Archive pour le Tag 'L’Iran'

L’Iran et la “révolte des voiles”

L’Iran et la “révolte des voiles”

Alors que la révolte en Iran, qui couvre désormais tout le pays, entame sa cinquième semaine, le régime de Tehéran ne semble montrer aucun signe d’ouverture aux revendications des manifestants, analyse Antoine Basbous, directeur de l’Observatoire des pays arabes dans le Figaro (extrait)

La «révolte des voiles», consécutive à la mort dans un commissariat de la police des mœurs de Mahsa Amini, entame sa cinquième semaine sans s’étioler. Elle n’est que le dernier affluant du torrent de colère qu’exprime toute une génération d’Iraniens née sous le régime des sanctions et saoulée par les slogans creux de la Révolution islamique. Si les précédentes contestations avaient avorté sous l’effet d’une féroce répression, ce dernier épisode a la particularité de couvrir tout le pays et d’embrasser toutes les catégories sociales. Il s’est désormais étendu aux universités, aux bazars et frappe aux portes de la très sensible industrie pétrolière, secteurs qui avaient fait basculer le règne du Chah. Au stade actuel toutefois, il serait illusoire de penser que la partie est gagnée : comme son satellite syrien, le régime dispose de moyens colossaux et d’une détermination sans faille pour réprimer. Il y va de la survie de ses dirigeants qui tiennent à leurs indéniables privilèges.
Avec le tchador, imposé jusque dans les communautés chiites satellisées à l’étranger, c’est pourtant un marqueur identitaire fort de la République islamique qui est ciblé. Pour se maintenir et compenser sa perte de légitimité, le régime a activé trois vecteurs. Tout d’abord, la répression à huis clos, en coupant Internet et les réseaux sociaux pour que la contestation ne fasse pas tache d’huile et ne soit pas exploitée à l’étranger – c’est l’application de la doctrine Soleimani, le commandant de la force al-Qods éliminé par un drone américain en 2020. Ensuite, la diversion en dénonçant l’éternel «complot» des opposants à la solde des Américains et des sionistes, en désignant le Kurdistan irakien, régulièrement ciblé par des missiles balistiques et des drones, comme leur base arrière. Enfin, le desserrement des sanctions qui nécessite un nouvel accord à Vienne, qui sera un cadeau du ciel. Pour accélérer ce processus et donner des gages aux Américains, Téhéran vient de libérer deux américano-iraniens en permettant au père de quitter l’Iran pour se faire soigner et à son fils, Siamac Namazi, de bénéficier d’une liberté provisoire… avant de le réincarcérer en raison, sans doute, d’un différend intervenu au sujet de rapatriement de fonds iraniens bloqués par les sanctions américaines en Asie. Autres coïncidences troublantes : le dénouement de la crise gouvernementale en Irak, après un an de vide politique dans un pays satellisé par Téhéran, et le feu vert donné par le Hezbollah à un accord maritime avec Israël, en violation de sa propre idéologie et de sa doctrine relative à «l’entité sioniste» !

Pour l’heure, le régime n’a pas enregistré de défections, ni montré de signes de divisions internes, conditions indispensables pour le faire vaciller – une intervention extérieure n’étant ni envisagée ni même envisageable, que ce soit par les États-Unis ou par Israël. Son talon d’Achille réside dans l’usure, voire la faillite, de son modèle politique, économique et social à l’intérieur et dans son rejet dans les pays du «croissant chiite» (Irak, Syrie, Liban, Gaza, Yémen), où la pauvreté le dispute à l’insécurité, au désespoir et à l’exode.
Les Arabes et Israël redoutent l’accélération d’une hégémonie perse qui s’enracine grâce à la patience du tapissier et la finesse d’un État pluriséculaire et sans scrupule.
Antoine Basbous

Depuis 2018 et le retrait de Donald Trump de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, Téhéran s’est retrouvée déliée de ses obligations et a accru son stock d’uranium, rapproché du taux d’enrichissement nécessaire à une bombe nucléaire. Sa persévérance aura payé : malgré les sanctions, le vol des archives nucléaires par Israël en 2018, les sabotages de ses infrastructures stratégiques et l’assassinat d’officiers supérieurs et d’ingénieurs du nucléaire, l’Iran se place désormais au «seuil» de la bombe.

