Archive pour le Tag 'Nouvelle'

Nouvelle dégradation de la note de la France par Standard & Poors ?

Nouvelle dégradation de la note de la France par Standard & Poors ?

En dépit des assurances du gouvernement sur le redressement financier qui paraît assez hypothétique au regard notamment du budget de 2024 mais aussi de 2025, il se pourrait que les agences procèdent à un abaissement des notes de la France.

 

 Ce jeudi soir, la France est toujours notée AA- avec une « perspective stable » par S&P. Elle dispose d’un classement équivalent dans les deux autres grandes agences qui doivent toutes deux rendre leur verdict dans les prochaines semaines : AA- « négative » chez Fitch et AA3 « stable »

Foot- Nouvelle crise de financement des droits télé par DAZN

Foot-  Nouvelle crise de financement des droits télé par  DAZN

 

Comme c’était prévisible DA CN ne veut pas tenir ses engagements en matière de financement des droits télés du football français. De quoi accélérer un peu plus la crise financière qui devrait affecter une grande partie des équipes de ligues 1

DAZNveut remettre en cause le contrat. La plateforme DAZN, menace de ne pas payer une partie des sommes dues, a appris l’AFP mardi soir d’une source proche du dossier.

Dans un mail envoyé aux membres du CA, le président de la LFP, Vincent Labrune, évoque une «situation malheureusement urgente» et convoque cette réunion pour traiter la question des droits TV avec les clubs, a précisé cette source, confirmant une information de L’Equipe.

 

DAZN doit verser dans les prochains jours la quatrième échéance prévue dans le contrat qu’elle a conclue cet été avec le football français. Mais la plateforme menace de ne pas le faire, invoquant des conditions d’exploitation difficiles en partie liées au piratage.

Après avoir promis d’obtenir un milliard d’euros par saison, et vu son appel d’offres échouer, la Ligue a dû ravaler ses ambitions et vendre les matches de L1 pour un total annuel d’environ 500 millions d’euros à DAZN (qui diffuse huit des neuf matches par journée) et beIN Sports (diffuseur du neuvième).

Une baisse significative par rapport aux 624 millions du contrat précédent, doublée d’une grogne des amateurs du foot, écoeurés par le prix de 30 euros mensuels qu’avait proposé la plateforme britannique de streaming sportif avant de revoir à la baisse sa politique tarifaire.

 

Bande de Gaza: une nouvelle promesse de coiffeur de Trump

Bande de Gaza:   une nouvelle  promesse de coiffeur de Trump

 

 

Encore une promesse tonitruante du président américain qui veut prendre le contrôle de la bande de Gaza et la reconstruire. Trump prend la précaution cependant de dire qu’il s’agit d’une intention pour le long terme qui évidemment a peu de chances de se réaliser mais qui médiatiquement fait plaisir à Israël et à certains électeurs de Trump. 

Donald Trump a annoncé mardi 4 février que les États-Unis allaient «prendre le contrôle de la bande de Gaza» lors d’une conférence de presse au côté du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. «Les États-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza et nous allons faire du bon boulot avec. Nous la posséderons et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n’ont pas explosé et de toutes les armes», a déclaré le président américain, ajoutant que les États-Unis allaient «aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits», afin de développer économiquement le territoire.

Taux d’intérêt : nouvelle baisse de la banque centrale européenne

Taux d’intérêt : nouvelle baisse de la banque centrale européenne

. La BCE a abaissé jeudi son principal taux d’intérêt directeur de 0,25 point de pourcentage après sa réunion de politique monétaire. Cette cinquième baisse depuis juin fait passer à 2,75% le taux de dépôt, qui sert de référence, contre 3% auparavant.

