Archive pour le Tag 'LREM-'

Détournement de fonds : une ex-députée LREM condamnée

Détournement de fonds : une ex-députée LREM condamnée

L’ex-députée Anne-Christine Lang a été condamnée, mardi 9 mai, à une amende de 60 000 euros pour détournement de son indemnité de frais de mandat (IRFM) entre 2015 et 2017.

Ces peines ont été proposées par le parquet national financier (PNF) dans le cadre d’une comparution avec reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), sorte de plaider-coupable à la française. Elles ont été homologuées par un juge du tribunal.

Lors de l’audience, elle a reconnu un « détournement de fonds publics » pour des « dépenses non-conformes » à l’usage de son IRFM entre mars 2015 et décembre 2017, à hauteur de 44 649,82 euros.

Elle se voyait reprocher notamment d’avoir utilisé cette indemnité pour des dépenses à caractère médical, des dépenses en matériel de puériculture, jouets et vêtements pour enfants, des cotisations à un parti politique ou encore des remboursements de prêts à caractère personnel. L’ex-députée a remboursé intégralement cette somme en février dernier.

Son cas avait été signalé en 2019, parmi d’autres, à la justice par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) après des révélations de Radio France et du Monde.

LREM rebaptisé « Renaissance » : un parti bidon de 12000 personnes qui ont voté pour

LREM  rebaptisé  « Renaissance » : un parti bidon de 12000  personnes qui ont voté pour 

 

On sait que Macon n’a jamais voulu s’encombrer d’institutions intermédiaires y comprit le soutenant. Ainsi le parti « en marche » LREM a-t-il toujours été une fiction. Pourtant ,vient d’être rebaptisé « Renaissance ». Un vrai parti bidon qui officiellement regroupe 27 000 adhérents  dont   seulement 12 486 personnes ont pris part au scrutin de baptême du nouveau parti.

D’une certaine manière, la création du nouveau parti « Renaissance » qui doit remplacer (LREM) ressemble davantage à un enterrement qu’à une résurrection. C’est en effet un curieux calendrier politique que de créer un parti politique après avoir été élu. Mais Macron transgresse toutes les règles y compris politiques.

La vérité sans doute c’est que Macron commence à percevoir lui aussi la fin du macronisme  et qu’il voudrait bien laisser quelque chose en héritage. Le problème est que la suite est largement préemptée par des responsables venant surtout du parti républicain comme Bruno Lemaire et surtout Édouard Philippe qui lui a créé son courant politique avant l’élection de 2022 et qui entend d’ailleurs peser très lourdement sur les orientations parlementaires.

Il ne restera pas grand-chose du macronisme  pour deux raisons essentielles. D’une part parce qu’il ne s’agit pas véritablement d’une idéologie mais d’une sorte de courant passager  supporté et financé par les groupes financiers. Deuxièmement parce que Macron a des rapports assez ésotériques avec la démocratie et qu’il n’a pas voulu s’encombrer d’un parti susceptible de bousculer Sa majesté. C’est donc seulement une fois réélu qu’il lance un courant politique qui disparaîtra sans doute rapidement en tout cas au plus tard en 2027.

Si le mouvement fondé en 2016 par Emmanuel Macron est renouvelé, les fondamentaux macronistes, eux, n’ont pas changé : l’Europe, l’écologie, le travail, la laïcité et l’égalité des chances. Chez Renaissance, «nous croyons que le mouvement est la seule solution possible», a déclaré la première ministre, Élisabeth Borne, pour mieux se distinguer des adeptes du «blocage». Comprendre : les oppositions, de la gauche qui «doute de la valeur travail» jusqu’aux Républicains, dont les «digues» avec le Rassemblement national «s’effritent», selon les mots de Stéphane Séjourné, le nouveau secrétaire général qui remplace Guerrini et qui sera sans doute aussi transparent que lui.

S’ils souhaitent obtenir l’investiture du parti pour 2027, tous savent qu’ils devront se soumettre à sa procédure de désignation – le casse-tête a été renvoyé à un congrès en octobre 2024 au plus tard, après les élections européennes. «Nous faisons le choix de la confiance», plutôt que celui de la «division» et de l’«affrontement», a prévenu le patron de LREM, Stanislas Guerini, avant de passer le flambeau à Stéphane Séjourné.Le problème et que la même investiture pourrait bien être donnée par Édouard Philippe….ou Bayrou !

Les partisans d’Emmanuel Macron ont toutefois dû revoir leurs plans. Le projet de «grand mouvement politique» souhaité au départ par le chef de l’État a fait long feu, contrarié par la volonté d’autonomie de ses alliés Édouard Philippe et François Bayrou. Résultat, il se réduit à Renaissance, que doivent rejoindre les petits partis Territoires de progrès, dirigé par le ministre Olivier Dussopt (Travail), et Agir, piloté par Franck Riester (Relations avec le Parlement).

Autre ombre sur l’opération, François Bayrou ne s’est pas présenté au meeting du Louvre, alors qu’une chaise lui avait réservée au premier rang. Un peu plus tôt, dans Le Parisien, le président du Mouvement démocrate (MoDem) s’est dit opposé à tout «passage en force» sur les retraites. Un avertissement lancé à Emmanuel Macron, qui envisage d’accélérer son chantier en faisant adopter sa réforme d’ici la fin de l’année, via le budget de la Sécurité sociale.

LREM : « Renaissance » ou Enterrement ?

LREM :  « Renaissance » ou Enterrement ?

 

D’une certaine manière, la création du nouveau parti « Renaissance » qui doit remplacer (LREM) ressemble davantage à un enterrement qu’à une résurrection. C’est en effet un curieux calendrier politique que de créer un parti politique après avoir été élu. Mais Macron transgresse toutes les règles y compris politiques.

La vérité sans doute c’est que Macron commence à percevoir lui aussi la fin du macronisme  et qu’il voudrait bien laisser quelque chose en héritage. Le problème est que la suite est largement préemptée par des responsables venant surtout du parti républicain comme Bruno Lemaire et surtout Édouard Philippe qui lui a créé son courant politique avant l’élection de 2022 et qui entend d’ailleurs peser très lourdement sur les orientations parlementaires.

Il ne restera pas grand-chose du macronisme  pour deux raisons essentielles. D’une part parce qu’il ne s’agit pas véritablement d’une idéologie mais d’une sorte de courant passager  supporté et financé par les groupes financiers. Deuxièmement parce que Macron a des rapports assez ésotériques avec la démocratie et qu’il n’a pas voulu s’encombrer d’un parti susceptible de bousculer Sa majesté. C’est donc seulement une fois réélu qu’il lance un courant politique qui disparaîtra sans doute rapidement en tout cas au plus tard en 2027.

