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Présidentielle : une élection sans campagne électorale

Présidentielle : une élection sans campagne électorale

 

 

 

 

Dans les faits, la campagne électorale qui avait à peine démarré est déjà terminée. La quasi-totalité des médias consacrent l’essentiel de leurs informations à la guerre de l’Ukraine. Les positions de campagne électorale sont traitées comme des faits divers et de manière très succinctes.

 En cause, le danger que représentent  désormais un élargissement éventuel de l’invasion, une guerre nucléaire ,et de toute manière les conséquences mondiale sur l’économie. Des conséquences caractérisées par une baisse de la croissance et une envolée de l’inflation en particulier sur les matières premières y compris alimentaires.

La seconde raison de cette absence de campagne tient au changement des priorités pour les Français. Certes , la question du pouvoir d’achat vient en premier en d’après un récent sondage d’Ipsos mais la question de la guerre vient derrière bien avant les autres sujets environnement santé par exemple.

Comme il est vraisemblable que la guerre en Ukraine sera de plus en plus longue et de plus en plus dramatique, cet événement risque même de devenir la première préoccupation et le sujet politique central.

 Or dans ce domaine Marine Le Pen, Zemmour et Mélenchon n’ont pas été d’une grande clarté quant à leur positionnement politique. Pour être juste, ils ont même considéré que la perspective d’une guerre par Poutine relevait de l’intoxication. En dépit de leur revirement, ils  vont payer la facture électorale de leur curieuse conception de la démocratie.

C’est sans doute dans un fauteuil que Macron sera réélu. La seule qui pourrait s’opposer à lui avec une certaine pertinence ,Valérie Pécresse, n’arrive cependant pas à imprimer dans l’opinion, sans parler des coups bas  qu’elle reçoit au sein de son parti même .

Conclusion, il n’y aura pas de véritable campagne électorale. Macron s’est déjà affranchi d’une déclaration solennelle avec une petite lettre assez intemporelle qui montre qu’il entend enjamber l’événement.

 Pour l’instant le sondage donne raison avec une perspective de 30 % des intentions de vote au premier tour. Marine Le Pen  vient en seconde position avec seulement la moitié des intentions de vote de Macron.

Cop 26 : pas d’avancée sans couplage des intérêts environnementaux et économiques

Cop  26 : pas d’avancée sans couplage des intérêts environnementaux et économiques

 

 

Bertrand Piccard, président de la Fondation Solar Impulse, explique dans la Tribune qu’il est nécessaire de coupler les intérêts environnementaux et économiques.

 

Tribune

 

Il n’y a rien de plus important que de réunir les décideurs du monde entier autour des enjeux climatiques. Il n’y a rien de plus frustrant aussi. La conférence de Glasgow qui s’ouvre aujourd’hui offre une opportunité ultime de définir une feuille de route qui permettra de sortir de la crise climatique.

En habitué de ces conférences internationales, je sais aussi que l’on passera beaucoup de temps à s’écharper sur des virgules, et que des pays majeurs refuseront les choix qui s’imposent pourtant de manière flagrante. Même si le contexte des catastrophes naturelles, de la mobilisation des jeunes et des effets de la pandémie ont accéléré la prise de conscience d’un destin commun, les facteurs économiques vont rester prioritaires dans la prise de décision des pays participants.

Le premier enjeu majeur de cette COP26 consiste à réévaluer à la hausse les engagements de lutte contre le réchauffement des 196 Etats signataires de l’Accord de Paris. C’est indispensable pour parvenir à l’objectif fixé, soit une réduction de 45% des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici à 2030. La trajectoire actuelle est mauvaise, et son infléchissement nécessite des mesures fortes et des investissements importants.

La première bonne nouvelle, c’est que l’objectif reste atteignable. La seconde, c’est que les mesures ne seront pas seulement bonnes pour l’environnement et la qualité de vie des citoyens, mais aussi pour l’économie, car elles offrent de formidables opportunités dans le développement de nouveaux débouchés et dans la mise en place d’infrastructures rentables permettant de décarboner le monde. C’est de cela que les négociateurs doivent tenir compte. S’ils pensent que des engagements ambitieux seront préjudiciables à leur développement économique, ils continueront à résister à tout changement.

Si les négociateurs de Glasgow arrivent à percevoir que c’est le contraire, que la protection de l’environnement est devenue la plus grande force motrice pour l’économie, j’entrevois une chance que cette COP26 devienne un succès.

Des mécanismes de marché pour le carbone

Le deuxième enjeu vise à instaurer des mécanismes de marché pour le carbone. Si un pays a du mal à atteindre seul ses objectifs, il pourra mener une action de réduction (par exemple installer des panneaux solaires) dans un autre pays. L’Etat investisseur tirera de cette action des «crédits carbone» qu’il pourra inscrire à son propre bilan. L’objectif de ce mécanisme est d’atteindre le plus vite possible la neutralité carbone au niveau mondial, car il est souvent plus efficace et moins onéreux d’investir dans un pays en développement où, avec un faible investissement, dont on peut réduire fortement les émissions.

Ce système comporte cependant plusieurs effets pervers: les pays développés pourront être tentés de réaliser une partie de leurs objectifs à l’étranger, ce qui fera prendre du retard à des investissements nécessaires chez eux. L’autre problème vient de la comptabilisation: normalement, c’est le pays investisseur qui doit inscrire l’action à son bénéfice. Mais certains Etats souhaitent mettre à leur compte tout investissement étranger réalisé sur leur sol… C’est pour éviter un double comptage qu’il faut établir des règles strictes dans la traçabilité des projets, ce qui promet d’occuper les négociateurs pendant de longues nuits.

Le troisième enjeu de cette COP26 est atteindre l’objectif de 100 milliards de dollars d’investissement dans les pays pauvres chaque année à travers le Green Climate Fund jusqu’en 2025. Pour l’instant, ces montants n’ont pas été atteints mais, selon les organisateurs, cet objectif est atteignable et il est évidemment souhaitable. Ces investissements offrent en plus de formidables opportunités pour mettre en œuvre les 1’300 solutions labellisées par la Fondation Solar Impulse.




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