Archive pour le Tag 'massacre'

Biodiversité : un massacre de masse qui s’accélère

Biodiversité : un massacre de masse qui s’accélère


Les scientifiques se demandent si la Terre n’est pas déjà le théâtre d’une sixième extinction de masse. Si tel est le cas, il pourrait s’agir de la plus rapide jamais enregistrée, avec un taux de 1 000 à 10 000 fois supérieur au taux d’extinction de base d’une à cinq espèces par an. L’Homme est largement responsable de cette tendance lourde. Les scientifiques pensent que la pollution, le défrichement et la surpêche pourraient conduire à l’extinction de la moitié des espèces terrestres et marines de la planète d’ici 2100.

Les scientifiques ne savent pas combien d’espèces de plantes, d’animaux, de champignons et de bactéries existent sur Terre. L’estimation la plus récente évalue ce nombre à 2 milliards, et il est fort probable que cela évolue.

Une chose est sûre : le rhinocéros noir occidental, le tigre de Tasmanie et le mammouth laineux figurent parmi les créatures dont les populations ont été réduites à zéro à un moment donné, et il est possible que l’extinction des espèces soit mille fois plus rapide à cause de l’Homme.

L’extinction d’une espèce se produit lorsque des facteurs environnementaux ou des problèmes d’évolution entraînent la mort de ses membres. La disparition d’espèces de la Terre est en cours et les taux ont varié au fil du temps. Un quart des mammifères est menacé d’extinction, selon les estimations de la Liste rouge de l’UICN.

Dans une certaine mesure, l’extinction est naturelle. La modification des habitats et les troubles de la reproduction font partie des facteurs qui peuvent faire en sorte que le taux de mortalité d’une espèce soit supérieur à son taux de natalité pendant une période suffisamment longue pour qu’il n’en reste plus aucune.

L’Homme est également à l’origine de l’extinction d’autres espèces par la chasse, la surexploitation, l’introduction d’espèces envahissantes dans la nature, la pollution et la transformation des zones humides et des forêts en terres cultivées et en zones urbaines. Même la croissance rapide de la population humaine est un cause d’extinctions en détruisant les habitats naturels.

Le dodo, un oiseau qui vivait principalement dans la nation insulaire de l’île Maurice et qui a été popularisé par son apparition dans le livre de Lewis Carroll Les Aventures d’Alice au pays des merveilles fait partie des espèces les plus célèbres qui ont été amenées à l’extinction par l’Homme. Les dodos ont été mentionnés pour la première fois par les marins néerlandais à la fin du 16e siècle et vus pour la dernière fois en 1662 après avoir été chassés jusqu’à l’extinction. Les pigeons voyageurs, dont des milliards recouvraient fréquemment le ciel nord-américain lorsque les Européens sont arrivés sur le continent, se sont éteints lorsque le dernier est mort au zoo de Cincinnati en 1914.

Les fossiles montrent qu’il y a eu cinq périodes de l’histoire où un nombre inhabituellement élevé d’extinctions s’est produit dans ce que l’on appelle des extinctions de masse. La plupart des espèces de la Terre se sont éteintes il y a environ 266 à 252 millions d’années lors de l’extinction du Permien.

Ces pertes, cependant, ont également ouvert la voie à l’évolution des dinosaures, car les extinctions massives créent une chance pour de nouvelles espèces d’émerger. Les dinosaures ont pris fin il y a environ 65 millions d’années lors d’une autre extinction massive à la fin du Crétacé. Un grand cratère au large de la péninsule du Yucatán, au Mexique, suggère qu’un astéroïde a très probablement frappé à cet endroit. Les scientifiques pensent que des éruptions volcaniques en Inde ont provoqué un réchauffement climatique qui pourrait également avoir contribué à l’extinction de masse.

L’augmentation lente des températures de surface causée par l’augmentation des niveaux de gaz à effet de serre va probablement pousser de nombreuses espèces à se déplacer vers les pôles de la Terre et en altitude dans les montagnes pour rester dans des habitats ayant le même climat. Mais toutes les espèces ne seront pas capables de s’adapter assez rapidement pour éviter l’extinction et beaucoup devraient périr.

Que faire ? Utiliser moins de combustibles fossiles en baissant le thermostat, en conduisant moins fréquemment et en recyclant est un bon moyen de ralentir le rythme des extinctions. Manger moins de viande et éviter les produits, comme l’ivoire, fabriqués à partir d’espèces menacées peut également faire la différence. À la maison, ranger les ordures dans des poubelles verrouillées, réduire la consommation d’eau et s’abstenir d’utiliser des herbicides et des pesticides peut protéger la faune locale.

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise. Record d’emprunt pour la France

Environnement et Biodiversité : un massacre de masse

Environnement et Biodiversité : un massacre de masse


Les scientifiques se demandent si la Terre n’est pas déjà le théâtre d’une sixième extinction de masse. Si tel est le cas, il pourrait s’agir de la plus rapide jamais enregistrée, avec un taux de 1 000 à 10 000 fois supérieur au taux d’extinction de base d’une à cinq espèces par an. L’Homme est largement responsable de cette tendance lourde. Les scientifiques pensent que la pollution, le défrichement et la surpêche pourraient conduire à l’extinction de la moitié des espèces terrestres et marines de la planète d’ici 2100.

Les scientifiques ne savent pas combien d’espèces de plantes, d’animaux, de champignons et de bactéries existent sur Terre. L’estimation la plus récente évalue ce nombre à 2 milliards, et il est fort probable que cela évolue.

Une chose est sûre : le rhinocéros noir occidental, le tigre de Tasmanie et le mammouth laineux figurent parmi les créatures dont les populations ont été réduites à zéro à un moment donné, et il est possible que l’extinction des espèces soit mille fois plus rapide à cause de l’Homme.

L’extinction d’une espèce se produit lorsque des facteurs environnementaux ou des problèmes d’évolution entraînent la mort de ses membres. La disparition d’espèces de la Terre est en cours et les taux ont varié au fil du temps. Un quart des mammifères est menacé d’extinction, selon les estimations de la Liste rouge de l’UICN.