Si le mouvement fondé en 2016 par Emmanuel Macron est renouvelé, les fondamentaux macronistes, eux, n’ont pas changé : l’Europe, l’écologie, le travail, la laïcité et l’égalité des chances. Chez Renaissance, «nous croyons que le mouvement est la seule solution possible», a déclaré la première ministre, Élisabeth Borne, pour mieux se distinguer des adeptes du «blocage». Comprendre : les oppositions, de la gauche qui «doute de la valeur travail» jusqu’aux Républicains, dont les «digues» avec le Rassemblement national «s’effritent», selon les mots de Stéphane Séjourné, le nouveau secrétaire général qui remplace Guerrini et qui sera sans doute aussi transparent que lui.

S’ils souhaitent obtenir l’investiture du parti pour 2027, tous savent qu’ils devront se soumettre à sa procédure de désignation – le casse-tête a été renvoyé à un congrès en octobre 2024 au plus tard, après les élections européennes. «Nous faisons le choix de la confiance», plutôt que celui de la «division» et de l’«affrontement», a prévenu le patron de LREM, Stanislas Guerini, avant de passer le flambeau à Stéphane Séjourné.Le problème et que la même investiture pourrait bien être donnée par Édouard Philippe….ou Bayrou !

Les partisans d’Emmanuel Macron ont toutefois dû revoir leurs plans. Le projet de «grand mouvement politique» souhaité au départ par le chef de l’État a fait long feu, contrarié par la volonté d’autonomie de ses alliés Édouard Philippe et François Bayrou. Résultat, il se réduit à Renaissance, que doivent rejoindre les petits partis Territoires de progrès, dirigé par le ministre Olivier Dussopt (Travail), et Agir, piloté par Franck Riester (Relations avec le Parlement).

Autre ombre sur l’opération, François Bayrou ne s’est pas présenté au meeting du Louvre, alors qu’une chaise lui avait réservée au premier rang. Un peu plus tôt, dans Le Parisien, le président du Mouvement démocrate (MoDem) s’est dit opposé à tout «passage en force» sur les retraites. Un avertissement lancé à Emmanuel Macron, qui envisage d’accélérer son chantier en faisant adopter sa réforme d’ici la fin de l’année, via le budget de la Sécurité sociale.

 

Elections Législatives: LREM va payer le recrutement de députés venus de nulle part

Elections  Législatives: LREM va payer le recrutement de députés venus de nulle part

 

 

 

 Si elle part gagnante après la réélection d’Emmanuel Macron, la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale est épuisée par le précédent quinquennat et n’a pas su s’implanter localement, analyse l’universitaire dans le Figaro. .

Benjamin Morel est maître de conférences en Droit public à l’Université Paris II Panthéon-Assas.

 

 L’élection présidentielle vient à peine de désigner de vainqueur que les états-majors des partis planchent déjà sur le «troisième tour»: les législatives des 12 et 19 juin. La recomposition chez les oppositions de gauche et de droite, après leur bérézina à la présidentielle, devrait-elle à nouveau profiter à LREM ?

BENJAMIN MOREL. - La République en Marche, ou quel que soit le nom que portera la majorité présidentielle lors de ces élections, part en effet plutôt gagnante. Ses avantages sont de trois natures dans ce scrutin.

D’abord, le mode de scrutin majoritaire à deux tours favorise fortement les partis centristes. Pour vous maintenir au second tour, vous avez besoin de 12,5% des inscrits au premier. C’est un chiffre difficile à atteindre, surtout en cas de forte abstention. Or, s’il n’y a pas des triangulaires et que le centre se retrouve face à la droite, la gauche vient en renfort au second tout, et vice versa… De là vient la surreprésentation des partis de centre gauche et de centre droit dans notre vie politique.

Ensuite, le scrutin favorise les partis en situation d’alliance dès le premier tour. Pour arriver au second, il faut en effet avoir la capacité d’unir son camp, sinon vous prenez le risque de vous faire doubler par deux concurrents. Or LREM a mis en place un système d’alliance structuré qui couvre l’ensemble de son espace électoral. Les pôles de droite (notamment RN et Reconquête!), et pour l’instant de gauche, apparaissent encore désunis. Il est donc probable qu’à ce stade la plupart des candidats LREM soient en capacité d’atteindre le second tour, et si c’est le cas, pour les raisons que l’on a données, de l’emporter.

Il n’est pas certain que LR parte tout à fait perdant dans cette élection. Il faut se garder de plaquer les résultats par circonscription de la présidentielle pour en tirer des conclusions pour les législatives.

 

Enfin, dans les législatives post-quinquennat, on assiste à une élection de confirmation de la présidentielle. Cela n’est pas dû à l’éternelle antienne des éditorialistes selon laquelle «les Français sont cohérents et veulent donner une majorité au président élu». C’est simplement lié à un phénomène de participation différentielle. L’électorat d’opposition est groggy par sa défaite aux présidentielles et ne se mobilise pas, laissant l’électorat de la majorité dominer le jeu. Ce sera peut-être un peu moins vrai cette fois. Le temps entre les deux élections est important et l’on assiste à une volonté de revanche d’une partie des électeurs qui peut induire une remobilisation.

Une «majorité de coalition» sur quelques points de programme, avec des députés de droite notamment, est-elle la seule solution pour LREM afin d’obtenir une majorité confortable ? À l’inverse, LR devra-t-il passer par là pour survivre ?

Les députés LR peut-être ; LR en tant que tel, ce n’est pas évident. Si certains accords locaux peuvent permettre de sauver quelques sièges, un accord national impliquerait pour la droite de ne plus présenter de candidats dans la majorité des circonscriptions qui seraient campées par LREM, et de ne plus être présent que sans ses fiefs. Ce serait d’abord en rajouter aux difficultés financières, étant donné que le financement des partis pour les cinq années qui viennent est calculé sur la base du nombre de voix reçues aux législatives.

Par ailleurs, il n’est pas certain que LR parte tout à fait perdant dans cette élection. Il faut se garder de plaquer les résultats par circonscription de la présidentielle pour en tirer des conclusions pour les législatives. Les logiques de vote ne sont pas les mêmes. Cette élection va avoir une particularité. C’est la première fois depuis le début du quinquennat qu’un président est reconduit et demande la même chose pour sa majorité. La majorité de 2002 a été reconduite en 2007, mais avec un nouveau président de la République. Or, la majorité est non seulement épuisée par ces cinq années, mais elle n’a pas su s’implanter. Elle paie le recrutement il y a cinq ans de députés venus de nulle part, élus dans le souffle d’une présidentielle, mais qui devrait être moins fort cette fois-ci au regard des facteurs déjà vus et d’une réélection d’Emmanuel Macron en partie par défaut. Elle paie également la fin du cumul des mandats qui permettait à ses prédécesseurs de parier sur une notoriété et des appuis locaux. LR peut compter sur un personnel politique bien implanté qui, en cas de difficulté pour la majorité ou d’élection jugée peu lisible, a des arguments à faire valoir. On a vu combien ce point avait joué aux municipales, aux départementales et aux régionales. Si ces élections passent sous les radars et deviennent une addition de 577 petites élections, LR a tout pour tenir.

