hospitalière de France favorable

Vaccination obligatoire : la Fédération hospitalière de France favorable

Après la Haute autorité pour la santé (HAS), c’est la fédération hospitalière de France qui se prononce pour la vaccination obligatoire dont la compréhension et la lisibilité sont nettement supérieures à celles du pass. Face au variant Delta, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), qui porte la voix des hôpitaux et des Ehpad publics, appelle donc à passer à la vitesse supérieure et à décréter l’obligation vaccinale générale contre le Covid-19. « Partout, les indicateurs repartent à la hausse : le contexte épidémique nous montre les limites des mesures intermédiaires. »

Pointant « la rapidité inédite de cette quatrième vague », celui qui est également maire (Agir) de Fontainebleau enjoint le gouvernement à « assumer ce cap de l’obligation avec volontarisme ».

Pour Frédéric Valletoux, il y a là un enjeu de lisibilité : « C’est une mesure simple, claire et efficace, quand la mise en œuvre du passe s’annonce, elle, d’une complexité rare, notamment dans les hôpitaux pour tracer une frontière entre les patients pour lesquels il sera demandé à l’entrée, et les autres. »

Accord de Paris : un retour des Etats-Unis pas forcément favorable au climat

Accord de Paris : un retour des Etats-Unis pas forcément favorable au climat

François Gemenne, chercheur en science politique, spécialiste du climat et des migrations, à l’université de Liège explique dans le JDD pourquoi le retour des Etats-Unis dans l’Accord de Paris sur le climat pourrait aussi compliquer la donne.

 

Tribune :

En juin 2017, Donald Trump annonçait la sortie des Etats-Unis de l’Accord de Paris. La nouvelle, attendue par la plupart des observateurs, inaugurait une longue liste de processus multilatéraux dont Washington allait progressivement se retirer. Le 4 novembre 2020, au terme du délai légal de trois ans nécessaire à leur sortie, les Etats-Unis se retiraient formellement de l’Accord. Dès le lendemain, Joe Biden annonçait que sa première décision en tant que président serait d’y faire revenir son pays.

La nouvelle était accueillie avec enthousiasme partout dans le monde – l’ancienne secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur le Changement climatique (CCNUCC), Christiana Figueres, en fonction au moment de la signature de l’Accord de Paris, se filmait même en train de faire des bonds de joie dans son salon.

L’élection de Joe Biden est indéniablement une excellente nouvelle pour la coopération internationale contre le changement climatique. Sous Barack Obama, les Etats-Unis s’étaient engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 26 à 28% sous leur niveau de 2005 d’ici 2025 : la présidence de Donald Trump, marquée par quatre années de déni du changement climatique et de soutien aux énergies fossiles, les a considérablement éloignés de cet objectif, qui semble aujourd’hui hors d’atteinte.

Joe Biden a quant à lui proposé un plan de 2.000 milliards de dollars d’investissements dans les énergies renouvelables et les infrastructures peu carbonées, avec un objectif de neutralité carbone d’ici 2050. Au-delà des actions engagées sur le plan domestique, on peut également s’attendre à un soutien financier renouvelé à la recherche sur le climat, que ce soit à la NASA ou au GIEC, dont les financements avaient été sérieusement amputés par l’administration Trump.

Et la décision de revenir dans l’Accord de Paris au premier jour de la présidence de Joe Biden, qui pourrait prendre effet dès le 20 février 2021, serait évidemment un signal très fort en faveur du multilatéralisme, qui avait été balayé par le précédent président. Le retour des Etats-Unis permettrait à l’Accord de Paris de retrouver son caractère universel, qui constituait la pierre angulaire de celui-ci – seuls les Etats-Unis, sur les quelque 200 pays qui avaient signé l’Accord, s’en étaient retirés.

Surtout, on peut imaginer que le retour américain incite d’autres pays à revoir à la hausse leurs ambitions dans la lutte pour le changement climatique : la COP26 – qui doit se tenir à Glasgow en novembre 2021 suite à un report d’un an en raison de la pandémie de Covid-19 – devra précisément enregistrer de nouveaux engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2030, et seuls 14 pays ont annoncé de tels engagements à ce jour.

Un retour pas forcément gagnant

Mais l’enthousiasme général déclenché par la victoire de Joe Biden nous rend aussi aveugles à des risques liés au retour des Etats-Unis dans l’Accord de Paris. Ce sont ces risques que je voudrais mettre en lumière ici.

Rappelons tout d’abord que le but principal de l’Accord de Paris est de fixer un cadre clair et durable à la coopération internationale dans la lutte contre le changement climatique. C’est aussi un signal clair de stabilité qui est envoyé aux marchés et aux entreprises. Les atermoiements liés à la mise en œuvre du protocole de Kyoto, entre 1997 et 2005, avaient considérablement atteint la crédibilité de celui-ci, et retardé les investissements dans l’économie à bas carbone. Il est donc essentiel que l’Accord de Paris bénéficie de la stabilité et de la crédibilité qui avaient tant manqué au protocole de Kyoto.