Dans une certaine mesure, l’extinction est naturelle. La modification des habitats et les troubles de la reproduction font partie des facteurs qui peuvent faire en sorte que le taux de mortalité d’une espèce soit supérieur à son taux de natalité pendant une période suffisamment longue pour qu’il n’en reste plus aucune.

L’Homme est également à l’origine de l’extinction d’autres espèces par la chasse, la surexploitation, l’introduction d’espèces envahissantes dans la nature, la pollution et la transformation des zones humides et des forêts en terres cultivées et en zones urbaines. Même la croissance rapide de la population humaine est un cause d’extinctions en détruisant les habitats naturels.

Le dodo, un oiseau qui vivait principalement dans la nation insulaire de l’île Maurice et qui a été popularisé par son apparition dans le livre de Lewis Carroll Les Aventures d’Alice au pays des merveilles fait partie des espèces les plus célèbres qui ont été amenées à l’extinction par l’Homme. Les dodos ont été mentionnés pour la première fois par les marins néerlandais à la fin du 16e siècle et vus pour la dernière fois en 1662 après avoir été chassés jusqu’à l’extinction. Les pigeons voyageurs, dont des milliards recouvraient fréquemment le ciel nord-américain lorsque les Européens sont arrivés sur le continent, se sont éteints lorsque le dernier est mort au zoo de Cincinnati en 1914.

Les fossiles montrent qu’il y a eu cinq périodes de l’histoire où un nombre inhabituellement élevé d’extinctions s’est produit dans ce que l’on appelle des extinctions de masse. La plupart des espèces de la Terre se sont éteintes il y a environ 266 à 252 millions d’années lors de l’extinction du Permien.

Ces pertes, cependant, ont également ouvert la voie à l’évolution des dinosaures, car les extinctions massives créent une chance pour de nouvelles espèces d’émerger. Les dinosaures ont pris fin il y a environ 65 millions d’années lors d’une autre extinction massive à la fin du Crétacé. Un grand cratère au large de la péninsule du Yucatán, au Mexique, suggère qu’un astéroïde a très probablement frappé à cet endroit. Les scientifiques pensent que des éruptions volcaniques en Inde ont provoqué un réchauffement climatique qui pourrait également avoir contribué à l’extinction de masse.

L’augmentation lente des températures de surface causée par l’augmentation des niveaux de gaz à effet de serre va probablement pousser de nombreuses espèces à se déplacer vers les pôles de la Terre et en altitude dans les montagnes pour rester dans des habitats ayant le même climat. Mais toutes les espèces ne seront pas capables de s’adapter assez rapidement pour éviter l’extinction et beaucoup devraient périr.

Que faire ? Utiliser moins de combustibles fossiles en baissant le thermostat, en conduisant moins fréquemment et en recyclant est un bon moyen de ralentir le rythme des extinctions. Manger moins de viande et éviter les produits, comme l’ivoire, fabriqués à partir d’espèces menacées peut également faire la différence. À la maison, ranger les ordures dans des poubelles verrouillées, réduire la consommation d’eau et s’abstenir d’utiliser des herbicides et des pesticides peut protéger la faune locale.

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise. Record d’emprunt pour la France

Biodiversité : un massacre de masse

Biodiversité : un massacre de masse


Les scientifiques se demandent si la Terre n’est pas déjà le théâtre d’une sixième extinction de masse. Si tel est le cas, il pourrait s’agir de la plus rapide jamais enregistrée, avec un taux de 1 000 à 10 000 fois supérieur au taux d’extinction de base d’une à cinq espèces par an. L’Homme est largement responsable de cette tendance lourde. Les scientifiques pensent que la pollution, le défrichement et la surpêche pourraient conduire à l’extinction de la moitié des espèces terrestres et marines de la planète d’ici 2100.

Les scientifiques ne savent pas combien d’espèces de plantes, d’animaux, de champignons et de bactéries existent sur Terre. L’estimation la plus récente évalue ce nombre à 2 milliards, et il est fort probable que cela évolue.

Une chose est sûre : le rhinocéros noir occidental, le tigre de Tasmanie et le mammouth laineux figurent parmi les créatures dont les populations ont été réduites à zéro à un moment donné, et il est possible que l’extinction des espèces soit mille fois plus rapide à cause de l’Homme.

L’extinction d’une espèce se produit lorsque des facteurs environnementaux ou des problèmes d’évolution entraînent la mort de ses membres. La disparition d’espèces de la Terre est en cours et les taux ont varié au fil du temps. Un quart des mammifères est menacé d’extinction, selon les estimations de la Liste rouge de l’UICN.

Dans une certaine mesure, l’extinction est naturelle. La modification des habitats et les troubles de la reproduction font partie des facteurs qui peuvent faire en sorte que le taux de mortalité d’une espèce soit supérieur à son taux de natalité pendant une période suffisamment longue pour qu’il n’en reste plus aucune.

L’Homme est également à l’origine de l’extinction d’autres espèces par la chasse, la surexploitation, l’introduction d’espèces envahissantes dans la nature, la pollution et la transformation des zones humides et des forêts en terres cultivées et en zones urbaines. Même la croissance rapide de la population humaine est un cause d’extinctions en détruisant les habitats naturels.

Le dodo, un oiseau qui vivait principalement dans la nation insulaire de l’île Maurice et qui a été popularisé par son apparition dans le livre de Lewis Carroll Les Aventures d’Alice au pays des merveilles fait partie des espèces les plus célèbres qui ont été amenées à l’extinction par l’Homme. Les dodos ont été mentionnés pour la première fois par les marins néerlandais à la fin du 16e siècle et vus pour la dernière fois en 1662 après avoir été chassés jusqu’à l’extinction. Les pigeons voyageurs, dont des milliards recouvraient fréquemment le ciel nord-américain lorsque les Européens sont arrivés sur le continent, se sont éteints lorsque le dernier est mort au zoo de Cincinnati en 1914.

