Motion de censure : procédure de divorce entre le PS et Mélenchon
Cette fois la procédure de divorce est bien entamée entre les socialistes qui ont refusé de voter la motion de censure à l’Assemblée nationale et les » Insoumis » par ailleurs largement battus. La déception et la colère des « insoumis » étaient visibles notamment dans des propos de plus en plus agressifs mettant y compris en cause la personnalité de responsables qui leur sont opposés.
Le parti socialiste capitalise ainsi sur sa volonté de participer à la construction d’une voie pour sortir le pays- en tout cas pour essayer- d’une crise politique qui se transforme progressivement en crise économique et financière.
Pendant des jours, les socialistes auront hésité. Mais au bout du bout des négociations, les députés PS ont fait le choix, en grande majorité, de ne pas censurer François Bayrou dès ce jeudi. Seuls 8 députés socialistes, sur 66, l’ont votée. Un ultime courrier du premier ministre, dans lequel il s’engage à reprendre certaines mesures défendues par les troupes d’Olivier Faure, est venu entériner leur position. Alors que le PS était divisé sur la question, le premier secrétaire a défendu devant les siens jeudi la « non-censure » en assurant que le parti de la rose apparaissait en « position de force » à l’issue des négociations.
Il s’agit bien sûr d’un échec patent pour Mélenchon qui avait pronostiqué chute du gouvernement à la date du 16 janvier ! Déjà les » insoumis » menacent les socialistes de ne pas leur accorder l’investiture du NFP pour les élections. Une menace à double tranchant. Il se pourrait bien en effet que l’opinion soit désormais vraiment lassée du vacarme braillard des « insoumis »; à cet égard il faudra être attentif aux résultats des six élections partielles qui se déroulent actuellement.
Avec cette décision du parti socialiste qui demeure cependant dans l’opposition mais de manière constructive, il se pourrait que le rapport des forces change et que les « insoumis « ne soient plus en mesure de mener le jeu. Électoralement, c’est peut-être le PS qui pourrait reprendre la main pour accorder les investitures y compris aux « insoumis » et aux écologistes. Des écologistes par ailleurs eux-mêmes perdus dans leur stratégie gauchiste qui délaissent le terrain environnemental pour le radicalisme systématique, démagogique et irresponsable.