Archive pour le Tag 'second'

Trump refuse catégoriquement un second débat avec Harris

Trump refuse catégoriquement un second débat avec  Harris

Le courageux candidat Trump refuse désormais catégoriquement d’envisager un second débat pour les élections présidentielles avec sa concurrente Kamala Harris.

Il faut dire que d’après la plupart des médias il avait largement perdu la première confrontation avec l’intéressée et de toute évidence les deux adversaires ne sont pas du même niveau. Autant en face de Biden,  Trump pouvait faire bonne figure surtout compte tenu de l’état de santé de l’actuel président;  c’est une autre paire de manches devant une candidate à la fois jeune, compétente et dynamique.

Ne reste plus  que l’invective, l’injure et la caricature qui pour l’instant sont insuffisants pour le mettre en tête des sondages; Harris semblent dominer.

 

RN: net recul au second tour ?

RN: net recul au second tour  ?

 
Au lendemain du premier tour, les organismes de sondage prévoyaient une énorme vague de députés possibles de 250 à 300 pour le RN. Soit la perspective de majorité absolue qui exige 289 élus. Depuis les désistements opérés avant le second tour, les pronostics pour le RN sont beaucoup plus décevants avec seulement 170 à 210 sièges.

 

Une vraie dégringolade même si  le RN risque de devenir le premier parti de France. Et encore rien n’est certain à la matière avec la remontée de la gauche.  En cause comme déjà indiqué le jeu des alliances et des désistements sans parler des particularités locales et de la personnalité des candidats. Nombre de candidats du RN sont en effet inconnus et sans expérience politique. On a aussi oublié la nature du vote en France avec un système majoritaire  à deux tours : au premier tour on vote pour un camp, au second tour on procède surtout à l’élimination de ceux qu’on ne souhaite pas au pouvoir.

Le  président du Rassemblement national (RN) conteste cependant  les prévisions des organismes de sondage comme celle celle de l’Ifop-Fiducial pour Le Figaro donnant, ce vendredi, entre 170 et 210 sièges au RN.

Législatives : Au cas par cas au second tour pour le pouvoir

Législatives : Au cas par cas au second tour pour le pouvoir

 

Finalement le pouvoir en place a décidé de ne pas donner de consignes générales pour le second tour. C’est au cas par cas que seront prises les décisions soit de maintenir un candidat soit de se désister pour un autre.

A l’inverse côté écologiste Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Écologistes, rappelle que les Verts, comme les socialistes, se retireront au second tour dans les circonscriptions où des « candidats républicains » seront mieux placés face au RN. « J’avoue ne pas comprendre votre incapacité à tenir des propos aussi clairs », déplore-t-elle.

 

Législatives : Bellamy pour le RN au second tour

Législatives : Bellamy  pour le RN  au second tour

 

Un nouvel embarras pour LR avec cette déclaration du chef de file aux européennes François-Xavier Bellamy qui indique qu’il votera pour le RN au second tour. De quoi brouiller encore un peu plus la ligne d’un parti de plus en plus écartelé.

François-Xavier Bellamy marche sur un fil. Le chef de file des eurodéputés LR, propulsé à la vice-présidence du parti après l’exclusion d’Éric Ciotti - que l’intéressé conteste -, s’est opposé catégoriquement à l’idée d’une «alliance» avec le Rassemblement national. Il n’empêche, le député européen a assuré qu’il voterait «bien sûr» pour le parti à la flamme en cas de second tour face à l’union des gauches, le 7 juillet prochain.

Premier Ministre: Macron cherche un second couteau pas trop doué

Premier Ministre: Macron cherche un second couteau pas trop doué

Les consultations continuent discrètement mais cependant un rythme assez ralenti pour opérer le mini remaniement du gouvernement que souhaite Macron. On ne connaît pas encore les favoris vraiment en lice mais on connaît déjà le profil. En effet le président ne souhaite pas une forte personnalité qui viendrait lui faire concurrence. Ce qui élimine d’entrer par exemple Darmanin ou certains leaders des » Républicains ».

Macron ne veut pas recommencer l’expérience malheureuse avec Édouard Philippe qui finalement a un moment s’est mis en concurrence avec le président. Ce qui lui a coûté son poste.