Les fossiles montrent qu’il y a eu cinq périodes de l’histoire où un nombre inhabituellement élevé d’extinctions s’est produit dans ce que l’on appelle des extinctions de masse. La plupart des espèces de la Terre se sont éteintes il y a environ 266 à 252 millions d’années lors de l’extinction du Permien.

Ces pertes, cependant, ont également ouvert la voie à l’évolution des dinosaures, car les extinctions massives créent une chance pour de nouvelles espèces d’émerger. Les dinosaures ont pris fin il y a environ 65 millions d’années lors d’une autre extinction massive à la fin du Crétacé. Un grand cratère au large de la péninsule du Yucatán, au Mexique, suggère qu’un astéroïde a très probablement frappé à cet endroit. Les scientifiques pensent que des éruptions volcaniques en Inde ont provoqué un réchauffement climatique qui pourrait également avoir contribué à l’extinction de masse.

L’augmentation lente des températures de surface causée par l’augmentation des niveaux de gaz à effet de serre va probablement pousser de nombreuses espèces à se déplacer vers les pôles de la Terre et en altitude dans les montagnes pour rester dans des habitats ayant le même climat. Mais toutes les espèces ne seront pas capables de s’adapter assez rapidement pour éviter l’extinction et beaucoup devraient périr.

Que faire ? Utiliser moins de combustibles fossiles en baissant le thermostat, en conduisant moins fréquemment et en recyclant est un bon moyen de ralentir le rythme des extinctions. Manger moins de viande et éviter les produits, comme l’ivoire, fabriqués à partir d’espèces menacées peut également faire la différence. À la maison, ranger les ordures dans des poubelles verrouillées, réduire la consommation d’eau et s’abstenir d’utiliser des herbicides et des pesticides peut protéger la faune locale.

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise. Record d’emprunt pour la France

Industrie automobile : le massacre continue

Industrie automobile : le massacre continue

Faute de transition énergétique cohérente et progressive, le massacre secteur automobile continue. En cause, les nombreuses interrogations sur les techniques nouvelles et sur le sens de certaines normes discutables. Conséquence les automobilistes conservent le plus longtemps leur automobile et les immatriculations de voitures neuves continuent de diminuer. S’ajoutent évidemment maintenant l’inflation qui vient diminuer le pouvoir d’achat des acheteurs potentiels de véhicules.France : Immatriculations de voitures neuves en baisse de 22,58% en avril, selon la PFA

reuters.com  |  01/05/2022, 12:58  |  116  motsLes immatriculations de voitures neuves en France ont diminué de 22,58% en rythme annuel en avril, selon les données communiquées dimanche par la Plateforme automobile (PFA).

Il s’est immatriculé 108.723 véhicules particuliers dans l’Hexagone le mois dernier, a rapporté le PFA. Avril a compté 20 jours ouvrables cette année, contre 21 en 2021.

Les immatriculations de voitures neuves du groupe Stellantis, qui regroupe notamment les marques Peugeot, Citroën, DS et Opel, ont chuté le mois dernier de 29,26% par rapport à un an plus tôt.

Le groupe Renault (marques Renault, Dacia et Alpine) a vu quant à lui ses immatriculations en France décliner de 20,96% en rythme

Boutcha-Ukraine-: le massacre de 400 civils ?

Boutcha-Ukraine-: le massacre de 400 civils ?

Pour l’instant, les autorités ukrainiennes auraient découvert le massacre d’environ 400 civils torturés puis tués par les Russes avant de se retirer de Boutcha.

Il est clair qu’il faudra vérifier et documenter cette affaire criminelle qui révèle en faite la cruauté non seulement de Poutine mais aussi de certaines populations russes culturellement demeurées à l’âge de pierre. Bref, des sauvages qui n’ont pas leur place dans la civilisation d’aujourd’hui.

Il est clair que dans cette affaire Poutine porte une responsabilité particulière pour avoir utilisé la haine comme le moteur principal de motivation des troupes d’invasions. D’autres charniers seront sans doute découvert. Certains vont considérer qu’il s’agit des dégâts collatéraux d’une guerre, d’une guerre militaire sans doute mais aussi d’une guerre de civilisation ou la vie humaine n’a strictement aucune valeur face à la folie de l’homme qui tue par vengeance ou même par plaisir.Il serait temps que la Russie, , à l’histoire pourtant si riche,  se mette à l’heure de la civilisation du XXIe siècle.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé dimanche que les dirigeants russes devaient être tenus pour responsables des «meurtres» et des «tortures» à Boutcha, une ville au nord-ouest de Kiev récemment reprise par les Ukrainiens où de nombreux civils ont été tués.

«Je veux que tous les dirigeants de la Fédération de Russie voient comment leurs ordres sont exécutés. Ce genre d’ordres (…). Et ils ont une responsabilité commune. Pour ces meurtres, pour ces tortures, pour les bras arrachés par des explosifs (…) Pour les balles tirées dans la nuque», a déclaré M. Zelensky, passant de l’ukrainien au russe, dans un message vidéo. Il a ajouté qu’un «mécanisme spécial» allait être créé pour enquêter sur tous les «crimes» russes en Ukraine.

Il a précisé qu’un «mécanisme spécial» allait être créé pour «enquêter sur tous les crimes des occupants dans notre pays et les poursuivre», ajoutant qu’il fonctionnerait sur la base du «travail commun d’experts nationaux et internationaux».

«Ce mécanisme aidera l’Ukraine et le monde à traduire en justice ceux qui ont déclenché ou participé de quelque manière que ce soit à cette terrible guerre contre le peuple ukrainien et aux crimes contre notre peuple», a expliqué le chef de l’Etat.

 

Kazakhstan : Moscou participe au massacre

Kazakhstan : Moscou participe au massacre

 

 

Un bilan déjà dramatique au Kazakhstan avec  164 morts, d’après les chiffres officiels, et plus de 6.000 arrestations. Une répression au mouvement de lutte contre l’augmentation des prix notamment du gaz. En fait une répression de nature politique pour tuer dans l’œuf toute opposition qui remettrait en cause le pouvoir en place. Un pouvoir qui n’a pas hésité à demander aux forces de l’ordre de tirer à balles réelles et sans sommation sur les manifestants.

