Archive pour le Tag 'Censure'

Censure : François Bayrou de plus en plus menacé

Censure : François Bayrou de plus en plus menacé

À la suite de plusieurs contradictions, d’hésitationw et de gaffes le premier ministre trouve de plus en plus menacé par une motion de censure non seulement de la gauche mais aussi en provenance du Rassemblement national. Après les retraites, le motif de mécontentement concerne cette fois la programmation annuelle de l’énergie enjeu centrale sur le plan de l’indépendance du pays mais déterminé non pas dans la loi mais dans un décret (PPE, ou programmation pluriannuelle de l’énergie).

Une programmation relativement floue par ailleurs qui certes envisage une augmentation de la part de l’électricité nucléaire mais prévoit aussi une croissance des énergies renouvelables à la fois fantaisiste et coûteuse.

. Alors que le gouvernement doit présenter en avril sa feuille de route pour dix ans, la présidente des députés du Rassemblement national (RN) multiplie les avertissements à ce sujet. « Je vais me fâcher », a-t-elle récemment prévenu dans Le Figaro Magazine.

Notons dans la consommation finale énergétique, une baisse de la part des énergies fossiles de type gaz ou pétrole (de 58 % en 2023 à 30 % dans dix ans). En contrepartie, la part de l’électricité doit augmenter, grâce à une hausse de la production nucléaire et des énergies renouvelables.

Censure : Bayrou passe entre les gouttes !

Censure : Bayrou passe entre les gouttes !

 Bayrou passe entre les gouttes pour l’instant ! Les deux motions de censure déposées par La France insoumise et soutenues par les communistes et les écologistes ont largement été rejetées à l’Assemblée nationale ce mercredi soir. De quoi donner un peu d’air à François Bayrou.

Après le vote du budget, il est vraisemblable que Bayrou devra  limiter les risques politiques en gérant les affaires courantes et en limitant au maximum les projets de loi sur lesquels il peut risquer de tomber à chaque occasion.

Bayrou bénéficie pour l’instant d’une certaine bienveillance temporaire du RN ;Le député RN Sébastien Chenu a expliqué sur notre antenne qu’il ne voit pas l’intérêt de censurer « jusqu’à ce qu’il y ait la possibilité » d’une nouvelle dissolution. Elle ne peut intervenir avant l’été. Très concrètement, les troupes de Marine Le Pen pourraient donc actionner la cartouche d’une motion de censure à la fin du mois de juin.

La menace d’une nouvelle censure par le PS pourrait  rebondir au début de l’été en cas de désaccord entre les partenaires sociaux sur les retraites.

« À l’issue de la conférence sociale, si le Parlement n’a pas le dernier mot, qu’il y a une entourloupe, l’option d’une motion de censure sera aussi sur la table », a lancé Olivier Faure .
Si les voix du NFP se mêlent à celles du RN, François Bayrou tomberait immédiatement. C’est le cas de figure qui s’était produit pour Michel Barnier en décembre dernier.

 

Politique–pour Jospin on ne censure pas pour un mot

Politique–pour Jospin on ne censure pas pour un mot

 

 

L »ancien Premier ministre Lionel Jospin appelle « les socialistes et l’ensemble des forces de gauche à ne pas voter la censure », dans l’émission C l’hebdo sur France 5. Le terme de « submersion migratoire » « ne correspond pas à la réalité », affirme le socialiste, alors que les propos de François Bayrou lundi ont vivement fait réagir sa famille politique, au point de faire à nouveau planer la menace d’une censure. Mais « on ne censure pas pour un mot ! » met en garde Lionel Jospin, qui ajoute : « Voter la censure aujourd’hui ne serait pas responsable. »

Face à la journaliste Aurélie Casse, il s’est défendu d’être un soutien du gouvernement : « Je suis un homme de gauche, je suis un membre du Parti socialiste sans y occuper aucune responsabilité. Je ne suis pas un adepte du président Macron, je ne soutiens pas le gouvernement de François Bayrou. Mais j’ai eu des responsabilités d’État, j’ai gouverné la France pendant cinq ans et je sais une chose : un pays ne peut pas ne pas avoir de gouvernement. » Or le Nouveau Front populaire n’est pas en mesure aujourd’hui de former un gouvernement, selon lui.

 

Finances publiques : un budget bidon mais moins coûteux qu’une censure

Finances publiques  : un budget bidon mais moins coûteux qu’une censure

Il se pourrait bien que le budget prévu par le gouvernement ne tienne pas ses promesses surtout en matière de déficit, de rentrées fiscales et de croissance. Ce pourrait être donc un budget bidon avec un déficit beaucoup plus important que prévu et à l’inverse  avec une croissance proche de la stagnation. Mieux vaut sans doute ce budget bidon que pas de budget du tout car la situation actuelle paralyse totalement l’activité de l’État et d’une partie de l’économie. C’est sans doute ce qu’a retenu aussi l’union européenne qui s’est montrée une fois encore bienveillante vis-à-vis de la France en tenant compte des risques économiques pour la France mais aussi pour l’Europe.

