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Xavier Bertrand : un bon Premier ministre pour Darmanin

 Xavier Bertrand : un bon Premier ministre pour Darmanin 

 Gérald Darmanin  trouve « une grande compétence » à Xavier Bertrand mais rappelle que c’est au président de la République et à lui seul de nommer son futur Premier ministre.

Un grand ami de Gérald Darmanin pour devenir Premier ministre? Le ministre de l’Intérieur démissionnaire a loué ce lundi 29 juillet les qualités du républicain, Xavier Bertrand.

« C’est un homme politique avec une très grande compétence et qui peut servir grandement la France » a ainsi déclaré Gérald Darmanin dans la matinale de France 2.

« C’est au président de choisir son Premier ministre, c’est pas aux partis, on n’est pas sous la quatrième République. Le président choisira qui il souhaite comme Premier ministre ».

 

Macron bloque toute perspective de nouveau gouvernement pour un bon moment

Macron bloque toute perspective de nouveau gouvernement pour un bon moment

En s’opposant à un gouvernement intégrant des représentants des insoumis( ou du Front national), Macon inscrit la crise politique dans une perspective durable dont on ne voit guère l’issue pour l’instant. Macron après avoir précipité le pays dans la crise s’en lave les mains d’une certaine manière et réclame à l’assemblée nationale une impossible union permettant de constituer une majorité absolue ou relative suffisamment conséquente .

 

Si les macaroniste seraient éventuellement ouverts pour certains à la venue de responsables de gauche, d’autres y sont opposés et préfèrent le rapprochement avec LR intitulé désormais » droite républicaine » à l’assemblée. Le problème est que pour l’instant LR refuse toute perspective d’alliance avec les soutiens de Macron. Autant dire que la situation est complètement bloquée et que la lettre du chef de l’État ne fait pas avancer la situation d’un iota.

Emmanuel Macron bloque ainsi  toute tentative du Nouveau Front populaire, auquel appartient La France insoumise, de constituer un gouvernement. En négociation depuis dimanche soir, les quatre principaux partis de gauche ne sont pas parvenus dans ce délai à s’entendre sur un premier ministre à proposer au président de la République.

Législatives : Les procurations suggèrent un bon taux de participation

Législatives : Les procurations suggèrent un bon taux de participation

Les  procurations en très forte hausse suggèrent une assez forte augmentation du taux de participation aux prochaines législatives. D’un certain point de vue, c’est évidemment rassurant pour la démocratie même si cette dernière ne saurait se réduire à l’acte de vote. Les européennes avaient déjà enregistré un réveil de la participation. Dans les élections précédentes dans certaines consultations, beaucoup d’élus avaient été choisis avec seulement autour de 10 % des électeurs potentiels. La conséquence du système majoritaire en France

 

Selon les données du ministère de l’Intérieur communiquées ce mercredi 19 juin au Figaro, 717.000 procurations ont été établies depuis le 10 juin, lendemain de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron. C’est six fois plus qu’en 2022, lors des dernières législatives, sur la même période. Cette année-là, un total de 1.020.000 d’électeurs avait fait une procuration de vote pour le premier tour. La démarche avait concerné 1.175.000 citoyens pour le second. Pas moins de 49,3 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales sont attendus aux urnes pour le premier tour de l’élection à venir, qui a lieu le dimanche 30 juin. Cette échéance sera suivie d’un second tour, prévu le dimanche 7 juillet.

Politique-Sondage Attal: Un bon premier ministre pour 48 % mais ….

Sondage Attal: Un bon premier ministre pour 48 % mais ….

Le premier ministre bénéficie encore d’une relative bonne image de marque mais il est un peu plus critiqué sur l’efficacité de son action d’après un sondage au Odoxa pour le Figaro. Près d’un Français sur deux (48%) le qualifie de «bon premier ministre». Soit deux points de plus qu’Édouard Philippe (46%), treize points de plus que Jean Castex (35%), et sept points de plus qu’Élisabeth Borne (41%) au même moment.  Pour les présidentielles de 2027, Gabriel Attal fait désormais jeu égal avec Édouard Philippe

 

Une majorité le trouve «dynamique» (68%), «sympathique» (62%), «ouvert au dialogue» (59%) mais surtout «compétent» (53%). Dans une France en quête d’incarnations fortes, 45% des personnes interrogées estiment que le chef du gouvernement est «charismatique». Et fait preuve d’«autorité». Seule ombre au tableau de sa personnalité, 62% des sondés doutent qu’il puisse tenir tête à Emmanuel Macron.

Le premier ministre a beau être apprécié, son action, elle, n’obtient pas les mêmes faveurs. Odoxa qualifie d’ailleurs les Français d’«un peu schizophrènes en se montrant extrêmement critiques avec la politique qu’il conduit». Dans le détail, 69% d’entre eux jugent négativement le bilan de Gabriel Attal sur les huit grands domaines testés. Y compris sur la «jeunesse» (59%) et l’«école» (64%), alors même qu’il avait construit sa renommé sur ces questions. Quant à la «sécurité», 67% des sondés se montrent insatisfaits. Mais c’est surtout sur l’«immigration» (75%) et la priorité du «pouvoir d’achat» (78%) que les Français se montrent les plus mécontents.