La répression a été largement appuyée par les forces russes. Poutine est toujours présent dans des régimes menacés par des opposition politiques et ou sociales. Poutine craint évidemment qu’un jour  un même phénomène se déroule pour les mêmes raisons en Russie ou toute opposition est complètement muselée. Le Kazakhstan a eu recours à l’aide de la Russie qui a dépêché en moins de 24h près de 3.000 soldats. Cette intervention militaire de Moscou intervient au moment où le Kremlin tente de pousser politiquement dans les anciens territoires de l’Union soviétique.

Arrêtons le massacre de notre filière bois !

Arrêtons le massacre de notre filière bois !

Loïc Rousselle est enseignant et vice-président du parti Quatre Piliers, Patrick Gauthier est entrepreneur, et Sébastien Laye est entrepreneur et président du Parti Quatre Pilier lancent un cri d’alerte à propos du massacre de la filière française du bois.(Le Figaro)


Ces dernières semaines, l’exportation de grumes (tronc brut non transformé) vers les États-Unis et la Chine est en forte accélération, pour plusieurs raisons : une très forte reprise économique et dans la construction aux États-Unis (avec une demande intense de bois d’œuvre), un conflit commercial avec le Canada, des incendies et conditions climatiques problématiques dans l’ouest des États-Unis cet été, et coté chinois, des mesures d’interdiction des exportations de bois russe qui poussent les Chinois à se montrer agressifs dans leurs achats de grume en Europe. Alors que les Américains protègent depuis plusieurs années leurs immenses réserves naturelles de bois, largement interdites à l’exportation, Russes et Chinois font désormais de même. Seule la zone européenne continue à être libre échangiste en la matière et à exporter son bois non transformé.

Les exportations de grumes vers la Chine ont doublé depuis octobre. Nous sommes dans une situation paradoxale avec des coupes d’arbre au plus haut alors que la filière française ne parvient plus à se fournir localement : l’approvisionnement des scieries françaises est à un niveau critique alors que la demande est de retour dans la construction et que cette industrie emploie 440 000 personnes. Les organismes représentatifs des professionnels du bâtiment estiment au vu de la situation actuelle que 30% des chantiers seront bloqués en septembre si la situation perdure.

Ce désastre industriel ne peut être décorrélé de l’enjeu écologique sous-jacent réel : les nouvelles normes environnementales obligent à une utilisation massive du bois dans les nouvelles constructions car il s’agit d’un moyen très efficace de piéger du carbone dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. La France, en sacrifiant sa filière de bois, prend aussi le risque d’échouer dans le segment le plus important de la transition énergétique, celui de la décarbonation des logements.

La situation actuelle met en péril deux filières (bois et bâtiment) représentant des centaines de milliers d’emplois et une part significative de la croissance nationale.

Les chênes que nous exportons en Chine actuellement ont été plantés il y a plusieurs siècles, par Colbert et Louis XIV. Il s’agit d’une ressource stratégique de notre patrimoine national qu’il convient de ne pas brader…Exporter des grumes de chêne ayant une faible valeur ajoutée en mettant en péril l’activité de nos scieries et de nos TPE du bâtiment est un mauvais calcul de (très) court terme, car il faut au contraire fournir prioritairement cette ressource aux industries nationales et exporter ensuite les produits transformés à forte valeur ajoutée en préservant ainsi nos marges et nos emplois.

Cette fourniture prioritaire aux scieries françaises doit se faire aux prix des marchés internationaux afin de ne pas spolier les propriétaires de forêt et afin de maintenir une incitation à la plantation d’arbres. Car il ne s’agit pas ici de remettre en cause la liberté économique d’une filière, mais bien d’« arraisonner » le cadre libre échangiste dans le sens de la défense de nos intérêts bien compris. Remarquons d’abord que certains pays n’hésitent pas quand le marché intérieur est trop tendu, à restreindre les exportations : pourquoi l’Union Européenne devrait être ici plus royaliste que le roi et si idéologue au point de sacrifier cette filière ? Le libre-échangisme bien compris n’est pas un dogme aveugle antithèse de l’intérêt national. Nous renverrons ici à l’un des quatre cas énoncés par Adam Smith où la concurrence justifie des entorses au libre-échangisme : la quatrième exception est conçue pour «protéger les travailleurs des industries protégées contre les perturbations économiques soudaines et inattendues». Elle s’applique bien évidemment dans le cas actuel. Par ailleurs, certains ont montré y compris dans ces colonnes qu’indépendance économique et libéralisme ne s’opposaient pas, bien au contraire.

Face à l’impératif écologique, les besoins en bois de construction ne feront que croître au cours des prochaines années, alors que pour avoir une filière forte, une gestion mesurée de la ressource est ici primordiale pour ne pas céder à la tentation de bénéfices de court terme avec des coupes inconsidérées. Une bonne idée serait ici, en plus d’un réveil des politiques sur le libre-échangisme de la filière (principe de préférence nationale), de permettre aux professionnels du bâtiment d’établir des devis indexés sur les cours futurs du bois de construction, afin de garantir des marges décentes et de leur permettre de se couvrir contre les fluctuations des prix du bois. Enfin, il faut réfléchir à des incitations à la plantation d’arbres pour les propriétaires privés : son bénéfice économique étant multigénérationnel, une telle plantation devrait être exonérée de droits de succession afin de reconstituer sur le long terme notre patrimoine naturel.

Burkina Faso : massacre de 100 civils dans un village

Burkina Faso : massacre de  100 civils dans un village

 

La chienlit islamiste gagne dans le Sahel et les pays voisins. Après le Mali, le Niger, c’est encore une fois le Burkina Faso qui est victime d’une action sanguinaire des extrémistes. De quoi s’interroger sur le repositionnement de la force française barkhane aujourd’hui en suspension dans l’air puisqu’elle ne peut compter réellement sur aucun Etat véritable dans les pays concernés voire quand elle n’est pas en opposition par exemple avec les militaires du Mali.