Le Rassemblement national a été historiquement handicapé par le scrutin majoritaire à deux tours. Malgré ses 13,2 % des voix au premier tour des législatives de 2017, le parti n’avait obtenu que sept députés. Insuffisant pour disposer d’un groupe. Une alliance avec le parti d’Éric Zemmour, Reconquête!, pourrait-elle changer la donne ?

Il y a là un dilemme compliqué pour le RN… On l’a dit, le mode de scrutin joue contre ce parti. Il favorise les partis centristes, mais défavorise les partis les plus polarisés qui dès lors qu’ils se retrouvent au second tour, sans alliance, doivent affronter l’ensemble du champ politique. Or en cas de division entre Reconquête et le RN, face à la majorité et à une gauche qui peut s’unir, la plupart des candidats de ce camp politique risquent de se voir écartés dès le premier tour. C’est d’autant plus vrai que si l’électorat zemmourien pèse peu relativement aux légions lepénistes, c’est un électorat peu abstentionniste. C’est toute la difficulté du RN aux élections législatives. Son électorat se déplace aux présidentielles, mais pas après.

La participation différentielle pourrait rééquilibrer le rapport de force entre les partis dans le cadre de cette élection. Pour le RN, il serait donc tactiquement nécessaire de se rapprocher de Reconquête!, sauf que, stratégiquement c’est faire la courte échelle à un concurrent. L’appel d’Éric Zemmour pourrait être traduit par la phrase de Racine: «J’embrasse mon ennemi, mais c’est pour mieux l’étouffer». En effet, aider Reconquête! dans cette élection, ce serait lui permettre d’avoir des députés, faciliter son financement à travers les dispositifs déjà décrits de financement des partis lors des législatives. Bref, ce serait lui permettre d’installer structurellement un parti rival cherchant explicitement à remplacer le RN dans la vie politique. Bref, l’alliance de la carpe et du lapin.

L’électorat de banlieue est très concentré géographiquement, ce qui fait que son abstention n’est pas si déterminante quand il s’agit de s’imposer dans une circonscription.

 

De leur côté, les Insoumis entendent bâtir une coalition avec les communistes et les écologistes, en quête d’élus pour former un groupe. Quelles sont les conditions nécessaires pour qu’un grand pôle «social-écologiste» face son entrée à l’Assemblée ?

Comme je l’ai dit, pour avoir une place au soleil lors des législatives, il y a trois conditions. Un réseau d’alliances vous permettant d’unifier votre espace politique ; un personnel politique implanté ; une capacité à trianguler au centre. A priori, LFI est mal doté sur les trois items sauf que, trois choses se sont produites ces dernières semaines qui rebattent les cartes. La première est que, malgré ce que l’on avait pu en dire et ce que socialistes et écologistes avaient cru, l’électorat de gauche n’a massivement pas craint de voter pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour. Il n’y a donc pas une frontière infranchissable entre le centre gauche et LFI. Ensuite, EELV a vu non seulement ses velléités hégémoniques battues en brèche, mais est ruinée et a vu son aile écoréaliste-centriste fragilisée par l’échec de la campagne de Jadot. Enfin, le conseil national du PS, dont les élus sont très implantés, a voté pour ouvrir des négociations avec LFI. Ces trois données changent fondamentalement la donne.

La gauche n’est pas majoritaire dans l’électorat mais LREM et ses alliés non plus. Les législatives accordent d’abord une prime à l’organisation d’un camp. Or, si la gauche y parvient, elle devient la principale menace pour la majorité. C’est d’autant plus le cas que si l’électorat Mélenchoniste est fortement abstentionniste, il est aussi plus singulier que celui du RN. L’électorat de banlieue est très concentré géographiquement, ce qui fait que son abstention n’est pas si déterminante quand il s’agit de s’imposer dans une circonscription. Ensuite, l’électorat de centre-ville qui vote plus traditionnellement EELV ou PS pourrait se retrouver sur des candidatures communes. Restent les zones rurales où l’implantation du personnel politique socialiste peut faire la différence. Bref, unie dans l’élection, même minoritaire et divisée sur le fond, la gauche pourrait devenir redoutable.

Législatives: LREM va payer le recrutement de députés venus de nulle part

Législatives: LREM va payer le recrutement de députés venus de nulle part

 

 

 

 Si elle part gagnante après la réélection d’Emmanuel Macron, la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale est épuisée par le précédent quinquennat et n’a pas su s’implanter localement, analyse l’universitaire dans le Figaro. .

Benjamin Morel est maître de conférences en Droit public à l’Université Paris II Panthéon-Assas.

 

 L’élection présidentielle vient à peine de désigner de vainqueur que les états-majors des partis planchent déjà sur le «troisième tour»: les législatives des 12 et 19 juin. La recomposition chez les oppositions de gauche et de droite, après leur bérézina à la présidentielle, devrait-elle à nouveau profiter à LREM ?

BENJAMIN MOREL. - La République en Marche, ou quel que soit le nom que portera la majorité présidentielle lors de ces élections, part en effet plutôt gagnante. Ses avantages sont de trois natures dans ce scrutin.

D’abord, le mode de scrutin majoritaire à deux tours favorise fortement les partis centristes. Pour vous maintenir au second tour, vous avez besoin de 12,5% des inscrits au premier. C’est un chiffre difficile à atteindre, surtout en cas de forte abstention. Or, s’il n’y a pas des triangulaires et que le centre se retrouve face à la droite, la gauche vient en renfort au second tout, et vice versa… De là vient la surreprésentation des partis de centre gauche et de centre droit dans notre vie politique.

Ensuite, le scrutin favorise les partis en situation d’alliance dès le premier tour. Pour arriver au second, il faut en effet avoir la capacité d’unir son camp, sinon vous prenez le risque de vous faire doubler par deux concurrents. Or LREM a mis en place un système d’alliance structuré qui couvre l’ensemble de son espace électoral. Les pôles de droite (notamment RN et Reconquête!), et pour l’instant de gauche, apparaissent encore désunis. Il est donc probable qu’à ce stade la plupart des candidats LREM soient en capacité d’atteindre le second tour, et si c’est le cas, pour les raisons que l’on a données, de l’emporter.

Il n’est pas certain que LR parte tout à fait perdant dans cette élection. Il faut se garder de plaquer les résultats par circonscription de la présidentielle pour en tirer des conclusions pour les législatives.

 

Enfin, dans les législatives post-quinquennat, on assiste à une élection de confirmation de la présidentielle. Cela n’est pas dû à l’éternelle antienne des éditorialistes selon laquelle «les Français sont cohérents et veulent donner une majorité au président élu». C’est simplement lié à un phénomène de participation différentielle. L’électorat d’opposition est groggy par sa défaite aux présidentielles et ne se mobilise pas, laissant l’électorat de la majorité dominer le jeu. Ce sera peut-être un peu moins vrai cette fois. Le temps entre les deux élections est important et l’on assiste à une volonté de revanche d’une partie des électeurs qui peut induire une remobilisation.

Une «majorité de coalition» sur quelques points de programme, avec des députés de droite notamment, est-elle la seule solution pour LREM afin d’obtenir une majorité confortable ? À l’inverse, LR devra-t-il passer par là pour survivre ?

