Archive pour le Tag 'Municipales'

Sondage Municipales Paris : Rachida Dati en tête, Hidalgo marginalisée

Sondage Municipales Paris : Rachida Dati en tête, Hidalgo marginalisée

D’après un sondage Ipsos pour le JDD Rachida Dati dans  tous les cas de figure,  arriverait très largement en tête. « L’électorat Renaissance la soutient et celui de LR ne l’a pas abandonnée », explique Mathieu Gallard, directeur d’études chez Ipsos. Si Rachida Dati parvenait à conduire une liste soutenue à la fois par Renaissance, le MoDem, Horizons et Les Républicains – son objectif -, elle obtiendrait 38%.  La maire PS de Paris est en situation de grande faiblesse. Son bilan est largement décrié : 40% des Parisiens interrogés s’en disent très mécontents, un niveau très élevé. Dans les intentions de vote, elle obtiendrait un score très faible : entre 12 et 14% quelle que soit l’hypothèse. La chute est spectaculaire par rapport à 2020, où elle rassemblait alors 29,3%. Par ailleurs, Emmanuel Grégoire, son premier adjoint pourtant très peu connu, ferait mieux qu’elle, même si au final cela ne changerait pas grand-chose. ( info La Tribune)

Mais si les résultats ne sont pas bons pour l’exécutif parisien, ils demeurent très solides pour la gauche dans sa totalité (autour de 43%). C’est le quatrième enseignement. L’addition des listes LFI, Écologistes, PS/PC est ainsi quasiment égale à celle de 2020. « C’est l’impopularité d’Anne Hidalgo qui, en fait, 

C’est pourquoi le scrutin va garder beaucoup d’incertitudes. La première n’est pas la moindre. La règle du jeu reste en effet encore inconnue. Le scrutin d’arrondissement, qui était jusqu’à présent la norme (et favorisait la gauche), pourrait être remis en question. La majorité présidentielle a l’intention de déposer ce printemps un texte pour revenir sur la loi « PLM » (Paris, Lyon et Marseille) et faire en sorte qu’à l’instar des autres villes leurs maires soient élus directement par leurs habitants. Lors de sa conférence de presse du 16 janvier, Emmanuel Macron s’y est engagé. Président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale et élu parisien, Sylvain Maillard travaille activement sur le sujet. Reste à décider si cela passera par une proposition de loi ou un projet de loi. La deuxième solution, privilégiée par l’Élysée, aurait le mérite d’aller plus vite, alors que tout doit être bouclé avant février 2025, un an avant les élections. Si cette réforme ne voyait pas le jour, il pourrait y avoir des conséquences. À gauche, des listes LFI pourraient se maintenir au second tour et affaiblir son camp. « Dans des arrondissements de droite, des listes LR, potentiellement soutenues par leurs maires, pourraient obtenir des scores notables », relève Mathieu Gallard.

Les autres incertitudes tiennent aux protagonistes principales. Un an avant les municipales de 2020, Anne Hidalgo semblait déjà dans une situation inextricable avant de parvenir à se faire réélire. Mise en examen dans l’affaire Renault-Nissan, Rachida Dati pourrait, elle, être jugée à l’occasion d’un procès avant mars 2026.

 

Sondage Municipales Paris : Rachida Dati en tête

Sondage Municipales Paris : Rachida Dati en tête

D’après un sondage Ipsos pour le JDD Rachida Dati dans  tous les cas de figure,  arriverait très largement en tête. « L’électorat Renaissance la soutient et celui de LR ne l’a pas abandonnée », explique Mathieu Gallard, directeur d’études chez Ipsos. Si Rachida Dati parvenait à conduire une liste soutenue à la fois par Renaissance, le MoDem, Horizons et Les Républicains – son objectif -, elle obtiendrait 38%.  La maire PS de Paris est en situation de grande faiblesse. Son bilan est largement décrié : 40% des Parisiens interrogés s’en disent très mécontents, un niveau très élevé. Dans les intentions de vote, elle obtiendrait un score très faible : entre 12 et 14% quelle que soit l’hypothèse. La chute est spectaculaire par rapport à 2020, où elle rassemblait alors 29,3%. Par ailleurs, Emmanuel Grégoire, son premier adjoint pourtant très peu connu, ferait mieux qu’elle, même si au final cela ne changerait pas grand-chose. ( info La Tribune)

Mais si les résultats ne sont pas bons pour l’exécutif parisien, ils demeurent très solides pour la gauche dans sa totalité (autour de 43%). C’est le quatrième enseignement. L’addition des listes LFI, Écologistes, PS/PC est ainsi quasiment égale à celle de 2020. « C’est l’impopularité d’Anne Hidalgo qui, en fait, 

C’est pourquoi le scrutin va garder beaucoup d’incertitudes. La première n’est pas la moindre. La règle du jeu reste en effet encore inconnue. Le scrutin d’arrondissement, qui était jusqu’à présent la norme (et favorisait la gauche), pourrait être remis en question. La majorité présidentielle a l’intention de déposer ce printemps un texte pour revenir sur la loi « PLM » (Paris, Lyon et Marseille) et faire en sorte qu’à l’instar des autres villes leurs maires soient élus directement par leurs habitants. Lors de sa conférence de presse du 16 janvier, Emmanuel Macron s’y est engagé. Président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale et élu parisien, Sylvain Maillard travaille activement sur le sujet. Reste à décider si cela passera par une proposition de loi ou un projet de loi. La deuxième solution, privilégiée par l’Élysée, aurait le mérite d’aller plus vite, alors que tout doit être bouclé avant février 2025, un an avant les élections. Si cette réforme ne voyait pas le jour, il pourrait y avoir des conséquences. À gauche, des listes LFI pourraient se maintenir au second tour et affaiblir son camp. « Dans des arrondissements de droite, des listes LR, potentiellement soutenues par leurs maires, pourraient obtenir des scores notables », relève Mathieu Gallard.