«Le communiqué et la conférence de presse qui ont suivi ont renforcé l’idée que la BCE est globalement satisfaite de l’évolution de l’inflation et des perspectives de voir l’inflation se rapprocher de son objectif de 2%», a relevé Raphaël Thuin, directeur des stratégies de marchés chez Tikehau Capital. Pour la suite, «les marchés s’attendent à d’autres baisses de taux», a estimé Bénédicte Kukla, chargée d’investissement chez Indosuez. Il est «trop tôt» pour envisager «à quel moment nous devons arrêter» de baisser les taux, a prévenu Christine Lagarde. La croissance va toutefois «rester faible» dans la zone euro, a-t-elle ajouté, alors que le PIB a fait du surplace au quatrième trimestre, à cause de mauvaises performances en Allemagne et en France, selon des chiffres publiés jeudi.

Politique–Présidentielles: le mandat à vie , la nouvelle martingale du pouvoir

Présidentielles: le mandat à vie , la nouvelle martingale du pouvoir
Jusque-là on avait trouvé différentes méthodes pour se maintenir au pouvoir avec quelques combines anti démocratiques notamment qui consistent à fixer le score d’une élection avant même de dépouiller les bulletins. Ainsi en Chine, Russie et dans bien d’autres pays autoritaires, on aboutit à des résultats de près de 90 % en faveur d’un président. Encore un peu et on dépassera les 100 % !

Désormais on a trouvé une technique encore plus efficace qui consiste tout simplement à se passer d’élections démocratiques. Il suffit pour cela d’adopter le concept de mandat à vie. C’est chose fait en Chine, en Russie dans d’autres dictatures et même aux États-Unis on s’interroge sur un troisième mandat de Trump. Pourquoi pas aussi un mandat à vie qui permettrait de s’affranchir totalement de la contrainte démocratique et en même temps pour l’oligarchie de piller  un peu plus les richesses d’un pays.

Des pays de plus en plus séduits par cette nouvelle démocratie notamment ceux qui se retrouvent dans ce concept fumeux de « Sud global » où on trouve surtout des pays autoritaires voire dictatoriaux. Assurés d’un mandat à vie, ces présidents deviennent rapidement à moitié fous menacent la paix, les équilibres internationaux et volent leur propre pays.

Présidentielles: le mandat à vie , la nouvelle martingale du pouvoir

Présidentielles: le mandat à vie , la nouvelle martingale du pouvoir
Jusque-là on avait trouvé différentes méthodes pour se maintenir au pouvoir avec quelques combines anti démocratiques notamment qui consistent à fixer le score d’une élection avant même de dépouiller les bulletins. Ainsi en Chine, Russie et dans bien d’autres pays autoritaires, on aboutit à des résultats de près de 90 % en faveur d’un président. Encore un peu et on dépassera les 100 % !

Désormais on a trouvé une technique encore plus efficace qui consiste tout simplement à se passer d’élections démocratiques. Il suffit pour cela d’adopter le concept de mandat à vie. C’est chose fait en Chine, en Russie dans d’autres dictatures et même aux États-Unis on s’interroge sur un troisième mandat de Trump. Pourquoi pas aussi un mandat à vie qui permettrait de s’affranchir totalement de la contrainte démocratique et en même temps pour l’oligarchie de piller  un peu plus les richesses d’un pays.

Des pays de plus en plus séduits par cette nouvelle démocratie notamment ceux qui se retrouvent dans ce concept fumeux de « Sud global » où on trouve surtout des pays autoritaires voire dictatoriaux. Assurés d’un mandat à vie, ces présidents deviennent rapidement à moitié fous menacent la paix, les équilibres internationaux et volent leur propre pays.

Avec Trump, une nouvelle organisation économique mondiale ?

Avec Trump, une nouvelle organisation économique mondiale ?
L’accession de Donald Trump à la tête de la première économie mondial intervient dans un contexte macroéconomique en pleine mutation, estime Jean-Yves Guillou, cofondateur de la plateforme Vancelian et expert des stratégies d’investissements.( dans La Tribune).   L’arrivée de Donald Trump à la tête des États-Unis pour un second mandat marque le début d’une nouvelle phase de disruption économique mondiale. Sa politique, centrée sur un « America First » exacerbé, pourrait intensifier la fragmentation des blocs économiques. Cela se traduirait par une combinaison de mesures ultralibérales et protectionnistes : baisse des impôts sur les entreprises, dérégulation des marchés, et politiques visant à réduire le déficit commercial vis-à-vis de la Chine et de l’Europe.