Les députés LR peut-être ; LR en tant que tel, ce n’est pas évident. Si certains accords locaux peuvent permettre de sauver quelques sièges, un accord national impliquerait pour la droite de ne plus présenter de candidats dans la majorité des circonscriptions qui seraient campées par LREM, et de ne plus être présent que sans ses fiefs. Ce serait d’abord en rajouter aux difficultés financières, étant donné que le financement des partis pour les cinq années qui viennent est calculé sur la base du nombre de voix reçues aux législatives.

Par ailleurs, il n’est pas certain que LR parte tout à fait perdant dans cette élection. Il faut se garder de plaquer les résultats par circonscription de la présidentielle pour en tirer des conclusions pour les législatives. Les logiques de vote ne sont pas les mêmes. Cette élection va avoir une particularité. C’est la première fois depuis le début du quinquennat qu’un président est reconduit et demande la même chose pour sa majorité. La majorité de 2002 a été reconduite en 2007, mais avec un nouveau président de la République. Or, la majorité est non seulement épuisée par ces cinq années, mais elle n’a pas su s’implanter. Elle paie le recrutement il y a cinq ans de députés venus de nulle part, élus dans le souffle d’une présidentielle, mais qui devrait être moins fort cette fois-ci au regard des facteurs déjà vus et d’une réélection d’Emmanuel Macron en partie par défaut. Elle paie également la fin du cumul des mandats qui permettait à ses prédécesseurs de parier sur une notoriété et des appuis locaux. LR peut compter sur un personnel politique bien implanté qui, en cas de difficulté pour la majorité ou d’élection jugée peu lisible, a des arguments à faire valoir. On a vu combien ce point avait joué aux municipales, aux départementales et aux régionales. Si ces élections passent sous les radars et deviennent une addition de 577 petites élections, LR a tout pour tenir.

Le Rassemblement national a été historiquement handicapé par le scrutin majoritaire à deux tours. Malgré ses 13,2 % des voix au premier tour des législatives de 2017, le parti n’avait obtenu que sept députés. Insuffisant pour disposer d’un groupe. Une alliance avec le parti d’Éric Zemmour, Reconquête!, pourrait-elle changer la donne ?

Il y a là un dilemme compliqué pour le RN… On l’a dit, le mode de scrutin joue contre ce parti. Il favorise les partis centristes, mais défavorise les partis les plus polarisés qui dès lors qu’ils se retrouvent au second tour, sans alliance, doivent affronter l’ensemble du champ politique. Or en cas de division entre Reconquête et le RN, face à la majorité et à une gauche qui peut s’unir, la plupart des candidats de ce camp politique risquent de se voir écartés dès le premier tour. C’est d’autant plus vrai que si l’électorat zemmourien pèse peu relativement aux légions lepénistes, c’est un électorat peu abstentionniste. C’est toute la difficulté du RN aux élections législatives. Son électorat se déplace aux présidentielles, mais pas après.

La participation différentielle pourrait rééquilibrer le rapport de force entre les partis dans le cadre de cette élection. Pour le RN, il serait donc tactiquement nécessaire de se rapprocher de Reconquête!, sauf que, stratégiquement c’est faire la courte échelle à un concurrent. L’appel d’Éric Zemmour pourrait être traduit par la phrase de Racine: «J’embrasse mon ennemi, mais c’est pour mieux l’étouffer». En effet, aider Reconquête! dans cette élection, ce serait lui permettre d’avoir des députés, faciliter son financement à travers les dispositifs déjà décrits de financement des partis lors des législatives. Bref, ce serait lui permettre d’installer structurellement un parti rival cherchant explicitement à remplacer le RN dans la vie politique. Bref, l’alliance de la carpe et du lapin.

L’électorat de banlieue est très concentré géographiquement, ce qui fait que son abstention n’est pas si déterminante quand il s’agit de s’imposer dans une circonscription.

 

De leur côté, les Insoumis entendent bâtir une coalition avec les communistes et les écologistes, en quête d’élus pour former un groupe. Quelles sont les conditions nécessaires pour qu’un grand pôle «social-écologiste» face son entrée à l’Assemblée ?

Comme je l’ai dit, pour avoir une place au soleil lors des législatives, il y a trois conditions. Un réseau d’alliances vous permettant d’unifier votre espace politique ; un personnel politique implanté ; une capacité à trianguler au centre. A priori, LFI est mal doté sur les trois items sauf que, trois choses se sont produites ces dernières semaines qui rebattent les cartes. La première est que, malgré ce que l’on avait pu en dire et ce que socialistes et écologistes avaient cru, l’électorat de gauche n’a massivement pas craint de voter pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour. Il n’y a donc pas une frontière infranchissable entre le centre gauche et LFI. Ensuite, EELV a vu non seulement ses velléités hégémoniques battues en brèche, mais est ruinée et a vu son aile écoréaliste-centriste fragilisée par l’échec de la campagne de Jadot. Enfin, le conseil national du PS, dont les élus sont très implantés, a voté pour ouvrir des négociations avec LFI. Ces trois données changent fondamentalement la donne.

La gauche n’est pas majoritaire dans l’électorat mais LREM et ses alliés non plus. Les législatives accordent d’abord une prime à l’organisation d’un camp. Or, si la gauche y parvient, elle devient la principale menace pour la majorité. C’est d’autant plus le cas que si l’électorat Mélenchoniste est fortement abstentionniste, il est aussi plus singulier que celui du RN. L’électorat de banlieue est très concentré géographiquement, ce qui fait que son abstention n’est pas si déterminante quand il s’agit de s’imposer dans une circonscription. Ensuite, l’électorat de centre-ville qui vote plus traditionnellement EELV ou PS pourrait se retrouver sur des candidatures communes. Restent les zones rurales où l’implantation du personnel politique socialiste peut faire la différence. Bref, unie dans l’élection, même minoritaire et divisée sur le fond, la gauche pourrait devenir redoutable.


Le vice-président LREM de l’Assemblée Hugues Renson dénonce le rôle croupion des députés et renonce à se représenter

Le vice-président LREM  de l’Assemblée Hugues Renson dénonce le rôle croupion des députés et renonce à se représenter

Le vice-président de l’Assemblée Dénonce le rôle de chambre d’enregistrement de décisions élaborées ailleurs ».

« Le Parlement ne fonctionne plus comme il le devrait ». Hugues Renson, vice-président LREM de l’Assemblée nationale, a annoncé mercredi 16 février son intention de ne pas se représenter lors des prochaines législatives.

Député de Paris et co-fondateur d’En commun, mouvement incarnant l’aile gauche de la majorité, Hugues Renson affirme que sa décision est « un acte politique mûrement réfléchi ».  »Elle est à la fois le fruit d’un doute sur la recomposition politique et le projet progressiste tels que je les avais envisagés, d’une inquiétude sur l’évolution de notre démocratie parlementaire, et une alerte, aussi, sur les dérives de notre système politico-médiatique »écrit-il sur son site internet.

 

Meetings LREM: jauge faute de participants ?