Avant que Donald Trump ne mette à exécution sa menace de sortir de l’Accord de Paris, une centaine de chefs d’entreprises américaines, y compris certaines parmi les plus polluantes comme Exxon Mobil ou DuPont, avaient écrit au président pour l’exhorter d’y rester : ce que ces entreprises craignaient encore davantage que la contrainte de réduire leurs émissions, c’était l’incertitude et l’instabilité qu’une sortie américaine de l’Accord allait immanquablement générer. C’est ainsi qu’un retour des Etats-Unis, paradoxalement, pourrait aussi affaiblir l’Accord de Paris, en accréditant l’idée que la participation du deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre dépend du résultat de ses élections présidentielles. Une telle dépendance du processus de coopération internationale aux aléas de la politique américaine serait un signal désastreux envoyé aux marchés et aux entreprises.

Ensuite, il est important de souligner que la participation à l’Accord de Paris n’est en rien nécessaire pour décarboner son économie. Aux Etats-Unis, de très nombreux leviers de la lutte contre le changement climatique se trouvent d’ailleurs dans les mains des maires et des gouverneurs – les villes et les Etats fédérés avaient d’ailleurs redoublé d’efforts pour compenser le déficit d’action climatique sous la présidence Trump. Il ne faudrait pas qu’un retour américain dans la coopération internationale soit un trompe-l’œil pour camoufler les faiblesses de l’action fédérale, ce qui risque d’être le cas si les républicains conservent la majorité au Sénat ; d’autant plus que l’Accord de Paris ne prévoit aucune obligation contraignante de réduction des émissions.

 

Il faut enfin rappeler, au risque de passer pour un rabat-joie, que les Etats-Unis n’ont jamais été un moteur des négociations internationales sur le climat – ils n’ont jamais accueilli aucune conférence des parties (COP), par exemple.

Pis encore, l’administration américaine – qu’elle soit démocrate ou républicaine – a souvent tenté de réduire la voilure de l’ambition collective. Ce sont les Etats-Unis, sous administration Clinton, qui ont imposé dans le protocole de Kyoto les mécanismes de marché dont personne ne voulait. Ce sont encore les Etats-Unis, sous administration Obama, qui ont pris la tête du groupe de pays qui ont poussé pour que l’Accord de Paris ne contienne aucune obligation substantielle pour les Etats signataires.

 

La COP26 de Glasgow devra faire montre d’une ambition décuplée pour aligner les engagements des différents pays avec les objectifs de l’Accord de Paris. En septembre de cette année, la Chine a surpris tous les observateurs avec l’annonce unilatérale d’une ambition renouvelée, qui verrait ses émissions de gaz à effet de serre atteindre leur pic en 2030 au plus tard, pour atteindre la neutralité carbone en 2060. Le relèvement des ambitions sera au cœur des négociations pour les prochains mois. Un retour des États-Unis à la table des négociations pourrait brider ces ambitions, une fois dissipé l’enthousiasme de l’élection de Joe Biden.

Il sera difficile, en tout cas, de faire comme si rien ne s’était passé au cours des quatre dernières années.

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

 

Crise sanitaire : un plan de relance surtout favorable aux grandes entreprises

Crise  sanitaire : un plan de relance surtout favorable aux grandes entreprises

Selon une étude de l’Institut des politiques publiques (IPP), publiée lundi et diffusée par le Figaro, le plan de relance va surtout aider les grandes entreprises notamment industrielles.

Ce plan profitera dans une moindre mesure aux commerces, et beaucoup moins aux entreprises de l’hôtellerie-restauration ou des services.

Les auteurs jugent donc «optimiste» la prévision du gouvernement sur l’impact positif de cette mesure sur la croissance à moyen terme, d’autant plus que son financement «n’a pas été pris en compte».

En revanche, l’étude constate que les mesures d’urgence prises depuis mars (chômage partiel, prêt garanti, exonérations de charges, fonds de solidarité) ont bien rempli leur rôle, en ciblant les entreprises les plus fragiles financièrement, celles qui ont pu le moins maintenir leurs salariés en emploi et qui ont subi les plus fortes baisses de chiffre d’affaires.

Par secteur, l’hôtellerie-restauration, les services, les transports et les commerces sont ainsi les plus aidés. En revanche, les auteurs soulignent que ces dispositifs ont aussi «surtout aidé les entreprises petites, peu capitalistiques et peu productives dès avant la crise».

Enfin, selon l’étude, le choc de l’épidémie a eu un impact très inégal sur les revenus des ménages: les plus modestes, parce qu’ils sont notamment les plus susceptibles de travailler dans des secteurs touchés par le Covid-19, ont ainsi été les plus pénalisés. Ils sont aussi moins susceptibles de faire du télétravail et ont les contrats de travail les moins protecteurs (CDD, intérim, etc.)

De ce point de vue, les aides exceptionnelles aux bénéficiaires d’aide sociale et l’allocation de rentrée scolaire, qui ont atteint 173 euros pour les 20% de ménages les plus modestes, ou encore celles pour les indépendants et les petits entrepreneurs, ont permis de compenser en partie leurs baisses de revenus, note l’étude.

Les ménages du milieu de la distribution des revenus ont eux enregistré les pertes les plus importantes (jusqu’à 0,4%), l’indemnité de chômage partiel ne couvrant pas l’intégralité de leur salaire habituel. À l’inverse, les ménages les plus aisés, plus susceptibles de faire du télétravail et donc de conserver leur salaire complet, ont été moins pénalisés par la crise.

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