Les autres incertitudes tiennent aux protagonistes principales. Un an avant les municipales de 2020, Anne Hidalgo semblait déjà dans une situation inextricable avant de parvenir à se faire réélire. Mise en examen dans l’affaire Renault-Nissan, Rachida Dati pourrait, elle, être jugée à l’occasion d’un procès avant mars 2026.

 

Municipales Savigny-sur-Orge : Les écolos d’EELV battus

Municipales Savigny-sur-Orge : Les écolos d’EELV  battus

 

Un premier reflux des écolos d’Europe écologie les Verts aux municipales de Savigny sur Orge. En effet  effet l’ancien socialiste reconverti écolo Jean-Marc de Fremont a été battu. Sans doute l’effet des bavures nationales des maires écolos des grandes villes qui multiplient bavures et excentricités. Les Républicains ont donc  repris dimanche 12 décembre la mairie de la quatrième ville de l’Essonne, Savigny-sur-Orge, aux écologistes : appelés aux urnes lors d’une élection partielle, ses habitants ont choisi Alexis Teillet (LR), devant le maire invalidé Jean-Marc Defrémont (EELV).

 

En juin 2020, l’écologiste Jean-Marc Defrémont avait été élu à 34%, ravissant la ville de près de 37.000 habitants à Eric Mehlhorn (LR), et plus généralement à la droite qui la dirigeait depuis plus d’une trentaine d’années. Mais en octobre dernier la justice a décidé d’annuler cette élection. Selon le Conseil d’État, l’élection de juin 2020 avait été faussée à cause d’un autre candidat, accusé de fraude, et devait être réorganisée.

Dimanche, outre M. Teillet et M. Defrémont, deux autres candidats étaient en lice : Alexis Izard (LREM), qui a obtenu 10,12% des suffrages, et Olivier Vagneux (sans étiquette) 8,76%. Alexis Teillet est conseiller départemental de l’Essonne. Il a également été l’adjoint de l’ancien maire Eric Melhorn (LR). «Nous récupérons une maison bêtement perdue en 2020. Nous avons beaucoup de choses à reconstruire», s’est réjoui le vainqueur, cité dans Le Parisien .

Municipales à Trappes : alliance républicaine contre le maire

Municipales à Trappes : alliance républicaine contre le maire

L’ancien maire de la ville de Trappes, le socialiste Guy Malandain, a décidé de s’associer avec Othman Nasrou (Libres !), un proche de Valérie Pécresse, pour battre le maire sortant, Ali Rabeh (Génération.s). Ce dernier avait réussi à être élu lors de l’élection municipale de 2020, mais celle-ci avait été définitivement annulée en août par le Conseil d’État, l’édile ayant fait la promotion de sa candidature entre les deux tours.

Lors du second tour de l’élection municipale de juin 2020, la liste conduite par Ali Rabeh était arrivée en tête avec 40,4% des voix, devant celle d’Othman Nasrou (37,19%) et celle de Guy Malandain (22,41%). La partielle qui les départagera de nouveau aura lieu en octobre.

Elections municipales : reportées en Italie pour motif Covid

 Elections municipales : reportées en Italie pour motif Covid

Un report qui pourrait peut-être inspirer la France pour reporter encore les élections départementales et régionales.-L’Italie a en effet décidé jeudi le report d’élections municipales et régionale prévues initialement à la fin du printemps à cause de la crise sanitaire du coronavirus, sur fond de résurgence de l’épidémie provoquée par la propagation de variants plus contagieux du virus.

Les élections municipales programmées dans de nombreuses grandes villes, dont Rome, Milan, Turin et Naples, auront lieu entre le 15 septembre et le 15 octobre prochains, d’après un décret approuvé par le gouvernement. Elles devaient avoir lieu entre le 15 avril et le 15 juin.

Municipales Strasbourg : encore une écolo à la tête de la mairie

  • Municipales Strasbourg : encore une écolo à la tête de la mairie
  • Phénomène relativement nouveau en France: encore une femme et une écolo qui prend la tête d’une grande ville. Jeanne Barseghian est devenue samedi officiellement la première maire écologiste de Strasbourg, déclarant «l’état d’urgence climatique» pour la ville alsacienne dont elle veut faire «la capitale européenne de la transition écologique, sociale et démocratique».
  •  «Je porterai de manière indissociable la réponse aux trois grands défis qui sont devant nous: le défi écologique, le défi social et le défi démocratique», a déclaré la nouvelle maire, après avoir obtenu 53 votes favorables. Onze conseillers se sont abstenus. «Notre environnement nous envoie des signaux de plus en plus forts et de plus en plus fréquents et il n’est plus question de détourner le regard. C’est le moment de regarder le monde tel qu’il est et de poser des actes forts, ambitieux et collectifs», a affirmé la juriste de 39 ans.
  • Jeanne Barseghian a présenté, dès ce premier conseil municipal, une déclaration d’«état d’urgence climatique» pour Strasbourg, comme l’ont déjà fait certaines villes comme Paris ou Barcelone. «Cette déclaration marque mon ambition en matière de transition écologique du territoire», a-t-elle expliqué. Émue aux larmes en fin de discours en s’adressant à sa famille présente dans l’hémicycle du conseil municipal, la nouvelle maire de Strasbourg a reçu l’ovation debout de l’ensemble des conseillers municipaux, y compris d’opposition.

