Archive pour le Tag 'Empêcher'

Conflit Israël : la main de l’Iran pour empêcher le rapprochement avec l’Arabie Saoudite

Conflit Israël : la main de l’Iran pour empêcher le rapprochement avec l’Arabie Saoudite

On peut s’interroger sur la nature et l’ampleur de l’attaque du Hamas sur Israël. Sans doute un conflit largement soutenu par l’Iran actuellement en position délicate dans la société iranienne et un peu marginalisé au plan international.

En lâchant les troupes du Hamas sur Israël, l’Iran détourne ainsi l’attention internationale et surtout pose une grave hypothèque sur le rapprochement qui était en cours entre Israël et l’Arabie Saoudite. Une normalisation largement condamnée par Téhéran.

À noter aussi que l’attaque du Hamas correspond avec l’attribution du prix Nobel à une journaliste iranienne en prison pour 25 ans dans son pays pour avoir milité en faveur de la liberté des femmes.

L’Iran par ailleurs est de plus en plus critiqué dans la progression de son processus d’accès à l’arme nucléaire. Là aussi le conflit va détourner l’attention pendant des semaines voire des mois.

Au total cette nouvelle guerre entre Israël et le Hamas de Gaza aura nui aux populations des deux zones avec des milliers et des milliers de morts avec en plus une perspective de paix globale entre Israël et les palestiniens qui s’éloigne de plus en plus.

Le problème, c’est que le nombre de victimes ne compte pas dans la logique chiite iranienne, pas davantage dans le régime intérieur qu’à l’extérieur. D’une certaine manière Israël païen si le prix de la détérioration considérable au plan économique, politique et social intérieur de l’Iran.

Le rapprochement d’Israël avec les pays arabes sunnites est donc compromis par l’opération choc menée par le mouvement islamiste Hamas, soutenu par l’Iran.

À en juger par les réactions des pays arabes après l’attaque d’une ampleur inédite perpétrée samedi par les islamistes palestiniens du Hamas en Israël, la reconfiguration du Moyen-Orient autour d’un nouvel axe arabo-israélien hostile à l’Iran et oublieux de la cause palestinienne a du plomb dans l’aile. Exceptés les Émirats arabes unis et le Maroc – qui ont normalisé leurs relations en 2020 avec l’État hébreu et se sont contentés d’appeler à la désescalade – la plupart des pays arabes ont nommément tenu Israël et son occupation des Territoires palestiniens comme responsable de la flambée de violences. Même l’Arabie saoudite, pourtant engagée dans des négociations de normalisation avec Israël sous l’égide des États-Unis, a dénoncé la politique de l’État hébreu. « Il paraît évident que Riyad va ralentir cette tentative de normalisation », analyse l’ancien diplomate Denis Bauchard.

Assemblée nationale : tripatouillages juridiques pour empêcher le vote contre la loi des retraites

Assemblée nationale : tripatouillages juridiques pour empêcher le vote contre la loi des retraites


Défendue par le groupe Liot qui compte d’anciens macronistes, des centristes et des ex-socialistes, ce texte qui vise à rétablir la retraite à 62 ans a, sur le papier, toutes les chances d’être adoptée par l’Assemblée nationale. Mais le pouvoir va user de tous les moyens y compris le magouillage juridique en se fondant notamment sur l’article 40 de la constitution pour empêcher un vote à l’assemblée
!

La proposition de loi a pourtant été jugée suffisamment solide pour que le bureau de l’Assemblée nationale, présidé par Yaël Braun-Pivet, la patronne du Palais-Bourbon, juge la proposition de loi recevable le 25 avril dernier.

« Il y a eu une prise de conscience tardive », reconnaît le député Jean-René Cazeneuve. Le ton au perchoir a d’ailleurs changé du tout au tout ces derniers jours.
« De toute évidence, le texte de loi constitue une charge pour nos finances publiques et donc contrevient à cet article », estime désormais la présidente de l’Assemblée, comme elle l’a expliqué sur Sud Radio le 25 mai, renvoyant la balle à Éric Coquerel.

Problème pour la macronie: il est très peu probable que le président de la commission des Finances déclare cette proposition de loi irrecevable. « J’observe déjà qu’il y a un gage (un financement, NDLR). J’observe qu’il y a une conférence de financement du régime de retraites qui est prévue dans cette loi », a expliqué Éric Coquerel mi-mai.

L’insoumis n’a d’ailleurs pas manqué de manier l’ironie. « Il faudra quand même m’expliquer cette logique qui veut que le bureau de l’Assemblée présidé par Yaël Braun-Pivet valide cette proposition de loi, y compris au titre de l’article 40, mais ensuite estime de façon aussi certaine qu’il me reviendrait de l’invalider », a ainsi répondu dans la foulée le président de la commission des Finances sur son compte Twitter.

« On ne peut pas jouer le principe du jour sans fin en permanence. On nous dit qu’on veut tourner la page. Oui, je confirme qu’on veut légiférer sur d’autres choses à un moment », tance de son côté la porte-parole des députés Renaissance Prisca Thévenot.

