Archive pour le Tag 'menacés'

Volkswagen : 35.000 emplois menacés en Allemagne

Volkswagen : 35.000 emplois menacés en Allemagne

Plus de 35.000 emplois devraient être supprimés d’ici 2030, au fil des départs en pré-retraite. Après 5 jours de tractations-marathon, parfois prolongées jusqu’au petit matin, les deux parties sont tombées d’accord sur le volume de production. 734.000 véhicules seront désormais produits sur le sol allemand.

 

La garantie de l’emploi pour les salariés, totem de l’entreprise sur la sellette lors de ces négociations, a été prolongée jusqu’en 2030. En contrepartie, les salariés doivent renoncer à des augmentations de salaire directes.

IG Metall avait brandi la menace, en cas de non-accord, d’une grève générale dès la rentrée de janvier au coût quotidien de 100 millions d’euros par jour, selon les estimations de l’analyste UBS Patrick Hummel. Après deux grèves d’avertissement ces dernières semaines, la base avait mis la pression sur les négociateurs en se disant «streikbereit», paré pour la grève.

Automobile–Valeo: 866 postes menacés en France

Automobile–Valeo:  866 postes menacés en France

, 866 postes seront supprimés en France, dont 174 par le biais de départs volontaires. L’usine de la Suze-sur-Sarthe, qui avait été citée cet été parmi trois sites français pouvant trouver un repreneur, va fermer. 

Les opérateurs qui le souhaitent pourront être transférés à Sablé-sur-Sarthe. Les salariés du centre de R&D de La Verrière (Yvelines), qui sera également fermé, pourront, eux, rejoindre deux autres centres, à Cergy ou à Créteil. Le site de L’Isle-d’Abeau, cité cet été, sera maintenu et converti à une nouvelle technologie d’hybridation. Certains syndicalistes s’interrogent sur l’avenir de l’usine de Mondeville, qui pourrait être reprise.

Valeo justifie ce plan en raison «des difficultés rencontrées sur le marché automobile en Europe» et souligne qu’il a pour objectif «d’ajuster ses capacités» à son volume de production. Fin octobre, son directeur général, Christophe Périllat, rappelait que, parmi ses clients, plusieurs constructeurs automobiles reportaient ou revoyaient à la baisse leurs projets. Ce plan va également toucher les usines de Valeo en Allemagne, en Pologne et en République tchèque, avec 188 suppressions de postes.

 

 

Thyssenkrupp Allemagne : 11.000 emplois menacés

 

Conséquence de la baisse de la croissance mondiale, la sidérurgie réduit son activité et ses effectifs en France c’est Arcelor Mittal qui est concernée sur deux sites et un Allemagne ce sont 11 000 emplois menacés chez Thyssenkrupp . 11.000 emplois menacés . 
 
Le géant allemand va supprimer environ 5.000 emplois et externaliser près de 6.000 postes dans sa branche acier, a-t-il annoncé ce lundi. Le groupe s’est engagé à financer sa filiale sidérurgique en difficulté pendant les vingt-quatre prochains mois.
Thyssenkrupp va supprimer ou externaliser 11.000 postes dans sa branche acier d’ici 2030, a annoncé le groupe ce lundi. Et pour cause : le conglomérat industriel fait face à des difficultés croissantes liées à la concurrence de l’acier chinois et des coûts trop élevés.

 

 

Autos- Bosch: 3850 emplois menacés

Autos- Bosch: 3850 emplois menacés 

Il se confirme qu’avec un calendrier accéléré concernant les normes de pollution et les sorties de voitures électriques, l’union européenne s’est tirée une balle dans le pied notamment par rapport au véhicule chinois. L’industriel Bosch, leader mondial des équipementiers automobiles, a annoncé vendredi prévoir 5.550 nouvelles suppressions de postes dans le monde, principalement en Allemagne, alors qu’une vague de plans sociaux touche toute la filière en Europe. Ces réductions d’effectifs interviendront pour l’essentiel d’ici à 2030. « La production mondiale de véhicules va stagner cette année à environ 93 millions d’unités, voire légèrement reculer par rapport à l’année précédente », a expliqué le groupe allemand dans un communiqué.

L’industrie automobile souffre de la baisse de la demande, de retard dans la transition vers l’électrique et de la concurrence accrue des fabricants chinois.

Bosch avait déjà annoncé ces derniers mois plusieurs volets de suppressions d’emplois dans le monde, affectant quelque 7.000 postes au total, notamment dans la division automobile, d’où il tire près de deux tiers de ses revenus, mais aussi dans les branches outillage et électroménager BSH.

Parmi les emplois touchés par ces nouvelles annonces, 3.850 se trouvent en Allemagne, particulièrement dans les usines de Hildesheim (près de Hanovre) et de Schwäbisch Gmünd (près de Stuttgart). Tous concernent la division automobile du groupe, surtout dans les activités liées à l’électrification des véhicules, au moment où le marché européen des voitures à batterie croît plus lentement que prévu. L’unité qui met au point les logiciels nécessaires à la conduite autonome est également touchée, tout comme le secteur plus classique des freins et systèmes de direction.

L’américain Ford a annoncé mercredi 4.000 nouvelles suppressions d’emplois en Europe d’ici à la fin 2027, principalement en Allemagne. D’autres fabricants allemands de pièces automobiles ont indiqué qu’ils supprimeraient des emplois ces derniers mois, comme Continental, Schaeffler ou ZF. Cette crise touche aussi la France avec des plans sociaux chez Michelin ou Walor.

