Archive pour le Tag 'jours'

Les 36 heures sur 4 jours dans le service public !

Les 36 heures sur 4 jours dans le service public !

Le gouvernement veut miser sur l’amélioration de la qualité de vie au travail pour répondre au mécontentement dans la rue. Et de proposer la semaine de 36 heures sur quatre jours pour les seuls fonctionnaires !

Dans la pratique, bien peu de fonctionnaires feraient 36 heures effectives, comme ils sont loin aussi de faire 35 heures effectives.

Rajouter une heure de travail fictive pour supprimer un jour le travail par semaine relève de la tartuferie.

Certes la question de la semaine de quatre jours peut-être posée mais pour éviter l’erreur catastrophique des 35 heures, il faut compenser par de la compétitivité supplémentaire. Or une heure plus, c’est ridicule surtout pour les fonctionnaires.

On pourrait peut-être par contre proposer 40 heures contre une semaine de quatre jours quand les conditions de travail le permettent. On pourrait ainsi allier compétitivité et amélioration des conditions de vie.

Câliner les fonctionnaires pour faire redescendre la pression de la rue n’est pas très digne, ni d’ailleurs à la hauteur des enjeux sociaux et économiques .Sans parler des restrictions inévitable à l’accès des services publics pour les usagers.

Les contaminations en Chine doublent tous les jours

Covid: Les contaminations en Chine doublent tous les jours

Covid en Chine: « L’épidémie flambe, le nombre de cas double tous les jours », estime Antoine Flahault

Vous écrivez sur Slate : « En Chine, la sortie du zéro Covid fait craindre une hécatombe ». Pourquoi ?
Antoine Flahault : La sortie du zéro Covid avait été très bien négociée l’année dernière par certains pays comme la Nouvelle-Zélande, l’Australie ou le Japon, au moment de l’arrivée d’Omicron. Hong Kong a beaucoup moins bien négocié ce virage : ils ont eu une hécatombe avec des taux de mortalité qui avoisinaient ceux de Wuhan, avant même qu’un vaccin n’existe. Hong Kong avait de très grands atouts pour affronter cette vague et ils ont une hécatombe. Pourquoi ? Parce que leur population de personnes âgées est mal vaccinée. Ils ont des vaccins chinois qui ne sont efficaces que lorsqu’il y a trois doses et trop peu de gens ont leurs trois doses et sont donc à très haut risque de formes graves, y compris avec Omicron. Ce que l’on redoute en Chine, c’est la transposition du modèle de Hong Kong car la population âgée est très mal vaccinée en Chine et risque de faire ces formes graves et d’en mourir.

Même si Pékin semble vouloir inciter la population la plus vieille à se faire vacciner, c’est trop tard ?
Ce n’est pas trop tard, mais ils auraient pu le faire depuis un an. On aurait pu imaginer une sorte de contrat social avec la population. ‘On continue le zéro Covid mais on demande aux personnes âgées de se vacciner’. Il n’y a pas eu ce discours-là. Cette partie du discours n’est arrivée que très récemment. Ça ne va pas être simple. Les personnes âgées sont très réticences à la vaccination. Les médecins eux-mêmes ne veulent pas vacciner les personnes âgées ayant peur de leur donner des effets indésirables qui pourraient les fragiliser. C’est le contraire du discours que nous avons en Europe, c’est le contraire de ce que la science nous dit.

Et qui dit plus grande circulation du virus, dit potentielle apparition de nouveaux variants, c’est une inquiétude ?
Les nouveaux variants arrivent lorsque le virus se réplique chez l’homme. Là, il y a 1 milliard 400 millions de personnes qui n’ont jamais connu, ou presque, le contact du virus et qui vont se trouver exposées. L’épidémie flambe aujourd’hui : on dit que le nombre de cas double tous les jours. On est incapables de les compter. Il est clair que cela va favoriser l’émergence de variants. La seule chose qui semble un peu différente, c’est que comme ils n’ont pas la même immunité que la nôtre, ils se retrouvent plutôt dans une situation qui ressemble à celle que nous avons connue en 2020 ou 2021, quand nous n’avions pas, nous non plus, d’immunité contre le virus. Il n’est donc pas certain que les nouveaux variants que la Chine va produire seront à nouveau des Omicron : ça pourrait être une nouvelle lettre de l’alphabet grec, on ne sait ni sa virulence, ni sa transmissibilité mais on sait que de nouveaux variants risquent très fortement d’émerger de Chine.

Travail-Semaine de quatre jours : Mais même productivité voire davantage ?

Travail-Semaine de quatre jours : Mais même productivité voire davantage ?

Depuis plusieurs mois, des expérimentations sont en cours dans certains pays européens comme le Royaume-Uni, la Belgique et l’Espagne pour porter la semaine de travail à 4 jours.Par Marie-Rachel Jacob, EM Lyon.

Cette réduction du nombre de jours ne signifie pas pour autant une réduction du temps de travail. En effet, la Belgique a choisi fin octobre de proposer aux entreprises et aux salariés de condenser le temps de travail sur quatre jours au lieu de cinq. Cette décision du gouvernement belge est présentée comme un moyen de flexibiliser le marché de l’emploi qualifié de « trop rigide » et de donner l’opportunité aux salariés de mieux concilier leur vie personnelle et professionnelle.

En France, ce sont les entreprises qui peuvent choisir de modifier le nombre de jours travaillés par semaine, tant que les règles de droit sont respectées par ailleurs. En particulier, de grands groupes internationaux implantés en France se sont saisis de cette question pour répondre à des enjeux de fidélisation des salariés.

Par exemple, le géant du conseil Accenture propose à certains salariés de condenser leurs heures de travail sur 4 jours au lieu de 5. En France, son homologue KPMG propose aux jeunes parents de travailler quatre jours payés cinq pendant six mois afin de répondre à une demande des salariés de passer plus de temps avec leur nouveau-né.

Deux problématiques apparaissent : d’une part, la réduction du nombre de jours travaillés ou la réduction du temps de travail hebdomadaire effective ; d’autre part, le sens d’une réduction du nombre de jours travaillés dans une culture du travail tournée vers la disponibilité permanente des salariés.

En France, la question de la réduction de temps de travail est à l’agenda politique de certains partis de gauche depuis de nombreuses années. Le sujet avait notamment donné lieu à la réforme des 35 heures en 1998. Plus récemment, l’économiste Pierre Larrouturou et la sociologue Dominique Méda ont publié un essai en 2016 pour recommander une norme d’emploi à temps plein de 4 jours et 32 heures travaillés par semaine.

Les arguments politiques défendus sont de deux ordres : une meilleure répartition de l’emploi pour lutter contre le chômage de masse ; et un rapprochement des temps de travail entre les salariés dits à temps plein (35 heures et plus) et les salariés à temps partiel, qui sont le plus souvent des femmes avec charge de famille.

