Archive pour le Tag 'dictature'

Les États-Unis sur la voie de la dictature ?

Les États-Unis sur la voie de la dictature ?

« Avez-vous un problème avec la liberté d’expression ? » : Lettre ouverte de Richard Malka à J. D. Vance et Marco Rubio
Dans une lettre ouverte à J.D Vance et Marco Rubio, l’avocat spécialiste en droit de la presse et écrivain français Richard Malka interpelle le vice-président et le secrétaire d’État américains au sujet de la liberté d’expression en Europe.
dans la Tribune

Le 14 février dernier, à Munich, durant dix-neuf minutes, le premier d’entre vous a prononcé un discours destiné aux Européens qui marquera probablement l’Histoire. Comme une rupture amoureuse entre nos deux continents. Vous nous avez fait la leçon, en particulier sur le terrain de la liberté ­d’expression.

Après tout, pourquoi pas… c’est le rôle d’un pays ami, partageant une longue histoire commune, de pouvoir nous rappeler à l’ordre en matière de respect des libertés. Nous ne sommes pas exempts de défauts. Jusque-là, il n’y a pas d’offense, comme vous dites. Le problème, c’est la méthode.

Ainsi, pour instruire le procès de 27 pays dont le nôtre, vous vous basez sur trois exemples concernant la Roumanie, le Royaume-Uni et la Suède.

Prenons ce dernier point. Ce n’est évidemment pas moi qui vous contredirais à propos de ces regrettables initiatives nordiques consistant à pénaliser ceux qui brûlent des livres saints, en l’occurrence des corans. Je l’ai écrit il y a plusieurs années, bien avant que vous ne vous en préoccupiez. J’ose imaginer que vous défendrez avec autant d’ardeur d’éventuels organisateurs zélés d’autodafés du Nouveau Testament ou de l’Ancien.

Pour autant, il est gravement absurde et loin d’être au niveau intellectuel que l’on vous prête de conclure à un problème systémique de liberté d’expression en Europe à partir de quelques exemples, fussent-ils malheureux. Nul n’étant parfait, homme ou pays, cela n’a aucun sens.

Pour se livrer sérieusement à une telle critique autrement qu’en bateleur, il aurait fallu comparer nos systèmes juridiques respectifs, nos jurisprudences des dernières décennies, nos systèmes de régulation, d’aide au pluralisme, de protection des sources… Au fond, je suis sûr qu’un diplômé de Yale sait cela.

Nous aurions alors pu constater ensemble que les menaces pesant sur la liberté d’expression sont assez communes de part et d’autre de l’Atlantique  : désinformation des réseaux sociaux, épidémies de lynchage numérique, pression des religions, idéologie du respect pour maquiller la censure, manque d’indépendance économique des médias, volonté d’imposer à tous ce que chacun a la certitude d’être le « Bien » — le problème étant que chacun en a une définition différente et la même conviction absolue d’être dans le juste.

Le seul « Bien » dont je sois vraiment certain, c’est qu’il faille douter — ce que vous semblez avoir oublié depuis longtemps, vous et Donald.

Mais au-delà de l’ineptie, le plus extraordinaire est l’inversion des rôles à laquelle vous vous livrez. À vous entendre, vous seriez donc en droit de nous enseigner la liberté d’expression grâce à l’arrivée « d’un nouveau shérif à Washington ». Permettez donc aux humbles citoyens européens de vous dire que votre définition de la liberté d’expression américaine ­ressemble chaque jour davantage à celle de Beaumarchais dans la fameuse réplique de Figaro.

Ainsi, je forme le vœu que les citoyens américains n’aient pas prochainement à dire  : « Pourvu que je ne parle ni du golfe du Mexique en refusant de le renommer golfe d’Amérique, ni du Groenland à racheter, ni du Canada à annexer, ni des droits de douane à augmenter, ni de Tesla pour ne pas risquer d’être accusé de terrorisme, ni de genre, de sexualité ou de minorités, ni de Trump, de sa famille, de ses amis, ni des milliardaires de la tech, au premier rang desquels Elon Musk, ni de politique culturelle, ni de Zelensky pour en dire du bien, ni de Poutine pour en dire du mal, ni de pétrole, ni d’écologie, ni d’agence fédérale et de fonctionnaires, ni de vaccin et ni même de tronçonneuses, emblèmes de vos nouveaux régimes, ni de qui que ce soit ou de quoi que ce soit en rapport avec la politique du nouveau shérif, je puis tout dire librement sous l’inspection de deux ou trois censeurs de la police des frontières. »

Il n’est plus si sûr que ce vœu soit exaucé et cela glace le sang.

Cher Marco Rubio, voilà que vous aussi, vous nous faites cette même leçon de liberté d’expression avant de venir vous entretenir avec notre président. Il paraît que, chez nous, en Europe, « lorsque l’on poste quelque chose en ligne, la police frappe à la porte et on se retrouve en prison pour soixante jours ».

Je ne sais pas où vous avez vu cela, mais certainement pas en France. Poursuivant ce qui ressemble à un délire sous champignon hallucinogène, vous prétendez ensuite que nos lois sur la liberté d’expression pourraient aboutir à « menacer potentiellement des hauts responsables aux États-Unis », ce qui vous conduit à conclure que vous continuerez « à mettre l’accent là-dessus dans notre diplomatie ».

Là encore, votre souci n’est pas la Russie, la Chine, l’Afghanistan ou la Corée du Nord… non, c’est l’Europe, seul continent que vous citez. Nous sommes vos nouveaux principaux ennemis. À ce compte-là, vous n’aurez bientôt plus aucun ami au monde, à part quelques dictatures sud-américaines. Dire que nous espérions, un peu en désespoir de cause il est vrai, que vous soyez plus sensé que vos camarades.

Alors, pour votre information à tous les deux, il n’existe aucun pays au monde où règne une liberté d’expression absolue. À défaut, jugeriez-vous acceptable d’inciter au génocide comme l’a fait Radio Mille Collines au Rwanda ou d’inciter au terrorisme ou au meurtre — ce qui est interdit chez vous par la prohibition des « fighting words » [« paroles provocatrices »] — comme chez nous  ? Accepterez-vous également que je vous accuse d’assassiner des enfants  ? Probablement pas.

Il y a donc des limites à la liberté d’expression, ne vous en déplaise. Nos régimes sont différents. Nous avons plus de lois, vous avez plus d’autorégulations. Nos condamnations pour diffamation, plus nombreuses que chez vous, sont de quelques milliers d’euros — et encore, la Cour européenne des droits de l’homme a jugé que un euro, cela pouvait être trop — quand les vôtres sont plus rares mais atteignent des dizaines de millions de dollars et sont donc bien plus dissuasives.

Vos juges peuvent interdire à une écrivaine de faire la promotion de son livre sur Mark Zuckerberg au prétexte d’une clause de non-dénigrement, quand nulle contrainte contractuelle de ce type ne serait admise en France. Les États-Unis seraient-ils devenus une dictature  ? Avez-vous un problème avec la liberté d’expression  ? Souhaitez-vous quelques enseignements pour apprendre à mieux la respecter, de la part du pays qui fut le premier au monde à la déclarer liberté fondamentale parce que, chaque jour, votre administration semble s’en détourner davantage  ?

En réalité, nos systèmes étaient différents mais ils se valaient plus ou moins… jusqu’à ce que vous soyez élus. Alors de grâce, cessez d’instrumentaliser la liberté d’expression et de dire n’importe quoi sur un sujet auquel vous ne semblez pas avoir beaucoup réfléchi.

Vous entendre parler de liberté d’expression, c’est comme si Pablo Escobar enseignait l’art de la paix à Gandhi.

Bien à vous deux.

Turquie: Une dictature fréquentable au plan international !

Turquie: Une dictature fréquentable au plan international

Plus de mille personnes ont déjà été arrêtées pour avoir participé aux manifestations de protestation contre l’arrestation du maire d’Istanbul. Les derniers médias indépendants sont harcelés en Turquie, et le caractère répressif du régime ne cesse de se renforcer. Pour autant, les contestataires ne peuvent guère s’attendre à un soutien ferme en provenance de l’étranger et spécialement d’Europe et des États-Unis : l’UE et l’administration Trump ont toutes deux besoin d’Erdogan pour des raisons géopolitiques. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait emprisonner le 19 mars dernier. Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et candidat de l’opposition en vue de la prochaine élection présidentielle. On peut sans doute inscrire ce geste dans le spectre de « l’effet Trump ». On l’imagine en effet se demandant, à l’instar du président des États-Unis, pourquoi il devrait s’embarrasser du droit et des libertés. Il a donc envoyé derrière les barreaux le maire élu d’une ville de près de vingt millions d’habitants. Il ne s’attendait peut-être pas à ce que cette mesure provoque immédiatement un vaste mouvement de protestation qui, près d’un mois plus tard, ne faiblit pas.


par Nora Seni
Professeure à l’Institut français de géopolitique (Université Paris 8), ancienne directrice de l’Institut français d’études anatoliennes (Istanbul), rédactrice en chef du site observatoireturquie.fr, chercheuse associée à l’EHESS, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
dans The Conversation

Aux manifestations massives, tenues dans de nombreuses villes du pays, s’est ajoutée une nouvelle forme d’action : le boycott des entreprises liées aux chaînes de télévision proches du pouvoir (c’est le cas de la quasi-totalité des chaînes autorisées dans le pays), qui ne diffusent aucune image de ce mouvement. Le mot d’ordre semble être suivi, malgré les arrestations et les licenciements parmi ceux qui relaient l’appel au boycott. La presse a pu diffuser les images de commerces fermés ou vides, et de rues populeuses d’Istanbul désertées.

On peut se demander si la participation des commerçants et des usagers de la ville n’est pas en train de changer la nature de ce mouvement, le faisant passer de protestation spontanée vouée à un pourrissement rapide à un soulèvement d’une partie conséquente de la population. Une situation qui peut faire penser, toutes choses égales par ailleurs, à la grève en Iran des commerçants du bazar, les bazari, qui a donné le coup de grâce au régime du chah lors de la révolution des mollahs en 1979. Mais la comparaison s’arrête là. Aujourd’hui, la géopolitique vient à la rescousse du régime d’Erdogan : les puissances internationales ne feront sans doute rien de concret pour soutenir le mouvement de contestation.

La Turquie et la nouvelle politique de défense européenne
L’urgence d’élaborer une nouvelle doctrine de la sécurité européenne a renouvelé l’intérêt de l’UE pour la Turquie et pour sa puissance militaire.

On le sait, la Turquie est réputée posséder la deuxième armée la plus puissante au sein de l’OTAN (800 000 hommes). Selon le site Globalfirepower elle est classée neuvième au monde en 2025, après l’armée japonaise et devant l’armée italienne. Elle doit en partie son succès à ses drones militaires, le TB2 Bayraktar, du nom du gendre du président turc. Elle produit et exporte ces drones dont elle a pu exhiber l’efficacité lors de ses interventions en Libye, contre le général Haftar en 2020, au Haut-Karabakh, la même année, contre les Arméniens et auprès des forces azerbaïdjanaises, et en Ukraine contre l’invasion russe en 2022.

Cette armée s’est professionnalisée et reconfigurée après le coup d’État manqué de juillet 2016. L’industrie turque de l’armement a connu un essor considérable ces vingt dernières années. Quelque 2 000 entreprises sont engagées dans ce secteur qui exporte ses produits dans 170 pays et dont la dépendance à des fournisseurs étrangers n’est plus que de 30 %.

En termes de puissance militaire, l’intérêt pour l’UE de pouvoir compter sur la Turquie pour l’élaboration d’une stratégie de défense est difficilement contestable. Cependant, cette élaboration vise in fine à défendre le modèle de démocratie européenne. Un paradoxe saute aux yeux : il est question de défendre les institutions et usages démocratiques européens en s’associant avec un régime qui n’en a cure. Depuis l’incarcération du maire d’Istanbul, la presse emploie à juste titre le vocable « autocratie » pour qualifier le régime turc, dont le président a achevé de détricoter l’État de droit et les contre-pouvoirs dans son pays.

De l’autre côté de l’Atlantique, Donald Trump a plusieurs fois signifié publiquement son admiration pour le président turc et pour la poigne avec laquelle il dirige les affaires de son pays. Recep Tayyip Erdogan n’aurait peut-être pas eu l’audace d’incarcérer Ekrem Imamoglu sous une autre présidence que celle de Trump. Cela dit, au-delà des inclinaisons des hommes qui gouvernent, les intérêts stratégiques de Washington et d’Ankara sont fortement imbriqués, autant dans des relations transactionnelles complexes que dans ce qui subsiste de leur alliance pendant la guerre froide, au Proche-Orient comme en Europe.

Leurs actions ont été complémentaires en Ukraine où c’est avec les drones turcs que l’armée ukrainienne a arrêté la première attaque des chars russes. En Syrie, en revanche, les États-Unis maintiennent quelque 2 000 hommes déployés en soutien aux Forces démocratiques syriennes (FDS). Celles-ci, dominées par les Kurdes, sont combattues par la Turquie, qui bombarde régulièrement leurs positions dans le nord de la Syrie. Les troupes dont dispose Ankara dans le nord syrien ont soutenu les forces rebelles syriennes depuis le début de la guerre civile en 2011, et l’administration actuelle de Damas dépend énormément du soutien turc. Alors que Washington commence seulement à tenter de définir une position claire au sujet de la nouvelle administration syrienne, Ankara fait désormais pression sur l’administration Trump pour obtenir la levée des sanctions imposées à la Syrie sous Bachar Al-Assad.

Une rivalité militaire se joue entre Israël et la Turquie sur le territoire et dans les airs syriens. La protection d’Israël constituait jusqu’au 7 avril la priorité absolue à partir de laquelle Donald Trump allait choisir – pensait-on – une ligne stratégique dans cette région. Mais le 7 avril, le président américain a une fois de plus renversé la table en annonçant depuis la Maison Blanche et en présence de Benyamin Nétanyahou que les États-Unis entamaient des pourparlers directs avec l’Iran ! Or pour établir et maintenir un dialogue avec Téhéran, les États-Unis n’auront pas trop du concours de la Turquie.

Le flou de la politique américaine concernant la Syrie a vraisemblablement favorisé les forces turques qui ont commencé à construire une base militaire à l’intérieur de la base aérienne de Menagh, dans le nord d’Alep. Israël est déterminé à empêcher la Turquie d’accroître sa présence militaire, aérienne et terrestre en Syrie. Dans la nuit du 2 au 3 avril, son aviation a détruit plusieurs bases aériennes près de Homs et de Hama. L’État hébreu compte sur le couloir syrien pour que, le jour venu, ses avions puissent frapper l’Iran, et il craint que des connivences entre la Turquie et l’Iran n’autorisent les survols de la Syrie par des appareils iraniens apportant des équipements destinés au Hezbollah.

Dans ce face-à-face entre Turquie et Israël, sur les airs et le territoire syrien, Trump a assuré Nétanyahou de son soutien tandis qu’Erdogan a appelé, dans son prêche de fin de Ramadan, à la destruction totale de « l’État sioniste d’Israël ». Pour préserver l’État hébreu, les États-Unis devront contenir, sans la froisser, la Turquie où ils possèdent plusieurs bases militaires, dont une à Incirlik qui héberge 50 missiles nucléaires B-61.

Washington a néanmoins d’autres cartes dans son jeu. Ankara souhaite instamment réintégrer le programme de construction des avions furtifs F-35 et aussi, acquérir des avions F16. C’est pour cela que le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a récemment rencontré son homologue Marco Rubio à Washington. Il en est revenu bredouille. La visite, sur le point d’être programmée, d’Erdogan à la Maison Blanche a été renvoyée à une date indéterminée. Le temps sans doute de voir jusqu’où iront les retombées de l’emprisonnement d’Ekrem Imamoglu.

Hakan Fidan a poursuivi sa tournée à Paris le 2 avril. Il y a rencontré des hauts responsables militaires et du renseignement. La visite a été très peu ébruitée dans l’Hexagone. Cela n’a pas empêché Fidan de déclarer que l’Europe devait reconsidérer sa politique de défense et que cela ne pouvait se faire sans la participation de la Turquie. Faut-il se résigner à penser que les exactions du président turc ont encore de beaux jours devant eux ?

Dictature en Turquie : Erdogan met son concurrent en prison

Dictature en Turquie : Erdogan met son concurrent en prison

La philosophie de Poutine qui consiste à s’asseoir sur la démocratie et à imposer la répression fait école en Turquie. Ainsi Erdogan a-t-il décidé de mettre son principal concurrent, maire d’Istanbul, en prison pour des motifs bidons. Par ailleurs des centaines de proches du maire d’Istanbul ont également été arrêtés.

La rue a réagi avec des manifestations partout dans le pays pour protester contre cette dérive dictatoriale.

Recep Tayyip Erdogan a choisi le scénario du pire. Son principal rival, Ekrem Imamoglu, celui qui promettait de battre le président turc aux prochaines élections, selon les prévisions de quasiment tous les sondages, a été emprisonné dimanche matin après quatre jours de garde à vue.

Burkina Faso: Dictature renforcée aussi sur la liberté d’expression

Burkina Faso: Dictature renforcée aussi sur la liberté d’expression

Depuis le coup d’État par les militaires en 2022 et avec le soutien des Russes, la liberté expression est de plus en plus étranglée. Elle se caractérise notamment par des enlèvements de journalistes.

L’association des journalistes du Burkina Faso (AJB) a dénoncé une «totale mainmise» de la junte «sur les médias publics, dont la RTB (Radio-télédiffusion du Burkina) et l’AIB (Agence d’information du Burkina) sont devenus les deux outils principaux de propagande». En outre, «le pouvoir a expulsé tous les médias indépendants et manoeuvre pour fermer les médias indépendants au plan national», a-t-il dit.

Le pouvoir militaire a suspendu l’accès ou la diffusion de plusieurs médias, notamment étrangers, accusés de freiner ses efforts pour reconquérir le territoire face aux violences des jihadistes qui minent le pays. «Une autre caractéristique de la haine et de la diabolisation des médias se traduit par les enlèvements et les séquestrations de journalistes et chroniqueurs», a poursuivi M. Sanogo.

Des enlèvements de journalistes
Selon Phil Roland Zongo, membre de l’AJB, «en 2024, au moins trois journalistes et quatre chroniqueurs des médias ont été enlevés dont certains sont toujours portés disparus: il s’agit de Atiana Serges Oulon, Bienvenu Apiou, James Dembelé, Mamadou Ali Compaoré, Kalifa Seré, Adama Bayala et Alain Traoré dit Alain Allain».

L’ONG Reporters sans frontières (RSF) avait dénoncé le sort de ces journalistes en fin d’année dernière.

Nicaragua : la dictature d’Ortega et de son épouse se renforce encore

Nicaragua : la dictature d’Ortega et de son épouse se renforce encore

Au Nicaragua ( par parenthèse modèle de Mélenchon), la ligature de Daniel Ortega se renforce avec encore davantage le pouvoir pour lui mais aussi son épouse qui devient coprésidente. Bref la révolution au profit de la famille.

Le Parlement du Nicaragua a annoncé jeudi 30 janvier avoir validé la réforme constitutionnelle donnant les pleins pouvoirs à Daniel Ortega et à son épouse Rosario Murillo en tant que président et «coprésidente» de ce pays d’Amérique centrale. La loi de réforme de la Constitution du Nicaragua, dont le projet avait déjà été adopté par le Parlement monocaméral en novembre, est «approuvée dans son intégralité», a annoncé l’Assemblée nationale sur son compte X. Il s’agissait de la dernière étape avant l’entrée en vigueur du changement de la Constitution.

Daniel Ortega,  a déjà réformé une douzaine de fois la Constitution, s’octroyant notamment un nombre indéfini de mandats.

Le Bureau régional pour l’Amérique centrale du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme a exprimé dans un communiqué sa «profonde préoccupation» face à l’adoption de cette réforme, estimant qu’elle «accroît les régressions en matière de libertés civiles et politiques» dans ce pays d’Amérique centrale. «Ces changements drastiques marquent la destruction de l’État de droit et des libertés fondamentales au Nicaragua (…) Ortega et Murillo ont consacré et consolidé leur pouvoir absolu», a déclaré à l’AFP l’avocat américain Reed Brody, membre d’un groupe d’experts de l’ONU sur le Nicaragua.

Guinée : Manifestation contre la dictature

Guinée : Manifestation contre la dictature 

 

Comme dans beaucoup pays Afrique, les dictatures promettent un retour à la démocratie mais bafouent évidemment leurs engagements parfois en plus soutenues  par des pays extérieurs comme la Russie voire la Chine(  exemple les pays du Sahel et d’autres).

 

Les principaux partis d’opposition et organisations de la société civile en Guinée ont donc appelé à des manifestations à Conakry à partir du 6 janvier pour réclamer le départ de la junte au pouvoir, dans un communiqué mercredi. Les forces d’opposition ont par ailleurs réaffirmé leur volonté de ne plus reconnaitre la junte à partir du 31 décembre, date de la fin de la période dite de «transition».

Près de trois ans après l’arrivée au pouvoir des militaires dirigés par le général Mamadi Doumbouya, la perspective d’un retour à l’ordre constitutionnel en Guinée ne cesse de s’éloigner.

Le rapprochement de de la dictature avec Moscou s’est accéléré depuis le fils aîné du président, Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé « Teodorin » et lui-même vice-président, a été condamné en France en 2021 pour des détournements de fonds publics colossaux dans le cadre des affaires dites des « bien mal acquis » !

Mali : atrocités et pillages par la dictature et les Russes

Mali : atrocités et pillages par la dictature et les Russes

 

Ni la dictature ni les Russes de Wagner ne sont en capacité de rétablir leur au Mali après le départ des Français. Par contre ils utilisent la répression à titre d’exemple ( comme en Syrie et ailleurs y compris en Russie).

L’ONG Human Rights Watch a dénoncé les «atrocités» commises contre les civils par l’armée malienne et son allié russe Wagner, ainsi que par les groupes armés islamistes, depuis le retrait de la mission de l’ONU il y a un an, dans un rapport publié jeudi. ramilitaire russe Wagner ont «délibérément tué» au moins 32 civils dans le centre et le nord du pays depuis mai 2024. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), alliance djihadiste affiliée à Al-Qaïda, ainsi que l’État islamique au grand Sahara (EIGS), sont responsables de la mort d’au moins 47 civils, et ont fait des milliers de déplacés depuis juin poursuit le rapport.

 

Boualem Sansal: Symbole de la dictature algérienne

 Boualem Sansal: Symbole de la dictature algérienne 

Il faut vraiment que le régime algérien soit structurellement faible pour s’attaquer à l’écrivain Boualem Sansal et même le priver de moyens de défense en interdisant à son avocat d’être présent lors demande de remise en liberté. Certes l’écrivain ne s’est jamais privé de critiquer le modèle algérien mais il n’a commis aucun délit. Ceux  qui en France comme Sandrine Rousseau, gauchiste irresponsable, critiquent l’écrivain pour ces propos acerbes vis-à-vis du régime sont en fait les alliés objectifs des dictatures.

Après le rejet de la demande de libération de l’écrivain franco-algérien, son avocat, privé d’accès au dossier de l’écrivain, a également lancé un appel aux intellectuels du monde entier.

Le romancier et essayiste de 75 ans est maintenu en détention depuis le samedi 16 novembre. Arrêté à l’aéroport d’Alger et entendu par le parquet antiterroriste, Boualem Sansal a été placé sous mandat de dépôt en vertu de l’article 87 bis du code pénal algérien, qui réprime l’ensemble des atteintes à la sûreté de l’État, pour des propos sur la marocanité du Sahara occidental.

Mandaté par les Éditions Gallimard, Me Zimeray, qui lundi apprenait ne pas avoir été autorisé à se rendre en Algérie afin de préparer sa défense conjointement.

 

Burkina Faso: La dictature se renforce encore

Burkina Faso: La dictature se renforce encore

La dictature militaire se renforce encore au Burkina Faso avec la mise à l’écart du Premier ministre. Le chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a démis de ses fonctions le premier ministre et dissout le gouvernement vendredi 6 décembre, selon un décret présidentiel transmis à l’AFP. Nommé premier ministre en octobre 2022 à la suite d’un coup d’État porté par Ibrahim Traoré, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla a dirigé trois gouvernements successifs à la tête desquels il a toujours été reconduit. Aucune précision n’a été fournie sur les raisons de cette décision.

Le Burkina Faso est plongé dans une instabilité politique depuis début 2022 où le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba s’était emparé du pouvoir par un coup d’État contre le président Roch Marc Christian Kaboré. Il a été évincé lors d’un second putsch huit mois plus tard, orchestré par le capitaine Ibrahim Traoré, toujours au pouvoir.

Le Mali renforce encore sa dictature

Le Mali renforce encore sa dictature

Sans autre forme de procès ou de démocratie, le premier ministre malien est renvoyé à ses chères études. En cause des critiques pourtant très modérées de la part de l’intéressé. Mais il ne fait pas bon déplaire à la junte surtout si c’est pour faire allusion à sa légitimité.

Bref le Mali s’enfonce de plus en plus dans l’autoritarisme et même la dictature et copie de plus en plus le modèle russe.

 

M. Maïga est remercié quatre jours après s’être livré samedi en public à de rares critiques contre la junte. Il a déploré être tenu à l’écart de la prise de décision quant au maintien des généraux au pouvoir et a évoqué «le spectre de la confusion et de l’amalgame» qui planerait selon lui sur la période actuelle dite de transition.

En clair une critique indirecte de la main de Poutine sur le Mali.

 

La dictature du tribunal médiatique

La dictature du tribunal médiatique

 Jade Dousselin, avocate de profession, s’interroge sur le rôle du phénomène « du tribunal médiatique » dans les affaires judiciaires. Vient-il réparer les défaillances de notre système ou est-il simplement un dangereux miroir aux alouettes ? ( dans la Tribune)

Depuis quelques mois maintenant, nous, acteurs du monde judiciaire, nous interrogeons sur ce nouveau phénomène dit « du tribunal médiatique » et sur son rôle dans nos affaires judiciaires. Mais de quoi ce tribunal médiatique est-il le nom ? Vient-il réparer les défaillances de notre système ou est-il simplement un dangereux miroir aux alouettes ? La réalité qui s’impose à nous, c’est que le tribunal médiatique oblige les auxiliaires de justice que nous sommes à l’intégrer dans l’exercice de leur fonction, afin que l’émotion ne prenne pas le pas sur la raison. Aujourd’hui, chaque fait judiciaire, réel ou supposé, est commenté, disséqué, analysé, sur-analysé par la presse et les réseaux sociaux.

Cette course à l’information et à son commentaire tend à déformer la réalité, avec comme conséquence trop fréquente une mise à mal de la vie privée des parties concernées et un piétinement de la présomption d’innocence des mis en cause. Je pense, par exemple, à l’affaire du petit Émile, à celle de M. Palmade ou encore plus récemment à celle de M. Mbappé, quand son implication n’est même pas encore confirmée. Il est des costumes trop bien taillés pour espérer que la justice parvienne un jour à vous en défaire totalement. Comment imaginer, malgré la force d’impartialité dont ils aimeraient faire preuve, que des magistrats, après des mois et des années d’habillage médiatique, puissent encore parvenir à rendre justice sans aucune influence extérieure ?

Et nous, y parviendrions-nous ? Et vous, y parviendriez-vous ? Dans la presse, la hiérarchie des normes et du droit, comme nous l’entendons, s’efface souvent au profit d’un sensationnalisme toujours plus présent et pressant. Dans cet univers de l’immédiateté et de l’émotionnel exacerbés, le rôle de l’avocat est de rééquilibrer la pensée au service de fondamentaux souvent oubliés : le droit pénal juge à charge et à décharge, en fonction des faits et de la personnalité des individus concernés. La justice pénale condamne mais ne venge pas. Avant les victimes, c’est la société qu’elle doit réparer. De là naît une incompréhension : une répression, aussi forte soit-elle, peut-elle répondre à une douleur que l’on ne peut, par définition, pas quantifier ?

La question judiciaire, contrairement au sujet médiatique, répond au fait pénal, c’est-à-dire à une infraction et à son niveau de dangerosité. Pas à l’émotion qui en découle. Nous avons pu constater ces derniers mois à quel point ce gouffre peut parfois sembler infranchissable à beaucoup de citoyens, par exemple dans les affaires de délits routiers où le grand public réclame à cor et à cri des incarcérations préventives automatiques. Or, pour ces délits dits involontaires, la loi pénale impose par principe la liberté et par exception l’incarcération. Naît alors un schisme entre l’émotion populaire légitime et la réponse pénale, qui ne peut être le pendant de cette émotion. La limite à la critique de la place du média dans les affaires arrive lorsque le système judiciaire, qui devait être son rempart, devient lui-même défaillant.

Nous sommes face à deux univers défaillants qui ont le sentiment de pouvoir combler les manquements de l’un et de l’autre, sans imaginer qu’ils pourraient potentiellement les aggraver.

Et que les grands principes qui fondent notre droit – par les manquements dans leur exécution – font des médias des palliatifs. En effet, combien d’affaires auraient échappé à la justice si la presse n’avait pas été là pour briser une certaine omerta et amener dans le débat public des sujets jusqu’alors ignorés. Lorsqu’une personne est mise en cause sur la place publique pour des faits de violences, notamment à caractère sexuel, peut-on seulement brandir la présomption d’innocence comme seule réponse à la condamnation publique lorsque l’on sait les balbutiements allant jusqu’à la déficience de l’institution sur le sujet ? Nous sommes face à deux univers défaillants qui ont le sentiment de pouvoir combler les manquements de l’un et de l’autre, sans imaginer qu’ils pourraient potentiellement les aggraver.

L’émotion dont vous pensiez à un instant T qu’elle serait votre meilleur défenseur peut devenir demain le marchepied à l’injustice que vous redoutiez. Ces empressements mettent à mal nos fondements judiciaires et leur exécution concrète : l’écoute et l’accueil des victimes, la présomption d’innocence, l’impartialité de la décision pénale, la personnalisation de la peine et finalement la lutte contre l’arbitraire. C’est pour cela que le rôle de l’avocat que je suis, dans le débat public, est de créer des ponts entre ces mondes, et que j’ai la conviction que le fait de retrouver une balance médiatique permettra tôt ou tard à la justice de retrouver la sienne. Ne demandez pas à la justice d’être son propre avocat. Exigez de vous ce que vous êtes en droit d’exiger d’elle : le courage de la balance.

Géorgie : vers une dictature pro-russe

Géorgie : vers une dictature pro-russe

Pour le porte-parole de l’opposition, « la Géorgie va devenir une nouvelle Biélorussie »

Alexander Krevo-Asatiani, porte-parole international du mouvement d’opposition géorgien Unity – National Movement.
Suspilne
Les partis et coalitions d’opposition ne reconnaissent pas les résultats des élections législatives en Géorgie. Ils prévoient de se rassembler, ainsi que de refuser d’entrer au Parlement et de recevoir des mandats. Le média ukrainien Suspilne s’est entretenu avec le porte-parole international du parti d’opposition, Unity – National Movement.

Alexander Krevo-Asatiani, porte-parole international du mouvement d’opposition Unity – National Movement, a déclaré dans un commentaire à Suspilne que des dizaines de milliers de personnes ont dû renoncer à voter en faveur de partis pro-européens en raison de la pression exercée par le parti au pouvoir, Rêve géorgien.

« La participation à ces élections n’a pas été démocratique et équitable, mais nous ne nous attendions pas à ce que la fraude électorale soit aussi importante et répandue. Nous étions convaincus que les voix de l’opposition réunies seraient suffisamment fortes » déclare Alexander Krevo-Asatiani.

Il a déclaré que les résultats des élections ont choqué l’opposition, car le Rêve géorgien a réussi à obtenir 400 000 voix qui auraient dû se trouver dans l’opposition.

Selon un porte-parole d’Unité – Mouvement national, les premiers sondages de sortie des urnes ont montré que l’opposition pro-européenne devrait obtenir entre 60 % et 40 % des voix.

« Nous savions que nous allions gagner et le choc a été énorme le soir. Personne n’est descendu dans la rue à cause de cette réaction. Nous ne savions pas que cela était possible en Géorgie, mais nous savions que c’était possible en Russie, en Corée du Nord et en Birmanie », a souligne Alexander Krevo-Asatiani.

« Un chef d’Etat qui reconnaît que ce gouvernement n’est pas seulement un mauvais parti autoritaire, mais un atout russe. Son rôle (celui de la présidente – ndlr) est très important, les gens l’écoutent, elle est désormais la personnalité la plus populaire en Géorgie, elle devrait donc assumer ce rôle très important de coordination entre les différentes forces pro-européennes », a déclaré le représentant de l’opposition.

 

Géorgie : la dictature pro-russe en route

Géorgie : la dictature pro-russe en route

En Géorgie ,la dictature pro-russe est désormais en route. En effet après des élections truquées, le  Rêve géorgien, aux affaires depuis 2012, était crédité dimanche soir de 54,08% des voix, contre 37,58% à la coalition pro-UE, selon les résultats annoncés par la commission électorale centrale.

Il ne reste plus au pouvoir pro-russe qu’à interdire tout parti d’opposition comme prévu dans son programme.
La présidente Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement, a fustigé une «falsification totale» des élections attribuée à une «opération russe».

Le pays entre «dans une période d’instabilité», dit Gela Vasadzé, du centre d’analyse stratégique sur la Géorgie.

La Géorgie a été secouée en mai par de grandes manifestations contre une loi sur «l’influence étrangère», inspirée d’une législation russe sur les «agents de l’étranger» utilisée pour écraser la société civile. Bruxelles a gelé dans la foulée le processus d’adhésion à l’UE et les États-Unis ont pris des sanctions contre des responsables géorgiens.

 

 

Au Venezuela, la dictature et la répression

Au Venezuela, la dictature partout

 

Un collectif de spécialistes du droit et de la violence en Amérique latine appelle, dans une tribune au « Monde », à l’arrêt des « violations massives des droits humains » commises par l’exécutif vénézuélien depuis l’élection contestée de Nicolas Maduro et à l’organisation d’un recomptage indépendant des voix du scrutin présidentiel.

 

Nous, membres de l’Association latino-américaine de droit pénal et de criminologie (Alpec), spécialistes de l’étude de la violence, de la sécurité, de la politique criminelle et des droits humains en Amérique latine, activistes, intellectuels et universitaires, exprimons tous notre profonde inquiétude devant la violence croissante des institutions étatiques au Venezuela, depuis la proclamation, à la hâte, du Conseil national électoral, de la victoire de Nicolas Maduro à l’élection présidentielle, le 28 juillet.Ce Conseil, entièrement entre les mains du pouvoir exécutif, qui n’a aucune crédibilité tant sur le plan national qu’international, a enfreint l’obligation stipulée par le code électoral de ne proclamer le résultat des élections qu’à l’issue du décompte de la totalité des bulletins de vote. L’opposition, qui possède des copies de 81 % des actes du dépouillement des urnes, avance qu’Edmundo Gonzalez Urrutia l’a emporté avec deux fois plus de votes que Maduro. Ce déni de la volonté populaire par le gouvernement a entraîné toute une série de protestations spontanées, plus de 500 dans l’ensemble du pays, qui ont été réprimées avec violence, de façon arbitraire et illégale.

L’Etat vénézuélien a mis en branle, avec une intensité jamais vue auparavant, tous les dispositifs répressifs qu’il a mis au point et utilisés ces douze dernières années, telles les opérations de libération du peuple (OLP), les forces d’actions spéciales.

Mali : partis politiques autorisés mais dictature maintenue

Mali : partis politiques autorisés mais dictature maintenue

C’est évidemment une caricature de démocratie que proposent  les militaires au pouvoir désormais au Mali. Certes ils viennent d’autoriser à nouveau l’existence et le fonctionnement des partis politiques mais entendent bien conserver le pouvoir pour le présent et même pour l’avenir avec la candidature du chef de la junte.

 

Le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, avait décrété la suspension en accusant les partis de «discussions stériles» et de «subversion». Il avait invoqué le danger que les activités des partis faisaient peser sur un «dialogue» national en cours sur l’avenir politique du Mali. Les partis protestaient à ce moment-là contre le maintien des colonels à la tête du pays après l’échéance de mars 2024 à laquelle ils s’étaient engagés à céder la place à des civils après des élections.
Les principaux partis et ce qu’il reste de l’opposition avaient décidé de boycotter ce «dialogue». Le dialogue s’est tenu depuis avec la participation des soutiens du régime et a débouché en mai sur des «recommandations» préconisant le maintien au pouvoir des militaires «de deux à cinq ans supplémentaires», ainsi que la candidature de l’actuel chef de la junte à une future élection présidentielle.

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