Archive pour le Tag 'responsables'

Darmanin veut supprimer la dispense de visas aux responsables algériens

Darmanin veut supprimer la dispense de visas aux responsables algériens

 

En réplique à la décision de l’Algérie de refuser le retour d’un de ses ressortissants délinquant, Gerard Darmanin durcit aussi la position du pays vis-à-vis des responsables d’Alger. Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé dimanche sur LCI vouloir «supprimer» l’accord intergouvernemental franco-algérien de 2013 qui permet à la nomenklatura algérienne de se rendre en France sans visa.

«Il y a un accord de 2013 qui est un accord gouvernemental qui permet à ceux qui ont un passeport officiel, un passeport diplomatique algérien, il y en a des milliers», de «venir en France sans visa pour pouvoir circuler librement», a-t-il précisé.

Les relations entre l’Algérie et la France, déjà tumultueuses, se sont envenimées ces derniers jours avec l’arrestation à Montpellier d’un influenceur algérien de 59 ans, «Doualemn», après une vidéo litigieuse sur TikTok. Mis dans un avion jeudi pour l’Algérie, il a été renvoyé en France le soir-même. Sa rétention a été prolongée de 26 jours dimanche par un juge.

L’ex-Premier ministre Gabriel Attal avait, lui, appelé à «dénoncer» l’accord de 1968, qui confère un statut particulier aux Algériens en matière de circulation, de séjour et d’emploi en France. Cet accord, «on peut le dénoncer, le réviser, il a été révisé quatre fois, il est d’ailleurs devenu un peu obsolète», a abondé M. Darmanin.

 

Catastrophe: Crash aérien au Kazakhstan: Les russes responsables

Catastrophe: Crash aérien au Kazakhstan: Les russes responsables

Chaque jour des preuves supplémentaires met en cause la responsabilité de la Russie dont un missile a détruit un avion civil. Les enquêteurs ont même pu visionner une vidéo tournée par l’un des voyageurs. La Russie n’est peut-être pas volontairement responsable du crash au Kazakhstan mais compte tenu de la sécurité générale de la zone il paraît assez vraisemblable que l’avion a été victime d’un tir du système anti aérien russe. Il faut observer que ce n’est pas la première bavure de la Russie assez approximative parfois aussi bien dans l’observation du ciel que dans ses tirs de défense antiaérienne.

 

La chaîne internationale Euronews a indiqué qu’un missile sol-air russe avait provoqué le crash, citant des sources gouvernementales azerbaïdjanaises sous couvert d’anonymat. Le missile aurait été tiré durant «une activité aérienne de drones au-dessus de Grozny», capitale de la Tchétchénie où l’avion devait atterrir, a ajouté le média. Caliber, un site azerbaïdjanais pro-gouvernemental, a indiqué qu’il s’agissait probablement d’un missile de système de défense antiaérienne Pantsir-S, citant là encore des sources gouvernementales. Le journal américain The New York Times a publié des informations similaires.

Crash aérien au Kazakhstan: Les russes responsables

Crash aérien au Kazakhstan: Les russes responsables

La Russie n’est peut-être pas volontairement responsable du crash au Kazakhstan mais compte tenu de la sécurité générale de la zone il paraît assez vraisemblable que l’avion a été victime d’un tir du système anti aérien russe. Il faut observer que ce n’est pas la première bavure de la Russie assez approximative parfois aussi bien dans l’observation du ciel que dans ses tirs de défense antiaérienne.

 

La chaîne internationale Euronews a indiqué qu’un missile sol-air russe avait provoqué le crash, citant des sources gouvernementales azerbaïdjanaises sous couvert d’anonymat. Le missile aurait été tiré durant «une activité aérienne de drones au-dessus de Grozny», capitale de la Tchétchénie où l’avion devait atterrir, a ajouté le média. Caliber, un site azerbaïdjanais pro-gouvernemental, a indiqué qu’il s’agissait probablement d’un missile de système de défense antiaérienne Pantsir-S, citant là encore des sources gouvernementales. Le journal américain The New York Times a publié des informations similaires.

 

Budget 2025 : pour des « Écologistes » responsables

Budget 2025 : pour des « Écologistes » responsables 

Faire déraper la dette aujourd’hui, c’est tout simplement ne plus pouvoir financer les politiques que nous voulons mener demain, y compris les plus vitales, telles que la transition écologique. Par Yann Wehrling(*), Président du parti « Ecologie Positive » dans la « Tribune »

Oui, il faut agir et le gouvernement le fait avec les instruments dont il dispose : augmenter les impôts et baisser les dépenses.

Pour autant, l’urgence avec laquelle le projet de budget a été élaboré, de l’aveu même du Premier ministre, n’a pas permis de rendre une copie parfaite.

Le débat parlementaire et les semaines et mois qui viennent doivent nous permettre d’ajuster au mieux la remise à flot de nos finances. Et parmi les ajustements, sans doute faudra-t-il en apporter davantage sur la transition écologique.

Précision importante au moment où nous constatons à regret que l’architecture gouvernementale s’est dotée de deux ministres en charge des questions énergétiques, et que le porte feuille de la biodiversité a disparu. L’écologie est un tout : climat, nature, eau, océans, air, ressources. Elle n’est pas tout à fait une politique comme les autres. Sans planète vivable, tout le reste devient anecdotique. Il faut donc, comme l’a d’ailleurs souligné le Premier ministre dans son discours de politique générale, penser aussi bien à notre dette budgétaire qu’à notre dette écologique. Une autre manière de dire que la fin du mois importe autant que la fin du monde.