Dans l’optique de la présidentielle de 2027, 44% des Français pensent que Gabriel Attal ferait un bon candidat pour représenter la majorité. Juste en dessous de celui qui était jusqu’à présent l’unique favori au sein de la macronie dans l’opinion : Édouard Philippe (45%).
Comment expliquer alors cette dichotomie entre la bonne d’image que renvoie Gabriel Attal et le mauvais jugement que suscite son action ? Selon l’institut de sondage, «nos concitoyens estiment que c’est le président et pas le premier ministre qui, en réalité, est le seul réellement comptable du bilan de l’action du gouvernement.» «C’est sans doute ce qui explique aussi à quel point Gabriel Attal est plus populaire qu’Emmanuel Macron, 65% des Français disant le préférer à “son” président», précise Odoxa. Qui évoque le «paradoxe du quinquennat» : «Désormais, l’impopularité des présidents protège la popularité de leurs premiers ministres.»

Sondage Attal: Un bon premier ministre pour 48 %

Sondage Attal: Un bon premier ministre pour 48 %

Le premier ministre bénéficie encore d’une relative bonne image de marque mais il est un peu plus critiqué sur l’efficacité de son action d’après un sondage au Odoxa pour le Figaro. Près d’un Français sur deux (48%) le qualifie de «bon premier ministre». Soit deux points de plus qu’Édouard Philippe (46%), treize points de plus que Jean Castex (35%), et sept points de plus qu’Élisabeth Borne (41%) au même moment.  Pour les présidentielles de 2027, Gabriel Attal fait désormais jeu égal avec Édouard Philippe


Une majorité le trouve «dynamique» (68%), «sympathique» (62%), «ouvert au dialogue» (59%) mais surtout «compétent» (53%). Dans une France en quête d’incarnations fortes, 45% des personnes interrogées estiment que le chef du gouvernement est «charismatique». Et fait preuve d’«autorité». Seule ombre au tableau de sa personnalité, 62% des sondés doutent qu’il puisse tenir tête à Emmanuel Macron.

Le premier ministre a beau être apprécié, son action, elle, n’obtient pas les mêmes faveurs. Odoxa qualifie d’ailleurs les Français d’«un peu schizophrènes en se montrant extrêmement critiques avec la politique qu’il conduit». Dans le détail, 69% d’entre eux jugent négativement le bilan de Gabriel Attal sur les huit grands domaines testés. Y compris sur la «jeunesse» (59%) et l’«école» (64%), alors même qu’il avait construit sa renommé sur ces questions. Quant à la «sécurité», 67% des sondés se montrent insatisfaits. Mais c’est surtout sur l’«immigration» (75%) et la priorité du «pouvoir d’achat» (78%) que les Français se montrent les plus mécontents.

Dans l’optique de la présidentielle de 2027, 44% des Français pensent que Gabriel Attal ferait un bon candidat pour représenter la majorité. Juste en dessous de celui qui était jusqu’à présent l’unique favori au sein de la macronie dans l’opinion : Édouard Philippe (45%).
Comment expliquer alors cette dichotomie entre la bonne d’image que renvoie Gabriel Attal et le mauvais jugement que suscite son action ? Selon l’institut de sondage, «nos concitoyens estiment que c’est le président et pas le premier ministre qui, en réalité, est le seul réellement comptable du bilan de l’action du gouvernement.» «C’est sans doute ce qui explique aussi à quel point Gabriel Attal est plus populaire qu’Emmanuel Macron, 65% des Français disant le préférer à “son” président», précise Odoxa. Qui évoque le «paradoxe du quinquennat» : «Désormais, l’impopularité des présidents protège la popularité de leurs premiers ministres.»

Du bon usage des réseaux sociaux

Du bon usage des réseaux sociaux

Les réseaux sociaux ont « un impact sur le développement affectif, sensoriel, cognitif d’un enfant ». Ces paroles sont celles du président Emmanuel Macron qui appelle à mettre en œuvre des recommandations pour « le bon usage des écrans […] parce qu’il en va de l’avenir de nos sociétés et de nos démocraties ». Mais comment éduquer les enfants si les parents sont eux-mêmes très souvent devant des écrans ? Cette question est d’autant plus importante que des recherches ont montré que nombres d’usages des écrans, et surtout des réseaux sociaux, sont également liés à des problèmes psychologiques chez les adultes et ce, sans même que les utilisateurs aient conscience de ces liens. Mais il y a une bonne nouvelle : on peut se protéger de ces problèmes et les solutions ne passent pas nécessairement par la diminution du temps d’écran.

 

par 

Professeur et Chercheur en Sciences de la Communication, Aix-Marseille Université (AMU) dans the Conversation

 

 

D’une manière globale, des études sur de larges populations montrent que plus on utilise les médias numériques (smartphones, Internet, réseaux sociaux, jeux vidéo…) et plus on est susceptible de souffrir de problèmes psychologiques (émotions négatives, anxiété, symptômes dépressifs…).

Les récentes recherches montrent que si les liens entre les utilisations de ces médias et l’altération du bien-être sont significatifs, l’ampleur n’est tout de même pas très élevée.

Par exemple, chez les adolescents, jusqu’à présent, les écrans ne causeraient pas le « tsunami délétère » que certains annoncent parfois.

Cependant, ces résultats globaux masquent de grandes différences entre individus, certains seraient plus touchés que d’autres. Analysons les deux grands processus impliqués dans les états affectifs négatifs et les altérations du bien-être.

Dans notre vie, se comparer aux autres est un besoin social fondamental qui permet d’obtenir des informations sur soi, de s’autoévaluer et de construire son identité sociale.