Le président ne recherche pas nécessairement quelqu’un de très compétent puisque toutes les décisions sont prises à l’Élysée et qu’il s’agit surtout d’appliquer la ligne présidentielle.

Le président recherche donc un second couteau pas forcément très doué mais sans en ambition politique de haut niveau. Pour compenser ce profil peu séduisant, Macron va essayer de surprendre comme il en a d’habitude mais avec une transgression qui s’attachera davantage à la forme qu’au fond.

Le handicap fondamental de Macron c’est son absence de majorité au Parlement et en particulier à l’Assemblée nationale. Le président est à peu près paralysé sur beaucoup de projets. Évidemment il ne peut ni ne veut compter sur les voix du Front National et sa droitisation lui bloque les voix de gauche.

Poste de premier Ministre: Macron cherche un second couteau pas trop doué

Poste de premier Ministre: Macron cherche un second couteau pas trop doué

Les consultations continuent discrètement mais cependant un rythme assez intense pour opérer le mini remaniement du gouvernement que souhaite Macron. On ne connaît pas encore les favoris vraiment en lice mais on connaît déjà le profil. En effet le président ne souhaite pas une forte personnalité qui viendrait lui faire concurrence. Ce qui élimine d’entrer par exemple Darmanin ou certains leaders des » Républicains ».

Macron ne veut pas recommencer l’expérience malheureuse avec Édouard Philippe qui finalement a un moment s’est mis en concurrence avec le président. Ce qui lui a coûté son poste.

Le président ne recherche pas nécessairement quelqu’un de très compétent puisque toutes les décisions sont prises à l’Élysée et qu’il s’agit surtout d’appliquer la ligne présidentielle.

Le président recherche donc un second couteau pas forcément très doué mais sans en ambition politique de haut niveau. Pour compenser ce profil peu séduisant, Macron va essayer de surprendre comme il en a d’habitude mais avec une transgression qui s’attachera davantage à la forme qu’au fond.

Le handicap fondamental de Macron c’est son absence de majorité au Parlement et en particulier à l’Assemblée nationale. Le président est à peu près paralysé sur beaucoup de projets. Évidemment il ne peut ni ne veut compter sur les voix du Front National et sa droitisation lui bloque les voix de gauche.

Élections Turquie : il faudra un second tour

Élections Turquie : il faudra un second tour

A 4h48 en Turquie (3h48 à Paris): l’agence officielle Anadolu publie des résultats partiels après le dépouillement de 98,02% des bulletins. Recep Tayyip Erdogan est toujours en tête avec 49;34% des voix, suivi par Kemal Kiliçdaroglu (44,99%).

Un second tour inédit semble se profiler dimanche soir en Turquie, suspendue aux résultats du dépouillement de l’élection présidentielle, qui donnent le président Recep Tayyip Erdogan au coude à coude avec son adversaire Kemal Kiliçdaroglu.

Un siècle après la fondation de sa République, une Turquie profondément divisée choisit ce dimanche son futur président. Lire l’article
Deux principaux candidats s’opposent: le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, 69 ans, au pouvoir depuis vingt ans, et son adversaire Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans, à la tête d’un parti social-démocrate et laïque.

4,35% et 2.330.308 voix séparent les deux hommes. Si un second tour semble se profiler et parait désormais avéré, une victoire d’Erdogan reste toujours possible, de nombreux votes à l’étranger n’ayant toujours pas été comptabilisés.

Partager

Économie–Croissance Europe : résistance au second trimestre mais hausse de l’inflation et inquiétude pour l’avenir

Économie–Croissance  Europe : résistance au second trimestre mais hausse de l’inflation et  inquiétude pour l’avenir

 

Les chiffres du second trimestre sont relativement encore satisfaisants pour l’Europe au second trimestre mais des inquiétudes émergent sérieusement du fait en particulier de la montée de l’inflation qui pourrait tuer la croissance. Une inflation qui a d’abord été nourrie par les prix de l’énergie et maintenant par les prix de l’alimentaire et des services.

D’après l’estimation flash dévoilée par Eurostat mercredi 17 août, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’union monétaire a accéléré de 0,6% entre avril et juin. Au premier trimestre, l’activité avait augmenté de 0,5%. L’institut de statistiques européen a révisé très légèrement à la baisse ses chiffres (-0,1 point). Aux Etats-Unis, la croissance a reculé à -0,2% sur la même période. Mais pour l’avenir la situation paraît moins favorable.

