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Transports : La concurrence dans les transports en cause ?

Transports : La concurrence dans les transports en cause ?

Ses adeptes le promettent : l’ouverture du marché bénéficie aux voyageurs. Les syndicats cheminots, en grève jeudi, sont convaincus qu’elle va au contraire dégrader le service et peser sur leurs conditions de travail.

 

par Sophie Fay dans le Monde (extrait)

 

Un papier intéressant mais qui ne traite pas la question centrale du financement des infrastructures ferroviaires. Alors que pour tous les autres modes l’État décide et finance. Pour le ferroviaire en général et en France en particulier, l’État ne gère pas les infrastructures et ne les financent que très partiellement ce qui au fil des années situe un boulet financier ingérable. Une problématique qui renvoie peut-être aussi notamment à la question des champs géographiques de l’action régalienne de l’État. (NDLR).

C’est une cause déjà perdue. Mais on ne pourra pas dire que les syndicats cheminots ont laissé faire l’ouverture à la concurrence des transports sans la combattre. Ils sont convaincus qu’elle va dégrader le service aux voyageurs, qu’elle va augmenter la facture finale et, bien sûr, peser sur leurs conditions de travail. Pour qu’on entende leurs arguments, la CGT Cheminots et SUD-Rail ont décidé de maintenir leur grève reconductible, quitte à ne pas être très suivis. Le mouvement perturbera le trafic le jeudi 12 décembre. La direction de la SNCF table sur un retour à la normale pour le week-end.La mécanique très complexe de l’ouverture à la concurrence dans les transports a été engagée par une directive européenne dès 2001. La France, où le monopole de la SNCF est solidement installé, tout comme celui de la RATP en Ile-de-France, est l’un des derniers pays à s’y soumettre. Les cheminots ne sont pas les seuls à s’en méfier. Arrivé à la tête de la RATP en novembre 2022, Jean Castex a découvert l’incroyable tuyauterie administrative et sociale qu’elle oblige à mettre en place. Pour chaque appel d’offres, il faut créer une société spécifique. Même si l’ancien monopole remporte le marché, il doit transférer ses salariés dans cette nouvelle entité.

Les adeptes de la concurrence le promettent : elle bénéficie aux voyageurs. Les syndicats en doutent. Ils mettent d’abord en avant l’expérience de nos voisins.

A 69-Décision reportée dans plusieurs mois

Autoroute A69 : Décision reportée dans plusieurs mois

On ne saura pas avant plusieurs mois s’il existe une « raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) », justifiant la construction de l’autoroute A69 Toulouse-Castres. Alors opposants et partisans se sont affrontés le 25 novembre dernier devant le tribunal administratif de Toulouse, à coups de chiffres économiques pour évaluer l’impact de cette future liaison sur le développement du bassin castrais, la justice a annoncé ce lundi rouvrir l’instruction du dossier.

 

Le tribunal administratif tiendra « dans les prochains mois, une nouvelle audience en vue de se prononcer sur la légalité de ces autorisations environnementales ».

La décision ouvre la voie à une poursuite du chantier entamé il y a plus d’un an. Le concessionnaire chargé de mener le chantier, Atosca, a indiqué fin novembre que l’ensemble des terrassements ont débuté et que 45% des volumes ont été réalisés. Par ailleurs, 70% des ouvrages d’art ont été réalisés et 60% du budget a déjà été engagé. Le porteur du projet espère une mise en service du tronçon routier de 53 kilomètres d’ici fin 2025.

 

Gouvernement: Bayrou dans les starting-blocks

Gouvernement: Bayrou dans les starting-blocks

 

Bayrou apparaît de plus en plus comme un candidat favori pour le poste de Premier ministre. Difficile en effet pour Macron de nommer un nouveau un responsable de la droite après l’échec de Barnier. Il est aussi délicat de penser un candidat de la gauche qui risquerait d’être contesté non seulement par les » insoumis » mais aussi à l’intérieur du parti socialiste. Dès lors,  un centriste pourrait être une solution provisoire en attendant évidemment le renouvellement de l’assemblée. En cas de nouvel échec ne restera à Macon que la possibilité d’un ministre technique pour essayer de durer jusqu’en 2027. À moins que d’ici là la pression de l’environnement et de l’opinion ne le pousse dehors.