Si ce processus, normal, est souvent mis en œuvre de manière automatique, c’est-à-dire non intentionnelle et non consciente dans notre vie quotidienne, il est mis en œuvre de la même manière sur les réseaux sociaux. Toutefois, sur les réseaux, chacun essaye de présenter l’image de soi et ses activités d’une manière fortement valorisée. Les photos sont, par exemple, judicieusement construites et travaillées dans ce but.

Nombreuses sont alors les comparaisons en notre défaveur : à partir de son profil et de ses posts, nous allons considérer que telle personne, que nous connaissons plus ou moins, est « mieux que nous » (sur le plan physique, sur le plan de ses compétences dans la vie…) ou a « une plus belle vie que la nôtre ».

Ainsi, comme notre image de soi et notre estime personnelle est construite à la suite de nos interactions avec les autres, ces comparaisons dites ascendantes, peuvent altérer notre propre image et augmenteraient tristesse et mal-être.

Un adolescent est sur son smartphone dont sortent des émoticônes et signes négatifs.
Sur les réseaux sociaux, les comparaisons en notre défaveur peuvent altérer notre propre image et pourraient augmenter tristesse et mal-être.
Dans le processus de comparaison, les récentes recherches montrent que nous sommes différents les uns des autres. Examinons quelques cas où les personnes se comparent plus que les autres sur les réseaux sociaux, ce qui les rend plus vulnérables aux problèmes psychologiques.

En effet, il faut savoir que certains individus ressentent davantage, dans leur vie, le besoin de se comparer aux autres. Ils vont alors, bien plus souvent que les autres, se comparer sur les réseaux sociaux et ce, sans même qu’ils en aient conscience.

D’autre part, certaines personnes sont plus « matérialistes » que d’autres (les matérialistes pensent que le bonheur réside dans la possession matérielle). Globalement, elles passent plus de temps sur les réseaux sociaux que les personnes « non matérialistes ». Dans les informations qu’elles postent, elles affichent plus souvent que les autres les biens qu’elles possèdent et vont fortement se comparer pour entrer « en compétition » avec les autres et tenter de les surpasser. Les conséquences sont souvent délétères pour elles.

On sait également que les personnes qui n’ont pas une bonne image d’elles-mêmes, plutôt anxieuses, timides et hypersensibles sont également fortement sensibles aux comparaisons sociales.

Sur les réseaux sociaux, des études ont montré qu’elles utilisent des stratégies de présentation de soi plus valorisantes afin de diminuer l’angoisse sociale et d’accroître leur estime de soi.

Ces personnes sont également plus sensibles aux commentaires des autres qui, s’ils sont positifs, les rassurent quant à leur appartenance à des groupes sociaux et à leur identité sociale. À l’inverse, des commentaires négatifs altèrent facilement leur bien-être.

D’autres recherches ont également montré que plus les personnes présentent des symptômes dépressifs, plus elles se comparent aux autres. Elles entrent ensuite dans un cercle vicieux : plus elles se comparent et plus cela augmente leurs symptômes dépressifs initiaux.

Développer son intelligence numérique plutôt que diminuer son temps d’écran
On comprendra, dès lors, qu’une première solution n’est pas de diminuer le temps d’écran mais davantage de modifier la manière d’utiliser les médias numériques et notamment les réseaux sociaux. Globalement, le défi pour l’être humain aujourd’hui est de mieux s’adapter à ce nouvel environnement digital en développant une nouvelle forme d’intelligence : l’intelligence numérique.

Celle-ci est définie comme la capacité à bien s’adapter, grâce à des procédures mentales spécifiques, à un environnement numérique en mutation permanente et à interagir de manière optimale avec cet environnement pour satisfaire nos besoins psychologiques, et sociaux. Et ce, tout en préservant, voire en améliorant notre santé physique et mentale.

Ainsi, une fois que l’usager prend conscience du processus de comparaison à l’œuvre sur les réseaux sociaux, il peut mettre en place des « stratégies cognitives » conscientes pour corriger les conséquences potentiellement délétères pour lui.

Il peut par exemple chercher, d’une part, à diminuer le temps qu’il passe à regarder les infos que les autres postent sur eux-mêmes pour se valoriser, et d’autre part, se construire un “beau profil” et poster des informations sur lui-même dont il pourra être fier, aussi bien sur un plan personnel que social. En effet, poster des informations valorisantes pour soi contribue à améliorer son estime personnelle.
Le deuxième processus impliqué dans les états affectifs négatifs et l’altération du bien-être concerne les relations que nous entretenons sur les réseaux sociaux avec nos proches, c’est-à-dire les personnes psychologiquement et socialement importantes pour nous (famille, amis chers).

Les récentes recherches montrent que le bien-être dépend avant tout des relations positives et chaleureuses que nous établissons avec nos proches.

Or, de nombreuses pratiques sur Internet nuisent à ses relations si précieuses pour nous. C’est notamment le cas des jeux vidéo qui se jouent seul ou avec des inconnus en ligne. De même, lorsque nous passons du temps à naviguer sur les réseaux sociaux simplement pour lire ou regarder les posts ou vidéos mis en ligne par des individus que nous ne connaissons pas ou peu. C’est ce que les chercheurs nomment les « usages passifs ». Autant de temps non consacré à interagir avec nos proches.
À l’inverse, toutes les pratiques qui favorisent les relations sociales et affectives avec les proches comme des appels téléphoniques, les messages vocaux (entendre la voix d’un proche aimé apporte des émotions positives) ou écrits (les émoticônes affectivement chargés transmettent « de bonnes émotions »).

Pour être précis, les relations qui accroissent le plus le bien-être sont celles qui, d’une part, sont perçues comme réciproques, chacun montrant de l’intérêt pour l’autre, et, d’autre part, sont perçues comme véritablement chaleureuses.

