Archive pour le Tag 'Drogue'

Drogue: la proposition de loi contre le narcotrafic

Drogue: la  proposition de loi contre le narcotrafic

Mercredi 29 janvier, le Sénat a adopté l’ensemble des articles de la proposition de loi visant à « sortir la France du piège du narcotrafic ». Quels sont ses apports et sa pertinence ? Quelles sont ses limites ? La proposition de loi « visant à sortir la France du piège du narcotrafic » témoigne d’une prise de conscience concernant l’ampleur de la consommation de stupéfiants sur le territoire national et les atteintes à l’ordre public qui accompagnent le trafic. Si ce texte déploie une logique d’action globale indispensable, la cohérence d’ensemble des mesures peut être questionnée. La proposition de loi laisse également de côté le pan de la prévention et laisse ouverte la question des moyens – notamment humains – dans un contexte de fort déficit budgétaire. La commission sénatoriale d’enquête sur « l’impact du narcotrafic en France et les mesures à prendre pour y remédier » aura eu comme mérite de favoriser un réveil – tardif – dans le milieu politique, les médias et l’opinion publique. La prise en compte de l’écosystème financier lié à l’activité criminelle est notable. La priorité est donnée à la lutte contre le blanchiment d’argent par rapport à des opérations « place nette » jugées dispendieuses et peu efficaces.

 

par   ,Associate professor, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) dans The Conversation. 

Les mesures proposées vont de la fermeture administrative des commerces de façade à l’interdiction du recours aux mixeurs de cryptoactifs qui permettent de rendre intraçable l’origine des fonds, via les cryptomonnaies. Dans l’optique de « frapper les criminels au porte-feuille », le texte vise aussi à faciliter le gel des avoirs des narcotrafiquants. Pourtant, le gel seul ne peut constituer une solution : seule la saisie confiscatoire prive réellement les criminels de leurs gains et offre la possibilité de réutiliser ceux-ci à des fins régaliennes (financement de la lutte contre le crime, programmes éventuels de protection des témoins, campagnes de prévention, etc.).

Le texte prévoit également de renforcer le renseignement criminel et les outils d’enquête : il s’agit de protéger les informations des enquêteurs et les méthodes utilisées afin d’obtenir des preuves en vue de procès. Des outils comme la « dossier coffre » ne constituent pas des atteintes à la légalité puisque les preuves apportées doivent être jugées recevables mais la communication à leur sujet doit être restreinte afin de protéger les personnes et de limiter les capacités d’adaptation des criminels.

Cette question rejoint la question de la réforme du statut de « repenti » qui est proposée. Ce statut existe déjà en France mais il est peu utilisé et très restrictif. Élargir la possibilité de collaborer avec la justice en échange d’une réduction de la peine pour des personnes ayant commis des crimes de sang est une adaptation nécessaire si l’on souhaite que des criminels d’une certaine envergure acceptent ce processus.

Enfin, la proposition de loi intègre de nouvelles préoccupations, notamment l’usage dévoyé des plates-formes numériques par les narcotrafiquants pour vendre les stupéfiants et recruter des petites mains. Elle cible également la banalisation de la corruption ou encore l’utilisation des prisons comme des « incubateurs criminels » (les trafics s’y poursuivent, et elles favorisent apprentissages et solidarités entre trafiquants). Reste à savoir quels outils concrets seront proposés pour agir dans ces domaines.

Ces avancées ne doivent pas faire oublier que les textes de loi ne prennent vie que s’ils sont adossés à des moyens : la lutte contre le blanchiment exige par exemple de renforcer une police judiciaire exsangue et malmenée par une réforme peu appréciée sur le terrain. La justice elle-même est engorgée et les prisons surpeuplées. On peut craindre que la question budgétaire ne contraigne fortement l’effectivité des intentions.

Entre la fin des travaux de la commission d’enquête sénatoriale et l’élaboration de la proposition de loi, la réflexion menée par les sénateurs Jérôme Durain (PS) et Étienne Blanc (LR) a évolué mais, au final, cette évolution semble ne pas avoir été déployée et semble rester au milieu du gué.

En effet, il est positif d’envisager la création d’un Parquet national anticriminalité organisée (Pnaco) plutôt que l’initial Parquet national antistupéfiants afin de ne pas se limiter à traiter des affaires de stupéfiants. Toutes les organisations criminelles ne sont pas impliquées dans le trafic de stupéfiants et 70 % de ces organisations sont multiactivités, comme l’indique Europol. Le narcotrafic se greffe sur d’autres trafics : trafic d’armes dont témoignent les règlements de compte sanglants, traite des êtres humains à travers l’utilisation de mineurs dans les trafics, pollution environnementale via le non traitement des déchets toxiques.