Le président du Modem, qui a été ministre de la Justice et ministre de l’Éducation nationale, a donc ouvert la porte à une possible arrivée à la tête du gouvernement.
Le président du Modem François Bayrou s’est dit prêt ce dimanche 8 décembre à « aider à ce qu’on sorte de tout ça », sans pour autant se déclarer formellement candidat à Matignon, alors qu’il fait partie des noms évoqués pour succéder à Michel Barnier à la tête du gouvernement.

« On ne peut pas continuer comme ça: si je peux aider à ce qu’on sorte de tout ça, je le ferai », a déclaré le maire de Pau au micro de BFMTV, en marge d’une inauguration dominicale dans sa ville.

Election Législative partielle dans les Ardennes : LR et le NFP balayés

Election Législative partielle dans les Ardennes :  LR et le NFP balayés

Avec 30,5% de participation, le RN Jordan Duflot arrive largement en tête avec 39,12% des voix. Loin devant l’ancien député Renaissance Lionel Vuibert (25,42%), lancé dans la bataille sans affiliation partisane mais soutenu par le camp présidentiel.

Lionel Vuibert, ancien député et candidat divers droite, est arrivé en deuxième position avec 25,42 % des suffrages, suivi par Guillaume Maréchal (LR) avec 16,04 % des voix, selon les résultats communiqués par la préfecture des Ardennes à l’AFP. Le candidat du Nouveau Front populaire, Damien Lerouge, a recueilli 10,64 % des voix.

 

Économie Chine –très petite reprise dans l’activité manufacturière

Économie Chine –très petite reprise dans l’activité manufacturière

Une très petite reprise de l’activité manufacturière en Chine cependant insuffisante pour empêcher le tassement mondial général surtout compte tenu des incertitudes géopolitiques 

L’activité manufacturière en Chine a progressé en novembre pour le deuxième mois consécutif.

L’indice PMI manufacturier officiel s’est établi à 50,3 en novembre contre 50,1 le mois précédent, soit au-dessus du seuil de 50 qui sépare contraction et expansion de l’activité.

L’indice est également supérieur au consensus, qui ressortait à 50,2.

S’agissant du secteur des services, l’indice PMI officiel s’est établi à 50,0 le mois dernier, contre 50,2 en octobre.

D’après les données officielles, le PMI composite est ressorti à 50,8 en novembre.

 

Logement: Des prix inaccessibles dans les villes

Logement: Des prix inaccessibles dans les villes 

Face à la flambée des prix de la pierre, un collectif d’élus de métropoles françaises et européennes préconise, dans une tribune au « Monde », l’accès à des prêts garantis pour financer des programmes immobiliers. 

 L’importance de la crise du logement dans tous les Etats membres de l’Union européenne (UE), ses effets sur l’emploi et sur la grande exclusion en font une question majeure de la prochaine Commission. Si bien que pour la première fois le logement a expressément été retenu dans les délégations du commissaire danois désigné, Dan Jorgensen. Reste encore à s’entendre sur ce que pourrait constituer une politique européenne du logement.
C’est un fait : la crise du logement met les villes et les métropoles européennes dans une situation de tension économique et sociale sans précédent. En pratique, faute de pouvoir accéder à la propriété en raison de l’augmentation du prix de l’immobilier et du ralentissement des projets de construction pour des raisons tant réglementaires que de consommation des surfaces, un nombre croissant de personnes reste dans le logement social. Par conséquent, celles et ceux qui pourraient y accéder n’y parviennent pas et s’inscrivent durablement dans la précarité immobilière, autrement dit dans le mal-logement, le sans-abrisme ou la rue.

