Archive pour le Tag 'premier'

Social-Allocations familiales dès le premier enfant ?

Social-Allocations familiales dès le premier enfant ?

L’Assemblée nationale a adopté jeudi en première lecture une proposition de loi communiste pour verser les allocations familiales dès le premier enfant à charge, contre l’avis du gouvernement et d’une partie du bloc central, qui ont notamment invoqué le coût de la mesure. Adopté par 103 voix contre 17, avec des voix allant de la gauche au RN, en passant par quatre députés LR, le texte était défendu dans le cadre d’une journée réservée aux initiatives du groupe communiste («niche parlementaire»). Il devra désormais aller au Sénat.

«La trajectoire financière de notre modèle de sécurité sociale ne nous permet pas de mettre en place une telle mesure sans réformes majeures impliquant des économies», a jugé Charlotte Parmentier-Lecocq (Horizons), ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap. Elle a assuré que la mesure n’aurait par ailleurs «aucun effet redistributif pour les familles les plus modestes», car «mécaniquement le versement d’allocations familiales serait absorbé par une réduction du RSA ou de la prime d’activité». La mesure donnerait «un excédent de pouvoir d’achat aux classes les plus favorisées», a abondé Pierre Cazeneuve (Renaissance).

Allocations familiales dès le premier enfant ?

Allocations familiales dès le premier enfant ?

L’Assemblée nationale a adopté jeudi en première lecture une proposition de loi communiste pour verser les allocations familiales dès le premier enfant à charge, contre l’avis du gouvernement et d’une partie du bloc central, qui ont notamment invoqué le coût de la mesure. Adopté par 103 voix contre 17, avec des voix allant de la gauche au RN, en passant par quatre députés LR, le texte était défendu dans le cadre d’une journée réservée aux initiatives du groupe communiste («niche parlementaire»). Il devra désormais aller au Sénat.

«La trajectoire financière de notre modèle de sécurité sociale ne nous permet pas de mettre en place une telle mesure sans réformes majeures impliquant des économies», a jugé Charlotte Parmentier-Lecocq (Horizons), ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap. Elle a assuré que la mesure n’aurait par ailleurs «aucun effet redistributif pour les familles les plus modestes», car «mécaniquement le versement d’allocations familiales serait absorbé par une réduction du RSA ou de la prime d’activité». La mesure donnerait «un excédent de pouvoir d’achat aux classes les plus favorisées», a abondé Pierre Cazeneuve (Renaissance).

Il faut élire le Premier ministre

Il faut élire le Premier ministre


Dans une tribune au « Monde », l’essayiste Miguel Castano estime que l’actuel blocage politique français tient à une curieuse singularité : le mode de désignation du premier ministre, qui est imposé par l’Elysée quand l’Assemblée peut seulement le censurer, à défaut de l’élire, comme c’est le cas chez nos voisins.

Le 7 juillet 2024, à l’issue du second tour des élections législatives consécutives à la dissolution de l’Assemblée nationale, la France s’est retrouvée brusquement plongée dans le grand bain du parlementarisme sans vraiment savoir nager. Elle ne connaissait que la bouée du « majoritarisme ». Mais celle-ci ne fonctionne plus de manière automatique, ce qui nous laisse désorientés quand l’Hémicycle est morcelé.

Nous étions en effet habitués, depuis les débuts de la Ve République, ou en tout cas depuis 1962, à des majorités absolues ou s’en approchant. Cohabitation ou pas. Le fonctionnement institutionnel était donc simple, voire simpliste. La procédure législative est, pour l’essentiel, dirigée et contrôlée par le gouvernement.

Tel est le parlementarisme rationalisé, caractéristique principale de la Ve, qui donne de très grands pouvoirs au premier ministre. Et, en toute logique, les députés de la majorité suivent le chef d’orchestre, car il a les armes institutionnelles pour les obliger à rester groupés. La plus puissante d’entre elles, l’article 49.3, est désormais connue et comprise par tous nos concitoyens. Elle se résume à « Obéis-moi ou tue-moi ». Mais en majorité très relative, elle se retourne contre le gouvernement. Michel Barnier en a été victime fin 2024.