De même, les vidéos et les divertissements sont bénéfiques lorsqu’ils favorisent l’interaction avec les proches en permettant de vivre des expériences socio-émotionnelles positives qui rapprochent affectivement.

Par exemple, lorsque les divertissements sont regardés ensemble en présentiel, offrant alors des moments de partages sociaux agréables lors desquels, par exemple, on rit ensemble, ou lorsqu’ils font l’objet d’un partage en ligne où on sait que nous allons surprendre ou faire rire nos proches, par écrans interposés.

Enfin, n’oublions pas que les médias numériques facilitent également les rencontres en présentiel (sorties, soirées…) avec les proches. Ainsi, s’ils sont bien utilisés, les médias numériques sont bénéfiques pour le bien-être, nous donnent le sentiment que nous sommes bien intégrés socialement et favorisent les relations affectives chaleureuses avec ceux que nous apprécions.

Les conseils pour avoir un bon moral

 

La dopamine est le neurotransmetteur à l’origine de la motivation et du plaisir. Des spécialistes dans le Figaro  expliquent la marche à suivre pour éviter les troubles de l’humeur.

À l’approche de l’hiver, il arrive que le manque de lumière naturelle et le froid freinent l’entrain nécessaire au saut du lit le matin. Il arrive aussi que la motivation pour entreprendre quoi que ce soit qui implique de sortir de chez soi, soit au plus bas. Mais cette léthargie peut aussi venir d’ailleurs, et être le signe d’une baisse du taux de dopamine dans le cerveau. Cette dernière est l’hormone qui agit sur la concentration, la motivation et le plaisir. «Un messager chimique qui nous aide à passer à l’action, en somme», résume Véronique Liesse, diététicienne nutritionniste.

 

Pour avoir un cerveau en bonne santé, voici le régime alimentaire à suivre. Il se trouve que certaines activités et certains réflexes adoptés au quotidien, permettent de libérer la dopamine dans le cerveau et évitent ainsi des symptômes dépressifs, affirme le Dr. Anne-Cécile Petit, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne à Paris et chercheure à l’Institut Pasteur. «Certaines actions, bénéfiques pour le cerveau, permettent de favoriser les connexions entre les neurones, précise la médecin. En recréant ces liens entre ceux produisant de la dopamine et les autres neurones, le niveau de l’hormone sera augmenté, favorisant ainsi la concentration, la Motivation et la santé

Pour rétablir un bon fonctionnement dans les «circuits dopaminergiques», et donc un bon fonctionnement du cerveau, il faut tout d’abord se pencher sur son alimentation. Celle-ci doit être riche en protéines pour bénéficier d’un apport en molécules de tyrosine, nécessaires au cerveau pour former la dopamine. La molécule est présente dans toutes sortes de protéines, indique la diététicienne Véronique Liesse, comme la viande, les œufs, les poissons et fruits de mer, mais aussi le fromage et les produits laitiers, les légumineuses ou encore le soja.

«Pour que la transformation de tyrosine en dopamine se réalise, il faut un apport en vitamines B et C, et un apport en minéraux tels que le zinc et le fer, ajoute la spécialiste. Sans oublier l’oméga 3 qui fluidifie nos cellules.»

«Le sport est l’une des activités qui favorise le plus le rétablissement des réseaux neuronaux impliqués dans la concentration et la motivation», soutient Anne-Cécile Petit. Il ne s’agit pas là d’avoir une activité sportive intense, mais de pratiquer une activité physique tous les jours, comme la marche, pendant au moins 30 minutes.

Durant les mois d’hiver où les journées sont courtes, l’exposition à la lumière naturelle se fait plus rare. Or, cette dernière stabilise l’humeur et entretient un bon niveau de dopamine. «Avoir un moral stable nous permet de ressentir plus de plaisir et de rester motivé dans les tâches que l’on souhaite accomplir», poursuit la médecin. Pour en ressentir les effets en automne et en hiver, la spécialiste conseille d’exposer ses mains et son visage à la lumière extérieure, ou bien d’essayer les dispositifs De luminothérapie .

Pour éviter les troubles de l’humeur et stabiliser le taux de dopamine, mieux vaut avoir un rythme de sommeil régulier et de qualité. «Quand on ne dort pas assez, il arrive que l’on soit moins motivé le lendemain, constate Anne-Cécile Petit. Les chercheurs supposent donc que le manque de sommeil est lié à un éventuel manque de neurotransmetteurs, notamment de dopamine.» Un sommeil de bonne qualité inclut des heure de coucher régulières tous les jours de la semaine, ainsi qu’un temps de sommeil suffisant par nuit (en moyenne entre 7 et 10 heures), indique la psychiatre.

 

Qui n’a jamais ressenti du plaisir en dévorant son plat réconfort préféré ? Qui n’a jamais trépigné de joie à quelques heures d’un départ en week-end ? Toute expérience procurant du plaisir, stimule la dopamine. Dans les faits, peu importe la nature de l’expérience, tant qu’elle plaît à titre individuel, insiste Anne-Cécile Petit. Manger un aliment que l’on adore, avoir un rapport sexuel, aller à une exposition, écouter de la musique ou encore voir ses amis ou sa famille (si les liens sont bons)…

Un cercle vertueux se met alors en place : le plaisir active le système de récompense et augmente la production de neurones dopaminergiques dans le cerveau. Cela fait naître de la motivation et de l’envie, et nous pousse à redemander de ce plaisir.

