Archive pour le Tag 'Brexit'

Brexit: Le maire de Londres veut se rapprocher de l’union européenne

Brexit: Le maire de Londres veut se rapprocher de l’union européenne

Selon une étude commandée à Cambridge Econometrics par la mairie de Londres, le Brexit a déjà coûté 140 milliards de livres (162 milliards d’euros) à l’économie britannique, dont 30 milliards de livres (35 milliards d’euros) pour la capitale. Cambridge Econometrics estime également que le Brexit a causé une perte de deux millions d’emplois dans le pays dont 300.000 dans la capitale. Selon ces mêmes données, les pertes économiques pour le Royaume-Uni s’élèveront à 300 milliards de livres (350 milliards d’euros) d’ici à 2035 si rien n’est fait, dont 60 milliards de livres pour Londres.

Pour cette raison le maire travailliste de Londres souhaite que soit rediscutés les accords entre l’union européenne et les Britanniques considérant que les pertes principales vont concerner Londres

Selon un sondage réalisé en décembre par l’institut Opinium pour le journal dominical Observer, seuls 22% des Britanniques pensent que le Brexit a eu un effet positif sur le pays en général, une proportion qui tombe à 12% concernant spécifiquement l’économie.

Brexit: Un échec pour les Britanniques qui veulent renégocier

Brexit: Un échec pour les Britanniques qui veulent renégocier


Sept ans après, les Britanniques considèrent que le Brexit est un échec pour le Royaume-Uni et souhaitent désormais une renégociation avec l’union européenne mais sans demander sa réintégration. En tout cas ce que souhaite le Labor qui se trouve largement en tête dans les sondages. Pas certain cependant que l’union européenne est réellement envie de se relancer dans des discussions byzantines et interminables avec le Royaume-Uni.

Le parti travailliste britannique cherchera donc à négocier un «meilleur accord» de libre-échange post Brexit entre le Royaume-Uni et l’Union européenne s’il arrive au pouvoir lors des prochaines élections législatives, a indiqué son chef Keir Starmer dimanche dans un entretien au Financial Times .

«Presque tout le monde reconnaît que l’accord que (l’ex-Premier ministre Boris) Johnson a conclu n’est pas un bon accord. Il est bien trop restreint», a déclaré Keir Starmer, qui avait voté pour rester dans l’UE en 2016, ajoutant qu’«à l’approche de 2025, nous tenterons d’obtenir un bien meilleur accord pour le Royaume-Uni».

L’accord de commerce et de coopération régissant les relations, notamment économiques, post-Brexit entre Bruxelles et Londres est entré en vigueur en 2021, avec une clause de revoyure en 2025. Son application ne s’est pas faite sans heurts, et la sortie de l’UE pèse et va continuer de peser sur l’économie britannique selon des évaluations d’économistes.

Sept ans après le référendum de 2016, 61% des Britanniques estiment que le Brexit est un échec, selon un sondage YouGov réalisé cet été, à rebours du gouvernement conservateur qui vante régulièrement la liberté retrouvée du pays et les bienfaits de la sortie de l’UE.

La croissance du Royaume-Uni victime du Brexit

La croissance du Royaume-Uni victime du Brexit

Les Britanniques découvrent un peu tard les conséquences malheureuses du Brexit sur l’activité économique. Le Royaume-Uni enregistre les plus mauvais chiffres de l’OCDE. Une conséquence notamment du brexit puisque le Royaume-Uni commerçait précédemment en majorité avec l’Europe. Le pays est victime bien évidemment de la crise internationale générale notamment énergétique. L’envolée des prix du gaz en particulier va tuer le pouvoir d’achat des ménages. Preuve supplémentaire de la dégringolade britannique, la bourse de Paris est passée devant la bourse de Londres ; tout un symbole !

Pour l »OCDE la croissance du Royaume-Uni devrait dégringoler à 0,4% en 2023, et à 0,2% en 2024.

.La Banque d’Angleterre est encore plus pessimiste et s’attend à une contraction de 1,5% l’an prochain, suivie d’une autre de 1% en 2024.
Une pénurie de main d’oeuvre
Si le Royaume-Uni est moins dépendant que d’autres pays des interruptions d’approvisionnement en hydrocarbures russes, son mix énergétique repose néanmoins fortement sur le gaz, dont les cours ont été démultipliés sur un an.

De plus en plus de chefs d’entreprises, comme ceux du géant britannique de l’habillement Next ou de l’aéroport de Manchester, critiquent l’impact de la sortie de l’Union européenne sur l’immigration et donc sur le marché du travail.

Le patron de la Confédération de l’industrie britannique (CBI), la principale organisation patronale, a demandé au gouvernement d’assouplir les règles migratoires pour pouvoir accueillir plus de travailleurs étrangers, assurant qu’il n’y avait pas assez de bras dans le pays pour répondre aux besoins.
L’inflation dépasse actuellement 11% au Royaume-Uni et devrait reculer graduellement pour retomber à 2,7% fin 2024, projette l’OCDE.

Au sein du G7, l’Allemagne devrait enregistrer une croissance de 1,8% cette année puis une contraction de 0,3% l’an prochain, presque aussi forte qu’outre-Manche, avant un rebond de 1,5% en 2024, selon l’OCDE.
Les Etats-Unis devraient connaître par comparaison une croissance de 1,8% cette année puis 0,5% l’an prochain et 1,0% en 2024.