Municipales : Une nouvelle génération d’élus de type sarkosiste ?

Municipales : Une nouvelle génération d’élus de type sarkosiste ?

 

C’est la question que se pose ( un peu vite!) dans le Figaro Adrien Dubrasquet , ancien élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, et directeur de cabinet du maire de Sens et Arnaud Lacheret est docteur en science politique et auteur de Les territoires gagnés de la République? paru en 2019 aux édition Le Bord de l’eau.


« Ils sont sans doute les grands oubliés de la soirée électorale de dimanche et pourtant, si la droite peut affirmer contrôler 60 % des villes de plus de 9 000 habitants en France, c’est grâce à eux.

Eux, ce sont les maires de droite de ces villes moyennes qui comptent entre 20 000 et 80 000 habitants et dont vous n’avez probablement jamais entendu parler, dans lesquelles vous n’irez sans doute jamais: Bron, Bussy-Saint-Georges, Chelles, Roissy-en-Brie, Rillieux-La-Pape, etc.

Plus que les écologistes qui ont emporté quelques métropoles, ce sont eux les véritables vainqueurs des élections municipales: les maires de droite des villes moyennes qui ont soit remporté de nouvelles mairies, soit confirmé brillamment, souvent sans même attendre le second tour. Ainsi, Brice Rabaste a été réélu maire de Chelles en Seine-et-Marne, ancien bastion socialiste avec 54.8 % des voix dès le premier tour, Laurence Fautra, maire de Décines-Charpieu, n’a pas eu besoin d’attendre juin pour conserver sa Mairie. En moyenne, ces maires qui avaient surpris en 2014 ont réalisé 20 points de plus au premier tour en 2020.

Depuis 6 ans, c’est une nouvelle génération d’élus qui est aux commandes de ces villes moyennes et réussit l’alliance des « copros  » et des HLM.

Six ans après, ils ont fait des émules, la droite a ainsi conservé la plupart de ses communes et surtout, elle en a gagné d’autres. Le second tour a consacré notamment Jérémy Bréaud à Bron (41 000 habitants en banlieue lyonnaise) ainsi que le jeune quadragénaire Stephen Hervé à Bondy, qui mettent fin à des décennies de gestion de gauche.

Depuis 6 ans, c’est une nouvelle génération d’élus qui est aux commandes de ces villes moyennes et réussit l’alliance des «copros» et des HLM. Ces jeunes élus, ont entre 30 ans et 50 ans. Ils sont nés et ont grandi en politique dans les années 2000, durant les années Sarkozy. Et même s’ils ne se revendiquent pas sarkozystes, ils font de la politique à sa manière. Tous ont en commun un même style, un même ADN: ce que nous appelons «le sarkozysme municipal».

Le sarkozysme municipal, c’est d’abord un style et une manière de faire de la politique. Comme l’ancien président de la République, ces jeunes maires de droite sont charismatiques: comme lui, ils sont clivants. On les adore ou on les déteste, mais il n’y a pas de sentiments mitigés.

Ce sont également des élus de terrains qui se consacrent entièrement à leur ville. Avec cette nouvelle génération d’élus, le temps des barons ou des ténors de la droite qui vivaient à Paris et revenaient un jour ou deux en mairie pour signer les parapheurs et couper les rubans est révolu. Ces jeunes maires vivent dans leur ville et partagent le quotidien de leurs concitoyens. On peut aisément les interpeller, ils vont au contact de leurs administrés, et parfois, c’est électrique. Mais ça marche.

« Action, réaction !  », tel pourrait être le mantra de ces « hyper maires  ».

Comme Sarkozy qui était un «hyper président», jouant tout à la fois le rôle du Président et du Premier ministre, présent sur tous les fronts, ces maires sont toujours en première ligne. Ils ne se cantonnent pas à un rôle de représentation et ne se contentent pas fixer les lignes directrices: ils agissent, se saisissent des dossiers, s’occupent de toutes les affaires municipales. Ils sont tout à la fois maires, DGS et même parfois chefs de service. «Action, réaction!», tel pourrait être le mantra de ces «hyper maires».

Ils n’ont souvent pas fait d’études prestigieuses. Ils ne sont ni énarques ni notables locaux. Ainsi, le maire de Saint-Priest, Gilles Gascon, commerçant, se faisait traiter de vendeur de télévisions par son opposition… il a été réélu avec 64.3 % des voix dès le premier tour.

Enfin, ce sont des élus à poigne. Comme Nicolas Sarkozy qui avait compris que les Français recherchaient un chef, un homme qui les dirige, ces maires se comportent comme tel, avec autorité, voire autoritarisme. Ils sont volontiers tapageurs et colériques, montent régulièrement au créneau avec véhémence pour défendre un dossier, résoudre un problème ou déminer une situation et n’hésitent pas à donner de la voix pour défendre leur «fief».