En dépit de ces chiffres relativement satisfaisant, les indicateurs avancés de la zone euro (indices PMI) et ceux de la confiance des ménages et des entreprises indiquent que l’activité est en train de s’essouffler dans une grande partie du vieux continent.

En Allemagne du fait notamment de la situation en Ukraine et de la pénurie de gaz russe, la croissance du PIB a stagné (0%) au cours du second trimestre après un premier trimestre à 0,8%.

Les pays du Sud semblent mieux s’en tirer. L’économie espagnole a accéléré de 1,1% au second trimestre après un début d’année décevant (0,2%). Quant à l’Italie, l’activité a rebondi à 1% après un premier trimestre particulièrement morose (0,1%).

En France, la croissance du PIB a accéléré de 0,5% au second trimestre après un premier trimestre catastrophique à -0,2%. 

Pour l’instant, la plupart des instituts de prévision (Insee, Banque de France, OFCE, Rexecode) ont écarté le scénario noir d’une récession technique (deux trimestres consécutifs de croissance négative) mais l’inflation persistante pourrait changer la donne. En effet, une grande partie des salariés du privé ont enregistré une chute de leurs revenus réels, c’est-à-dire en prenant en compte l’inflation, au cours du premier semestre.

Compte tenu du poids de la consommation dans l’économie tricolore, l’activité pourrait marquer le pas d’ici la fin de l’année. L’indice général des prix à la consommation qui s’est établi 6,1% en juillet pourrait continuer de miner le pouvoir d’achat des Français malgré les nombreuses mesures défendues par le gouvernement dans son projet de loi pouvoir d’achat adopté au début du mois d’août par le Parlement.

L’indice des prix à la consommation pèse toujours sur l’activité de la zone euro.  L’inflation a été propulsée à un nouveau record par la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales contre Moscou, à 8,9% en juillet, après 8,6% en juin

Croissance Europe : résistance au second trimestre mais hausse de l’inflation et inquiétude pour l’avenir

Croissance  Europe : résistance au second trimestre mais hausse de l’inflation et  inquiétude pour l’avenir

 

Les chiffres du second trimestre sont relativement encore satisfaisants pour l’Europe au second trimestre mais des inquiétudes émergent sérieusement du fait en particulier de la montée de l’inflation qui pourrait tuer la croissance. Une inflation qui a d’abord été nourrie par les prix de l’énergie et maintenant par les prix de l’alimentaire et des services.

D’après l’estimation flash dévoilée par Eurostat mercredi 17 août, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’union monétaire a accéléré de 0,6% entre avril et juin. Au premier trimestre, l’activité avait augmenté de 0,5%. L’institut de statistiques européen a révisé très légèrement à la baisse ses chiffres (-0,1 point). Aux Etats-Unis, la croissance a reculé à -0,2% sur la même période. Mais pour l’avenir la situation paraît moins favorable.

En dépit de ces chiffres relativement satisfaisant, les indicateurs avancés de la zone euro (indices PMI) et ceux de la confiance des ménages et des entreprises indiquent que l’activité est en train de s’essouffler dans une grande partie du vieux continent.

En Allemagne du fait notamment de la situation en Ukraine et de la pénurie de gaz russe, la croissance du PIB a stagné (0%) au cours du second trimestre après un premier trimestre à 0,8%.

Les pays du Sud semblent mieux s’en tirer. L’économie espagnole a accéléré de 1,1% au second trimestre après un début d’année décevant (0,2%). Quant à l’Italie, l’activité a rebondi à 1% après un premier trimestre particulièrement morose (0,1%).

En France, la croissance du PIB a accéléré de 0,5% au second trimestre après un premier trimestre catastrophique à -0,2%. 

Pour l’instant, la plupart des instituts de prévision (Insee, Banque de France, OFCE, Rexecode) ont écarté le scénario noir d’une récession technique (deux trimestres consécutifs de croissance négative) mais l’inflation persistante pourrait changer la donne. En effet, une grande partie des salariés du privé ont enregistré une chute de leurs revenus réels, c’est-à-dire en prenant en compte l’inflation, au cours du premier semestre.