Partants de ce constat, les Arabes et Israël redoutent l’accélération d’une hégémonie perse qui s’enracine grâce à la patience du tapissier et la finesse d’un État pluriséculaire et sans scrupule. Ils sont encore plus inquiets depuis que Vladimir Poutine banalise la menace de recourir à l’arme ultime. La prochaine poussée des feux iraniens pourrait cibler l’Arabie, déjà cernée par ses proxies : les milices irakiennes au nord et les Houthis yéménites au sud. La demande iranienne – au nom du chiisme – de briser le monopole des sunnites dans la gestion de La Mecque viserait à déstabiliser le royaume par l’instrumentalisation de sa minorité chiite qui vit sur les principaux gisements pétroliers. Déjà en 2006, Kadhafi avait déclaré La Mecque n’était «pas destinée aux seuls Arabes». En recomposition avancée, le Moyen-Orient nous réserve encore beaucoup de turbulences.

Reprise des négociations avec l’Iran : les enjeux politiques

Reprise des négociations avec l’Iran : les enjeux politiques

 

Hamid Enayat, analyste et écrivain iranien basé à Paris analyse les enjeux de la nouvelle négociation avec l’Iran (dans la tribune). Il souligne que plusieurs générations devront être sacrifiées pour que le pays se donne de la bombe atomique.

 

Le 29 novembre marque la reprise des négociations nucléaires de l’Iran avec les P4 + 1 (Royaume-Uni, France, Russie et Chine plus Allemagne). Le président Ibrahim Raïssi a annoncé lors d’une cérémonie le 4 novembre, Journée de la lutte contre l’arrogance, que les prochains pourparlers sur le JCPoA (Joint Comprehensive Plan of Action) (l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien) seront « axés sur les résultats ».

Les négociations « axées sur les résultats » sont des négociations qui auront des résultats tangibles et, surtout, permettront la levée effective et complète des sanctions. Il avait également déclaré auparavant que l’économie de l’Iran ne devait pas être liée au JCPoA.

 

Téhéran est déterminé à négocier pour assurer la normalisation de son commerce extérieur et de ses relations économiques ainsi que pour obtenir des garanties crédibles que les parties prenantes de l’accord ne quitteront pas le JCPoA. Mais la question est de savoir si les conditions et les exigences d’une négociation « axée sur les résultats » sont celles que le président souhaite.

L’apparition de certains signes indique qu’il n’y a pas de terrain à une négociation « axée sur les résultats », car les positions de chacun restent inchangées.

À cet égard, l’Iran ne considère pas ses programmes de missiles et son comportement régional comme négociables et exige la levée de toutes les sanctions. Il en attend des retombées concrètes pour la situation économique avec comme indice les investissements de grandes entreprises.

D’autre part, les Etats-Unis considèrent que toute concession à l’Iran dans ces négociations est conditionnée à la modification de ses programmes de missiles et de son comportement régional. Washington et la troïka européenne s’inquiète de voir l’Iran accumuler à court terme le matériel nécessaire à la fabrication d’une arme nucléaire.

Ils ont également des problèmes en ce qui concerne la façon dont l’Iran traite l’AIEA, l’Agence internationale de l’énergie atomique, et plus particulièrement la question du protocole additionnel, ou « garanties nucléaires ». Par conséquent, les conditions annoncées font partie des conditions impossibles.

Aucun changement dans le comportement régional

Mais le signe le plus important de l’échec qui s’annonce pour les pourparlers du 29 novembre est que l’Iran envoie à l’Occident le message que certaines de ses opérations dans le golfe Persique et la mer d’Oman visent essentiellement à soutenir le moral de ses forces dans la région. L’Iran n’envisage aucun changement dans son comportement régional et s’efforce constamment de déstabiliser la région et les forces alliées des États-Unis.