Instaurer une norme de temps de travail à temps plein de 32 heures réparties sur 4 jours permettrait ainsi de réduire les inégalités d’accès à l’emploi à temps plein ainsi qu’une répartition moins genrée des rôles parentaux. En pratique, cela implique que les salariés pour qui le temps plein était de 35 heures sur 5 jours passent à 32 heures sur quatre jours sans perte de salaire.

En juin 2020, l’entreprise de distribution de matériel informatique LDLC a annoncé mettre en place, par accord collectif, les 32 heures réparties sur quatre jours par semaine sans perte de salaire pour les salariés qui étaient à 35 et 37 heures. Depuis la mise en œuvre effective au 1er janvier 2021, Laurent de la Clergerie, fondateur et dirigeant, a communiqué largement sur les résultats obtenus.

Il a d’abord remarqué des effets de réduction des inégalités de genre comme avancés par Pierre Larrouturou et Dominique Méda. Laurent de la Clergerie note ainsi dans un post sur LinkedIn du 22 avril 2021 : « Cette mesure avait un côté égalité homme-femme non anticipé, car celles qui étaient à 80 % pour garder leurs enfants le mercredi ont pu retrouver un contrat de travail à 100 % »

Contrairement à ses prévisions, il n’a embauché que 30 personnes supplémentaires sur un effectif initial de 1 030 salariés. Les équipes en place se sont organisées pour délivrer la même quantité de travail en jouant sur la polyvalence des postes et une gestion efficace des plannings.
Dans les faits, la tension majeure au cœur du passage à une semaine de quatre jours porte sur une culture du travail orientée vers la disponibilité permanente des salariés.

Très répandue en Amérique du Nord, cette culture 24/7 est considérée comme constitutive d’une American work ethic (« éthique de travail américaine » signifiant la centralité du travail dans la vie des citoyens des États-Unis) par les chercheurs nord-américains Matthew Bidwell et Lindsey Cameron. Selon eux, cette culture s’est exportée dans d’autres pays et constitue un frein à une réduction de la norme du nombre de jours et d’heures travaillés.

En 2020, les chercheuses nord-américaines Irene Padavic, Robin J. Ely et Erin M. Reid avaient en outre montré que la sous-représentation des femmes aux postes de direction était liée à cette culture 24/7.

Dans le cas de l’entreprise LDLC citée précédemment, Laurent de la Clergerie explique très clairement la transformation du rapport au temps qu’il a fallu opérer dans l’entreprise. Dès la mise en place en janvier 2021, le dirigeant témoigne de la nouveauté qui consiste à recevoir des messages automatiques d’absence : « chaque jour, il y a entre 15 et 30 % de la boîte qui répond « je suis off » ou encore « on est passé dans ce monde où on attend, où on ne cherche pas à avoir la réponse tout de suite », a-t-il par exemple expliqué dans une série de podcasts.

Pour bien fonctionner, la norme d’emploi de 32 heures réparties sur 4 jours doit donc s’articuler avec une norme de travail reposant sur un certain ralentissement de la communication, notamment par courriel, tout en garantissant la continuité des activités pour les clients (qui se fait sur 5 voire 6 jours par semaine dans les boutiques physiques).

L’équation ne s’arrête pas là : le cas LDLC illustre également la nécessité de politiques de management tournées vers la productivité collective. Laurent de la Clergerie témoigne plus généralement d’une transformation managériale dans son entreprise tournée vers la qualité de vie au travail des salariés qui a précédé la mise en œuvre de la semaine de quatre jours.

Des mesures, rappelant les high-performance management practices (pratiques de management à haute performance) identifiées par la recherche, avaient ainsi été mises en place au préalable dans l’entreprise : semi-autonomie des équipes ou encore système de rémunération variable collectif et non individuel (suppression des primes pour les commerciaux).

La question de travailler quatre jours au lieu de cinq doit intégrer la réflexion sur une norme de travail qui soit compatible avec les enjeux sociaux de réduction des inégalités. Des politiques managériales spécifiques doivent en particulier être conduites, notamment celles tournées vers la productivité collective et l’équité salariale.
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Par Marie-Rachel Jacob, Professeur-chercheur en management, EM Lyon
La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Semaine de quatre jours : Mais même productivité voire davantage ?

Semaine de quatre jours : Mais même productivité voire davantage ?

Depuis plusieurs mois, des expérimentations sont en cours dans certains pays européens comme le Royaume-Uni, la Belgique et l’Espagne pour porter la semaine de travail à 4 jours.Par Marie-Rachel Jacob, EM Lyon.

Cette réduction du nombre de jours ne signifie pas pour autant une réduction du temps de travail. En effet, la Belgique a choisi fin octobre de proposer aux entreprises et aux salariés de condenser le temps de travail sur quatre jours au lieu de cinq. Cette décision du gouvernement belge est présentée comme un moyen de flexibiliser le marché de l’emploi qualifié de « trop rigide » et de donner l’opportunité aux salariés de mieux concilier leur vie personnelle et professionnelle.

En France, ce sont les entreprises qui peuvent choisir de modifier le nombre de jours travaillés par semaine, tant que les règles de droit sont respectées par ailleurs. En particulier, de grands groupes internationaux implantés en France se sont saisis de cette question pour répondre à des enjeux de fidélisation des salariés.

Par exemple, le géant du conseil Accenture propose à certains salariés de condenser leurs heures de travail sur 4 jours au lieu de 5. En France, son homologue KPMG propose aux jeunes parents de travailler quatre jours payés cinq pendant six mois afin de répondre à une demande des salariés de passer plus de temps avec leur nouveau-né.

Deux problématiques apparaissent : d’une part, la réduction du nombre de jours travaillés ou la réduction du temps de travail hebdomadaire effective ; d’autre part, le sens d’une réduction du nombre de jours travaillés dans une culture du travail tournée vers la disponibilité permanente des salariés.

En France, la question de la réduction de temps de travail est à l’agenda politique de certains partis de gauche depuis de nombreuses années. Le sujet avait notamment donné lieu à la réforme des 35 heures en 1998. Plus récemment, l’économiste Pierre Larrouturou et la sociologue Dominique Méda ont publié un essai en 2016 pour recommander une norme d’emploi à temps plein de 4 jours et 32 heures travaillés par semaine.

Les arguments politiques défendus sont de deux ordres : une meilleure répartition de l’emploi pour lutter contre le chômage de masse ; et un rapprochement des temps de travail entre les salariés dits à temps plein (35 heures et plus) et les salariés à temps partiel, qui sont le plus souvent des femmes avec charge de famille.