Néanmoins, le Pnaco se retrouve adossé principalement à l’Office antistupéfiants (Ofast), une cellule spécialisée aux pouvoirs renforcés qui coordonne services de police, de douane et de renseignement en matière de narcotrafic. Ce qui constituait donc une avancée dans la perception de la criminalité organisée se retrouve bridé par le retour au seul prisme des stupéfiants.

Le décalage entre mission du Pnaco et mission de l’Ofast renvoie à une problématique plus large qui contamine aussi la mobilisation récurrente du « modèle italien ». Enquêtes patrimoniales, statut du repenti, régime carcéral dur sont autant de références à la législation antimafia italienne. Mais ces emprunts laissent perplexes ceux qui ont pu étudier la construction de cette législation antimafia.

La législation italienne est inspirée de l’antiterrorisme puisque le point de départ pour le législateur a été l’organisation (qu’elle soit criminelle ou terroriste), et non tel ou tel marché illégal. Mettre les acteurs au cœur de la réflexion permet d’en comprendre la structuration, les évolutions, les interrelations, les activités.

Cette vision – qui part des organisations criminelles – permet le déploiement d’un arsenal cohérent et gradué (le délit d’association mafieuse vient en complément de l’association de malfaiteurs et de la bande armée). Elle évite également de raisonner en silos, comme si les marchés illégaux étaient totalement indépendants les uns des autres et comme si monde légal et monde illégal étaient étanches (cela évite notamment d’être trop naïf par rapport à la question de la corruption). Copier la lettre des éléments empruntés à la législation italienne sans en comprendre l’esprit risque de rendre les dispositifs inopérants.

L’Office antistupéfiants a sa raison d’exister, mais il n’est probablement pas le service sur lequel la lutte contre la criminalité organisée doit principalement s’appuyer. Si la France change de regard sur les questions criminelles et passe d’une logique de marchés (stupéfiants, armes) à une logique d’acteurs (organisations et réseaux criminels dans leur diversité et leurs articulations), ce sont des services à rayonnement large qui doivent être renforcés.

À ce titre, les douanes occupent une place centrale qui mérite d’être valorisée. En effet, elles réalisent la plus grande part des saisies dans les ports, sur les routes, dans les centres de tris postaux mais aussi en haute mer (en collaboration avec la Marine nationale et des services étrangers), stoppant les marchandises illégales avant qu’elles n’entrent sur le territoire.

Ces saisies ne concernent pas que les stupéfiants mais aussi les armes, les espèces protégées de faune et de flore, les contrefaçons, les produits chimiques détournés de la sphère légale. Les douanes abritent la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières, qui, avec plus de moyens, permettrait de connecter les saisies de marchandises et les enquêtes sur les organisations criminelles, intervenant sur un champ d’action stratégique et cohérent contre la criminalité organisée sous ses formes multiples.

Finalement, la proposition de loi transpartisane de lutte contre le narcotrafic constitue une avancée, mais ne doit pas être perçue comme un aboutissement. Elle ouvre la voie à une réflexion – nécessaire et urgente – plus large sur la criminalité dans sa diversité et sur la nécessité de protéger nos sociétés contre des organisations criminelles qui impactent la société et la politique, au-delà de l’économie.

Drogue : le président colombien pour la légalisation de de la cocaïne !!!

Drogue : le président colombien pour la légalisation de de la cocaïne !!!

Dans la hiérarchie des présidents fous, le président colombien monte d’un cran !Lors d’un Conseil des ministres tenu le mardi 4 février, le président colombien Gustavo Petro a déclaré que «la cocaïne n’est pas plus mauvaise que le whisky». Il a soutenu que cette opinion est étayée par des analyses scientifiques. Selon lui, la cocaïne est illégale «parce qu’elle est produite en Amérique latine, pas parce qu’elle est plus nocive que le whisky».

 

Drogue–Cannabis : poison durable pour le cerveau

Drogue–Cannabis : poison durable pour le cerveau


Une étude évoquée dans le Figaro révèle des altérations de l’activité cérébrale, particulièrement chez les gros consommateurs, et met en évidence les risques à long terme même sans consommation récente.