Des assaillants armés ont tués une centaine de civils lors d’un raid nocturne contre un village du Nord du Burkina Faso, a annoncé samedi le gouvernement.

Les attaquants ont frappé le village de Solhan, dans la province du Yagha à la frontière ave le Niger, tuant des habitants et brûlant des maisons et le marché, a-t-il ajouté.

Le gouvernement a décrit les assaillants comme des terroristes, mais aucun groupe n’a revendiqué l’attaque meurtrière.

Les raids menés par des djihadistes liés à Al Qaïda et à l’Etat islamique dans la région du Sahel se sont multipliés depuis le début de l’année, en particulier au Burkina Faso, au Mali et au Niger, les civils payant le plus lourd tribut.

Philippe Varin , Suez : arrêtons le massacre !

Philippe Varin , Suez : arrêtons le massacre !

 

À juste titre le président de Suez demande qu’on arrête le massacre de son entreprise par son concurrent Veolia. La finalité de l’opération capitalistique de Veolia vise en effet le dépeçage complet de Suez y compris il y a le transfert à des fonds spéculatifs étrangers. En outre cette bataille entre les deux grands acteurs de l’eau et autre services porte un grave préjudice à l’image des deux sociétés à l’international surtout mais en France aussi. Il y aurait sans doute intérêt à ce que les entreprises intéressées et Veolia en particulier met un peu en veilleuse leurs velléités de mécano capitalistique car pourrait alors remonter la problématique du prix de l’eau et autre services qui dégage une rentabilité excessive sur le dos des usagers.

Récemment Philippe Varin , président du conseil d’administration de Suez a transmis un projet de compromis avait Véolia mais qu’il a immédiatement rejeté. Le président de Suez a exprimé ses regrets au Figaro 

« Depuis six mois, deux entreprises françaises, deux géants mondiaux s’affrontent et se déchirent, à cause de l’offensive hostile de Veolia. C’est une situation inédite, d’une agressivité inouïe. Nous sommes dans une impasse pour trois raisons : le prix de 18 euros par action offert par Veolia est bien trop faible. Ensuite, les décisions des 22 autorités de concurrence aboutiront à un démantèlement de Suez. Enfin, nous jugeons les garanties sociales insuffisantes. »

Suez/Veolia : arrêter le massacre !

 Suez/Veolia : arrêter le massacre !

 

Il serait sans doute temps d’arrêter le massacre de l’opération de regroupement Veolia Suez. En effet, ce n’est sans doute pas la priorité économique et sociale première. En outre,  cela crée un climat d’incertitude dans toute la filière aussi bien en France qu’à l’étranger.

 

Comme personne ne sait exactement par exemple ce que va devenir le service des eaux de Suez éventuellement confier un fonds spéculatif,  nombre de collectivités françaises ou étrangères pourrait se décider à choisir un opérateur étranger ( il y a aussi la société française Saur qui pourrait tirer son épingle du jeu). De toute manière,  le regroupement impliquera des abandons d’actifs récupérés par des sociétés dont l’objet est surtout de tirer rapidement une valorisation des accusations et non investir voire d’entretenir.

 

Or on sait que dans le domaine de l’eau par exemple se pose un énorme problème de renouvellement des infrastructures. En outre,  il y a forcément des synergies entre les différents services, l’eau  bien sûr mais aussi l’assainissement et les autres activités . Il serait temps d’arrêter le massacre du secteur seulement pour satisfaire les idées de grandeur d’un dirigeant de Veolia, ancien fonctionnaire, tellement heureux de jouer au mécano capitaliste

Epidémies: l’effet papillon du massacre des espaces naturels

Epidémies: l’effet papillon du massacre des espaces naturels

 

 

La  disparition des espaces naturels favorise bien l’émergence de nouvelles maladies infectieuses avec un effet papillon. Un  papier du Monde de Raphaël Proust  

 

Le coronavirus est-il une « punition » de la Nature ? Au plus fort du confinement, les écologistes de toutes obédiences ont voulu voir dans la pandémie la conséquence de la prédation des êtres humains sur l’environnement. La déforestation a notamment été pointée du doigt pour son rôle dans la diffusion du SARS-CoV-2, le virus responsable du Covid-19. Qu’en est-il vraiment ? Si les conditions exactes de son apparition ne sont toujours pas connues avec certitude, la communauté scientifique est parvenue rapidement à un consensus sur l’origine probable de la maladie.

Celle-ci est très vraisemblablement une zoonose, c’est-à-dire qu’elle s’est transmise de l’animal à l’homme à travers un vecteur qui n’a pas encore été identifié. Même si la chauve-souris ou le désormais fameux pangolin sont régulièrement cités… Le phénomène n’a rien d’exceptionnel : des cas de zoonose sont documentés depuis le néolithique, époque de l’apparition de l’élevage et des premiers animaux domestiques avec qui la promiscuité a favorisé l’échange d’agents pathogènes entre espèces. Des maladies comme la tuberculose ou la rage en sont des exemples bien connus.

L’ONG de défense de l’environnement Greenpeace a d’ailleurs reconnu que « dans le cas précis de l’épidémie de Covid-19, le lien avec la destruction d’un écosystème n’est pas avéré ». Difficile voire impossible, dans l’état actuel des connaissances, de lier l’apparition et la diffusion de la pandémie à des activités humaines en particulier. Il apparaît en revanche que la disparition des habitats sauvages, notamment les rares forêts primaires qui ont résisté à l’exploitation économique, est bien un facteur qui favorise l’émergence des épidémies.

Si la déforestation ne suffit donc pas à expliquer l’apparition d’épidémies, elle semble être associée à leur plus grande fréquence constatée depuis le milieu du XXe siècle

Cohabitation forcée. Des études ont notamment démontré la relation entre la perte d’espaces forestiers fermés et la diffusion récente du virus Ebola en Afrique centrale et de l’Ouest. Selon l’hypothèse de départ, la fragmentation voire la disparition des surfaces boisées augmente non seulement les interactions avec les espèces animales chassées de leur habitat et tentés de se rapprocher des zones d’activité humaine pour leur survie, mais elle pourrait également accélérer la propagation des agents pathogènes initialement cantonnés à leur biome d’origine. Si la déforestation ne suffit donc pas à expliquer l’apparition d’épidémies, elle semble être associée à leur plus grande fréquence constatée depuis le milieu du XXe siècle.