 

Ford :4.000 postes menacés en Europe

Ford :4.000 postes menacés en Europe

4.000 emplois vont être supprimés en Europe d’ici fin 2027, a fait savoir le groupe dans un communiqué ce mercredi. Cela représente 14% de ses salariés totaux sur le Vieux Continent, au nombre de 32.000 actuellement – sur 174.000 dans le monde.

Parmi ces suppressions, 2.900 doivent toucher l’Allemagne, 800 le Royaume-Uni et 300 le reste de l’Europe, a précisé à l’AFP un porte-parole de Ford. Cette coupe s’ajoute à une précédente annoncée début 2023 et qui concernait 3.800 postes d’ici 2025, notamment dans les équipes de recherche et développement (R&D) de produits. Déjà l’Allemagne et le Royaume-Uni étaient les pays les plus concernés par ces suppressions.

Le constructeur, qui était un des piliers de l’industrie automobile européenne, a vu ses parts de marché s’effondrer au cours des vingt dernières années. Il ne représentait plus que 4,4% des ventes de voitures neuves en 2023 dans le monde, loin derrière Volkswagen (6%) et Toyota (10,7%).

 Cette annonce est une nouvelle illustration des difficultés du secteur automobile en Europe. Les plans sociaux se multiplient chez les constructeurs et les équipementiers automobiles. Comme chez Volkswagen, qui a annoncé en septembre préparer un plan d’économies sans précédent.

 

 

100 000 à 150 000 emplois au moins menacés

100 000 à 150 000 emplois au moins menacés

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, demande dans une interview à « La tribune » un moratoire sur les licenciements pour « préserver l’outil industriel ».

Plusieurs grandes entreprises, comme Auchan, Michelin, annoncent des plans de licenciement, des fermetures de sites. Vous êtes inquiète  ?

SOPHIE BINET - La CGT alerte depuis des mois. Quand j’ai rencontré Michel Barnier, qui arrivait à Matignon, je lui ai présenté une liste de plus de 180 plans sociaux, que nous avons recensés. Aujourd’hui, cette liste frôle les 200. Et il y en aura d’autres. Dans l’automobile, chez les constructeurs, les équipementiers, mais aussi dans la chimie, etc.  : tous les secteurs sont impactés. Tous les jours, il y a de nouvelles annonces. Dans le secteur bancaire, le CCF vient, par exemple, d’annoncer près de 1 000 suppressions de postes. Ces dernières semaines, la catastrophe sociale s’accélère…

Le chômage va remonter  ?

C’est inévitable. On estime que plus de 150  000 emplois vont disparaître, probablement plus. Car il y a un effet domino sur toute la chaîne de sous-traitance. Les plans de licenciement des grands donneurs d’ordres entraînent toujours des suppressions de postes dans les petites entreprises. Nous sommes au début d’une violente saignée industrielle… Une saignée due chaque fois à la même stratégie de ces entreprises.

C’est‑à-dire  ?

La stratégie consistant à toujours augmenter les marges. Et donc les prix. Dans l’automobile, les constructeurs font le choix de sortir des véhicules électriques chers, à 40  000, 50  000, 60  000, 70  000 euros, alors qu’ils pourraient en faire de beaucoup moins chers, produits en France, plus petits, d’une autre génération, qui se vendraient mieux. Ce sont les mêmes qui refusent d’augmenter les salaires. Cela produit donc une chute de la demande. Le problème, c’est la boucle prix/profits  !

En parallèle, les entreprises affrontent une concurrence chinoise féroce, un contexte international difficile…

Certes, mais toutes font aussi le choix de distribuer toujours plus de profits aux actionnaires. On atteint des records de versement de dividendes. Chez Michelin, par exemple, le groupe fait entre 2 et 3 milliards d’euros de bénéfices chaque année et distribue 1 milliard en dividendes. Mais il ferme les sites pour financer le coût du capital. C’est inacceptable. Cette catastrophe sociale confirme le naufrage de la politique de l’offre d’Emmanuel Macron. Elle laisse les multinationales et les fonds d’investissement faire la pluie et le beau temps et coûte « un pognon de dingue », avec près de 200 milliards d’euros d’aides aux entreprises sans conditions, sans contreparties.

Michel Barnier dit qu’il va demander des comptes aux entreprises qui ont touché de l’argent public.

C’est avant le versement des aides qu’il faut en demander  ! En instaurant un avis conforme, pour qu’une entreprise ne puisse pas toucher d’aides si l’avis des représentants du personnel est défavorable. C’est de la prévention, qui permettrait de déclencher des signaux d’alarme. Chez Sanofi, par exemple, nous aurions pu dire  : «  Non, Sanofi n’a pas le crédit impôt recherche parce qu’il licencie des chercheurs depuis des années. » Il faut aussi que ces aides s’accompagnent d’une véritable transparence que les représentants du personnel n’ont pas aujourd’hui. À la CGT, nous demandons que ces aides soient conditionnées au maintien de l’emploi. Si une entreprise licencie, elle les rembourse. Ces aides aux entreprises, aujourd’hui, ce sont des chèques en blanc.

Visiblement, Marc Ferracci n’a pas compris son rôle : il n’est pas ministre des licenciements, mais de l’Industrie !

 

Pour vous, il est urgent de revoir le système.