Mais c’est en réalité tout un système qui déraille, faisant de nos villes, devenues trop chères, des lieux inaccessibles aux travailleurs et étudiants qui ne peuvent s’y loger ou, pire, des espaces de précarité pour les travailleurs pauvres et les migrants relégués aux marges de la société et forcés de trouver dans l’informel des solutions souvent indignes. Ce mouvement doit être regardé avec attention, car nos villes, jusqu’alors laboratoires d’inclusion et de brassage, risqueraient de devenir des espaces d’exclusion et de précarisation.

Cette situation est régulièrement partagée et discutée par les élus des collectivités locales dans les différents réseaux européens. Cela a notamment été le cas les 21 et 22 octobre, lors du sommet des maires européens organisé par le réseau Eurocities, à Strasbourg. A cette occasion, des élus de villes et de métropoles européennes ont présenté des propositions aux nouveaux députés européens, réunis en séance plénière.

 

Foot Ligue des champions : le Real et Mbappé dans le potage

Foot Ligue des champions : le Real et Mbappé dans le potage

Encore un match raté pour le Real qui pourtant a besoin : en ligue des champions. L’absence de Vinicius a sans doute largement pesé sur le résultat d’autant quee Mbappé s’est montré assez médiocre encore une fois ratant même un penalty. Résultat Liverpool l’emporte normalement deux euros contre le Real.

 

De son côté Lille , après ses exploits face à aux grands d’Europe (le Real, l’Atlético de Madrid et la Juventus),  a quasiment assuré sa qualification pour les barrages de la Ligue des champions (synonyme de top 24 au classement) suite à sa victoire méritée à Bologne (1-2), formation plus modeste, ce mercredi à l’occasion de la 5e journée.

Popularité Macron : dans les profondeurs

Popularité Macron : dans les profondeurs

En dépit des multiples interventions de Macron en France comme à l’étranger, sa cote de confiance ne cesse de diminuer pour tourner aujourd’hui autour de 17 %. En cause évidemment les piètres résultats de sa politique et ses orientations pour le moins contradictoire tant en politique intérieure qu’à l’international. Dans ces conditions et compte tenu de la crise politique dans laquelle le pays s’enfonce, Macron aura bien du mal à finir son mandat.

le président de la République voit ses cotes de popularité ou d’avenir fléchir dans la plupart des sondages.

Que ce soit en termes d’approbation ou de cotes d’avenir, le président de la République a chuté dans la plupart des baromètres d’opinion. Dans celui réalisé fin octobre par l’institut Verian-Epoka pour Le Figaro Magazine , il ne recueillait la « confiance » que de 17 % (- 5) des personnes interrogées. Son plus bas niveau jamais enregistré. De son côté, l’Ifop jaugeait au même moment à 22 % (- 3) le taux de Français « satisfaits » du chef de l’État.

Nettoyage policier dans la Z Mafia

Nettoyage policier dans la  Z Mafia à Marseille

 

Vingt-six membres de l’organisation criminelle marseillaise ont été interpellés cette semaine par la police judiciaire marseillaise et la Brigade de répression du banditisme, dans le cadre d’une vaste enquête judiciaire, ouverte notamment pour extorsion en bande organisée. 

 

Pour procéder à ces arrestations, les autorités ont investi plusieurs établissements de la cité phocéenne, sur lesquels la DZ Mafia aurait fait main basse, dont un bar à chicha, un restaurant, une boîte de nuit. Les policiers ont saisi lors de leurs opérations des armes, parmi lesquels figure un fusil d’assaut de type kalachnikov et des dizaines de milliers d’euros en espèces. D’après une source policière, il s’agirait d’un «important coup donné» à la DZ Mafia.

Assistants parlementaires du RN : la grande confusion juridique et politique dans les médias

Assistants parlementaires du RN : la grande confusion juridique et politique dans les médias
Il n’est pas certain que les Français aient été un peu éclairés dans l’affaire un peu embrouillée des assistants parlementaires du rassemblement national. Le RN depuis des années est en effet poursuivi ( comme Bayrou de son côté pour le MoDem !) pour être suspecté d’avoir détourné des postes d’assistants parlementaires au profit  du parti et non au profit du Parlement européen. Ce qui permet de conclure hâtivement qu’il y a détournement de fonds publics. Et d’enchaîner  qu’ il y a donc matière à condamnation y compris à inéligibilité immédiate de Marine Le Pen  et autres accusés.