Ces maladies infectieuses émergentes « ont augmenté de manière significative au fil du temps » et, surtout, « sont dominées par les zoonoses » à près de 60 % alors que « la majorité d’entre elles (71,8 %) proviennent de la faune sauvage », observaient en 2008 les auteurs d’une étude sur les tendances globales de ces nouvelles maladies publiée dans la revue Nature. C’est la cohabitation forcée de plusieurs espèces dans des espaces de plus en plus réduits qui pourraient expliquer en partie ce phénomène. Avec, en bout de chaîne, une humanité de 7 milliards et demi de personnes, sans compter les milliards d’animaux domestiques qui concentrent l’essentiel des virus zoonotiques, à l’image des grippes porcines de ces vingt dernières années.

Regain de la déforestation. Malgré ces faits inquiétants, et bien que le lien direct entre déforestation et pandémie de coronavirus ne puisse à ce stade être établi avec certitude, les forêts tropicales ont continué à perdre du terrain ces derniers mois. L’ONG WWF a notamment tiré la sonnette d’alarme au mois de juin avec ce chiffre préoccupant : 150 % d’arbres coupés en plus au mois de mars, pour près de 645 000 hectares au total. « La recherche du profit n’est pas la seule explication à la destruction de l’environnement durant la pandémie de Covid-19. Dans de nombreux endroits, la baisse des revenus a plongé les populations dans une situation difficile », souligne l’organisation de défense de la biodiversité.

La mobilisation des moyens de l’Etat dans la lutte contre la pandémie de coronavirus a nui à la lutte contre les coupes illégales

En Amazonie brésilienne, la situation déjà critique a encore été aggravée avec un regain de la déforestation de presque 60 % par rapport à 2019 pour les mois d’avril et de mai. Comme en Indonésie, autre pays très frappé par le recul des forêts, la mobilisation des moyens de l’Etat dans la lutte contre la pandémie de coronavirus a nui à la lutte contre les coupes illégales, moins prioritaire au regard de la situation sanitaire. La police environnementale brésilienne réduit ses patrouilles à la portion congrue et les ONG locales dénoncent un abandon total des contrôles, augmentant de fait l’impunité des coupeurs d’arbres.

De nombreux experts craignent désormais un retour des incendies qui avaient déjà ravagé l’Amazonie l’année dernière et donné lieu à une polémique mondiale. Et ce, alors que le pays bataille toujours contre l’épidémie de Covid-19 qui y a fait près de 100 000 victimes. Le président Jair Bolsonaro a lui même été testé positif après avoir minoré pendant des mois la maladie qu’il qualifiait alors de « petite grippe »…

Hong Kong : souvenir du massacre de Tienanmen interdit !

Hong Kong : souvenir du massacre de Tienanmen interdit !

La répression continue de s’abattre sur Hong-Kong de la part du central chinois; Après le projet de loi dit de sécurité , , la police hongkongaise indique qu’elle ne donne pas son feu vert à la tenue de cet événement de commémoration, car il constituerait « une menace majeure pour la vie et la santé du public ». En dépit de son interconnexion avec la Chine, foyer du coronavirus, Hong Kong a su endiguer l’épidémie de Covid-19, qui n’a contaminé qu’un millier de personnes et tué quatre personnes. Bars, restaurants, cinémas et autres lieux publics ont rouvert ces dernières semaines. Mais alors qu’aucun cas de contamination locale n’avait été enregistré pendant deux semaines, la ville vient d’en répertorier cinq en deux jours.

Les organisateurs de la veillée accusent l’exécutif, aligné sur Pékin, de se servir du virus pour empêcher la tenue d’un événement qui irrite le gouvernement central. « Je ne vois pas pourquoi le gouvernement juge les rassemblements politiques inacceptables alors qu’il donne son feu vert à la réouverture des écoles et autres lieux comme les karaokés ou les piscines », a déclaré aux journalistes Lee Cheuk-yan, président de l’Alliance de soutien des mouvements patriotiques démocratiques de Chine, qui organise la veillée depuis 1990.

L’Alliance a appelé les habitants de la ville à allumer, où qu’ils soient, une bougie, jeudi soir à 20 heures et à observer une minute de silence. « Si nous ne sommes pas autorisés à allumer une bougie lors d’une manifestation, alors nous allumerons des bougies dans toute la ville », a dit son président.

« Réforme des retraites : un massacre »

 « Réforme des retraites : un  massacre »

 

Un régime de moins en moins démocratique, un massacre pour les grévistes  mais aussi pour le gouvernement  estime, dans une tribune au « Monde », un collectif de personnalités, dont Miguel Benasayag, Belinda Cannone, Dominique Méda et Bernard Stiegler. (Tribune du monde)

 

Tribune.

 

«  L’avenir s’obscurcit. Après plus de cinquante jours de grève, la réforme des retraites ressemble encore à un immense jeu de massacre : d’un côté, des grévistes exténués qui n’obtiennent toujours rien. De l’autre, un gouvernement qui s’apprête à adopter de force une réforme alors qu’elle est refusée, peu ou prou, par les deux tiers des Français, et que plusieurs de ses aspects essentiels, sur le fond comme sur la forme, sont critiqués par le Conseil d’Etat.

Au milieu de ce champ de bataille, un cadavre : notre croyance individuelle et collective en un avenir qui pourrait être meilleur que notre présent – lequel n’est plus, tant s’en faut, « le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui », chanté jadis par Mallarmé. On devrait se résigner à travailler plus longtemps, pour des pensions dont il faudrait compenser l’effondrement, en recourant de plus en plus à la retraite par capitalisation… A rabattre ainsi l’inquiétude de l’avenir sur le présent, nous construisons une prison pour nos projets d’aujourd’hui.