. La nouvelle trajectoire pluriannuelle des finances publiques de la France a donc été validée par la Commission et les ministres européens. Malgré une prévision de déficit en 2025 désormais à 5,4 % du PIB, contre 5 % auparavant, et une croissance plus faible, les partenaires européens ont maintenu leur confiance dans la capacité de la France à redresser progressivement la barre.

Comme dans les précédentes trajectoires émises par le gouvernement, l’objectif est d’atteindre 3 %, voire 2,9 %, de déficit en 2029. « L’effort est exigeant mais nécessaire », affirme Éric Lombard, permettant d’espérer une sortie prochaine de la procédure de déficit excessif. Conformément à ce qu’avait annoncé François Bayrou, la prévision de croissance pour 2025 est maintenue à 0,9 %, un niveau assez irréaliste d’après nombre d’experts. De la même manière la dérive du budget pourrait encore atteindre de l’ordre de 6 % en 2025.

À la décharge du gouvernement, il est impossible d’engager des mesures structurelles permettant réellement d’assainir les finances faute de majorité suffisante. L’absence de budget que provoquerait  une motion de censure serait encore pire car elle pourrait générer alors une crise économique et financière beaucoup plus coûteuse notamment en termes de taux d’intérêt mais aussi de croissance d’emploi et de déficit.

La censure , déjà un coût de 12 milliards d’euros ?

La censure , déjà un coût de  12 milliards d’euros ?

 

D’après le ministre de l’économie, la censure aurait déjà été environ 0,3 % à la croissance et la ministre de la santé Catherine Vautrin évalue le coût de son côté à 12 milliards. Des coûts qui découlent directement de la crise politique et de l’immobilisme qui paralyse pour une partie la dynamique économique.

Il apparaît en outre qu’une éventuelle nouvelle censure serait de nature à créer une crise économique plus grave sans parler de la crise de régime qui nt de manière systémique. La dimension la plus concrète pour l’instant se traduit par une hausse des taux d’intérêts consentis les emprunts français qui deviennent les plus importants de l’union européenne. La conséquence directe se traduira en termes d’inflation qui viendra affecter la compétitivité de l’économie, l’emploi et qui en définitive sera payée par les entreprises, les salariés et les ménages.La croissance zéro au quatrième trimestre témoigne déjà de la crise politique en cours.

Même si les projets du gouvernement sont loin d’être idéals loin s’en faut compte tenu des nombreuses contradictions, un nouveau blocage politique de ces projets constituerait une catastrophe encore plus grande pour le pays.

 

Motion de censure : procédure de divorce entre le PS et Mélenchon

Motion de censure : procédure de divorce entre le PS et Mélenchon
Cette fois la procédure de divorce est bien entamée entre les socialistes qui ont refusé de voter la motion de censure à l’Assemblée nationale et les » Insoumis » par ailleurs largement battus. La déception et la colère des « insoumis » étaient  visibles notamment dans des propos de plus en plus agressifs mettant y compris en cause la personnalité de responsables qui leur sont opposés.

Le parti socialiste capitalise ainsi sur sa volonté de participer à la construction d’une voie pour sortir le pays- en tout cas pour essayer- d’une crise politique qui se transforme progressivement en crise économique et financière.

Pendant des jours, les socialistes auront hésité. Mais au bout du bout des négociations, les députés PS ont fait le choix, en grande majorité, de ne pas censurer François Bayrou dès ce jeudi. Seuls 8 députés socialistes, sur 66, l’ont votée. Un ultime courrier du premier ministre, dans lequel il s’engage à reprendre certaines mesures défendues par les troupes d’Olivier Faure, est venu entériner leur position. Alors que le PS était divisé sur la question, le premier secrétaire a défendu devant les siens jeudi la « non-censure » en assurant que le parti de la rose apparaissait en « position de force » à l’issue des négociations.

 

Il s’agit bien sûr d’un échec patent pour Mélenchon qui avait pronostiqué chute du gouvernement à la date du 16 janvier ! Déjà les  » insoumis » menacent les socialistes de ne pas leur accorder l’investiture du NFP pour les élections. Une menace à double tranchant. Il se pourrait bien en effet que l’opinion soit désormais vraiment lassée du vacarme braillard des « insoumis »; à cet égard il faudra être attentif aux résultats des six élections partielles qui se déroulent actuellement.