Éditorialistes, experts, juristes et autres bavards se sont succédés hier le plus souvent pour soutenir les propos des procureurs mais sans pour autant avoir étudié le dossier.

En préalable, la question qui se pose est de savoir comment fonder une opinion sur ce problème sans se débarrasser de ses a priori politiques vis-à-vis du RN.

On peut en effet en être en désaccord avec la plupart des orientations du rassemblement national sans pour autant rejoindre la meute des loups qui profitent de la circonstance pour remplacer le combat politique par la procédure juridique.

Le dossier du rassemblement national ( comme d’ailleurs celui du MoDem mais sur une plus courte période) se fonde sur une utilisation délictueuse du concept d’assistant parlementaire. Première objection, il n’y a pas de définition juridique pertinente du concept d’assistant parlementaires. En fonction du nombre d’élus au Parlement européen, chaque parti reçoit des fonds pour financer des assistants qui sont utilisés sur des problématiques  systèmiques complexes, nationales comme internationales et aussi comme support logistique. Il ne s’agit pas de détournement de fonds mais  de moyens légalement accordés aux élus des partis pour jouer leur rôle démocratique au Parlement. Il n’y a donc pas juridiquement ni financièrement d’un enrichissement personnel ni vraiment de détournement de fonds.

On reproche aux assistants parlementaires d’être au service de leur parti et non du Parlement comme si on pouvait réduire le rôle de l’assemblée européenne a un n’agglomérat « neutre » de technocrates.(Comme sont déjà les 40 000 fonctionnaires au service de Bruxelles).

Évidemment la question de l’inéligibilité de Marine Le Pen  pose un problème redoutable de démocratie qui pourrait par ailleurs provoquer un tsunami politique dans un système politique français déjà largement discrédité.

On peut et on doit le plus souvent critiquer les positions extrémistes du rassemblement national, son irresponsabilité et son populisme. Cela n’autorise pas pour autant à substituer l’arme juridique à l’arme politique en privant ce parti de son leader. Dans cette affaire les procureurs ont largement dépassé le champ de leurs compétences et de leur rôle. Il faudra maintenant attendre le verdict des juges eux-mêmes pour mesurer l’impact sur le système politique.( Nota: on pourra faire le même reproche aux assistants parlementaires français qui travaillent localement et ne fréquentent que très rarement-voire jamais- l’Assemblée nationale française. Ce qui ne signifie nullement qu’ils ne travaillent pas sur les orientations politiques du pays.).

 

Législatives Géorgie : encore la main de Poutine dans les urnes

législatives Géorgie : encore la main de Poutine dans les urnes

Sans surprise le gouvernement pro-russe grâce à la main de Poutine a remporté les élections Législatives de ce samedi. Et comme à chaque fois quand la Russie est impliquée, on signale des fraudes massives. L’objectif est forcément stratégique pour la Russie qui veut soustraire des ex pays de l’union soviétique à l’influence occidentale et à la démocratie.


Le parti pro-russe géorgien a donc remporté les élections législatives ce samedi. L’opposition dénonce des fraudes quand l’Occident s’inquiète d’un éloignement du pays à l’Union européenne. Plusieurs manifestations ont éclaté dans le pays.
Le parti au pouvoir Rêve géorgien, en place depuis 2012, a emporté 53.93% des voix contre 37.79% pour une alliance de partis d’opposition, selon les résultats finaux communiqués par la Commission. Un résultat qui fait polémique puisque ce dernier est accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire pro-russe et de vouloir éloigner la Géorgie de l’Union européenne, ce qu’il réfute.

À l’issue des résultats, l’opposition a dénoncé un scrutin « volé » et a accusé, entre autres méthodes, le pouvoir d’avoir acheté des voix et soumis des électeurs à des pressions, en particulier dans des zones peu peuplées. La présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement, avait dénoncé un système sophistiqué de fraudes suivant une « méthodologie russe » avant de refuser de répondre à une convocation du parquet pour détailler ses accusations.