Cette transition intervient dans un contexte macroéconomique en pleine mutation. Contrairement aux cycles économiques passés, la lutte menée depuis deux ans contre l’inflation par les banques centrales a permis une certaine maîtrise du phénomène sans toutefois l’éradiquer complètement : L’inflation américaine devrait diminuer régulièrement, passant de 6,5 % en 2023 à 3,4 % en 2024 puis 4,5 % en 2025.

Cette nouvelle donne génère des opportunités inédites pour les investisseurs en quête de performance mais elle induit aussi un risque géopolitique qui pourrait contrarier la croissance attendue.

La relative stabilisation monétaire encourage un regain d’appétit pour les actifs risqués, qui sera alimenté par des innovations structurelles de grande ampleur. L’avènement simultané de l’intelligence artificielle (IA), de la technologie blockchain et de la transition énergétique représente la véritable révolution industrielle du 21ᵉ siècle. Ces transformations nécessitent des investissements massifs, notamment dans les infrastructures.

Parallèlement, les taux d’intérêt, bien qu’en légère décélération, devraient rester au-dessus des niveaux prépandémiques en 2025. Cela fragilise le rôle traditionnel des obligations en tant que stabilisateurs de portefeuille, ces dernières devenant plus volatiles et corrélées positivement avec les actions.

Ce contexte ouvre des perspectives pour les investisseurs tout en posant des défis pour les positions traditionnelles. Conformément aux perspectives 2025 de BlackRock, des stratégies d’investissement ciblées et dynamiques sont essentielles pour tirer parti des transformations en cours. Les secteurs bénéficiant directement de ces afflux massifs de capitaux, comme les technologies liées à l’IA et aux infrastructures, devraient être privilégiés. A titre d’exemple, IDC prévoit que les entreprises devraient dépenser cette année plus de 330 milliards pour soutenir l’intelligence artificielle.

Les actions technologiques américaines, et notamment celles qu’on surnomme les sept fantastiques, devraient surperformer leurs concurrentes européennes et chinoises, grâce à un environnement économique et réglementaire favorable aux États-Unis. L’approche protectionniste américaine, couplée à une innovation technologique soutenue, renforcera probablement cette tendance.

La gestion de la volatilité sur le marché obligataire restera un défi majeur. Dans ce contexte, le bitcoin pourrait jouer un rôle croissant dans les stratégies de diversification des portefeuilles. Les investisseurs institutionnels reconnaissent de plus en plus son potentiel en tant qu’actif non corrélé, offrant des rendements distincts des classes d’actifs traditionnelles.

Et plusieurs projets évoqués par le candidat Trump pourraient directement bénéficier aux cryptomonnaies : Au-delà de la nomination de Paul Atkins à la tête de la SEC, le nouveau Président envisage la création d’une « Strategic Bitcoin Reserve« , sur le modèle des réserves pétrolières avec l’arrêt de la vente systématique des cryptomonnaies saisies dans le cadre d’affaires judiciaires. Rappelons que gouvernement américain détient déjà plus de 200 000 Bitcoins, provenant de saisies dans le cadre d’affaires judiciaires. Il est aussi prévu d’apporter un soutien officiel à l’industrie minière américaine de Bitcoin.

Les perspectives s’annoncent prometteuses pour les crypto-actifs, avec des prévisions optimistes pour le Bitcoin, dont la valorisation pourrait atteindre des sommets autour de 140 000 dollars. Cependant, cette dynamique ne s’appliquera pas uniformément à l’ensemble du marché. Les investisseurs devront cibler les segments porteurs, notamment les crypto-actifs liés à l’intelligence artificielle (DeFi et applications d’IA décentralisées).