Mais à la différence de bien des écologistes, nous refusons de céder aux facilités habituelles de l’extrême gauche qui est adepte de l’argent facile : facile à trouver dans la poche des riches et facile à dépenser, car le danger des déficits publics ne serait qu’une crainte farfelue de libéraux. Gardons la tête sur les épaules et vivons dans le monde réel. La situation actuelle impose aux écologistes de faire preuve de sérieux budgétaire… précisément pour sauver l’écologie.

Dès lors, quelles pistes explorer pour à la fois rester ambitieux pour l’écologie et raisonnable dans la dépense publique ?

  • Que cette contrainte budgétaire soit l’occasion d’enfin conduire une vraie revue des missions communes à toutes les administrations d’État, de toutes les collectivités, et de tous leurs opérateurs et organismes associés. Identifions tous les doublons pour les supprimer. Que l’État se décharge vers les collectivités locales d’un certain nombre de ces actions. Une loi de décentralisation réelle et tranchée est nécessaire avec pour ligne directrice : une action = un acteur public seul et unique.
  • Autre source d’économie : évaluons l’incitativité des aides publiques. Autrement dit, vérifions que les actions aidées ne seraient pas en mesure d’exister sans appui, et déterminons quelles actions restantes les pouvoirs publics doivent prioritairement conduire. L’exemple du soutien à la décarbonation est parlant : un prix bas des énergies fossiles rend le recours aux énergies renouvelables trop onéreux sans aide publique. Le gaz et donc les émissions de gaz à effet de serre gagneraient la partie sans aide aux énergies renouvelables.  Il faut donc maintenir, par exemple, le fonds chaleur dont c’est précisément l’objet.
  • Actons deux lignes directrices, en matière fiscale et budgétaire : le principe « pollueur/payeur » et la suppression (ou du moins la réduction) des subventions et dépenses publiques néfastes au climat et à la biodiversité. Bien entendu, à la lumière des impacts économiques et sociaux de ces deux actions, il est probable qu’il faille agir avec sélectivité… mais il est néanmoins fort probable que l’issue ne pourrait être que bénéfique pour le budget de l’État et pour la planète. Cette logique a d’ailleurs été amorcée dans le projet de budget 2025 avec le renforcement du malus automobile ou la TVA sur les chaudières au gaz. Ce serait aussi l’application concrète des engagements de la France pris dans les conventions internationales « climat » et « biodiversité » qui invitent les États à mettre fin aux subventions nocives pour le climat et la biodiversité.
  • Dernière suggestion : lançons une opération « écologie low cost », autrement dit, réfléchissons tous azimuts au coût des dépenses pour la transition écologique. À y regarder de plus près, de nombreux investissements aidés dans la transition écologique sont à des coûts souvent exorbitants. Un exercice pourrait être d’évaluer méthodiquement quelles sont les actions les moins coûteuses avec le meilleur bénéfice environnemental.

Le niveau d’investissement que nous devons faire dans la transition écologique doit rester important, mais il nous faut prendre le temps de les remettre à plat, les rendre plus efficients, faire la chasse au gaspi, aller à l’essentiel, prioriser sur ce qui marche et ne pas hésiter à abandonner ce qui ne marche pas.

Pensons la période comme une opportunité de faire des choix pour ne pas sacrifier la fin du monde sur l’autel de la fin du mois.

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(*) Yann Wehrling Président du parti « Écologie Positive » ; Vice-président de la Région Île-de-France à la transition écologique et Ancien ambassadeur de France à l’environnement.

Inflation : les grands groupes responsables ?

Inflation : les grands groupes responsables ?

 

Les trois économistes Eric Berr, Sylvain Billot et Jonathan Marie démontrent, dans une tribune au « Monde » que l’économie française a connu une désinflation en trompe-l’œil et qu’il n’y aura pas, par conséquent, de retour au « monde d’avant ».


Un récit s’installe : avec une inflation passant sous la barre des 2 %, la parenthèse inflationniste déclenchée après la levée des confinements provoqués par la crise sanitaire se refermerait. Et cela grâce à l’action clairvoyante des banques centrales qui aurait permis un « atterrissage en douceur » en élevant leurs taux d’intérêt directeurs.

Outre le fait qu’il s’agirait d’une longue parenthèse (trois ans environ), l’indicateur officiel de l’inflation subie par les ménages (l’évolution de l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), utilisé au niveau européen) est toujours au-dessus de 2 %.

En revanche, c’est l’indice des prix à la consommation (IPC) utilisé en France, qui sous-estime l’inflation depuis trois ans, qui a augmenté de 1,8 % (en glissement annuel) au mois d’août. Rappelons que l’IPCH est un indicateur plus pertinent puisque, contrairement à l’IPC, il inclut tous les produits payés par les ménages et exclut ce qui est pris en charge par les administrations publiques.
L’inflation récente ne s’explique pas par une « surchauffe » de l’économie, tirée par une demande excessive, qu’il aurait fallu « refroidir » par une hausse des taux d’intérêt. Elle a été provoquée par un choc d’offre négatif (hausse des prix de l’énergie, perturbations des chaînes d’approvisionnement liées au Covid). Elle a perduré en raison de problèmes structurels bien plus profonds que ces éléments déclencheurs.