Compte tenu du poids de la consommation dans l’économie tricolore, l’activité pourrait marquer le pas d’ici la fin de l’année. L’indice général des prix à la consommation qui s’est établi 6,1% en juillet pourrait continuer de miner le pouvoir d’achat des Français malgré les nombreuses mesures défendues par le gouvernement dans son projet de loi pouvoir d’achat adopté au début du mois d’août par le Parlement.

L’indice des prix à la consommation pèse toujours sur l’activité de la zone euro.  L’inflation a été propulsée à un nouveau record par la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales contre Moscou, à 8,9% en juillet, après 8,6% en juin

 

Emploi : amélioration au second trimestre mais tendance moins favorable pour l’avenir

Emploi : amélioration au second trimestre mais tendance moins favorable pour l’avenir

Les créations d’emplois dans le privé ont accéléré au deuxième trimestre soutenues par le tourisme

Le secteur privé a enregistré 102.500 créations nettes d’emplois entre fin mars et fin juin 2022. Une « surprise » pour les économistes au regard du contexte économique difficile que traverse la France. Cette performance est, en partie, due au rebond du tourisme qui favorise l’activité du secteur tertiaire marchand.

Selon l’Insee  secteur privé a enregistré 102.500 créations nettes d’emplois entre fin mars et fin juin 2022. Cette augmentation de 0,5% est supérieure à celle du premier trimestre 2022 (+0,3%, soit 69.500 emplois en plus). L’emploi privé dépasse son niveau d’avant-crise, fin 2019, avec 754.200 emplois en plus (+3,8%).

.Cette progression peut s’expliquer par le rebond de l’activité touristique en France. Le tertiaire marchand affiche ainsi une hausse de 0,8% du nombre d’emplois supplémentaires (+97.300 emplois), après une hausse de 77.300 emplois au premier trimestre (+0,6%). « Ce dynamisme explique l’essentiel de la hausse totale de l’emploi salarié privé », note l’Insee. À noter toutefois la tendance baissière dans l’intérim qui constitue un indicateur global de l’évolution de l’emploi

L’intérim, en effet,  poursuit sa baisse amorcée au premier trimestre 2022. Alors qu’il connaissait une forte hausse au sortir du confinement du printemps 2020, il recule de 2,1% au deuxième trimestre 2022 (-17.400) bien qu’il « demeure supérieur à son niveau d’avant-crise », rappelle l’Insee. «

L’emploi industriel augmente légèrement avec la création de 3.100 emplois (+0,1%). Une hausse insuffisante pour rattraper le niveau d’avant crise sanitaire. Le secteur de la construction est stable, avec un niveau de l’emploi salarié privé identique au début de l’année 2022, et largement supérieur à celui atteint fin 2019 (+6,2%, soit 91.600 emplois en plus). Enfin, l’emploi salarié privé dans le tertiaire non-marchand augmente plus nettement, de 0,7% (+19.500 emplois), confirmant là aussi la hausse constatée lors du premier trimestre (de +7.600 emplois, soit 0,3%).

Malgré les difficultés liées à la crise sanitaire et désormais à la guerre en Ukraine qui a provoqué une forte inflation, l’emploi continue donc de se maintenir en France. Parallèlement à l’emploi privé qui grimpe, le taux de chômage poursuit sa baisse. Il a, ainsi, légèrement diminué au deuxième trimestre. Le nombre de chômeurs de catégorie A a enregistré un recul de 0,8% en France (hors Mayotte) au deuxième trimestre, soit 26.900 inscrits en moins, à 3,165 millions, soit une baisse sur un an de 15,1%, selon les chiffres publiés mercredi par la Direction des statistiques du ministère du Travail (Dares). La décrue semble toutefois ralentir, si l’on compare ces derniers chiffres à la forte diminution enregistrée lors de précédents trimestres. En cause évidemment le ralentissement de la croissance notamment à partir de 2023.

 

Législatives : Enjeux du second tour

Législatives : Enjeux du second tour

 

 

Le premier enjeu est sans doute démocratique dans la mesure l’abstention risque encore d’être historique. Plus d’un Français sur deux et 60 à 70 % si on tient compte aussi des non-inscrits n’ont pas répondu à la sollicitation électorale de dimanche dernier. Il serait très étonnant que le taux de participation du second tour soit supérieur à celui du premier. En effet nombre d’électeurs attend l’élimination du candidat choisi au premier tour ne se déplaceront pas au second. Conclusion le taux d’abstention risque d’être encore supérieur.

