Trappes : « inacceptable » aussi pour Ayrault….. c’est tout ?
« Inacceptable », c’est le mot employé par les membres du gouvernement y compris hier par Ayrault. Il n’est sans doute pas besoin d’être membre du gouvernement pour porter ce jugement, on attend beaucoup plus de gouvernants qui comme face au chômage semblent aussi tétanisés par l’éclatement des valeurs de la république et les atteintes qui y sont portées. La gauche si prompte à légiférer sur tout et sur rien ne sait pas répondre à e déni de légalité qui met en cause la république. »Nous sommes dans un État de droit, dans une République et la loi doit être respectée par tous (…) C’est le rôle de la police, c’est le rôle de la justice d’y veiller. Les choses ne se règlent pas simplement d’un coup de baguette magique », a déclaré le Premier ministre, en marge d’un déplacement à Crolles, près de Grenoble, en ajoutant: « Et ce qui s’est passé ces derniers jours à Trappes, c’est inacceptable. » Rappelant que « nous (étions) dans un État de droit », il a souligné que « la République doit rappeler sans cesse les règles, les faire appliquer, quand il le faut avec la plus grande sévérité ». « Mais, en même temps, la République doit tenir ses promesses et n’abandonner personne », a poursuivi le Premier ministre. »Parfois, a-t-il dit, certains ont le sentiment d’abandon. Je ne cherche pas des excuses. Je dis simplement à ceux qui, à droite, se laissent aller à des slogans qu’ils ont été dix ans au gouvernement, confrontés à des problèmes beaucoup plus graves encore et qu’ils ont laissé des situations se dégrader encore plus dans certains quartiers dans certains villes. » Jean-Marc Ayrault a « conseillé à la droite d’éviter de caricaturer et d’éviter de polémiquer sans cesse ». Il a rappelé que, lors des émeutes de 2005, quand il était « dans l’opposition », en tant que président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, il avait « eu une attitude responsable ». »Le ministre de l’Intérieur de l’époque a pris des décisions difficiles, il s’appelait Nicolas Sarkozy », a enchaîné le Premier ministre, ajoutant: « Je n’ai pas fait comme ceux aujourd’hui qui sont dans l’opposition en me laissant aller. » »J’ai parlé pour apaiser, j’ai parlé pour soutenir quand c’était nécessaire. J’aimerais que l’opposition d’aujourd’hui soit aussi responsable que ce que nous étions hier », a conclu M. Ayrault. Vendredi soir, des violences ont eu lieu à Trappes (Yvelines), à la suite d’un contrôle qui a dégénéré jeudi d’une femme portant un voile intégral sur la voie publique, ce qui est interdit depuis 2011. Les nuits suivantes ont été émaillées de violences à Trappes et dans d’autres villes proches. Lundi, le « calme (était) en train de revenir » à Trappes, selon le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.