De fait, nous ne devons pas miser sur les négociations du 29 novembre ni celles qui suivront, mais considérer que le JCPoA agonise et va mourir.

Les propos de Fereydoun Abbasi, député iranien de la commission de l’Energie, confirment pleinement cette théorie. Il affirme que dans le gouvernement de Hassan Rohani, la base des négociations était fondée sur la désescalade, ce qui impliquait un abandon des travaux nucléaires tout en faisant des compromis avec l’Occident.

Cependant, a-t-il ajouté, « le gouvernement actuel croit en la « dé-menace », qui est enracinée dans la résistance. » Le retrait des menaces signifie la levée de toutes les sanctions. Qu’il s’agisse des sanctions fondées sur le JCPoA ou de celles dues au terrorisme et aux violations des droits humains.

« Si les gens veulent l’indépendance et résoudre leurs problèmes de subsistance, ils doivent savoir que le hardware soutient le software dans les négociations », explique Fereydoun Abbasi. Le hardware se réfère exactement à la possession d’une arme nucléaire. Le régime iranien pense que si le hardware ne soutient pas le software, comme ce fut le cas du Japon après sa défaite de la Seconde guerre mondiale parce qu’il n’avait pas de bombe atomique, il faudra faire toutes les concessions que les Américains exigent.

À l’heure actuelle, l’économie iranienne est en quelque sorte prise en otage par ses relations extérieures, et dernières sont prises en otage par le JCPoA. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que la situation économique s’améliore, car, comme le dit Téhéran : si nous n’avons pas de bombe dans les négociations, ou si nous ne sommes pas sur le point de la produire, nous devrons faire ce qu’on nous demande.

Plusieurs générations seront sacrifiées

Non seulement il faudra que l’Iran renonce à son influence régionale et au développement de ses missiles, mais, à l’étape suivante, il lui faudra respecter les droits humains, auquel cas la dictature religieuse fondra comme neige au soleil. Par conséquent, les théoriciens du régime estiment que plusieurs générations seront sacrifiées, mais qu’il faudra le faire pour atteindre la bombe atomique.

Abbasi estime que « la dissuasion doit être étendue non seulement au-delà des frontières, mais au-delà des pays voisins ; la dissuasion de l’Iran se situe dans l’Atlantique, la Méditerranée et l’Antarctique, et nous devons donc travailler sur les facteurs d’influence (pour se doter) du nucléaire, car les symboles de la puissance de tout pays, y compris de la République islamique, se manifestent dans une présence importante dans certaines zones. »

Nucléaire : au bord de l’asphyxie, l’Iran favorable à la reprise des négociations

Nucléaire : au bord de l’asphyxie, l’Iran favorable à la reprise des négociations

 

Il est clair que l’Iran est au bord de l’asphyxie économique qui s’ajoute à une crise économique majeure sur fond de dictature islamiste.

L’Iran a un urgent besoin de redonner du souffle à une économie complètement affaiblie et qui ne parvient même pas à tirer profit de ses ressources pétrolières. L’Iran va demander en priorité la suppression des sanctions économiques décidées par les États-Unis qui bloquent son développement et crée de nombreux troubles sociaux. Sans parler d’une crise sanitaire non maîtrisée.

Il faut vraiment que l’économie se trouve dans un piteux état pour que le nouveau président très radical de l’Iran en vienne presque à quémander une reprise des négociations.

«Nous examinons actuellement les paramètres des négociations de Vienne et très bientôt les négociations de l’Iran» avec les autres pays encore membres de l’accord (Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) «reprendront», a-t-il dit lors d’une conférence de presse à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Téhéran est en faveur d’une «négociation constructive qui conduise à des résultats tangibles et vérifiables», a-t-il assuré. La grande question qui se pose pour l’Iran et le savoir quelles sont exactement ses intentions en matière de développement nucléaire et de ce point de vue en dépit des affirmations ira mienne les interrogations demeurent.