Ce taux d’abstention pose un problème démocratique majeur dans la mesure où les députés en moyenne vont être élus après avoir recueilli tout juste un peu plus de 10 % des seuls inscrits au premier tour

Au total, plus d’un électeur sur deux a déserté les urnes (52,49%) selon les résultats encore provisoires du ministère de de l’Intérieur. La proportion d’abstentionnistes est légèrement plus forte qu’il y a cinq ans lorsqu’elle avait atteint la barre des 51,4%. Au second tour, elle avait même atteint 57,36%.

Le second enjeu est sans doute  de savoir si la majorité dite ensemble aura une majorité absolue ou relative à l’assemblée. Cet objectif de majorité absolue semble bien difficile à atteindre et il vraisemblable que le parti de Macron devra passer des accords avec les Républicains.

De son côté la gauche NUPES devrait conforter son résultat  mais son problème et surtout son absence de réservoir de voix ( sauf report assez hypothétique des Républicains, d’Ensemble ou du Front National ) et la perspective d’une majorité à l’assemblée paraît assez illusoire.

Le leader de cette alliance, Jean-Luc Mélenchon, qui avait présenté les législatives comme le  »troisième tour de la présidentielle », a aussitôt appelé les électeurs de gauche « à déferler dimanche prochain » pour le second tour. A ce stade, il est difficile de tabler sur une victoire tranchée de cette union compte tenu du faible report de voix possible en faveur de la Nupes.

En revanche, le poids de la gauche au sein de l’hémicycle devrait changer les rapports de force après la déroute des socialistes de 2017. « En se positionnant désormais au centre de gravité de la gauche, LFI pourrait prendre les commandes de la première force d’opposition à l’Assemblée nationale. 

Croissance encore quasi nulle au second trimestre (banque de France)

Croissance encore quasi nulle au second trimestre (banque de France)

La Banque de France a estimé mercredi que l’économie française devrait croître encore à un rythme modéré, de 0,2%, au deuxième trimestre après environ 0.25% au premier. Lundi, l’Insee avait publié une prévision de croissance de 0,25% pour le deuxième trimestre, après la stagnation du produit intérieur brut (PIB) enregistrée au premier, signe du net ralentissement de l’activité économique après la forte reprise de 2021.Bref des différences infimes mais qui confirme qu’on est loin des prévisions de 4 % de croissance  retenus par le gouvernement alors que l’inflation flambe et devrait atteindre autour de 5 % fins 2022

Economie-Croissance presque nulle aussi au second trimestre (Banque de France)

Economie-Croissance presque nulle aussi au second trimestre (Banque de France)

La Banque de France a estimé mercredi que l’économie française devrait croître encore à un rythme modéré, de 0,2%, au deuxième trimestre après environ 0.25% au premier. Lundi, l’Insee avait publié une prévision de croissance de 0,25% pour le deuxième trimestre, après la stagnation du produit intérieur brut (PIB) enregistrée au premier, signe du net ralentissement de l’activité économique après la forte reprise de 2021.Bref des différences infimes mais qui confirme qu’on est loin des prévisions de 4 % de croissance  retenus par le gouvernement alors que l’inflation flambe et devrait atteindre autour de 5 % fins 2022

Croissance aussi presque nulle au second trimestre (Banque de France)

Croissance aussi presque nulle au second trimestre (banque de France)

La Banque de France a estimé mercredi que l’économie française devrait croître encore à un rythme modéré, de 0,2%, au deuxième trimestre après environ 0.25% au premier. Lundi, l’Insee avait publié une prévision de croissance de 0,25% pour le deuxième trimestre, après la stagnation du produit intérieur brut (PIB) enregistrée au premier, signe du net ralentissement de l’activité économique après la forte reprise de 2021.Bref des différences infimes mais qui confirme qu’on est loin des prévisions de 4 % de croissance  retenus par le gouvernement alors que l’inflation flambe et devrait atteindre autour de 5 % fins 2022

Présidentielle : un second tour sur le social ?

Présidentielle : un second tour sur le social ?