Israël : Élimination de responsables à Beyrouth et Téhéran

Israël : Élimination de responsables à Beyrouth et Téhéran

La spirale de la terreur pourrait bien s’amplifier au Moyen-Orient avec l’élimination de deux hauts responsables: l’un  chef du Hezbollah et l’autre du Hamas. En l’espace de quelques heures, Tsahal est parvenu à lancer deux opérations de « liquidations ciblées », à Beyrouth et au cœur de Téhéran, capitales de deux pays hostiles.

Les opérations ont visé Fouad Chokr, présenté comme le chef militaire et numéro deux du Hezbollah, accusé d’être responsable de la mort de 12 enfants samedi, tués par un missile tiré à partir du Liban vers le plateau du Golan. Son sort reste toutefois incertain. En revanche, Ismaël Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas, a été tué, sans qu’Israël ne revendique officiellement la responsabilité de cet assassinat.

 

 

Politique: le blocage de nos responsables politiques

Politique: le  blocage de nos responsables politiques

Le constitutionnaliste Dominique Rousseau  affirme, dans un entretien au « Monde », que nous avons un problème de culture politique, et non de droit. Il revient sur les perspectives de coalition et le risque d’ingouvernabilité.

Dominique Rousseau est professeur émérite de droit public à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne et membre honoraire de l’Institut universitaire de France. Spécialiste de droit constitutionnel, il a notamment écrit l’ouvrage Les Contestations. Penser, décider, agir (Belopolie, 56 pages, 10 euros).

Au vu du résultat des législatives, est-ce qu’un premier ministre issu d’une certaine famille politique s’impose à Emmanuel Macron ?

D’après la Constitution, en l’absence d’une majorité absolue au Parlement, le président n’est pas tenu de nommer un premier ministre issu d’un camp particulier. Et justement, nous sommes dans une situation inédite où l’Assemblée nationale n’est composée que de minorités. Ce à quoi il faudrait rajouter, pour complexifier l’équation, qu’il s’agit de minorités sans chef. Ensemble et le Nouveau Front populaire (NFP) n’ont pas de leader clair ; seul le Rassemblement national (RN) en a un, Marine Le Pen.

Le président est tenu de nommer un premier ministre qui pourra gouverner ou, au moins, qui ne risquera pas d’être immédiatement renversé. Il est donc naturel qu’Emmanuel Macron ait demandé dans sa lettre aux Français, le 10 juillet, aux partis politiques de s’entendre, afin de former une coalition majoritaire. Pour l’instant, une telle coalition n’a pas encore émergé.

La position de Ciotti, une impasse pour les responsables LR

 La position de Ciotti, une impasse pour les responsables LR

 
Dimanche dernier, les Français ont sévèrement sanctionné le macronisme qui n’aura jamais réussi à sortir notre République de l’impuissance. Au fond, il n’aura jamais tenu sa promesse originelle de surmonter la crise d’efficacité qui plombe notre démocratie depuis des décennies. Le président de la République se présente comme rempart au «populisme», en oubliant qu’il s’agit du thermomètre électoral des problèmes réels des Français, au premier rang desquels figurent une immigration hors de contrôle ainsi qu’une croissante insécurité quotidienne, économique et culturelle, ou encore l’absence de juste valorisation du travail. Ce n’est pas en cultivant en même temps l’indécision et l’ambiguïté que l’on réglera ces problèmes. Ce n’est pas dans la continuité avec la politique à l’œuvre que les Républicains s’inscrivent, mais dans une ambition forte et sérieuse de rupture.

Oui, la France a besoin d’une autre politique, la France a besoin d’un profond changement, mais le pays ne sortira pas de l’impuissance en faisant le choix de l’incompétence. La France ne relèvera pas la tête en s’épuisant dans les divisions et les conflits permanents. Aussi légitimes que soient les motifs de colère, donner un blanc-seing au Rassemblement national serait une profonde erreur qui ajouterait au désordre alimenté depuis des mois par l’extrême-gauche et creuserait encore davantage les fractures au sein de notre nation. Cela exposerait notre pays à l’instabilité politique et financière, au moment où il doit faire face à des crises multiples. Les défis français ne se relèveront pas par des slogans simplistes, mais par un travail sérieux, rigoureux, courageux.

Les additifs alimentaires responsables de cancers ?

Les additifs alimentaires responsables de cancers ?

Selon une étude française dont il est rendu compte dans le Figaro, la consommation de certains émulsifiants très communs (E471, E407 et E407a) pourrait accroître de façon significative le risque de développer un cancer du sein ou de la prostate.Depuis que les aliments ultras transformés ont inondé les rayons de supermarchés, les quantités d’additifs ont progressivement explosé dans nos assiettes. Parmi eux, les émulsifiants qui améliorent la texture et la saveur des produits alimentaires tout en prolongeant leur durée de conservation. On les retrouve dans les biscuits, les desserts industriels, les graisses (crème fraîche, margarine, etc.) ou encore les plats préparés. Ils se cachent même dans certains produits en apparence « sains » tels que des yaourts et certains pains. Puisqu’ils sont approuvés pour un usage alimentaire, ces émulsifiants ont pendant longtemps imprégné notre alimentation sans que l’on soupçonne leurs possibles méfaits pour la santé.