Avec cette décision du parti socialiste qui demeure cependant dans l’opposition mais de manière constructive, il se pourrait que le rapport des forces change et que les « insoumis « ne soient plus en mesure de mener le jeu. Électoralement, c’est peut-être le PS qui pourrait reprendre la main pour accorder les investitures y compris aux « insoumis » et aux écologistes. Des écologistes par ailleurs eux-mêmes perdus dans leur stratégie gauchiste qui délaissent le terrain environnemental pour le radicalisme systématique, démagogique et irresponsable.

 

Censure: Chantage de Mélenchon sur les socialistes

Censure: Chantage de Mélenchon sur les socialistes

Le chantage de Mélenchon sur les socialistes est clair concernant le vote de la motion de censure déposée par les « insoumis ». Ou bien les socialistes votent cet motion de censure ou bien ils seront privés d’investiture NFP lors des prochaines élections.

Bref une sorte de chantage et même de marchandage boutiquier qui éloigne des préoccupations actuelles du pays. Cela confirme à l’évidence que nombre de députés sont surtout préoccupés de leur réélection et que l’élection du président de la république devient l’enjeu majeur.

L’attitude de Mélenchon et des « insoumis », leurs propos radicaux et leurs insultes répétées ne grandissent pas la fonction politique. L’opinion pourrait être rapidement lassée de ces querelles inutiles et notamment de l’agressivité voire de la terreur verbale des insoumis. Sans parler de leur attitude infantile pour créer un chaos permanent lors des débats à l’assemblée.

Mélenchon a donc prévenu, «si les socialistes ne votent pas la censure, ils soutiennent le gouvernement»«Ça s’appelle un soutien de gouvernement sans participation», a-t-il insisté. Par conséquent, Jean-Luc Mélenchon menace : «Tous ceux qui ne votent pas la censure sortent de l’accord du NFP, donc nous mettrons des options sur leurs circonscriptions». Comprendre : lors de prochaines législatives, des candidats LFI pourraient être investis face aux députés NFP qui ne voteraient pas la censure en fin de semaine.

Politique-LFI: Déjà une motion de censure !

LFI:  Déjà une motion de censure !

 

Le Premier ministre est à peine nommé que déjà LFI continue sa stratégie de bordélisation politique en décidant d’une motion de censure contre un gouvernement qui n’est même pas formé. La tactique est claire, il s’agit en permanence de créer du chaos, d’occuper la Une de l’actualité et de favoriser le plus tôt possible une élection présidentielle. La différence aujourd’hui c’est que les socialistes ne paraissent pas forcément décidés à suivre cette stratégie gauchiste qui déroute l’opinion et surtout porte un coup supplémentaire à la situation du pays. 

 

Quelques instants après la nomination du président du Modem, allié historique d’Emmanuel Macron, l’Insoumis Manuel Bompard a donc logiquement dénoncé «un nouveau bras d’honneur à la démocratie». «Après avoir perdu toutes les dernières élections, Macron installe son premier et dernier soutien à Matignon. Faire tomber Bayrou, ce sera donc faire tomber Macron», a affirmé le coordinateur national du mouvement sur X, confirmant que les députés Insoumis déposeraient «une motion de censure».

 

LFI: Déjà une motion de censure !

LFI:  Déjà une motion de censure !

 

Le Premier ministre est à peine nommée que déjà LFI continue sa stratégie de bordélisation politique en décidant d’une motion de censure contre un gouvernement qui n’est même pas formé. La tactique est claire, il s’agit en permanence de créer du chaos, d’occuper la Une de l’actualité et de favoriser le plus tôt possible une élection présidentielle. La différence aujourd’hui c’est que les socialistes ne paraissent pas forcément décidés à suivre cette stratégie gauchiste qui déroute l’opinion et surtout porte un coup supplémentaire à la situation du pays. 

 

Quelques instants après la nomination du président du Modem, allié historique d’Emmanuel Macron, l’Insoumis Manuel Bompard a donc logiquement dénoncé «un nouveau bras d’honneur à la démocratie». «Après avoir perdu toutes les dernières élections, Macron installe son premier et dernier soutien à Matignon. Faire tomber Bayrou, ce sera donc faire tomber Macron», a affirmé le coordinateur national du mouvement sur X, confirmant que les députés Insoumis déposeraient «une motion de censure».

 

Censure : Macron très critiqué à l’étranger

 

 

D’après Franceinfo, la presse étrangère se montre très critique après le vote de censure qui prive la France d’un gouvernement. La responsabilité de Macron est largement mise en cause. 

Un président « qui fait face à la pire crise politique » en France. C’est ainsi qu’Emmanuel Macron est représenté par le quotidien britannique The Guardianet le reste de la presse européenne. Macron fait désormais figure de saboteur de la Ve République », souligne le Süddeutsche Zeitung . « Les élections ont laissé un Parlement fragmenté, sans majorité, conduisant le pays à l’incertitude, ce qui se reflète dans la crise actuelle », explique de son côté El Mundo.