Instaurer une norme de temps de travail à temps plein de 32 heures réparties sur 4 jours permettrait ainsi de réduire les inégalités d’accès à l’emploi à temps plein ainsi qu’une répartition moins genrée des rôles parentaux. En pratique, cela implique que les salariés pour qui le temps plein était de 35 heures sur 5 jours passent à 32 heures sur quatre jours sans perte de salaire.

En juin 2020, l’entreprise de distribution de matériel informatique LDLC a annoncé mettre en place, par accord collectif, les 32 heures réparties sur quatre jours par semaine sans perte de salaire pour les salariés qui étaient à 35 et 37 heures. Depuis la mise en œuvre effective au 1er janvier 2021, Laurent de la Clergerie, fondateur et dirigeant, a communiqué largement sur les résultats obtenus.

Il a d’abord remarqué des effets de réduction des inégalités de genre comme avancés par Pierre Larrouturou et Dominique Méda. Laurent de la Clergerie note ainsi dans un post sur LinkedIn du 22 avril 2021 : « Cette mesure avait un côté égalité homme-femme non anticipé, car celles qui étaient à 80 % pour garder leurs enfants le mercredi ont pu retrouver un contrat de travail à 100 % »

Contrairement à ses prévisions, il n’a embauché que 30 personnes supplémentaires sur un effectif initial de 1 030 salariés. Les équipes en place se sont organisées pour délivrer la même quantité de travail en jouant sur la polyvalence des postes et une gestion efficace des plannings.
Dans les faits, la tension majeure au cœur du passage à une semaine de quatre jours porte sur une culture du travail orientée vers la disponibilité permanente des salariés.

Très répandue en Amérique du Nord, cette culture 24/7 est considérée comme constitutive d’une American work ethic (« éthique de travail américaine » signifiant la centralité du travail dans la vie des citoyens des États-Unis) par les chercheurs nord-américains Matthew Bidwell et Lindsey Cameron. Selon eux, cette culture s’est exportée dans d’autres pays et constitue un frein à une réduction de la norme du nombre de jours et d’heures travaillés.

En 2020, les chercheuses nord-américaines Irene Padavic, Robin J. Ely et Erin M. Reid avaient en outre montré que la sous-représentation des femmes aux postes de direction était liée à cette culture 24/7.

Dans le cas de l’entreprise LDLC citée précédemment, Laurent de la Clergerie explique très clairement la transformation du rapport au temps qu’il a fallu opérer dans l’entreprise. Dès la mise en place en janvier 2021, le dirigeant témoigne de la nouveauté qui consiste à recevoir des messages automatiques d’absence : « chaque jour, il y a entre 15 et 30 % de la boîte qui répond « je suis off » ou encore « on est passé dans ce monde où on attend, où on ne cherche pas à avoir la réponse tout de suite », a-t-il par exemple expliqué dans une série de podcasts.

Pour bien fonctionner, la norme d’emploi de 32 heures réparties sur 4 jours doit donc s’articuler avec une norme de travail reposant sur un certain ralentissement de la communication, notamment par courriel, tout en garantissant la continuité des activités pour les clients (qui se fait sur 5 voire 6 jours par semaine dans les boutiques physiques).

L’équation ne s’arrête pas là : le cas LDLC illustre également la nécessité de politiques de management tournées vers la productivité collective. Laurent de la Clergerie témoigne plus généralement d’une transformation managériale dans son entreprise tournée vers la qualité de vie au travail des salariés qui a précédé la mise en œuvre de la semaine de quatre jours.

Des mesures, rappelant les high-performance management practices (pratiques de management à haute performance) identifiées par la recherche, avaient ainsi été mises en place au préalable dans l’entreprise : semi-autonomie des équipes ou encore système de rémunération variable collectif et non individuel (suppression des primes pour les commerciaux).

La question de travailler quatre jours au lieu de cinq doit intégrer la réflexion sur une norme de travail qui soit compatible avec les enjeux sociaux de réduction des inégalités. Des politiques managériales spécifiques doivent en particulier être conduites, notamment celles tournées vers la productivité collective et l’équité salariale.
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Par Marie-Rachel Jacob, Professeur-chercheur en management, EM Lyon
La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Présidentielle : Valérie Pécresse veut payer les jours de RTT

Présidentielle : Valérie Pécresse veut payer les jours de RTT

 

Valérie Pécresse veut donner la possibilité de recourir largement au paiement des jours de RTT pour améliorer le pouvoir d’achat, peut-être pour pallier aussi le désordre instauré par les 35 heures.

 

Ceci vaut dans les entreprises qui ont été très peu pénalisées  par la mise en place des 35 heures. Mais ceci vaut aussi dans le public ou dans certains secteurs on accumule des semaines et des mois de RTT en retard (dans l’hôpital en particulier).

Actuellement, il est déjà possible pour un employeur de racheter des jours à un salarié, mais dans des conditions financières peu incitatrices, estime-t-on chez la candidate. D’une part, en cas de rachat, doit être appliquée une majoration de 10 % minimum (quand pour les heures supplémentaires c’est 25 % pouvant être ramenés à 10 % par accord collectif). D’autre part, s’appliquent des cotisations patronales.

Covid-19 : Paxlovid, la pilule de Pfizer efficace dès les premiers jours de contamination

Covid-19 : Paxlovid, la pilule de Pfizer efficace dès les premiers jours de contamination

Paxlovid, la pilule de Pfizer doit être prise pour être efficace dès le diagnostic et dans les cinq jours après l’apparition des symptômes du Covid-19. Le  risque d’hospitalisation et de décès serait réduit de 89%.

«Le Paxlovid arrivera fin janvier dans les pharmacies françaises», a indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran .

«Prescrit aux personnes à risque diagnostiquées positives, il va changer la donne pour nos systèmes de santé, en désengorgeant les hôpitaux», estime Albert Bourla. «Le Paxlovid va permettre de réduire le risque de mortalité de façon très significative», se réjouit également le virologue Bruno Lina, membre du Conseil scientifique, dans les colonnes du Parisien .

Covid: l’isolement réduit de 10 à 7 jours

Covid: l’isolement réduit de 10 à 7 jours

parmi les mesures qui pourraient être annoncées rapidement par les pouvoirs publics figurent la réduction de la période d’isolement. Cela en raison de considérations sanitaires mais surtout pour éviter la paralysie possible de nombre d’activités notamment de service public. En effet les personnes isolées vont manquer cruellement aux services essentiels. Les cas contacts sont aujourd’hui obligés de s’isoler 10 jours, voire 17 lorsque la personne en question partage son domicile avec une personne positive au Covid-19. Dans la première situation, c’est-à-dire pour un cas contact «classique», le gouvernement pourrait envisager de réduire la période d’isolement de 10 à 7 jours. Pour la seconde, si la personne partage son logement avec une personne testée positive, l’isolement pourrait passer de 17 à 10 jours.