Ainsi, avec l’arrivée du nouveau président américain, c’est l’innovation qui devrait marquer les opportunités d’investissement 2025.

Innovation en termes de secteurs avec les actions liées aux infrastructures, comme les énergies renouvelables et les data centers, mais aussi les technologies émergentes et l’IA. Innovation produits avec des alternatives comme le Bitcoin ou le minage de cryptomonnaies qui offrent des sources de rendement innovantes quand les obligations joueront moins leur rôle de stabilisateurs.

Dette : risque de nouvelle dégradation de la France(JPMorgan)

Les différentes dégradations de la note de la France ont placé la note souveraine de la France à son niveau le plus bas jamais enregistré, à savoir AA-, ou Aa3 sur l’échelle équivalente de Moody’s. Fitch, qui doit réexaminer la note du pays à la mi-mars, l’a assortie d’une « perspective négative », ce qui équivaut à un avertissement avant une nouvelle dégradation.

« Nous voyons des risques raisonnables (30%-40%) de nouvelles décisions de notation négative en France si le gouvernement s’avère incapable de mettre en oeuvre un plan d’assainissement budgétaire crédible à moyen terme », écrit JPMorgan dans une note publiée lundi soir, faisant référence soit à un abaissement complet de la note, soit à une réduction des perspectives.

 

Nouvelle dette publique record à 3303 milliards d’euros

Nouvelle dette publique record à  3303 milliards d’euros

La dette publique ne cesse de battre des records pour atteindre plus de 3300 milliards milliards; un chiffre complètement abstrait pour les Français -pas très forts en mathématiques- dont la dérive se fera sentir un jour ou l’autre quand les institutions financières l’auront décidé. ( La France par exemple est obligée d’emprunter des maintenant 300 milliards pour boucler son budget, les financeurs sont majoritairement étrangers et la charge financière représente pour les seuls intérêts 50 à 60 milliards).En moins de dix ans, la dette publique a grimpé de plus de 1000 milliards d’euros. Elle atteint 113,7 % du PIB et a augmenté de plus de 71 milliards d’euros en trois mois.

Sur les trois mois qui viennent de s’écouler, la dette a augmenté de « 71,7 milliards d’euros », contre 69 milliards d’euros au second trimestre, calcule l’Insee. Une hausse principalement due à la dette de l’État, qui a bondi de près de 60 milliards d’euros, selon les statisticiens nationaux. Parallèlement, la dette des administrations de Sécurité sociale a aussi augmenté, de même que celle des administrations publiques locales, « légèrement ». Pour rappel, au premier trimestre, elle s’élevait déjà à 3 159,7 milliards, puis à 3 228,4 milliards au deuxième, soit 112 % du PIB.

La e dette publique a plus que triplé en vingt ans. Et le rythme s’accélère : en seulement sept années sous la présidence d’Emmanuel Macron, elle s’est alourdie de plus de 1 000 milliards d’euros. La crise du Covid et le « quoi qu’il en coûte » sont bien sûr passés par là, cependant la France est le seul pays d’Europe qui n’a pas réduit sa dette depuis, a rappelé en guise d’avertissement le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau dans Le Figaro . Seules la Grèce et l’Italie font pire, lorsque l’on mesure la dette rapportée au PIB, selon les données Eurostat.

 

Economie -Croissance États-Unis : nouvelle hausse

Economie -Croissance États-Unis : nouvelle hausse

Alors que l’Europe se débat avec une croissance très molle voire craint maintenant la stagnation voire la récession, l’activité économique aux États-Unis continus de surprendre.
Alors qu’il tablait jusqu’ici sur une croissance de 2,8% au troisième trimestre, le département du Commerce américain a annoncé, ce jeudi, que le PIB a augmenté de 3,1% entre juillet et septembre, en rythme actualisé. Dans l’union européenne se contentera d’un inférieure à 1 %

A titre de comparaison, pour la zone euro, la Banque centrale européenne prévoit une croissance de 0,7 % en 2024, puis de 1,1 % en 2025, 1,4 % en 2026 et 1,3 % en 2027.

Dans le détail, le ministère justifie cette ultime révision par « une révision à la hausse des exportations et des dépenses de consommation », alors que les investissements privés sont partiellement révisés à la baisse. La progression des dépenses de consommation des ménages est en effet ressortie à 3,7%, contre +3,5% annoncé initialement.
×
Cette bonne dynamique pourra-t-elle se poursuivre ? La première estimation de la croissance américaine pour le quatrième trimestre et l’ensemble de l’année 2024 sera publiée le 30 janvier. Alors qu’elle a baissé une nouvelle fois ses taux directeurs de 0,25 point de pourcentage, jeudi, la Réserve fédérale américaine en a profité pour annoncer qu’elle s’attend donc à une croissance américaine à 2,1% en 2025, soit une estimation légèrement plus élevée qu’en septembre.

Croissance États-Unis : nouvelle hausse

Croissance États-Unis : nouvelle hausse

Alors que l’Europe se débat avec une croissance très molle voire craint maintenant la stagnation voir la récession, l’activité économique aux États-Unis continus de surprendre.
Alors qu’il tablait jusqu’ici sur une croissance de 2,8% au troisième trimestre, le département du Commerce américain a annoncé, ce jeudi, que le PIB a augmenté de 3,1% entre juillet et septembre, en rythme actualisé.Dans l’union européenne se contentera d’un inférieure à 1 %

A titre de comparaison, pour la zone euro, la Banque centrale européenne prévoit une croissance de 0,7 % en 2024, puis de 1,1 % en 2025, 1,4 % en 2026 et 1,3 % en 2027.

Dans le détail, le ministère justifie cette ultime révision par « une révision à la hausse des exportations et des dépenses de consommation », alors que les investissements privés sont partiellement révisés à la baisse. La progression des dépenses de consommation des ménages est en effet ressortie à 3,7%, contre +3,5% annoncé initialement.
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Cette bonne dynamique pourra-t-elle se poursuivre ? La première estimation de la croissance américaine pour le quatrième trimestre et l’ensemble de l’année 2024 sera publiée le 30 janvier. Alors qu’elle a baissé une nouvelle fois ses taux directeurs de 0,25 point de pourcentage, jeudi, la Réserve fédérale américaine en a profité pour annoncer qu’elle s’attend donc à une croissance américaine à 2,1% en 2025, soit une estimation légèrement plus élevée qu’en septembre.

 

Notation Dette France: Nouvelle bienveillance de l’agence S&P

Notation Dette France: Nouvelle bienveillance de l’agence S&P

Après la commission européenne, la France vient de bénéficier d’une nouvelle bienveillance de l’agence américaine  Standard & Poor’s qui maintient sa note inchangée, la laissant en «AA-», perspective «stable»

L’évaluation de l’agence américaine se fonde évidemment sur des considérations financières et économiques mais aussi politiques. En effet si la France devait être assez lourdement sanctionnée par les institutions internationales notamment les agences de notation, l’union économique européenne pourrait connaître une grave crise ajoutant encore au climat économique et géopolitique délétère mondial.. Or S&P a choisi de s’en tenir à sa note du mois de mai dernier, lorsqu’elle l’avait fait passer de «AA» à «AA-». L’agence sanctionnait alors la «détérioration de la position budgétaire» du pays. «Le déficit budgétaire de la France en 2023 a été nettement plus élevé que ce que nous avions prévu», avait justifié la société américaine, doutant que le déficit puisse revenir sous 3% du PIB d’ici 2027. 

L’agence de notation ne s’aligne pas sur l’inquiétude des marchés : le taux d’intérêt auquel l’Etat français emprunte à 10 ans a brièvement dépassé celui de la Grèce, atteignant 3,05% mercredi, ce qui signifie que les investisseurs ont considéré qu’il était aussi risqué de prêter à Athènes qu’à Paris… Dans l’attente du couperet de S&P, le taux français est repassé à 2,9% ce vendredi.