Incapacité regrettable

En quelques décennies de gouvernance « facile », nous avions oublié un acquis démocratique majeur des IIIe et IVe Républiques, à savoir la conscience de la difficulté à gouverner. En cas d’absence chronique de majorité stable au Palais-Bourbon, comme c’est le cas actuellement, il est impossible de faire des compromis si chacun attend pour agir la prochaine période majoritaire en sa faveur, laquelle ne reviendra peut-être pas avant longtemps.

La plupart de nos concitoyens semblent regretter l’incapacité des formations politiques à s’entendre intelligemment, à l’instar de nos voisins européens, en faisant des concessions réciproques pour avancer sur l’essentiel. Et ils leur reprochent sans doute aussi leur tendance à générer des blocages sur des différences minimes.

Roland-Garros : l’’inusable Gaël Monfils qualifié au premier tour

Roland-Garros : l’’inusable Gaël Monfils qualifié au premier tour

Gaël Monfils qualifié pour le deuxième tour de Roland-Garros dans la douleur.

Perturbé par une chute d’entrée de match, le Français a longtemps paru devoir perdre face au Bolivien Hugo Dellien, avant de renaître de ses cendres pour s’imposer en cinq sets.

Au prochain tour, il aura fort à faire face au 5e mondial, le Britannique Jack Draper.

États-Unis : premier échec électoral pour Trump

États-Unis : premier échec électoral pour Trump

Le président américain a subi mardi une première défaite dans les urnes avec l’élection d’une juge démocrate dans le Wisconsin.

Susan Crawford, soutenue par les démocrates, a remporté un siège à la cour suprême de cet Etat de la région des Grands lacs pour dix ans, selon des projections de plusieurs médias américains. Elle était face à Brad Schimel, soutenu par Donald Trump et le multimilliardaire Elon Musk, et dont la victoire aurait fait basculer la haute instance du Wisconsin du côté conservateur.

nt montré une course plus serrée qu’attendu dans l’une des circonscriptions, alors qu’elle avait été remportée avec plus de 30 points d’écart en novembre. Le trumpiste Randy Fine a bien gagné mardi le siège à la Chambre des représentants face au démocrate Josh Weil, mais avec une avance bien plus maigre qu’il y a quelques mois.

Canada : un nouveau Premier ministre face aux Etats -Unis

 Canada : un nouveau  Premier ministre face aux Etats -Unis

 

Mark Carney, 59 ans largement favori du scrutin pour remplacer à la tête du parti libéral Justin Trudeau. Après près de 10 ans au pouvoir, ce dernier avait annoncé sa démission en janvier en plein chaos politique. Le nouveau Premier méritera surtout pour tâche de gérer la terrible bataille économique qui se déroule entre le Canada et les États-Unis depuis l’arrivée de Trump..

L’ancien directeur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre a largement devancé ses adversaires en termes de soutien.

Selon un sondage de l’institut Angus Reid publié mercredi, M. Carney est le choix préféré des Canadiens pour affronter M. Trump, avec 43% des personnes interrogées qui le plébiscitent contre 34% pour le chef de file des conservateurs, Pierre Poilievre.

Ce dernier, qui avait le vent en poupe ces derniers mois, semble perdre du terrain dans ce nouveau contexte politique. «Sa rhétorique populiste», qui rappelle celle de Donald Trump, dérange une partie des Canadiens, explique Daniel Béland, professeur de sciences politiques à l’Université McGill de Montréal.

À l’inverse, l’expérience internationale de M. Carney et son côté calme, «presque ennuyeux», sont rassurants pour de nombreux Canadiens.

Croissance France : coup de mou au premier trimestre d’après la Banque de France

Croissance France : coup de mou au premier trimestre d’après la Banque de France

Après la quasi stagnation de la croissance au quatrième trimestre 2024, il ne fallait pas s’attendre à des miracles en matière d’activité économique pour ce début d’année 2025. La Banque de France prévoit seulement une hausse de 0,1% à 0,2% du PIB au premier trimestre. Du coup à peine adoptés les budgets publics sont déjà remis en cause.