Oui, parce que c’est un levier puissant d’intervention de l’État sur l’économie. S’il réoriente les aides publiques, les conditionne à certains critères, les centre sur les entreprises qui en ont vraiment besoin, il peut agir sur l’économie. Mais, aujourd’hui, il y en a tellement que le gouvernement n’est même plus capable de les évaluer, alors qu’elles représentent un tiers du budget de l’État. La solution pour soutenir notre industrie, ce ne sont pas des aides aux entreprises, captées par les plus grandes, c’est une vraie politique industrielle.

Marc Ferracci, le ministre de l’Industrie, promet de veiller au meilleur accompagnement social des salariés licenciés.

Le ministre installe l’idée qu’il n’y a plus lieu de se battre : « prenez le chèque et taisez-vous ». Visiblement, il n’a pas compris son rôle  : il n’est pas ministre des licenciements, mais de l’industrie  ! Les travailleurs ne se battent pas pour avoir des indemnités et partir, ils se battent pour défendre leur emploi. Ils sont tellement en colère  ! Il n’y a pas pire violence sociale que le chômage. Imaginez quand vous travaillez dans une usine depuis vingt, trente, quarante ans et qu’en dix minutes, comme à Michelin, vous apprenez sa fermeture  ! C’est pourquoi, à la CGT, nous demandons un moratoire sur les licenciements, pour éviter ces drames et préserver notre outil industriel, nos qualifications. L’Allemagne l’a fait pendant la crise de 2008-2009, nous l’avons fait pendant le Covid… Il faut geler ces licenciements, exiger une pause et permettre aux salariés, aux pouvoirs publics, aux collectivités locales, aux directions de trouver des alternatives, des repreneurs, de reconvertir les activités, etc. D’ailleurs, dans de nombreux cas, la CGT a des projets de reconversion des sites, comme à Chapelle Darblay et Gardanne, par exemple, mais nous ne sommes pas entendus.

 

En ce moment, dans le cadre de la réforme de l’assurance chômage, vous négociez avec le patronat et les autres syndicats sur l’emploi des seniors. Ils seront les premiers impactés par ces licenciements  ?

C’est évident, ce sont toujours les premiers dans les plans de suppression d’emplois. Je crains des mesures de régression pour ces salariés seniors. La CGT se bat pour qu’il n’y ait pas de recul de droits des privés d’emploi au moment où les licenciements se multiplient. Le problème, c’est que le gouvernement, dans cette négociation, veut encore nous imposer des économies. Alors qu’au vu de la situation il faudrait au contraire renforcer les protections, mettre en place une sécurité sociale professionnelle environnementale, des dispositifs mutualisés au niveau des branches pour les transitions collectives, etc.

En même temps, on le voit à l’occasion de la discussion budgétaire, l’État n’a pas d’argent.

La dette a été créée par cette politique de l’offre au service des plus riches et des plus grandes entreprises, pas question que l’on demande encore au monde du travail de payer la facture  ! Le budget d’austérité proposé par le gouvernement va d’ailleurs avoir un effet récessif violent et aggraver la casse sociale. Quand il impose 5 milliards d’économies aux collectivités territoriales, ce sont des investissements en moins, par exemple pour rénover des collèges ou des lycées… Ce sont des coupes dans les dépenses sociales. On voit déjà, faute d’argent, des licenciements dans des structures d’action sociale, des associations. C’est lunaire.

Social-Jusqu’à 200 000 emplois au moins menacés

Social-Jusqu’à 200 000 emplois au moins menacés

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, demande dans une interview à « La tribune » un moratoire sur les licenciements pour « préserver l’outil industriel ».

Plusieurs grandes entreprises, comme Auchan, Michelin, annoncent des plans de licenciement, des fermetures de sites. Vous êtes inquiète  ?

SOPHIE BINET - La CGT alerte depuis des mois. Quand j’ai rencontré Michel Barnier, qui arrivait à Matignon, je lui ai présenté une liste de plus de 180 plans sociaux, que nous avons recensés. Aujourd’hui, cette liste frôle les 200. Et il y en aura d’autres. Dans l’automobile, chez les constructeurs, les équipementiers, mais aussi dans la chimie, etc.  : tous les secteurs sont impactés. Tous les jours, il y a de nouvelles annonces. Dans le secteur bancaire, le CCF vient, par exemple, d’annoncer près de 1 000 suppressions de postes. Ces dernières semaines, la catastrophe sociale s’accélère…

Le chômage va remonter  ?

C’est inévitable. On estime que plus de 150  000 emplois vont disparaître, probablement plus. Car il y a un effet domino sur toute la chaîne de sous-traitance. Les plans de licenciement des grands donneurs d’ordres entraînent toujours des suppressions de postes dans les petites entreprises. Nous sommes au début d’une violente saignée industrielle… Une saignée due chaque fois à la même stratégie de ces entreprises.

C’est‑à-dire  ?

La stratégie consistant à toujours augmenter les marges. Et donc les prix. Dans l’automobile, les constructeurs font le choix de sortir des véhicules électriques chers, à 40  000, 50  000, 60  000, 70  000 euros, alors qu’ils pourraient en faire de beaucoup moins chers, produits en France, plus petits, d’une autre génération, qui se vendraient mieux. Ce sont les mêmes qui refusent d’augmenter les salaires. Cela produit donc une chute de la demande. Le problème, c’est la boucle prix/profits  !