Pourtant, ces dernières années, plusieurs suspicions ont commencé à émerger dans les études.
Certains émulsifiants seraient notamment impliqués dans l’inflammation chronique de l’intestin chez les animaux. Chez l’humain, ils sont soupçonnés de favoriser les maladies cardiovasculaires. Alors que les preuves de leur nocivité se multiplient, des chercheurs français regroupés au sein l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Cress-Eren), suggèrent que leur consommation chronique pourrait favoriser le développement de cancers.

Les résultats publiés dans PLOS Medicine sont fondés sur l’analyse de données de santé de 92 000 adultes faisant partie de la cohorte NutriNet-santé. Entre 2009 et 2021, les participants ont régulièrement renseigné les produits alimentaires et les boissons qu’ils ont consommés à l’aide de questionnaires. À partir de dosages de ces produits en laboratoire, l’équipe a ainsi estimé la quantité moyenne d’émulsifiants ingérés quotidiennement par chaque participant. Grâce à des approches statistiques, les chercheurs ont ensuite évalué le lien entre ces apports (élevés, intermédiaires ou faibles) et la survenue de cancers.

Au total, 2 604 personnes ont été diagnostiquées avec un cancer au cours du suivi. Sur une trentaine d’additifs testés, trois sont ressortis comme de potentiels facteurs favorisants : les monoglycérides et diglycérides d’acides gras, nommés E471, et les carraghénanes (E407 et E407a). « Ces additifs sont très courants dans les sauces, les crèmes desserts, les yaourts aromatisés, les biscuits et gâteaux industriels ou encore certaines soupes. Ils servent d’agents de texture pour donner un aspect homogène aux produits», explique Mathilde Touvier, directrice de recherche à l’Inserm en épidémiologie nutritionnelle qui a conduit cette étude.

De manière générale, les participants ayant consommé la plus grande quantité d’additif E471 avaient un risque 15% plus élevé de cancer comparé aux plus faibles consommateurs. Ce risque était accru de 24% pour le cancer du sein et de 46% pour celui de la prostate. Les deux autres additifs (E407 et E407a) étaient quant à eux associés à un risque plus élevé de cancer du sein de 32%. « Un point fort est qu’ils ont tenu compte de la plupart des facteurs de risque « classiques » qui auraient pu interférer avec les résultats comme l’âge, le sexe, le tabagisme, l’activité physique ou encore les antécédents familiaux », souligne Mathilde His, chercheuse au département Prévention Cancer Environnement au Centre Léon Bérard de Lyon. De quoi soulever des inquiétudes car l’incidence des cancers du sein et de la prostate, les plus fréquents en population générale, n’a cessé de progresser depuis le milieu du XXe siècle. Et ce de façon concomitante avec l’avènement des aliments transformés.

La piste du microbiote intestinal
Pour l’heure, les scientifiques ne savent pas comment ces additifs pourraient agir, ni pourquoi ils seraient davantage associés à certains cancers. « Ils pourraient présenter différents modes d’action selon leurs propriétés mais aussi le type de cancer», suggère Benoît Chassaing, spécialiste des maladies inflammatoires chroniques et coauteur de l’étude. « Nous ne savons pas non plus si les additifs agissent seuls ou en association par un effet cocktail plus complexe à étudier », ajoute-t-il.

Chez des animaux, une étude avait déjà pointé un risque accru de cancer colorectal lié à la consommation de polysorbate 80 (E433) et de carboxyméthylcellulose (E466). Les auteurs avaient alors suggéré que ces émulsifiants pouvaient altérer la composition des bactéries du système digestif, ce qui favoriserait l’inflammation chronique des tissus. Selon les travaux conduits par l’équipe du Dr Chassaing, cette piste en faveur d’un déséquilibre du « microbiote intestinal » pourrait également s’appliquer à l’humain. « Dans un essai chez l’humain, nous avons montré que des doses bien plus élevées que la moyenne de l’additif E466 modifient la composition du microbiote en lien avec une capacité accrue à induire l’inflammation de l’intestin», explique le Pr Chassaing. « Or ce terrain inflammatoire est propice à l’installation de cancers. » Pour les scientifiques, il est donc probable que ce mécanisme local observé dans l’intestin s’étende plus globalement à d’autres organes.

Vers une réflexion sur l’utilisation des additifs
Devrions-nous alors totalement supprimer les émulsifiants? Les auteurs restent prudents car ces travaux reflètent au mieux une association entre le développement du cancer et la consommation d’additifs, sans pour autant démontrer un lien clair de cause à effet. « C’est la première étude qui quantifie l’exposition aux additifs et son association avec les cancers. Nous sommes donc à un stade précoce de la recherche et d’autres travaux sont nécessaires », insiste Mathilde Touvier.

Cela donne néanmoins à réfléchir, d’autant plus que les mêmes auteurs avaient déjà établi en lien entre la consommation de ces additifs et un surrisque cardiovasculaire. Depuis 2019, le programme national Nutrition Santé recommande d’ailleurs de privilégier l’utilisation de « produits bruts, pas ou peu transformés », limitant la consommation d’additifs non essentiels. « C’est un volet important en prévention car on sait que les aliments ultratransformés riches en graisses ou en sucres favorisent l’obésité, elle-même associée à une augmentation du risque de nombreux cancers par différents mécanismes connus ou suspectés, comme l’inflammation chronique», ajoute Mathilde His. Une réactualisation de l’évaluation de la sécurité de certains additifs pourrait donc être entamée dans les prochaines années.