Loi retraites : tripatouillage juridique pour empêcher le vote d’une loi à l’assemblée

Loi retraites : tripatouillage juridique pour empêcher le vote d’une loi à l’assemblée


Défendue par le groupe Liot qui compte d’anciens macronistes, des centristes et des ex-socialistes, ce texte qui vise à rétablir la retraite à 62 ans a, sur le papier, toutes les chances d’être adoptée par l’Assemblée nationale. Mais le pouvoir va user de tous les moyens y compris le magouillage juridique en se fondant notamment sur l’article 40 de la constitution pour empêcher un vote à l’assemblée
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La proposition de loi a pourtant été jugée suffisamment solide pour que le bureau de l’Assemblée nationale, présidé par Yaël Braun-Pivet, la patronne du Palais-Bourbon, juge la proposition de loi recevable le 25 avril dernier.

« Il y a eu une prise de conscience tardive », reconnaît le député Jean-René Cazeneuve. Le ton au perchoir a d’ailleurs changé du tout au tout ces derniers jours.
« De toute évidence, le texte de loi constitue une charge pour nos finances publiques et donc contrevient à cet article », estime désormais la présidente de l’Assemblée, comme elle l’a expliqué sur Sud Radio le 25 mai, renvoyant la balle à Éric Coquerel.

Problème pour la macronie: il est très peu probable que le président de la commission des Finances déclare cette proposition de loi irrecevable. « J’observe déjà qu’il y a un gage (un financement, NDLR). J’observe qu’il y a une conférence de financement du régime de retraites qui est prévue dans cette loi », a expliqué Éric Coquerel mi-mai.

L’insoumis n’a d’ailleurs pas manqué de manier l’ironie. « Il faudra quand même m’expliquer cette logique qui veut que le bureau de l’Assemblée présidé par Yaël Braun-Pivet valide cette proposition de loi, y compris au titre de l’article 40, mais ensuite estime de façon aussi certaine qu’il me reviendrait de l’invalider », a ainsi répondu dans la foulée le président de la commission des Finances sur son compte Twitter.

« On ne peut pas jouer le principe du jour sans fin en permanence. On nous dit qu’on veut tourner la page. Oui, je confirme qu’on veut légiférer sur d’autres choses à un moment », tance de son côté la porte-parole des députés Renaissance Prisca Thévenot.

Loi retraites : un magouillage juridique pour empêcher le vote d’une loi à l’assemblée

Loi retraites : un magouillage juridique pour empêcher le vote d’une loi à l’assemblée


Défendue par le groupe Liot qui compte d’anciens macronistes, des centristes et des ex-socialistes, ce texte qui vise à rétablir la retraite à 62 ans a, sur le papier, toutes les chances d’être adoptée par l’Assemblée nationale. Mais le pouvoir va user de tous les moyens y compris le magouillage juridique en se fondant sur l’article 40 de la constitution pour empêcher un vote à l’assemblée
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La proposition de loi a pourtant été jugée suffisamment solide pour que le bureau de l’Assemblée nationale, présidé par Yaël Braun-Pivet, la patronne du Palais-Bourbon, juge la proposition de loi recevable le 25 avril dernier.

« Il y a eu une prise de conscience tardive », reconnaît le député Jean-René Cazeneuve. Le ton au perchoir a d’ailleurs changé du tout au tout ces derniers jours.
« De toute évidence, le texte de loi constitue une charge pour nos finances publiques et donc contrevient à cet article », estime désormais la présidente de l’Assemblée, comme elle l’a expliqué sur Sud Radio le 25 mai, renvoyant la balle à Éric Coquerel.

Problème pour la macronie: il est très peu probable que le président de la commission des Finances déclare cette proposition de loi irrecevable. « J’observe déjà qu’il y a un gage (un financement, NDLR). J’observe qu’il y a une conférence de financement du régime de retraites qui est prévue dans cette loi », a expliqué Éric Coquerel mi-mai.

L’insoumis n’a d’ailleurs pas manqué de manier l’ironie. « Il faudra quand même m’expliquer cette logique qui veut que le bureau de l’Assemblée présidé par Yaël Braun-Pivet valide cette proposition de loi, y compris au titre de l’article 40, mais ensuite estime de façon aussi certaine qu’il me reviendrait de l’invalider », a ainsi répondu dans la foulée le président de la commission des Finances sur son compte Twitter.

« On ne peut pas jouer le principe du jour sans fin en permanence. On nous dit qu’on veut tourner la page. Oui, je confirme qu’on veut légiférer sur d’autres choses à un moment », tance de son côté la porte-parole des députés Renaissance Prisca Thévenot.

Loi retraites à l’assemblée : un magouillage juridique pour empêcher le vote d’une loi

Loi retraites à l’assemblée : un magouillage juridique pour empêcher le vote d’une loi


Défendue par le groupe Liot qui compte d’anciens macronistes, des centristes et des ex-socialistes, ce texte qui vise à rétablir la retraite à 62 ans a, sur le papier, toutes les chances d’être adoptée par l’Assemblée nationale. Mais le pouvoir va user de tous les moyens y compris le magouillage juridique en se fondant sur l’article 40 de la constitution pour empêcher un vote à l’assemblée
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La proposition de loi a pourtant été jugée suffisamment solide pour que le bureau de l’Assemblée nationale, présidé par Yaël Braun-Pivet, la patronne du Palais-Bourbon, juge la proposition de loi recevable le 25 avril dernier.

« Il y a eu une prise de conscience tardive », reconnaît le député Jean-René Cazeneuve. Le ton au perchoir a d’ailleurs changé du tout au tout ces derniers jours.
« De toute évidence, le texte de loi constitue une charge pour nos finances publiques et donc contrevient à cet article », estime désormais la présidente de l’Assemblée, comme elle l’a expliqué sur Sud Radio le 25 mai, renvoyant la balle à Éric Coquerel.

Problème pour la macronie: il est très peu probable que le président de la commission des Finances déclare cette proposition de loi irrecevable. « J’observe déjà qu’il y a un gage (un financement, NDLR). J’observe qu’il y a une conférence de financement du régime de retraites qui est prévue dans cette loi », a expliqué Éric Coquerel mi-mai.

L’insoumis n’a d’ailleurs pas manqué de manier l’ironie. « Il faudra quand même m’expliquer cette logique qui veut que le bureau de l’Assemblée présidé par Yaël Braun-Pivet valide cette proposition de loi, y compris au titre de l’article 40, mais ensuite estime de façon aussi certaine qu’il me reviendrait de l’invalider », a ainsi répondu dans la foulée le président de la commission des Finances sur son compte Twitter.

« On ne peut pas jouer le principe du jour sans fin en permanence. On nous dit qu’on veut tourner la page. Oui, je confirme qu’on veut légiférer sur d’autres choses à un moment », tance de son côté la porte-parole des députés Renaissance Prisca Thévenot.

Contre la réforme des retraites à l’assemblée : un magouillage juridique pour empêcher le vote d’une loi

Contre la réforme des retraites à l’assemblée : un magouillage juridique pour empêcher le vote d’une loi


Défendue par le groupe Liot qui compte d’anciens macronistes, des centristes et des ex-socialistes, ce texte qui vise à rétablir la retraite à 62 ans a, sur le papier, toutes les chances d’être adoptée par l’Assemblée nationale. Mais le pouvoir va user de tous les moyens y compris le magouillage juridique en se fondant sur l’article 40 de la constitution pour empêcher un vote à l’assemblée
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La proposition de loi a pourtant été jugée suffisamment solide pour que le bureau de l’Assemblée nationale, présidé par Yaël Braun-Pivet, la patronne du Palais-Bourbon, juge la proposition de loi recevable le 25 avril dernier.

« Il y a eu une prise de conscience tardive », reconnaît le député Jean-René Cazeneuve. Le ton au perchoir a d’ailleurs changé du tout au tout ces derniers jours.
« De toute évidence, le texte de loi constitue une charge pour nos finances publiques et donc contrevient à cet article », estime désormais la présidente de l’Assemblée, comme elle l’a expliqué sur Sud Radio le 25 mai, renvoyant la balle à Éric Coquerel.

Problème pour la macronie: il est très peu probable que le président de la commission des Finances déclare cette proposition de loi irrecevable. « J’observe déjà qu’il y a un gage (un financement, NDLR). J’observe qu’il y a une conférence de financement du régime de retraites qui est prévue dans cette loi », a expliqué Éric Coquerel mi-mai.

L’insoumis n’a d’ailleurs pas manqué de manier l’ironie. « Il faudra quand même m’expliquer cette logique qui veut que le bureau de l’Assemblée présidé par Yaël Braun-Pivet valide cette proposition de loi, y compris au titre de l’article 40, mais ensuite estime de façon aussi certaine qu’il me reviendrait de l’invalider », a ainsi répondu dans la foulée le président de la commission des Finances sur son compte Twitter.

« On ne peut pas jouer le principe du jour sans fin en permanence. On nous dit qu’on veut tourner la page. Oui, je confirme qu’on veut légiférer sur d’autres choses à un moment », tance de son côté la porte-parole des députés Renaissance Prisca Thévenot.

Le gouvernement veut empêcher le vote de l’assemblée contre la réforme des retraites (Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale)

Le gouvernement veut empêcher le vote de l’assemblée contre la réforme des retraites (Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale)


La présidente de l’Assemblée nationale-souvent dépassée par les événements lors des débats houleux et politiquement un peu juste- prend position- sur la loi LIOT visant à abroger la retraite à 64 ans. Ce texte, qui sera examiné le 8 juin prochain, « contrevient très clairement à l’article 40 de notre Constitution qui interdit aux parlementaires d’aggraver les charges de l’Etat ». Il faut tourner la page et « avancer sur les sujets autour du travail ».( Interview dans la Tribune)

Le 8 juin doit être examinée la proposition de loi LIOT visant à abroger la retraite à 64 ans. Elisabeth Borne a qualifié ce texte d’inconstitutionnel, d’autres parlent d’arnaques. Y aura-t-il un vote ?