 

 

Affaire assistant parlementaire du RN : la grande confusion juridique et politique dans les médias

Affaire assistant parlementaire du RN : la grande confusion juridique et politique dans les médias
Il n’est pas certain que les Français aient été un peu éclairés dans l’affaire un peu embrouillée des assistants parlementaires du rassemblement national. Le RN depuis des années est en effet poursuivi ( comme Bayrou de son côté pour le MoDem !) pour être suspecté d’avoir détourné des postes d’assistants parlementaires au profit  du parti et non au profit du Parlement européen. Ce qui permet de conclure hâtivement qu’il y a détournement de fonds publics. Et d’enchaîner  qu’ il y a donc matière à condamnation y compris à inéligibilité immédiate de Marine Le Pen  et autres accusés.

Éditorialiste, expert, juriste et autres bavards se sont succédés hier le plus souvent pour soutenir les propos des procureurs mais sans pour autant avoir étudié le dossier.

En préalable, la question qui se pose est de savoir comment fonder une opinion sur ce problème sans se débarrasser de ses a priori politiques vis-à-vis du RN.

On peut en effet en être en désaccord avec la plupart des orientations du rassemblement national sans pour autant rejoindre la meute des loups qui profitent de la circonstance pour remplacer le combat politique par la procédure juridique.

Le dossier du rassemblement national comme d’ailleurs celui du MoDem mais sur une plus courte période) se fonde sur une utilisation délictueuse du concept d’assistants parlementaires. Première objection, il n’y a pas de définition juridique pertinente du concept d’assistants parlementaires. En fonction du nombre d’élus au Parlement européen, chaque parti reçoit des fonds pour financer des assistants qui sont utilisés sur des problématiques complexes nationales comme internationales et aussi comme support logistique. Il ne s’agit pas de détournement de fonds mais d de moyens légalement accordés aux partis pour jouer leur rôle démocratique au Parlement.

On reproche aux assistants parlementaires d’être au service de leur parti et non du Parlement comme si on pouvait réduire le rôle de l’assemblée européenne a un n’agglomérat « neutre » de technocrates.(Comme sont déjà les 40 000 fonctionnaires au service de Bruxelles).

Évidemment la question de l’inéligibilité de Marine Le Pen  pose un problème redoutable de démocratie qui pourrait par ailleurs provoquer un tsunami politique dans un système politique français déjà largement discrédité.

On peut et on doit le plus souvent critiquer les positions extrémistes du rassemblement national, son irresponsabilité et son populisme. Cela n’autorise pas pour autant à substituer l’arme juridique à l’arme politique en privant ce parti de son leader. Dans cette affaire les procureurs ont largement dépassé le champ de leurs compétences et de leur rôle. Il faudra maintenant attendre le verdict des juges eux-mêmes pour mesurer l’impact sur le système politique.( Nota: on pourra faire le même reproche aux assistants parlementaires français qui travaillent localement et ne fréquentent que très rarement l’Assemblée nationale française).

 

Fonctionnaires locaux : jusqu’à un mois de jours de maladie dans les villes de plus de 100 000 habitants

Fonctionnaires locaux  : jusqu’à un mois de jours de maladie dans les villes de plus de 100 000 habitants

 

Le nombre d’arrêts maladie des fonctionnaires locaux est proportionnelle à la taille de l’institution locale. Ainsi dans les villes de plus de 100 000 habitants, on  peut compter jusqu’à 30jours  de maladie pour les fonctionnaires sur une année. Un chiffre qui par ailleurs difficilement compréhensible puisqu’il dépasse de loin les absences hors congés du privé.

Selon les chiffres de l’Insee figurant dans le rapport de l’inspection générale des finances, en 2022, le nombre moyen de jours d’absence hors congés était effectivement plus élevé dans la fonction publique que dans le privé: 19,2 contre 16,1, soit trois jours de plus.