Outre-Manche, The Independant(Nouvelle fenêtre) évoque un président « affaibli », pris au piège de sa propre stratégie « avec sa décision malheureuse de convoquer des élections anticipées en juin ». Le journal britannique pointe du doigt des « troubles politiques en France » qui tirerait l’Union européenne vers le bas, « quelques semaines avant le retour de M. Trump à la Maison-Blanche ».

 

Censure de Barnier : Macron risque d’ajouter du chaos au chaos

Censure de Barnier :  Macron risque d’ajouter du chaos au chaos
Quel bilan tirer de la séquence qui va des législatives anticipées de juin à la chute du gouvernement Barnier ? Pour le politiste Thomas Ehrhard, la censure ne traduit pas une « crise » des institutions démocratiques, mais un défaut dans le processus de nomination du premier ministre et dans la méthode de construction d’une coalition majoritaire. Entretien dans The Conversation .

Comment interpréter la séquence qui va des législatives anticipées à la chute du gouvernement Barnier ? Est-ce le symptôme d’une crise institutionnelle ou démocratique ?

Thomas Ehrhard : La censure vis-à-vis du gouvernement de Michel Barnier s’explique par deux facteurs principaux : un processus de formation du gouvernement mal conçu et des raisons stratégiques liées aux élections législatives anticipées de 2025, le RN souhaitant empêcher la gauche de monopoliser l’incarnation de l’opposition.

On beaucoup dit que le RN n’était pas dans l’opposition, qu’il soutenait Michel Barnier : cela est faux. À l’Assemblée nationale, le groupe s’est clairement déclaré dans l’opposition, n’a jamais passé d’accord officiel : il était évident qu’ils allaient censurer, la seule question était celle du moment. Tout est donc très logique dans cette censure.

Je m’inscris en faux contre l’idée que la censure traduirait une « crise institutionnelle ». Les institutions fonctionnent, contrairement à la situation, par exemple, de la IIIe République qui a connu 104 gouvernements entre 1871 et 1940.

Les commissions mixtes paritaires conclusives sur le projet de loi de finances de la sécurité sociale et sur le projet de loi de fin de gestion du budget 2024 sont le fruit d’un accord entre sénateurs et députés de différents groupes : le système parlementaire a bien fonctionné.

Le vrai problème vient du fait que les groupes, tous minoritaires, sont déjà tournés vers les échéances électorales à venir : probables élections législatives de juillet 2025, élections municipales de 2026 et élection présidentielle de 2027 qui achèveront la fin du macronisme.

Vous avez évoqué « un mauvais processus de formation du gouvernement ». Que voulez-vous dire ? Quels mécanismes devraient inspirer les gouvernants pour la prochaine séquence ?

T.E : Regardons ce qui se passe en Allemagne, en Espagne, aux Pays-Bas et en Belgique. Ces exemples mettent en évidence un problème de méthode, particulièrement manifeste après les élections de juillet 2024 en France, et permettent de comprendre pourquoi la censure est arrivée.

D’abord, le chef de l’État n’aurait pas dû décider du choix de Michel Barnier et il ne doit pas choisir un nouveau premier ministre après la démission de ce dernier. Le premier ministre doit émaner de l’Assemblée nationale.

Dans les autres régimes parlementaires, le chef de l’Etat charge le chef du parti arrivé en tête aux élections législatives de former un gouvernement. Celui-ci doit, ensuite, démontrer qu’il est en capacité d’obtenir une majorité. Mais cela ne se fait pas dans le cadre des déclarations médiatiques, ni d’intentions supposées, contrairement à ce que l’on a vu en France. Cela doit se faire dans le cadre d’un « contrat de coalition », consistant en un accord sur la formation du gouvernement (identifiant les partis participants et la répartition des responsabilités ministérielles) et sur le programme de gouvernement (énumérant les projets de loi, mesures spécifiques, exclusions éventuelles, et calendrier, etc.). L’objectif est d’obtenir l’accord le plus précis possible pour réduire les aléas politiques et, ainsi, de produire une stabilité gouvernementale.

En France, rien de tel n’a été fait, ce qui explique la fragilité du gouvernement de Michel Barnier. Celui-ci ne disposait donc pas des fondements nécessaires à sa stabilité. Il n’y avait même pas d’un accord entre les partis le soutenant, tout juste un « socle commun », dont seules les divergences visibles étaient connues.

Pourquoi Michel Barnier n’a-t-il pu construire une coalition majoritaire ?

T.E : C’est le second enseignement des exemples étrangers : la formation du gouvernement nécessite du temps. Ce n’est pas une option mais une exigence, face à la complexité d’obtenir un « contrat de coalition ».

Pour ne citer que quelques exemples, dix-huit mois ont été nécessaires en Belgique en 2010, sept mois aux Pays-Bas en 2017, puis neuf mois avant qu’un accord de gouvernement soit trouvé en 2021. Six mois ont également été nécessaires à Angela Merkel, en Allemagne, en septembre 2017, et quatre mois à Olaf Scholz, en 2021.

En Espagne, huit mois en 2016 et quatre mois en 2023, après les élections de juillet 2023, avec Pedro Sanchez leader du PSOE, arrivé deuxième, a réussi là où le leader du parti conservateur, arrivé en tête, avait échoué à former un gouvernement.

On constate donc que le délai entre les élections législatives et la formation du gouvernement est inévitablement long. Cette temporalité est inéluctable dans le cas d’une assemblée nationale fragmentée et polarisée, avec des extrêmes forts mais minoritaires, et des partis de gouvernement affaiblis et minoritaires.

Emmanuel Macron chercherait déjà un premier ministre. Cette démarche du président de la République, a parasité le processus de construction d’une majorité selon vous. S’il recommence, les mêmes causes produiront-elles les mêmes effets ?

T.E : Si le président de la République prend, de nouveau, le risque de choisir un premier ministre, et s’il le fait dans la précipitation, cette double erreur produira inévitablement les mêmes conséquences.

La démission d’Emmanuel Macron, réclamée par Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon est-elle une bonne solution ou une solution légitime ?

T.E : Les appels à la démission ne constituent pas une solution à la situation politique actuelle et n’évitera pas la censure d’un prochain gouvernement si le processus de construction d’une coalition majoritaire n’est pas respecté.

Ces appels à la démission sont révélateurs de la manière dont les acteurs politiques appréhendent les enjeux. Au moment – presque inédit depuis 1958 – où le président de la République a perdu toute influence, même au sein de son propre parti (Renaissance), et où le pouvoir exécutif est subordonné au Parlement, les acteurs politiques et commentateurs se focalisent sur le président de la République.

Cela montre que la lecture présidentialiste des institutions parlementaires continue d’influencer le comportement des acteurs politiques. L’échéance électorale vers laquelle les principaux chefs de partis sont tournées est l’élection présidentielle, pas les prochaines élections législatives. Leur objectif n’est pas d’être premier ministre. Si tel était le cas, les discussions ne porteraient pas sur Lucie Castets, Michel Barnier ou autres.

Après les législatives, certains commentateurs avaient placé beaucoup d’espoir dans un renouveau du parlementarisme, de la culture du consensus face à un pouvoir présidentiel vertical. Cet espoir est-il définitivement éteint ?

T.E : Ce renouveau du parlementarisme n’est pas survenu depuis juillet dernier sauf, peut-être, dans la manière dont le gouvernement s’est appuyé sur le Sénat et les commissions mixtes paritaires pour légiférer.

Plus fondamentalement, le parlementarisme reste mal compris en France par de nombreux acteurs politiques et par une majorité de commentateurs. Il est souvent réduit à une opposition entre le pouvoir exécutif et le Parlement, ce qui est erroné. Bien sûr, la collaboration entre les pouvoirs est le préalable, avec un déséquilibre en faveur du pouvoir exécutif pour gouverner, comme c’est le cas dans tous les régimes parlementaires contemporains. Mais l’essence du régime parlementaire réside dans le fait que le gouvernement procède de l’Assemblée nationale.

Ce n’est pas donc pas une quelconque « culture du consensus » qui fait défaut en France – culture que l’on ne trouve pas plus naturellement dans d’autres pays. Le vrai problème réside dans la prédominance de la lecture présidentialiste de nos institutions qui s’est manifestée dès la formation du gouvernement Barnier.

Après la censure, une crise de régime inévitable

Après la censure, une crise de régime inévitable

Contrairement à ce qu’affirme nombre d’experts, les institutions françaises ne garantissent pas d’une crise de régime. Les institutions de la Ve République ont surtout été conçues en tenant compte de l’existence de deux grands blocs dominants, la gauche et la droite permettant une alternance ordonnée du pouvoir. Dès lors que les forces politiques se divisent comme actuellement, la constitution ne garantit plus rien sinon la paralysie. Ce qui se passe à l’Assemblée nationale. L’idée des partisans du parlementarisme serait de transférer le pouvoir présidentiel à l’Assemblée nationale en organisant des convergences par projet. Et en s’affranchissant ainsi des oppositions idéologiques structurelles des trois grandes forces du pays. Or la constitution ne prévoit pas et surtout n’impose pas la création de majorité positive y compris avec la nomination d’un nouveau premier ministre.