Ce style cavalier sied bien à leur fonction. Ils luttent quotidiennement contre le déclassement et la relégation territoriale qui menacent leur ville. Ils affrontent d’importantes difficultés économiques et sociales (centre-ville en déshérence, fort taux de pauvreté, progression du communautarisme), ils ont sur le territoire de leur commune un ou deux quartiers prioritaires politique de la ville. Leurs moyens s’amenuisent: les impôts locaux particulièrement élevés n’ont plus le même rendement, les dotations de l’État ont fortement diminué sous la présidence de François Hollande au nom de la rigueur budgétaire. Ce sont des élus pragmatiques et «bricoleurs», qui font avec les moyens du bord, «dealent» et négocient en permanence avec l’État ou les autres collectivités, même s’ils n’ont pas la même étiquette politique, pour faire avancer leurs projets. Seul compte pour eux le résultat.

Ils se font vite une réputation de maires qui ne lâchent rien et ont parfaitement intégré la compétition entre collectivités.

Cette culture du deal fonctionne aussi avec le secteur privé. Ils ne s’embarrassent pas de protocoles avec les promoteurs immobiliers ou les chefs d’entreprises. Ils se font vite une réputation de maires qui ne lâchent rien et ont parfaitement intégré la compétition entre collectivités pour attirer les emplois et les investisseurs sur leurs territoires.

Obtenir une reconnaissance institutionnelle nationale est une manière de sanctionner un bon résultat. Ils sont donc constamment soucieux de la notoriété de leur ville et prêts à tout pour avoir une visibilité parisienne. Au cours de leur mandat, ils cherchent à obtenir des prix, des trophées qu’ils exhibent comme preuve de leur bonne gestion et de leur réussite et qui n’est pas sans rappeler le côté «bling-bling» ou «m’as-tu vu» qui était propre à Sarkozy. Mais ce qui pourrait apparaître comme une fierté mal placée est souvent très apprécié des habitants qui voient enfin leur ville mise en avant et incarnée alors que souvent cette dernière souffrait d’une réputation peu enviable ou était tout simplement inconnue.

Mais le sarkozysme municipal est plus qu’un style: c’est aussi un corpus de doctrine, directement inspiré du candidat à la présidentielle de 2007 et adapté à l’échelle locale.

Ce sont les maires de « la France qui se lève tôt  ».

Ce sont les maires de «la France qui se lève tôt». Leur commune, située dans la France périurbaine, est une ville-dortoir. Beaucoup de leurs administrés vont travailler dans la métropole voisine. Leur ville vit au rythme des migrations pendulaires et à la cadence des transports en commun qui la desservent. Aménager le quartier de la gare, faciliter les mobilités, assurer la sécurité de ces travailleurs lorsqu’ils partent au travail ou en reviennent: tels sont souvent leurs objectifs politiques.

Autre adaptation du discours sarkozyste au niveau local: le «bouclier fiscal». Comme lui, ils s’engagent auprès de leurs administrés à ne pas augmenter la pression fiscale et si possible à la diminuer. C’est pour eux un véritable enjeu politique. Dans leurs communes, la fiscalité élevée est un facteur de fuite des classes moyennes vers les petites communes alentour, fiscalement plus avantageuses.

«La sécurité est la première des libertés» affirmait le Président Sarkozy. Comme lui, ils ont fait de la sécurité une priorité, une obsession même. Face à une population qui s’était résignée devant l’insécurité croissante, ils ont tenté de redonner du poids à l’action publique locale en matière de tranquillité publique et cela a payé. Au cours de leur mandat, entre 2014 et 2020, ils ont développé la vidéoprotection, ils ont doublé ou triplé les effectifs de la police municipale. Ils mettent l’accent sur leurs compétences «régaliennes» et ils assument pleinement leur dimension sécuritaire. Comme Nicolas Sarkozy en 2007 avec Jean-Marie Le Pen, ce discours sécuritaire très offensif leur permet de s’assurer une partie des suffrages des électeurs qui habituellement se tournent vers le Rassemblement National. Ce parti s’est d’ailleurs souvent effondré dans leurs communes lors des scrutins locaux.

Ils ne se contentent pas de récupérer des voix frontistes qui seraient mathématiquement insuffisantes pour l’emporter aussi largement. Ils séduisent aussi très largement à gauche des électeurs qui découvrent une autre gouvernance, un autre mode de gestion et une communication qui parle bien davantage au peuple que ne le fait la gauche institutionnelle, souvent triomphante dans le centre des métropoles. Ils attirent aussi la population des quartiers, souvent issue de l’immigration qui est la première à bénéficier des mesures sécuritaires et du renouveau relatif de la tranquillité publique.

Ces élus mènent une politique de type identitaire au niveau local.

Ces maires apportent également une réponse à l’insécurité culturelle éprouvée par une partie de leurs administrés. Nicolas Sarkozy, influencé par Patrick Buisson, avait compris que cette angoisse de voir son mode de vie se dégrader ou disparaître du fait des évolutions sociodémographiques, était un puissant ressort électoral. Ces élus mènent une politique de type identitaire au niveau local. Leur mot d’ordre: préserver ou restaurer le cadre de vie. Rénovation du cœur de ville, mise en valeur du patrimoine, célébration des fêtes et traditions locales: le sarkozysme municipal fait dans l’identitarisme soft et évite l’écueil du clientélisme communautaire.

Enfin, comme Nicolas Sarkozy en 2007, ils font le pari que «l’élection se gagne au peuple». Pour drainer les voix des électeurs frontistes ou des abstentionnistes, ils n’hésitent donc pas à faire du populisme local. Ils déplorent volontiers le manque de préoccupation à l’égard des villes moyennes de l’intelligentsia parisienne. Ils désapprouvent facilement les bobos et les écologistes dont le discours environnemental est doctrinaire et en décalage avec les réalités que vivent leurs administrés. Ils critiquent régulièrement le millefeuille territorial et la bureaucratie d’État qui entravent leur action.