 

Interrogé sur la raison pour laquelle l’Iran, dans sa rupture d’engagements, a décidé d’enrichir de l’uranium à 60%, le rapprochant du seuil permettant de fabriquer une bombe nucléaire (90%), ce responsable a souligné que son pays en avait besoin pour la «propulsion nucléaire» et cité en exemple le récent accord conclu entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie pour doter ce dernier pays de sous-marins à propulsion nucléaire. «Notre programme nucléaire est complètement pacifique», a répété ce responsable.

Nucléaire: Un accord provisoire entre l’Iran et l’agence internationale

Nucléaire: Un accord provisoire entre l’Iran et l’agence internationale

L’Iran s’est félicitée  hier des discussions à Téhéran avec le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, à l’approche de la mise en application d’une loi qui limiterait les inspections des activités nucléaires en cas de maintien des sanctions américaines.

L’AIEA et l’Iran ont publié une déclaration conjointe indiquant que Téhéran continuerait de mettre en œuvre l’Accord de garanties globales, ses obligations fondamentales envers l’agence qui permettent de surveiller ses installations nucléaires déclarées.

L’AIEA poursuivra également «les activités de vérification et de surveillance nécessaires pendant jusqu’à trois mois», indique le communiqué, sans préciser quelles sont ces activités.

Grossi, ched de L’AIEA a déclaré que les mesures que l’Iran prendrait cette semaine seraient «dans une certaine mesure atténuées» par les termes de ce nouvel accord temporaire.

«Ce que nous avons convenu est quelque chose de viable, il est utile de combler ce fossé que nous avons, de sauver la situation maintenant. Mais bien sûr, pour une situation stable et durable, il faudra une négociation politique qui ne dépend pas de moi », a déclaré Grossi, suggérant que cela créait une fenêtre pour des pourparlers sur le sauvetage de l’accord nucléaire.

Dans un geste à l’égard de l’Iran, les États-Unis ont accepté jeudi une invitation des Européens à participer à des pourparlers pour relancer l’accord de 2015. Mais le lendemain, Joe Biden a appelé les puissances européennes à travailler de concert avec les États-Unis pour répondre aux « activités déstabilisatrices » de l’Iran au Moyen-Orient.

La partie est encore loin d’être jouée car à la confrontation des stratégies diplomatiques s’ajoutent aussi des considérations internes surtout en Iran pour ne pas perdre la face.

« L’Iran et la “loi de la jungle” »

« L’Iran et la “loi de la jungle” »

Parce qu’elle « embastille de manière systématique des universitaires », la République islamique d’Iran est devenue « inaudible », estime Jean-François Bayart, professeur à l’IHEID, à Genève, dans une tribune au « Monde ». Il répond à la tribune du ministre des affaires étrangères du gouvernement iranien, publiée le 12 août dans le « Monde ».

 

Tribune. 

 

J’ai lu avec attention la tribune de Mohammad Javad Zarif, ministre des affaires étrangères de la République islamique d’Iran, dans Le Monde du 12 août. J’en partage l’inquiétude. Comme il l’écrit, nous sommes « confrontés à un choix décisif : maintenons-nous collectivement le respect de l’Etat de droit ou retournons-nous à la loi de la jungle ? ». Comme lui, je pense que l’administration Trump est responsable de la crise dans laquelle sont à nouveau plongées les relations entre l’Iran et une part des autres Etats du système international. Je sais que les Etats-Unis n’ont jamais respecté l’accord de Lausanne de 2015, pas même le président Obama qui en était le signataire. J’admets volontiers que les Iraniens puissent s’estimer grugés, dans la mesure où leur pays n’a jamais engrangé les bénéfices promis d’un accord qu’il a pour sa part respecté. En tant qu’analyste politique, je puis expliquer la colère ou la mise en œuvre de contre-stratégies qu’inspire cette frustration.