En parallèle, les entreprises affrontent une concurrence chinoise féroce, un contexte international difficile…

Certes, mais toutes font aussi le choix de distribuer toujours plus de profits aux actionnaires. On atteint des records de versement de dividendes. Chez Michelin, par exemple, le groupe fait entre 2 et 3 milliards d’euros de bénéfices chaque année et distribue 1 milliard en dividendes. Mais il ferme les sites pour financer le coût du capital. C’est inacceptable. Cette catastrophe sociale confirme le naufrage de la politique de l’offre d’Emmanuel Macron. Elle laisse les multinationales et les fonds d’investissement faire la pluie et le beau temps et coûte « un pognon de dingue », avec près de 200 milliards d’euros d’aides aux entreprises sans conditions, sans contreparties.

Michel Barnier dit qu’il va demander des comptes aux entreprises qui ont touché de l’argent public.

C’est avant le versement des aides qu’il faut en demander  ! En instaurant un avis conforme, pour qu’une entreprise ne puisse pas toucher d’aides si l’avis des représentants du personnel est défavorable. C’est de la prévention, qui permettrait de déclencher des signaux d’alarme. Chez Sanofi, par exemple, nous aurions pu dire  : «  Non, Sanofi n’a pas le crédit impôt recherche parce qu’il licencie des chercheurs depuis des années. » Il faut aussi que ces aides s’accompagnent d’une véritable transparence que les représentants du personnel n’ont pas aujourd’hui. À la CGT, nous demandons que ces aides soient conditionnées au maintien de l’emploi. Si une entreprise licencie, elle les rembourse. Ces aides aux entreprises, aujourd’hui, ce sont des chèques en blanc.

Visiblement, Marc Ferracci n’a pas compris son rôle : il n’est pas ministre des licenciements, mais de l’Industrie !

 

Pour vous, il est urgent de revoir le système.

Oui, parce que c’est un levier puissant d’intervention de l’État sur l’économie. S’il réoriente les aides publiques, les conditionne à certains critères, les centre sur les entreprises qui en ont vraiment besoin, il peut agir sur l’économie. Mais, aujourd’hui, il y en a tellement que le gouvernement n’est même plus capable de les évaluer, alors qu’elles représentent un tiers du budget de l’État. La solution pour soutenir notre industrie, ce ne sont pas des aides aux entreprises, captées par les plus grandes, c’est une vraie politique industrielle.

Marc Ferracci, le ministre de l’Industrie, promet de veiller au meilleur accompagnement social des salariés licenciés.

Le ministre installe l’idée qu’il n’y a plus lieu de se battre : « prenez le chèque et taisez-vous ». Visiblement, il n’a pas compris son rôle  : il n’est pas ministre des licenciements, mais de l’industrie  ! Les travailleurs ne se battent pas pour avoir des indemnités et partir, ils se battent pour défendre leur emploi. Ils sont tellement en colère  ! Il n’y a pas pire violence sociale que le chômage. Imaginez quand vous travaillez dans une usine depuis vingt, trente, quarante ans et qu’en dix minutes, comme à Michelin, vous apprenez sa fermeture  ! C’est pourquoi, à la CGT, nous demandons un moratoire sur les licenciements, pour éviter ces drames et préserver notre outil industriel, nos qualifications. L’Allemagne l’a fait pendant la crise de 2008-2009, nous l’avons fait pendant le Covid… Il faut geler ces licenciements, exiger une pause et permettre aux salariés, aux pouvoirs publics, aux collectivités locales, aux directions de trouver des alternatives, des repreneurs, de reconvertir les activités, etc. D’ailleurs, dans de nombreux cas, la CGT a des projets de reconversion des sites, comme à Chapelle Darblay et Gardanne, par exemple, mais nous ne sommes pas entendus.

 

En ce moment, dans le cadre de la réforme de l’assurance chômage, vous négociez avec le patronat et les autres syndicats sur l’emploi des seniors. Ils seront les premiers impactés par ces licenciements  ?

C’est évident, ce sont toujours les premiers dans les plans de suppression d’emplois. Je crains des mesures de régression pour ces salariés seniors. La CGT se bat pour qu’il n’y ait pas de recul de droits des privés d’emploi au moment où les licenciements se multiplient. Le problème, c’est que le gouvernement, dans cette négociation, veut encore nous imposer des économies. Alors qu’au vu de la situation il faudrait au contraire renforcer les protections, mettre en place une sécurité sociale professionnelle environnementale, des dispositifs mutualisés au niveau des branches pour les transitions collectives, etc.

En même temps, on le voit à l’occasion de la discussion budgétaire, l’État n’a pas d’argent.

La dette a été créée par cette politique de l’offre au service des plus riches et des plus grandes entreprises, pas question que l’on demande encore au monde du travail de payer la facture  ! Le budget d’austérité proposé par le gouvernement va d’ailleurs avoir un effet récessif violent et aggraver la casse sociale. Quand il impose 5 milliards d’économies aux collectivités territoriales, ce sont des investissements en moins, par exemple pour rénover des collèges ou des lycées… Ce sont des coupes dans les dépenses sociales. On voit déjà, faute d’argent, des licenciements dans des structures d’action sociale, des associations. C’est lunaire.

Chômage : des milliers d’emplois menacés

Chômage  : des milliers d’emplois menacés 

Le ministre de l’industrie lui-même semble se résoudre à la vague de milliers et de milliers d’emplois qui vont être supprimés. Et de promettre seulement un accompagnement pour les travailleurs licenciés. Bref Marc Ferracci se comporte davantage en ministre du travail qu’en ministre de l’industrie.

Marc Ferracci, ministre en charge du secteur, a exprimé ses craintes quant à une poursuite des fermetures de sites après les annonces de Michelin cette semaine« Des annonces de fermetures de sites, il y en aura probablement dans les semaines et les mois qui viennent », a déclaré Marc Ferracci au micro de France Inter ce samedi. Le bilan social « va se compter en milliers d’emplois », selon le ministre, qui préconise une réponse européenne, notamment pour soutenir le secteur automobile.

 

Marc Ferracci a qualifié de « très constructifs » les contacts avec les élus locaux, les organisations syndicales du groupe et la direction, avec lesquels il compte suivre le plan d’action mis en place. « L’engagement de Michelin, c’est que personne ne soit laissé sans solution », a-t-il rappelé. Dans son entourage, on affirme la volonté du gouvernement d’accompagner les salariés individuellement et les territoires.

Jeudi, à Colmar, le ministre avait promis « beaucoup de moyens » et affirmé vouloir trouver des « solutions dignes » pour les salariés touchés par des plans sociaux. Il s’inscrit ainsi dans la lignée des déclarations cette semaine du Premier ministre Michel Barnier ou du ministre de l’Economie Antoine Armand.

Bien que le gouvernement souhaite a priori éviter autant que possible les fermetures d’usine, il semble donc nullement enclin à faire revenir Michelin sur sa décision. Sans compter qu’une fermeture chez un donneur d’ordre peut se répercuter ensuite sur toute la chaîne de sous-traitance.

Marc Ferracci a tout de même prôné une « approche de soutien à l’industrie automobile européenne », avec un plan d’urgence pour faire face à une filière largement en difficulté.

Parmi les mesures évoquées, le ministre envisage « un bonus écologique à l’échelle européenne », un « emprunt commun européen » pour financer des « mécanismes de soutien » à la filière. « Dès le 1er semestre 2025, la Commission européenne a dit qu’elle allait mettre en priorité un « clean industrial act », c’est-à-dire une législation européenne sur l’industrie propre, dans laquelle nous pourrons mettre en place un certain nombre de mesures » a-t-il poursuivi.

Alors que le gouvernement français souhaite une réduction du bonus écologique au niveau national dans son projet de budget 2025, il demande donc à l’Europe de prendre le relai. Un grand écart que justifie Marc Ferracci par les importantes connexions entre les tissus industriels français et allemand dans un contexte de concurrence mondial.

« Les chaînes de valeur sont complètement intégrées. Vous avez des fournisseurs en Allemagne pour des constructeurs qui sont en France, et vous avez des fournisseurs qui sont en France pour des constructeurs qui sont en Allemagne. La protection commerciale vis-à-vis des véhicules chinois doit se concevoir au niveau européen », a déclaré le ministre de l’industrie Qui d’une certaine manière accepte son impuissance.

Les équipementiers automobile européens ont tiré la sonnette d’alarme cette semaine face au nombre inédit de suppressions d’emplois dans le secteur. 32.000 suppressions de postes en Europe ont été annoncées au premier semestre 2024, soit plus que pendant la pandémie de Covid, dans ce secteur qui emploie 1,7 million de salariés en Europe.

Jusqu’à 200 000 emplois au moins menacés

Jusqu’à 200 000 emplois au moins menacés

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, demande dans une intreview à « La tribune » un moratoire sur les licenciements pour « préserver l’outil industriel ».

Plusieurs grandes entreprises, comme Auchan, Michelin, annoncent des plans de licenciement, des fermetures de sites. Vous êtes inquiète  ?

SOPHIE BINET - La CGT alerte depuis des mois. Quand j’ai rencontré Michel Barnier, qui arrivait à Matignon, je lui ai présenté une liste de plus de 180 plans sociaux, que nous avons recensés. Aujourd’hui, cette liste frôle les 200. Et il y en aura d’autres. Dans l’automobile, chez les constructeurs, les équipementiers, mais aussi dans la chimie, etc.  : tous les secteurs sont impactés. Tous les jours, il y a de nouvelles annonces. Dans le secteur bancaire, le CCF vient, par exemple, d’annoncer près de 1 000 suppressions de postes. Ces dernières semaines, la catastrophe sociale s’accélère…

Le chômage va remonter  ?

C’est inévitable. On estime que plus de 150  000 emplois vont disparaître, probablement plus. Car il y a un effet domino sur toute la chaîne de sous-traitance. Les plans de licenciement des grands donneurs d’ordres entraînent toujours des suppressions de postes dans les petites entreprises. Nous sommes au début d’une violente saignée industrielle… Une saignée due chaque fois à la même stratégie de ces entreprises.

C’est‑à-dire  ?

La stratégie consistant à toujours augmenter les marges. Et donc les prix. Dans l’automobile, les constructeurs font le choix de sortir des véhicules électriques chers, à 40  000, 50  000, 60  000, 70  000 euros, alors qu’ils pourraient en faire de beaucoup moins chers, produits en France, plus petits, d’une autre génération, qui se vendraient mieux. Ce sont les mêmes qui refusent d’augmenter les salaires. Cela produit donc une chute de la demande. Le problème, c’est la boucle prix/profits  !

En parallèle, les entreprises affrontent une concurrence chinoise féroce, un contexte international difficile…

Certes, mais toutes font aussi le choix de distribuer toujours plus de profits aux actionnaires. On atteint des records de versement de dividendes. Chez Michelin, par exemple, le groupe fait entre 2 et 3 milliards d’euros de bénéfices chaque année et distribue 1 milliard en dividendes. Mais il ferme les sites pour financer le coût du capital. C’est inacceptable. Cette catastrophe sociale confirme le naufrage de la politique de l’offre d’Emmanuel Macron. Elle laisse les multinationales et les fonds d’investissement faire la pluie et le beau temps et coûte « un pognon de dingue », avec près de 200 milliards d’euros d’aides aux entreprises sans conditions, sans contreparties.

Michel Barnier dit qu’il va demander des comptes aux entreprises qui ont touché de l’argent public.

C’est avant le versement des aides qu’il faut en demander  ! En instaurant un avis conforme, pour qu’une entreprise ne puisse pas toucher d’aides si l’avis des représentants du personnel est défavorable. C’est de la prévention, qui permettrait de déclencher des signaux d’alarme. Chez Sanofi, par exemple, nous aurions pu dire  : «  Non, Sanofi n’a pas le crédit impôt recherche parce qu’il licencie des chercheurs depuis des années. » Il faut aussi que ces aides s’accompagnent d’une véritable transparence que les représentants du personnel n’ont pas aujourd’hui. À la CGT, nous demandons que ces aides soient conditionnées au maintien de l’emploi. Si une entreprise licencie, elle les rembourse. Ces aides aux entreprises, aujourd’hui, ce sont des chèques en blanc.

Visiblement, Marc Ferracci n’a pas compris son rôle : il n’est pas ministre des licenciements, mais de l’Industrie !

 

Pour vous, il est urgent de revoir le système.

Oui, parce que c’est un levier puissant d’intervention de l’État sur l’économie. S’il réoriente les aides publiques, les conditionne à certains critères, les centre sur les entreprises qui en ont vraiment besoin, il peut agir sur l’économie. Mais, aujourd’hui, il y en a tellement que le gouvernement n’est même plus capable de les évaluer, alors qu’elles représentent un tiers du budget de l’État. La solution pour soutenir notre industrie, ce ne sont pas des aides aux entreprises, captées par les plus grandes, c’est une vraie politique industrielle.

Marc Ferracci, le ministre de l’Industrie, promet de veiller au meilleur accompagnement social des salariés licenciés.

Le ministre installe l’idée qu’il n’y a plus lieu de se battre : « prenez le chèque et taisez-vous ». Visiblement, il n’a pas compris son rôle  : il n’est pas ministre des licenciements, mais de l’industrie  ! Les travailleurs ne se battent pas pour avoir des indemnités et partir, ils se battent pour défendre leur emploi. Ils sont tellement en colère  ! Il n’y a pas pire violence sociale que le chômage. Imaginez quand vous travaillez dans une usine depuis vingt, trente, quarante ans et qu’en dix minutes, comme à Michelin, vous apprenez sa fermeture  ! C’est pourquoi, à la CGT, nous demandons un moratoire sur les licenciements, pour éviter ces drames et préserver notre outil industriel, nos qualifications. L’Allemagne l’a fait pendant la crise de 2008-2009, nous l’avons fait pendant le Covid… Il faut geler ces licenciements, exiger une pause et permettre aux salariés, aux pouvoirs publics, aux collectivités locales, aux directions de trouver des alternatives, des repreneurs, de reconvertir les activités, etc. D’ailleurs, dans de nombreux cas, la CGT a des projets de reconversion des sites, comme à Chapelle Darblay et Gardanne, par exemple, mais nous ne sommes pas entendus.

 

En ce moment, dans le cadre de la réforme de l’assurance chômage, vous négociez avec le patronat et les autres syndicats sur l’emploi des seniors. Ils seront les premiers impactés par ces licenciements  ?

C’est évident, ce sont toujours les premiers dans les plans de suppression d’emplois. Je crains des mesures de régression pour ces salariés seniors. La CGT se bat pour qu’il n’y ait pas de recul de droits des privés d’emploi au moment où les licenciements se multiplient. Le problème, c’est que le gouvernement, dans cette négociation, veut encore nous imposer des économies. Alors qu’au vu de la situation il faudrait au contraire renforcer les protections, mettre en place une sécurité sociale professionnelle environnementale, des dispositifs mutualisés au niveau des branches pour les transitions collectives, etc.

En même temps, on le voit à l’occasion de la discussion budgétaire, l’État n’a pas d’argent.

La dette a été créée par cette politique de l’offre au service des plus riches et des plus grandes entreprises, pas question que l’on demande encore au monde du travail de payer la facture  ! Le budget d’austérité proposé par le gouvernement va d’ailleurs avoir un effet récessif violent et aggraver la casse sociale. Quand il impose 5 milliards d’économies aux collectivités territoriales, ce sont des investissements en moins, par exemple pour rénover des collèges ou des lycées… Ce sont des coupes dans les dépenses sociales. On voit déjà, faute d’argent, des licenciements dans des structures d’action sociale, des associations. C’est lunaire.

Sans papiers: Des menaces verbales de Retailleau mais peu d’action

Sans papiers: Des menaces verbales de Retailleau mais peu d’action

Finalement le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau en est réduit comme ses prédécesseurs à se contenter de mots pour masquer l’inaction des pouvoirs publics. Ainsi la dernière initiative du ministre vise-t-elle à durcir les règles de régularisation de sans-papiers. Le seul problème est de taille , cela ne changera rien à la présence de ces sans-papiers irrégulièrement sur le territoire puisqu’il est concrètement impossible sauf rare exceptions de les renvoyer dans leur pays d’origine.