La question de la légalisation de la production et de la vente de cannabis, à des fins récréatives ou médicales, fait débat en Europe. À ce jour, trois pays ont légalisé sa consommation : Malte, Le Luxembourg, et l’Allemagne. Contrairement aux idées reçues, la vente et la consommation de cannabis sont tolérées dans les « coffeeshops » aux Pays Bas, mais sa production et sa possession en dehors restent illégales. Et n’en déplaise à ses défenseurs, il ne s’agit pas d’un produit anodin : les effets néfastes sur la santé ont été démontrés et continuent d’être documentés. Une étude récente, publiée dans JAMA Network Open, a exploré l’impact du cannabis sur l’activation cérébrale lors de diverses tâches cognitives.

D’après d’autres études,la consommation de cannabis et son intensité peuvent nuire au développement du cerveau des adolescents et des jeunes adultes . La consommation de cannabis peut affecter certaines fonctions cognitives comme l’apprentissage, la mémoire et l’attention ). Une consommation hebdomadaire ou plus fréquente est par ailleurs associée à des difficultés scolaires . L’usage fréquent de cannabis contribue à allonger la période d’abstention nécessaire pour que les effets cognitifs se résorbent . Ainsi, plus la consommation débute tôt et plus elle est fréquente, plus grands seront les risques d’avoir des fonctions cognitives altérées et plus il faudra attendre longtemps après avoir cessé l’usage pour retrouver toutes ses capacités.

Plusieurs études ont établi des liens entre la consommation régulière de cannabis et les risques de maladies et d’apparition de symptômes ou troubles psychotiques. troubles dépressifs ou d’anxiété sociale .

Société et drogue : le maire écolo de Grenoble pour la dépénalisation

Société et drogue : le maire écolo de Grenoble pour la dépénalisation

 

Une nouvelle fois un maire écolo se singularise avec des propositions iconoclastes proposant de dépénaliser le cannabis. Il faut dire que Grenoble est l’une des villes qui connaît un niveau exceptionnel de criminalité dans beaucoup de domaines. Une ville qui s’est toujours efforcée aussi de freiner le développement des caméras de surveillance ou encore d’armée les policiers municipaux.

Bref un maire laxiste,  caractéristique des responsables d’Europe écologie les Verts qui s’investissent davantage dans les problèmes politiques que dans l’écologie. L’exemple le plus caricatural étend sans doute celui de Sandrine Rousseau toujours prête à sauter sur un micro pour raconter n’importe quelle idiotie. Des gens dangereux qui en définitive participent de la décomposition politique mais aussi républicaine et sociétale

En France, le cannabis reste la drogue la plus consommée avec 5 millions d’usagers dans l’année en 2023, selon la dernière étude de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Dans le même temps, la demande en cocaïne n’a jamais été aussi forte avec 1,1 million de personnes qui en ont consommé au moins une fois dans l’année. Sans parler des drogues de synthèse qui sont moins chères mais plus dévastatrices

Drogue : le maire écolo de Grenoble pour la dépénalisation

Drogue : le maire écolo de Grenoble pour la dépénalisation

 

Une nouvelle fois un maire écolo se singularise avec des propositions iconoclastes proposant de dépénaliser le cannabis. Il faut dire que Grenoble est l’une des villes qui connaît un niveau exceptionnel de criminalité dans beaucoup de domaines. Une ville qui s’est toujours efforcée aussi de freiner le développement des caméras de surveillance ou encore d’armée les policiers municipaux.

Bref un maire laxiste,  caractéristique des responsables d’Europe écologie les Verts qui s’investissent davantage dans les problèmes politiques que dans l’écologie. L’exemple le plus caricatural étend sans doute celui de Sandrine Rousseau toujours prête à sauter sur un micro pour raconter n’importe quelle idiotie. Des gens dangereux qui en définitive participent de la décomposition politique mais aussi républicaine et sociétale

En France, le cannabis reste la drogue la plus consommée avec 5 millions d’usagers dans l’année en 2023, selon la dernière étude de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Dans le même temps, la demande en cocaïne n’a jamais été aussi forte avec 1,1 million de personnes qui en ont consommé au moins une fois dans l’année. Sans parler des drogues de synthèse qui sont moins chères mais plus dévastatrices

 

Trump gracie un baron de la drogue !

Trump gracie un vendeur illégal de drogue !

Trump gracie Ross Ulbricht, Un baron de la drogue en remerciement de son soutien politique. Notons que ce vendeur illégal de drogues avait été condamné à la prison à vie !

Donald Trump a dit mardi avoir gracié le créateur du site illégal «Silk Road», qui a servi de plateforme en ligne pour la vente de millions de dollars de drogues à travers le monde.