Des fonds « responsables » pas très vertueux

Des fonds « responsables » pas très vertueux

De nombreux fonds mettant en avant leur « responsabilité » ou les investissements « verts » peuvent en réalité être des fonds conventionnels déguisés. Les fonds d’investissement dits « responsables » ne sont pas forcément plus vertueux que les autres

par
Mirco Rubin
Associate Professor, EDHEC Business School

Ioana-Stefania Popescu
PhD Student in Sustainable Finance, Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST)

Thomas Gibon
Research Associate, Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) dans The Conversation

Le marché des produits d’investissements durables devrait représenter un tiers de l’ensemble du marché d’ici 2025, soit environ 53 000 milliards de dollars. Cependant, il n’existe pas de norme claire et consensuelle pour mesurer le caractère durable des produits d’investissement.

Les gestionnaires d’actifs, qui investissent l’argent au nom des investisseurs finaux comme les fonds de pension, les compagnies d’assurance ou bien les investisseurs privés, utilisent en effet différentes stratégies pour intégrer la durabilité, avec un degré d’exigence dont il est difficile de juger. Par exemple, l’utilisation des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance ESG comme indicateur de durabilité a été fortement critiquée et de nombreux fonds dits « responsables » ou « verts » peuvent en réalité être des fonds conventionnels déguisés.

Par conséquent, comment l’investisseur final peut-il être sûr qu’un portefeuille d’investissement est réellement vert et qu’il ne s’agit pas d’une simple tentative d’écoblanchiment (ou « greenwashing ») ? Qu’entend-on d’ailleurs par « vert » ?

Apporter des réponses à ces questions et aller au-delà des notations ESG comme indicateurs de durabilité nécessite d’employer des méthodes telles que l’analyse du cycle de vie (ACV). Cette dernière consiste à estimer de manière quantitative l’empreinte carbone (entre autres) liée aux fonds d’investissement, via les parts d’entreprises qui composent ces fonds.

Les facteurs d’émissions de gaz à effet de serre (GES) ainsi utilisés comprennent les émissions directes (Scope 1) et indirectes (Scopes 2 et 3), elles-mêmes liées aux secteurs économiques et pays dans lesquels chaque entreprise opère. Les données sont issues de tables entrées-sorties avec comptes satellites environnementaux (en anglais environmentally-extended multiregional input-output, EE-MRIO) qui s’appuient sur les statistiques nationales d’émissions atmosphériques ventilées par secteur d’activité.

Notons que cette méthode ne permet pas de quantifier de manière précise l’impact d’une entreprise, mais elle permet d’estimer de manière standardisée les impacts sur le cycle de vie complet associés aux activités d’une entreprise. Comme les fonds investissent parfois dans des centaines d’entreprises qui appartiennent à différents secteurs ou pays, seule une méthodologie globale pour l’estimation de l’impact sur l’ensemble des entreprises permet une agrégation facile au niveau du fonds.

En utilisant cette nouvelle approche, nous constatons dans une récente étude que les fonds d’investissement socialement responsable (ISR) ne sont pas systématiquement moins intensifs en carbone que leurs homologues conventionnels : 23 % d’un échantillon de 670 fonds ISR domiciliés en Europe ont une empreinte carbone directe (lié aux activités sur les sites de l’entreprise) supérieure à celle de l’indice de marché conventionnel MSCI World, choisi comme référence.

En analysant ensuite l’empreinte carbone indirecte, associée à la chaîne de valeur des entreprises dans lesquelles ils investissent, nous trouvons que 67 % des fonds ISR ont obtenu des résultats inférieurs à ceux de l’indice MSCI World, ce qui montre que de couvrir l’ensemble des activités en amont est essentiel à une représentation fidèle des impacts.

Comment l’investisseur final peut-il être sûr qu’un portefeuille d’investissement est réellement vert et qu’il ne s’agit pas d’une simple tentative d’écoblanchiment.
Dans l’échantillon de fonds analysé, les émissions liées à la chaîne d’approvisionnement représentent plus de la moitié de l’impact total ; cela en fait un élément essentiel de la mesure des émissions, permettant de comprendre dans quelles industries un fonds devrait investir moins (ou plus) pour obtenir la plus grande réduction des émissions de GES.

Par exemple, une entreprise peut être la mieux classée de son secteur pour ses performances environnementales, son siège social utilisant par exemple 100 % d’énergie propre, tout en étant fortement dépendante de la production d’électricité à partir de combustibles fossiles en Chine pour la fabrication externalisée de ses produits.

Ainsi, des classifications plus strictes imposées par les régulateurs devraient aider les investisseurs à faire la distinction entre les véritables fonds responsables et les fonds qui utilisent simplement le développement durable comme outil de marketing. Cependant, sur le marché, seul un très faible pourcentage de fonds durables peut être identifié comme fonds d’impact et fonds actifs – des fonds qui ont un objectif précis en matière de durabilité et qui investissent activement dans ce sens.