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau souhaite durcir les règles de régularisation de certains sans papiers, en revenant sur une circulaire en vigueur depuis 2012, a-t-il indiqué dans un entretien au Parisien  mercredi 9 octobre. «Je vais envoyer dans les semaines prochaines deux circulaires aux préfets», a dit le ministre qui les a reçus mardi en mettant l’accent sur l’immigration. «Une première qui précisera leur rôle de pilotage et la seconde qui remplacera la circulaire Valls», a-t-il détaillé en précisant: «Nous ne devons régulariser qu’au compte-goutte, sur la base de la réalité du travail et de vrais critères d’intégration.»

Menaces financières sur le foot français

Menaces financières sur le foot français

 

Non seulement le football français risque  de connaître de graves problèmes financiers avec l’attribution des droits télévisés d’une part à Being d’autre part à DAZN mais en plus la multiplication des diffuseurs et le coût de tous les abonnements pour voir les matchs à la télé privent  les fans de leur spectacle.

Financièrement, le football français en difficulté chronique compte surtout pour ses recettes des droits télévisés et de la vente des joueurs. Les joueurs les plus doués dont beaucoup partent à l’étranger et affaiblissent d’ailleurs encore un peu plus le niveau du foot national. Le football en France est en effet nettement moins attractif que celui des pays voisins comme l’Angleterre sur mais aussi l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne. La vente à l’étranger les meilleurs éléments chaque année contribue au faible niveau de la ligue 1.

La ligue de football professionnel attendait 1 milliard de recettes télévisées, elle a dû en rabattre et se satisfaire de 500 millions. Une somme par ailleurs assez théorique qui dépendra des désabonnements réels. Il est clair que se pose la question depuis longtemps de la création d’une chaîne 100 % football et maîtrisée par des instances françaises.

Daniel Riolo l’un des meilleurs spécialistes confirme dans le Figaro les risques qui pèsent sur la ligue 1et plus généralement le foot français:

Daniel RIOLO. – Le football français est payant depuis plusieurs années, hors compétition de l’équipe de France. En réalité, ce secteur repose sur deux piliers : les droits TV et la vente des joueurs. Sans les droits TV, il s’écroule. Son modèle est donc fragile, et les dirigeants ne semblent pas conscients de sa véritable valeur. Ils s’imaginent dix fois plus puissants, et croient sans cesse à l’augmentation des droits TV. Or le temps passe, et l’argent ne vient pas.

Pour le consommateur, si le football devient peu à peu inaccessible, l’offre du nouveau diffuseur empire la situation.

 

Conclusion il se pourrait bien qu’un tiers environ des clubs notamment de bas de tableau connaisse les difficultés graves du type de celle de Bordeaux rétrogradé en nationale 2.

Assomption : lieux de culte chrétiens menacés d’après Darmanin

Assomption :  lieux de culte chrétien menacés d’après  Darmanin

 Gérald Darmanin demande à renforcer la sécurité des lieux de culte chrétien, à l’approche de la fête de l’Assomption. En cause, «le niveau très élevé de la menace terroriste», et «  de vives tensions au plan international».

Ainsi, les autorités sont invitées à porter une «attention» particulière aux «offices, rassemblements, processions et pèlerinages»«notamment dans les sanctuaires mariaux». Les forces de l’ordre devront ainsi être en contact constant avec les responsables des sites religieux.

Des forces de l’opération Sentinelle sont susceptibles d’être déployées en plus grand nombre à leurs abords, tandis qu’une «présence (policière) statique visible aux heures d’arrivée et de départ des fidèles, lors des rassemblements et offices», devra être mise en place.

Plainte de Bellamy contre Rima Hassan pour «menaces de mort»

Plainte de Bellamy contre Rima Hassan pour «menaces de mort»

Après les déclarations complètement irresponsables de Rima Hassan, égérie des Insoumis, Bellamy porte plainte pour menaces de mort. Une nouvelle fois la députée des « Insoumis » n’avait pas hésité à employer un langage de voyou et de menacer même physiquement Bellamy.

 «Pour le moment François-Xavier Bellamy et ses petits copains, proches du régime génocidaire israélien, dorment bien la nuit. Ça ne va pas durer», a menacé Rima Hassan, eurodéputée Insoumise (LFI), sur le réseau social X mercredi soir. Une attaque ad hominem, qui fait écho à des invectives déjà publiées mardi par la mélenchoniste. Silencieux depuis la publication de ce post, François-Xavier Bellamy s’est entretenu, selon nos informations, avec de nombreux parlementaires LR ces dernières heures qui lui ont tous conseillé de porter plainte contre la mélenchoniste. Ce qu’il a donc décidé de faire auprès de la procureure de Paris, invoquant les motifs de «menaces de mort» et «incitation à commettre un crime contre un élu».

 

Les menaces sur l’économie française

Les menaces sur l’économie française

 Un papier de France Info souligne les risques importants de détérioration de la situation économique de la France.( extraits)
L’enquête de la Banque de France, menée auprès de 8 500 entrepreneurs du 26 juin au 3 juillet, en pleines élections législatives, fait ressortir les craintes des chefs d’entreprise qui constatent que leurs clients temporisent et préfèrent pour l’instant « épargner plutôt que consommer ». Au lendemain du second tour, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a également regretté l’absence de majorité claire dans l’hémicycle, « qui n’est pas de nature à rassurer les entrepreneurs ».