(1) Anne-Cécile Petit est également docteure en psychiatrie et en biologie.

Croissance États-Unis : un bon résultat en 2023 avec une augmentation de 2,5 % du PIB

Croissance États-Unis : un bon résultat en 2023 avec une augmentation de 2,5 % du PIB


Finalement les États-Unis s’en sortent mieux qu’attendu et que beaucoup de pays du monde avec notamment une croissance relativement forte de 2,5 % alors par exemple que l’union européenne affiche seulement 0,6 % pour 2023. Par ailleurs l’inflation semble mieux maîtrisée aux États-Unis avec une augmentation de l’ordre de 3 % sur un an tandis que celle de l’union européenne est d’environ 3,4 %.

Sur l’ensemble de l’année 2023, l’économie américaine aura progressé de 2,5 %, selon les chiffres du Département du commerce publiés jeudi. Soit une croissance du PIB pratiquement deux fois plus élevée que les pronostics d’il y a un an. L’inflation, dont la flambée avait justifié le resserrement monétaire de la Fed qui risquait d’étouffer l’activité, est retombée autour de 2 à 3%.

Sur la fin de l’année, au quatrième trimestre, la croissance aux États-Unis dépasse aussi largement les prévisions qui tournaient autour de 2 %. Elle s’établit, selon la première estimation, à 3,3 % en rythme annuel.

Croissance États-Unis : un bon résultat en 2023 avec une augmentation de 2,5 % du PIB

Croissance États-Unis : un bon résultat en 2023 avec une augmentation de 2,5 % du PIB


Finalement les États-Unis s’en sortent mieux qu’attendu et que beaucoup de pays du monde avec notamment une croissance relativement forte de 2,5 % alors par exemple que l’union européenne affiche seulement 0,6 % pour 2023. Par ailleurs l’inflation semble mieux maîtrisée aux États-Unis avec une augmentation de l’ordre de 3 % sur un an tandis que celle de l’union européenne est d’environ 3,4 %.

Sur l’ensemble de l’année 2023, l’économie américaine aura progressé de 2,5 %, selon les chiffres du Département du commerce publiés jeudi. Soit une croissance du PIB pratiquement deux fois plus élevée que les pronostics d’il y a un an. L’inflation, dont la flambée avait justifié le resserrement monétaire de la Fed qui risquait d’étouffer l’activité, est retombée autour de 2 à 3%.

Sur la fin de l’année, au quatrième trimestre, la croissance aux États-Unis dépasse aussi largement les prévisions qui tournaient autour de 2 %. Elle s’établit, selon la première estimation, à 3,3 % en rythme annuel.

Manif contre l’antisémitisme : le bon sens de la marche

Manif contre l’antisémitisme : le bon sens de la marche

Bruno Jeudy, directeur de la rédaction de la Tribune souligne la cohérence et la recherche d’unité de la marche initiée par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et son homologue du Sénat, Gérard Larcher.

C’est donc grâce à ce tandem d’élus des Yvelines que tout sépare (l’une est macroniste issue de la gauche, l’autre gaullo-chiraquien) que la classe politique semble avoir retrouvé sa boussole.

Leur salutaire appel solennel à marcher « pour la République et contre l’antisémitisme » relève à la fois de l’évidence et de l’urgence. Depuis trois semaines, les Français voient exploser avec effroi les actes antijuifs. L’invitation à se rassembler à titre « individuel, civique et républicain » aurait dû déclencher un vaste élan national. Un peu comme en janvier 2015 lorsque le couple Hollande-Valls organisa le rassemblement en réaction aux tueries de l’Hyper Cacher et de Charlie. Au lieu de ça, la classe politique a sombré. Bien sûr, la présence du Rassemblement national, parti héritier du FN fondé par l’antisémite notoire Jean-Marie Le Pen, embarrasse tout le monde. Mais que de temps perdu à savoir s’il faut ou non marcher alors que la communauté juive a peur. L’absence du chef de l’État, même représenté par Élisabeth Borne et de la quasi-totalité du gouvernement, interroge aussi. Emmanuel Macron est devenu au fil des semaines illisible tant est discordante sa parole sur le conflit israélo-palestinien et ses conséquences dans le pays.

Il y a quelques jours, le comédien Philippe Torreton s’interrogeait sur l’absence de grandes voix depuis les massacres commis par le Hamas contre Israël et l’enlèvement de 239 personnes. « Je cherche, je cherche et je ne vois rien [...]. Je vois le cynisme et le clientélisme politique. » Dans La Tribune Dimanche, dix personnalités – écrivains, humoristes, sportif, médecin ou acteur – brisent le silence. Tous ne sont pas juifs mais comprennent que l’enjeu dépasse cette question. Leurs messages peuvent sembler une goutte d’eau dans l’océan de haine qui nous entoure. Ils ne gomment pas les étoiles pochées sur les murs de Paris. Ils ne font pas oublier les « Allah akbar » entendus dans les rassemblements pro-Hamas à Paris. Et n’effacent pas les horreurs proférées par les élus Insoumis Obono, Portes, Guiraud dans la foulée des intolérables tweets de Mélenchon. Mais ces messages indiquent le bon sens de la marche « pour la République et contre l’antisémitisme

Foot–la défaite face à l’Allemagne, un bon rappel à l’ordre

Foot–la défaite face à l’Allemagne, un bon rappel à l’ordre

La presse était à peu près unanime, la France ne devait faire qu’une bouchée de l’équipe allemande actuellement en pleine crise. Bref, l’euphorie médiatique irresponsable habituelle. Au lieu de cela, on a observé une Allemagne appliquée et qui finalement a gagné par deux buts à un.