En 2015, Ross Ulbricht, créateur du site Silk Road (route de la soie) – considéré un temps comme le plus grand site de vente de drogues en ligne au monde – a été condamné à la réclusion à perpétuité, sans possibilité de libération. Il avait vendu 200 millions de dollars de drogue à des consommateurs du monde entier.

Son site de marché noir du Dark web, parfois surnommé l’ »Ebay de la drogue », permettait notamment d’acquérir héroïne, cocaïne, LSD et d’autres produits illégaux ou faux documents grâce à la monnaie virtuelle bitcoin, en garantissant l’anonymat de ses dizaines de milliers d’acheteurs à travers le monde.

L’homme de 40 ans était aussi accusé d’avoir commandité cinq meurtres.

«Je viens d’appeler la mère de Ross William Ulbricht pour lui faire savoir qu’en son honneur et celui du mouvement libertarien, qui m’a soutenu si ardemment, j’ai le plaisir de signer une grâce totale et inconditionnelle pour son fils», a déclaré le nouveau président américain sur Truth Social. Donald Trump avait promis de le libérer lors d’un discours en mai devant la convention du parti libertarien, un mouvement marginal qui prône les libertés individuelles et un rôle minimal du gouvernement.

Drogue : un des chefs de la mafia marseillaise extradé en France

Drogue : un des chefs de la mafia marseillaise extradé en France

 

Félix Bingui alias « Le Chat », chef présumé du clan marseillais Yoda, « sera extradé cette semaine », du Maroc vers la France d’après une information du Parisien.

L’homme est le chef présumé du clan « Yoda » de narcotrafiquants marseillais issu de la cité La Paternelle et connu pour avoir livré une guerre très meurtrière contre la « DZ Mafia ». Il avait été arrêté en mars dernier au Maroc et attendait d’être extradé.

Âgé de 33 ans, cet homme de nationalité française né à Alès dans le Gard est « l’un des plus grands narcotrafiquants marseillais », selon le ministre de l’Intérieur.

Surnommé « Le Chat », Félix Bingui est déjà connu des services de police pour association de malfaiteurs, évasion en bande organisée, recel de bien provenant d’un vol en bande organisée, meurtre, violences aggravées, règlements de comptes entre malfaiteurs, menaces de mort ou d’atteinte aux biens, outrage, vol, contrefaçon et divers délits routiers.
La guerre DZ Mafia contre Yoda a été extrêmement meurtrière et a fait de l’année 2023 une année record en termes d’homicide lié au narcotrafic. Aujourd’hui, la plupart des acteurs s’accordent à dire que les Yodas ont perdu cette guerre et n’existe quasiment plus, contrairement à la DZ Mafia.

Un député de LFI veut transformer les dealers en commerçant officiel de drogue

Un député de LFI veut transformer les dealers en commerçants officiels de drogue

LFI nous a habitué à des propositions les plus saugrenues et cela se confirme avec un champion des polémiques le député Sébastien Delogu propose de transformer les dealers  en commerçant officiel de drogue en cas de légalisation.

«Si on demande la légalisation du cannabis et que l’acheminement du cannabis soit bien géré par l’État français, amène à se poser des questions sur les personnes qui ont été pénalisées auparavant, et qu’on leur donne justement la possibilité de vendre et de régir cela. Ça évite en quelque sorte de les renfermer et de les laisser peut-être aller, de vendre, peut-être, une autre drogue», a-t-il expliqué au cours de l’émission, d’après BFMTV.

Les postures et positions tordues  posent la question non seulement de la crédibilité de ce député mais aussi de sa légitimité. Trop de députés de LFI confondent l’hémicycle avec un cirque.

Drogue: Des opérations spectacles inefficaces

Drogue: Des opérations spectacles inefficaces

 

 

Le chercheur Khalid Tinasti défend, dans une tribune au « Monde », une politique antidrogue davantage attentive aux « conséquences pernicieuses » du trafic qu’à la consommation en tant que telle, et mieux ciblée contre les acteurs « les plus haut placés » du marché.

 

La réduction significative ou même l’élimination de la production, de la consommation et du trafic des stupéfiants basée sur le principe de la « guerre aux drogues » [expression utilisée, notamment aux Etats-Unis, pour désigner les efforts des gouvernements pour lutter contre le trafic et la consommation de drogues] a non seulement prouvé son incapacité à atteindre ses propres objectifs, mais elle a aussi apporté son lot de conséquences inattendues. La première est l’existence même d’un marché illégal mondial estimé à plus de 400 milliards d’euros annuels (entre 3,5 et 6 milliards en France), selon la Global Financial Integrity (une ONG située à Washington) : un marché résilient face à toutes les réponses policières et judiciaires, et responsable de violences en hausse.