 

On comprend alors que la politique n’est plus l’invention d’un avenir commun, elle se réduit, dans les deux camps, à un combat de chiffres : en réaction à un gouvernement qui calcule le futur endettement du système de retraites, les syndicats se voient contraints de calculer les baisses de pension, ce qui a pour effet délétère de faire passer à la trappe, dans les négociations, leurs propositions de progrès social, écologique et féministe, ainsi que leurs alertes sur la souffrance au travail. Il faut dire que le système de retraites à points, de même que les retraites par capitalisation contraindront tout le monde à calculer tout le temps, et à se sentir comptable de chaque baisse de revenus, de chaque accident de la vie et de chaque échec – et d’en subir les conséquences jusqu’à la fin de ses jours.Le système de retraites actuel a au moins l’avantage de garantir une pension d’un montant clairement déterminé. Il est une « assurance » qui permet de laisser libre de s’inventer une autre vie, la retraite venue. Comment l’avenir pourrait-il être désormais autre chose qu’une spéculation inquiète ? Dans notre « aujourd’hui » désabusé, las et laid, les lendemains ne chantent plus. En fait d’avenir et de devenir, on ne peut qu’imaginer un inéluctable réchauffement climatique, la montée des eaux et des inégalités sociales, une probable nouvelle crise financière. Surtout, nous serions condamnés à être spectateurs d’une crise politique majeure qui nous empêche d’envisager toute alternative. »

 

 

France : le massacre de l’industrie

France : le massacre de l’industrie

En fait la France a connu un véritable massacre de son industrie . En même temps, cet écroulement de l’industrie a vidé nombre de territoires de leur substance économique. Une sorte de processus irréversible de désaménagement du territoire. Le résultat d’un manque général de compétitivité, d’une insuffisance de l’offre technique aussi des visions illusoires de certains experts qui pensaient que la France se transformerait complètement dans des activités de services commercialisant des productions fabriquées à l’étranger. Le problème, c’est que ces productions ont bien été délocalisées mais que les pays de production se sont réappropriés la commercialisation et la valeur ajoutée tout en progressant en technicité. Dans le même temps, la France perdait certaines compétences techniques et certaines qualifications. 4/5 des zones d’emploi que compte la France ont subi des destructions d’emploi dans le secteur industriel entre 2009 et 2015. Le déclin industriel français ne date pas d’hier.

Au niveau national, la part de l’industrie dans la valeur ajoutée entre 1980 et 2018  a clairement chuté pour passer de 29% à 16% selon de récentes données de la Banque mondiale. En parallèle, l’industrie a détruit près de 2,2 million d’emplois, réduisant ces effectifs de 43% sur la même période, selon de récents chiffres cités par l’Observatoire français des conjonctures économiques dans l’ouvrage consacrée à  »L’économie française en 2020″. En outre, le poids de l’emploi industriel dans l’emploi marchand est passé de 29,2% en 1980 à 14,6% en 2018.

Résultat, en 2017, le niveau de production de l’industrie manufacturière française est inférieur de 13% à son pic de la fin 2000. Pire, il est inférieur de 12% à celui du début des années 90, il y près de 30 ans ! Il a fallu tout ce temps pour que l’on prenne conscience de l’exigence d’une politique de l’offre.

 

L’appareil industriel a ainsi connu « sa pire chute d’activité depuis la Seconde Guerre mondiale, perdant près de 10% de sa valeur ajoutée au cours des années 2008-2009″, ajoutent les économistes de l’observatoire rattaché à Sciences-Po Paris. Outre les délocalisations massives vers des pays à bas coût, de nombreux industriels ont  externalisé une partie de leurs services chez des sous-traitants implantés dans le tertiaire. La branche des services aux entreprises a connu une expansion majeure depuis le début des années 1980.

 

« Les activités scientifiques, et techniques, services administratifs et de soutiens ont crée de plus de 2,8 millions d’emplois, soit une hausse de 181%, sous l’effet notamment du recentrage des activités industrielles sur leur coeur de métier », soulignent les auteurs de l’ouvrage précité.

 

L’un des enseignements important de cette étude est que la variation de l’emploi industriel est d’abord déterminée par des conditions macroéconomiques favorables. La composante nationale explique environ 52% des variations locales de l’emploi dans l’industrie. Les chercheurs citent entre autres la productivité dans l’industrie, la concurrence internationale ou les structures de dépenses des consommateurs.

En outre, les conditions locales peuvent également être des facteurs déterminants pour la santé de l’emploi dans des territoires fortement industrialisés. La qualité des infrastructures de transport, le prix du foncier, la disponibilité de la main d’oeuvre, le climat, la géographie, la présence d’établissements d’enseignement supérieur ou de centres de recherche sont cités par les économistes. L’effet local comme la forte spécialisation sectorielle explique des variations d’emploi dans 122 zones d’emploi (environ 40% de l’échantillon ).  »Les zones à effet local positif se retrouvent le plus souvent à l’ouest, dans le sud et en Rhône-Alpes, tandis que celles qui présentent un effet local négatif sont majoritairement localisées dans le nord et le centre de la France » expliquent les auteurs de la note.

Le gouvernement a lancé en novembre 2018 le dispositif des 144 territoires d’industrie bénéficiant d’un appui spécifique de l’Etat et des collectivités locales. Sous la coupole du Grand Palais, le Premier ministre Edouard Philippe, accompagné de plusieurs ministres, avait lancé en grande pompe cette initiative au moment du salon de l’industrie du futur devant un parterre de chefs d’entreprise et de décideurs.

Un an après, la conjoncture s’est fortement dégradée. La plupart des grandes économies de la zone euro frôlent les récessions techniques dans le secteur industriel. Et si la France tente de résister en raison justement d’un poids plus faible de l’industrie et d’une moindre exposition au ralentissement du commerce mondial, les dernières enquêtes de conjoncture n’annoncent pas de perspectives vraiment optimistes. La plupart des instituts de statistiques ont revu à la baisse leurs prévisions de croissance de l’économie française pour 2020.