Ces villes moyennes, souvent ignorées des journalistes politiques et des éditorialistes, sont le laboratoire de la droite.

Près de dix ans après avoir quitté le pouvoir et alors qu’il n’intervient plus dans le débat public, Nicolas Sarkozy continue de marquer durablement de son empreinte la vie politique française.

Surtout, ces jeunes maires ont adapté le sarkozysme au niveau local en y ajoutant une forte dose de valeurs républicaines sans que ces dernières ne soient encore parfaitement définies. Cet assemblage de volontarisme et d’intransigeance plaît en définitive à un arc qui va de l’électeur du RN au salarié d’origine immigré occupant un habitat social en passant par un mélange de classes populaires et de classes moyennes qui ne se retrouvaient plus dans une offre politique diffuse et qui ne leur offrait plus rien de concret ni de tangible.

Ces villes moyennes, souvent ignorées des journalistes politiques et des éditorialistes, sont le laboratoire de la droite: loin des guerres picrocholines que se livrent les chefs des différents courants du parti, loin des grands débats d’idées qui agitent le microcosme parisien, ces élus agissent et réussissent. Qui sait, peut-être que le futur candidat de la droite aux élections présidentielles est actuellement un de ces maires qui, à l’aube d’un nouveau mandat, se retrousse les manches et s’empare des dossiers ?

 

Municipales: conclusions prudentes pour Macron !

Municipales: conclusions prudentes pour Macron !

 

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Face aux résultats catastrophiques pour la république en marche, Macron a fait preuve de la plus grande prudence et voire même d’humilité. La contradiction, c’est que la république en marche à a surtout été victime lors des municipales de la vague verte Europe écologie les Verts et que dans le même temps Macron a fait semblant de soutenir l’auberge Espagnole que constitue les propositions de la convention sur le climat.

Il est vrai qu’on ne peut tirer de conclusions trop définitives à partir d’une expérience surtout locale; pour autant globalement la majorité perd de nombreuses villes. Le signe sans doute qu’un tel phénomène pourrait se reproduire à l’occasion des élections locales départementales et régionales. “Il ne s’agit pas dans la vie de la Nation de tirer des conséquences excessives de scrutins qui sont d’abord des scrutins locaux”, a déclaré le président français lors d’une conférence de presse avec la chancelière Angela Merkel en Allemagne. Il n’est pas certain que le soutien de façades de Macon souvent contradictoire d’ailleurs de la convention citoyenne soit disant inverser les tendances lors des prochains locaux.

Les écologistes ont confirmé dimanche au second tour leur percée des européennes de mai 2019 en l’emportant à Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Tours, Poitiers, Besançon, en plus d’être reconduits à Grenoble. Trois ans après l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée, la République en marche n’a en revanche conquis aucune grande ville.

Municipales : des verts au pouvoir dans de grandes villes

Municipales : des verts  au pouvoir dans de grandes villes

 

● Michèle Rubirola à Marseille

Une alliance inédite pour une victoire inédite. Après 25 ans de règne à Marseille, le maire sortant Jean-Claude Gaudin ne donnera pas les clés de l’Hôtel de ville à sa dauphine désignée Martine Vassal (LR). Selon les premières estimations, l’écologiste Michèle Rubirola, à la tête du cartel des gauches du Printemps Marseillais (PS, PCF, EELV, LFI), l’aurait en effet emporté, avec 39,9% des voix, loin devant la présidente du département et de la métropole, reléguée à 29,8%.

● Grégory Doucet à Lyon

Ce pourrait être l’une des plus grandes conquêtes de ce second tour pour EELV. Selon les premières estimations, l’écologiste Grégory Doucet l’aurait largement emporté à Lyon (50,8%) face au candidat LREM Yann Cucherat (31,4%), et très loin devant le dissident macroniste Georges Képénékian (17,8%).

● Pierre Hurmic à Bordeaux

Le front anti-EELV n’aura pas suffi. Malgré une alliance entre le maire LR sortant Nicolas Florian et son ex-adversaire LREM Thomas Cazenave, la ville de Bordeaux n’a pas résisté à la vague verte. Selon les premières estimations, l’écologiste l’aurait emporté avec 45,6% des voix.

● Éric Piolle à Grenoble

Ce n’est pas vraiment une surprise. Déjà élu maire en 2014, Eric Piolle devrait, selon les premières estimations, être réélu facilement à Grenoble. Il avait recueilli 46,68% des voix dès le premier tour.

● Jeanne Barseghian à Strasbourg

C’était une des grandes villes visée par Europe Écologie-Les Verts. La mission semble très nettement accomplie à Strasbourg, selon les premières estimations. La tête de liste écologiste, Jeanne Barseghian, l’emporterait avec 42,5% des voix, devant Alain Fontanel (34,3%) et Catherine Trautmann (23,2%).

● Léonore Moncond’huy à Poitiers

Le maire sortant socialiste, Alain Claeys, a reconnu sa défaite dès 19 heures. Il était pourtant arrivé en tête au premier tour (28,21%), devant l’écologiste Léonore Moncond’huy (23,89%) et le macroniste Anthony Brottier (18,37%). La candidate EELV est parvenue à inverser la tendance au second tour. Elle met un terme à 43 ans de gestion socialiste – associés aux communistes – sur la capitale poitevine.