Depuis le Covid, dans le privé, on est passé de 8,4 à 11,7 jours, soit une augmentation de 39%. Dans la fonction publique, l’ampleur de cette envolée est loin d’être uniforme. Chez les enseignants, le nombre de jours d’arrêts pour raison de santé était en 2022 identique à celui des salariés du privé (11,7) alors qu’en 2019, l’Education nationale gérait plus facilement les absences, avec une moyenne de 5,5 jours.

Les données de l’Insee montrent également une très forte augmentation du nombre de jours d’absence pour raison de santé dans les hôpitaux publics (+74% avec 18,1 jours en moyenne) et dans les collectivités territoriales (+53%, 17,1 jours), ce qui représente 6 à 7 jours de plus d’arrêts par rapport à 2019. Pour la fonction publique hospitalière, cela peut se comprendre, mais pour les fonctionnaires territoriaux, cela pose davantage question.

Jour de carence des fonctionnaires : trois jours comme dans le privé

Jour de carence des fonctionnaires : trois jours comme dans le privé

 

Le ministre de la Fonction publique  GUILLAUME KASBARIAN  annonce un grand plan de lutte contre l’absentéisme des fonctionnaires.

 » J’ai hérité d’un ministère qui porte une dynamique pour tous les agents publics – à qui je veux redire mon respect pour leur travail et leur engagement courageux auprès des Français. Mes priorités sont multiples et concernent la valorisation, la rémunération, le logement, les conditions de travail des fonctionnaires. Mais aussi la simplification – dont j’ai hérité dans l’intitulé de mon ministère -, à la fois pour les usagers et, je le dis avec force, pour les agents eux-mêmes, qui souffrent de l’excès de bureaucratisation. »

Les arrêts maladie des fonctionnaires sont aussi  dans le viseur de Bercy.

 

Le rôle de l’argent dans la campagne électorale américaine

Le rôle de l’argent dans la campagne électorale américaine

 

Depuis 2004, à l’exception notable de Donald Trump en 2016, le candidat élu à la Maison Blanche a toujours été celui qui bénéficiait du budget de campagne le plus important. Or ces budgets n’ont cessé d’augmenter au cours des dernières années. Cette débauche de moyens, rendue possible par l’octroi de financements privés illimités à certains comités d’action politique (PAC), aboutit à une inquiétante privatisation de la vie politique américaine. La course effrénée aux généreux donateurs finit en effet par influencer le contenu des programmes des candidats.

par ,Professeur des Universités en économie, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) et Professeur de Sciences Economiques, directrice adjointe de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines, Université de Caen Normandie dans « The Conversation » 

 

L’évolution de la législation américaine sur le financement des campagnes électorales a conduit au fil du temps à une véritable privatisation de la vie politique. Comment ? En permettant, au nom de la liberté d’expression garantie par le 1er amendement de la Constitution, un financement massif des campagnes présidentielles par des fonds privés.

La campagne la plus chère reste pour l’heure celle de 2020, où près de 2 milliards $ au total ont été dépensés par Joe Biden et Donald Trump. Selon la Federal Election Commission (FEC), Kamala Harris et Donald Trump avaient respectivement collecté pour leurs dépenses 901 et 376 millions de dollars au 30 septembre 2024. Ces montants ne retracent cependant que les dépenses des principaux comités de campagne et excluent les dépenses en publicité effectuées par les nombreux comités non liés aux partis politiques, mais très politiquement orientés.

En théorie, les candidats peuvent bénéficier d’une dotation publique individuelle de l’État fédéral, dont le montant s’élève en 2024 pour les partis « majeurs » à 123,5 millions de dollars, sous réserve de ne pas accepter de contributions privées complémentaires. Les « petits » candidats peuvent recevoir une fraction variable de cette somme s’ils obtiennent au moins 5 % des suffrages, seuil très rarement atteint.