La Banque de France a indiqué mardi prévoir une légère hausse de l’activité économique française au premier trimestre, par rapport au quatrième trimestre 2024, tirée par les services dans un contexte d’incertitudes budgétaire et commerciale. Selon une première estimation de l’institution, le produit intérieur brut (PIB) augmenterait de 0,1% à 0,2% entre janvier et mars, dans la continuité de la croissance observée fin 2024, si on exclut l’effet négatif du contrecoup des Jeux olympiques et paralympiques de Paris.

L’enquête mensuelle de conjoncture menée du 29 janvier au 5 février, soit la veille de l’adoption définitive du budget de l’État au Parlement, confirme la tendance d’«une activité en légère progression, même si elle évolue un peu en dents de scie d’un mois sur l’autre», a déclaré le chef économiste de la Banque de France, Olivier Garnier, à la presse. Selon l’Institut national de la statistique (Insee), le PIB s’est contracté de 0,1% au quatrième trimestre l’an dernier, en partie du fait du contrecoup des JO qui avaient nettement tiré la croissance les trois mois précédents.
Coup de mou
En janvier, les quelque 8500 entreprises interrogées dans le cadre de l’enquête ont mentionné une progression plus forte qu’attendu de l’activité dans l’industrie, les services marchands et le bâtiment. Le secteur automobile, notamment, a bénéficié d’un effet de rattrapage après des fermetures plus longues qu’habituellement en décembre. À l’inverse, la métallurgie est en repli.

Février serait en revanche marqué par un coup de mou.

Sur le front des prix, après la forte inflation de l’après-pandémie, la Banque de France a signalé une normalisation: la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix en janvier est «proche ou inférieure» à celle de la période pré-Covid. Les difficultés de recrutement ont également baissé, citées par seulement 26% des entreprises (-4 points de pourcentage par rapport à décembre). Malgré des destructions d’emplois et une dégradation du marché du travail, le taux de chômage en France a très légèrement diminué de 0,1 point au dernier trimestre 2024, à 7,3% de la population active, selon l’Insee

Canada : la démission de Trudeau, premier ministre

Canada : la démission de Trudeau, premier ministre

 

Politique mais aussi économique, le premier ministre canadien a soudain démissionné. Deux facteurs explicatifs majeurs d’une part l’absence de majorité pour le premier ministre au Parlement, d’autre part des difficultés économiques qui vont s’amplifier notamment face aux États-Unis. Sans parler des propos irresponsables de Donald Trump qui prétend que le Canada devrait fusionner avec les États-Unis. Ou la philosophie Poutine qui contamine l’Occident !

 

 

Minoritaire au Parlement, Justin Trudeau souffre d’une faible cote de popularité, étant vu comme responsable de la forte inflation qui frappe le pays, tout comme de la crise du logement et des services publics. Et dans ce contexte tendu, les déclarations de Donald Trump après son élection sont venues mettre de l’huile sur le feu: le républicain a menacé d’imposer des droits de douane de 25% à ses voisins dès son retour au pouvoir en janvier.

Dans la foulée, la vice première ministre, Chrystia Freeland, a démissionné et affiché son désaccord avec Justin Trudeau sur la façon de gérer la guerre économique qui se profile avec les Etats-Unis. Cela a provoqué un large remaniement ministériel, qui n’aura pas suffi pour Justin Trudeau.

Le contexte de politique actuelle n’est guère favorable aux libéraux qui d’après les sondages accuseraient un retard de 20. Par rapport aux conservateurs alors que les prochaines élections législatives doivent se tenir au plus tard en octobre 2025.

 

Politique et Premier Ministre : Bayrou doit changer de braquet

Politique et Premier Ministre  : Bayrou doit changer de braquet

A l’ Assemblée nationale de Bayrou, l’intervention ne ne laissera pas un grand souvenir ,elle a montré un Premier ministre Un peu endormi qui a du mal à se mettre au rythme des urgences du pays. Il est vrai que pour l’instant l’intéressé était dans sa zone de confort. Aujourd’hui il accède à la responsabilité suprême pour diriger le gouvernement. Il va falloir travailler sur un autre rythme. Or Bayrou n’a pas laissé une image particulière de grand travailleur lorsqu’il était ministre de l’éducation nationale sous Mitterrand et il y a longtemps. À la direction du plan, il n’a pas fait grand-chose. Même si effectivement il s’agissait d’un hochet  attribué  par Macron à celui qui lui avait permis d’être élu lors de l’élection présidentielle. La première alerte concernant sa faiblesse s’est manifestée lors de la passation des pouvoirs avec Barnier ou son intervention était d’une particulière faiblesse. Deuxième faiblesse très marquée lors des questions au gouvernement de mercredi où la certain l’ont même comparé à Jo Biden. La troisième faiblesse pourrait bien être celle de sa déclaration de politique générale s’il est toujours aussi approximatif,  mou, confus  voire maladroit. On objectera sans doute que le contexte est particulièrement complexe et que les marges de manœuvre du nouveau premier ministre sont particulièrement réduites. Un environnement que le nouveau Premier ministre pouvait ignorer lui qui a imposé sa propre candidature comme premier ministre un Macron qui n’en voulait pas.

Certains ont déjà comparés Bayrou à Jo Biden. Le premier Ministre paraît en effet empâté et pas dans le rythme nécessaire des enjeux du moment. Ses réponses à l’Assemblée nationale ressemblaient  davantage à celle d’un président de  département. ( ancien conseil général).Dernière observation la plupart des partis mise surtout  sur l’échec de Bayrou et vise  surtout l’élection présidentielle ( Darmanin, Attal, Édouard Philippe, l’éternel Mélenchon, Wauquiez, Le Pen, Hollande et quatre ou cinq autres leaders socialiste, écologistes etc ). Bref la plupart préfère le chaos pour une hypothétique élection présidentielle qui pourrait précipiter le pays dans une crise de régime structurelle durable et surtout économique . Le problème aussi c’est qu’on voit mal en effet comment Macron va pouvoir résister surtout à l’opinion jusqu’en 2027 !

Grippe aviaire, premier cas de contamination humaine aux États-Unis

Grippe aviaire, premier cas de contamination humaine aux États-Unis

 

Un premier cas grave de contamination humaine au virus H5N1 a été détecté aux États-Unis, ont annoncé les autorités américaines mercredi 18 décembre, au moment où les craintes d’une éventuelle pandémie de grippe aviaire augmentent. Le malade, hospitalisé en Louisiane (sud), est le 61e cas humain de grippe aviaire détecté depuis avril dans le pays, ont précisé les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) dans un communiqué. Agé de plus de 65 ans et souffrant d’autres pathologies, il est dans «un état critique» et «souffre d’une sévère affection respiratoire», ont détaillé à l’AFP les autorités de santé de Louisiane. Les autres personnes infectées présentaient des symptômes légers.

Au moins trois personnes ont été infectées ces derniers mois par le virus H5N1 aux États-Unis sans qu’on ne connaisse l’origine de leur contamination.

Alors que des traces du virus ont été détectées dans le lait cru ou non pasteurisé, le ministère américain de l’Agriculture a annoncé mercredi un nouveau plan visant à renforcer la surveillance en la matière. L’incertitude plane quant à la manière dont l’administration du président élu Donald Trump abordera l’épidémie. Le ministre de la Santé choisi par Donald Trump, Robert Kennedy Jr, est notamment un partisan notoire du lait cru et un antivaccin.

Selon des chiffres cités mardi à Genève par un responsable de l’Organisation mondiale de la santé animale, Gregorio Torres, l’épidémie de grippe aviaire a entraîné la mort de plus de 300 millions d’oiseaux à travers le monde depuis octobre 2021. En trois ans, le virus H5N1 a été détecté dans 108 pays ou territoires sur les cinq continents et chez plus de 70 espèces de mammifères, domestiques ou sauvages.

 

Sondage Bayrou comme premier Ministre , 67 % ne croient pas à un retour de la stabilité politique

Sondage    Bayrou comme premier Ministre , 67 % ne croient pas à  un retour de la stabilité politique

 Un sondage L’Opinion en direct réalisé par l’institut Elabe pour BFMTV révèle ce samedi 14 décembre que 67% des Français ne croient pas à un retour de la stabilité politique avec le futur gouvernement. Ce n’est sans doute pas la mièvre prestation de Bayrou qui aura changé les tendances après l’intervention à l’Assemblée nationale de mardi dernier.