Le contexte aurait pu profiter aux candidats de gauche mais ils ont été concurrencés par Marine Le Pen qui a imposé le discours social dans sa campagne. Une donnée importante pour le second tour. Par Isabelle Guinaudeau, Sciences Po Bordeaux et Benjamin Guinaudeau, University of Konstanz

 

Dans la continuité de 2017, le premier tour de l’élection présidentielle de dimanche parachève la longue érosion de la logique bipolaire qui a longtemps prévalu en France. Là où 2017 avait révélé une quadripartition, la débâcle de Valérie Pécresse (qui tombe sous la barre des 5 % contre 20 % pour François Fillon il y a cinq ans) laisse se dessiner une tripartition avec trois candidats, Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean‑Luc Mélenchon qui cumulent plus de 70 % des voix.

Malgré une campagne en service minimum (absence de communication sur le bilan du quinquennat, refus de débattre avant le premier tour, concentration des efforts sur un grand meeting tardif, publication d’un programme réduit à la portion congrue trois semaines à peine avant le scrutin), Emmanuel Macron a bénéficié à la fois de l’émiettement des oppositions et d’un effet de ralliement sous les drapeaux dans le contexte de la guerre en Ukraine.

Les réformes menées au cours du premier quinquennat ainsi que les quelques orientations annoncées pour un deuxième mandat confirment un positionnement libéral sur le plan économique et social, ainsi qu’une évolution sur des positions plus conservatrices sur le plan des valeurs. LREM pourrait ainsi, à terme, prendre la place d’un parti de droite traditionnel dans le paysage politique français.

Jean‑Luc Mélenchon et Marine Le Pen sont parvenus à s’imposer, chacun dans son camp respectif, comme figure de rassemblement, bénéficiant des logiques de vote « utile » qui ont joué à plein.

Préemption des questions sociales

La candidate du RN avait pourtant brillé par sa discrétion pendant toute la campagne. On a parlé d’un programme « lissé » sur les aspects les plus caractéristiques de l’extrême droite.

En réalité, à la lecture, les marqueurs demeurent : ambition de stopper « l’immigration de peuplement », aides sociales réservées aux Français, priorité nationale d’accès au logement social et à l’emploi, suppression du droit du sol, accent sur l’autorité (par exemple par la promesse d’instaurer un uniforme à l’école), patriotisme économique. Mais la stratégie payante de Marine Le Pen a été de profiter de la politisation de l’immigration, le sujet qui lui est le plus favorable, par Éric Zemmour (et d’autres) sans avoir à en parler elle-même. Pour mieux se concentrer sur la préemption de questions sociales traditionnellement associées à la gauche.

À l’issue d’un quinquennat marqué par de profondes réformes fiscales et sociales (impôt sur la fortune, droit du travail, prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital…), la révolte des « gilets jaunes » et une pandémie dévastatrice, les questions sociales figurent au sommet des préoccupations des Français.

L’enquête électorale 2022 Ipsos & Sopra Steria place par exemple le pouvoir d’achat au tout premier rang des enjeux jugés les plus importants et pris en compte pour le vote. Outre la guerre en Ukraine, ces enjeux comprennent la protection de l’environnement, le système de santé, puis seulement l’immigration, à rang égal avec les retraites.

Ce contexte aurait pu profiter à la gauche dont les discours protecteurs sont le grand marqueur. Évidemment, les candidats de gauche – et Jean‑Luc Mélenchon en particulier – n’ont pas manqué d’investir ces terrains avec des promesses comme celle de créer un état d’urgence sociale, d’établir une garantie d’emploi, de renforcer l’assurance-chômage ou de lutter contre la pauvreté.

Cela dit, les candidats de gauche se sont vu concurrencer sur leur propre terrain par Marine Le Pen. Notre tableau de bord sur Poliverse.fr révèle que ses 22 mesures pour 2022 sont le programme qui consacre le plus haut niveau d’attention aux politiques sociales. Comme l’observait récemment Gilles Ivaldi, elle a multiplié les propositions en la matière.

La candidate du RN a ainsi promis de baisser la TVA sur les produits énergétiques, de rendre les transports gratuits pour les 18-25 ans en heures creuses, de créer un prêt à 0 % pour les jeunes familles françaises, de construire des logements étudiants et des logements sociaux, ou encore de revaloriser les salaires des soignants et des enseignants, les retraites et l’Allocation Adulte Handicapé.