Depuis l’annonce de la dissolution, « on est entré dans une période de glaciation », juge pour sa part le patron du Medef, Patrick Martin, auprès des Echos. L’indicateur d’incertitude, qui reste néanmoins en dessous des seuils franchis durant la crise sanitaire, « progresse dans tous les secteurs, et particulièrement dans les services (notamment le travail temporaire, l’hébergement-restauration, le transport, la publicité) où il était initialement le plus bas », pointe l’enquête de la Banque de France.

Les chefs d’entreprise mentionnent par ailleurs auprès de la Banque de France « un gel des recrutements, faute de visibilité sur les évolutions possibles des coûts salariaux ». Une tendance confirmée par le directeur délégué de la plateforme de recrutement Hellowork, qui fait état auprès de L’Express d’un recul du volume d’offres d’emploi de 5,5% en juin 2024 par rapport à juin 2023, principalement parmi les contrats en CDD et dans une moindre mesure les missions d’intérim.

« Chez les petites et moyennes entreprises particulièrement, on observe des décisions d’attendre avant d’embaucher, le temps de voir quels seront les programmes économiques appliqués », confirme l’experte Anne-Sophie Alsif auprès de franceinfo. Certaines mesures, comme la hausse du smic à 1 600 euros défendue par le Nouveau Front populaire, « génèrent de l’appréhension », étaye la cheffe économiste au cabinet d’audit BDO France.

D’après l’Insee, l’économie française devrait croître de 1,1% en 2024 contre 0,9% en 2023, et bénéficier de l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques. L’évolution de la situation politique constitue cependant « un aléa important du scénario », nuance l’institut, qui publiera fin juillet sa première estimation de la croissance au deuxième trimestre.
Du côté des marchés financiers, « il y a eu un petit effet sur les taux d’intérêt souverains, c’est-à-dire les taux auxquels la France s’endette », dans les jours qui ont suivi la dissolution, « mais ça s’est calmé », ajoute Sylvain Bersinger. L’expert estime que les créanciers de la France redoutaient la perspective d’une majorité nette pour le Rassemblement national ou l’union de la gauche. A l’inverse, « la pagaille politique, qui éloigne la perspective de mesures radicales, est presque de nature à rassurer les marchés. On a aussi vu un petit effet sur le CAC 40 qui a un peu baissé, complète l’économiste, mais c’est aussi en train de se normaliser. »
L’examen du projet de loi de finances à partir de la rentrée s’annonce crucial, alors que la Commission européenne a placé la France en procédure de déficit excessif, en juin dernier. Après un dérapage du déficit à 5,5% l’année dernière (au lieu des 4,9% anticipés), le gouvernement sortant s’était engagé à assainir les finances publiques pour ramener le déficit à 5,1% en 2024, puis progressivement sous la cible de 3% en 2027.

Or, ces « objectifs peu réalistes » reposent sur des hypothèses de croissance « trop optimistes » et supposent des économies « sans précédent », tout comme « des hausses importantes des prélèvements obligatoires qui ne sont pas précisées », a alerté lundi la Cour des comptes. « Quel que soit le prochain gouvernement, il devra s’emparer de cette situation des finances publiques, il devra réduire notre endettement », a de son côté averti sur France Inter le premier président de l’institution, Pierre Moscovici. « Sans ajustement sérieux » de la trajectoire budgétaire, « il va être difficile d’atteindre les objectifs d’un retour du déficit à 3% du PIB pour 2027″, a renchéri mardi le chef économiste du Fonds monétaire international, Pierre-Olivier Gourinchas.

Un examen qui sera particulièrement scruté par les agences de notation. « L’approche des finances publiques et des réformes économiques et budgétaires par le nouveau gouvernement sera déterminante pour le crédit de la France », a d’ores et déjà prévenu l’agence Standard & Poor’s, qui avait dégradé, en mai dernier, la note française concernant l’évolution la dette publique, passant de « AA » à « AA- ».

L’adoption d’un budget pourrait s’avérer difficile dans une Assemblée fragmentée. De son côté, l’agence de notation Moody’s s’attend à ce qu’un budget soit voté, mais relève un « risque élevé qu’il contienne des mesures de dépenses supplémentaires, aggravant les défis budgétaires ». L’entreprise de gestion des risques, qui a attribué la note « Aa2″ au pays fin avril avec une perspective stable, pourrait abaisser sa perspective à « négative » en fonction de l’impact des tractations politiques sur la trajectoire budgétaire ou de croissance.

LR et macronistes menacés de disparition

D’après une étude du Figaro, sur la base des résultats du 9 juin, 536 duels sur 577 pourraient opposer le parti nationaliste au «Front populaire». Ce serait la disparition de LR comme des macronistes si les résultats des législatives étaient à peu près identiques à ceux des européennes. 

La liste de Jordan Bardella est arrivée en tête dans 457 circonscriptions, soit huit sur dix, les autres se répartissant entre Manon Aubry (48), Valérie Hayer (39), Raphaël Glucksmann (30), François-Xavier Bellamy (2) et Marion Maréchal (1). Certes le jeu des alliances peut changer les choses et on pourrait assister à des duels entre d’une part le bloc RN et ses alliés face à la gauche  regroupée au sein du « Front populaire ».

Après les européennes leRN  théoriquement compter sur le soutien des électeurs à hauteur de 31 % auxquels s’ajoutent ceux d’une partie de Marion Maréchal et certains LR soit au moins  35 %. En face la gauche ne peut compter que sur 30 %. Le parti de macro avec 14 % et LR avec 7 % risque de se trouver marginalisés même avec certaines alliances entre eux. Bien entendu la campagne électorale peut  encore modifier les rapports de force mais sans doute par les grandes tendances.

 

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