C’est bienveillance de la commission européenne et de l’agence de notation doit cependant être prise comme un sursis est la question de la dégradation pourrait se reposer en 2025 en fonction de l’évolution de la conjoncture économique mais aussi politique du pays. 

Nouvelle « lutte des classes » ?

Nouvelle  « lutte des classes » ?

La lecture de la société à l’aune de la « lutte des classes » a été abandonnée avec la perte d’influence du marxisme. Pourtant, on peut se demander si, en France comme aux États-Unis, les victoires de l’extrême droite ne sont pas le résultat d’une « revanche » des milieux populaires et d’une classe moyenne précarisée sur les élites. Le sociologue Gérard Mauger, auteur de Les classes sociales en France (La Découverte), analyse ces phénomènes en renouvelant la question de la lutte des classes.

 

par ,Sociologue, directeur de recherche émérite au CNRS, chercheur au Centre européen de sociologie et de science politique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne dans The Conversation  

 

Rappeler avec Karl Marx que « l’histoire de toute société jusqu’à nos jours, c’est l’histoire de la lutte des classes » passe souvent pour un point de vue du XIXe siècle. Pourtant, au lendemain de la victoire électorale de Donald Trump, nombre d’éditorialistes et d’essayistes se sont avisés que « ce séisme » devait peut-être quelque chose au sentiment de déréliction de « la classe ouvrière blanche et latino » aux USA et que « le sentiment de relégation des milieux populaires et de déclassement des classes moyennes » en France pourrait bien y produire les mêmes effets. En juin dernier, le RN a déjà obtenu 33,2 % des suffrages aux éléctions législatives et 143 députés. Si le lien entre partis politiques et classes sociales (« le vote de classe ») est loin d’aller de soi, il se pourrait que la condition de classe reste une variable pertinente pour rendre compte des suffrages.

Depuis plusieurs décennies, une bonne partie de la sociologie anglo-saxonne semble néanmoins convaincue de la désuétude du concept de classe sociale. Du Daniel Bell à Terry N. Clark et Seymour M. Lipset, les théoriciens de la « société post-industrielle » ont souligné l’importance prise par les interventions de l’État et les « métamorphoses » qu’elles induisent de « la question sociale », la place croissante du savoir dans la production (d’où résulte l’extension d’une « classe moyenne » qui inclut désormais techniciens et cadres), l’émergence de nouveaux mouvements sociaux « post-matérialistes » et l’individualisation des modes de vie.

Si discutables que soient ces « constats », il est vrai que cette thèse de l’extinction des classes sociales a rencontré un ensemble de phénomènes qui permettent de comprendre l’écho qu’elle a pu trouver : les transformations de la morphologie sociale associées à la « mondialisation » et au déclin du prolétariat industriel à la fois délocalisé et précarisé, l’effondrement du « socialisme réel » avec la chute du mur de Berlin, le déclin du marxisme dans le champ intellectuel et, en France, l’écroulement du « parti de la classe ouvrière » dans le champ politique, le Parti communiste français, l’affaiblissement du syndicalisme, l’offensive idéologique et politique « néolibérale », l’emprise croissante de l’individualisme méritocratique et de l’intérêt accordé aux clivages de « genre » ou de « race » qui traversent les classes sociales.

En France, trois visions du monde social, distinctes mais compatibles, ont contribué à détruire la croyance en l’existence des classes sociales.

La première souligne l’extension indéfinie de la « classe moyenne » occupant progressivement tout l’espace et ne laissant à ses marges que quelques privilégiés (les « élites ») et quelques laissés pour compte (les « exclus »). Faisant valoir « la moyenne » contre les inégalités constatées, cette vision était assurée de rencontrer l’adhésion de tous ceux qui, voulant échapper au « bas » de la hiérarchie sociale sans afficher la prétention de s’inscrire « en haut », déclarent une appartenance peu compromettante à « la moyenne ».

