Présidentielle : une élection sans campagne électorale
Dans les faits, la campagne électorale qui avait à peine démarré est déjà terminée. La quasi-totalité des médias consacrent l’essentiel de leurs informations à la guerre de l’Ukraine. Les positions de campagne électorale sont traitées comme des faits divers et de manière très succinctes.
En cause, le danger que représentent désormais un élargissement éventuel de l’invasion, une guerre nucléaire ,et de toute manière les conséquences mondiale sur l’économie. Des conséquences caractérisées par une baisse de la croissance et une envolée de l’inflation en particulier sur les matières premières y compris alimentaires.
La seconde raison de cette absence de campagne tient au changement des priorités pour les Français. Certes , la question du pouvoir d’achat vient en premier en d’après un récent sondage d’Ipsos mais la question de la guerre vient derrière bien avant les autres sujets environnement santé par exemple.
Comme il est vraisemblable que la guerre en Ukraine sera de plus en plus longue et de plus en plus dramatique, cet événement risque même de devenir la première préoccupation et le sujet politique central.
Or dans ce domaine Marine Le Pen, Zemmour et Mélenchon n’ont pas été d’une grande clarté quant à leur positionnement politique. Pour être juste, ils ont même considéré que la perspective d’une guerre par Poutine relevait de l’intoxication. En dépit de leur revirement, ils vont payer la facture électorale de leur curieuse conception de la démocratie.
C’est sans doute dans un fauteuil que Macron sera réélu. La seule qui pourrait s’opposer à lui avec une certaine pertinence ,Valérie Pécresse, n’arrive cependant pas à imprimer dans l’opinion, sans parler des coups bas qu’elle reçoit au sein de son parti même .
Conclusion, il n’y aura pas de véritable campagne électorale. Macron s’est déjà affranchi d’une déclaration solennelle avec une petite lettre assez intemporelle qui montre qu’il entend enjamber l’événement.
Pour l’instant le sondage donne raison avec une perspective de 30 % des intentions de vote au premier tour. Marine Le Pen vient en seconde position avec seulement la moitié des intentions de vote de Macron.