La France a surtout fait preuve d’une grande fébrilité en défense. Un milieu de terrain qui avait du mal à exister et des attaquants trop absents eux aussi.

Surtout on a noté que l’équipe de France était en réalité très dépendante de MBappé qui n’a pas joué.

Il faudra sans doute que les médias y compris sportifs relativisent le niveau de l’équipe de France ne serait-ce que pour rappeler à l’ordre sur la nécessité de l’engagement, de la solidarité et de l’efficacité.

D’après la presse, les mauvais résultats allemands et le limogeage dimanche du sélectionneur, Hansi Flick, faisaient des joueurs de Didier Deschamps les grands favoris de cette rencontre, un duel a priori déséquilibré entre deux équipes aux formes opposées.

La France devra se relever de cette première défaite post-Coupe du monde lors de son prochain match contre les Pays-Bas- Un adversaire à prendre particulièrement sérieux– le 13 octobre, en éliminatoires de l’Euro 2024.

Show-bizz et climat : des stars qui prennent position à bon compte

Show-bizz et climat : des stars qui prennent position à bon compte

La notoriété dans un domaine semble conférer désormais une compétence technique et politique générale. Ou la confusion entre le showbiz et l’expertise. Ainsi curieusement Marion Cotillard , par ailleurs excellente comédienne, apporte-t-elle son soutien absolu au mouvement dissous « soulèvement de la terre » qui prône la violence. Un jugement qui a autant de valeur que celui qui pourrait prononcer le footballeur Mbappé sur la qualité des films de Cannes ou Mimi Mathis sur la stratégie de défense du pays !

«Ce qui se passe dans notre pays est extrêmement grave»: Marion Cotillard apporte son «soutien absolu» aux Soulèvements de la terre

«La dérive sécuritaire de ce gouvernement, couplée à son incapacité à nous protéger des conséquences du changement climatique, est effrayante», a écrit l’actrice dans un message posté sur son compte Instagram. Marechal Aurore / Marechal Aurore/ABACA

Le «réseau de luttes locales» écologiste a été dissous mercredi en conseil des ministres par Gérald Darmanin.

«Celles et ceux qui alertent sur la dérive éminemment dangereuse de notre monde et de notre humanité, les activistes qui demandent une action du gouvernement à la hauteur de l’urgence, sont aujourd’hui qualifiés de criminels ou d’écoterroristes», poursuit-elle.

«La dérive sécuritaire de ce gouvernement, couplée à son incapacité à nous protéger des conséquences du changement climatique, est effrayante. Mais ces intimidations n’arriveront pas à nous faire taire. Aujourd’hui, dans notre pays, la liberté est en danger», ajoute-t-elle encore.

Elle aurait pu aussi ajouter que le star système ne confère aucune compétence dans des domaines aussi complexes que la prise en compte de la problématique environnementale ! que dirait-on si un footballeur célèbre donnait son point de vue sur le festival de Cannes ?

Show-bizz et action climatique : des stars qui prennent position à bon compte

Show-bizz et action climatique : des stars qui prennent position à bon compte

La notoriété dans un domaine semble conférer désormais une compétence technique et politique générale. Ou la confusion entre le showbiz et l’expertise. Ainsi curieusement Marion Cotillard *, par ailleurs excellente comédienne, apporte-t-elle son soutien absolu au mouvement dissous « soulèvement de la terre » qui prône la violence. Un jugement qui a autant de valeur que celui qui pourrait prononcer le footballeur Mbappé sur la qualité des films de Cannes !

«Ce qui se passe dans notre pays est extrêmement grave»: Marion Cotillard apporte son «soutien absolu» aux Soulèvements de la terre

«La dérive sécuritaire de ce gouvernement, couplée à son incapacité à nous protéger des conséquences du changement climatique, est effrayante», a écrit l’actrice dans un message posté sur son compte Instagram. Marechal Aurore / Marechal Aurore/ABACA

Le «réseau de luttes locales» écologiste a été dissous mercredi en conseil des ministres par Gérald Darmanin.

«Celles et ceux qui alertent sur la dérive éminemment dangereuse de notre monde et de notre humanité, les activistes qui demandent une action du gouvernement à la hauteur de l’urgence, sont aujourd’hui qualifiés de criminels ou d’écoterroristes», poursuit-elle.

«La dérive sécuritaire de ce gouvernement, couplée à son incapacité à nous protéger des conséquences du changement climatique, est effrayante. Mais ces intimidations n’arriveront pas à nous faire taire. Aujourd’hui, dans notre pays, la liberté est en danger», ajoute-t-elle encore.

Elle aurait pu aussi ajouter que le star système ne confère aucune compétence dans des domaines aussi complexes que la prise en compte de la problématique environnementale ! que dirait-on si un footballeur célèbre donnait son point de vue sur le festival de Cannes ?

Société Générale : un bon résultat financier aussi malgré la Russie

Société Générale : un bon résultat financier aussi malgré la Russie

La banque française a vu ses revenus progresser de 8,8 % l’an dernier, à 28,1 milliards d’euros, un record. Le résultat net part du groupe a en revanche été divisé par près de trois, à 2 milliards. Ceux-ci incluent la charge de 3,3 milliards d’euros encaissée après la vente de sa filiale russe Rosbank au printemps. Sans cet épisode, le groupe aurait pu rééditer sa performance de 2021 , assure-t-il dans un communiqué, avec un résultat net record de 5,6 milliards.