Macron : trois interventions en 10 jours !

 

 Macron : trois interventions en 10 jours !

 

 

De toute évidence ,il y a comme une sorte de vent de panique à l’Élysée où  on commence à s’inquiéter de l’évolution des sondages. Le plus grand motif d’inquiétude concerne le rapport qu’entretient le chef de l’État avec les Français. D’où cette intervention récente très narcissique où Emmanuel Macron s’est efforcé de déclarer un amour non partagé.Le contexte politique a en effet beaucoup changé depuis d’une part l’a venue de Zemmour, d’autre part la nomination de Valérie Pécresse comme représentante du parti des républicains. D’une certaine manière, on considérait du côté du pouvoir que le duel avec Marine Le Pen était une sorte de garantie de succès pour le président de la république. Désormais non seulement il faut combattre les thèses extrémistes d’Éric Zemmour qui souvent sont effectivement contestables mais qui font émerger des questions réelles. Surtout Macron pourrait avoir à affronter une personnalité politique chevronnée comme Valérie Pécresse capable de rivaliser facilement avec le bla-bla technocratique de Macron et en plus avec une expérience sérieuse du pouvoir. En outre une femme à l’Élysée va constituer un argument favorable.

Ce qui paraît le plus vraisemblable dans le contexte politique aujourd’hui, c’est non pas une énorme vague en faveur de Valérie Pécresse mais plus exactement le tout sauf Macron dont la personnalité condescendante et méprisante suscite un rejet majoritaire sans parler de résultats politiques relativement médiocres et ambigus. Du coup, Macron en 10 jours se sera invité trois fois à la télévision : une fois pour parler de la crise sanitaire et de lui-même, une autre fois pour parler seulement de lui-même et une troisième fois à la veille de 2022 pour déclarer sa flamme à des Français qu’il a pourtant relativement ignorés pendant son mandat. Encore un peu et Macon risquent de présenter la météo pour apparaître encore plus régulièrement sur les petits écrans.

Dirigeants d’entreprises: Les 100 premiers jours stratégiques

Dirigeants d’entreprises: Les 100 premiers jours stratégiques

 

Par Florent Chapus, directeur associé d’EIM, et Rémy Boulesteix, associé, responsable des activités Deal Advisory chez KPMG France dans l’Opinion

 

 

Les premières impressions ont la vie dure… Notamment dans la sphère économique. La prise de poste d’un dirigeant a un retentissement particulier qui imprègne toute la durée de son mandat. Une erreur de début de parcours peut se refléter négativement sur l’image publique d’un décideur (1). A ce titre, les trois premiers mois constituent une période clé, qu’il est essentiel de réussir pour assurer un succès sur le long terme, comme le montre l’exemple des lauréats récompensés lors de la sixième édition du Prix des 100 jours EIM-KPMG.

Les 100 premiers jours doivent permettre au dirigeant de tirer parti de son « droit à la naïveté ». Il est essentiel qu’il en profite pour poser des questions et se rendre sur le terrain pour interagir de manière informelle avec les équipes. Par ce biais, il peut faire parler les collaborateurs, écouter leurs demandes et déceler les spécificités de l’organisation — les atouts comme les facteurs de risques — afin de disposer d’une vision exhaustive des besoins décisionnels et des attentes des salariés, actionnaires et clients.

Ce n’est, en tout cas, pas le moment de lancer des projets structurels, souvent prématurés. Il est même recommandé par de nombreux dirigeants de différer ceux déjà lancés avant la prise de poste pour se donner le temps d’en évaluer la pertinence.

Au-delà des enjeux stratégiques de développement, un changement de gouvernance suscite des attentes très fortes en interne comme en externe. Les regards se braquent sur le dirigeant qui doit affirmer sa légitimité sans brusquer et donner à voir l’évidence de sa nomination sans la revendiquer. Cette affirmation de soi passe par différents leviers et souvent quelques actes et prises de décisions symboliques, pour afficher des valeurs, une direction ou une façon de faire (résoudre vite des problèmes récurrents, se séparer de dirigeants non alignés…). L’explicitation d’une vision nouvelle et enthousiasmante, ainsi que l’obtention de premiers succès symboliques (négociation réussie avec les créanciers…) attesteront ensuite d’une capacité à performer.

Sans l’acquisition rapide d’une crédibilité auprès des équipes comme des parties prenantes, l’influence du dirigeant et la confiance dont il peut bénéficier plafonnent rapidement, limitant sa capacité d’action. Et ce, tout particulièrement dans une économie où les défis se multiplient, avec notamment l’importance croissante d’enjeux stratégiques tels que la cybersécurité, l’environnement et la supply chain (2) qui arrivent en tête des préoccupations des dirigeants et qui nécessitent un leadership marqué et une forte capacité d’engagement de la part de la gouvernance d’entreprise.

S’il est évident qu’un faux départ est assez souvent difficile à retourner pour les dirigeants, il convient in fine de souligner que les 100 jours demeurent avant tout un horizon symbolique plutôt qu’une période probatoire stricto sensu.

Pour autant, cette durée a la vertu de fixer un premier cap, une étape clé, qui donne un tempo tant dans le cadre d’une prise de fonction que dans la conduite de nombreux projets stratégiques, comme une intégration post-acquisition, une gestion de crise majeure (type Covid) ou un retournement opérationnel. Des registres dans lesquels se sont respectivement illustrés, dans les derniers mois, Patrick Bléthon chez SAUR, Bertrand Dumazy chez Edenred, Philip Demeulemeester chez Aldi et Gilles Clavié chez Accor, tous récompensés dans le cadre du Prix des 100 jours. À bon entendeur…

Florent Chapus est directeur associé d’EIM, et Rémy Boulesteix, associé, responsable des activités Deal Advisory chez KPMG France.

(1) Cent jours pour réussir (Alisio, 2014), Frédéric Marquette, directeur associé d’EIM

(2) CEO Outlook 2021, KPMG.

Société: Vers la semaine de travail de quatre jours ?

Société: Vers la semaine de travail de quatre jours ?

Un article du wall Street journal  évoque l’hypothèse d’une semaine de travail à quatre jours aux Etats-Unis. (Extrait)

Aziz Hasan a dû passer au télétravail quand la pandémie de coronavirus a frappé. Aujourd’hui, le directeur général de Kickstarter veut offrir un nouvel avantage à ceux qui sont restés fidèles au poste : la semaine de quatre jours.