● Anne Vignot à Besançon

Les écologistes s’installent à Besançon. En tête au premier tour, Anne Vignot – soutenue par EELV, le PS, et le PCF – l’emporte au second tour, avec 43,9% des voix. Elle est suivie par le candidat Les Républicains, Laurent Fagaut, qui recueille 23,6% des suffrages, et le macroniste Eric Alauzet, avec 18,89%.

● Emmanuel Denis à Tours

Selon les premières estimations, l’écologiste Emmanuel Denis a remporté son duel à Tours. En parvenant à unir largement la gauche – de La France Insoumise au PS – il a réussi à battre le maire sortant, Christophe Bouchet, soutenu par la droite. L’écologiste était déjà arrivé en tête au premier tour avec 35,46% contre 25,62% pour le candidat de droite.

: la république en marche : presque tous battus saufs Édouard Philippe au Havre

  • cinq l’ont l’emporté dès le premier tour : Gérard Darmanin (Action et Comptes publics), seul ministre élu maire de Tourcoing (Nord) ; Franck Riester (Culture) élu conseiller municipal à Coulommiers (Seine-et-Marne) ; Sébastien Lecornu (Collectivités territoriales) à Vernon (Eure) ; Geneviève Darrieussecq (Armées) à Mont-de-Marsan (Landes) ; Marc Fesneau à Marchenoir (Loir-et-Cher) ;
  • un a été battu au premier tour : Jean-Baptiste Djebbari  (Transports) à Limoges (Haute-Vienne)
  • trois ont été battus au second tour : Marlène Schiappa (Égalité entre les femmes et les hommes) à Paris (14e), Agnès Pannier-Runacher (Économie) à Paris (16e), Gabriel Attal (Éducation nationale et Jeunesse) élu conseiller municipal d’opposition à Vanves (Hauts-de-Seine)
  • un a été élu au second tour : Édouard Philippe (premier ministre) au Havre (Seine-Maritime).

Pire, les rangs de l’exécutif n’ont pas comblé le déficit d’implantation du parti macroniste. Emmanuel Macron, qui avait appelé ses ministres à se présenter, ne voit aucun d’entre eux remporter un nouveau siège de conseiller municipal : tous les membres du gouvernement élus ont en fait été reconduits dans leurs fonctions.

Bref une claque historique qui confirme la réalité virtuelle de la république en marche qui est demeurée un club de supporters de Macron sans implantation locale et surtout sans volonté de s’y implanter réellement autrement qu’à travers quelques courtisans.

 

Le vrai parti de Macron désormais depuis que la gauche semble se recentrer autour du pôle socialo-écolo c’est tout simplement les républicains qu’il va s’efforcer de diviser encore davantage. Une tâche qui ne sera d’ailleurs pas facile car le leader naturel des républicains est indiscutablement maintenant Édouard Philippe, Ier ministre qui a su bénéficier des pertes de popularité de Macron lui-même. Le problème c’est que Édouard Philippe pourrait bien apparaître finement comme le leader indiscutable  des républicains et ainsi prendre discrètement la place de Macron.

Municipales: la marée verte mais une marée basse

Municipales: la marée verte mais une marée basse

Les écologistes remportent plusieurs villes importantes dans ce scrutin marqué par une abstention record.

Au seul vu des résultats la France enregistre indiscutablement un mouvement de marée verte mais une marée relativement basse quand on constate que le taux d’abstention à atteints 60 %. Même si c’est abstention est inquiétante au plan démocratique, elle caractérise quand même une certaine volonté de changement en matière environnementale compris si ses demandes de changement sont parfois contradictoires entre parenthèses la relocalisation par exemple de certaines productions, l’emploi, le mode de consommation. Bref en dépit de ses aspects dont beaucoup demeurent contradictoires et surtout confus, la France veut exprimer le souhait de devenir un peu plus verte.

Grands vainqueurs des élections municipales, les écologistes remportent des victoires hautement symboliques à Lyon, Bordeaux et Strasbourg. Une vague verte qui submerge aussi des villes plus petites comme Annecy, Poitiers ou Besançon. Comme si les électeurs, lassés de l’impuissance des politiques nationales pour lutter contre le réchauffement climatique, faisaient désormais confiance à l’échelon local.

 

Après les Verts, l’autre grand vainqueur de la soirée n’est pas un parti, mais un homme. Édouard Philippe, qui, après avoir porté toutes les réformes libérales du début du quinquennat, après avoir affronté la crise des «gilets jaunes», après avoir subi les assauts répétés de l’opposition pendant la réforme des retraites, voit les électeurs du Havre lui accorder à nouveau leur confiance avec 58,83 % des voix. Une forme de plébiscite, pour le premier ministre dont l’opinion a salué l’attitude pendant la crise du coronavirus. Et un camouflet adressé en creux au chef de l’État qui hésite à le remplacer à Matignon.

L’attaque est plus directe à droite, où Bruno Retailleau accuse directement le chef de l’État. «On ne peut pas se satisfaire de 60 % d’abstention et se réfugier derrière la crise du Covid, a assuré le sénateur LR. Il y a une crise démocratique qu’Emmanuel Macron a accélérée.» Car si la droite résiste, elle aussi pâtit du fort taux d’abstention. Si le second tour ne lui apporte pas de victoires flamboyantes, il consacre tout de même une bonne résistance de LR, alors que le parti subit les assauts d’Emmanuel Macron pour le diviser depuis le début du quinquennat.