La banque a vu ses revenus bondir de près de 9 % pour s’élever à 28 milliards d’euros.

Des revenus record, mais un bénéfice plombé par l’épisode russe. Les résultats publiés mercredi par Société Générale illustrent le caractère atypique de l’année 2022, marquée par les crises, mais pendant laquelle l’activité est restée porteuse.

À noter que la BNP, elle, a réalisé un bénéfice record sur la même période. Un résultat net record de 10,2 milliards d’euros pour un chiffre d’affaires de plus de 50 milliards pour la BNP . Ce qui n’empêchera pas la banque de continuer sa politique de nettoyage des effectifs avec environ 1000 licenciements et la désertification dans les petites villes et autres villages.

La performance mérite d’être signalée après une année 2021 déjà record et un exercice 2022, malgré tout la banque BNP Paribas prévoit quand même de supprimer 921 postes en France au sein de sa filiale dédiée au crédit à la consommation, BNP Paribas Personal Finance, a-t-on appris mardi de source syndicale.

Sur ces 921 suppressions de postes, 690 au «maximum» pourront bénéficier d’un plan de départs volontaires, a-t-on précisé de même source. L’annonce de ces suppressions de postes intervient alors que la BNP a annoncé avoir enregistré un bénéfice net record d’un peu plus de 10 milliards d’euros en 2022.

Notons aussi que Paribas continue de supprimer les succursales dans les petites villes et autres villages. Par exemple dans le Maine-et-Loire à Baugé où les clients ont été expédiés à 30 ou 40kms de là dans la la Sarthe.

Retour au 90 km/h… et au bon sens local !

Retour au 90 km/h… et au bon sens local  !

 

La question de la fin de la limitation des vitesses à 80 km/h sur les routes départementales refait surface en France : pour quel résultat ? Par Fabrice Hamelin, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)

 

Il est clair qu’une vision centralise imposant la même vitesse sur des infrastructures très différentes n’a guère de sens aussi bien pour le réseau départemental que pour les autres routes. Une régulation fine des vitesses adaptées au caractère des infrastructures reste encore à imaginer(.NDLR)

 

Avec les grands chassés-croisés de l’été, la sécurité routière retrouve une actualité médiatique. Après la discussion rouverte en juillet sur la sanction des petits excès de vitesse inférieurs à 5 km/h, le mois d’août réintroduit la question de la fin de la limitation des vitesses à 80 km/h sur les routes départementales.

De nouveaux départements rétablissent en effet une limite de vitesse à 90 km/h sur leurs routes, à l’exemple du Puy-de-Dôme, de l’Ardèche ou bientôt de l’Yonne.

L’assouplissement de la règle s’opère dans le cadre de la Loi d’Orientation des Mobilités du 26 décembre 2019, qui permet de déroger à l’abaissement à 80 km/h décidé il y a quatre ans. L’autorité détentrice du pouvoir de police de la circulation peut fixer, pour les sections de routes hors agglomération relevant de sa compétence, une vitesse maximale autorisée supérieure de 10 km/h à celle prévue par le Code de la route. Le Président du conseil départemental, le maire ou le Président de l’établissement public de coopération intercommunale peuvent le faire sur la base d’une étude d’accidentalité et après avis de la commission départementale de la sécurité routière.

En juin 2019, au lendemain du renoncement du Premier ministre, Edouard Philippe, quarante-huit Présidents de département se disent favorables au retour à 90 km/h. Mais, début 2020, 17 départements ont effectivement rétabli le 90 km/h sur certaines de leurs routes. Moins de 15.000 km de routes sur 400.000 sont alors repassées à 90 km/h. Parmi ceux qui renoncent, figurent quelques hérauts du combat mené contre l’abaissement des vitesses autorisés. Le Tarn, qui avait voté le retour à 90 km/h sur 600 km de voies dès juin 2019, recule. Dans la Nièvre, le cahier des charges et les règles de sécurisation routière sont jugées trop coûteuses. D’autres présidents invoquent explicitement des motifs de sécurité routière, à l’exemple de la Loire-Atlantique.

Bien entendu, la crise Covid et le confinement ont créé une nouvelle conjoncture. Des départements, qui s’apprêtaient à relever les limitations de vitesse, diffèrent la mise en œuvre. Fin juin 2021, la possibilité de relèvement a été utilisée dans 37 départements et, mi-2022, dans quarante-cinq. Il s’agit de la moitié des départements métropolitains pour 50.000 km de voiries.

D’un département à l’autre, les situations sont contrastées. Plusieurs de ceux qui ont saisi l’opportunité offerte l’on fait sur l’ensemble du réseau départemental (Corrèze, Cantal, Ardèche bientôt), d’autres sur les axes les plus structurants (Charente et Haute-Marne). Mais, globalement, le kilométrage de voies repassées à 90 km/h reste faible. Il se situe le plus souvent entre 5 et 20 % de l’ensemble du réseau départemental.

Ce sont néanmoins les voies qui accueillent le plus de trafic et qui relient les communes les plus importantes des départements. En Haute-Marne, 476 kms repassés à 90 km/h accueillent plus de 85 % du trafic.

Les « stratégies » et le calendrier diffèrent, mais n’était-ce pas ce que les élus des territoires demandaient dès le début de la controverse ? Dans la presse quotidienne, ces logiques du « cas par cas » sont justifiée par le « bon sens », « la responsabilité » des élus, les « demandes des usagers » etc.