En pratique, Barack Obama en 2008 a été le premier candidat d’un parti majeur à refuser d’emblée cette dotation. D’autres avant lui l’avaient acceptée puis rendue, afin de s’affranchir des contraintes associées. Depuis lors, tous les candidats démocrates et républicains n’ont fait appel qu’aux fonds privés, provenant de donateurs individuels, d’entreprises et de syndicats. Les dons peuvent être versés directement au comité associé au candidat, aux comités associés aux partis politiques mais aussi à différents comités d’action politique (PAC).

Les PAC traditionnels, autorisés à effectuer des transferts aux comités des candidats et des partis, reçoivent des dons d’individus, d’entreprises ou bien d’autres PAC pour un montant plafonné à 5 000 dollars par contributeur et par an. Ce plafond s’applique également aux PAC spéciaux (separate segregated fundSSF) administrés par des entreprises ou des syndicats.

À l’inverse, les Super-PAC, qui agissent sans coordination avec les partis politiques, peuvent recevoir des dons illimités. Leurs dépenses, qualifiées d’indépendantes, portent sur la publicité (favorable ou défavorable) à un ou plusieurs candidats ou partis. Certains PAC dits hybrid (ou « Carey ») disposent de deux budgets séparés pour les dépenses indépendantes d’une part et celles en lien avec les partis politiques d’autre part.

Les Super-PAC sont à l’origine de dépenses de plus en plus massives. Le site AdImpact recense ainsi 9 milliards de dollars dépensés en publicité politique sur le cycle électoral de 2020, toutes sources de financement et toutes élections confondues (incluant gouverneurs, Congrès, etc.), et projette que plus de 10 milliards auront été dépensés pour le cycle de 2024, dont 2,7 milliards de dollars spécifiquement associés à la présidentielle. Les trois quarts de ces 2,7 milliards seraient ciblés sur sept États seulement, les fameux swing states, au point que les électeurs qui y résident sont littéralement inondés de publicités électorales.

Mais les dépenses sont parfois difficiles à attribuer à un candidat spécifique. Certains PAC non traditionnels se déclarent ouvertement favorables à un candidat ou un parti – c’est le cas du PAC démocrate Future Forward ou du PAC républicain MAGA Inc. D’autres peuvent se déclarer favorables à un parti mais opposés au candidat investi, comme c’est le cas du Lincoln Project, républicain mais hostile au candidat Trump. Certains se déclarent politiquement neutres et défendent une cause spécifique. C’est le cas du PAC America qui prône simplement la « liberté », mais dont le fondateur, Elon Musk, affiche son soutien à Donald Trump, ou bien de Fairshake et du PAC associé à la NRA, qui défendent respectivement les cryptoactifs et la détention d’armes.

Cette course de « fonds » a pris une tournure particulière à l’été 2024 lorsque Joe Biden, sous la pression de son propre camp, s’est retiré de la course à la Maison Blanche pour céder sa place à sa vice-présidente et colistière Kamala Harris, laissant 96 millions de dollars non dépensés sur son compte de campagne.

Les Démocrates réallouent alors les fonds à Kamala Harris. Le PAC « Biden for President » informe officiellement la FEC de son changement de nom en « Harris for President » fin juillet 2024.

Immédiatement, les Républicains tentent d’empêcher le reversement des fonds de campagne du camp démocrate en déposant une plainte auprès de la FEC. Ils dénoncent une tromperie en arguant que les donateurs de Joe Biden auraient pu ne pas souhaiter donner à Kamala Harris. La manœuvre est purement politique, puisque les juristes s’accordent pour dire qu’aucune hypothétique action en justice ne pourrait être entamée avant l’élection.

Cette course aux financements confère une influence majeure aux riches et généreux donateurs, qu’il s’agisse de lobbies ou d’individus qualifiés d’« anges gardiens ».

En 2020, les hommes d’affaires Thomas Steyer et Michael Bloomberg, tous deux candidats à la primaire démocrate, faisaient campagne en grande partie sur leurs propres fonds. S’étant ralliés au candidat investi, ils ont contribué à accroître les fonds de campagne de Joe Biden de près de 220 millions de dollars.