Arrestations et condamnations

Mais, malheureusement, le propos de Mohammad Javad Zarif est voué à rester inaudible en France bien qu’une partie non négligeable de sa classe politique et surtout de ses journalistes ou de ses universitaires soit ouverte à son argumentation. Car l’Iran a lui-même contribué à ce retour à la « loi de la jungle » en laissant en son sein des forces recourir à des mesures arbitraires et préjudiciables à sa propre réputation, je dirais même à son honneur. L’arrestation et la condamnation à de lourdes peines de prison d’universitaires étrangers, sous des accusations loufoques d’atteinte à la sécurité de l’Etat ou d’espionnage qui ne trompent personne, ont un effet dévastateur sur la crédibilité de sa politique étrangère.

Parmi ces universitaires figure une citoyenne française, chercheuse éminente de l’un des établissements d’enseignement les plus réputés de Paris. J’ai nommé Fariba Adelkhah, directrice de recherche à Sciences Po, arrêtée le 5 juin 2019 à Téhéran, et condamnée à cinq ans de prison, sans avoir pu bénéficier d’un procès équitable, pas plus que ses collègues soumis au même sort.

Que Mohammad Javad Zarif m’épargne l’argument habituel de ses diplomates et du porte-parole de son gouvernement, selon lequel Fariba Adelkhah est citoyenne iranienne. Citoyenne iranienne, Fariba Adelkhah l’est sans conteste, et passionnément. Elle a même vigoureusement protesté contre les autorités pénitentiaires de la prison d’Evin qui ne lui ont pas permis de voter aux dernières élections législatives. Mais cela ne légitime en rien l’injustice dont elle fait l’objet. En outre, Fariba Adelkhah, qui est arrivée en France en 1977 pour y suivre des études, y est restée pour des raisons professionnelles et a fini par en demander la nationalité parce que notre pays était devenu sa seconde patrie, comme pour tant d’autres étrangers qui sont venus s’y former et enrichir notre culture ou notre économie sans pour autant renoncer à leurs origines. Aux yeux de la France, Fariba Adelkhah est donc citoyenne française, en même temps qu’iranienne.

Avion de ligne abattu. L’Iran avoue enfin

Avion de ligne abattu. L’Iran avoue enfin

 

L’Iran reconnaît enfin avoir abattu de manière accidentelle l’avion d’Ukraine Airlines qui s’est écrasé mercredi avec 176 personnes à bord  . La preuve que Téhéran semble décider à calmer le jeu face  aux représailles possibles des États-Unis. Notons d’ailleurs que la réplique de l’Iran après la mort du général Soleimani ( chef des gardiens de la révolution) avait déjà été très mesurée puisque seuls quelques missiles avaient été tirés contre des bases américaines sans pratiquement de dégâts. La vérité c’est que les responsables de la dictature chiite ont pris peur en prenant conscience que n’importe quel dirigeant pouvait être tué avec une précision chirurgicale parler les États-Unis. Ces responsables qui appellent leurs partisans à mourir ne sont sans doute pas près à mettre leur vie en danger d’autant que la plupart ont accumulé une jolie petite fortune grâce au système généralisé de corruption qui nourrit la dictature chiite . Le pire dans cette catastrophe c’est qu’elle concerne une majorité iranien ! Téhéran avait jusqu’ici nié que le Boeing 737-800 de la compagnie ukrainienne ait été frappé par un missile iranien, comme l’affirmaient le Canada et les Etats-Unis.

L’appareil s’est écrasé près de Téhéran dans les heures qui ont suivi les tirs de missiles iraniens contre des bases irakiennes abritant des troupes américaines, en représailles à la mort du général iranien Qassem Soleimani. Le commandant de la force Al Qods a été tué le 3 janvier par un drone américain à Bagdad sur ordre de Donald Trump.