La plupart des fonds ISR se contentent toutefois de suivre les indices du marché ou de sélectionner les meilleures entreprises de leur catégorie dans tous les secteurs, même si cela inclut les entreprises utilisant des combustibles fossiles, et d’orienter les portefeuilles vers des secteurs déjà décarbonés, tels que la technologie ou la santé, tout en conservant des entreprises polluantes.

Sans être de véritables fonds responsables ou verts, ces fonds peuvent également obtenir de meilleurs résultats en matière d’empreinte carbone que, par exemple, un fonds investissant dans la fabrication de matériaux pour la production d’électricité bas carbone, simplement en raison des activités énergivores auxquels ce dernier est exposé. C’est la raison pour laquelle l’évaluation de l’empreinte carbone totale (absolue) doit être complétée par une évaluation des progrès accomplis (relative) dans la réalisation des objectifs de décarbonation, afin que les fonds à impact ne soient pas pénalisés.

Enfin, si notre outil d’estimation peut permettre d’améliorer la compréhension et le calcul de l’impact, il peut y avoir des différences au niveau des sous-secteurs qui ne sont pas mesurables avec notre modèle – par exemple, la base de données utilisée n’offre pas de distinction entre la fabrication de véhicules électriques et de véhicules thermiques. À l’avenir, un niveau de détail plus fin des bases de données environnementales pour l’estimation d’empreinte carbone ainsi que la mise à disposition de données physiques (et non plus uniquement monétaires) de la part des entreprises permettront l’application plus robuste de la méthode ACV, garantissant de meilleures estimations des impacts environnementaux à l’échelle d’un fonds.

Notons cependant qu’une mesure complète des émissions de GES, y compris les impacts de la chaîne de valeur en amont, n’est qu’une pièce du puzzle dans la mesure de la contribution à la décarbonation, qui n’entraînera pas de changement à elle seule. Il est temps de passer de l’évaluation à l’action : les fonds d’investissement devraient estimer leur responsabilité totale dans les effets du changement climatique et donner la priorité à l’action, en s’engageant auprès des entreprises détenues afin d’enclencher de véritables changements et d’évaluer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de ces entreprises.

Inflation alimentaire : responsables et profiteurs de la hausse des prix

Inflation alimentaire : responsables et profiteurs de la hausse des prix

Aux dires mêmes des grands distributeurs, l’ampleur des prix imposés par l’industrie agroalimentaire ne se justifie pas autant (une hausse maintenant en moyenne de l’ordre de 20%). Certes il faut prendre en compte l’augmentation de l’énergie et des matières premières mais nombre de producteurs ont bénéficié de la période pour en rajouter sur l’inflation des prix de l’alimentaire. Ainsi il se pourrait que les grandes entreprises productrices et la spéculation soient responsables de 30 à 40 % des hausses récentes. Un papier de France info tente d’identifier ceux qui profitent indûment de l’inflation. L’analyse se fonde notamment une note publiée le 11 avril par l’Institut La Boétie qui affirme ainsi que « la hausse des prix est tirée par la hausse des profits, notamment dans les secteurs liés à l’énergie, au fret international et dans l’industrie agroalimentaire ». Et de continuer : au quatrième trimestre 2022, « cette augmentation des profits des entreprises est responsable de 60% de l’inflation par rapport au trimestre précédent, contre seulement 30% pour les salaires et 10% pour le coût des achats intermédiaires ».

Pour illustrer cette hausse des profits des entreprises, l’Institut La Boétie souligne également la forte progression du taux de marge, à savoir la part du bénéfice qui revient aux entreprises une fois qu’elles ont payé leurs salariés et couvert leurs coûts de production. Le secteur agroalimentaire aurait ainsi vu son taux de marge « s’envoler » de 30% au premier trimestre 2021 à un peu moins de 44% au quatrième trimestre 2022, d’après un graphique de la note. Avec pour résultat un doublement des profits du secteur, « passant de 3 à 6 milliards » d’euros entre les quatrièmes trimestres 2021 et 2022.

Pour son étude, l’Institut La Boétie précise s’être appuyé sur une note de l’Insee parue le 15 mars à propos de l’inflation et des résultats des entreprises. Cependant, ses auteurs sont moins affirmatifs que les élus insoumis sur les causes de la hausse des prix. « Même si les cours ont globalement reflué, l’inflation reflète encore les augmentations passées du coût des intrants [les matières premières]« , fait remarquer d’emblée Julien Pouget, responsable du département de la conjoncture à l’Insee et un des rédacteurs de l’étude.

Pour les produits des industries agroalimentaires, le coût des matières premières représentait, selon les calculs faits par franceinfo à partir des statistiques de l’Insee, encore 54% de la hausse des prix de production au quatrième trimestre 2022. « Dans le secteur agroalimentaire, il y a toujours un effet de décalage. Les industriels achètent plusieurs mois à l’avance leurs matières premières par des contrats à terme. Ils doivent d’abord écouler leurs stocks achetés précédemment au prix fort lors des mois précédents avant de pouvoir baisser leurs prix finaux », explique l’économiste Anne-Sophie Alsif.

Il n’en reste pas moins que l’augmentation des profits a bien été un facteur d’inflation en 2022.

« ll y a effectivement eu une contribution des marges des entreprises agroalimentaires à l’augmentation des prix de production et donc à l’inflation. »

La question est de savoir si cette hausse des marges va se cantonner à un effet de rattrapage ou si un processus plus inflationniste est en train d’être amorcé. »

Pour Véran, Les syndicats sont aussi responsables de la sécheresse !

Pour Véran, Les syndicats sont aussi responsables de la sécheresse !

Pour le porte -parole du gouvernement, la mobilisation des syndicats pourrait aussi les rendre responsable d’une catastrophe écologique.

Mettre « la France à l’arrêt », comme l’ambitionnent les organisations syndicales à partir du 7 mars contre la réforme des retraites, serait « négliger la santé de nos enfants » ou encore « prendre le risque d’une catastrophe écologique, agricole ou sanitaire », a estimé ce mercredi Olivier Véran.

« Mettre la France à l’arrêt, ce serait laisser filer une crise qu’on peut encore éviter. L’absence de pluie depuis plus de 30 jours maintenant en France fait peser un risque extrêmement fort sur l’état de nos réserves en eau cet été. Mettre le pays à l’arrêt, c’est prendre le risque d’une catastrophe écologique agricole sanitaire voire humaine dans quelques mois », a fait valoir le porte-parole du gouvernement à l’issue du Conseil des ministres.

« Mettre la France à l’arrêt, ce serait négliger la santé de nos enfants », a-t-il poursuivi, rappelant qu’Emmanuel Macron a annoncé mardi une campagne de vaccination dans les collèges afin de mieux lutter contre le papillomavirus.

Puis de continuer: « Mettre la France à l’arrêt, ce serait rater le train du futur alors que notre réseau ferroviaire est en train de vieillir à vitesse grand V », plaidant pour des investissements massifs pour moderniser le réseau.
Le risque d’un blocage du pays risque, au final, d’ »alourdir une facture déjà salée », a relevé Olivier Véran, rappelant diverses mesures adoptées en 2022 pour « préserver » le pouvoir d’achat.

« Et pourquoi pas la défaite en Coupe du monde? »

Des propos qui ont vivement fait réagir, notamment à gauche de l’échiquier politique et parmi les syndicats. Laurent Berger, secrétaire générale de la CFDT, a appelé le porte-parole du gouvernement à « un peu de sérieux » sur Twitter.
« La sécheresse, c’est la faute des syndicats? La crise sanitaire, idem? Et pourquoi pas la défaite en Coupe du monde? Vos tentatives pour décrédibiliser une mobilisation sans précédent contre les 64 ans sont grossières », a-t-il expliqué.

LFI: Bompard fait tomber les têtes des responsables nationaux

LFI: Bompard fait tomber les têtes des responsables nationaux

LFI onnaît actuellement un vent de fronde interne pour contester la légitimité du remplaçant de Mélenchon. On ne devrait cependant pas être surpris car à LFI la plus grande partie adhèrent aux méthodes communistes, Mélenchon le premier. Le nouveau responsable du parti applique les méthodes de Robespierre chères à Mélenchon et fait tomber les têtes de responsables qui risquent de lui faire concurrence.

Bompard, apparatchik qui n’a jamais travaillé de sa vie sauf dans la politique, nettoie donc l’appareil et écarte tous les prétendants possibles. Une purge classique dans tous les partis communistes.

Le député LFI des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard officiellement a été nommé à la tête du mouvement lors du rassemblement des cadres et des militants à Paris

Depuis le retrait, en septembre dernier, du député Adrien Quatennens, accusé de violences conjugales, Manuel Bompard assurait à sa place la coordination opérationnelle du mouvement.

À noter que LFI se passera d’élections pour désigner les principaux responsables se fonden simplement à leur « haut niveau de compétences ». Ce qui par parenthèse permettra d’écarter notamment François Ruffin et bien d’autres.

Concernant les fonctions de François Ruffin dans le mouvement, le député de la Somme, peu investi par le passé dans les instances, ne sera pas inclus dans la direction opérationnelle, mais il sera intégré dans une nouvelle instance, appelée le « conseil politique », qui sera dédiée à la « discussion stratégique ». D’autresrResponsables en vue sont aussi écartés.

Ce mouvement va de plus « changer de nature », selon l’ancien directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon. Cette restructuration passera ainsi par la constitution de boucles départementales censées favoriser la communication entre les groupes d’action locaux. Une école des cadres sera aussi créée et prise en charge par l’Institut La Boétie, lancé en juillet 2020. La fondation insoumise, dont Jean-Luc Mélenchon prendra la direction .

Le principal problème rencontré LFI c’est qu’en fait il est pratiquement impossible de remplacer Mélenchon tellement Il incarne le mouvement et le réduit même trop souvent à sa propre personne. Et le successeur aura bien du mal à faire preuve d’autant de charisme et de culture. Le risque étant que LFI se transforme tout simplement en classique organisation politique d’extrême gauche et se condamne un mouvement d’opposition minoritaire voire anecdotique.

À noter aussi que le nouveau « secrétaire national » a fait toute sa carrière professionnelle dans la politique. L’intéressé n’est pas sa qualité mais il a surtout le défaut d’être d’un sectarisme et d’un radicalisme qui risquent de diviser non seulement dans l’opinion mais au sein même de son parti.

Empreinte carbone Europe: Les importations aussi largement responsables

Empreinte carbone Europe. Les importations aussi responsables

 

Un nouveau rapport de l’Insee pointe que les Européens émettent 1,5 fois plus de gaz à effet de serre par habitant que la moyenne mondiale indique le Figaro. 