Meetings LREM: jauge faute de participants ? 

 

 

D’une certaine manière le parti pouvoir de la république en marche s’autocensure en décidant de lui-même d’appliquer la jauge de 2000 personnes imposé à la participation dans des lieux clos. On ne dépassera donc pas ce chiffre pour les meetings de la république en marche.

Un chiffre qui pourrait bien arranger la majorité présidentielle qui éprouve quelques difficultés à mobiliser des militants locaux dont beaucoup ont été déçus par la politique de Macron.

Certes ici ou là on pourra organiser des réunions avec une certaine participation mais de toute évidence il ne sera pas possible de les multiplier en l’absence d’implantation réelle du parti du président de la république.

Il se pourrait que cette autocensure de la république en marche puisse inspirer les orientations qui seront décidées après la concertation avec les autres forces politiques. En effet fin d’encadrer les meetings politiques, une commission sur l’organisation de l’élection présidentielle pourrait être réunie par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. L’ensemble des formations devraient y être invitées. Et ce, afin de « nous accorder sur des règles qui soient évidemment protectrices par rapport à la situation sanitaire mais qui tiennent compte de la spécificité de cette activité fondamentale.

En Île-de-France, LREM même pas 10 % des inscrits

En Île-de-France, LREM même pas 10 % des inscrits

 Le score de la république en marche est assez lamentable pour un parti au pouvoir et c’est même un résultat assez historique. Aujourd’hui le parti de la république en marche ne réunit guère plus de leur de 7 % des inscrits au plan nationalsSi on se réfère aux résultats des régionales. Exemple de cet échec , avec 9,62% des suffrages, Laurent Saint-Martin termine à la dernière place. Entre le premier et le deuxième tour, sa liste a perdu un peu plus de 31.000 voix. La faute a un second tour très clivé entre Valérie Pécresse et l’écologiste Julien Bayou. « C’est une baisse que l’on attendait car le chantage à l’extrême gauche de Valérie Pécresse a fonctionné. Malgré tout, on résiste», commente le député du Val-de-Marne, interrogé par Le Figaro au lendemain du scrutin. Lot de consolation, Jordan Bardella a lui aussi été victime du duel Pécresse-Pulvar, perdant près de 33.000 voix en une semaine.

Rebellion des responsables LREM de Seine-Saint-Denis contre le parti et le mondain Laurent Saint Martin

Rebellion des responsables LREM de Seine-Saint-Denis contre le parti et le mondain Laurent Saint Martin

Une douzaine d’adhérents et responsables locaux de LREM en Seine-Saint-Denis dénoncent, dans une lettre ouverte au Président, le « parachutage » de la porte-parole du mouvement, Prisca Thévenot, comme tête de liste aux régionales dans leur département

 

 

Monsieur le président de la République,

Nous, marcheurs de Seine-Saint-Denis de la première heure, nous nous permettons de vous écrire car l’heure est grave dans notre département. Nous souhaitons sauver notre mouvement dans le 93 qui est en train de perdre son âme, son souffle et tous ses idéaux à travers des choix politiques iniques qui démontrent que la voracité, la rapacité et la concupiscence en politique sont devenues un ADN, un art de vivre et de servir en politique, pour certains au sein du mouvement. Il sera impossible de réussir le dernier kilomètre du quinquennat dans ces conditions désastreuses.

« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice », dit la Constitution dont vous êtes le garant. Nous exprimons notre vive inquiétude et désarroi face à la désignation d’une Parisienne [Prisca Thevenot] en tant que tête de liste dans le département pour les élections régionales des 20 et 27 juin. La composition de la liste reflète un népotisme caractérisé, aux antipodes des valeurs du mouvement que vous avez créé en 2016.

Est-ce la vision de l’égalité des chances dont elle était en charge anciennement ? Ce choix néfaste, qui est plus qu’une duperie pour le mouvement et la démocratie, ne doit pas être un boulet pour le 93. Est-ce que la tête de liste en Ile-de-France [Laurent Saint-Martin] souhaite offrir comme vision et comme avenir politique aux Séquano-dyonisiens ? Comment une porte-parole de La République en marche peut-elle être l’étendard de ce parachutage et de ce copinage ?

Nous n’en pouvons plus d’être mis de côté par une minorité dès que nous nous exprimons, sans aucune contradiction possible. Ne sommes-nous bons que pour tracter et coller des affiches sans que l’on nous respecte lorsque nous souhaitons proposer des idées et un projet pour notre département ? Pourquoi n’y a-t-il pas eu un appel à candidatures pour la désignation de la tête de liste à travers la présentation d’idées et de projets soumis à la discussion des marcheurs ? Les valeurs et les idées du mouvement, c’est ce qui compte avant toute cette politique de bas étage.

«Nous n’en pouvons plus de ne pas être entendus par le mouvement, le siège et la tête de liste en Ile-de-France, d’être méprisés; ça suffit!»

Malgré nos nombreuses alertes auprès de plusieurs cadres du siège, rémunérés par les dons des adhérents, que ce soit au pôle territoires Ile-de-France et au pôle territoires national ; au pôle élections au siège, en charge de la Seine-Saint-Denis ; auprès de la responsable nationale en charge des statuts du mouvement, du délégué général [Stanislas Guerini] et de son cabinet ainsi que de la tête de liste en Ile-de-France et de son équipe, cette situation n’a pas été résolue. Pire encore, il y a eu un passage en force sans état d’âme avec la complicité d’un des députés LREM du département.

Est-ce cela la bienveillance ? À quel moment travaille-t-on sincèrement pour les habitants ? Quand une personne est tête de liste, « ce n’est pas une option d’être au service de la population, c’est obligatoire pour l’intérêt des habitants ». Laurent Saint-Martin a franchi la ligne jaune en acceptant ce parachutage, un choix irrémédiablement perdant pour les habitants du 93. Pire encore du point de vue démocratique et républicain, le préambule et la charte des valeurs des statuts du mouvement, ainsi que son article 3 ont été bafouées.

Nous l’affirmons, le parachutage, le népotisme, et le copinage sont nos adversaires politiques principaux. Il ne faut pas raconter de carabistouilles à nos concitoyens en Seine-Saint-Denis, qui n’en peuvent plus de cette politique. Tout cela est en contradiction totale avec le « renouvellement des usages et visages » porté par vous à la création du mouvement, Monsieur le président de la République. Nous n’en pouvons plus de ne pas être entendus par le mouvement, le siège et la tête de liste en Ile-de-France, d’être méprisés ; ça suffit !

Le dispositif monté par En Marche, 1000 Talents «est devenu, à notre grand regret, 1 000 copains, 1 000 soifs de pouvoir, sans scrupule ni vergogne»

Cette élection sera capitale « pour la relance du pays », comme l’a indiqué le délégué général, et la région devra jouer un rôle de « booster », notamment en Seine-Saint-Denis, durement touchée par la crise sanitaire, économique et sociale. Le département le plus jeune de France mérite mieux qu’un choix extérieur au territoire, surtout dans une configuration où le risque frontiste est particulièrement élevé et qui se nourrit des défaillances et des incohérences des partis politiques républicains. Mieux que des candidats avec lesquels aucune relation et confiance n’ont été construites.