Pendant plusieurs mois, la « responsabilité » juridique du décideur semble freiner le retour au 90 km/h. Sa responsabilité pénale pourrait être engagée, en cas d’accident sur une route passée de 80 à 90 km/h.

Mais ce sont surtout les « conditions techniques », établies dans les recommandations des experts du CNSR, dès juillet 2019, qui rendent la dérogation compliquée. Les tronçons de relèvement de la vitesse doivent faire au moins dix kilomètres de long, être dépourvus d’arrêts de transport en commun, de croisements ou de fréquentation par les engins agricoles…

Dans les justifications du retour à 90 km/h, l’objectif de sécurité routière semble secondaire. Les élus départementaux et leurs représentants au Parlement ont fini par imposer l’idée du « parisianisme » de la mesure, vu dans l’allongement des temps de trajet, la perte de compétitivité économique et d’attractivité de leurs territoires. Ils ont rappelé l’absence de solutions de substitution à la voiture et dénoncé les promesses non tenues de l’État, auquel ils attribuent la dégradation des infrastructures routières.

Ils insistent sur les spécificités de leurs territoires et particulièrement en zones rurales. Enfin, leurs messages au gouvernement ont peu changé depuis le début de la contestation : « les départements ne sont pas que des poseurs de goudron », « nous connaissons nos routes », « ce n’est pas un combat politique mais un combat pour la ruralité » !

La dimension politique du combat mené est explicite. Les grands élus des territoires demandent au gouvernement de respecter les prérogatives des exécutifs départementaux. La décentralisation fait que 98 % du linéaire routier relève des collectivités territoriales et que ce réseau accueille plus de 75 % des kilomètres parcourus. Pour certains, le combat est devenu plus personnel. Ils y ont investi leur crédibilité politique et leur légitimité de porte-parole des habitants. C’est le cas en Côte d’Or, en Haute-Marne ou en Seine-et-Marne. Le retour à 90 km/h reste un choix politique « conservateur ». Début 2021, 29 des 32 départements qui ont choisi le retour à 90 km/h ont une majorité de droite et de centre droit. En août 2022, 33 départements disposent d’une majorité de droite. Le choix n’est-il pas aussi partisan ?

La prise de parole des élus n’a pas fait disparaître l’expertise, dont le rôle a été central dans la décision gouvernementale d’abaisser les vitesses. Dès juillet 2019, à la demande du gouvernement, le comité des experts du CNSR a donné des recommandations techniques pour aider les exécutifs départementaux à prendre leur décision. Sans surprise, les élus les plus engagés les dénoncent comme trop contraignantes et inadaptées aux réalités locales. Les recommandations des experts leur offrent une occasion supplémentaire de dénoncer la « duplicité » du gouvernement d’Édouard Philippe.

L’expertise intervient aussi directement dans les départements, du fait du rôle dévolu à la commission départementale de sécurité routière. Son avis est requis, mais il reste consultatif et les départements n’ont pas l’obligation de s’y conformer. En Haute-Marne, par exemple, la commission s’est déclarée opposée au retour au 90 km/h sur 14 des 15 routes proposées par l’exécutif départemental. Cela n’a en rien empêché le changement des panneaux.

Si l’intention gouvernementale est de faire émerger une décision fondée sur des données accidentologiques fiables, des élus y voient aussi une opportunité pour mettre tous les acteurs du département autour de la table. Cette étape sert à la consultation des partenaires de la sécurité routière tant réclamée au gouvernement. Elle permet même à des départements d’envisager de se doter de leurs propres outils de suivi de l’accidentalité, comme en témoignent des propositions de création d’observatoires départementaux de sécurité routière.

Bref, la démarche offre l’opportunité de remettre en cause le monopole d’expertise que détient l’appareil d’État et de mieux associer les collectivités territoriales et les acteurs privés à la formulation de la politique de sécurité routière.

Enfin, en juillet 2020, le CEREMA a rendu publique l’évaluation commandée en 2018 par le Edouard Philippe, alors Premier ministre. Dans son rapport, l’organisme d’État rappelle que la méthode d’évaluation a été décidée en concertation avec les « experts indépendants du CNSR » et soumise à l’avis d’« experts indépendants de divers pays ». L’évaluation s’avère d’ailleurs plutôt complète. Elle porte sur les vitesses pratiquées, l’accidentalité, l’acceptabilité et les effets économiques de la mesure. Cette évaluation « multi-angles » entend documenter scientifiquement la « clause de revoyure » octroyée par le gouvernement. Au regard de ce travail, tous les indicateurs semblent au vert pour le 80 km/h.

Les angles d’analyse choisis rendent cependant ces résultats politiquement peu utiles : la mobilisation contre le 80 km/h est ignorée, les résultats accidentologiques paraissent frustrants et le gain économique pour la société peu compréhensible pour les usagers et les élus. Psychologues, économètres et ingénieurs ne tiennent pas compte de l’action collective. La présentation des résultats intervient dans un contexte défavorable et à une période où les jeux sont faits. La question du 80 km/h intéresse moins et pas selon les angles choisis par les évaluateurs et le commanditaire.

Le temps a apaisé les controverses et séparé les combattants. Les arènes publiques se resserrent autour de l’espace médiatique et le système d’acteurs se réduit aux seuls groupes de pressions concernés et aux autorités publiques. La coalition des opposants au 80 km/h ne mobilise plus guère au-delà des lobbies pro-vitesse, des sites et des journalistes spécialisés. Dans l’autre camp, la coalition s’est fracturée.

 

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Par Fabrice Hamelin, Enseignant-Chercheur en science politique, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

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