La deuxième représentation – celle, par exemple, d’Anthony Giddens ou d’Ulrich Beck dont les thèses ont été largement diffusées dans les champs universitaires, médiatiques, politiques souligne « l’individualisation » du monde social. Elle emporte l’adhésion des classes dominantes convaincues de leur inaltérable singularité et l’approbation de la petite bourgeoisie qui lui est traditionnellement acquise, mais elle peut également trouver l’assentiment de membres des classes populaires dont la scolarisation de masse et le management participatif contribuent à défaire le sens du collectif.

Enfin, les « nouveaux mouvements sociaux » post-soixante-huitards, réactivés au cours des deux dernières décennies, ouvrant de « nouveaux fronts » par rapport au conflit bourgeoisie/prolétariat de la vulgate marxiste – hommes/femmes, hétérosexuels/homosexuels, français/immigrés, etc. –, ont tracé de nouvelles frontières de « genre », d’orientation sexuelle, d’« origine », au sein des classes sociales, le mot d’ordre d’« intersectionnalité » s’étant substitué au fil du temps à celui de « contre-culture ».

Ces représentations ont contribué au progrès d’une vision « class blind » (« aveugles aux classes sociales ») du monde social.

Mais, cet effacement méconnaît la croissance des inégalités et la mobilisation (inégale) de classes sociales identifiables « objectivement ». À l’échelle mondiale, on peut rappeler la mise en évidence par Thomas Piketty du décrochage des plus hautes rémunérations et, plus encore, de la concentration extrême des patrimoines. Ainsi, au cours de la période 1980-2016, les 1 % les plus riches du monde ont capté 27 % de la croissance mondiale du revenu, contre 13 % pour les 50 % les plus pauvres.

À l’échelle de l’hexagone, Alain Bihr et Roland Pfefferkorn ont mis en évidence le retournement depuis la fin du XXe siècle de la tendance à la réduction des inégalités entre catégories sociales et montré comment ces inégalités cumulent leurs effets et tendent à se reproduire d’une génération à la suivante. En 2012, 50 % des ménages détenaient 5 % du patrimoine et 10 %, 55 %. Parallèlement, la pauvreté s’étend.

En ce qui concerne la distribution du capital scolaire, si le taux de bacheliers dépasse désormais 80 % d’une génération, encore faut-il préciser de quel bac il s’agit : en 2023, il s’agit du « bac général » pour 54,36 % de l’effectif, du « bac technologique » pour 20,23 % et du « bac professionnel » pour 25,41 %.

De même, l’augmentation des effectifs de l’enseignement supérieur qui en résulte n’a pas aboli les hiérarchies sociales et disciplinaires : elle les a seulement différées et brouillées. Non seulement ces inégalités économiques et culturelles se creusent, mais elles tendent à se reproduire. La mesure des inégalités de toutes sortes conduit ainsi à tracer les contours de classes sociales ainsi des classes « possibles », sinon « probables », dont la mobilisation suppose un « travail politique ».

Warren Buffett, l’un des hommes les plus riches du monde, affirmait au début du siècle : « Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre et nous sommes en train de la gagner ». Par ailleurs, contrairement à une croyance répandue, les classes populaires (ouvriers et employées) représentent toujours à peu près la moitié de la population active. Leur situation salariale reste stable : aujourd’hui comme il y a vingt ans, un ouvrier ou une employée gagnent 2,5 à 3 fois moins qu’un cadre.

La massification de l’enseignement secondaire n’a pas vraiment atténué les inégalités de perspectives scolaires en fonction de la classe sociale d’origine. De sorte que la présence « objective » de classes sociales ne saurait être ignorée dans le champ des sciences sociales et que leur « retour », sous telle ou telle forme, dans le champ politique ne peut être exclu.

Entre « classe sur le papier » et « classe mobilisée », les classes sociales apparaissent comme des configurations sociales à bords flous, traversées par de multiples clivages, constamment en cours d’organisation, de désorganisation et de réorganisation, sinon de mobilisation (comme celle des « gilets jaunes »).

Ainsi peut-on ébaucher en confrontant un cadre théorique qui n’a pas cessé d’évoluer de Marx à Bourdieu aux données statistiques disponibles et aux enquêtes ethnographiques de toutes sortes, un tableau des classes sociales à l’échelle de l’hexagone et montrer ce que la morphologie actuelle de chacune de ses composantes – bourgeoisie, petite-bourgeosie et classes populaires – et ce que leurs rapports doivent aux transformations des 50 dernières années.

Dette France: Nouvelle bienveillance de l’agence S&P

Dette France: Nouvelle bienveillance de l’agence S&P

Après la commission européenne, la France vient de bénéficier d’une nouvelle bienveillance de l’agence américaine  Standard & Poor’s qui maintient sa note inchangée, la laissant en «AA-», perspective «stable». 

L’évaluation de l’agence américaine se fonde évidemment sur des considérations financières et économiques mais aussi politiques. En effet si la France devait être assez lourdement sanctionnée par les institutions internationales notamment les agences de notation, l’union économique européenne pourrait connaître une grave crise ajoutant encore au climat économique et géopolitique délétère mondial.. Or S&P a choisi de s’en tenir à sa note du mois de mai dernier, lorsqu’elle l’avait fait passer de «AA» à «AA-». L’agence sanctionnait alors la «détérioration de la position budgétaire» du pays. «Le déficit budgétaire de la France en 2023 a été nettement plus élevé que ce que nous avions prévu», avait justifié la société américaine, doutant que le déficit puisse revenir sous 3% du PIB d’ici 2027. 

L’agence de notation ne s’aligne pas sur l’inquiétude des marchés : le taux d’intérêt auquel l’Etat français emprunte à 10 ans a brièvement dépassé celui de la Grèce, atteignant 3,05% mercredi, ce qui signifie que les investisseurs ont considéré qu’il était aussi risqué de prêter à Athènes qu’à Paris… Dans l’attente du couperet de S&P, le taux français est repassé à 2,9% ce vendredi.

C’est bienveillance de la commission européenne et de l’agence de notation doit cependant être prise comme un sursis est la question de la dégradation pourrait se reposer en 2025 en fonction de l’évolution de la conjoncture économique mais aussi politique du pays

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Nouvelle taxation du transport aérien: Grève jeudi

 Nouvelle taxation du transport aérien: Grève jeudi

 

Le trafic aérien risque d’être perturbé jeudi prochain. Ce dimanche, le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) a appelé à une grève et à un rassemblement, le 14 novembre devant l’Assemblée nationale, a-t-il indiqué dimanche à l’AFP.

« Contre la volonté du gouvernement de prélever un milliard supplémentaire par an sur le secteur aérien, nous appelons les pilotes mais aussi tous les salariés du secteur aérien à se mobiliser le 14 novembre », a déclaré un porte-parole du syndicat ultra-majoritaire chez les pilotes.

« Nous appelons à un rassemblement près de l’Assemblée nationale en fin de matinée », a ajouté le syndicat.

Le dispositif va relever les tarifs de la taxe sur les billets d’avion pour les vols en classe économique de 2,60 euros par passager à 9,50 euros, pour une destination européenne, de 7,50 euros à 15 euros pour les destinations intermédiaires, et de 7,50 euros à 40 euros pour les destinations lointaines, a expliqué le rapporteur général du Budget, Charles de Courson (Liot).

« En limitant à un an cette augmentation de la taxation et en excluant les Outre-mer et la Corse, les députés ont reconnu » les risques qu’une telle mesure pouvait faire peser « sur la compétitivité des compagnies françaises, qui sont déjà dans une situation économique fragile », a réagi Benjamin Smith, directeur général du groupe aérien Air France-KLM, à l’issue du vote des députés.

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