Ce parachutage et ce choix de tête liste ont été faits sans aucun respect des instances collégiales départementales du mouvement, le conseil territorial et le comité politique, ni du travail mené dans le cadre des dispositifs d’émergence des talents conçus par le siège lui-même et financés par les dons des adhérents tels que 1 000 talents, Toutes Politiques et la commission nationale des talents, et sans aucune considération des nombreuses remontées de terrain transmises au siège.

Pourquoi la tête de liste régionale n’a-t-elle pas le même sérieux politique pour ces élections régionales qu’en tant que rapporteur du budget ? 1 000 talents est devenu, à notre grand regret, 1 000 copains, 1 000 écrasements des talents du 93 et 1 000 soifs de pouvoir, sans scrupule ni vergogne.

Comme vous l’avez rappelé le 15 septembre 2017, la Seine-Saint-Denis est une terre de talents et a un « potentiel comparable à celui de la Silicon Valley ». Pas un département à vendre et encore moins une monnaie d’échange.

Siéger au conseil régional dans ces conditions, notamment pour la tête de liste du 93, est tout simplement une hérésie et s’oppose à notre idéal politique. C’est une véritable faute morale, citoyenne et politique. Les Séquano-dyonisiens méritent bien mieux.

Nous aimons sincèrement notre mouvement en Seine-Saint-Denis et nous souhaitons qu’il reste porteur d’un message d’espoir fort et généreux, notamment pour ceux qui sont les plus éloignés de la vie politique, dans un département qui vous a accueilli les bras ouverts et en toute amitié, lors de l’annonce de votre candidature à l’élection présidentielle le 16 novembre 2016 à Bobigny.

Monsieur le président de la République, si « la Seine-Saint-Denis est presque la Californie », il faut lui donner véritablement les moyens de sa concrétisation, un souffle politique crédible et un avenir radieux, respectueux des attentes des marcheurs et des habitants. La respecter avant de vouloir l’aimer. Au risque de ne jamais avoir la mer et encore moins la fraîcheur des nouveaux horizons !

Premiers signataires :

Jean-Marie Musquet, maire adjoint du Blanc-Mesnil, conseiller territorial à Paris Terres d’Envol, et adhérent LREM 93 ; Morad Agrebi, conseiller municipal de Bobigny et membre du comité politique LREM 93 ; Mouloud Medjaldi, conseiller municipal délégué de Montfermeil et adhérent LREM 93 depuis 2016 ; Michel Collignon, conseiller municipal du Blanc-Mesnil et adhérent LREM 93 ; Billel Ouadah, adhérent désigné LREM 93 depuis avril 2016, membre du conseil territorial et candidat LREM aux élections législatives de 2017 ; Karim Allouache, adhérent LREM 93 depuis février 2017, animateur local, responsable départemental du pôle éducation, ancien conseiller municipal de Bondy (2014-2020) et délégué LREM à Bondy aux élections présidentielle, législatives, et européennes ; Mélissa Raynaud, ancienne animatrice locale de Pantin (2017-2020) et adhérente LREM 93 ; Assina Chettouh, adhérente LREM 93 depuis février 2017, animatrice locale de Bondy, et ancienne conseillère municipale de Bondy (2014-2020) ; Sébastien Maltat, adhérent LREM 93, animateur local de Pierrefitte et responsable départemental 1000 Talents et formation ; Latifa Hammadache, animatrice locale de Bobigny et conseillère citoyenne de Bobigny ; Razika Chaou, adhérente LREM 93 depuis 2016, ancienne animatrice locale de Bagnolet ; Herbert Ndoumou, adhérent LREM 93 et responsable département du pôle social et santé ; Christian Naudin, adhérent LREM 93 depuis 2017 et membre du comité de Bondy.

Sondage : les Français METTENT DANS LE MÊME SAC LR et LREM

Sondage : les Français METTENT DANS LE MÊME SAC LR et LREM

Selon un sondage Ipsos/Sopra Steria pour France InfoLe Parisien/Aujourd’hui en France  pour 64% des personnes interrogées, Les Républicains est un parti dont la plupart des dirigeants « ont des idées proches soit de La République en Marche, soit du Rassemblement national et pourraient rallier ces partis ».

52% des sondés se disent « favorables » à une alliance entre les listes LaREM et LR au second tour dans les régions où le RN est en position de l’emporter, et ce afin d’empêcher une victoire de ce parti. La proportion d’opinions « favorables » monte à 86% chez les sympathisants LaREM et à 58% chez les sympathisants LR.

Dans le cas où le but est d’empêcher une victoire de la gauche, ils sont 31% à être pour une alliance entre LR et RN, 69% se déclarant défavorables à cette solution. La proportion de « favorables » monte à 48% chez les sympathisants LR, à 57% chez les sympathisants RN.

Globalement, une personne interrogée sur deux (51%) trouvent que LR est un parti proche de LaREM.

Régionales en Paca: Sophie Cluzel (LREM) se couche

Régionales en Paca: Sophie Cluzel (LREM) se couche

 

Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées avait pourtant affirmé qu’elle se maintiendrait aux élections régionales en Paca une liste LREM. Non seulement il n’y aura pas de liste de la république en marche mais elle a été éjectée de la liste commune présentée par Muselier.

 

Sophie Cluzel est contrainte de s’expliquer de manière un peu piteuse : «loin des oukases parisiens et des attitudes politiciennes de certains», Sophie Cluzel prône «le dépassement des clivages dans le seul intérêt des habitants de notre région». «Je souhaite que les lignes directrices de ma campagne perdurent car elles sont fondatrices de la Région de demain: apaisement, audace et proximité doivent être les maîtres mots de la prochaine mandature», ajoute-t-elle.

Régionales en Paca: union LR-LREM ….. mais sans LREM

  • Régionales en Paca: union LR-LREM ….. mais sans LREM

 

Une opération raccommodage interne au parti républicain permet à Renaud Muselier de conserver l’étiquette des républicains. La solution trouvée est particulièrement ambiguë puisque vraisemblablement il y aura une union entre les républicains et la républiques en marche mais sans membres officiels de LREM. Renaud Muselier affirme toutefois que la liste sera très ouverte, sous-entendu à des personnalités proches de LREM. Il est vraisemblable que LREM ne présentera pas de liste pour ne pas subir une cruelle défaite électorale. Reste que cette solution manque de clarté et risque de déboussoler certains électeurs de droite. En apparence, le parti des républicains sauve la face et son unité. Tout au moins jusqu’au prochain débauchage ou alliance de même nature car les résultats aux régionales et aux départementales risque d’être très sévères pour un parti comme la république en marche qui n’est pas implantée sur le terrain. Sans parler de sanctions à l’égard de Macron.