Sur le long terme, le modèle de prohibition en place presque partout dans le monde devrait être remis en question, car il n’a pas pu empêcher le marché illégal des drogues de se développer. Mais cette remise en cause est un débat qui nécessite une acceptation sociétale.

Dans le cadre actuel, la répression continue de faire partie d’une réponse complète. Même des pays aux politiques publiques qualifiées d’indulgentes, comme la Suisse, reconnue pour la solidité de ses « quatre piliers » (prévention, traitement, réduction des risques et répression), ou encore le Portugal, célèbre pour sa dépénalisation de la consommation personnelle, consacrent la part la plus importante de leurs programmes à la lutte contre le trafic.
Or, les mesures punitives contre les consommateurs de drogues ont prouvé leurs limites sur la dissuasion à la consommation et empêchent la prise en charge, si nécessaire, des consommateurs souffrant de dépendance. Cette criminalisation de la consommation n’affecte que de manière superficielle la demande sur le marché des drogues. Ceci a été prouvé à maintes reprises en France (comme l’indique la lecture des rapports de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives ou de l’Agence de l’Union européenne sur les drogues), malgré l’inflation des mesures et des prises de position des différents gouvernements ces cinq dernières années.

Un nouveau plan contre le trafic des drogues est certes peut-être nécessaire, mais un narratif agressif appuie la faiblesse des ripostes publiques et décrédibilise la capacité du pouvoir à apporter des solutions nuancées, complètes et efficaces. De telles solutions demandent de clarifier qui serait visé par les sanctions pénales, et de hiérarchiser les responsabilités dans la chaîne criminelle des drogues. Le harcèlement des dealeurs de rue n’aboutit qu’au déplacement géographique du trafic sans toucher les chefs de gangs, et provoque surtout une réaction violente des délinquants.

 

Drogue-Marseille : encore deux tués

Drogue-Marseille : encore deux tués

Deux victimes tuées encore à Marseille , âgées  d’un peu moins de 30 ans et connues pour des affaires liées aux trafics de stupéfiants, selon des sources proches de l’enquête. 

 

Début novembre, 17 narchomicides avaient été officiellement recensés par le parquet à Marseille, dont une victime collatérale. Si ces deux nouveaux décès étaient officiellement confirmés comme liés au trafic de drogue, ce bilan passerait donc à 19 morts à Marseille depuis le début de l’année.

 Marseille est l’épicentre des violences liées à la drogue en France, avec en 2023 un record de 49 morts. Après ce pic de violences, dû notamment selon la police et la justice à une rivalité entre deux bandes – la DZ Mafia et le clan Yoda – pour le contrôle des lucratifs points de deal de la ville, le nombre de ces narchomicides est toutefois en nette baisse cette année.

 

Drogue – Plan narcotrafic: Surtout de l’anecdotique

Drogue – Plan narcotrafic: Surtout de l’anecdotique

On aura bien du mal à distinguer ce qu’il y a de réellement nouveau et de réellement déterminé dans le plan commun contre le narcotrafic détaillé par le ministre de l’intérieur et par le ministre de la justice à Marseille vendredi.

Pour résumer à outrance, on promet surtout une loi, ou plus exactement plusieurs mais en maintenant à chaque fois un certain flou sur leur contenu. Pas sûr qu’on soit par exemple bien décidé à punir les consommateurs de drogue ou encore les dealers de base.

Surtout il n’est pas certain qu’on dispose vraiment des moyens à la hauteur des enjeux. Les deux ministres ont d’ailleurs souligné le décalage stratégique entre les moyens des pouvoirs publics et ceux de la drogue..

Certes l’environnement juridique mérite d’être modifié mais si les pouvoirs publics ne disposent pas des moyens tant en matière de police que de justice et de sanction, peu de choses évolueront. Le ministre de l’intérieur a d’ailleurs évoqué les risques croissants de corruption au sein même des pouvoirs publics.

Sur la forme on a bien pu constater que les deux ministres ne manifestaient pas une grande mobilisation ni même une grande unité sur ce nouveau plan contre le narcotrafic. Cette intervention a vraisemblablement été justifiée par les récents événements violents ; Elle a sans doute été  demandée par le Premier ministre pour occuper le terrain médiatique.

Mais sur le terrain concret de l’action ce plan narcotrafic est complètement inadapté à l’ampleur et à la profondeur du cancer de la drogue. Au total un ensemble de mesures plus ou moins rafistolées, déjà évoquées mais rarement mises en œuvre sans parler des contradictions entre les dimensions policières, judiciaires et pénitentiaires.