YAËL BRAUN-PIVET- Il est vrai que cette proposition de loi pose plusieurs difficultés. Elle contrevient très clairement à l’article 40 de notre Constitution qui interdit aux parlementaires d’aggraver les charges de l’Etat. La deuxième difficulté consiste pour des parlementaires à revenir immédiatement sur une loi qui vient d’être adoptée définitivement. Enfin, cette proposition de loi constitue un leurre pour les Français. Elle n’a aucune chance d’accomplir un chemin parlementaire complet et d’être adoptée par le Parlement. Certaines oppositions en instrumentalisant l’Assemblée nationale font croire à tort aux Français que l’on va revenir sur la réforme des retraites.

Laurent Berger dit que la contestation à la réforme ne s’arrêtera jamais. Que pensez-vous de son attitude ?

Je n’aime pas commenter les pensées et encore moins les arrière-pensées des uns et des autres. Pour autant, cette réforme, certes contestée par les organisations syndicales et par une partie de l’opinion publique, est maintenant adoptée et promulguée. Nous avons maintenant beaucoup de sujets autour du travail sur lesquels nous devons avancer ensemble.

Gérard Larcher a prévenu que la majorité sénatoriale ne voterait pas « en l’état » le projet de loi de programmation de finances publiques. Y a-t-il un risque que le projet de budget 2024 ne passe pas, y compris avec le 49.3 ?

Le vote du budget de l’État est toujours un moment très important et structurant pour les groupes politiques au Parlement. Dans le contexte de majorité relative, la Première ministre dispose de cet outil constitutionnel – le 49.3 – qui permet de sortir du blocage sur le vote du budget. Cela n’empêche pas de d’essayer de trouver les voies et moyens pour parvenir à un compromis, comme sur l’ensemble des autres textes.

Elisabeth Borne ne veut pas recourir au 49.3 hors textes financiers. Emmanuel Macron l’a désapprouvée. Faut-il bannir le recours au 49.3 ?

Le 49.3 est un outil constitutionnel. Il a été créé dès 1958 pour faire face à deux situations : la majorité relative et l’obstruction parlementaire. Je pense qu’il ne faut pas se priver d’un outil constitutionnel lorsque les circonstances de son emploi sont réunies.

Après les retraites, une nouvelle pomme de discorde avec la réforme de l’immigration. Les responsables des Républicains ont présenté leur plan pour réguler et durcir la répression contre les flux migratoires. Leurs deux textes peuvent-ils servir à élaborer un compromis ?

Le gouvernement a présenté un texte qui porte une position équilibrée. Il y a dans les deux propositions de loi des LR des points d’accord et de réels points de divergence. Il faut maintenant voir quels sont les points de convergence. Mais j’observe que chacun veut résolument avancer sur le sujet et si tel était profondément le cas, nous devrions pouvoir trouver la voie du compromis.

Mais les dirigeants de LR affirment que « ce n’est pas négociable »…

Rien n’est jamais à prendre ou à laisser. Penser cela, c’est nier le principe même du débat parlementaire et des avancées qu’il ne manque jamais d’apporter.

Eric Ciotti déclare qu’il y a trop d’immigrés en France. Etes-vous d’accord avec lui ?

L’immigration est un sujet complexe qui doit être abordé avec beaucoup de nuance. Elle a varié selon les époques et d’une certaine façon a participé de la construction de la France d’aujourd’hui. Il y a des difficultés à régler mais évitons les raccourcis !

L’image de l’Assemblée nationale s’est nettement dégradée dans l’opinion après les débats sur les retraites. Faites-vous le même constat ?

J’observe au contraire que l’Assemblée nationale retrouve petit à petit sa place dans l’espace public et dans le cœur des Français. Lorsque je vais sur le terrain, lorsque j’échange avec les Français, ils n’ont jamais autant suivi l’Assemblée nationale. Ils sont parfois en colère contre la tournure de certains débats. Ils déplorent le manque de tenue de certains parlementaires ou les scènes de chahut mais ils sont très attachés à l’institution. On ne peut pas résumer cette première année à quelques débats très agités.

Empêcher le déclin de l’école

Empêcher le déclin de l’école 

La faiblesse de notre système éducatif tient au manque d’une stratégie globale et de long terme, estiment le politiste David Djaïz et l’économiste Xavier Jaravel

 

Tribune dans le Monde

 

 

L’école est une institution centrale au cœur de la promesse républicaine d’égalité des chances, promesse qui reste aujourd’hui lettre morte. La carte scolaire ne produit pas les effets attendus, de véritables îlots d’inégalités scolaires se sont formés et la mobilité sociale en France est aussi faible qu’aux Etats-Unis. Des travaux du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) montrent que l’effondrement de la confiance des Français dans la démocratie s’explique largement par cette crise de la méritocratie républicaine.

La deuxième raison de la centralité de l’école, c’est son caractère déterminant pour la prospérité et la souveraineté françaises à l’horizon 2050. Une étude démontre que 50 % des différences de croissance entre pays s’expliquent par le différentiel de niveau en mathématiques et en sciences. Les performances scolaires de la France en la matière sont très décevantes, comme le mesure l’enquête Timss.

Certains se consolent en se disant que l’école demeure capable de fabriquer de l’excellence en mathématiques. Or, ce n’est même plus le cas. Selon une étude de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), en 2017, seul 1 % des élèves atteint le niveau en mathématiques des 10 % les meilleurs de 1987. Sans redressement éducatif, pas de croissance, pas de réindustrialisation, pas de désendettement… Les transitions numérique et énergétique et la révolution industrielle supposent aussi un gigantesque effort dans les savoir-faire techniques et industriels, aujourd’hui déconsidérés dans la société comme à l’école.

 

La troisième raison de la centralité de l’école, c’est bien sûr sa dimension civique. L’éducation à la citoyenneté et à un usage critique des médias et des écrans est plus nécessaire que jamais, dès le primaire. L’enseignement moral et civique tel qu’il existe en France semble incapable de prendre en charge ces sujets, mais d’autres modèles existent : en Finlande, l’éducation aux médias est devenue un enseignement fondamental et a donné d’excellents résultats.

Au fond, pourquoi n’arrive-t-on pas à enrayer le déclin éducatif ? D’abord parce qu’il n’existe pas de diagnostic exhaustif sur les raisons de cette baisse de niveau. Ensuite, l’école est encore trop souvent le prétexte à des surenchères idéologiques peu susceptibles de traiter le problème à la racine.

L ‘ONU veut empêcher l’exportations de voitures d’occasion en Afrique

L ‘ONU veut empêcher l’exportations de voitures d’occasion en Afrique

D’une certaine manière, l’ONU à travers le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) découvre la lune avec le fait des exportations massives de véhicules d’occasion des pays développés vers les pays plus pauvres.

 

L’ONU constate que ces véhicules sont  « vieux, polluants, énergivores et dangereux » . Le constat n’est pas complètement faux mais il manque tragiquement de facteurs explicatifs. En effet ce n’est pas par plaisir de qu’on consomme  davantage de carburant dans ces  les véhicules exportés surtout en Afrique, des voitures  qui sont utilisés simplement pour des raisons économiques.

 

En moyenne, ces véhicules coûtent moitié moins cher qu’un véhicule neuf et sont plus adaptés aux capacités de financement des utilisateurs locaux. Ce n’est pas tellement d’ailleurs l’exportation de véhicules anciens qui participent à la pollution dans certaines villes notamment africaines mais davantage la prolongation de leur vie et le manque d’entretien. En effet, la plupart des véhicules exportés sont encore en bon état. Bien entretenus, ils peuvent être effectuer encore le double de kilométrage alors que dans les pays développés ont met au rebut ces véhicules pour des effets de mode parfois habillés par des préoccupations environnementales. Sauf  avec  la percée des SUV neufs très consommateurs de carburant et donc très polluants !

 

L’ONU ferait mieux de se préoccuper des conditions du développement économique de l’Afrique dans les richesses  sont souvent exploités par des pays développés et les ressources financières détournées. Ou alors il faut interdire en tout cas réglementer la mobilité des Africains qui en plus ne peuvent bénéficier de transports collectifs à la hauteur des besoins . Au lieu de punir l’Afrique en les privant d’automobiles d’occasion, on ferait mieux de prévoir un vaste plan de développement de transports collectifs.

Encore la preuve que l’ONU ne sert pas à grand-chose sinon à nourrir des fonctionnaires incompétents et surpayés

Carlos Ghosn: « un complot pour empêcher la fusion Renault Nissan »

Carlos  Ghosn: « un complot pour empêcher la fusion Renault Nissan »

 

Même si Carlos Ghosn  a pioché dans la caisse de Renault de manière excessive , reste qu’il demeure un patron assez exceptionnel et que le vrai motif de son arrestation au Japon était une plus grande  fusion entre Renault et Nissan. L’argumentation de Carlos Ghosn es totalement fondée. Le pouvoir politique japonais bien content que Carlos Ghosn  ait redressé Nissan en situation de quasi faillite avait pour ambition de rejaponiser  l’entreprise pour éviter à tout prix sa dilution dans un super groupe Renault. Le pire c’est que la France est également complice dans cette affaire qu’elle aussi -notamment Macron o lorsqu’il était ministre de François Hollande’ s ‘est  s’opposée aussi à la recomposition capitalistique de Renault. Notons d’ailleurs l’indécente timidité de la France à défendre Carlos Ghosn. Ce qui est reproché à Carlos Ghosn est sans doute condamnable mais il a fait ce que font la plupart des grands patrons à savoir s’attribuer des rémunérations excessives y compris contre l’avis des jeux assemblés générales de leur entreprise, des paquets de stock-options et des retraites chapeaux. Carlos Ghosn a poussé le bouchon  un peu loin mais l’enjeu n’est pas la. Le véritable enjeu c’est l’avenir du groupe Renault dont à juste titre Carlos Ghosn  pense désormais qu’il est menacé. Carlos Ghosn s’est donc livré mercredi à un réquisitoire contre la justice japonaise, affirmant que les accusations portées contre lui étaient fausses et que les conditions dans lesquelles il avait été détenu puis assigné à résidence au Japon visaient à le “briser”.

L’ancien patron de Renault et de Nissan, qui s’est spectaculairement soustrait à son assignation à résidence au Japon pour se réfugier au Liban dans les tout derniers jours de l’année dernière, a ajouté avoir été victime d’un complot associant des cadres dirigeants de Nissan et les procureurs de Tokyo pour se débarrasser de lui. Une erreur stratégique fondamentale pour l’ancien président Renault

La valorisation de Nissan depuis mon arrestation a baissé de plus de 10 milliards de dollars. Ils ont perdu plus de 40 millions de dollars par jour pendant cette période », a-t-il dit aux journalistes.

« C’est pas mieux pour Renault, parce que la valorisation de Renault a baissé, depuis mon arrestation, de plus de 5 milliards d’euros, ce qui signifie 20 millions d’euros par jour », a-t-il ajouté.

Au sujet de l’alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn a affirmé qu’elle n’existait plus.

« Il n’y a plus d’alliance. L’alliance a raté l’immanquable avec Fiat Chrysler. C’est incroyable, ils se sont alliés à PSA. Comment peut-on rater une occasion énorme de devenir un acteur dominant de son secteur ? »

 

Assurance chômage : un mini accord pour empêcher l’étatisation

Assurance chômage : un mini accord pour empêcher l’étatisation

 

Pour échapper sans doute à l’étatisation de l’assurance chômage les partenaires sociaux sont parvenus à un accord a minima concernant en particulier l’indemnisation des démissionnaires et les mesures de régulation des contrats courts. Pour donner satisfaction aux gouvernements,  les partenaires sociaux ont prévu un dispositif très loin de la demande du gouvernement en raison notamment du coût que représenterait une couverture plus générale. Sur les contrats courts le patronat s’est seulement engagé à proposer des négociations par branches pour limiter les contrats trop précaires. Première observation il n’est pas certain que le gouvernement se satisfasse de ce mini accord. Deuxième observation il n’est même pas certain que tous les syndicats adhèrent aux conclusions de cette négociation.  “C‘est le mieux qu‘on pouvait faire dans le cadre contraint qui nous était donné avec (…) un esprit de responsabilité des acteurs”, a part déclaré le négociateur du Medef, Alexandre Saubot.  L‘accord permet aux personnes souhaitant démissionner en vue d‘une reconversion professionnelle de bénéficier d‘allocations chômage, au même titre que les demandeurs d‘emploi. Pour en bénéficier, il faut avoir cotisé pendant sept ans lors de ses derniers emplois La CFDT estime que le dispositif concernerait 14.000 à 23.000 personnes par année. C‘est loin de la commande du gouvernement qui demandait l‘intégration de “toutes les personnes qui démissionnent en vue d‘une évolution professionnelle”, sous entendu création/reprise d‘entreprise ou reconversion. Le patronat a également accepté d‘obliger l‘ensemble des branches à ouvrir des négociations pour limiter le recours aux contrats courts. Aucune sanction particulière n‘est cependant prévue en cas du non respect de cette obligation, si ce n‘est le rappel du bonus-malus que le gouvernement a menacé de mettre en place si les partenaires sociaux ne proposaient pas de mesures suffisamment “satisfaisantes” à ce sujet. “Le message qu‘on peut envoyer au gouvernement, c‘est que les partenaires sociaux ont su répondre au challenge qu‘il nous a imposé,” a dit Eric Courpotin de la CFTC. Les organisations syndicales sont pourtant loin de signer le texte. La CGT dit en avoir une “appréciation négative”. La CFDT, FO et la CFTC ont, pour leur part, conditionné leur signature à l‘engagement de l‘Etat d‘en “respecter tous les termes”. Pour la plupart des organisations syndicales, l‘avenir du paritarisme est en jeu à travers les réformes de la formation professionnelle et de l‘assurance chômage. Le gouvernement a déjà annoncé qu‘il comptait prendre une place plus importante dans la gouvernance du régime.

Télécoms : comment empêcher la dictature des GAFA (Arcep)

Télécoms : comment empêcher la dictature des GAFA (Arcep)

 

La question qui se pose est de savoir si la puissance mondiale des GAFA  ne va pas conduire à asservir les citoyens consommateurs et à transformer les opérateurs en simples distributeurs des services commerciaux américains. Une problématique que posait notamment Marc Dugain et Christophe Labbé dans leur ouvrage techno-critique L’homme nu, la dictature invisible du numérique, paru récemment chez Plon. Un ouvrage qui dénoncé la dictature des GAFA et qui  peut ouvrir la porte à toutes les dérives, dans tous les domaines.  Une  dictature invisible, celle du numérique. Américaine de fait. Intrusive, globale, cynique, dissimulée derrière des smileys abêtissants, des icônes infantilisantes, des prétentions louches à nous ‘simplifier la vie’. Les auteurs ne sont pas des réactionnaires ronchons et sont les premiers à reconnaître la formidable révolution qu’a été la naissance du web. Ce qui ne les empêche pas de s’interroger sur ses dérives (inscrites dès le début dans les gènes de cette invention militaire).   Actuellement, ils reprennent l’histoire du 2.0, racontent la montée irréversible des géants Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon), les nouveaux rois du monde, toujours plus gourmands de data-données (nos goûts, nos choix, nos clics, nos humeurs, nos positions physiques à tout moment). Rappellent au passage la célèbre maxime qui meut les réseaux sociaux : Un exemple parmi cent : Facebook, numéro deux mondial de la pub en ligne, Facebook et ses 1,4 milliards d’utilisateurs (20 millions en France), Facebook, ses ‘amis’, ses cœurs et ses identifications sympathiques (tout est sympa sur FB) à qui nous avons cédé l’accès à notre intimité, nos listes, nos pensées, nos photos, en signant ‘j’accepte ces conditions d’utilisation’, vient de se doter d’un outil de tracking acheté à Microsoft, encore plus efficace que les cookies mouchards. Appelé Atlas, il permet de pister chaque membre du réseau social. À la trace, la firme de Mark Zuckerberg suit donc près d’1,4 milliards d’humains n’importe où sur la toile. « Depuis 2010, l’humanité produit autant d’informations en deux jours qu’elle ne l’a fait depuis l’invention de l’écriture il y 5300 ans. 98% de ces informations sont aujourd’hui consignées sous forme numérique. Apple, Microsoft, Google ou Facebook détiennent 80% de ces informations personnelles de l’humanité. » Le secteur du data (traitement de cette masse de données intimes pour mieux cibler les consommateurs) : un véritable gisement d’une croissance de 40% l’an et dont le chiffre d’affaires atteindra 24 milliards de dollars en 2016. Car la philosophie libertarienne (chacun pour soi, abolition des états, des impôts, création d’une élite entrepreneuriale) portée par les Bill Gates, Mark Zuckerberg, le défunt Steve Jobs (qui, pas fou, conscient des dégâts sur l’attention, interdisait le numérique à ses jeunes enfants) et autres souriants grands patrons 2.0  remet en cause la souveraineté des états aimés les situations les consommateurs sous dépendance. les big data . L’objectif est de transformer les citoyens en consommateurs dociles). Comme souvent en matière de progrès technologique, ce n’est pas la technique qui est en cause mais son appropriation est sa domination par certains au service du seul intérêt commercial voire sociétal.  Dans une interview à l’Usine Digitale, l’été dernier, Sébastien Soriano, président de l’ARCEP,  s’alarmait des conséquences de leur mainmise sur Internet. « Il y a des géants qui sont de véritables gatekeepers et ont pouvoir de vie ou de mort dans cet espace », dénonçait-il. Avant d’illustrer ses propos par « les histoires de déréférencement sur Google ou dans l’appstore d’Apple [qui] sont légion ». Selon lui, cette « concentration du pouvoir entre quelques acteurs » prend « une dimension considérable ». Ainsi, « pour les acteurs économiques, les plates-formes sont un peu les nouveaux gestionnaires du domaine public qui acceptent ou refusent sa terrasse dans la rue à un commerçant. » Du coup l’ARCEPT s’interroge sur les moyens qui pourraient lui permettre de réguler les GAFA et autres géants du Net. 

2017 : Une pétition pour empêcher Sarkozy et Hollande d’être candidats

2017 : Une pétition pour empêcher Sarkozy et Hollande d’être candidats

 

On mesure bien toute les limites de notre démocratie avec ce sondage qui montre que les trois quarts des Français ne veulent ni de Hollande, ni de Sarkozy comme candidat en 2017. Et pourtant la logique des appareils risque d’imposer ces candidatures dont on ne veut plus. Ce n’est pas par hasard si Sarkozy a décidé de reprendre la direction de l’UMP rebaptisé les républicains ;  il sait  en effet qu’en maîtrisant l’appareil il peut largement influencer le résultat des primaires. De son,  côté Hollande, lui ,va vraisemblablement s’asseoir sur tout filtre démocratique pour se présenter sans même une consultation des électeurs de son camp et alors qu’il n’a que peu de chances d’être qualifié pour le second tour. Au-delà des calculs et des procédures,  le rejet tant de Sarkozy et de Hollande est massif. Tous les deux sont représentatifs de cette vieille classe politique qui parle pour ne rien dire et finalement se rejoint  dans l’immobilisme Dans la plupart des autres pays démocratiques compte tenu de leur échec complet sur le plan économique et social,  ils auraient été contraints d’abandonner totalement la politique. Mais la France fait exception et les barons remplacent d’autres barons, cela d’ailleurs tant au plan national au plan territorial. Dès leur on peut se demander s’il ne conviendrait pas de lancer une énorme pétition pour convaincre enfin les intéressés de quitter définitivement la scène politique. Trois Français sur quatre (74%) ne souhaitent ni la candidature de François Hollande ni celle de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2017, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien publié samedi qui traduit un fort besoin de renouvellement dans la classe politique. Quatre-vingt huit pour cent des personnes interrogées estiment qu’il n’y a pas assez de renouveau chez les responsables politiques, une opinion autant partagée par les sympathisants de gauche (85%) que de droite (91%). Pour y remédier, elles sont 86% à se déclarer en faveur du non cumul des mandats, 81% pour empêcher les responsables politiques d’exercer un mandat électif plus de 10-15 ans, 73% pour obliger les partis à proposer sur leurs listes un minimum de salariés du secteur privé ou encore 70% favorables à un âge limite pour se présenter à une élection. La défiance des Français n’épargne aucun des ténors actuels de la politique française à l’exception notable d’Alain Juppé, qu’une majorité de 52% souhaite voir se présenter en 2017, contre 42% hostiles à cette éventualité.

Empêcher le massacre des chrétiens d’Irak ( D’Ormesson*)

Empêcher le massacre des chrétiens d’Irak ( D’Ormesson*)

 

« Il se passe dans ce monde, et souvent autour de nous, et parfois même chez nous, beaucoup de choses affreuses et tout à fait inacceptables. En Libye, en Syrie, au Mali, dans plusieurs pays d’Afrique, en Ukraine, hier dans les Balkans, dans le Caucase, au Tibet – aujourd’hui encore, peut-être? -, avant-hier au Cambodge ou au Rwanda, des abominations ont été commises. L’origine et le sommet du mal, nous les connaissons. Elles sont européennes: Hitler et son national-socialisme, Staline et son communisme, les uns et les autres si longtemps acclamés par des populations aveuglées et par de soi-disant élites devenues folles. Dans un coin névralgique du Moyen-Orient, au nord de l’Irak, entre la Syrie, la Turquie et l’Iran, surgit soudain comme la foudre un péril formidable et nouveau: l’État islamique - le Daech, en arabe – d’Abou Bakr al-Baghdadi, dit le calife Ibrahim, il y a encore quelques semaines tout à fait inconnu.Auprès de ce qui est en train de se développer autour du calife Ibrahim, al-Qaida apparaît comme une organisation largement dépassée en matière de terrorisme et de cruauté. Mossoul et ses champs de pétrole sont déjà tombés. Bagdad, au nom prestigieux, siège, il y a un peu plus de mille ans, d’une des civilisations les plus éblouissantes de l’histoire, est sur le point d’être emporté. Depuis la chute de Saddam Hussein, ou peut-être plutôt depuis sa prise de pouvoir, l’Irak n’en finit pas de poursuivre son chemin de croix. Sunnites et chiites se massacrent sauvagement. Auprès de ce qui est en train de se développer autour du calife Ibrahim et de son Daech, Al-Qaïda apparaît comme une organisation largement dépassée en matière de terrorisme et de cruauté. Les conséquences de l’ascension fulgurante de l’État islamique sont imprévisibles. Le jeu politique risque d’en être largement modifié. Il n’est pas exclu que nous assistions à un rapprochement entre les États-Unis, la Russie, l’Iran – et peut-être même Assad – auquel personne n’aurait pu croire il y a encore trois mois. N’importe quoi d’inattendu et de terrifiant peut naître de la situation actuelle dans cette région du monde. Le plus clair, en tout cas, est qu’en proie à une des persécutions les plus cruelles de tous les temps les chrétiens d’Irak sont menacés d’extinction. Avec Abraham, légende ou réalité, la Mésopotamie et l’Irak sont à la naissance du judaïsme – et donc du christianisme. Les communautés chrétiennes d’Irak sont parmi les plus anciennes de l’histoire. Elles sont sur le point d’être exterminées. Une question est souvent posée : que peut-on faire pour les chrétiens persécutés ? D’abord, ne pas les oublier. Il n’est pas question de réclamer un statut particulier pour les chrétiens où qu’ils soient. Mais il est tout aussi impossible d’accepter que les chrétiens d’Irak soient traités aujourd’hui comme ils le sont par l’État islamique en voie de constitution autour de Mossoul et peut-être, demain, de Bagdad. Une question est souvent posée: que peut-on faire pour les chrétiens persécutés? D’abord, ne pas les oublier. Prier pour eux si l’on est croyant. Agir en leur faveur par les voies politiques et diplomatiques. Les accueillir dans des pays où ils pourraient survivre. Leur témoigner de toutes les façons possibles une solidarité et un soutien. Faut-il que l’Europe soit faible et les Nations unies peu présentes pour avoir laissé se dérouler le fil des massacres annoncés! Le cardinal Barbarin, en se rendant aux environs de Mossoul en compagnie de deux prélats, n’a pas seulement apporté avec courage aux chrétiens d’Irak l’appui de l’Église de France. Il a sauvé l’honneur d’une Europe et d’un monde désespérément absents. Toutes les instances nationales et internationales ont le devoir de prendre les mesures nécessaires pour sauver ce qui peut encore être sauvé. Il est impossible de ne pas souligner aussi le mal que fait à l’islam un mouvement comme celui de l’État islamique d’Abou Bakr al-Baghdadi. L’islam est une grande et belle religion. Il faut la reconnaître, la respecter, l’honorer. Mais il faut aussi que les musulmans dénoncent eux-mêmes avec force les abominations du soi-disant État islamique. Nous dénonçons ici toutes les formes d’intolérance qui peuvent se présenter chez nous à l’égard de l’islam. Nous attendons des musulmans de France et d’ailleurs qu’ils dénoncent aussi les horreurs du califat de Mossoul et qu’ils le combattent activement. »

 

* Membre de l’Académie française

 




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