Le transport médical représente la somme considérable de plus de 6 milliards. Des transports médicalement souvent nécessaires pour des pathologies graves et ou urgentes mais qui sont parfois utilisées de façon inconsidérées surtout par des patients qui ne souffrent pas de problèmes de mobilité et même qui ont les moyens de se déplacer.
Aujourd’hui, l’assurance maladie prend en charge 95 % des dépenses de transport sanitaire, réalisés par les ambulances, taxis, ou VSL. En 2023, les dépenses de transports des patients, en base de remboursement, s’élevaient à 6,34 milliards d’euros, dont près de 2,9 milliards, – soit la moitié- concernaient les seuls taxis.
En effet, après un recul historique en 2020, lié à la crise sanitaire, les dépenses de transports ont connu une hausse de près de 9% entre 2022 et 2023. Mais pour les seuls taxis, la croissance des frais remboursés atteint 36 % entre 2019 et 2023
Le gouvernement entend donc ralentir cette progression en revoyant les règles de conventions entre l’Assurance maladie et les représentants des taxis. Plus de 786.000 patients supplémentaires ont été transportés en 2016 et 2023, soit une hausse de 13,8 %. Sans compter qu’avec l’inflation, les prix ont aussi connu des hausses. La dépense moyenne par trajet atteint 115 euros pour les ambulances, 61 euros pour les taxis, et 35 euros pour les VSL.
Il n’empêche, malgré ces arguments, que n’hésiteront pas à brandir les opposants à ces coupes budgétaires, le gouvernement espère tenir bon. « L’objectif est à la fois d’économiser quelques centaines de millions d’euros, mais aussi de stopper cette dérive infernale, en mettant un autre système », plaide une source gouvernementale.