 

Plusieurs responsable LREM partisans de jeter un voile sur l’Islamo-gauchisme

Plusieurs responsable LREM partisans de jeter un voile sur l’Islamo-gauchisme 

 

 

Plusieurs ministres et responsables de la république en marche proposent tout simplement de jeter un voile plus ou moins pudique sur la question de l’Islamo gauchisme dans une tribune au Monde. Ils justifient leur position par le refus d’une nouvelle opposition gauche droite qui serait de nature à obscurcir le débat. Un bel exemple du en même temps puisque d’autres dans la majorité défendent une position contraire. Ou les limites du en même temps, auberge espagnole ramasse tout en prévision de 2022.

 

Les responsables de la république en marche qui veulent endormir le débat estiment que prises de position sur l’islamo-gauchisme font  resurgir ce clivage gauche-droite, ne permettant ainsi «aucun débat» et faisant émerger uniquement des positions «pour» ou «contre» des notions comme l’«intersectionnalité», le «post-colonialisme» ou encore le «privilège blanc». Pour les auteurs de cette tribune, c’est donc le moment de rappeler la démarche promue par le chef de l’État. À savoir une «approche par les faits» qui évite tout risque de «substituer à nouveau un débat stérile à une réalité qui nécessite pourtant largement d’unir nos forces, tant elle est compliquée à gérer.» Une belle bouillie rhétorique ou la fuite devant les problèmes!

 

 

 

LREM encourage l’éclatement de la société

LREM encourage l’éclatement de la société

Anne Muxel, directrice de recherches au Cevipof, se penche sur le projet de LREM de se structurer selon les « causes » défendues par ses militants, en vue de 2022 (interview l’Opinion)

 

Anne Muxel, directrice de recherches en science politique au Cevipof, le centre de recherches de Sciences Po.

En donnant aux Français la possibilité de se structurer par la « cause » qu’ils défendent, La République en marche essaie de coller au fonctionnement associatif et à « l’individualisation » de la politique, analyse Anne Muxel, directrice de recherches au Cevipof, le centre de recherches politiques de Sciences Po.

Année après année, les partis politiques perdent des adhérents pendant que l’engagement associatif semble, lui, progresser. Comment l’expliquer ?

L’engagement associatif suscite effectivement davantage de confiance et d’adhésion que les partis politiques. Dans beaucoup de démocraties occidentales, les citoyens expriment rejet et défiance à l’égard des organisations traditionnelles qui prétendent avoir réponse à tout et véhiculent des référents idéologiques qui ne sont plus en prise avec leurs préoccupations. L’augmentation de l’abstention illustre cette mise à distance, ce pas de côté par rapport à l’offre électorale proposée. Se diffuse ainsi le sentiment que ces organisations ne sont plus capables de traduire concrètement les préoccupations des citoyens, qu’elles n’ont plus l’efficacité nécessaire à la mise en œuvre de leurs demandes. Les citoyens cherchent alors d’autres façons de se faire entendre. On l’a vu avec le mouvement des Gilets jaunes, par exemple. La classe politique a conscience de ce fossé qu’elle cherche à combler. Elle donne alors aux citoyens des gages de réassurance sans, pour l’instant, beaucoup de succès.

La baisse du nombre d’adhérents dans les partis politiques et les syndicats signifie-t-elle que le pays se dépolitise ?

Non. Les Français se saisissent d’autres vecteurs, loin de la médiation des partis ou des syndicats. Ils se mobilisent au travers d’autres formes d’expression plus horizontales et sur d’autres scènes dont la rue et les ronds-points. Ces espaces leur permettent d’exprimer leurs revendications de façon directe. C’est un nouveau paysage. Tous les ans, au Cevipof, dans le cadre du Baromètre de la confiance politique, nous mesurons le potentiel protestataire de l’opinion publique. Entre cinq et six Français sur dix se disent prêts à descendre dans la rue pour défendre leurs idées. Dans le monde d’aujourd’hui, il y a cette idée que l’on peut se défendre par soi-même, que l’on peut exprimer soi-même sa revendication. C’est une forme d’individualisation de la politique.

«Le temps de l’action politique est un temps long. Les associations mènent au contraire des mobilisations concrètes autour d’enjeux ponctuels, comme les distributions de nourriture ou de vêtements. Les citoyens trouvent ainsi des débouchés efficaces qu’ils ne trouvent pas en attendant le vote de telle loi ou la publication de tel décret»

Dans la crise sociale actuelle, les jeunes, particulièrement touchés, se tournent vers les associations d’entraide, pas vers le pouvoir politique. Dans un tel contexte, peut-on imaginer les jeunes jeter ne serait-ce qu’un œil à ce que leur proposent les formations politiques ?

Le temps de l’action politique telle qu’elle est mise en œuvre par les gouvernants est un temps long. Les associations mènent au contraire des mobilisations concrètes autour d’enjeux ponctuels, comme les distributions de nourriture ou de vêtements. Elles sont dans un temps court, qui suppose davantage d’efficacité. Les citoyens trouvent ainsi des débouchés efficaces qu’ils ne trouvent pas en attendant le vote de telle loi ou la publication de tel décret. Les demandes d’efficacité et de résultats concrets se sont imposées. Cela s’articule bien avec des formes d’expression directe sur des causes extrêmement précises, plus ciblées que celles qui peuvent être portées par des programmes politiques généraux.

Vous parliez des Gilets jaunes. Une des réponses d’Emmanuel Macron fut l’organisation du Grand débat national. Les jeunes y ont peu participé. Sont-ils devenus hermétiques à ce que propose le pouvoir ?

Pas hermétiques mais plus distants. Ils cherchent d’autres formes d’expression. La lutte contre le réchauffement climatique en est une illustration. Ils ne vont pas chercher dans les partis les débouchés à leurs revendications. Ils vont davantage s’insérer dans des mouvements de mobilisation à l’échelle planétaire, comme les marches pour le climat lancées par Greta Thunberg ou le mouvement Extinction Rebellion, qui s’organisent sur la base du bon vouloir d’individus rassemblés pour une cause. Les partis sont très en retrait de ces mobilisations associatives.

Un parti peut-il faire oublier ce qu’il est et épouser le fonctionnement des associations ?

C’est ce qu’essaie visiblement de faire La République en marche. Ses responsables tentent de décalquer ce qu’ils ont bien perçu comme étant le climat politique du moment. Ils veulent partir de cela et y coller très étroitement. Mais le plus difficile reste la mise en œuvre. Le Grand débat national fut une magnifique aventure de démocratisation de la politique. La Convention citoyenne pour le climat aussi. Mais ces initiatives intéressantes n’ont pas agrégé beaucoup de monde. Elles sont souvent restées cantonnées à des citoyens eux-mêmes déjà politisés. Ce sont les limites de ces formules.

Un parti, a fortiori celui au pouvoir, peut-il emprunter la radicalité de l’engagement associatif et appeler à renverser la table ?