Politique : Derniers jours de campagne municipales et derniers jours de LREM ?

  • Politique : Derniers jours de campagne municipales  et derniers jours de LREM ?
  • La claque  est énorme pour la république en marche qui n’aura pas réussi à récupérer une seule municipalité d’importance : à peine quelque centaines dans des petites localités sur 35 000. La preuve que la république en marche n’a jamais existé en tant que parti local mais est demeuré un club de supporters et de courtisans de Macron sans ancrage local.
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  • La question qui se pose maintenant est de savoir quel peut être l’avenir d’un mouvement comme la république en marche qui sur le terrain demeure virtuelle. L’avenir politique est sans doute assez clair à savoir que la république en marche risque de s’effacer de plus en plus pour se fondre dans une espèce d’alliance où Macron représentera les intérêts non seulement de la république en marche mais aussi des républicains. Reste à voir si les républicains seront d’accord pour se rallier à cette candidature dont ils fournissent en fait les troupes. Pour l’instant, aucune personnalité ne s’impose vraiment les républicains( Bertrand, Baroin etc.) mais avec le temps des vocations pourrait naître à commencr peut-être par Édouard Philippe dont Macon aura du mal à se défaire.
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Si,Édouard Philippe est écarté il risque de prendre des libertés vis-à-vis de Macron et de cultiver sa plus grande popularité que celle du chef de l’État. Inversement Macron  le garde et si les sondages se confirment progressivement Édouard Philippe pourrait bien prendre régulièrement la popularité que perd le chef de l’État et donc en même temps sa crédibilité comme futur candidat en 2022.

Municipales : abstention record au second tour

Municipales : abstention record au second tour

 

 

 

Pour Jérôme Fourquet, directeur du département opinion et stratégies d’entreprise de l’IFOP, invité d’Europe 1 vendredi matin, le second tour des élections municipales devrait être marqué par une forte abstention, trois mois après la tenue contestée du premier tour, et ce malgré un protocole sanitaire spécifique. 

Plus de trois mois après la tenue contestée du premier tour le 15 mars, le second tour des élections municipales doit se tenir dimanche. Mais les Français seront-ils au rendez-vous des urnes, alors que le premier tour avait été marqué par dégringolade de la participation (44,3% au premier tour) ? Rien n’est moins sûr, à en croire Jérôme Fourquet, directeur du département opinion et stratégies d’entreprise de l’IFOP, invité vendredi d’Europe 1, pour qui ces derniers « n’ont pas la tête aux élections ».

« Le premier tour avait été marqué par une abstention spectaculaire, en hausse de près de 20 points par rapport aux municipales de 2014″, rappelle le sondeur. Une abstention record qui s’expliquait alors notamment par le contexte de l’épidémie de coronavirus. « La peur était déjà très palpable dans la population », indique Jérôme Fourquet, notant que cette peur « est encore en partie présente aujourd’hui ». C’est pourquoi, anticipe-t-il, « une partie des électeurs qui s’étaient détournés des urnes il y a trois mois vont réitérer ce comportement ». « À l’IFOP, les chiffres nous indiquent qu’on aurait peut-être dans les communes concernées une abstention qui pourrait grappiller 3-4 points supplémentaires par rapport au 15 mars », poursuit l’invité d’Europe 1.

Selon lui, la peur du virus ne sera pas la seule explication de cette forte abstention à venir. « Il y a un désintérêt manifeste qui s’explique par ce calendrier hors-norme », analyse-t-il, avec « plus de trois mois entre le premier et le deuxième tour ».

Dernier jour de campagne municipales et derniers jours de LREM ?

  • Dernier jour de campagne municipales  et derniers jours de LREM ?
  • La claque  est énorme pour la république en marche qui n’aura pas réussi à récupérer une seule municipalité d’importance : à peine quelque centaines dans des petites localités sur 35 000. La preuve que la république en marche n’a jamais existé en tant que parti local mais est demeuré un club de supporters et de courtisans de Macron sans ancrage local.
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  • La question qui se pose maintenant est de savoir quel peut être l’avenir d’un mouvement comme la république en marche qui sur le terrain demeure virtuelle. L’avenir politique est sans doute assez clair à savoir que la république en marche risque de s’effacer de plus en plus pour se fondre dans une espèce d’alliance où Macron représentera les intérêts non seulement de la république en marche mais aussi des républicains. Reste à voir si les républicains seront d’accord pour se rallier à cette candidature dont ils fournissent en fait les troupes. Pour l’instant, aucune personnalité ne s’impose vraiment les républicains( Bertrand, Baroin etc.) mais avec le temps des vocations pourrait naître à commencr peut-être par Édouard Philippe dont Macon aura du mal à se défaire.
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Si,Édouard Philippe est écarté il risque de prendre des libertés vis-à-vis de Macron et de cultiver sa plus grande popularité que celle du chef de l’État. Inversement Macron  le garde et si les sondages se confirment progressivement Édouard Philippe pourrait bien prendre régulièrement la popularité que perd le chef de l’État et donc en même temps sa crédibilité comme futur candidat en 2022.

Second tour des municipales : nouveaux risques sanitaires … et abstention ?

Second tour des municipales : nouveaux risques sanitaires … et abstention ?