Chez les Républicains, le principal donateur de la campagne de Donald Trump en 2020 était le magnat de l’immobilier et des jeux d’argent Sheldon Adelson, pour un montant estimé à près de 90 millions de dollars. Sa veuve Miriam avait annoncé fin mai 2024 son intention de faire don de près de 100 millions de dollars en faveur de Trump pour la campagne 2024 à travers le PAC Preserve America. A deux mois de la présidentielle, les fonds récoltés par ce PAC atteignaient les 100 millions de dollars, dont 80 millions de Miriam Adelson.

À cette échéance, le principal donateur de Donald Trump pour la campagne 2024 était le milliardaire Timothy Mellon, à hauteur de 115 millions de dollars versés au principal Super-PAC MAGA Inc. S’y ajoutent quelques autres très grands donateurs comme la femme d’affaires Linda McMahon (10 millions de dollars via MAGA inc, le fondateur et gérant du hedge fund Citadel Kenneth Griffin (5 million via American Patriots) ou Laura et Isaac Perlmutter (10 million via Right for America). Chez les Démocrates, le plus gros donateur individuel demeurait Michael Bloomberg avec 19 millions versés au PAC Hybride Future Forward en mai.

Le site OpenSecrets qui évalue le coût des campagnes électorales aux États-Unis, indique d’ailleurs qu’à la mi-septembre la campagne de Donald Trump repose davantage sur les très grands donateurs que celle de son adversaire, puisque 67 % de ses fonds proviennent de contributions individuelles supérieures à 200 000 dollars, contre 58 % pour Kamala Harris.

Selon OpenSecrets, l’industrie pétrogazière aurait déjà contribué, à la mi-septembre, à hauteur de 20,8 millions de dollars dans la campagne présidentielle sur le cycle électoral, dont 93 % en faveur de Donald Trump. De même pour l’industrie du tabac, dont 99 % des 8,7 millions ont été attribués aux Républicains. D’autres secteurs sont davantage favorables aux Démocrates, qui bénéficient par exemple de 86,5 % des 13,3 millions de dollars injectés dans la campagne présidentielle par l’industrie télévisuelle, cinématographique et la musique.

Une industrie en expansion s’investit particulièrement dans la campagne de 2024 : celle des cryptoactifs, notamment à travers le Super-PAC Fairshake, déjà évoqué. Début septembre, ce comité avait récolté près de 203 millions de dollars pour défendre ses intérêts dans le cadre des élections de cette année. Parmi les donateurs, on retrouve des grands noms des cryptos comme Ripple (25 millions) et Coinbase (25 millions).

Lorsque l’on compare les fonds récoltés par les candidats et les fonds mensuellement dépensés, on comprend mieux la multiplication des annonces du candidat Trump à l’attention de certaines industries, dont celles des cryptos, voire de personnalités comme Elon Musk. En effet, selon la FEC et le site OpenSecrets, les comptes de beaucoup des principaux PAC républicains (MAGA IncSave AmericaMAGA PACAmerica PAC) étaient à la mi-septembre proches de l’équilibre ou dans le rouge (ils avaient plus dépensé que récolté), alors que les principaux PAC démocrates (essentiellement Future Forward États-Unis et American Bridge) dégageaient de forts excédents leur permettant de poursuivre leurs dépenses en publicité.

Plus généralement, ce mode de financement interroge sur le lien entre certaines des positions défendues par les candidats et les intérêts de leurs donateurs. Donald Trump est clairement soutenu par l’industrie du tabac pour avoir défendu le vapotage pendant son mandat et annoncé sa volonté de ne pas interdire les cigarettes mentholées dénoncées dans les programmes de santé publique promus par les Démocrates. De même, le candidat républicain s’affiche en faveur des cryptoactifs, avec la promesse d’interdire à la Réserve fédérale le développement d’un e-dollar qui pourrait leur nuire.

Le camp démocrate n’est pas en reste. Kamala Harris a donné un certain nombre de gages, comme la promesse de ne pas interdire les cryptoactifs, et a révélé détenir une arme à son domicile dans le but de rassurer sur le fait qu’elle n’envisageait pas d’interdiction dans ce domaine si elle était élue…

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