Sur un échantillon de 1.009 personnes interrogées, 40% voient l’arrivée de François Bayrou comme une « mauvaise chose », alors que 31% la considèrent au contraire comme une « bonne chose » (29% se disent sans avis).

52% des Français estiment que le gouvernement Bayrou ne parviendra pas à faire consensus avec les oppositions, tandis que 47% pensent à l’inverse qu’il y parviendra. En comparaison, le pronostic d’un accord est inférieur de 5 points par rapport à la nomination de Michel Barnier.

Dans l’attente d’un nouveau cap politique, une courte majorité de Français dépeint François Bayrou comme un homme capable de faire des compromis (54%) et sympathique (52%). Une partie des Français le considère également comme étant à l’écoute (48%), compétent (47%) et courageux (47%). En revanche, seuls 33% estiment qu’il est capable de réformer le pays.

Malgré Bayrou comme premier Ministre , 67 % ne croient pas à un retour de la stabilité politique

Malgré   Bayrou comme premier Ministre , 67 % ne croient pas à  un retour de la stabilité politique

 Un sondage L’Opinion en direct réalisé par l’institut Elabe pour BFMTV révèle ce samedi 14 décembre que 67% des Français ne croient pas à un retour de la stabilité politique avec le futur gouvernement.

Sur un échantillon de 1.009 personnes interrogées, 40% voient l’arrivée de François Bayrou comme une « mauvaise chose », alors que 31% la considèrent au contraire comme une « bonne chose » (29% se disent sans avis).

52% des Français estiment que le gouvernement Bayrou ne parviendra pas à faire consensus avec les oppositions, tandis que 47% pensent à l’inverse qu’il y parviendra. En comparaison, le pronostic d’un accord est inférieur de 5 points par rapport à la nomination de Michel Barnier.

Dans l’attente d’un nouveau cap politique, une courte majorité de Français dépeint François Bayrou comme un homme capable de faire des compromis (54%) et sympathique (52%). Une partie des Français le considère également comme étant à l’écoute (48%), compétent (47%) et courageux (47%). En revanche, seuls 33% estiment qu’il est capable de réformer le pays.

 

Bayrou veut être «un Premier ministre de plein exercice »

 Bayrou veut être  «un Premier ministre de plein exercice » 

En affirmant  vouloir être un premier ministre de plein exercice, Bayrou veut d’entrée manifester son autorité notamment vis-à-vis du président de la république. En creux ,cela signifie que Bayrou refuse d’être simplement le collaborateur du président mais le véritable chef du gouvernement. Une déclaration qui ne surprend pas quand on sait qu’en réalité Macron ne souhaitait pas nommer Bayrou à ce poste et que c’est sous la pression de l’intéressé qu’il a bien été contraint de plier.

Et pour adoucir la pilule vis-à-vis de Macon, Bayrou arrondit les angles en soulignant les qualités du président. François Bayrou sera «un Premier ministre de plein exercice et de complémentarité» avec Emmanuel Macron, a expliqué le nouveau chef du gouvernement à La Tribune Dimanche . «La relation avec le président est d’abord une relation personnelle. C’est un homme dont les gens ne se rendent peut-être pas compte de l’audace et du courage. Il n’y a rien de plus simple pour moi que de travailler avec lui», explique le nouveau chef du gouvernement.

«Je serai un premier ministre de plein exercice et de complémentarité. Ceux qui veulent écrire le récit d’un affrontement entre l’Élysée et Matignon seront démentis», poursuit François Bayrou. Le président du MoDem a été nommé vendredi à Matignon après une matinée de flottement. Le chef de l’État avait d’abord signifié à son plus ancien allié son intention de nommer à Matignon le ministre des Armées Sébastien Lecornu, avant de nommer François Bayrou quelques heures plus tard.

Premier ministre–Bayrou encore plus fragile que Barnier ?

Premier ministre–Bayrou encore plus  fragile que Barnier ?

 

 Emmanuel Macron vient de nommer François Bayrou premier ministre, suite à la censure du gouvernement Barnier du 4 décembre. Mais François Bayrou peut-il « durer » plus longtemps que son prédécesseur à Matignon ? Quelle sera la position du PS, des écologistes et des communistes, désormais ouverts à la possibilité d’une négociation ? Entretien avec le politiste Rémi Lefebvre. (dans « The Conversation »).  

 

Quelle est votre réaction à la nomination de François Bayrou ?

Rémi Lefebvre : On a pu avoir qu’Emmanuel Macron avait amorcé un changement de méthode en convoquant les partis politiques à l’Élysée. C’était tout à fait inédit avec un président de la République qui animait directement la réunion. Or, finalement, Emmanuel Macron est revenu finalement à la méthode traditionnelle : il a nommé quelqu’un de son camp, François Bayrou.

Le MoDem de François Bayrou a un groupe parlementaire encore plus faible que les LR de Michel Barnier. Au fond, Emmanuel Macron réitère donc la formule d’un premier ministre issu d’une majorité largement battue aux législatives 2024 et censurée il y a quelques jours. On ne voit pas bien du tout l’issue, on ne voit pas en quoi cette solution pourrait amener plus de stabilité et plus d’ouverture.

La base de la légitimité de François Bayrou est encore plus fragile que celle de Michel Barnier. Ce dernier avait constitué son gouvernement avec l’accord implicite de non-censure, au moins provisoire, du Rassemblement National. C’est clairement, qui avait pesé sur les négociations. Bayrou lui, n’a aucun accord de non-censure pour l’instant, même s’il faut être prudent car les choses peuvent bouger.

Dans l’immédiat, on peut penser que les socialistes ne vont pas le censurer, mais que leur soutien sera négocié au cas par cas, de manière très sourcilleuse. Par ailleurs, les relations entre François Bayrou et Les Républicains sont exécrables – Nicolas Sarkozy a d’ailleurs tout fait pour saborder sa candidature. Cela veut dire qu’aujourd’hui, la base de légitimité de Bayrou, c’est en gros 150 députés, ce qui est extrêmement faible.

Finalement Emmanuel Macron n’a pas pris en compte le scrutin législatif, ni la censure, et en plus, il ne veut pas du tout remettre en cause de sa politique.

Avec Michel Barnier, Emmanuel Macron avait construit un attelage qui s’appuyait sur sur le RN et désormais, il propose une méthode qui exclut le RN et qui remet la barre un peu plus à plus à gauche. Quelle est la cohérence politique ?

R.L : Emmanuel Macron, fait penser à un bateau ivre. En fait, il est complètement aux abois, avec très peu de marges de manœuvre. Cette impasse stratégique est aussi liée à son erreur de ne pas nommer un premier ministre issu de la gauche. Ce choix aurait « purgé » l’hypothèse de gauche et lui aurait permis de retrouver de la légitimité en nommant dans un second temps un premier ministre de son camp. Désormais, il apparaît comme coincé dans la logique de son choix initial.

Du côté de la gauche, il y a eu un bougé important : le PS, les écologistes et les communistes ont accepté d’entrer dans le jeu de la négociation en participant à la réunion des partis « républicains » voulue par Emmanuel Macron. Ils ne sont donc plus sur une posture de censure a priori comme c’était le cas vis-à-vis de Michel Barnier. Que pensez-vous de ce choix ?

Ce « bougé » est important. Le PS ne veut pas apparaître comme responsable d’une crise qui s’approfondit. Il se détache aussi de la France Insoumise qui, elle, fait le choix de l’obstruction et de chaos avec l’objectif de précipiter une élection présidentielle. Ce choix est en phase avec l’identité politique du PS, qui a une culture de responsabilité et il répond aussi à une demande de l’opinion publique veut que les partis trouvent des solutions.

Par ailleurs, ce choix est habile de la part d’Olivier Faure. Rappelons qu’un congrès du Parti socialiste a lieu dans six mois. Tout le monde disait que Faure était fini mais il a réussi à créer du mouvement en désarçonnant ses opposants qui lui demandaient une prise de distance à l’égard de LFI. L’occasion était parfaite et si on regarde les enquêtes d’opinion, le PS en bénéficie.

Par ailleurs, les socialistes ont été prudents, ouvrant la porte aux compromis tout en posant des conditions. Ils gagnent sur les deux tableaux : donnant l’impression de l’ouverture et de la responsabilité, mais sans donner de blanc-seing à François Bayrou. Depuis ce choix, la gauche et du PS sont sortis de l’ombre, depuis quinze jours les médias ne parlent que d’eux. Le PS redevient un parti charnière qui joue un rôle stratégique, c’est nouveau.

Ensuite, évidemment, il ne faut pas croire que la position du PS sera facile. Si par exemple, François Bayrou accepte de « suspendre la loi sur les retraites », comment se positionneront les socialistes ? Accepteront-ils d’apparaître comme co-responsables des choix budgétaires du gouvernement ? Le point d’équilibre sera complexe à trouver.

LFI dénonce la traîtrise du PS, demande la démission de Macron, reste sur la logique de censure. Est-ce une stratégie gagnante pour Jean-Luc Mélenchon en vue d’une future présidentielle ou est-il cornérisé ?

R.L : Jean-Luc Mélenchon a une capacité à rebondir très surprenante, c’est un phénix qui renaît de ses cendres. Notons qu’il avait disparu, qu’il n’était plus candidat il y a quelques mois, et depuis peu, il est à nouveau au centre du jeu, incontournable pour les prochaines présidentielles. Son calcul est que les choses vont se dégrader, que Macron ne va pas tenir, que les socialistes vont s’abîmer en compromissions et que le reste de la gauche n’arrivera pas à mettre un candidat unique face à lui. Bref, son calcul, c’est que le duel se jouera entre Marine Le Pen et lui, puisqu’il y aura sans doute plusieurs candidats issus de la Macronie. Mélenchon est très abîmé dans les sondages d’opinion, mais la capacité de la gauche non mélenchoniste à ne pas se structurer est également très forte…

Est-ce que le spectacle de partis qui passent leur temps à poser des lignes rouges et à jouer leurs intérêts particuliers en vue des prochaines présidentielles contribue à approfondir la crise démocratique ?

R.L : Ce que nous vivons n’est pas une crise conjoncturelle : nous sommes au bout d’un processus de décomposition de la vie politique accumulé depuis des années. Il y a un profond discrédit de la parole politique et des partis. L’absence de majorité au parlement et la censure ne sont que la partie immergée de l’iceberg. L’accumulation de dysfonctionnements démocratiques, les logiques de fragmentation, de protestation, de populisme, de brutalisation, expliquent ce que nous vivons actuellement. Il ne faut pas croire qu’une négociation entre « partis de gouvernement » peut suffire à résoudre la crise. Cela peut même favoriser le vote RN qui parlera de collusion des élites et des partis.

Nous vivons la fin d’un cycle démocratique et institutionnel qui se soldera par un effondrement démocratique avec l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir ou par une refondation démocratique. Pour cela, il faudrait beaucoup plus qu’une réforme instituant la proportionnelle, c’est bien mais pas suffisant. Il faudrait repenser complètement les règles du jeu, avec une constituante, comme a pu le faire l’Islande. Il faudrait aussi une recomposition partisane. Ce qui se passe à gauche avec quatre forces politiques n’a aucun sens.

Politique-Premier ministre : les Français lassés des querelles politiques

Politique-Premier ministre : les Français lassés des querelles politiques

 

Combines et diatribes auront caractérisé la période qui a précédé la nomination de bayrou . Pas vraiment un climat d’apaisement entre des organisations politiques de plus en plus déconsidérées. Les Français sont de plus fatigués du climat politique délétère en France. 

41% des Français auraient préféré un premier ministre neutre, selon un sondage Elabe pour BFMTV.

Après la censure du gouvernement de Michel Barnier,  les Français se disaient  inquiets (32%),  « en colère » (30%), et lassés (24%), selon un sondage Elabe pour BFMTV sorti mercredi. 41% préfèreraient un Premier ministre issu d’aucun parti politique, en d’autres termes recruté au sein de la société civile ou du monde de l’entreprise. Contre 23% pour un chef du gouvernement issu de la gauche, 17% pour une personnalité du RN, 12% pour la droite et seulement 6% pour le camp présidentiel.

Une large majorité d’entre eux (69%) se déclare en tout cas favorable à un accord de « non-censure ». Mais ils sont presque tout autant (67%) à ne pas croire en la capacité des partis à s’entendre.

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