C’est presque antinomique. Sans utiliser ce mot de « radicalité », les mouvements politiques sont aujourd’hui bien conscients de la force du mécontentement des citoyens dans nos démocraties modernes. La démocratie est sans doute le régime le plus difficile à mettre en œuvre. Il faut faire vivre la pluralité des opinions et des choix. Les citoyens peuvent être lassés par les lenteurs et les méandres que cela suppose. Beaucoup de partis prennent acte de ce désamour, de ce fossé entre ce qu’ils peuvent proposer et les attentes des citoyens. Parmi eux, certains essaient d’être plus expérimentaux en utilisant des formes d’adhésion plus souples qu’auparavant.

Est-ce dangereux d’inciter les Français à défendre leur propre cause, comme souhaite le faire En Marche ?

Dans un moment d’affaiblissement des grandes allégeances sociales, idéologiques et partisanes, dans une période d’individualisation et de désinstitutionnalisation de la politique, on peut se dire qu’il faut partir des individus, y compris dans leur expression la plus intime, pour retourner au politique. LREM prend au mot l’individualisation de notre société et la pousse dans sa forme expérimentale la plus extrême. Elle va chercher les citoyens au plus près de ce que chacun éprouve, ressent, veut, souhaite, espère. Les causes vont peut-être se fédérer les unes aux autres mais si cette alchimie de causes individuelles transformées en cause collective ne se produit pas, là il y a un risque d’atomisation de la société, d’anomie. Sur le papier, le schéma se comprend mais au bout du compte, débouchera-t-il sur une communauté politique, sur la construction et l’expression de l’intérêt général ? Le pari est risqué.

Sondage géant. La nouvelle initiative de La République en marche tiendra lieu de version numérique de la « grande marche » organisée en 2016. Les témoins de l’époque se souviennent que le succès de ce porte-à-porte géant tenait au fait que les militants ne venaient pas pour distribuer leurs tracts mais pour demander aux Français ce qu’ils souhaitaient changer. Avec l’épidémie de Covid-19, le porte-à-porte sera certainement difficile à mener en 2022. La création de « causes » en ligne doit permettre de contourner cet obstacle, tout en retrouvant l’aspect spontané de la « grande marche ».

L’opération servira également à sonder la population. « Si dans 80 départements se crée un groupe contre la chasse à courre, ce sera un signe », anticipe un cadre du mouvement. « Des sujets vont émerger », assure Roland Lescure. « Le mouvement va s’ouvrir vers l’extérieur, promet Stanislas Guerini. On voit bien que les pétitions en ligne mobilisent plus que le nombre d’adhérents dans les partis. Si les partis ne s’adaptent pas aux nouvelles formes d’engagement, ils mourront. »

En voulant coller à l’air du temps, La République en marche ne risque-t-elle pas d’en accentuer les effets néfastes ? Dans un livre cité par l’ensemble de la classe politique, le directeur du pôle opinion de l’Ifop, Jérôme Fourquet, analysait ce qu’était devenue la France : un « archipel », une juxtaposition de groupes défendant chacun ses intérêts. Les partis politiques, a fortiori celui du président sortant, doivent œuvrer à rassembler les Français. Organiser le match entre deux comités, un pour la corrida, l’autre contre, à Nîmes, est-il de nature à rassembler les Français ? « On ne va pas juxtaposer des causes. Les responsables politiques auront toujours la tâche d’en faire un programme », répond Stéphane Séjourné. « Les formes d’engagement sont déjà morcelées, poursuit Stanislas Guerini. Ces causes s’inscriront dans le cadre de La République en marche. Cela donnera une cohérence d’ensemble. » Et un programme présidentiel ?

Un député européen LREM : ne votera pas l’accord Europe-Chine

Un député européen LREM : ne votera pas l’accord Europe-Chine

 

Le député européen Stéphane Séjourné (LREM) explique dans une tribune au JDD qu’il ne votera pas l’accord d’investissement entre l’Union européenne et la Chine . Un accord de principe sur les investissements réciproques entre les deux zones qui pourrait fragiliser un peu plus l’Europe et qui s’assoit aussi sur les libertés démocratiques.

La tribune :

 

« Depuis l’annonce d’un accord d’investissement entre l’Europe et la Chine fin décembre, l’Union européenne a enfin un levier pour agir sur la situation inacceptable des Ouïgours internés de force dans les camps de travail de la province du Xinjiang, en Chine. C’est bien la vie de 1 million de Ouïgours qui pourrait être concrètement améliorée si nous, eurodéputés, refusons de voter cet accord en l’état.

Nous, Européens, nous sommes battus pour nos valeurs et nos principes. Nous devons défendre les droits de l’homme, la dignité de la personne humaine, la lutte contre le travail forcé au-delà de nos frontières car ce sont des valeurs universelles. Nous, Européens, ne sacrifierons pas nos valeurs sur l’autel d’intérêts économiques.

C’est pourquoi je peux dire aujourd’hui que je ne serai pas caution de l’internement forcé des Ouïgours : je ne voterai pas l’accord d’investissement entre l’Union européenne et la Chine. Je ne le voterai pas tant que ce pays n’aura pas ratifié les conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail relatives au travail forcé. C’est une fois ces traités entérinés que nous aurons les moyens de contraindre la Chine à appliquer ses engagements et à mettre un terme à ces exactions.

Nous, Européens, devons exiger la cessation immédiate de ces camps inhumains. Nous, Européens, devons exiger la cessation immédiate de ces violences faites aux enfants ouïgours. Nous, Européens, devons exiger la cessation immédiate des stérilisations et des viols de masse infligés aux femmes ouïgoures.

Mais notre devoir ne s’arrête pas là, ne nous satisfaisons pas de simples déclarations. Se contenter de refuser l’accord nous permet d’affirmer nos valeurs, mais en quoi cela protège-t-il ces femmes, ces enfants et ces hommes internés? Pour obtenir des avancées significatives du pouvoir chinois et changer concrètement les choses, nous devons entretenir un dialogue exigeant et poser des conditions à notre vote.

Les négociateurs européens doivent avoir un mandat pour confronter les autorités chinoises à la situation des Ouïgours. Si la Chine veut de cet accord, elle devra s’engager dans des procédures précises pour éradiquer le travail forcé.

Alors que les Etats-Unis sont entrés dans une rivalité géopolitique avec la Chine et que ses voisins sont historiquement méfiants, l’Europe est la seule à pouvoir maintenir un lien tout en défendant sa vision d’un ‘juste échange’. Le principe qui doit nous guider est simple : l’efficacité de notre action pour sauver cette population martyrisée.

Nous, eurodéputés, avons aujourd’hui un rôle fondamental à jouer. Cet accord d’investissement entre l’Union européenne et la Chine n’est pas une fin, mais un moyen. A nous de nous en saisir pour être à la hauteur de notre Histoire. Avec l’aide de nos armes commerciales, persuadons la Chine de respecter les droits de l’homme. »

Notons que le député européen fait une impasse totale sur les dangers économiques d’un accord très laxiste sur les investissements réciproques entre les deux zones. Peut-être parce que la France n’était pas tellement favorable à un accord surtout poussé par l’Allemagne pour préserver ses parts de marché et les développer en Chine- NDLR

12345...8



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol