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Défense: La présidente de la BCE déraille !

Défense: La présidente de la BCE déraille !

 

 Dans une nouvelle chronique, le groupe Mars s’indigne des propos de la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde, qui appelle les pays européens à acheter des équipements militaires américains pour empêcher une guerre commerciale entre l’Europe et les Etats-Unis dirigés par Donald Trump. Par le groupe de réflexions Mars dans « La Tribune ».

Il est rassurant de se savoir dirigé par des femmes et des hommes de génie. Mme Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, en fait incontestablement partie. Son dernier coup de génie en date est d’avoir appelé, dans le quotidien économique britannique de référence Financial Times (FT), les États membres de l’Union européenne, dont elle est mandataire, à « acheter américain pour éviter la guerre commerciale de Trump » (1). Le constat initial est imparable : l’Union européenne (UE) réalisant plus de 12 milliards d’euros par mois (150 milliards d’euros par an) d’excédents commerciaux aux États-Unis, une guerre commerciale serait désastreuse. La conclusion est logique : offrir une contrepartie à ces excédents en ouvrant le marché européen de la défense aux fournisseurs américains.

Dans son dernier rapport annuel « CARD review » rendu public le 19 novembre (2), l’agence européenne de défense (AED) évalue à plus de 100 milliards d’euros le montant dépensé en 2023 par les États membres de l’Union européenne au titre de l’investissement de défense. Mme Lagarde estime donc que si cette somme était dépensée auprès d’industriels américains, la guerre commerciale serait évitée. Génial ! Sauf que c’est déjà largement le cas.

En fonction du périmètre de dépenses pris en considération (incluant ou non le Royaume-Uni par exemple, ou les dépenses auprès de ses propres fournisseurs nationaux), la valeur des investissements militaires européens captés chaque année par des industriels américains est estimé entre la moitié (3) et les deux tiers (4) du montant total, soit près de 70 milliards d’euros en 2023.

À cela s’ajoutent les dépenses de maintien en condition opérationnelle (MCO) de ces équipements très sensibles, soit entre 20 et 25 milliards d’euros par an. Dépense en forte augmentation puisqu’avec la guerre en Ukraine, les fournisseurs américains ont remporté en Europe de nombreux marchés contre des industriels européens. Les équipements les plus emblématiques sont le bombardier F35 de Lockheed Martin et le système de défense aérienne Patriot de RTX (Raytheon). La plupart de ces systèmes ne sont pas encore livrés, mais les clients européens sont d’ores et déjà engagés pour des dizaines d’années auprès de ces fournisseurs américains.

Ces systèmes n’étant ainsi pas encore livrés dans les forces, cela signifie que la commande de ce matériel américain ne protège en rien l’Europe pour le moment. Pour autant, il faut déjà les payer, alors même que les besoins augmentent avec l’allongement de la frontière commune avec la Russie du fait de l’intégration de la Finlande. Et ce sera encore pire quand l’Ukraine sera placée sous la protection de l’OTAN. C’est ainsi que la plupart des financements du fonds exceptionnel de 100 milliards d’euros décidés par le chancelier Scholtz sont partis aux États-Unis.

100 milliards d’euros, c’est aussi, à peu de choses près, le montant annuel des achats européens de « produits de défense » de toutes sortes (MCO compris) auprès de l’industrie américaine. Soit Mme Lagarde ignore cette réalité, soit elle souhaite aller plus loin. Que ce soit intentionnel ou par méconnaissance, sa déclaration est doublement inquiétante eu égard à ses fonctions. Car on n’improvise pas une déclaration au FT. Et Madame Lagarde le sait.

D’un côté, l’achat d’armement aux États-Unis est un processus inflationniste. Les clients européens de l’industrie de défense américaine ne pèsent en effet d’aucun poids sur la formation des prix, lesquels sont fixés non par les fournisseurs eux-mêmes, mais par l’administration américaine. L’exportation d’armement américain n’a rien à voir avec un marché sur lequel s’exerce une concurrence « pure et parfaite » avec une libre formation des prix par simple confrontation de l’offre et de la demande. C’est au contraire une économie administrée dans le cadre d’un processus dit FMS (foreign military sales) dans lequel interviennent différents acteurs étatiques fédéraux, dont le Secrétariat d’État, le département du commerce, le Congrès, le Pentagone et, bien-sûr, les services de renseignement.

Chacune de ces entités a pour mission de s’assurer que le matériel exporté ne sera pas utilisé contre les intérêts militaires, stratégiques, diplomatiques, commerciaux et industriels des États-Unis. En termes financiers, le système FMS fonctionne comme une caisse autonome pour laquelle les excédents réalisés sur les clients solvables équilibrent les ventes à perte auprès des clients moins solvables. Autrement dit, c’est du dumping organisé, contraire à tous les principes de « fair trade » de l’OMC.

Les clients export sont servis après les clients prioritaires que sont les « services » placés sous l’autorité du Pentagone, ainsi que les armées alliées fournies hors processus FMS (par exemple Israël). Par conséquent, le prix ne se négocie pas : c’est à prendre ou à laisser, et en fait à prendre. La seule marge de négociation porte sur les quantités à livrer et le rythme des livraisons. C’est pourquoi les marchés du Pentagone portent le plus souvent sur des quantités supérieures aux besoins exprimés par les « services » de manière à fournir le « rab » aux clients FMS.

Chacun connaît par ailleurs la célèbre seizième « loi d’Augustine », théorisée précisément par un industriel américain de l’aéronautique passé au Pentagone il y a près de 50 ans, selon laquelle le prix d’un avion de combat augmente à chaque génération sur une échelle logarithmique.

En réalité, les « lois d’Augustine » sont un recueil de citations plaisantes sans prétention scientifique mais dont l’humour permet de faire passer des messages beaucoup plus sérieux. Quoi qu’il en soit, nul ne conteste qu’au contraire des produits de grande consommation dont le prix unitaire baisse avec le temps, celui de l’armement ne fait qu’augmenter (5) du fait des innovations introduites en permanence dans les nouvelles versions, mais aussi de l’absence de marché concurrentiel : les équipements réputés les plus performants sont toujours produits par un industriel en position de monopole.

On ne fera pas l’injure à nos lecteurs de rappeler que la mission principale de la présidence de la BCE, pour ne pas dire la seule (parce que la réalité est plus complexe que les simples statuts) est de contenir l’inflation dans la zone euro. Or appeler à la concentration du « marché » au détriment des fournisseurs européens ne fait que conforter la position oligopolistique des industriels américains de l’armement. Et donc favoriser l’inflation. Car les éventuelles économies d’échelle permises par l’augmentation des commandes sont entièrement captées par l’industriel sans redistribution au client export, puisque les prix FMS sont entièrement administrés.

Dans son palmarès annuel des cent premiers industriels de l’armement, dont la version 2024 vient d’être publiée (6), le SIPRI rappelle combien l’industrie mondiale de l’équipement militaire est toujours plus dominée par les fournisseurs américains, avec 41 groupes classés dans les cent premiers mondiaux, les cinq dominants restant accrochés à leur podium, année après année (7). De leur côté, les industriels européens décrochent dans un contexte d’augmentation généralisées des dépenses militaires : il n’y a plus un seul groupe de défense d’Europe continentale dans le « top 10 » alors qu’ils étaient trois en 2018 (Airbus, Leonardo et Thales). Le chiffre d’affaires cumulé de 133 milliards d’euros réalisé en 2023 par les 27 groupes européens classés dans le « top 100 » reste largement inférieur à celui des trois premiers mondiaux et… aux excédents commerciaux européens réalisés aux États-Unis la même année.

La dépendance européenne aux États-Unis ne cesse d’augmenter, comme l’ont constaté les députés Jean-Louis Thiériot et Jean-Charles Larsonneur dans leur rapport 8 de mai 2024 : « selon le SIPRI, les importations européennes d’armements entre 2019 et 2023 ont augmenté de 94 % par rapport à la période 2014-2018 » ; autant dire qu’elles ont été multipliées par deux en dix ans. Et « parmi ces importations, plus de 55 % proviennent des États-Unis, contre 35 % entre 2014 et 2018 » (9). La part des États-Unis dans le total des importations d’armements est même de 99 % aux Pays-Bas, 95 % en l’Italie, 89 % au Royaume-Uni (effet F35 dans les trois cas), 89 % en Norvège, 71 % en Roumanie (qui vient d’annoncer vouloir acheter le F35 à son tour) et « seulement » 63 % en Allemagne. Pour la France, cette part est tout de même de 20 % en raison de trous capacitaires, essentiellement dans le domaine aéronautique.

D’un autre côté, la déclaration incongrue de Mme Lagarde, publiée concomitamment à l’entrée en fonction de la Commission von der Leyen II, tombe au plus mauvais moment. La nouvelle Commission européenne, déjà soutenue au Parlement par la plus faible majorité depuis 30 ans, a en effet voulu inscrire dans ses nouvelles priorités la défense en général et le soutien à l’industrie de défense européenne en particulier (10). Certes, la BCE est une institution indépendante de la gouvernance de l’UE. Mais se désolidariser ainsi de la communication institutionnelle de l’UE a quelque chose d’insolite, et à vrai dire, d’incompréhensible. Manifestement, les ambitions de l’UE en matière de défense sont si peu crédibles que même les dirigeants d’institutions européennes n’hésitent pas à déclarer publiquement qu’ils n’y croient pas.

Par ailleurs, on voudrait hystériser le débat entre « mondialistes » et « nationalistes » qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Sur le fond comme sur la forme, ce type de déclaration apparaît tout à fait inappropriée, pour ne pas dire irresponsable, dans la crise politique que traversent plusieurs pays européens, à commencer par la France et l’Allemagne. C’est plutôt de la recherche d’un consensus dont l’époque a besoin plutôt que de boutefeux.

En outre, il n’est manifestement pas venu à l’idée de Mme Lagarde que l’industrie d’armement pouvait servir à autre chose qu’à gagner de l’argent, par exemple à défendre les Européens (à commencer par ses actionnaires baltes) en ces temps de tensions avec la Russie. Non, non, les Américains sont là pour ça ! C’est justement un peu le problème du retour au pouvoir de M. Trump… Quant à rappeler à Mme Lagarde, qui fut autrefois membre du gouvernement de la France, que ce type de déclaration est totalement contraire aux intérêts de son pays, on peut se risquer à affirmer que cela n’atteindra pas ses oreilles.

Cela illustre combien le « parti Gibelin » de la soumission à l’empire dominant est, historiquement (11), inapte à diriger notre pays. Le problème est que le « parti » adverse ayant historiquement vocation à gouverner la France est aujourd’hui disséminé dans tout le spectre politique et n’est plus incarné dans une personnalité reconnue. C’est pourtant la seule solution pour sortir par le haut la Ve République de la crise de régime.

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(1) « Buy American to avoid Trump trade war », https://www.ft.com/content/24d5d526-b970-4e53-a262-9a678319ce23
(2) https://eda.europa.eu/docs/default-source/documents/card-report-2024.pdf
(3) Europe’s Defence Procurement since 2022: a Reassessment (par Ben Schreer, directeur exécutif, IISS)
(4) The Impact of the War in Ukraine on the European Defence Market (par Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l’IRIS)
(5) https://meta-defense.fr/2024/05/16/equipements-de-defense-hausse-prix/
(6) World’s top arms producers see revenues rise on the back of wars and regional tensions | SIPRI
(7) « Since 2018, the top five companies in the Top 100 have all been based in the USA. » Il s’agit, dans l’ordre, de Lockheed-Martin, RTX, Nortrop-Grumman, Boeing et General Dynamics : The SIPRI Top 100 arms-producing and military services companies, 2023
(8) https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/rapports/cion_def/l16b2625_rapport-information#
(9) https://www.challenges.fr/entreprise/defense/dassault-airbus-thales-mbda-les-geants-europeens-de-la-defense-risquent-ils-le-declassement_913341
(10) Cf. Un commissaire européen à la défense ? Pour ne surtout rien faire (latribune.fr) ethttps://www.latribune.fr/opinions/edip-un-poison-potentiellement-mortel-pour-les-interets-francais-en-matiere-de-defense-1012141.html
(11) Cf. nos précédentes chroniques https://www.latribune.fr/opinions/pour-defendre-l-europe-on-ne-change-pas-de-monture-au-milieu-du-gue-998424.html et https://www.latribune.fr/opinions/pays-deboussole-cherche-personnalite-de-gauche-pour-incarner-sa-souverainete-1007963.html

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* Le groupe Mars, constitué d’une trentaine de personnalités françaises issues d’horizons différents, des secteurs public et privé et du monde universitaire, se mobilise pour produire des analyses relatives aux enjeux concernant les intérêts stratégiques relatifs à l’industrie de défense et de sécurité et les choix technologiques et industriels qui sont à la base de la souveraineté de la France.

Accord commercial – Mercosur : la présidente de l’UE profite du flottement européen

Accord commercial – Mercosur : la présidente de l’UE profite du flottement européen

La présidente de la commission européenne Van der Layen, a annoncé l’adhésion de l’Europe au traité commercial Mercosur avec l’Amérique du Sud. Pour cela, elle a profité sans doute du flottement européen qui se caractérise actuellement par l’absence d’un gouvernement allemand et l’incapacité en France à trouver une majorité parlementaire.

 

Pour faire passer la pilule, elle annonce l’existence de mesures miroir qui veilleraient à ne pas de ne pas porter atteint aux conditions de concurrence et le respect de l’environnement. Des clauses tout à fait théoriques car évidemment pratiquement invérifiables.

Il s’agit d’un coup de poker politique qui sert surtout les intérêts de l’Allemagne actuellement en difficulté pour sa production industrielle exportée. L’affaire est cependant encore loin d’être bouclée car il faudra l’accord formel de 65 % des Européens représentés, l’accord aussi du Parlement européen et peut-être même des parlements nationaux.

Pas de doute cependant que cette orientation de la commission européenne va encore contribuer à détériorer le climat social déjà tendu chez les agriculteurs.

Economie- Mercosur : la présidente de l’UE profite du flottement européen

Economie- Mercosur : la présidente de l’UE profite du flottement européen

La présidente de la commission européenne Van der Layen, a annoncé l’adhésion de l’Europe au traité commercial Mercosur avec l’Amérique du Sud. Pour cela, elle a profité sans doute du flottement européen qui se caractérise actuellement par l’absence d’un gouvernement allemand et l’incapacité en France à trouver une majorité parlementaire.

 

Pour faire passer la pilule, elle annonce l’existence de mesures miroir qui veilleraient à ne pas de ne pas porter atteint aux conditions de concurrence et le respect de l’environnement. Des clauses tout à fait théoriques car évidemment pratiquement invérifiables.

Il s’agit d’un coup de poker politique qui sert surtout les intérêts de l’Allemagne actuellement en difficulté pour sa production industrielle exportée. L’affaire est cependant encore loin d’être bouclée car il faudra l’accord formel de 65 % des Européens représentés, l’accord aussi du Parlement européen et peut-être même des parlements nationaux.

Pas de doute cependant que cette orientation de la commission européenne va encore contribuer à détériorer le climat social déjà tendu chez les agriculteurs.

Mercosur : la présidente profite du flottement européen

Mercosur : la présidente profite du flottement européen

La présidente de la commission européenne Van der Layen, a annoncé l’adhésion de l’Europe au traité commercial Mercosur avec l’Amérique du Sud. Pour cela, elle a profité sans doute du flottement européen qui se caractérise actuellement par l’absence d’un gouvernement allemand et l’incapacité en France à trouver une majorité parlementaire.

 

Pour faire passer la pilule, elle annonce l’existence de mesures miroir qui veilleraient à ne pas de ne pas porter atteint aux conditions de concurrence et le respect de l’environnement. Des clauses tout à fait théoriques car évidemment pratiquement invérifiables.

Il s’agit d’un coup de poker politique qui sert surtout les intérêts de l’Allemagne actuellement en difficulté pour sa production industrielle exportée. L’affaire est cependant encore loin d’être bouclée car il faudra l’accord formel de 65 % des Européens représentés, l’accord aussi du Parlement européen et peut-être même des parlements nationaux.

Pas de doute cependant que cette orientation de la commission européenne va encore contribuer à détériorer le climat social déjà tendu chez les agriculteurs.

Mexique: une femme élue présidente sur fond de grande violence

Mexique: une femme élue présidente sur fond de grande violence
C’est dans un climat de grande violence avec notamment une dizaine de morts lors  des sélections une femme est élue pour la première fois présidente au Mexique. Claudia Sheinbaum, scientifique de 61 ans et candidate pour le Mouvement de régénération nationale, a remporté l’élection présidentielle au Mexique ce dimanche 2 juin. Cette scientifique de gauche est devenue la première femme de l’histoire du Mexique à être élue présidente ce dimanche 2 juin. Celle qui était candidate pour le Mouvement de régénération nationale est arrivée en tête du scrutin avec près de 60% des suffrages, d’après une première enquête sortie des urnes .

Suit à la deuxième position sa rivale de centre-droit, Xochitl Galvez, soutenue par une coalition de trois partis (29%). En troisième et dernière place se trouve Jorge Álvarez Máynez, du parti Mouvement citoyen (11%). Trois autres sondages publiés après la fermeture des bureaux de vote donnent en tête la candidate de gauche Claudia Sheinbaum, note El Pais.

  »C’est le temps des femmes et de la transformation », lançait avant de voter Claudia Sheinbaum à l’adresse des Mexicaines, qui dénoncent à l’unisson une société machiste. « Cela veut dire vivre sans peur et être libres de violences »

Chaque jour, une moyenne de neuf à dix femmes sont assassinées au Mexique, selon l’ONU Femmes.

La lutte contre la violence des cartels, des gangs et des bandes sera le premier défi de la future présidente, d’après Michael Shifter, chercheur au centre d’analyse Dialogo Interamericano, dont le siège est à Washington.

 

Géorgie : la présidente Salomé Zourabichvili va s’opposer à la loi d’inspiration russe

Géorgie : la présidente Salomé Zourabichvili va s’opposer à la loi  d’inspiration russe

« De manière institutionnelle, le seul instrument que j’aie à la main est le veto, que je vais utiliser », indique mercredi 15 mai sur franceinfo la présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, après l’adoption mardi du projet de loi controversé sur l‘ »influence étrangère ». Cette loi est similaire, selon ses détracteurs, à une législation adoptée en Russie pour réprimer l’opposition.

« La vraie décision viendra dans les urnes, puisque nous avons très vite des élections, le 26 octobre prochain. Ce qui est important c’est que la population lors de ces élections dise ce qu’elle veut. Est-ce qu’elle veut ce genre de loi, ce genre de discours vis-à-vis de nos partenaires de toujours, cette réorientation de la politique géorgienne ou est-ce qu’elle veut rester dans ce qui a été son orientation jusqu’à présent, c’est-à-dire l’Europe, toujours l’Europe », poursuit Salomé Zourabichvili.

Des manifestations ont donc lieu tous les soirs à Tbilissi pour dénoncer la loi.

Le gouvernement veut empêcher le vote de l’assemblée contre la réforme des retraites (Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale)

Le gouvernement veut empêcher le vote de l’assemblée contre la réforme des retraites (Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale)


La présidente de l’Assemblée nationale-souvent dépassée par les événements lors des débats houleux et politiquement un peu juste- prend position- sur la loi LIOT visant à abroger la retraite à 64 ans. Ce texte, qui sera examiné le 8 juin prochain, « contrevient très clairement à l’article 40 de notre Constitution qui interdit aux parlementaires d’aggraver les charges de l’Etat ». Il faut tourner la page et « avancer sur les sujets autour du travail ».( Interview dans la Tribune)

Le 8 juin doit être examinée la proposition de loi LIOT visant à abroger la retraite à 64 ans. Elisabeth Borne a qualifié ce texte d’inconstitutionnel, d’autres parlent d’arnaques. Y aura-t-il un vote ?

YAËL BRAUN-PIVET- Il est vrai que cette proposition de loi pose plusieurs difficultés. Elle contrevient très clairement à l’article 40 de notre Constitution qui interdit aux parlementaires d’aggraver les charges de l’Etat. La deuxième difficulté consiste pour des parlementaires à revenir immédiatement sur une loi qui vient d’être adoptée définitivement. Enfin, cette proposition de loi constitue un leurre pour les Français. Elle n’a aucune chance d’accomplir un chemin parlementaire complet et d’être adoptée par le Parlement. Certaines oppositions en instrumentalisant l’Assemblée nationale font croire à tort aux Français que l’on va revenir sur la réforme des retraites.

Laurent Berger dit que la contestation à la réforme ne s’arrêtera jamais. Que pensez-vous de son attitude ?

Je n’aime pas commenter les pensées et encore moins les arrière-pensées des uns et des autres. Pour autant, cette réforme, certes contestée par les organisations syndicales et par une partie de l’opinion publique, est maintenant adoptée et promulguée. Nous avons maintenant beaucoup de sujets autour du travail sur lesquels nous devons avancer ensemble.

Gérard Larcher a prévenu que la majorité sénatoriale ne voterait pas « en l’état » le projet de loi de programmation de finances publiques. Y a-t-il un risque que le projet de budget 2024 ne passe pas, y compris avec le 49.3 ?

Le vote du budget de l’État est toujours un moment très important et structurant pour les groupes politiques au Parlement. Dans le contexte de majorité relative, la Première ministre dispose de cet outil constitutionnel – le 49.3 – qui permet de sortir du blocage sur le vote du budget. Cela n’empêche pas de d’essayer de trouver les voies et moyens pour parvenir à un compromis, comme sur l’ensemble des autres textes.

Elisabeth Borne ne veut pas recourir au 49.3 hors textes financiers. Emmanuel Macron l’a désapprouvée. Faut-il bannir le recours au 49.3 ?

Le 49.3 est un outil constitutionnel. Il a été créé dès 1958 pour faire face à deux situations : la majorité relative et l’obstruction parlementaire. Je pense qu’il ne faut pas se priver d’un outil constitutionnel lorsque les circonstances de son emploi sont réunies.

Après les retraites, une nouvelle pomme de discorde avec la réforme de l’immigration. Les responsables des Républicains ont présenté leur plan pour réguler et durcir la répression contre les flux migratoires. Leurs deux textes peuvent-ils servir à élaborer un compromis ?

Le gouvernement a présenté un texte qui porte une position équilibrée. Il y a dans les deux propositions de loi des LR des points d’accord et de réels points de divergence. Il faut maintenant voir quels sont les points de convergence. Mais j’observe que chacun veut résolument avancer sur le sujet et si tel était profondément le cas, nous devrions pouvoir trouver la voie du compromis.

Mais les dirigeants de LR affirment que « ce n’est pas négociable »…

Rien n’est jamais à prendre ou à laisser. Penser cela, c’est nier le principe même du débat parlementaire et des avancées qu’il ne manque jamais d’apporter.

Eric Ciotti déclare qu’il y a trop d’immigrés en France. Etes-vous d’accord avec lui ?

L’immigration est un sujet complexe qui doit être abordé avec beaucoup de nuance. Elle a varié selon les époques et d’une certaine façon a participé de la construction de la France d’aujourd’hui. Il y a des difficultés à régler mais évitons les raccourcis !

L’image de l’Assemblée nationale s’est nettement dégradée dans l’opinion après les débats sur les retraites. Faites-vous le même constat ?

J’observe au contraire que l’Assemblée nationale retrouve petit à petit sa place dans l’espace public et dans le cœur des Français. Lorsque je vais sur le terrain, lorsque j’échange avec les Français, ils n’ont jamais autant suivi l’Assemblée nationale. Ils sont parfois en colère contre la tournure de certains débats. Ils déplorent le manque de tenue de certains parlementaires ou les scènes de chahut mais ils sont très attachés à l’institution. On ne peut pas résumer cette première année à quelques débats très agités.

Emmanuelle Wargon, nouvelle Présidente de la CRE: du reclassement politique

 

 

Emmanuelle Wargon, nouvelle Présidente de la CRE: du reclassement politique

 

 

 

Une fois de plus, Macron a choisi une personnalité complètement incompétente  cette fois pour gérer la question de la régulation de l’énergie. Une incompétence qui d’ailleurs rejoint celle des deux sous ministre en charge de l’écologie complètement ignorants de la problématique environnementale.

Du coup, cette  candidature d’Emmanuelle Wargon  à la présidence de la séreuse a été sérieusement contesté au Parlement.

Jérôme Nury (LR) a dénoncé « un recasage en règle », après l’échec d’Emmanuelle Wargon aux dernières élections législatives. L’ex-ministre avait, en effet, présenté sa candidature dans le Val de Marne mais a été éliminée dès le premier tour, le 12 juin dernier. « Ce jeu de chaises musicales jette un discrédit et une suspicion sur votre nomination. Où est l’impartialité ? Où est l’indépendance? », s’est interrogé Philippe Brun (socialiste – Nupes), quand un autre député de l’opposition a même jugé « raisonnable » que l’ex-ministre « retire sa candidature ».

Passée, entre autres, par la Cour des comptes, le ministère de la Santé, le Haut-commissariat aux Solidarités actives et l’Agence du médicament, cette énarque a réalisé l’essentiel de sa carrière dans le service public, avec toutefois un passage dans la sphère privée en tant que directrice générale des affaires publiques et de la communication chez Danone de 2015 à 2018. Emmanuelle Wargon ne fait son entrée en politique qu’en 2018, en rejoignant le gouvernement d’Edouard Philippe comme secrétaire d’Etat à la transition écologique. Elle devient ensuite ministre du Logement dans le gouvernement de Jean Castex.

Lors de ces deux auditions, Emmanuelle Wargon a aussi clarifié sa position vis-à-vis du nucléaire. Initialement favorable à la fermeture de 12 réacteurs nucléaires à l’horizon 2035, l’ex-membre du gouvernement a affirmé devant les sénateurs : « Je suis favorable à l’électricité nucléaire, clairement. J’y suis sur le maintien des réacteurs existants et sur le développement du nouveau nucléaire ».

Par ailleurs, Emmanuelle Wargon a dit vouloir renforcer les contrôles sur la manière dont les fournisseurs alternatifs, bénéficiant de l’Arenh (mécanisme qui oblige EDF à vendre de l’électricité nucléaire à prix bradés à ses concurrents), fixaient leur prix. La nouvelle présidente de la CRE souhaite, en effet, s’assurer que ce dispositif bénéficie bien aux consommateurs finaux et ne constitue pas une rente pour les fournisseurs alternatifs.

Sur ce sujet très sensible, elle a voulu appuyer sa différence avec son prédécesseur : « Jean-François Carenco était un avocat de l’Arenh à 150 TWh, ce n’est pas mon cas. Je pense que 120 TWh est un maximum », a-t-elle indiqué. Emmanuelle Wargon a aussi plaidé pour une réforme du marché européen de l’électricité en soulignant que, dans ce domaine, la CRE avait un rôle d’expertise, d’analyse et d’influence.

 

La présidente de la commission européenne refuse de fournir ses mails avec Pfizer

La présidente de la commission européenne refuse de fournir ses mails avec Pfizer

 

On se souvient évidemment que la confusion a régné pendant un temps à propos des conditions de fourniture du vaccin avec plusieurs laboratoires. Des interrogations sont nées en particulier à propos des commandes réellement passées, des livraisons réelles et des prix consentis.

Ces différents éléments ont été notamment traités par la présidente de la commission européenne le plus souvent avec des mails pour gagner du temps. Comme une enquête est en cours,  la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est épinglée par la médiatrice européenneca elle  refuse  de dévoiler ses échanges de SMS avec Pfizer.Il s’agit pourtant de messages strictement passés dans le cas de ses fonctions politiques qui juridiquement d’ailleurs ne lui appartiennent pas personnellement. Une curieuse conception de la démocratie à vrai dire !

Rappelons que dans l’urgence dans certains cas des vaccins ont été négociés en fonction du plus offrant et parfois même sur le tarmac des aéroports !

 

Vaccins: des textos douteux entre la présidente de la commission européenne et le patron de Pfizer ?

Vaccins: des textos douteux entre la présidente de la commission européenne et le patron de Pfizer ?

Comme on pouvait s’en douter des conditions commerciales concernant les vaccins prêtent  sans doute parfois à critique compte tenu de leur précipitation et des informations contradictoires à leur sujet. En cause notamment le volume des vaccins réellement commandés. Réellement reçus et dans quels délais. Et le coût global des opérations sans parler des entorses au principe de la concurrence. La Commission va devoir mener des investigations pour retrouver les textos échangés début 2021 entre la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et le patron du groupe pharmaceutique Pfizer, Albert Bourla dans le cadre des négociations du contrat pour l’achat de 1,8 milliard de doses de vaccins. C’est ce qu’a fait savoir vendredi la médiatrice de l’UE, Emily O’Reilly. «La façon limitée avec laquelle cette demande d’accès public aux documents a été gérée signifie qu’aucune tentative n’a été faite pour identifier si les textos en question existaient. Cette façon d’agir ne répond pas aux attentes en matière de transparence et de normes administratives au sein de la Commission», souligne-t-elle dans un communiqué

Assurance agriculteurs : Un progrès (Christiane Lambert, présidente de la FNSEA)

Assurance  agriculteurs : Un progrès (Christiane Lambert, présidente de la FNSEA)

 

Emmanuel Macron a annoncé la création d’un système d’assurance récolte, doté de 600 millions d’euros par an pour aider les agriculteurs victimes des aléas climatiques. « C’est un changement important, il faut inciter les agriculteurs à s’assurer« , a réagi vendredi 10 septembre sur franceinfo Christiane Lambert, présidente de la FNSEA.

Que va changer cette nouvelle assurance ?

Christiane Lambert : C’est un changement important puisque pour les sinistres qui sont entre 20% et 55% de pertes les agriculteurs seront encouragés à s’assurer avec une [assurance] multirisque climatique. Ils auront un coup de pouce financier pour s’assurer davantage et lorsqu’il y a des sinistres plus importants c’est la solidarité nationale qui jouera. Ce sont les assureurs qui géreront et non pas les services administratifs qui mettent neuf mois à rembourser.

Donc, c’est une fusée à trois étages. Et cela correspond à ce qui avait été préconisé par le député M. [Frédéric] Descrozaille qui a travaillé sur ce sujet avec les organisations professionnelles. Les évènements climatiques de 2021 ont emporté la décision et le gouvernement a compris qu’il fallait le faire maintenant.

Cette année a-t-elle été celle de trop pour les agriculteurs ?

Oui. Rappelez-vous le gel. Toutes les régions françaises ont été touchées, les viticulteurs vendangent aujourd’hui et c’est 30% de perte. C’est catastrophique, c’est aussi de l’argent en moins dans les revenus. Il y a 70% d’abricots en moins donc des prix plus élevés de 20% à 25%. Donc, il faut d’abord protéger nos récoltes et quand il y a des pertes il faut que les agriculteurs perçoivent des indemnités supplémentaires d’assurance, puis de solidarité nationale pour pouvoir tenir économiquement.

Nos entreprises n’ont pas de toit. On travaille à ciel ouvert et il est capricieux. On ne peut pas fonctionner comme si on fabriquait des métaux ou des rouleaux d’adhésif. L’agriculture c’est du vivant. Il y a une adhésion de l’opinion aujourd’hui. Si on veut avoir des productions en quantités, il faut protéger, et il faut que les exploitations tiennent quand il y a des coups durs.

Avez-vous chiffré les pertes pour 2021 ?

L’estimation des dégâts des gels sur la viticulture, les légumes, les fruits, était de plus de 4 milliards d’euros. L’Etat a mis un milliard d’euros sur la table, mais en aucun cas et jamais cela ne couvre la totalité de la perte.

À terme l’objectif est d’avoir 70% à 80% des agriculteurs couverts par une assurance. Il faut inciter les agriculteurs à s’assurer. On assure sa voiture, sa maison, son chien, son chat, son cyclo et on n’assure pas ses récoltes alors qu’elles sont très exposées au climat. C’est une nouvelle culture qu’il faut développer. C’est un travail de conviction que nous allons faire auprès des agriculteurs.

La Française Odile Renaud-Basso élue présidente de la BERD

La Française Odile Renaud-Basso élue présidente de la BERD

Une française, Odile Renaud-Basso a été élue à la tête de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) pour une durée de quatre ans renouvelable.

Basée à Londres, la BERD a vu le jour après la chute du mur de Berlin pour aider les ex-pays de l’Est dans leur transition vers l’économie de marché. Mais depuis la crise financière de 2007-2008, elle a fortement étendu ses activités, toujours en faveur du développement économique, mais aussi plus récemment de la lutte contre le réchauffement climatique. En 2019, la BERD a investi 10,1 milliards d’euros (+6% par rapport à 2018) dans 38 économies réparties entre l’Europe, le bassin méditerranéen et l’Asie centrale.

Odile Renaud-Basso, 55 ans, est une ancienne énarque passée par Science Po et diplômée de l’université américaine d’Harvard. Une partie de sa carrière s’est déroulée au Trésor, une des principales directions du ministère de l’Économie et des Finances, souvent considérée comme le cerveau de Bercy. Elle en était la directrice générale depuis juin 2016, s’imposant d’ailleurs là aussi comme première femme à prendre les rênes de cette institution.

 

Marine Le Pen: « présidente de la République » ?

Marine Le Pen: « présidente de la République » ?

 

Sauf événement non prévu, on se dirige tout droit vers une nouvelle rencontre Macro- Le Pen pour les présidentielles en 2022. Marine Le Pen semble y croire et considère même qu’elle a les plus grandes chances d’y parvenir. Ce qu’elle disait déjà précédemment notamment en 2017. La question est de savoir si cette perspective de succès est ou non possible . Jusque-là, Marine Le Pen a toujours été empêchée d’accéder à la magistrature suprême grâce ou à cause du front républicain réunissant gauche, extrême gauche et droite confondue. Le front anti Le Pen a constitué  l’instrument majeur politique qui a permis à d’autres candidats d’être élus. D’où d’ailleurs ensuite des contradictions, des mécontentements, voire des colères car les élus à la présidence, comme Macron en particulier, en ont conclu qu’ils avaient le soutien massif de l’opinion publique pour leur programme.

Juridiquement certes,  l’élection ne pouvait être mise en cause mais politiquement le programme de Macron n’avait aucune légitimité populaire. La grande question qui se pose maintenant avec l’extrême faiblesse de popularité de Macron dans l’opinion publique et même au-delà la haine qu’il suscite ne va pas constituer un rejet de l’intéressé plus fort que celui qui joue contre Marine Le Pen. Cette fois-ci il est fort probable que le candidat Macron en 2022 ne bénéficiera pas du soutien d’une grande partie de la gauche voir des écologistes. L’opinion pourrait bien avoir la tentation première d’éliminer Macron d’autant que Marine Le Pen  a depuis 2017 arrondi nombre de ses positions notamment dans le domaine européen.

En outre, elle a choisi une stratégie de communication très habile avec des expressions publiques très rares qui lui évitent de susciter les contradictions et condamnations du camp adverse. Conclusion, l’hypothèse de l’élection de Marine le Pen est loin d’être nulle. Comme déjà indiqué, il ne s’agirait pas d’une adhésion à son propre programme mais surtout d’un réflexe anti Macron . Candidate (déjà) déclarée à l’élection présidentielle, Marine Le Pen aborde l’échéance confiante. «J’ai de grandes chances d’être présidente de la République parce que je pense que les Français en ont soupé de la situation», a-t-elle jugé, dimanche, lors du «Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro». Les Français «ont compris maintenant qu’il faut arrêter avec l’ultralibéralisme de la concurrence déloyale, l’immigration de masse, l’insécurité, le laxisme, le n’importe quoi, l’entre-soi de nos élites, la finance internationale. Il faut arrêter avec tout cela, et donc je pense que beaucoup sont prêts aujourd’hui à tenter une autre politique, une alternative à la politique menée par Emmanuel Macron», a listé la députée du Pas-de-Calais.

 

La présidente du groupe LR à la mairie de Paris à la soupe !

La présidente du groupe LR à la mairie de Paris à la soupe !

Nouvelle désertion au sein des républicains avec le départ de la président LR à la mairie de Paris. Non seulement une démission mais un ralliement à Macron. Sans doute comme d’autres pour sauver sa place en espérant un positionnement favorable sur la future liste en Marche lors des municipales de Paris. Une attitude  assez lamentable mais qui est conforme aux convictions sulfureuses des produits d’institut politiques qui ont transformé la politique en métier. De ce point de vue, en marche est complètement noyauté par ce type de profil. Pour justifier sa position l’intéressé trouve des accents gaullistes au discours de Macron, notamment sa capacité à rassembler. Une capacité relative quand on sait que Macron n’a réuni aux européennes que moins de 25 % des électeurs et que 70 % de l’opinion condamnent sa politique. En tout cas ce nouveau débauchage confirme que le nouveau parti républicain de droite n’est pas à construire, il existe déjà avec en marche ;

Air France-KLM : Anne Marie Coudert, une présidente intérimaire, la pire des solutions !

Air France-KLM : Anne Marie Coudert, une présidente intérimaire, la pire des solutions !

C’est la pire des solutions qui a été retenue pour Air France avec la nomination d’Anne Marie Coudert comme président intérimaire pendant deux ans en attendant un autre président. D’une certaine manière on institutionnalise l’instabilité dans une entreprise déjà aux prises de secousses sismiques économiques et sociales. Il faut vraiment n’avoir jamais mis les pieds dans une entreprise privée soumise à la concurrence pour avoir sortir ce concept de gouvernance provisoire. Quels engagements sérieux et surtout durables va pouvoir prendre cette direction tant sur le plan technique que social voire technologique ? En permanence les clients, fournisseurs, investisseurs et salariés pourront douter de la valeur de l’engagement. A moins évidemment de jouer le pourrissement t de la société qui doit pourtant revoir son organisation, son management et sa stratégie de négociation sociale. La tactique d’attente est particulièrement périlleuse pour une société dont la valorisation boursière a déjà perdu la moitié de sa valeur depuis le début de l’année.  Attendre un patron pour lancer la refondation sociale chez Air France serait une façon de mettre devant leurs responsabilités les organisations syndicales, et en particulier celle des pilotes, le SNPL, qui a soufflé sur les braises du conflit. Pour l’heure, l’intersyndicale n’a pas déposé de nouveau préavis. La tactique guide aussi la posture de l’État actionnaire: le gouvernement reste délibérément en retrait, renvoyant la recherche de solutions à la gouvernance de l’entreprise. Un entreprise qui doit revoir sa stratégie alliance avant que KLM n’ait des envie de partir, de conforter Transavia et Hop.

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