Il est clair que le premier tour des élections municipales s’est effectué dans la précipitation. Le gouvernement s’est d’ailleurs abrité derrière le parapluie du conseil scientifique. Une décision qui n’était pas forcément opportune. Pour preuve le lendemain le confinement généralisé a été décrété. À un jour d’écart, qu’elle était l’urgence !  Au total ce scrutin  a pu favoriser la diffusion du virus en outre la participation a été particulièrement ridicule puisque inférieure à 45 % le 15 mars. Et cela risque d’être pire ce dimanche. .

Scientifiquement il n’a pas été prouvé que le scrutin avait accéléré la diffusion du virus mais le contraire non plus car aucune sérieux étude sérieuse n’a été menée à ce propos .  Plusieurs assesseurs et élus, souvent très impliqués dans la campagne électorale, avaient été victimes du virus après le premier tour. L’opposition s’est également interrogée sur le maintien du scrutin alors qu’Edouard Philippe avait décidé d’obliger tous les bars et les restaurants à fermer le 14 mars au soir. Le 16 mars, au lendemain du premier tour, Emmanuel Macron finira par annoncer un confinement généralisé.

Une autre étude de trois chercheurs en économie – Simone Bertoli, Lucas Guichard et Francesca Marchetta – estime, elle, que l’organisation du premier tour des municipales a accentué la propagation du coronavirus chez les plus âgés. « Les résultats révèlent qu’un taux de participation plus élevé est associé à un nombre de décès significativement plus élevé chez les personnes âgées dans les cinq semaines suivant les élections », affirment ces trois chercheurs. Interrogé par La Montagne, Simone Bertoli reconnaît toutefois que c’est toute la campagne du premier tour qui explique le résultat de l’étude, pas seulement le jour du vote : « Ce jour, les gestes barrières ont été davantage respectés dans les bureaux de vote. Dans les jours précédents, il y avait moins de respect : il y a eu une réunion le 11 mars dans ma commune, avec chips et cacahuètes, des gens qui se serraient la main, etc. », note-t-il. Du coup pour ne pas subir de critiques sur le rôle des élections par rapport à l’éventuel diffusion du virus le gouvernement a pris un certain nombre de dispositions. Des dispositions pas forcément inutiles mais qui concerneront encore moins de monde puisque le taux de participation risque d’être particulièrement ridicule. encore inférieur premier tour dans nombre de villes. Il faut dire que la stratégie des alliances notamment avec slalom de la république en marche entre les différents partis ne facilite pas la lecture politique de ce scrutin. Notons cependant que la légitimité juridique de ce second tour ne sera pas inférieure à celle de certain scrutin délice unique endetté élu avec seulement 25 % des inscrits. Des participations qui posent de sérieuses questions non pas sur la légitimité juridique mais sur la légitimité politique de cette consultation locale. Les mesures prises par le gouvernement :

 

  • Un maximum de trois électeurs est autorisé à l’intérieur du bureau de vote.
  • Du savon ou du gel hydroalcoolique doit être mis à disposition dans tous les lieux de vote.
  • La carte électorale ne sera pas estampillée au moment du vote afin d’éviter la propagation du virus.
  • Le port d’un masque sera obligatoire pour les électeurs.
  • Le gouvernement a adapté et simplifié la procédure des procurations.

Municipales à Paris : Hidalgo en tête

Municipales à Paris : Hidalgo en tête

Selon un dernier sondage Ifop-Fiducial pour le JDD et Sud Radio publié vendredi soir, la maire PS sortante récolte 44% des intentions de vote des Parisiens. Elle est stable par rapport à la précédente enquête réalisée au début du mois et conserve neuf points d’avance sur sa principale adversaire, la LR Rachida Dati (35%). La candidate de la droite parisienne progresse de deux points en trois semaines et la chef de file d’En Marche, Agnès Buzyn, baisse d’autant, à 18%.

« La socialiste dispose toujours d’un socle très solide, résume Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. Son score est supérieur à la seule addition de son score de premier tour (29,33%) et de celui des écologistes (10,79%). » Son électorat semble aussi le plus consolidé, avec 87% des sondés qui disent être sûrs de leur choix contre 82% pour ceux de Dati et 69% seulement pour Buzyn.

A l’inverse, Rachida Dati (22,72% des voix au premier tour) « fait le plein à droite en prenant sur Buzyn, poursuit Dabi. Pour la candidate LREM, l’effet toboggan n’est pas impossible. Sa baisse peut s’expliquer à la fois par un ‘vote utile’ vers Dati, pour ceux qui veulent absolument battre Hidalgo, mais elle peut aussi être liée à sa campagne chaotique. » Pour le sondeur, il est en tout cas très rare de voir un candidat stagner ainsi en voix entre les deux tours, puisqu’elle avait obtenu 17,26% des suffrages le 15 mars.

Près  d’un électeur de Buzyn sur cinq (18%) se reporterait aujourd’hui sur Dati. Anne Hidalgo profiterait pour sa part d’un très bon report des électeurs écologistes mais aussi d’une partie de ceux du dissident macroniste Cédric Villani (7,88% des voix au premier tour) et des Insoumis conduits en mars par Danielle Simonnet (4,59%). Ces deux derniers ne se sont maintenus que dans un seul arrondissement, là où ils se présentaient : le 14e pour le député-mathématicien, le 20e pour la fidèle de Jean-Luc Mélenchon.

Selon le sondeur ,  Frédéric Dabi, « ce sondage montre qu’Anne Hidalgo continue de progresser dans les arrondissements de gauche et Rachida Dati prend des points dans ceux de droite », ce qui ne bouleverserait donc pas la donne au final.

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