“La République islamique d’Iran regrette profondément cette désastreuse erreur”, écrit le président iranien Hassan Rohani sur Twitter. “J’adresse mes pensées et mes prières aux familles endeuillées”, ajoute-t-il.

Les gardiens de la Révolution assument l’entière responsabilité de la destruction de l’avion, dit par ailleurs le commandant des forces aérospatiales du corps d’élite de l’armée iranienne, dans une déclaration mise en ligne samedi par la télévision publique.

“J’aurais préféré mourir plutôt que d’assister à un tel incident”, déclare le général Amir Ali Hajizadeh, précisant que l’avion a été pris par erreur pour un missile de croisière. L’officier dit en avoir été informé les autorités le jour-même, ce qui interroge sur les raisons pour lesquelles Téhéran a nié toute implication jusqu’à samedi.

Selon l’agence de presse iranienne Fars, l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la révolution, a été informé vendredi de la responsabilité de l’armée iranienne et a décidé de rendre les faits publics après une réunion des responsables des services de sécurité.

L’aveu des autorités iraniennes est survenu après un nouvel appel à la transparence du Canada, qui comptait 57 ressortissants parmi les 176 victimes.

L’appareil transportait 176 personnes, pour la plupart des Iraniens et des Canadiens d’origine iranienne, qui sont toutes mortes dans l’accident. Il s’est écrasé quelques minutes après son décollage de l’aéroport international de Téhéran.

Enrichissement d’uranium : le chantage de l’Iran

Enrichissement d’uranium : le chantage de l’Iran

 

Pratiquement sous les yeux des inspecteurs de l’agence internationale de l’énergie, l’Iran a repris son processus d’enrichissement de l’uranium. En fait , il s’agit certes de chantage. En effet, les sanctions américaines commencent à peser très lourdement sur l’économie iranienne de plus en plus étranglée. Cette reprise spectaculaire de l’enrichissement d’uranium vise surtout à faire pression sur les états garants de l’accord sur le nucléaire iranien à savoir :  Russie, Chine, Royaume-Uni, France ( les États-Unis en font également partie mais n’apporteront aucune contrepartie aux sanctions qu’ils ont décidées). Iran veut surtout des compensations économiques que jusque-là leur a été bien incapable d’apporter craignant de la part des États-Unis des sanctions sur les exportations.

L’agence de presse Tasnim a confirmé mercredi soir que du gaz d’uranium avait été injecté dans les centrifugeuses de Fordow.

“Il va falloir plusieurs heures avant que le processus se stabilise”, a déclaré le porte-parole de l’agence nucléaire iranienne, Behrouz Kamalvandi, à la télévision d’Etat iranienne.

“Et d’ici dimanche, quand les inspecteurs de l’AIEA reviendront, sur le site, le niveau d’enrichissement de l’uranium aura atteint 4,5%”, a-t-il ajouté.

Les autorités iraniennes ont annoncé mardi que l’Iran franchirait ce mercredi la quatrième étape de son désengagement progressif de l’accord nucléaire de Vienne en reprenant les injections d’hexafluoride d’uranium (UF6) à Fordow, permettant de reprendre l’enrichissement de l’uranium.

En vertu de l’accord signé en juillet 2015 dans la capitale autrichienne, les 1.044 centrifugeuses de Fordow ne peuvent être utilisées à des fins d’enrichissement d’uranium mais peuvent servir à d’autres tâches, comme la production d’isotopes stables employés dans divers domaines comme la recherche médicale.

L’Iran a cependant décidé en mai dernier de s’affranchir par étapes du Plan d’action global conjoint (JCPOA), conclu entre l’Iran, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France) et l’Allemagne, un an après la décision de Donald Trump de dénoncer l’accord et d’imposer des sanctions économiques à Téhéran.

L’Iran espère ainsi contraindre les signataires européens à compenser les mesures de rétorsion américaines.

Attaques en Arabie Saoudite : l’Iran responsable

Attaques en Arabie Saoudite : l’Iran responsable

 

Macron, Merkel et Boris Johnson, se rendent à l’évidence et sont bien contraints d’admettre que l’attaque des installations pétrolières de l’Arabie n’a pu être effectuée par les rebelles yéménites sans le soutien déterminant de l’Iran. Une attaque  sans doute provoquée par les faucons de l’Iran qui souhaitent un conflit guerrier avec les États-Unis aux fins de renforcer encore le nationalisme.

 

De toute manière, le président Rohani  a pratiquement reconnu la responsabilité de l’Iran en déclarant, peut-être préventivement, qu’il y aurait d’autres attaques si l’Iran devait être sanctionné. Jusque-là,  l’Europe, en particulier la France et l’Allemagne avait largement ménagé l’Iran. Une posture pour préserver les intérêts économiques et diplomatiques. La France se disait hier encore prête à favoriser un rapprochement des positions entre les États-Unis et l’Iran.  Le problème c’est que pour l’Iran comme pour les États-Unis, la France ne pèse pas grand-chose ; la France  parle beaucoup mais agit peut.

 

Du coup, en reconnaissant clairement la responsabilité de l’Iran dans l’attaque de l’Arabie saoudite, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni hypothèquent lourdement des perspectives de rencontres entre le président iranien et le président américain. . Emmanuel Macron, a rencontré une première fois lundi matin Donald Trump – il devrait le revoir mardi – et devait s’entretenir également dans la soirée avec Hassan Rohani. Mais pour le moment, aucune rencontre n’est prévue «à ce stade» entre les présidents iranien et américain, a indiqué Donald Trump, tout en n’excluant pas catégoriquement une telle hypothèse.

Les dirigeants des trois pays européens signataires de l’accord sur le nucléaire iranien – avec la Russie, la Chine et l’Iran – ont aussi insisté sur la nécessité «collective» de renforcer la sécurité dans le Golfe. Un renforcement très mal apprécié par l’Iran.

 

Avant de s’envoler pour New York, le président Rohani a déclaré de son côté que l’Iran présenterait à l’ONU un plan de coopération régionale destiné à assurer la sécurité des eaux du Golfe. Les États-Unis ont dénoncé en mai 2018 l’accord nucléaire iranien et réintroduit de lourdes sanctions économiques contre l’Iran. Téhéran a riposté un an plus tard en commençant à détricoter à son tour l’accord, alors que son économie est lourdement grevée par les sanctions.

 

Le Drian, dit le poisson rouge veut intervenir-un peu tardivement-entre les Etats Unis et l’Iran

Le Drian, dit le poisson rouge  veut intervenir-un peu tardivement-entre les Etats Unis et l’Iran

 

 

 Jean Yves le Drian, dit le poisson rouge pour sa capacité à évoluer entre tous les courants politiques, a déclaré vouloir s’immiscer dans le conflit entre Washington et Téhéran en marge des discussions de l’assemblée générale de l’ONU. Une intention louable mais un peu tardive et illusoire car l’Europe s’est montrée incapable de peser dans le conflit irano- Américains alors qu’elle était partie prenante de l’accord sur le nucléaire de l’Iran. La vérité, c’est que l’Europe- et la France en particulier- s’est couchée devant les États-Unis et a fait le dos rond devant l’Iran. Comme d’habitude Macron a délivré quelques propos grandiloquents pendant quelque temps avant de se réfugier dans la résignation et le silence. On voit mal comment Jean-Yves le Drian pourrait maintenant s’interposer dans un conflit qui a été négligé et qui maintenant dépasse l’Europe et la France L’enjeu des discussions sur l’Iran en marge de l’Assemblée générale des Nations unies est de savoir s’il est possible de relancer un processus de désescalade dans le Golfe, a pourtant déclaré naïvement dimanche le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Une éventuelle rencontre entre les présidents américain Donald Trump et iranien Hassan Rohani «n’est pas le sujet numéro un», a-t-il dit. «Le sujet numéro un, c’est est-ce qu’on peut reprendre un itinéraire de désescalade avec les différents acteurs ?» «C’est le message qui va être transmis aux intéressés que le président de la République (Emmanuel Macron) et moi-même auront l’occasion de rencontrer dans les jours qui viennent», a poursuivi le chef de la diplomatie française.