Si ces aides sont restreintes puisque « réservées aux Français » et si le programme n’entre pas dans le détail de leur financement ou de leur compatibilité avec les multiples baisses d’impôt promises par ailleurs, elles pourraient avoir joué dans l’attractivité de Marine Le Pen dans les classes populaires.

Facteurs sociaux et vote

En fort contraste avec le discours libéral d’Emmanuel Macron, la focale placée par la gauche comme par Marine Le Pen sur les questions sociales est susceptible de parler particulièrement aux classes populaires – celles où l’on trouve les plus hauts niveaux de détresse sociale et de sentiments d’injustice.

Le graphique ci-dessous montre, effectivement, que Jean‑Luc Mélenchon et Marine Le Pen réalisent leurs meilleurs scores là où le revenu médian est plus faible, au contraire d’Emmanuel Macron. Cependant, la France Insoumise et le Rassemblent national ne mobilisent pas les mêmes électeurs : la première tire son épingle du jeu dans des zones où le niveau de diplôme est plus élevé, en contraste assez fort avec la candidate RN.

Par ailleurs, les données agrégées montrent des corrélations entre le vote pour certains candidats et le taux de chômage, d’une part, et la proportion d’ouvriers, de l’autre. La proportion de demandeurs d’emploi est corrélée positivement avec le vote pour Marine Le Pen (R=.23) et, plus encore, pour Jean‑Luc Mélenchon (R=.34).

On observe une corrélation négative avec le vote en faveur d’Emmanuel Macron (R=.44), de Valérie Pécresse (R=.38) et de Yannick Jadot (R=.36). Même chose lorsque l’on regarde le lien entre vote et proportion d’ouvriers, sauf pour Jean‑Luc Mélenchon pour qui la relation est inversée.

Dans l’ensemble, ces observations suggèrent des logiques sociales de vote assez fortes, avec un soutien plus fort à Emmanuel Macron chez les plus favorisés, tandis que les électeurs des zones plus modestes se tournent vers Mélenchon et Le Pen, même si les ressorts sociaux semblent sensiblement différents entre ces deux candidats. Ces associations doivent être considérées avec toutes les précautions de mise lorsque l’on travaille avec des données agrégées.

Des liens entre catégorie socio-professionnelle et vote apparaissent toutefois aussi au niveau individuel dans les premières enquêtes, comme celle du Cevipof.

On retrouve en particulier une propension plus forte à voter pour Jean‑Luc Mélenchon chez les demandeurs d’emploi, pour Marine Le Pen parmi les ouvriers, tandis que les cadres supérieurs votent plus pour Emmanuel Macron. On note au passage des différences sensibles entre l’électorat de Marine Le Pen et celui de ses concurrents sur le spectre droit (notamment Eric Zemmour), moins populaire et plus aisé.

Quels enjeux pour quel deuxième tour ?

Nous avons vu que plus que jamais l’espace politique français est façonné par différents clivages qui dessinent des blocs différents. Or, le système majoritaire pousse à rétrécir le débat autour d’une opposition binaire qu’Emmanuel Macron aborde en se présentant comme le candidat de l’ouverture face à une extrême droite xénophobe et anti-libérale.

Suivant cette même logique, le peu d’accent placé par Marine Le Pen sur les enjeux d’immigration n’a pas empêché Éric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan d’annoncer qu’ils voteraient pour elle. Leurs électeurs sont nombreux à envisager de faire de même malgré des divergences en matière sociale.

Emmanuel Macron semble faire le pari qu’il pourra compter sur le rejet toujours majoritaire de leurs positions xénophobes et que ce clivage entre ouverture et fermeture lui sera donc favorable. Cependant, ce cadrage n’apporte guère de réponses aux demandes de protection sociales exprimées dans les sondages et, sans doute, dans le vote de dimanche.

Le pari pourrait s’avérer risqué si les considérations d’ordre culturelles poussent les électeurs situés à droite vers Marine Le Pen, tandis que les programmes sociaux dissuadent trop d’électeurs de gauche de lui faire barrage.

_________

Par Isabelle Guinaudeau, Chargée de recherches CNRS, Sciences Po Bordeaux et Benjamin Guinaudeau, Chercheur, University of Konstanz

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.
Cet article est publié dans le cadre du partenariat avec le site Poliverse.fr qui propose des éclairages sur le fonctionnement et le déroulement de la présidentielle.

12345



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol