Archive pour le Tag 'Lemaire'

Enseignement-Macron,, Lemaire, Darmanin, la ministre de l’éducation etc : tous élèves de l’école privée

Enseignement-Macron, Lemaire, Darmanin, la ministre de l’éducation etc : tous élèves de l’école privée

Ce qui semble caractériser la plupart des responsables de ce gouvernement et d’autres c’est le choix d’être candidat à la gestion de l’intérêt général mais de choisir son intérêt particulier pour l’éducation des enfants. Ainsi la plupart des responsables comme Macon, Bruno Lemaire, Dar mana ou encore l’actuel ministre de l’éducation ont tous choisis l’école privée soit comme élève, soit pour leurs enfants.

Sur le plan légal il n’y a rien à redire sinon qu’en général le coût d’accès école privé n’est pas le même que le coût dans le public. En bref pour l’essentiel ce sont les plus favorisés qui choisissent l’établissement d’enseignement privé.

Sur le plan strictement scolaire, il est clair que la déliquescence du système français a largement contribué au déclassement de la France dans ce domaine comme ailleurs. Le choix est donc légitime mais on peut reprocher à nos plus grands responsables la grande faiblesse de l’enseignement en France et d’une certaine manière leur hypocrisie par rapport à leur choix personnel.

Macron, Lemaire, Darmanin, la ministre de l’éducation etc : tous élèves de l’école privée

Macron, Lemaire, Darmanin, la ministre de l’éducation etc : tous élèves de l’école privée

Ce qui semble caractériser la plupart des responsables de ce gouvernement et d’autres c’est le choix d’être candidat à la gestion de l’intérêt général mais de choisir son intérêt particulier pour l’éducation des enfants. Ainsi la plupart des responsables comme Macon, Bruno Lemaire, Dar mana ou encore l’actuel ministre de l’éducation ont tous choisis l’école privée soit comme élève, soit pour leurs enfants.

Sur le plan légal il n’y a rien à redire sinon qu’en général le coût d’accès école privé n’est pas le même que le coût dans le public. En bref pour l’essentiel ce sont les plus favorisés qui choisissent l’établissement d’enseignement privé.

Sur le plan strictement scolaire, il est clair que la déliquescence du système français a largement contribué au déclassement de la France dans ce domaine comme ailleurs. Le choix est donc légitime mais on peut reprocher à nos plus grands responsables la grande faiblesse de l’enseignement en France et d’une certaine manière leur hypocrisie par rapport à leur choix personnel.

« Des prix baissent » d’après Bruno Lemaire

« Des prix baissent » d’après Bruno Lemaire

Rebelote pour le ministre de l’économie qui annonce la baisse des prix. Une baisse qu’il avait déjà prédit pour l’été de l’année en cours et qui bien sûr n’est pas intervenue. Cette fois il se montre un peu plus prudent avec sa formule  » un certain nombre de prix baissent » mais en relativisant immédiatement avec cet autre formule « mais ne reviendront pas au niveau pré-vovid. Traduction : les prix resteront un très haut niveau car évidement l’inflation se cumule avec les inflations intérieures. Et la baisse de l’inflation ne signifie évidemment pas une baisse des prix. Interview de Jean-François Robin, directeur de la recherche chez Natixis (groupe BPCE). dans la » tribune »

Peut-on se fier à cette prévision ? Les réponses de Jean-François Robin, directeur de la recherche chez Natixis (groupe BPCE).

Va-t-on bientôt sortir de la crise inflationniste comme l’a affirmé Bruno Le Maire qui précise que nous serons sous la barre des 4% d’inflation d’ici la fin de l’année ?

JEAN-FRANÇOIS ROBIN – Nous sommes déjà passés ce jeudi sous la barre des +4%, et le ralentissement progresse assez vite. Ces chiffres valident l’idée que ce phénomène d’inflation était temporaire. Même si nous ne reviendrons pas au niveau d’avant, nous constatons une baisse plus forte que prévu de l’inflation, qui a quasiment déjà été divisée par deux ! Et ce alors que nous avons subi un choc violent avec le Covid, la guerre en Ukraine et la crise énergétique. Pour rappel, l’inflation était à +7,3% à son plus haut.

Ce qui est rassurant, c’est que les prix de l’énergie baissent, mais ce sont surtout ceux des services. Les prix de l’alimentation ont l’air de se calmer, avant même les négociations commerciales entre les distributeurs et les industriels, avancées de mars à janvier 2024. L’inflation va tout de même remonter un peu début 2024 car nous disposons d’un effet de base moins favorable : les factures d’électricité vont donc monter en janvier.


Si l’inflation reflue, les Français vont-ils le sentir concrètement dans leur porte-monnaie ou faudra-t-il encore attendre ?

Nous constatons déjà qu’un certain nombre de prix baissent nettement, comme les pâtes ou encore le beurre. De plus en plus de baisse sont à prévoir. Les prix des intrants baissent, à commencer par le blé.

Par ailleurs, la consommation n’a jamais autant baissé depuis les années 1980. Si les producteurs et distributeurs veulent continuer à vendre des produits, il faut baisser les prix.

Cependant, je ne pense pas que nous reviendrons aux prix d’avant Covid. Et notamment à cause du réchauffement climatique qui impacte les récoltes. De plus, il n’y a jamais eu autant d’embargo sur les exportations alimentaires ou sur d’autres biens. C’est la fin du commerce mondiale tel que nous le connaissons. La démondialisation va maintenir les prix élevés.


Bruno Le Maire affirme que « l’inflation est vaincue » mais ce n’est pas du tout le discours de la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde…

Si l’inflation va remonter en début d’année, nous anticipons qu’elle baissera par la suite. La BCE est donc dans son rôle, car comme le marché prévoit une baisse des taux d’intérêt, il faut calmer les anticipations qui peuvent induire concrètement une baisse. C’est un phénomène auto-réalisateur.

La BCE doit donc se dire que les conditions monétaires se détendent trop vite même si ce n’est pas mon avis. Notre scénario chez Natixis, c’est d’avoir des baisses fortes dès 2024 de la part de la BCE, car l’inflation va continuer de baisser. La BCE a alors intérêt à baisser ses taux d’intérêt pour ne pas mener une politique monétaire à contre-sens.

Les hausses de taux sont derrière nous, en sachant que les effets de ces augmentations ne sont pas encore ressentis dans l’économie. Chez Natixis, on anticipe une première baisse avant l’été 2024, au mois de juin plus précisément.

L’inflation peut peser négativement sur la croissance. Bruno Le Maire maintient sa prévision à 1,4% en 2023 et une croissance positive en 2024. Qu’en pensez-vous
?

Ces prévisions paraissent élevées, après ce n’est pas délirant. Car si les prix baissent, les Français vont regagner du pouvoir d’achat. Comme il y a beaucoup d’épargne disponible, ils auront de quoi dépenser. De plus, les salaires continuent de monter, dans une moindre mesure comparée à l’année dernière, et on continue à créer de l’emploi.

Peut-être que Bruno Le Maire est optimiste mais honnêtement avec Bercy, ils ont été les meilleurs prévisionnistes pour 2023. Alors que tout le monde prévoyait une récession, les chiffres doivent s’établir a priori entre 0,8% et 1%. Pour rejoindre le ministre de l’Economie, je pense que la croissance en 2024 sera meilleure qu’en 2023.

Un « certain nombre de prix baissent » d’après Bruno Lemaire

Un « certain nombre de prix baissent » d’après Bruno Lemaire

Rebelote pour le ministre de l’économie qui annonce la baisse des prix. Une baisse qu’il avait déjà prédit pour l’été de l’année en cours et qui bien sûr n’est pas intervenue. Cette fois il se montre un peu plus prudent avec sa formule  » un certain nombre de prix baissent » mais en relativisant immédiatement avec cet autre formule « mais ne reviendront pas au niveau pré-vovid. Traduction : les prix resteront un très haut niveau car évidement l’inflation se cumule avec les inflations intérieures. Et la baisse de l’inflation ne signifie évidemment pas une baisse des prix. Interview de Jean-François Robin, directeur de la recherche chez Natixis (groupe BPCE). dans la » tribune »

Peut-on se fier à cette prévision ? Les réponses de Jean-François Robin, directeur de la recherche chez Natixis (groupe BPCE).

Va-t-on bientôt sortir de la crise inflationniste comme l’a affirmé Bruno Le Maire qui précise que nous serons sous la barre des 4% d’inflation d’ici la fin de l’année ?

JEAN-FRANÇOIS ROBIN – Nous sommes déjà passés ce jeudi sous la barre des +4%, et le ralentissement progresse assez vite. Ces chiffres valident l’idée que ce phénomène d’inflation était temporaire. Même si nous ne reviendrons pas au niveau d’avant, nous constatons une baisse plus forte que prévu de l’inflation, qui a quasiment déjà été divisée par deux ! Et ce alors que nous avons subi un choc violent avec le Covid, la guerre en Ukraine et la crise énergétique. Pour rappel, l’inflation était à +7,3% à son plus haut.

Ce qui est rassurant, c’est que les prix de l’énergie baissent, mais ce sont surtout ceux des services. Les prix de l’alimentation ont l’air de se calmer, avant même les négociations commerciales entre les distributeurs et les industriels, avancées de mars à janvier 2024. L’inflation va tout de même remonter un peu début 2024 car nous disposons d’un effet de base moins favorable : les factures d’électricité vont donc monter en janvier.


Si l’inflation reflue, les Français vont-ils le sentir concrètement dans leur porte-monnaie ou faudra-t-il encore attendre ?

Nous constatons déjà qu’un certain nombre de prix baissent nettement, comme les pâtes ou encore le beurre. De plus en plus de baisse sont à prévoir. Les prix des intrants baissent, à commencer par le blé.

Par ailleurs, la consommation n’a jamais autant baissé depuis les années 1980. Si les producteurs et distributeurs veulent continuer à vendre des produits, il faut baisser les prix.

Cependant, je ne pense pas que nous reviendrons aux prix d’avant Covid. Et notamment à cause du réchauffement climatique qui impacte les récoltes. De plus, il n’y a jamais eu autant d’embargo sur les exportations alimentaires ou sur d’autres biens. C’est la fin du commerce mondiale tel que nous le connaissons. La démondialisation va maintenir les prix élevés.


Bruno Le Maire affirme que « l’inflation est vaincue » mais ce n’est pas du tout le discours de la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde…

Si l’inflation va remonter en début d’année, nous anticipons qu’elle baissera par la suite. La BCE est donc dans son rôle, car comme le marché prévoit une baisse des taux d’intérêt, il faut calmer les anticipations qui peuvent induire concrètement une baisse. C’est un phénomène auto-réalisateur.

La BCE doit donc se dire que les conditions monétaires se détendent trop vite même si ce n’est pas mon avis. Notre scénario chez Natixis, c’est d’avoir des baisses fortes dès 2024 de la part de la BCE, car l’inflation va continuer de baisser. La BCE a alors intérêt à baisser ses taux d’intérêt pour ne pas mener une politique monétaire à contre-sens.

Les hausses de taux sont derrière nous, en sachant que les effets de ces augmentations ne sont pas encore ressentis dans l’économie. Chez Natixis, on anticipe une première baisse avant l’été 2024, au mois de juin plus précisément.

L’inflation peut peser négativement sur la croissance. Bruno Le Maire maintient sa prévision à 1,4% en 2023 et une croissance positive en 2024. Qu’en pensez-vous
?

Ces prévisions paraissent élevées, après ce n’est pas délirant. Car si les prix baissent, les Français vont regagner du pouvoir d’achat. Comme il y a beaucoup d’épargne disponible, ils auront de quoi dépenser. De plus, les salaires continuent de monter, dans une moindre mesure comparée à l’année dernière, et on continue à créer de l’emploi.

Peut-être que Bruno Le Maire est optimiste mais honnêtement avec Bercy, ils ont été les meilleurs prévisionnistes pour 2023. Alors que tout le monde prévoyait une récession, les chiffres doivent s’établir a priori entre 0,8% et 1%. Pour rejoindre le ministre de l’Economie, je pense que la croissance en 2024 sera meilleure qu’en 2023.

Faut-il s’attendre au pire concernant la note de la dette française de l’agence américaine Standard & Poor’s, qui doit sortir ce vendredi ?

Pourquoi l’inflation va autant baisser ? Est-ce grâce à la politique monétaire de la BCE ?

Pour être provoquant, la baisse de l’inflation n’est pas dû à la politique monétaire de la BCE. C’est davantage la politique énergétique de l’Europe, qui a fait baisser les prix. L’Union Européenne s’est organisée pour repenser ses circuits énergétiques car elle dépendait de la Russie. Elle a de plus accéléré sa transition énergétique. En France, nous sommes redevenus exportateur d’électricité et nous avons reconstitué nos stocks de gaz. L’énergie n’est aujourd’hui plus un facteur d’inflation.

La seule chose que la BCE a impacté, c’est l’immobilier. Les dix hausses de taux consécutives ont mis un sacré coup au marché immobilier européen : les prix baissent partout, et la capacité d’emprunt des ménages a été fortement dégradée. L’institution monétaire combat un choc de demande qui n’existe pas, elle réagit à un choc d’offre…
Propos recueillis par Margot Ruault

Prix du carburant : Bruno Lemaire ment !

Prix du carburant : Bruno Lemaire ment !

Hausse des prix des carburants : «il n’y a aucun pactole» pour l’État, a affirmé le ministre de l’économie à destination notamment Xavier Bertrand. Un mensonge grossier bien sûr quand on sait que les taxes représentent de l’ordre de 60 % du prix et que plus le prix de l’essence et du carburant général augmente et que plus les recettes fiscales progressent grâce en particulier à la TVA proportionnelle au prix. Pire, il y a même une TVA qui s’applique sur la taxe sur les produits intérieurs (TICPE). Une taxe anti constitutionnelle que n’a même pas relevé le conseil d’État où le conseil ad hoc. La vérité c’est que dans la hausse des prix du carburant tout le monde se gave. D’abord il y a les producteurs ensuite les pétroliers qui n’ont jamais dégagé autant de marges enfin l’État avec la fiscalité.

La question a provoqué une controverse ce jeudi, opposant Bercy au président de la région des Hauts-de-France. Après avoir exigé début septembre une ristourne de 10 à 20 centimes sur les prix à la pompe, qui tutoient deux euros le litre, Xavier Bertrand est revenu à la charge, jeudi matin. Invité de Cnews, l’ancien ministre a accusé l’État de «s’enrichir sur le dos des Français». Et de s’adresser directement au ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire : «Vous récoltez un pactole en ce moment !».Mais le ministre de l’économie parle-lui du passé et du coût aides accordées surtout en 2022.

Prix de l’essence : Bruno Lemaire ment !

Prix de l’essence : Bruno Lemaire ment !

Hausse des prix des carburants : «il n’y a aucun pactole» pour l’État, a affirmé le ministre de l’économie à destination notamment Xavier Bertrand. Un mensonge grossier bien sûr quand on sait que les taxes représentent de l’ordre de 60 % du prix et que plus le prix de l’essence et du carburant général augmente et que plus les recettes fiscales progressent grâce en particulier à la TVA proportionnelle au prix.Pire, il y a même une TVA qui s’applique sur la taxe sur les produits intérieurs (TICPE). Une taxe anti constitutionnelle que n’a même pas relevé le conseil d’État où le conseil ad hoc. La vérité c’est que dans la hausse des prix du carburant tout le monde se gave. D’abord il y a les producteurs ensuite les pétroliers qui n’ont jamais dégagé autant de marges enfin l’État avec la fiscalité.

La question a provoqué une controverse ce jeudi, opposant Bercy au président de la région des Hauts-de-France. Après avoir exigé début septembre une ristourne de 10 à 20 centimes sur les prix à la pompe, qui tutoient deux euros le litre, Xavier Bertrand est revenu à la charge, jeudi matin. Invité de Cnews, l’ancien ministre a accusé l’État de «s’enrichir sur le dos des Français». Et de s’adresser directement au ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire : «Vous récoltez un pactole en ce moment !».Mais le ministre de l’économie parle-lui du passé et du coût aides accordées surtout en 2022.

Prix du carburant : Bruno Lemaire ment !

Prix du carburant : Bruno Lemaire ment !

Hausse des prix des carburants : «il n’y a aucun pactole» pour l’État, a affirmé le ministre de l’économie à destination notamment Xavier Bertrand. Un mensonge grossier bien sûr quand on sait que les taxes représentent de l’ordre de 60 % du prix et que plus le prix de l’essence et du carburant général augmente et que plus les recettes fiscales progressent grâce en particulier à la TVA proportionnelle au prix.Pire, il y a même une TVA qui s’applique sur la taxe sur les produits intérieurs (TICPE). Une taxe anti constitutionnelle que n’a même pas relevé le conseil d’État où le conseil ad hoc. La vérité c’est que dans la hausse des prix du carburant tout le monde se gave. D’abord il y a les producteurs ensuite les pétroliers qui n’ont jamais dégagé autant de marges enfin l’État avec la fiscalité.

La question a provoqué une controverse ce jeudi, opposant Bercy au président de la région des Hauts-de-France. Après avoir exigé début septembre une ristourne de 10 à 20 centimes sur les prix à la pompe, qui tutoient deux euros le litre, Xavier Bertrand est revenu à la charge, jeudi matin. Invité de Cnews, l’ancien ministre a accusé l’État de «s’enrichir sur le dos des Français». Et de s’adresser directement au ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire : «Vous récoltez un pactole en ce moment !».Mais le ministre de l’économie parle-lui du passé et du coût aides accordées surtout en 2022.

Hausse des prix des carburants : Bruno Lemaire le ministre de l’économie ment

Hausse des prix des carburants : Bruno Lemaire le ministre de l’économie ment

Hausse des prix des carburants : «il n’y a aucun pactole» pour l’État, a affirmé le ministre de l’économie à destination notamment Xavier Bertrand. Un mensonge grossier bien sûr quand on sait que les taxes représentent de l’ordre de 60 % du prix et que plus le prix de l’essence et du carburant général augmente et que plus les recettes fiscales progressent grâce en particulier à la TVA proportionnelle au prix. La vérité c’est que dans la hausse des prix du carburant tout le monde se gave. D’abord il y a les producteurs ensuite les pétroliers qui n’ont jamais dégagé autant de marges enfin l’État avec la fiscalité.

La question a provoqué une controverse ce jeudi, opposant Bercy au président de la région des Hauts-de-France. Après avoir exigé début septembre une ristourne de 10 à 20 centimes sur les prix à la pompe, qui tutoient deux euros le litre, Xavier Bertrand est revenu à la charge, jeudi matin. Invité de Cnews, l’ancien ministre a accusé l’État de «s’enrichir sur le dos des Français». Et de s’adresser directement au ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire : «Vous récoltez un pactole en ce moment !». Mais le ministre de l’économie parle-lui du passé et du coût aides accordées surtout en 2022. Or Actuellement en 2023 le baril est à 95 $ le 16 septembre et le prix de l’essence à deux euros

Prix du carburant : Bruno Lemaire, le ministre de l’économie, ment

Prix du carburant : Bruno Lemaire le ministre de l’économie ment

Hausse des prix des carburants : «il n’y a aucun pactole» pour l’État, a affirmé le ministre de l’économie à destination notamment Xavier Bertrand. Un mensonge grossier bien sûr quand on sait que les taxes représentent de l’ordre de 60 % du prix et que plus le prix de l’essence et du carburant général augmente et que plus les recettes fiscales progressent grâce en particulier à la TVA proportionnelle au prix. La vérité c’est que dans la hausse des prix du carburant tout le monde se gave. D’abord il y a les producteurs ensuite les pétroliers qui n’ont jamais dégagé autant de marges enfin l’État avec la fiscalité.

La question a provoqué une controverse ce jeudi, opposant Bercy au président de la région des Hauts-de-France. Après avoir exigé début septembre une ristourne de 10 à 20 centimes sur les prix à la pompe, qui tutoient deux euros le litre, Xavier Bertrand est revenu à la charge, jeudi matin. Invité de Cnews, l’ancien ministre a accusé l’État de «s’enrichir sur le dos des Français». Et de s’adresser directement au ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire : «Vous récoltez un pactole en ce moment !».Mais le ministre de l’économie parle-lui du passé et du coût aides accordées surtout en 2022.

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Politique: Macron: chaque jour, un chèque et Lemaire pour la rigueur !

Politique:Macron: chaque jour, un chèque et Lemaire pour la rigueur !

Il y a évidemment quelque chose de surréaliste dans les discours d’une part du président de la république, d’autre part du ministre de l’économie. Aujourd’hui à Bercy, Bruno Lemaire va encore jouer à l’équilibriste pour tenter de persuader du redressement financier de la France. Sans doute un message aussi à Bruxelles. Mais la vérité est cruelle puisque le déficit budgétaire se situe toujours sur une trajectoire de 5 % du PIB ( au lieu de 3 % maxi prévus par l’UE) et que l’endettement atteint autour de 118 % ( au lieu de 60 % maxi prévus par l’Europe). D’un côté un président qui chaque jour s’adressant à une nouvelle catégorie sort le chèque et distribue l’argent public, de l’autre côté le ministre de l’économie qui déclare toujours que la France est à un euro près!

Finalement Macon renoue avec la vieille pratique démagogique habituelle en distribuant pratiquement chaque jour un chèque à une nouvelle catégorie ou pour un nouvel objectif. Hier c’était pour la pharmacie afin de rassurer les Français sur les conditions d’indépendance médicale du pays. Un chèque n’a par ailleurs bien inutile tellement il est en décalage avecenjeux. Au moins on fait croire que la France va tendre vers son indépendance dans ce domaine alors que toutes ou presque provient de la Chine concernant le principe actif, c’est-à-dire la molécule. Le lendemain le gouvernement a annoncé des augmentations pour les fonctionnaires. Ces derniers comme la plupart des salariés évidemment sont victimes de l’inflation et il s’agit de les amadouer un peu car cette population n’est en général pas très favorable un gouvernement comme celui de Macron. Le dernier chèque en date destiné à l’intelligence artificielle a pour objet de montrer le caractère scientifique avancé du pays et sa volonté d’être en pointe sur les nouvelles technologies. Là aussi un chèque dépensé pour l’essentiel en pure perte dans la mesure où les techniques sont bien maîtrisées par les Français mais qu’il manque surtout la volonté de se libérer des réseaux américains et chinois. Pour preuve , macron a reçu en grande pompe le sulfureux et réactionnaire Elon Musk !

Budget: Les économies de bouts de chandelle de Bruno Lemaire

Budget: Les économies de bouts de chandelle de Bruno Lemaire

Finalement une nouvelle fois le gouvernement a renoncé à envisager une réforme de l’État qui aspire pourtant l’essentiel des dépenses inutiles du budget. Au total, le ministre de l’économie aurait trouvé une dizaine de milliards qu’il compte surtout ponctionner sur un moindre remboursement des médicaments. Il y aurait également des réductions de dépenses sur le logement, l’emploi et sur les aides au carburant.

Déjà assez théoriques ces économies sont loin de couvrir les déficits prévisibles. Pour l’année en cours le déficit pourra atteindre encore 5 % du PIB soit près de 150 milliards. On est loin des 10 à 15 milliards hypothétiques trouvés par Bruno Lemaire.
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A l’occasion des assises des finances publiques, organisées à Paris après une revue des dépenses de l’Etat, des collectivités et des administrations sociales, le ministre a évoqué des « dépenses inutiles » qui « ne donnent pas les résultats attendus ou qui sont contradictoires avec nos objectifs climatiques ». Ces pistes d’économies, qui seront précisées dès septembre dans le projet de budget pour 2024, portent sur les dépenses de santé, de logement, d’emploi ou encore sur la politique fiscale.

Bruno Le Maire veut lutter contre les « dérives » liées à la forte augmentation du nombre d’arrêts maladie prescrits, passés de 6,4 millions à 8,8 millions en dix ans selon lui. « C’est une hausse de plus de 30%, qui nous a conduits en 2022 à dépenser au total 16 milliards d’euros », a-t-il souligné, sans chiffrer les économies attendues.

Le gouvernement veut aussi s’attaquer aux dépenses de médicaments, dont « la gratuité ou la quasi-gratuité peuvent conduire à déresponsabiliser le patient ». « Chaque médecin généraliste prescrit en moyenne l’équivalent de 730 000 euros par an, c’est-à-dire 450 euros par patient », avance Bruno Le Maire, évoquant, là encore, des « dérives ». L’exécutif appelle à « définir des règles plus efficaces » et « une meilleure répartition des charges », qui pourraient être davantage supportées par les patients et leurs mutuelles.

Des reculs aussi sur les aides à l’emploi et le logement. La baisse du taux de chômage en France ouvre la voie, selon Bercy, à des économies en matière d’incitations à l’embauche. « Nous continuons à soutenir massivement l’emploi, observe Bruno Le Maire. C’était légitime quand il fallait faciliter le retour à l’emploi. Mais quand le taux de chômage diminue, le coût des aides à l’emploi doit diminuer. » Le gouvernement juge « possible » de réduire l’implication de l’Etat dans le financement de l’apprentissage et entend « responsabiliser » les salariés en leur faisant payer en partie leurs formations quand ils utilisent leur compte personnel de formation (CPF). Le montant des gains espérés n’a pas été détaillé.

Dans une logique de « verdissement de la fiscalité », le ministre de l’Economie a annoncé la fin progressive d’avantages fiscaux pour les énergies fossiles. « Nous devons réduire les dépenses fiscales sur les carburants, a-t-il détaillé. Cela concerne les tarifs réduits d’accises sur les transports routiers, sur le gazole non routier non agricole et sur le gazole non routier agricole.

Macron: chaque jour, un chèque et Lemaire pour la rigueur !

Macron: chaque jour, un chèque et Lemaire pour la rigueur !

Il y a évidemment quelque chose de surréaliste dans les discours d’une part du président de la république, d’autre part du ministre de l’économie. Aujourd’hui à Bercy, Bruno Lemaire va encore jouer à l’équilibriste pour tenter de persuader du redressement financier de la France. Sans doute un message aussi à Bruxelles. Mais la vérité est cruelle puisque le déficit budgétaire se situe toujours sur une trajectoire de 5 % du PIB ( au lieu de 3 % maxi prévus par l’UE) et que l’endettement atteint autour de 118 % ( au lieu de 60 % maxi prévus par l’Europe). D’un côté un président qui chaque jour s’adressant à une nouvelle catégorie sort le chèque et distribue l’argent public, de l’autre côté le ministre de l’économie qui déclare toujours que la France est à un euro près!

Finalement Macon renoue avec la vieille pratique démagogique habituelle en distribuant pratiquement chaque jour un chèque à une nouvelle catégorie ou pour un nouvel objectif. Hier c’était pour la pharmacie afin de rassurer les Français sur les conditions d’indépendance médicale du pays. Un chèque n’a par ailleurs bien inutile tellement il est en décalage avecenjeux. Au moins on fait croire que la France va tendre vers son indépendance dans ce domaine alors que toutes ou presque provient de la Chine concernant le principe actif, c’est-à-dire la molécule. Le lendemain le gouvernement a annoncé des augmentations pour les fonctionnaires. Ces derniers comme la plupart des salariés évidemment sont victimes de l’inflation et il s’agit de les amadouer un peu car cette population n’est en général pas très favorable un gouvernement comme celui de Macron. Le dernier chèque en date destiné à l’intelligence artificielle a pour objet de montrer le caractère scientifique avancé du pays et sa volonté d’être en pointe sur les nouvelles technologies. Là aussi un chèque dépensé pour l’essentiel en pure perte dans la mesure où les techniques sont bien maîtrisées par les Français mais qu’il manque surtout la volonté de se libérer des réseaux américains et chinois. Pour preuve , macron a reçu en grande pompe le sulfureux et réactionnaire Elon Musk !

Macon est en pleine campagne électorale depuis la fin de la séquence très mouvementée des retraites. En réalité, il mène deux actions contradictoires. D’une part avec le ministre de l’économie il ne cesse d’affirmer que la France est à un euro près et dans le même temps il se réserve le privilège de distribuer un chèque par jour. Pas étonnant dans ces conditions si le déficit budgétaire risque d’enregistrer un déficit record de 5 % en 2023 et si la dette ne cesse d’enfler.

Le financement de Bruno Lemaire mis en cause par la justice

Le financement de Bruno Lemaire mis en cause par la justice

Le financement de Bruno Lemaire mis en cause par la justice . Depuis le 2 juin, la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) de la police judiciaire parisienne cherche à établir si des dons illégaux ont été faits au microparti « Avec BLM », qui avait récolté deux millions d’euros pour la primaire de la droite de 2016, selon le site Mediapart qui a révélé l’existence de cette enquête préliminaire, confirmée ensuite par une source proche du dossier à l’AFP. De son côté, le ministre de l’Economie s’est dit « surpris » et rejette ces accusations.

Dans la foulée de ces révélations, le ministre de l’Economie, qui rejette ces accusations, s’est dit « surpris » de la saisine de la justice par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, a indiqué son entourage à l’AFP. « La CNCCFP avait en effet validé les comptes de l’association BLM sans réserve par courrier en date du 21 novembre 2022 », lequel indique, toujours selon la même source, que les comptes « ne laissent apparaître ni périmètre incomplet ni incohérence manifeste ».

Les enquêteurs ont dans le viseur des factures de prestataires non réglées. Mediapart précise que, sur « plus d’une dizaine » de prestataires non payés, les plus grosses dettes annulées émanent de deux spécialistes de la communication politique : Experian (avec une facture de 24.990 euros non réglée) et Catch Digital Strategy (9.000 euros). Interrogé par la CNCCFP, dans des observations consultables en ligne, le microparti avait notamment justifié ces dettes annulées par le dépassement du « délai de prescription légal » de cinq ans. « Sur deux factures, la CNCCFP a demandé des informations complémentaires, qui lui ont été fournies. Ces deux factures faisaient l’objet d’un différend avec les prestataires. En l’absence de retour de leur part, ces deux factures ont été annulées à l’issue de la période de prescription, conformément aux règles comptables », a encore expliqué l’entourage de Bruno Le Maire à l’AFP.

Des enquêtes concernent d’autres membres de la majorité et en particulier le président de la république dont campagnes électorales intéressent aussi la justice : deux informations judiciaires ont été ouvertes par le Parquet national financier (PNF) sur des soupçons de financement illégal de ces campagnes et sur les liens entre des proches du président et des membres du cabinet de conseil McKinsey, qui auraient pu oeuvrer gratuitement lors de la campagne présidentielle de 2017. Une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée est également en cours au PNF depuis fin mars.

LEMAIRE, MACRON, BORNE EN COL ROULÉ, DOUDOUNE ET BIENTOT EN UN PASSE-MONTAGNE ?

LEMAIRE, MACRON, BORNE EN COL ROULÉ, DOUDOUNE ET BIENTOT EN UN PASSE-MONTAGNE ?

IL FAUT VRAIMENT QUE LE GOUVERNEMENT MANQUE DE CONVICTION POUR QUE LES PLUS HAUTS RESPONSABLES POLITIQUES DU PAYS S’AFFICHENT DEVANT LES CAMERAS EN COL ROULE. DEMAIN SANS DOUTE EN PASSE-MONTAGNE . DE QUOI RELANCER AUSSI EN FRANCE L’INDUSTRIE DU PULL-OVER EN LAINE. POURTANT LA RENTREE POURRAIT ETRE CHAUDE AVEC D’UNE PART LES CONTRADICTIONS DU BUDGET ET DE LA REFORME DES RETRAITES. ON ATTEND DES POLITIQUES QU’ILS SE METTENT PLUTOT EN BRAS DE CHEMISE POUR FAIRE UNE VERITABLE REFORME EQUITABLE AU LIEU D’UNE REFORMETTE INJUSTE ET INEFFICACE. CETTE MISE EN SCENE EN COL ROULE ET DOUDOUNE DEVANT LES CAMERAS EST EVIDEMMENT PATHETIQUE AUTANT QUE RIDICULE. POURQUOI AUSSI NE PAS PRENDRE LA TEMPERATURE EN PUBLIC DES INTERESSES. ON OBJECTERA QUE LE SPECTACLE POURRAIT TUTOYER LA PORNOGRAPHIE MAIS CETTE DERNIERE N’A PAS BESOIN DE MONTRER LE CUL POUR ETRE QUALIFIEE COMME TELLE. LES PROPOS AUTANT QUE LE DEGUISEMENT DES RESPONSABLES SUFFISENT A LA RECONNAITRE.

Macro en col roulé et Élisabeth Borne, elle, en doudoune lors d’un échange avec le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet sur la sobriété énergétique, où elle s’est rendue vêtue d’une veste matelassée avec des papillons.
Le lendemain, rebelote dans l’Oise. La cheffe du gouvernement porte alors une doudoune bleu à motif marron tout comme sa ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. La communication de l’exécutif laisse dubitatif les oppositions.

« Si la situation n’était pas tragique, ce serait comique, leur histoire », a ironisé Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, invité sur BFMTV ce dimanche.
« Le président de la République qui vous fait une allocution officielle pour dire qu’il faut régler son chauffage à 19°C, ou les membres du gouvernement qui vous recommandent la doudoune, c’est du dernier chic », a poursuivi l’ancien candidat à l’investiture LR pour la présidentielle.

Le discours hypnotisant de Bruno Lemaire

Le discours hypnotisant de Bruno Lemaire

 

Si de toute évidence Bruno Lemaire ne dispose pas d’un charisme mobilisateur par contre il possède d’énormes qualités d’hypnotiseur qui permettent d’endormir ses interlocuteurs. Ainsi nombre de ses prévisions sont très approximatives sur fond d’optimisme un peu béat. La révolution « anthropologique » qu’il observe n’a sans doute pas encore pénétré le milieu politique qu’il représente. Bref beaucoup de langue de bois, lardée de vérités et d’évidences dans un emballage de promesses douteuses . Bref une interview « somnifèrique ». NDLR

 

Dans un entretien avec le ministre de l’Economie, des Finances et de la souveraineté industrielle et numérique, réalisé à Bercy mardi 13 septembre lors du T-Day organisé par EY et La Tribune, Bruno Le Maire décrypte les enjeux de la crise actuelle de la mondialisation. Il reste optimiste sur la croissance française en 2023 malgré les risques de récession. Pour passer l’hiver, il veut réunir à Bercy les dirigeants des plus grandes entreprises françaises pour parler de l’adaptation de la consommation d’énergie. Fermement opposé à une taxe sur les superprofits, il est en revanche favorable à ce que les rentes des énergéticiens qui profitent de la hausse des prix de l’électricité soient redonnés à l’Etat.

A partir du 23 septembre, la Tour Eiffel va s’éteindre plus tôt pour faire des économies. Et à Bercy aussi, on va chasser le gaspi ?

Nous faisons très attention à notre consommation énergétique et nous la diminuons.

La mondialisation est en plein bouleversement. Dans quel monde sommes-nous en train d’entrer ? Est-ce le retour des blocs et de la fermeture ?

Je ne crois pas. Nous sommes effectivement face à un moment de transformation que je qualifierai d’anthropologique. Pas seulement économique, ni financier. Nous avons un nouveau rapport à la mondialisation. Chacun a compris qu’il valait mieux produire les choses chez soi. Tout simplement parce que c’est trop risqué de les produire ailleurs. Ce qui est en train de se passer entre l’Ukraine et la Russie amène chacun à se dire que si demain il se produit la même chose entre la Chine et Taiwan, nous allons nous retrouver coupés de chaînes d’approvisionnement complètes. Il vaut mieux produire nos batteries électriques et nos semi-conducteurs chez nous. Nous le faisons. Il vaut mieux produire tout ce qui est essentiel et stratégique à la vie de la nation sur le territoire, au moins à l’échelle européenne. C’est le premier changement, qui est un changement de rapport au monde.

 

Et il y a aussi un changement de rapport à la nature. La nature, nous l’avons exploitée durant des décennies. Quand on regarde sur le temps long, c’est spectaculaire de voir que l’humanité, jusqu’au début du 19e siècle, a assez peu usé, abusé, utilisé la nature. Puis, comment avec la révolution industrielle, qui se termine maintenant, on a exploité de manière démesurée, irresponsable les ressources de la planète. Et comment la révolution nouvelle qui nous attend, la révolution technologique, doit nous amener à préserver cette ressource et à changer ce rapport au monde. Le monde n’est pas à notre disposition. La nature n’est pas à la disposition de l’Homme. Nous devons la respecter pour vivre, ou survivre. Car si nous nous affranchissons des barrières entre l’humain et l’animal, cela donne le Covid et les épidémies que nous avons connues récemment. C’est un deuxième changement de nature anthropologique. Et nous changeons aussi de rapport à nous-mêmes et aux autres avec la révolution digitale. Vous le voyez avec vos enfants. Nous pensions que le numérique était un facteur d’ouverture, de connexion entre les uns et les autres, c’est aussi un facteur de repli.

Ce sont ces trois révolutions qu’il faut appréhender ensemble. Ce sont des révolutions anthropologiques. Un nouveau rapport au monde, un nouveau rapport à la nature et un nouveau rapport à nous-mêmes. Cela fait beaucoup pour des responsables politiques qui n’arriveront pas à gérer ces révolutions sans l’aide des citoyens.


L’écran fait écran. Les grands patrons de la Silicon Valley ont affirmé ne pas donner d’écrans à leurs enfants. Les nôtres, cela les dérange moins…

Il y a derrière un enjeu social absolument majeur. Il est évident que ce sont ceux qui ont le niveau d’éducation le plus élevé qui sont ceux qui s’affranchissent le plus des écrans, qui savent maîtriser une culture, des liens différents. Moi je pense qu’il y a un enjeu culturel et d’égalité sociale absolument fondamental dans le nouveau rapport que nous entretenons avec nous-mêmes, à travers les écrans et le digital. Et du point de vue de la démocratie, cela pose un problème majeur. Il n’y a pas de démocratie sans vérité, sans diagnostic commun, pas de démocratie possible sans échanges de faits, de réalité.

Mais à partir du moment où tout se vaut, où le mensonge vaut la vérité, où l’approximation vaut la précision, il n’y a plus de démocratie possible. Et on court le risque de voir s’affirmer petit à petit des régimes totalitaires. C’est un des gros enjeux que nous avons devant nous. Les démocraties ne sont plus majoritaires dans le monde. Il faut réaffirmer la valeur, la force des démocraties libérales.

Pour en revenir à la situation économique et aux conséquences que nous allons vivre à court ou moyen terme, vous avez annoncé pour 2023 une prévision de croissance de 1%. C’est un sacré ralentissement, mais pas une récession. Pensez-vous que l’on puisse conjuguer la désinflation et maintenir la croissance ?

Je reste, et je le dis avec beaucoup de force, très confiant et très volontariste pour l’économie française. Je ne crois pas au scénario catastrophe. Peut-être que les faits me donneront tort. Mais je crois, chiffres et statistiques à l’appui, en regardant ce que me disent les chefs d’entreprises, que le pire n’est pas certain et que nous pouvons passer ce cap difficile. Il faut juste prendre un peu de recul.

D’abord, pour l’année 2022, j’avais fait des prévisions de croissance pour la France à 2,5%. Un institut très célèbre m’avait dit : « Ce n’est pas possible. Ce sera 2,3% au mieux ».

Pour d’autres, c’était 2%. Nous ferons mieux que 2,5% en 2022. Il y a eu de la demande, de la consommation, il y a des entrepreneurs qui se sont retroussés les manches. Je constate simplement que la croissance est là, que l’investissement est là et que les créations d’emplois sont là. Il y a un ralentissement, oui, bien sûr. Quand on a la guerre en Ukraine, l’Allemagne qui risque de rentrer en récession, les Etats-Unis qui, techniquement, ont été en récession et un marché chinois fermé, il est normal que cela soit un choc économique sur notre économie qui est intégrée à ces autres grandes économies.

Mais 1% de croissance, cela reste une croissance positive pour 2023. Et j’ai la conviction qu’au-delà, l’économie française va retrouver progressivement des couleurs, car nos fondamentaux ont été assainis par la politique de la majorité et du président de la République. Oui, aujourd’hui c’est intéressant d’investir en France et nous sommes la première destination pour les investissements étrangers en Europe. Oui, il y a des créations d’emplois et des besoins de main-d’œuvre partout sur les territoires français. Oui, nous investissons, nous innovons et nous sommes devenus attractifs du point de vue fiscal. Je crois véritablement que la politique que nous avons mise en œuvre commence à porter ses fruits et nous permettra, dans les années qui viennent, d’atteindre notre objectif : la prospérité pour tous les Français et le plein emploi en 2027. Une situation inédite depuis un demi-siècle.

On n’a jamais vu un ministre de l’Economie annoncer la récession dans son projet de Budget, vous êtes dans votre rôle. Mais il y a de l’inquiétude. On a un problème avec les prix de l’énergie. On avait l’avantage d’avoir une énergie pas chère. On l’a perdu pour des tas de raisons. Est-ce que cela ne remet pas en cause toute la stratégie de réindustrialisation que vous essayez de mettre en œuvre ? Quel est votre diagnostic face à la gravité de la situation et qu’allez-vous faire pour aider les entreprises ?

Je vous rejoins sur le fait que le point de bascule est autour de l’énergie, de sa disponibilité et de son prix. C’est le point de bascule entre une croissance qui va résister, ce que je crois, et une croissance qui pourrait s’effondrer, parce qu’il n’y aurait plus d’énergie ou de l’énergie à des prix stratosphériques pour les entreprises. Pourquoi je crois plus à la première option ? Parce que je crois que nous allons tous être responsables. La meilleure façon de passer l’hiver dans les meilleures conditions, c’est de faire preuve de sobriété énergétique, c’est-à-dire de réduire tout, tout de suite notre consommation d’énergie.

Je réunirai dans les prochaines semaines, à Bercy, tous les dirigeants des plus grandes entreprises françaises, avec les responsables de la production énergétique française. Dès qu’il y aura un signal d’alerte sur un pic de consommation, nous devrons faire en sorte de ralentir notre consommation pour passer collectivement ce moment dans les meilleures conditions. C’est quelque chose de radicalement nouveau, auquel nous ne sommes pas habitués, qui va nous aider l’hiver prochain. Je ne sais pas s’il sera rigoureux ou doux, mais je sais que la première des réponses, rappelée par le Président de la République et la Première ministre, c’est la sobriété. Cela veut dire concrètement que lorsqu’il fera très froid et que la production électrique sera moindre, on saura anticiper la réduction de notre consommation.

La deuxième chose, c’est d’éviter que les prix n’explosent. On a pris des décisions fortes, dont celle prise par le Conseil européen de l’énergie de plafonner les prix pour le lendemain. Aujourd’hui, les marchés peuvent faire exploser la demande pour le lendemain. Le petit kilowattheure dont vous avez besoin peut atteindre un coût exorbitant, des milliers d’euros le mégawattheure. Nous l’avons plafonné. C’est un signal prix très puissant. De même, quand nous disons que nous allons faire des achats en commun sur le gaz, quand nous disons que sommes prêts à plafonner le prix du gaz, c’est un signal prix très puissant. J’ai la conviction qu’avec toutes ces décisions européennes, nous allons avoir des prix énergétiques qui vont être moins délirants, moins spéculatifs, que ce que nous avons connu précédemment.

La troisième condition pour passer cet hiver correctement, c’est évidemment de produire plus. Cela nécessite que nos réacteurs nucléaires, à l’arrêt pour maintenance ou pour des questions de corrosion, redémarrent le plus vite possible. Cela nécessite que la production d’énergie nucléaire retrouve le niveau que, de vous à moi, elle n’aurait jamais dû quitter. Nous y veillons. Avec tout cela, parce que nous ne restons pas les bras croisés et que nous sommes collectivement mobilisés comme nation, comme peuple, je pense que nous pouvons passer l’hiver prochain sans que cela ne se solde par une catastrophe énergétique.

A plus long terme, n’y a-t-il pas matière à s’inquiéter ? On va payer l’énergie beaucoup plus chère que nos concurrents, notamment aux Etats-Unis. Ne risque-t-on pas d’avoir un choc de compétitivité majeur, négatif, avec un euro faible. Ne sommes-nous pas en train de nous appauvrir ? Certains groupes envisagent de délocaliser à cause du prix de l’énergie. Que fait le ministre de la Souveraineté pour affronter cette situation ?

Il y a d’abord les aides immédiates. Nous prenons le problème à bras-le-corps. Pour toutes les PME qui ne peuvent plus payer leurs factures d’électricité ou de gaz, nous avons simplifié le mécanisme de soutien, l’accès aux 2 millions d’euros de subvention. Je leur dis : « vous pouvez utiliser ce mécanisme. Cela va vous aider à passer les semaines qui viennent ». Même chose pour les énergo-intensifs, tous ceux qui ont des consommations importantes. Je le dis devant les chefs d’entreprise : les critères sont trop compliqués. La Commission européenne a mis sur pied un dispositif qui ne fonctionne pas. Je le dis aussi librement que je l’ai dit à la Commission européenne. Cette manie de faire toujours compliqué, toujours trop subtil, toujours trop complexe, en se disant « ça ne marchera pas et ça ne nous coûtera rien », ce n’est pas la bonne réponse à la crise énergétique actuelle. Nous obtiendrons la simplification des aides financières pour les énergo-intensifs dans les semaines ou les mois qui viennent.
Sur le plus long terme, la réponse tient en un seul mot : investir. Et investir plus vite. Investir dans le nucléaire. On va construire 6 nouveaux EPR dans les années qui viennent. Investir dans les énergies renouvelables, en accélérant drastiquement les procédures. On ne peut pas continuer à mettre 11 ans pour mettre sur pied un champ éolien offshore. Ce n’est pas possible. Regardez la manière dont les Allemands ont accéléré les procédures pour réaliser, par exemple, un terminal de GNL en Allemagne. Nous devons être plus rapides dans la réalisation d’infrastructures industrielles et d’infrastructures énergétiques, notamment sur le renouvelable.

Enfin, il y a une promesse particulièrement porteuse d’avenir : c’est l’hydrogène. Nous avons investi plusieurs milliards d’euros là-dessus. Nous y travaillons avec l’Allemagne et je considère que tous les industriels français doivent s’engager dans cette perspective de l’hydrogène. Ce n’est pas la recette miracle, mais c’est un des éléments qui doivent nous permettre de décarboner notre industrie et d’offrir d’autres perspectives du point de vue énergétique. Nous ne sommes pas désarmés. Je considère que tous ceux qui font confiance uniquement aux énergies fossiles pour les années à venir seront pris de court à leur tour dans 5 ans, dans 10 ans, lorsque nous aurons basculé dans un autre mix énergétique. C’est là que la France et l’Europe peuvent jouer leur carte.

Vous avez annoncé 55 milliards de recettes fiscales sur l’impôt sur les sociétés en 2023. Cela n’est-il pas trop optimiste ?

Cela prouve que lorsqu’on baisse le taux de l’impôt sur les sociétés, les recettes augmentent. Nous avons baissé l’impôt sur les sociétés à 25%, moyennant quoi les recettes ont augmenté. Au passage, je veux dire aux chefs d’entreprises inquiets au sujet de la suppression des impôts de production, de la CVAE, qu’ils peuvent s’inquiéter de beaucoup de choses, mais pas des promesses du ministre des Finances. Nous avions promis que nous baisserions les impôts sur les sociétés de 33,3 à 25%, nous avons tenu parole. Nous avions promis que nous baisserions de 10 milliards d’euros les impôts de production, nous avons tenu parole. Quand je dis que nous supprimerons les 8 milliards d’euros de la CVAE, on le fera. Pas en une seule fois, mais en deux ans pour tenir compte des difficultés de finances publiques. Vous pouvez me croire sur parole.

Taxer les superprofits lors du vote du projet de budget 2023, ce serait une ligne rouge pour le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté ?

Je ne suis pas prix Nobel d’économie, mais je les lis. J’ai lu une interview remarquable de Jean Tirole dans Le Point. Il dit que c’est très difficile de savoir ce que sont les superprofits. Il dit la même chose que moi. Je ne sais pas ce que c’est ou, en réalité, je sais que cela veut dire taxer tous les profits de toutes les entreprises. C’est une ligne rouge. En revanche, aller récupérer l’argent des rentes des énergéticiens qui font du renouvelable, à qui on avait dit « Investissez dans le renouvelable, dans les panneaux solaires », à qui l’Etat a garanti un prix d’achat pendant des années car les prix étaient bas, je serai le premier à le faire. Je ne veux pas de rente. Ni rente, ni taxe, mais un mécanisme de marché pour que, dès que le prix dépasse ce qui était garanti pendant des années, les électriciens reversent l’intégralité des recettes supplémentaires à l’Etat, qui en a bien besoin.

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