 

 

Massacre de l’industrie notamment par l’euro, la fiscalité et la technostructure

Massacre de l’industrie notamment par l’euro, la fiscalité et la technostructure

 

 

La France a été doublement victime d’une sorte de crime contre son industrie de la part de l’euro  et du  fait de la fiscalité. À cela s’est ajouté le manque d’offre technique et la vision de salon de la technostructure. La première responsabilité en incombe sans doute à la surestimation de l’euro plus proche des préoccupations allemandes que des réalités françaises. Comme si cela n’était pas suffisant,  en interne on a poursuivi une politique fiscale assommant le reste de compétitivité. Ne parlons pas des 35 heures qui ont fait plonger la productivité surtout des entreprises à fort pourcentage de main-d’œuvre et ont surtout porté une atteinte mortifère à la valeur travail. En fait, la France a connu un véritable massacre de son industrie confirme   une note de la Fabrique de l’industrie publiée en  novembre. En même temps, cet écroulement de l’industrie a vidé nombre de territoires de leur substance économique. Une sorte de processus irréversible de désaménagement local. Le résultat d’un manque général de compétitivité, d’une insuffisance de l’offre technique aussi des visions illusoires de certains experts qui pensaient que la France se transformerait complètement dans des activités de services commercialisant des productions fabriquées à l’étranger. Le problème, c’est que ces productions ont bien été délocalisées mais que les pays de production se sont réappropriés la commercialisation et la valeur ajoutée tout en progressant en technicité. Dans le même temps, la France perdait certaines compétences techniques et certaines qualifications. 4/5 des zones d’emploi que compte la France ont subi des destructions d’emploi dans le secteur industriel entre 2009 et 2015. Le déclin industriel français ne date pas d’hier.

Au niveau national, la part de l’industrie dans la valeur ajoutée entre 1980 et 2018  a clairement chuté pour passer de 29% à 16% selon de récentes données de la Banque mondiale. En parallèle, l’industrie a détruit près de 2,2 million d’emplois, réduisant ces effectifs de 43% sur la même période, selon de récents chiffres cités par l’Observatoire français des conjonctures économiques dans l’ouvrage consacrée à  »L’économie française en 2020″. En outre, le poids de l’emploi industriel dans l’emploi marchand est passé de 29,2% en 1980 à 14,6% en 2018.

Résultat, en 2017, le niveau de production de l’industrie manufacturière française est inférieur de 13% à son pic de la fin 2000. Pire, il est inférieur de 12% à celui du début des années 90, il y près de 30 ans ! Il a fallu tout ce temps pour que l’on prenne conscience de l’exigence d’une politique de l’offre.

 

L’appareil industriel a ainsi connu « sa pire chute d’activité depuis la Seconde Guerre mondiale, perdant près de 10% de sa valeur ajoutée au cours des années 2008-2009″, ajoutent les économistes de l’observatoire rattaché à Sciences-Po Paris. Outre les délocalisations massives vers des pays à bas coût, de nombreux industriels ont  externalisé une partie de leurs services chez des sous-traitants implantés dans le tertiaire. La branche des services aux entreprises a connu une expansion majeure depuis le début des années 1980.

 

« Les activités scientifiques, et techniques, services administratifs et de soutiens ont crée de plus de 2,8 millions d’emplois, soit une hausse de 181%, sous l’effet notamment du recentrage des activités industrielles sur leur cœur de métier », soulignent les auteurs de l’ouvrage précité.

 

L’un des enseignements important de cette étude est que la variation de l’emploi industriel est d’abord déterminée par des conditions macroéconomiques favorables. La composante nationale explique environ 52% des variations locales de l’emploi dans l’industrie. Les chercheurs citent entre autres la productivité dans l’industrie, la concurrence internationale ou les structures de dépenses des consommateurs.

En outre, les conditions locales peuvent également être des facteurs déterminants pour la santé de l’emploi dans des territoires fortement industrialisés. La qualité des infrastructures de transport, le prix du foncier, la disponibilité de la main d’œuvre, le climat, la géographie, la présence d’établissements d’enseignement supérieur ou de centres de recherche sont cités par les économistes. L’effet local comme la forte spécialisation sectorielle explique des variations d’emploi dans 122 zones d’emploi (environ 40% de l’échantillon ).  »Les zones à effet local positif se retrouvent le plus souvent à l’ouest, dans le sud et en Rhône-Alpes, tandis que celles qui présentent un effet local négatif sont majoritairement localisées dans le nord et le centre de la France » expliquent les auteurs de la note.

La technostructure a par ailleurs privilégié la vison réductrice d’une développement limitée aux Startups du numérique au point de faire considérer la France comme une startup  nation par Macron. Un vision de salon d’autant plus que ces Startups  sont souvent absorbées rapidement par les grands plate forme américaines. Les start-up ou plus généralement les entreprises en développement se réduisent pas au numérique. La prise de conscience de la faillite de notre industrie est récente de la part des pouvoirs publics.

Le gouvernement a lancé seulement en novembre 2018 le dispositif des 144 territoires d’industrie bénéficiant d’un appui spécifique de l’Etat et des collectivités locales. Sous la coupole du Grand Palais, le Premier ministre Edouard Philippe, accompagné de plusieurs ministres, avait lancé en grande pompe cette initiative au moment du salon de l’industrie du futur devant un parterre de chefs d’entreprise et de décideurs. Un an après, la conjoncture s’est fortement dégradée. La plupart des grandes économies de la zone euro frôlent les récessions techniques dans le secteur industriel. Et si la France tente de résister, c’est  en raison justement d’un poids plus faible de l’industrie et d’une moindre exposition au ralentissement du commerce mondial, les dernières enquêtes de conjoncture n’annoncent pas de perspectives vraiment optimistes. La plupart des instituts de statistiques ont revu à la baisse leurs prévisions de croissance de l’économie française pour 2020. Et partout dans le monde on constate un très fort tassement de l’industrie notamment manufacturière.

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