Huit jours après les attaques contre des installations majeures de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco, le chef de la diplomatie français a redit que la revendication des rebelles Houthis du Yémen manquait de crédibilité. Ryad affirme que l’Iran est derrière les frappes contre les sites d’Abkaïk et de Khouraïs. Ces attaques, a ajouté Jean-Yves Le Drian lors d’un point de presse au siège new-yorkais des Nations unies, marquent un tournant dans la crise que traverse le Golfe depuis plusieurs mois. Appelant l’Iran à revenir pleinement à ses engagements pris dans le cadre de l’accord de juillet 2015 sur son programme nucléaire, il a également prôné l’ouverture de négociations plus larges intégrant notamment la question des programmes iraniens de missiles. Un n’argument concernant les missiles évoqués par Macon qui n’a guère été entendue ni par Téhéran ni par Washington.

 

Un nouveau pétrolier bloqué par l’Iran

 

Un nouveau pétrolier bloqué par l’Iran

 

 

D’une certaine façon, les provocations continuent d’un côté comme de l’autre puisque l’Iran a bloqué un nouveau pétrolier après que Londres ait arraisonné un tanker  iranien près de Gibraltar. Il faut toutefois noter que les blocages iraniens sont surtout le fait des plus radicaux du régime iranien à savoir les gardiens de la révolution tandis que le gouvernement iranien proprement dit semble plus mesuré et serait même prêt à reprendre les négociations. Cela en raison notamment des énormes effets économiques et sociaux  du blocage américain. Le corps des gardiens de la Révolution iranienne a saisi un nouveau pétrolier étranger dans le Golfe, rapporte dimanche la télévision publique iranienne qui ajoute que le tanker transportait du pétrole de contrebande à destination d’Etats arabes.

Les sept marins à bord ont été placés en détention, poursuit la chaîne, qui cite un commandant des Gardiens. Le pétrolier transportait 700.000 litres de carburant.

Le mois dernier, l’Iran a saisi un pétrolier britannique dans le détroit d’Ormuz accusé d’infractions au droit maritime. Cette intervention faisait suite à l’arraisonnement par les forces britanniques d’un tanker iranien près de Gibraltar. D’après Londres, l’équipage du navire est accusé de violation des sanctions imposées à la Syrie.

L’Iran privé des ressources du pétrole par les États-Unis ?

L’Iran privé des ressources du pétrole par les États-Unis ?

 

Les États-Unis veulent punir les pays qui en dépit de l’embargo américain continu d’acheter du pétrole en provenance d’Iran et qui plus généralement commercent avec ce pays. Reste à savoir quel sera l’impact de cette mesure notamment en Chine et en Inde principaux importateurs actuellement. Il est probable que le pétrole iranien va continuer de s’exporter médias des intermédiaires et en dessous des cours. Certains pays vont par ailleurs refuser d’obéir aux consignes américaines comme par exemple la Turquie. À partir de mai, la Chine, l’Inde, la Turquie, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, l’Italie et la Grèce seront exposés à des sanctions américaines s’ils continuent d’acheter du brut iranien. Donald Trump espère ainsi atteindre son objectif qui consiste à réduire à zéro les exportations de pétrole iranien et priver ainsi le régime de sa principale source de revenus. «Aucune période de grâce» ne sera accordée aux pays qui bénéficiaient jusqu’à présent des exportations iraniennes, a prévenu le secrétaire d’État Mike Pompeo. Une des conséquences sera aussi de créer encore davantage d’incertitudes chez les investisseurs étrangers comme par exemple les investisseurs français dont certains ont figé leur projet vous-même se sont retirés. Un mauvais coup pour l’Iran mais aussi pour les pays qui commercent avec ce pays notamment en Europe.




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