Dès l’an prochain, la plateforme de financement participatif, installée à Brooklyn, proposera à ses collaborateurs, dans le cadre d’un projet pilote, de travailler huit heures de moins chaque semaine sans gagner moins. Le pari d’Aziz Hasan : en étant moins souvent au bureau, les quelque 90 salariés pourront mieux équilibrer vie professionnelle et vie privée, tout en ayant plus de temps pour leurs projets personnels. Il espère que ses équipes seront tout aussi productives, si ce n’est plus.

« On ne peut pas savoir ce qui va se passer tant qu’on n’essaie pas, explique-t-il. Mais les gens ont envie de voir à quoi ça peut ressembler et si ça peut fonctionner. »

Structure et organisation du travail, parfois même schéma traditionnel « 40 heures sur cinq jours » : la Covid-19 a balayé bon nombre de certitudes dans les entreprises. En 2020, le télétravail a été une libération pour certains. Mais pour d’autres, il a été synonyme de charge de travail supplémentaire et de burn-out. En 2021, pour leur retour en présentiel, les salariés veulent mieux équilibrer vie professionnelle et vie privée.

« L’expérience de la pandémie et du télétravail nous pousse à nous interroger sur la nécessité d’être physiquement présent au bureau, explique Ben Hunnicutt, professeur à l’université de l’Iowa et auteur de Work Without End (Le travail sans fin, non traduit), une étude consacrée aux tentatives de réduction du temps de travail. On peut faire son travail et rentrer chez soi. ​»

Dans un marché du travail où les salariés n’hésitent plus à démissionner et où les employeurs doivent se battre pour recruter les meilleurs, l’allègement de la semaine est d’ores et déjà un argument de recrutement pour certaines entreprises, dont Metro Plastics Technologies. Son directeur général, Lindsey Hahn, raconte qu’il a décidé dans les années 1990 d’instaurer des rotations de six heures, sans pause, dans son usine de Noblesville, dans l’Indiana, et que cela lui a permis d’éviter la pénurie de main-d’œuvre.

En 2019, après cinq semaines d’essai, Microsoft a mis fin à la semaine de quatre jours au Japon

Mais un mouvement généralisé n’est pas pour demain : si de nombreuses petites entreprises américaines ont expérimenté la réduction du temps de travail depuis le début de la pandémie, les grandes entreprises ne se sont pas encore prêtées à l’exercice. En 2019, après cinq semaines d’essai, Microsoft a mis fin à la semaine de quatre jours au Japon. La porte-parole du groupe n’a pas souhaité commenter les résultats de l’expérience.

Pour Jackie Reinberg, responsable de l’activité de conseil en gestion des absences et des congés de Willis Towers Watson, il pourrait aussi être difficile de convaincre les salariés qui peinent à boucler leurs fins de mois (ou de semaine, en l’occurrence). « Un certain nombre d’Américains n’ont pas les moyens de passer à la semaine de quatre jours, donc à la paie de quatre jours. ​»

Aux Etats-Unis, les tentatives de réduction du temps de travail hebdomadaire ont jusqu’à présent échoué. Pendant la Grande dépression, des entreprises ont essayé de réduire le temps de travail pour partager le peu d’activité qu’il restait et, en 1933, le Sénat a voté une loi limitant le temps de travail à 30 heures par semaine. Mais, sans le soutien du président Franklin Roosevelt, la proposition n’a jamais été adoptée par la Chambre des représentants. Cinq ans plus, au moment du New Deal, la semaine de 40 heures est devenue la norme.

L’idée d’une journée ou d’une semaine moins longue a refait surface de temps en temps (à l’époque où il était vice-président, Richard Nixon avait prédit l’adoption de la semaine de quatre jours), sans jamais faire totalement consensus. Kellogg, célèbre pour avoir instauré des journées de six heures dans une usine de transformation des céréales en 1930, a mis fin au dispositif dans la plupart des services après la Seconde Guerre mondiale, a indiqué l’entreprise. Et au milieu des années 1980, tout le monde y travaillait à nouveau huit heures par jour.

L’idée d’une réduction du temps de travail a longtemps plu davantage à l’étranger que sur le sol américain, notamment dans les pays dont la culture ne valorise pas forcément le stress et les journées interminables. A l’inverse, dans certains secteurs très rémunérateurs de la première économie mondiale, notamment la finance et le droit, il est toujours normal (et très utile si l’on veut progresser dans la hiérarchie) de travailler tard le soir et le week-end.

La réduction du temps de travail « ne serait pas adaptée à la culture des grandes entreprises américaines, où tout le monde doit être disponible tout le temps, dans des secteurs où les décisions doivent être prises rapidement »

La réduction du temps de travail « ne serait pas adaptée à la culture des grandes entreprises américaines, où tout le monde doit être disponible tout le temps, dans des secteurs où les décisions doivent être prises rapidement », estime David Yoffie, professeur à la Harvard Business School qui a été administrateur de plusieurs entreprises, dont Intel. Pour lui, le dispositif est envisageable pour des prestataires de services de taille plus modeste, mais pas pour de grands groupes présents dans des secteurs très concurrentiels.

« Est-ce que ça pourrait fonctionner dans les entreprises dont j’ai été administrateur ? A mon avis, non, ajoute-t-il. Et ça me semble tout bonnement impossible pour les dirigeants. »

Elizabeth Knox, fondatrice de MatchPace, une société de conseil de Washington spécialisée dans l’efficacité au travail qui aide ses clients à optimiser l’organisation du temps de travail, pense aussi que la semaine de quatre jours ne peut pas fonctionner dans toutes les entreprises.

« Ça sonne bien, mais ce n’est pas une stratégie qui peut, à elle seule, résoudre les problèmes des entreprises qui ont du mal à s’organiser, explique-t-elle. Les choses sont plus complexes et plus nuancées que la simple suppression d’un jour de travail. »

Alter Agents, une société de conseil et d’études de marché, en a fait l’expérience : elle a essayé la semaine de quatre jours pour offrir plus de flexibilité à ses collaborateurs et les aider à faire face au stress provoqué par la pandémie. Rebecca Brooks, sa directrice générale, a demandé aux salariés de choisir des jours de repos différents pour qu’il y ait toujours des consultants disponibles pour les clients.

L’expérience a été interrompue au bout de dix semaines, quand les problèmes ont commencé à se multiplier. Le jour de repos supplémentaire obligeait les salariés à expliquer à leurs collègues ce qui s’était passé en leur absence et compliquait l’organisation des réunions. Les collaborateurs qui avaient proposé de venir à des réunions sur leur jour de congé ne se sentaient pas bien ; d’autres en voulaient à leurs collègues qui ne consultaient pas leur boîte mail quand ils étaient en repos.