Contrairement à ce qui se passe en Allemagne en Espagne, les opposants n’ont pas l’obligation de présenter une majorité pour censurer un gouvernement, ni même un leader pour incarner cette majorité. Comme d’habitude selon la constitution, c’est le président de la république qui va à nouveau désigner un premier ministre. Le problème, c’est que ce président de la république ne dispose plus d’aucune majorité, il est même largement contesté au sein même de son ancien parti. La seule hypothèse vraisemblable c’est qu’il risque de nommer un nouveau premier ministre hors-sol sans vraie légitimité politique.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, assez rapidement ce premier ministre sera balayé cela d’autant plus que dans chaque grand camp politique actuel on pense surtout à l’élection présidentielle et non au budget de 2025. La question du maintien de Macron à l’Élysée va donc se poser. Non pas juridiquement mais politiquement car le président sera de plus en plus paralysé, contesté, haï même. Actuellement il n’est plus soutenu que par 17 % de l’opinion publique. Sa cote va sans doute descendre en dessous des 10 %. Comme ce n’est pas la sagesse qui caractérise ce président, il risque de multiplier encore les bévues et les provocations. Alimentant encore un peu plus le délitement de la situation politique mais aussi économique, social et sociétale. Avec la censure, la crise de régime commence, bien malin celui qui pourrait en avoir l’évolution dans ses modalités et la durée.

 

Censure du gouvernement : Macron risque d’ajouter du chaos au chaos

Censure du gouvernement : Macron risque d’ajouter du chaos au chaos

Quel bilan tirer de la séquence qui va des législatives anticipées de juin à la chute du gouvernement Barnier ? Pour le politiste Thomas Ehrhard, la censure ne traduit pas une « crise » des institutions démocratiques, mais un défaut dans le processus de nomination du premier ministre et dans la méthode de construction d’une coalition majoritaire. Entretien dans The Conversation .


Comment interpréter la séquence qui va des législatives anticipées à la chute du gouvernement Barnier ? Est-ce le symptôme d’une crise institutionnelle ou démocratique ?

Thomas Ehrhard : La censure vis-à-vis du gouvernement de Michel Barnier s’explique par deux facteurs principaux : un processus de formation du gouvernement mal conçu et des raisons stratégiques liées aux élections législatives anticipées de 2025, le RN souhaitant empêcher la gauche de monopoliser l’incarnation de l’opposition.

On beaucoup dit que le RN n’était pas dans l’opposition, qu’il soutenait Michel Barnier : cela est faux. À l’Assemblée nationale, le groupe s’est clairement déclaré dans l’opposition, n’a jamais passé d’accord officiel : il était évident qu’ils allaient censurer, la seule question était celle du moment. Tout est donc très logique dans cette censure.

Je m’inscris en faux contre l’idée que la censure traduirait une « crise institutionnelle ». Les institutions fonctionnent, contrairement à la situation, par exemple, de la IIIe République qui a connu 104 gouvernements entre 1871 et 1940.

Les commissions mixtes paritaires conclusives sur le projet de loi de finances de la sécurité sociale et sur le projet de loi de fin de gestion du budget 2024 sont le fruit d’un accord entre sénateurs et députés de différents groupes : le système parlementaire a bien fonctionné.

Le vrai problème vient du fait que les groupes, tous minoritaires, sont déjà tournés vers les échéances électorales à venir : probables élections législatives de juillet 2025, élections municipales de 2026 et élection présidentielle de 2027 qui achèveront la fin du macronisme.

Vous avez évoqué « un mauvais processus de formation du gouvernement ». Que voulez-vous dire ? Quels mécanismes devraient inspirer les gouvernants pour la prochaine séquence ?

T.E : Regardons ce qui se passe en Allemagne, en Espagne, aux Pays-Bas et en Belgique. Ces exemples mettent en évidence un problème de méthode, particulièrement manifeste après les élections de juillet 2024 en France, et permettent de comprendre pourquoi la censure est arrivée.

D’abord, le chef de l’État n’aurait pas dû décider du choix de Michel Barnier et il ne doit pas choisir un nouveau premier ministre après la démission de ce dernier. Le premier ministre doit émaner de l’Assemblée nationale.

Dans les autres régimes parlementaires, le chef de l’Etat charge le chef du parti arrivé en tête aux élections législatives de former un gouvernement. Celui-ci doit, ensuite, démontrer qu’il est en capacité d’obtenir une majorité. Mais cela ne se fait pas dans le cadre des déclarations médiatiques, ni d’intentions supposées, contrairement à ce que l’on a vu en France. Cela doit se faire dans le cadre d’un « contrat de coalition », consistant en un accord sur la formation du gouvernement (identifiant les partis participants et la répartition des responsabilités ministérielles) et sur le programme de gouvernement (énumérant les projets de loi, mesures spécifiques, exclusions éventuelles, et calendrier, etc.). L’objectif est d’obtenir l’accord le plus précis possible pour réduire les aléas politiques et, ainsi, de produire une stabilité gouvernementale.

En France, rien de tel n’a été fait, ce qui explique la fragilité du gouvernement de Michel Barnier. Celui-ci ne disposait donc pas des fondements nécessaires à sa stabilité. Il n’y avait même pas d’un accord entre les partis le soutenant, tout juste un « socle commun », dont seules les divergences visibles étaient connues.

Pourquoi Michel Barnier n’a-t-il pu construire une coalition majoritaire ?

T.E : C’est le second enseignement des exemples étrangers : la formation du gouvernement nécessite du temps. Ce n’est pas une option mais une exigence, face à la complexité d’obtenir un « contrat de coalition ».

Pour ne citer que quelques exemples, dix-huit mois ont été nécessaires en Belgique en 2010, sept mois aux Pays-Bas en 2017, puis neuf mois avant qu’un accord de gouvernement soit trouvé en 2021. Six mois ont également été nécessaires à Angela Merkel, en Allemagne, en septembre 2017, et quatre mois à Olaf Scholz, en 2021.

En Espagne, huit mois en 2016 et quatre mois en 2023, après les élections de juillet 2023, avec Pedro Sanchez leader du PSOE, arrivé deuxième, a réussi là où le leader du parti conservateur, arrivé en tête, avait échoué à former un gouvernement.

On constate donc que le délai entre les élections législatives et la formation du gouvernement est inévitablement long. Cette temporalité est inéluctable dans le cas d’une assemblée nationale fragmentée et polarisée, avec des extrêmes forts mais minoritaires, et des partis de gouvernement affaiblis et minoritaires.

Emmanuel Macron chercherait déjà un premier ministre. Cette démarche du président de la République, a parasité le processus de construction d’une majorité selon vous. S’il recommence, les mêmes causes produiront-elles les mêmes effets ?

T.E : Si le président de la République prend, de nouveau, le risque de choisir un premier ministre, et s’il le fait dans la précipitation, cette double erreur produira inévitablement les mêmes conséquences.

La démission d’Emmanuel Macron, réclamée par Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon est-elle une bonne solution ou une solution légitime ?

T.E : Les appels à la démission ne constituent pas une solution à la situation politique actuelle et n’évitera pas la censure d’un prochain gouvernement si le processus de construction d’une coalition majoritaire n’est pas respecté.

Ces appels à la démission sont révélateurs de la manière dont les acteurs politiques appréhendent les enjeux. Au moment – presque inédit depuis 1958 – où le président de la République a perdu toute influence, même au sein de son propre parti (Renaissance), et où le pouvoir exécutif est subordonné au Parlement, les acteurs politiques et commentateurs se focalisent sur le président de la République.

Cela montre que la lecture présidentialiste des institutions parlementaires continue d’influencer le comportement des acteurs politiques. L’échéance électorale vers laquelle les principaux chefs de partis sont tournées est l’élection présidentielle, pas les prochaines élections législatives. Leur objectif n’est pas d’être premier ministre. Si tel était le cas, les discussions ne porteraient pas sur Lucie Castets, Michel Barnier ou autres.

Après les législatives, certains commentateurs avaient placé beaucoup d’espoir dans un renouveau du parlementarisme, de la culture du consensus face à un pouvoir présidentiel vertical. Cet espoir est-il définitivement éteint ?

T.E : Ce renouveau du parlementarisme n’est pas survenu depuis juillet dernier sauf, peut-être, dans la manière dont le gouvernement s’est appuyé sur le Sénat et les commissions mixtes paritaires pour légiférer.

Plus fondamentalement, le parlementarisme reste mal compris en France par de nombreux acteurs politiques et par une majorité de commentateurs. Il est souvent réduit à une opposition entre le pouvoir exécutif et le Parlement, ce qui est erroné. Bien sûr, la collaboration entre les pouvoirs est le préalable, avec un déséquilibre en faveur du pouvoir exécutif pour gouverner, comme c’est le cas dans tous les régimes parlementaires contemporains. Mais l’essence du régime parlementaire réside dans le fait que le gouvernement procède de l’Assemblée nationale.

Ce n’est pas donc pas une quelconque « culture du consensus » qui fait défaut en France – culture que l’on ne trouve pas plus naturellement dans d’autres pays. Le vrai problème réside dans la prédominance de la lecture présidentialiste de nos institutions qui s’est manifestée dès la formation du gouvernement Barnier.

Censure : du chaos ajouté au chaos

Censure : du chaos ajouté au chaos

Il y a, dans la vie politique d’un pays, des moments de vérité où la gravité de la situation jette une lumière crue sur le sens des responsabilités de ses dirigeants. Par Franck Leroy, Président du conseil régional du Grand Est ( dans La tribune)

Après des semaines à marteler qu’elle n’ajouterait pas « du chaos au chaos », Marine Le Pen a choisi de faire exactement l’inverse. En détournant le débat public pour échapper aux affaires judiciaires qui l’accablent, le Rassemblement national révèle une stratégie démagogique : accuser les autres pour masquer ses propres fautes. Ce cynisme témoigne d’une totale indifférence aux intérêts de la France, alors que notre pays, fragilisé par des crises multiples, a un besoin urgent de stabilité et de cohésion.

Loin d’être une force patriotique, le Rassemblement national entretient l’instabilité et sape notre souveraineté. Sa stratégie divise les Français, affaiblit nos institutions et compromet les intérêts de la France face aux défis économiques et géopolitiques. En s’appuyant sur des discours simplistes contre l’immigration ou l’Europe, il ne propose aucune vision constructive, mais contribue au déclin. Ce n’est qu’en rassemblant les forces républicaines autour d’un projet stable que nous pourrons redonner à la France confiance et espoir.

Et que dire de La France Insoumise ? Derrière un vernis idéologique, ce parti ne propose rien d’autre qu’un chaos supplémentaire, uni au Rassemblement national par une même volonté de conflit et d’obstruction. Ces deux forces politiques, tout en se critiquant mutuellement, s’accordent sur un point : fragiliser nos institutions et empêcher toute stabilité.

 Les partis de gouvernement portent également une lourde responsabilité. Le Parti Socialiste, qui fut longtemps un pilier républicain, se souvient-il qu’il est un parti de gouvernement ? Est-il prêt à endosser de nouveau ce rôle, ou se contentera-t-il de commenter l’Histoire ? Si le gouvernement doit tomber au pire moment de notre histoire récente, nous ne devons jamais oublier à qui nous le devons.

Les dernières élections législatives ont marqué un fait politique majeur : un arc républicain s’est constitué pour empêcher le Rassemblement national d’accéder au pouvoir. Mais aujourd’hui, ce que nous avons cherché à empêcher est devenu l’empêcheur.

Dans ce moment grave pour notre République, la mobilisation des forces républicaines ne peut être soumise aux ambitions personnelles. Il est urgent de construire un véritable pôle de stabilité, rassemblant de la droite républicaine à la gauche du Parti Socialiste, sortie de son emprise insoumise.

Le futur chef de ce gouvernement devra s’appuyer sur ce pôle de stabilité et définir un programme clair avant de réunir une coalition. Écrire le scénario avant de former le casting, telle est la condition pour redonner espoir à la Nation.

Face à la censure rouge et brune, que vienne l’heure de l’intelligence citoyenne tricolore.

Immobilier : nouveau coup dur après la censure

Immobilier- Nouveau coup dur après la censure pour un secteur immobilier déjà englué dans une grave crise. Les mesures de soutien à l’immobilier contenues  dans le projet de budget disparaissent avec la censure du gouvernement. Parallèlement la dégradation de la situation financière publique va encore accentuer la hausse des taux d’intérêt dont on attendait pourtant une baisse significative après le net tassement de l’inflation; enfin,  il y a surtout les incertitudes c’est-à-dire le report des projets des entreprises et des particuliers qui vont attendre un éclaircissement de la crise politique avant de se lancer dans des investissements

La motion de censure Pour un secteur immobilier déjà englué dans une grave crise. Les mesures de soutien à l’immobilier contenu dans le projet de budget disparaissent avec la censure du gouvernement. Parallèlement la dégradation de la situation financière publique va encore accentuer la hausse des taux d’intérêt dont on attendait pourtant une baisse significative après le net tassement de l’inflation enfin il y a surtout les incertitudes c’est-à-dire le report des projets des entreprises et des particuliers qui vont attendre un éclaircissement de la crise politique avant de se lancer dans des investissements.

Un scénario du pire pour les acteurs de l’immobilier. « Nous devrons certainement alors nous référer au budget de 2024. Or, celui-ci n’avait aucune mesure de soutien au neuf, ni à l’ancien », explique à La Tribune, le président de la fédération de l’immobilier (Fnaim), Loïc Cantin. Ce carambolage politique intervient alors que les professionnels du bâtiment alertent sur une crise sectorielle de la construction et de l’immobilier. Au total, 150.000 emplois directs et 20.000 entreprises sont menacés.

Plus important encore pour les représentants du secteur : une série d’amendements des sénateurs ouvrant le prêt à taux zéro (PTZ) à l’ensemble du territoire et aux maisons individuelles neuves. Le dispositif est jusqu’à présent réservé aux appartements neufs dans des zones tendues.Des mesures « très utiles pour les jeunes ménages qui ne parviennent actuellement pas à devenir propriétaire » et qui pourrait bien aider à la relance des achats immobiliers, note Olivier Salleron de la FFB.

 

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