Une part importante des gaz à effet de serre émis pour la consommation des Européens est émise sur d’autres continents. D’après la dernière étude de l’Insee sur le sujet, un tiers de l’empreinte carbone de l’Union européenne est dû à ses importations.

L’empreinte carbone a pour objectif de mesurer la quantité de gaz à effet de serre émise pour répondre à la consommation des habitants en additionnant, par pays, les émissions liées à la production intérieure, les émissions directes des ménages mais aussi celles liées aux importations. Un calcul qui permet de ne pas se focaliser seulement sur la production sur le territoire national.

En 2018, cette empreinte carbone européenne a atteint 4095 millions de tonnes équivalent CO2, ce qui équivaut 11 tonnes par Européen, contre 21 aux États-Unis et 8 tonnes en Chine. C’est plus d’une fois et demi la moyenne mondiale. Cependant, «rapportées à leur PIB, leurs émissions de GES européennes sont inférieures à la moyenne mondiale», nuance l’Insee. Le poids économique de l’Union européenne sur la scène mondiale, en parité de pouvoir d’achat, est de l’ordre de 16% alors que son empreinte carbone représente 10,5% des émissions mondiales.

La France se caractérise, elle«par un mix énergétique, et, par ricochet, une production dans son ensemble mois carbonée que ses partenaires, notamment l’Allemagne », précise l’Insee. Cependant, malgré cette particularité, pour atteindre la neutralité carbone en 2050 avec une réduction de ses gaz à effet de serre de 55% en 2030, une baisse de ses émissions de 5,5% sera nécessaire chaque année de 2031 à 2050. «La marche est haute», prévient le rapport en précisant que le rythme de baisse a été de 1,7% entre 2005 et 2021.

De manière générale, l’Insee rappelle qu’au niveau mondial, les émissions de gaz à effets de serre ont augmenté de moitié (+49%) entre 2000 et 2018. Mais cette hausse est inégalement répartie puisqu’elles ont diminué de 6% sur le territoire européen tandis qu’elles ont triplé en Chine. Un fort écart qui s’explique notamment par le fait que les pays occidentaux sont davantage tournés vers une économie de service, moins émettrice de gaz à effet de serre.

Montée du RN: Tous les autres partis responsables ?

Montée du RN: Tous les autres partis responsables ?

 

Le président de SOS Racisme pointe, dans une tribune au « Monde », la responsabilité de toutes les familles politiques, des LR à la Nupes en passant par La République en marche, dans la percée du Rassemblement national.

 

Le second tour de ces élections législatives, dimanche 19 juin 2022, confirme de la pire des façons les enseignements du premier tour du 12 juin : une abstention massive – près de 55 % des inscrits – de nature à saper la légitimité des institutions et une percée historique du Rassemblement national (RN) qui, avec 89 députés élus à l’issue d’un scrutin majoritaire, traduit sur le plan institutionnel le visage inquiétant de l’état de notre corps électoral depuis 2002.

Il est également à noter que ce score de l’extrême droite est le fruit évident de l’effondrement du front républicain qui commandait à tout parti attaché à la préservation de la démocratie d’appeler à battre le candidat d’extrême droite en votant en faveur du candidat adverse, quand bien même ce dernier aurait été un adversaire politique.

A l’occasion de ces élections législatives, ce front républicain n’a été fermement tenu par aucune des principales familles politiques de notre pays. La droite républicaine, représentée par LR et l’UDI, est la famille politique dont l’attitude de distance à l’égard du front républicain étonnera le moins, tant elle est depuis longtemps éloignée d’un clair positionnement anti-RN.

A cet égard, la stratégie naguère impulsée par Nicolas Sarkozy sous sa présidence, en rupture avec la période de clarté qu’avait installée Jacques Chirac sur le plan des alliances électorales, produit des effets puissants depuis de nombreuses années. Car cette stratégie a libéré chez une partie des leaders de cette famille politique des paroles de complaisance à l’endroit de l’extrême droite.

Il n’est qu’à penser au positionnement d’Eric Ciotti, indiquant très clairement qu’il préférerait Eric Zemmour à Emmanuel Macron si le second tour de l’élection présidentielle avait opposé ces deux candidats. En accompagnement de cette disparition progressive d’une parole gaulliste mettant à distance les héritiers politiques de Pétain, l’électorat de la droite républicaine a progressivement fait tomber ses préventions à l’endroit de l’extrême droite.

Ce mouvement a été tellement massif que même Valérie Pécresse, pour conjurer sa chute électorale lors de la dernière élection présidentielle et pour séduire son électoral qui la fuyait, a cru qu’il était pertinent de reprendre à son compte des éléments de langage de l’extrême droite en agitant le risque du « grand remplacement ».

Quant à la majorité présidentielle, elle endosse une responsabilité centrale dans le visage défiguré de l’Assemblée nationale. Et cette responsabilité vient de loin. Elle vient d’ailleurs sans doute de la nature même du « macronisme » qui ne s’est pas tant présenté comme une alliance entre la gauche et la droite – soit une configuration dont nous ne sommes pas coutumiers en France, mais qui existe chez nombre de nos voisins, régulièrement dirigés par des coalitions de partis de gauche et de partis de droite – que comme une construction politique incarnant le dépassement de la droite et de la gauche.

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