Le ministre Didier Migaud a annoncé vouloir instaurer d’une part une « cellule de coordination nationale » pour lutter contre le « fléau » du narcotrafic. Elle sera « chargée de dresser un état de la menace, fixer une stratégie opérationnelle et de la mettre en oeuvre », a-t-il assuré.

En attendant de nouvelles lois, le ministre a annoncé vouloir instaurer un « parquet national » dédié là aussi à freiner le trafic de drogue. Ce dernier serait construit sur le même modèle que le parquet national antiterroriste et devrait permettre de centraliser toutes les affaires liées au trafic de drogue dans le même organe judiciaire.

Le gouvernement entend se montrer plus ferme avec les trafiquants mineurs. Pour cela, Didier Migaud a dit vouloir « assouplir » « l’excuse de minorité pour les plus de 16 ans » dans les « cas les plus graves ».

Il entend également rendre possible les comparutions immédiates pour les plus mineurs de plus de 16 ans impliqués dans une affaire de trafic de stupéfiants. Une nouvelle loi devra cependant être votée pour instaurer ces changements.

L’excuse de minorité est un principe qui remonte à une ordonnance de 1945, repris dans le code pénal, selon lequel un mineur doit être moins sévèrement puni qu’un majeur. Elle n’a été levée que deux fois par la justice depuis 1945, pour des crimes particulièrement graves.

Sur les trafiquants, le ministre entend « améliorer le régime de protection des repentis », ces anciens trafiquants de drogue. « Ce régime est à repenser en créant un statut de collaborateur de justice », notamment en « intégrant de nouvelles infractions » et en mettant en place des « niveaux de peine plus incitatifs ».

Le ministre de la Justice a dit sa volonté de faire juger les « crimes en bande organisée » liés notamment aux stupéfiants par des cours d’assises spéciales, composées uniquement de magistrats professionnels. Une façon de s’inspirer de ce qui est fait dans les affaires de terrorisme.

Les cours d’assises sont habituellement composées de jurés populaires. Objectif pour le ministre: « éloigner le risque de pression exercée sur les jurés en vue d’orienter la décision judiciaire finale » dans le cadre de ces affaires sensibles.

Trafic drogue : déjà en hausse de 57 % en 2023

Trafic drogue : déjà en hausse de 57 % en 2023

 

Si l’on s’en tient au nombre d’interpellations pour trafic et usage de drogue , l’augmentation serait inférieure à 1 % d’après le ministère de l’intérieur. Par contre d’après les saisies le trafic aurait plutôt doublé avec en plus une augmentation importante des drogues de synthèse. Les faits d’homicide auraient augmenté de 57% en 2023. Une nouvelle hausse sera enregistrée en 2024.

Le ministère de l’Intérieur commente auprès du JDD : « La trajectoire 2024 est plus favorable que 2023, année historique, mais si l’on compare avec le 1er semestre de l’année 2022 ou 2021, on note une croissance du nombre de faits. »

Dénommés « narchomicides », les meurtres liés au trafic de stupéfiants ont atteint des sommets en 2023. Selon nos informations, les autorités ont répertorié 418 cas d’assassinats et de tentatives d’assassinat entre malfaiteurs, marquant une hausse de 38 % par rapport à 2022. Ces affrontements violents ont causé la mort de 139 personnes.

En réalité le nombre d’interpellations ou les saisies ne rendent pas compte de l’évolution du trafic qui ne cesse de se développer.

« La menace a atteint un niveau historiquement élevé », décrit sans fard la patronne de l’Office antistupéfiants (Ofast), Stéphanie Cherbonnier. « Aucun territoire n’est épargné. » Nourri par une forte demande – 5 millions de consommateurs réguliers de cannabis, 600.000 de cocaïne, selon l’Office français des drogues et toxicomanies (OFDT) -, le marché national des stupéfiants produit un chiffre d’affaires annuel estimé à 3 milliards d’euros.

De début janvier à mi-novembre, la police a recensé 315 faits d’homicides ou tentatives entre malfaiteurs liés aux narcotrafics, en hausse de 57 % par rapport à la même période de 2022. Rien qu’à Marseille, la guerre à laquelle se livrent deux organisations criminelles concurrentes pour le contrôle du juteux marché de la drogue a fait 47 morts, pour l’essentiel des « petites mains du trafic ». D’autres villes sont gangrenées par cette violence : Nantes, Besançon, Toulouse, Avignon ou Nîmes ont connu cette année leur lot de règlements de comptes.En réalité toutes les villes mêmes les plus petites sont aujourd’hui contaminées par le trafic de drogue.

Selon les données de l’Ofast, 240.000 personnes vivent directement ou indirectement du trafic de stupéfiants en France, dont 21.000 à temps

D’après les chiffres communiqués par le ministère, les saisies en 2023 en France ont été de 4,15 millions de comprimés d’ecstasy et MDMA (contre 1,4 million en 2022) et 418 kg d’amphétamines et méthamphétamines (198 kg en 2022).

Trafic drogue : déjà en hausse de 57 % en 2023

Trafic drogue : déjà en hausse de 57 % en 2023

 

Si l’on s’en tient au nombre d’interpellations pour trafic et usage de drogue , l’augmentation serait inférieure à 1 % d’après le ministère de l’intérieur. Par contre d’après les saisies le trafic aurait plutôt doublé avec en plus une augmentation importante des drogues de synthèse. Les faits d’homicide auraient augmenté de 57% en 2023. Une nouvelle hausse sera enregistrée en 2024.

Le ministère de l’Intérieur commente auprès du JDD : « La trajectoire 2024 est plus favorable que 2023, année historique, mais si l’on compare avec le 1er semestre de l’année 2022 ou 2021, on note une croissance du nombre de faits. »

Dénommés « narchomicides », les meurtres liés au trafic de stupéfiants ont atteint des sommets en 2023. Selon nos informations, les autorités ont répertorié 418 cas d’assassinats et de tentatives d’assassinat entre malfaiteurs, marquant une hausse de 38 % par rapport à 2022. Ces affrontements violents ont causé la mort de 139 personnes.

En réalité le nombre d’interpellations ou les saisies ne rendent pas compte de l’évolution du trafic qui ne cesse de se développer.

« La menace a atteint un niveau historiquement élevé », décrit sans fard la patronne de l’Office antistupéfiants (Ofast), Stéphanie Cherbonnier. « Aucun territoire n’est épargné. » Nourri par une forte demande – 5 millions de consommateurs réguliers de cannabis, 600.000 de cocaïne, selon l’Office français des drogues et toxicomanies (OFDT) -, le marché national des stupéfiants produit un chiffre d’affaires annuel estimé à 3 milliards d’euros.

De début janvier à mi-novembre, la police a recensé 315 faits d’homicides ou tentatives entre malfaiteurs liés aux narcotrafics, en hausse de 57 % par rapport à la même période de 2022. Rien qu’à Marseille, la guerre à laquelle se livrent deux organisations criminelles concurrentes pour le contrôle du juteux marché de la drogue a fait 47 morts, pour l’essentiel des « petites mains du trafic ». D’autres villes sont gangrenées par cette violence : Nantes, Besançon, Toulouse, Avignon ou Nîmes ont connu cette année leur lot de règlements de comptes.En réalité toutes les villes mêmes les plus petites sont aujourd’hui contaminées par le trafic de drogue.

Selon les données de l’Ofast, 240.000 personnes vivent directement ou indirectement du trafic de stupéfiants en France, dont 21.000 à temps

D’après les chiffres communiqués par le ministère, les saisies en 2023 en France ont été de 4,15 millions de comprimés d’ecstasy et MDMA (contre 1,4 million en 2022) et 418 kg d’amphétamines et méthamphétamines (198 kg en 2022).

Société-Trafic drogue : déjà en hausse de 57 % en 2023

Société-Trafic drogue : déjà en hausse de 57 % en 2023

 

Si l’on s’en tient au nombre d’interpellations pour trafic et usage de drogue , l’augmentation serait inférieure à 1 % d’après le ministère de l’intérieur. Par contre d’après les saisies le trafic aurait plutôt doublé avec en plus une augmentation importante des drogues de synthèse. Les faits d’homicide auraient augmenté de 57% en 2023. Une nouvelle hausse sera enregistrée en 2024.

Le ministère de l’Intérieur commente auprès du JDD : « La trajectoire 2024 est plus favorable que 2023, année historique, mais si l’on compare avec le 1er semestre de l’année 2022 ou 2021, on note une croissance du nombre de faits. »

Dénommés « narchomicides », les meurtres liés au trafic de stupéfiants ont atteint des sommets en 2023. Selon nos informations, les autorités ont répertorié 418 cas d’assassinats et de tentatives d’assassinat entre malfaiteurs, marquant une hausse de 38 % par rapport à 2022. Ces affrontements violents ont causé la mort de 139 personnes.

En réalité le nombre d’interpellations ou les saisies ne rendent pas compte de l’évolution du trafic qui ne cesse de se développer.

« La menace a atteint un niveau historiquement élevé », décrit sans fard la patronne de l’Office antistupéfiants (Ofast), Stéphanie Cherbonnier. « Aucun territoire n’est épargné. » Nourri par une forte demande – 5 millions de consommateurs réguliers de cannabis, 600.000 de cocaïne, selon l’Office français des drogues et toxicomanies (OFDT) -, le marché national des stupéfiants produit un chiffre d’affaires annuel estimé à 3 milliards d’euros.

De début janvier à mi-novembre, la police a recensé 315 faits d’homicides ou tentatives entre malfaiteurs liés aux narcotrafics, en hausse de 57 % par rapport à la même période de 2022. Rien qu’à Marseille, la guerre à laquelle se livrent deux organisations criminelles concurrentes pour le contrôle du juteux marché de la drogue a fait 47 morts, pour l’essentiel des « petites mains du trafic ». D’autres villes sont gangrenées par cette violence : Nantes, Besançon, Toulouse, Avignon ou Nîmes ont connu cette année leur lot de règlements de comptes.En réalité toutes les villes mêmes les plus petites sont aujourd’hui contaminées par le trafic de drogue.

Selon les données de l’Ofast, 240.000 personnes vivent directement ou indirectement du trafic de stupéfiants en France, dont 21.000 à temps

D’après les chiffres communiqués par le ministère, les saisies en 2023 en France ont été de 4,15 millions de comprimés d’ecstasy et MDMA (contre 1,4 million en 2022) et 418 kg d’amphétamines et méthamphétamines (198 kg en 2022).

Trafic drogue : déjà en hausse de 57 % en 2023

Trafic drogue : déjà en hausse de 57 % en 2023

 

Si l’on s’en tient au nombre d’interpellations pour trafic et usage de drogue , l’augmentation serait inférieure à 1 % d’après le ministère de l’intérieur. Par contre d’après les saisies le trafic aurait plutôt doublé avec en plus une augmentation importante des drogues de synthèse. Les faits d’homicide auraient augmenté de 57% en 2023. Une nouvelle hausse sera enregistrée en 2024.

Le ministère de l’Intérieur commente auprès du JDD : « La trajectoire 2024 est plus favorable que 2023, année historique, mais si l’on compare avec le 1er semestre de l’année 2022 ou 2021, on note une croissance du nombre de faits. »

Dénommés « narchomicides », les meurtres liés au trafic de stupéfiants ont atteint des sommets en 2023. Selon nos informations, les autorités ont répertorié 418 cas d’assassinats et de tentatives d’assassinat entre malfaiteurs, marquant une hausse de 38 % par rapport à 2022. Ces affrontements violents ont causé la mort de 139 personnes.

En réalité le nombre d’interpellations ou les saisies ne rendent pas compte de l’évolution du trafic qui ne cesse de se développer.

« La menace a atteint un niveau historiquement élevé », décrit sans fard la patronne de l’Office antistupéfiants (Ofast), Stéphanie Cherbonnier. « Aucun territoire n’est épargné. » Nourri par une forte demande – 5 millions de consommateurs réguliers de cannabis, 600.000 de cocaïne, selon l’Office français des drogues et toxicomanies (OFDT) -, le marché national des stupéfiants produit un chiffre d’affaires annuel estimé à 3 milliards d’euros.

De début janvier à mi-novembre, la police a recensé 315 faits d’homicides ou tentatives entre malfaiteurs liés aux narcotrafics, en hausse de 57 % par rapport à la même période de 2022. Rien qu’à Marseille, la guerre à laquelle se livrent deux organisations criminelles concurrentes pour le contrôle du juteux marché de la drogue a fait 47 morts, pour l’essentiel des « petites mains du trafic ». D’autres villes sont gangrenées par cette violence : Nantes, Besançon, Toulouse, Avignon ou Nîmes ont connu cette année leur lot de règlements de comptes.En réalité toutes les villes mêmes les plus petites sont aujourd’hui contaminées par le trafic de drogue.

Selon les données de l’Ofast, 240.000 personnes vivent directement ou indirectement du trafic de stupéfiants en France, dont 21.000 à temps

D’après les chiffres communiqués par le ministère, les saisies en 2023 en France ont été de 4,15 millions de comprimés d’ecstasy et MDMA (contre 1,4 million en 2022) et 418 kg d’amphétamines et méthamphétamines (198 kg en 2022).

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