« Certains salariés ont été plus stressés par le fait de ne pas venir à une réunion ou de prendre une journée de repos, raconte Rebecca Brooks. La situation a fini par créer des tensions entre les collaborateurs et porter préjudice à la culture de notre entreprise. »

Alter Agents a fini par proposer une autre solution : un jour de congé supplémentaire par mois, ce qui fait baisser le niveau de stress des salariés en poste et aide l’entreprise à recruter des candidats en quête d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, assure Rebecca Brooks.

« On a réussi à conserver l’intention de départ, c’est-à-dire donner plus de temps libre et plus de liberté à nos salariés », conclut-elle.

Il faut que les salariés apprennent à être plus concentrés, explique Justine Jordan, responsable du marketing de Wildbit, un éditeur de logiciels basé à Philadelphie qui, dès 2017, a adopté la semaine de 32 heures

Pour que le raccourcissement de la semaine de travail fonctionne, il faut que les salariés apprennent à être plus concentrés, explique Justine Jordan, responsable du marketing de Wildbit, un éditeur de logiciels basé à Philadelphie qui, dès 2017, a adopté la semaine de 32 heures. Pour ce faire, ajoute-t-elle, il faut réduire le nombre de réunions et éviter les distractions. La majorité des 30 collaborateurs prennent leur vendredi, d’autres s’offrent leur lundi. Quelques-uns, surtout ceux qui ont des enfants, ont opté pour cinq journées plus courtes, détaille-t-elle.

Pour Jackie Reinberg, supprimer une journée de travail est toujours un défi logistique : il faut faire évoluer la façon dont l’entreprise interagit avec ses clients et dont elle évalue la productivité, sans parler de la façon dont elle gère les plannings si tout le monde n’est pas absent le même jour.

Aziz Hasan, lui, explique que Kickstarter ne lancera son expérience que l’an prochain, parce que la société a besoin de temps pour traiter ces questions, mais aussi pour voir comment organiser des réunions quand les semaines sont plus courtes ou si les équipes ne travaillent pas toutes le même jour.

« Pour le moment, on n’a pas de solution parfaite, déclare-t-il. Mais on aurait pu dire la même chose du télétravail ​: ce n’était pas une pratique communément acceptée jusqu’à la pandémie, alors qu’aujourd’hui, beaucoup de gens voient que ça peut être pertinent. ​»

Uncharted, une organisation à but non lucratif de Denver qui aide les jeunes entreprises, expérimente depuis l’été dernier la fermeture le vendredi. Son directeur général, Banks Benitez, a remarqué que les salariés osent moins demander de l’aide à leurs collègues parce qu’ils ne veulent pas les déranger pendant une semaine raccourcie, mais l’entreprise conserve son organisation.

Adrienne Russman, responsable des relations avec les pouvoirs publics et les communautés locales d’Uncharted, était plutôt sceptique. Mais savoir qu’elle aurait une journée de plus pour faire les lessives et préparer les repas l’a aidée à être plus concentrée au bureau.

« ​L’année passée a été si difficile sur le plan émotionnel que, parfois, je passais mes journées à me dire que j’étais épuisée, raconte cette habitante de Denver. Donc c’était une bonne chose de me dire que tous les week-ends seraient des week-ends de trois jours. ​»

L’efficacité des semaines allégées ne fait pas non plus consensus à l’étranger. Selon Jennifer Hunt, économiste à l’université Rutgers, les efforts de réduction du temps de travail entrepris en Allemagne du milieu des années 1980 à 1994 ont potentiellement pénalisé l’emploi. Une étude menée en 2009 par Matthieu Chemin, économiste à l’université McGill, a de son côté révélé que l’adoption des 35 heures en France en 2000 n’avait pas créé beaucoup d’emplois.

D’autres pays sont encore en phase d’expérimentation. En mars dernier, l’Espagne a annoncé qu’elle allait payer des entreprises pour qu’elles testent la semaine de quatre jours. Et, depuis novembre de l’an passé, le géant londonien des produits de grande consommation Unilever met le concept à l’épreuve dans ses bureaux néo-zélandais. Fin juillet, il a déclaré qu’il se donnait jusqu’à décembre (fin de la phase de test) pour savoir s’il élargissait l’expérience.

 

Etats-Unis: Vers la semaine de travail de quatre jours ?

Etats-Unis: Vers la semaine de travail de quatre jours ?

Un article du wall Street journal  évoque l’hypothèse d’une semaine de travail à quatre jours. (Extrait)

Aziz Hasan a dû passer au télétravail quand la pandémie de coronavirus a frappé. Aujourd’hui, le directeur général de Kickstarter veut offrir un nouvel avantage à ceux qui sont restés fidèles au poste : la semaine de quatre jours.

Dès l’an prochain, la plateforme de financement participatif, installée à Brooklyn, proposera à ses collaborateurs, dans le cadre d’un projet pilote, de travailler huit heures de moins chaque semaine sans gagner moins. Le pari d’Aziz Hasan : en étant moins souvent au bureau, les quelque 90 salariés pourront mieux équilibrer vie professionnelle et vie privée, tout en ayant plus de temps pour leurs projets personnels. Il espère que ses équipes seront tout aussi productives, si ce n’est plus.

« On ne peut pas savoir ce qui va se passer tant qu’on n’essaie pas, explique-t-il. Mais les gens ont envie de voir à quoi ça peut ressembler et si ça peut fonctionner. »

Structure et organisation du travail, parfois même schéma traditionnel « 40 heures sur cinq jours » : la Covid-19 a balayé bon nombre de certitudes dans les entreprises. En 2020, le télétravail a été une libération pour certains. Mais pour d’autres, il a été synonyme de charge de travail supplémentaire et de burn-out. En 2021, pour leur retour en présentiel, les salariés veulent mieux équilibrer vie professionnelle et vie privée.

« L’expérience de la pandémie et du télétravail nous pousse à nous interroger sur la nécessité d’être physiquement présent au bureau, explique Ben Hunnicutt, professeur à l’université de l’Iowa et auteur de Work Without End (Le travail sans fin, non traduit), une étude consacrée aux tentatives de réduction du temps de travail. On peut faire son travail et rentrer chez soi. ​»

Dans un marché du travail où les salariés n’hésitent plus à démissionner et où les employeurs doivent se battre pour recruter les meilleurs, l’allègement de la semaine est d’ores et déjà un argument de recrutement pour certaines entreprises, dont Metro Plastics Technologies. Son directeur général, Lindsey Hahn, raconte qu’il a décidé dans les années 1990 d’instaurer des rotations de six heures, sans pause, dans son usine de Noblesville, dans l’Indiana, et que cela lui a permis d’éviter la pénurie de main-d’œuvre.

En 2019, après cinq semaines d’essai, Microsoft a mis fin à la semaine de quatre jours au Japon

Mais un mouvement généralisé n’est pas pour demain : si de nombreuses petites entreprises américaines ont expérimenté la réduction du temps de travail depuis le début de la pandémie, les grandes entreprises ne se sont pas encore prêtées à l’exercice. En 2019, après cinq semaines d’essai, Microsoft a mis fin à la semaine de quatre jours au Japon. La porte-parole du groupe n’a pas souhaité commenter les résultats de l’expérience.

Pour Jackie Reinberg, responsable de l’activité de conseil en gestion des absences et des congés de Willis Towers Watson, il pourrait aussi être difficile de convaincre les salariés qui peinent à boucler leurs fins de mois (ou de semaine, en l’occurrence). « Un certain nombre d’Américains n’ont pas les moyens de passer à la semaine de quatre jours, donc à la paie de quatre jours. ​»

Aux Etats-Unis, les tentatives de réduction du temps de travail hebdomadaire ont jusqu’à présent échoué. Pendant la Grande dépression, des entreprises ont essayé de réduire le temps de travail pour partager le peu d’activité qu’il restait et, en 1933, le Sénat a voté une loi limitant le temps de travail à 30 heures par semaine. Mais, sans le soutien du président Franklin Roosevelt, la proposition n’a jamais été adoptée par la Chambre des représentants. Cinq ans plus, au moment du New Deal, la semaine de 40 heures est devenue la norme.

L’idée d’une journée ou d’une semaine moins longue a refait surface de temps en temps (à l’époque où il était vice-président, Richard Nixon avait prédit l’adoption de la semaine de quatre jours), sans jamais faire totalement consensus. Kellogg, célèbre pour avoir instauré des journées de six heures dans une usine de transformation des céréales en 1930, a mis fin au dispositif dans la plupart des services après la Seconde Guerre mondiale, a indiqué l’entreprise. Et au milieu des années 1980, tout le monde y travaillait à nouveau huit heures par jour.

L’idée d’une réduction du temps de travail a longtemps plu davantage à l’étranger que sur le sol américain, notamment dans les pays dont la culture ne valorise pas forcément le stress et les journées interminables. A l’inverse, dans certains secteurs très rémunérateurs de la première économie mondiale, notamment la finance et le droit, il est toujours normal (et très utile si l’on veut progresser dans la hiérarchie) de travailler tard le soir et le week-end.

La réduction du temps de travail « ne serait pas adaptée à la culture des grandes entreprises américaines, où tout le monde doit être disponible tout le temps, dans des secteurs où les décisions doivent être prises rapidement »

La réduction du temps de travail « ne serait pas adaptée à la culture des grandes entreprises américaines, où tout le monde doit être disponible tout le temps, dans des secteurs où les décisions doivent être prises rapidement », estime David Yoffie, professeur à la Harvard Business School qui a été administrateur de plusieurs entreprises, dont Intel. Pour lui, le dispositif est envisageable pour des prestataires de services de taille plus modeste, mais pas pour de grands groupes présents dans des secteurs très concurrentiels.

« Est-ce que ça pourrait fonctionner dans les entreprises dont j’ai été administrateur ? A mon avis, non, ajoute-t-il. Et ça me semble tout bonnement impossible pour les dirigeants. »

Elizabeth Knox, fondatrice de MatchPace, une société de conseil de Washington spécialisée dans l’efficacité au travail qui aide ses clients à optimiser l’organisation du temps de travail, pense aussi que la semaine de quatre jours ne peut pas fonctionner dans toutes les entreprises.

« Ça sonne bien, mais ce n’est pas une stratégie qui peut, à elle seule, résoudre les problèmes des entreprises qui ont du mal à s’organiser, explique-t-elle. Les choses sont plus complexes et plus nuancées que la simple suppression d’un jour de travail. »

Alter Agents, une société de conseil et d’études de marché, en a fait l’expérience : elle a essayé la semaine de quatre jours pour offrir plus de flexibilité à ses collaborateurs et les aider à faire face au stress provoqué par la pandémie. Rebecca Brooks, sa directrice générale, a demandé aux salariés de choisir des jours de repos différents pour qu’il y ait toujours des consultants disponibles pour les clients.

L’expérience a été interrompue au bout de dix semaines, quand les problèmes ont commencé à se multiplier. Le jour de repos supplémentaire obligeait les salariés à expliquer à leurs collègues ce qui s’était passé en leur absence et compliquait l’organisation des réunions. Les collaborateurs qui avaient proposé de venir à des réunions sur leur jour de congé ne se sentaient pas bien ; d’autres en voulaient à leurs collègues qui ne consultaient pas leur boîte mail quand ils étaient en repos.

« Certains salariés ont été plus stressés par le fait de ne pas venir à une réunion ou de prendre une journée de repos, raconte Rebecca Brooks. La situation a fini par créer des tensions entre les collaborateurs et porter préjudice à la culture de notre entreprise. »

Alter Agents a fini par proposer une autre solution : un jour de congé supplémentaire par mois, ce qui fait baisser le niveau de stress des salariés en poste et aide l’entreprise à recruter des candidats en quête d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, assure Rebecca Brooks.

« On a réussi à conserver l’intention de départ, c’est-à-dire donner plus de temps libre et plus de liberté à nos salariés », conclut-elle.

Il faut que les salariés apprennent à être plus concentrés, explique Justine Jordan, responsable du marketing de Wildbit, un éditeur de logiciels basé à Philadelphie qui, dès 2017, a adopté la semaine de 32 heures

Pour que le raccourcissement de la semaine de travail fonctionne, il faut que les salariés apprennent à être plus concentrés, explique Justine Jordan, responsable du marketing de Wildbit, un éditeur de logiciels basé à Philadelphie qui, dès 2017, a adopté la semaine de 32 heures. Pour ce faire, ajoute-t-elle, il faut réduire le nombre de réunions et éviter les distractions. La majorité des 30 collaborateurs prennent leur vendredi, d’autres s’offrent leur lundi. Quelques-uns, surtout ceux qui ont des enfants, ont opté pour cinq journées plus courtes, détaille-t-elle.

Pour Jackie Reinberg, supprimer une journée de travail est toujours un défi logistique : il faut faire évoluer la façon dont l’entreprise interagit avec ses clients et dont elle évalue la productivité, sans parler de la façon dont elle gère les plannings si tout le monde n’est pas absent le même jour.

Aziz Hasan, lui, explique que Kickstarter ne lancera son expérience que l’an prochain, parce que la société a besoin de temps pour traiter ces questions, mais aussi pour voir comment organiser des réunions quand les semaines sont plus courtes ou si les équipes ne travaillent pas toutes le même jour.

« Pour le moment, on n’a pas de solution parfaite, déclare-t-il. Mais on aurait pu dire la même chose du télétravail ​: ce n’était pas une pratique communément acceptée jusqu’à la pandémie, alors qu’aujourd’hui, beaucoup de gens voient que ça peut être pertinent. ​»

Uncharted, une organisation à but non lucratif de Denver qui aide les jeunes entreprises, expérimente depuis l’été dernier la fermeture le vendredi. Son directeur général, Banks Benitez, a remarqué que les salariés osent moins demander de l’aide à leurs collègues parce qu’ils ne veulent pas les déranger pendant une semaine raccourcie, mais l’entreprise conserve son organisation.

Adrienne Russman, responsable des relations avec les pouvoirs publics et les communautés locales d’Uncharted, était plutôt sceptique. Mais savoir qu’elle aurait une journée de plus pour faire les lessives et préparer les repas l’a aidée à être plus concentrée au bureau.

« ​L’année passée a été si difficile sur le plan émotionnel que, parfois, je passais mes journées à me dire que j’étais épuisée, raconte cette habitante de Denver. Donc c’était une bonne chose de me dire que tous les week-ends seraient des week-ends de trois jours. ​»

L’efficacité des semaines allégées ne fait pas non plus consensus à l’étranger. Selon Jennifer Hunt, économiste à l’université Rutgers, les efforts de réduction du temps de travail entrepris en Allemagne du milieu des années 1980 à 1994 ont potentiellement pénalisé l’emploi. Une étude menée en 2009 par Matthieu Chemin, économiste à l’université McGill, a de son côté révélé que l’adoption des 35 heures en France en 2000 n’avait pas créé beaucoup d’emplois.

D’autres pays sont encore en phase d’expérimentation. En mars dernier, l’Espagne a annoncé qu’elle allait payer des entreprises pour qu’elles testent la semaine de quatre jours. Et, depuis novembre de l’an passé, le géant londonien des produits de grande consommation Unilever met le concept à l’épreuve dans ses bureaux néo-zélandais. Fin juillet, il a déclaré qu’il se donnait jusqu’à décembre (fin de la phase de test) pour savoir s’il élargissait l’expérience.

 

35 heures : les municipaux parisiens bénéficient de huit jours de congés en plus

35 heures : les municipaux parisiens bénéficient de huit jours de congés en plus

.Pour les quelque 55 000 agents de la ville, le temps de travail de référence se limite à 1 552 heures annuelles, au lieu des 1 607 heures classiques. Dans une série de cas particuliers, ce temps est plus réduit encore.

En principe, la loi de 2019 oblige Paris à mettre fin à ces avantages. Juridiquement, la Ville « doit supprimer huit jours de congés extralégaux à compter du 1er janvier 2022 », admet la Mairie. Mais elle y va à reculons. Les socialistes au pouvoir dans la capitale estiment qu’augmenter le temps de travail irait « à rebours du progrès ». Et comment faire avaler au personnel une telle remise en cause des acquis sociaux ?

Absentéisme dans la fonction publique: 33 jours, 20 dans le priv

Absentéisme dans la fonction publique: 33 jours, 20 dans le privé

Un peu plus de 33 jours dans le public pour une vingtaine de jours dans le privé. Pourtant les conditions de travail sont loin d’être favorables au privé.

 

33 jours, c’est l’absentéisme moyen des agents du service public dans les mairies en France, selon un classement que dévoile le think-tank libéral iFRAP en se basant sur les derniers bilans sociaux disponibles, ceux de 2017. Le rapport note que la population vieillissante chez les fonctionnaires, l’augmentation des congés «longue maladie» ou le temps de réintégration au travail après une absence font gonfler l’absentéisme dans les mairies. La ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) est celle qui enregistre le plus gros taux d’absentéisme, avec 52 jours d’arrêt en moyenne.

Pour établir ce classement, l’iFRAP a récupéré les données de 53 communes représentant 142.000 agents et 8,9 millions de Français vivant dans ces villes. Un échantillon national représentatif, donc, même si ces données datent de 2017, car celles de 2019 n’ont pas encore été compilées.

L’absentéisme des salariés du secteur privé, lui,  est resté stable en 2019 par rapport à l’année précédente.

 

Avec « 18,7 jours d’absence par an et par salarié en moyenne », contre 18,6 jours en 2018, l’absentéisme des salariés du secteur privé est resté stable en 2019 par rapport à l’année précédente, selon le 12e baromètre du groupe de conseil Ayming publié ce mercredi.

Le taux d’absentéisme atteignait ainsi 5,1% l’an dernier, d’après une enquête réalisée en mars et avril auprès de 45 403 entreprises du privé employant 1,92 million de salariés et portant sur les arrêts maladie, accidents du travail et maladies professionnelles « dès le 1er jour d’arrêt », a précisé Ayming.

CFCM Islam : 15 jours pour définir «charte des valeurs républicaines»

CFCM Islam : 15 jours pour définir «charte des valeurs républicaines»

 

En termes certes diplomatiques, Macron met en demeure le conseil français du culte musulman (CFCM)de se plier aux principes républicains et de mettre au point dans les 15 jours une charte des valeurs. En fait, ce fameux conseil français du culte musulman ressemble à une sorte auberge espagnole cohabitent tout les courants y compris les plus radicaux avec en plus la mainmise de pays étrangers sur le fonctionnement de cet organisme. Le problème c’est qu’au terme de cette mise en demeure Macon, pour une fois, sera bien obligée de prendre des mesures significatives vis-à-vis d’un organisme qui jusque-là n’a pas fait la preuve de sa capacité à intégrer l’Islam et  valeurs républicaines. Macron avait déjà demandé précédemment prise de position du CF CM dans ce sens

À l’époque, il avait réclamé qu’un projet de «Conseil national des imams» aboutisse en six mois. «Mais entre-temps, il y a eu trois attentats», souligne l’un de ses conseillers, pour expliquer la récente accélération du calendrier. Résultat, Emmanuel Macron a convoqué les neuf fédérations il y a une dizaine de jours, pour leur demander de s’entendre aussi vite que possible

Nouvelle loi : Les squatteurs expulsés en…trois jours?

Nouvelle loi : Les  squatteurs expulsés en…trois jours?

 

Dans une nouvelle loi on pourra laisser les squatters en trois jours d’après La ministre chargée du Logement Emmanuelle Wargon . Cela au lieu de deux  à trois ans en moyenne, elles vont être réduites à trois jours. C’est le but de ce texte qui sera déposé ce mercredi 16 septembre à l’Assemblée nationale par Guillaume Kasbarian, député LREM d’Eure-et-Loir (28). Dès que le  logement est occupé par un squatteur, «depuis un jour, dix jours ou quelques semaines», on pourra déposer plainte auprès du commissariat de police. «Vous interpellez le préfet qui aura 48 heures pour vous répondre puis met en demeure le squatteur, explique Emmanuelle Wargon. Le squatteur aura 24 heures pour quitter les lieux».

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