Grande-Bretagne : l’impact mortel du Brexit


Grande-Bretagne : l’impact mortel du Brexit

Sylvain Kahn, professeur à Sciences Po, montre l’impact délétère du Brexit pour le Royaume-Uni ( dans le Monde, extrait)

La nation britannique est en train d’être mise sous tutelle, à l’instar de la pauvre Grèce des années 2010, et son peuple est spolié de son droit à choisir son gouvernement comme une malheureuse Italie post-Berlusconi en 2011.
Cela sans l’intervention de la Commission européenne, ni de la Banque centrale européenne (BCE), ni du conseil de la zone euro. Car c’est bien la Banque d’Angleterre (Bank of England, BoE), la banque centrale du Royaume-Uni, qui vient de sortir le carton rouge pour sanctionner le gouvernement britannique en place depuis un peu plus d’un mois.

Plutôt que de s’incliner avec respect devant le nouveau cours de la politique budgétaire de la nouvelle première ministre, Liz Truss, l’institution fait savoir que celui-ci est insoutenable et augmente son taux directeur de façon drastique. Mieux, la BoE agit sur pression de la Réserve fédérale, la banque centrale des Etats-Unis, et du Fonds monétaire international (FMI), qui vient de porter un jugement très inquiet sur la politique budgétaire britannique.

Lire la chronique : Article réservé à nos abonnés « Derrière la crise financière au Royaume-Uni, l’ombre d’un Brexit qui n’a pas tenu ses promesses »
Le gouvernement qui vient de la lancer prévoit de porter le déficit public de l’Etat du Royaume-Uni à un niveau rarement atteint et de compenser par des emprunts massifs une baisse historique des impôts. C’est pourquoi le taux de la dette souveraine britannique est en train d’atteindre un niveau comparable à celui de l’Italie, ce qui provoque l’inquiétude et l’intervention des banques centrales britannique et américaine, ainsi que du FMI.

« Take back control », disaient-ils ! Les Britanniques en sont loin. En l’espèce, sortir de l’UE ne leur a servi à rien – d’autant qu’à ce jour aucun des Etats membres de l’Union n’est dans une telle situation. Le gouvernement britannique qui déclenche un tel tir de barrage de sa propre banque centrale est-il pour autant victime d’un déni de démocratie et d’une tutelle technocratique ?

Pas vraiment, car, dans les faits, il vient d’être nommé à la suite d’une révolution de palais – à savoir un vote interne des militants du Parti conservateur, soit moins de 1 % du corps électoral. Ce dernier avait voté pour une majorité parlementaire en 2019 dont le programme ne mentionnait pas des baisses d’impôts massives et un endettement du même ordre.

Royaume-Uni: La logique du déclin après le Brexit

Royaume-Uni: La logique du déclin après le Brexit

En faisant souffler un vent de libéralisme teinté de populisme et de conservatisme obtus sur un Royaume-Uni fragilisé, le gouvernement de Liz Truss conduit le pays dans une impasse, estime dans sa chronique Stéphane Lauer, éditorialiste au « Monde ». Le panthéon des plus grandes erreurs de politique économique vient de s’enrichir d’un nouveau cas d’école. En décidant de faire souffler un vent de libéralisme teinté de populisme et de conservatisme obtus sur un Royaume-Uni fragilisé par son isolement post-Brexit, une économie minée par l’inflation et une crise énergétique sans précédent, la première ministre britannique, Liz Truss, et son chancelier de l’Echiquier, Kwasi Kwarteng, plongent leur pays dans une grave crise financière.

Pour doper la croissance, Liz Truss, à peine nommée, lance, le 23 septembre, un gigantesque plan de réduction d’impôts, jamais vu depuis 1972, qui n’est pas financé, avec pour corollaire un programme de soutien aux ménages britanniques pour payer leurs factures de gaz et d’électricité. Un cocktail détonnant qui menace la soutenabilité de la dette britannique. La réaction des marchés financiers ne s’est pas fait attendre en propulsant la livre à ses plus bas historiques et les rendements des obligations d’Etat à des sommets. Le 3 octobre, Kwasi Kwarteng annonce revenir sur sa baisse d’impôt sur le revenu pour les plus riches. Le gouvernement avait modestement qualifié son initiative de « mini-budget », il doit désormais en gérer les « maxi-effets ».

« C’est la caractéristique des situations où la crédibilité est perdue », résume Larry Summers, ex-secrétaire au Trésor sous Bill Clinton entre 1999 et 2001, qui a qualifié les annonces du gouvernement britannique de « totalement irresponsables ». « Cela se produit le plus souvent dans les pays en développement, mais cela s’est déjà produit avec François Mitterrand avant qu’il ne fasse volte-face [en 1983], avec l’administration Carter avant Volker [nommé président de la Fed en 1979], et avec Oskar Lafontaine en Allemagne [en 1999] ».

Liz Truss devient donc la première femme à intégrer ce club sélect des dirigeants, qui, par dogmatisme, ont choisi de faire cavalier seul, à rebours de l’environnement économique. « C’est un gouvernement qui donne l’impression d’être très loin des réalités avec des références idéologiques qui, dans le contexte actuel, sont vouées à l’échec », estime l’économiste Véronique Riches-Flores, présidente de RF Research.

La première ministre a voulu appliquer une énième version de la « théorie du ruissellement » consistant à baisser les impôts des plus aisés pour doper la croissance. Les investisseurs ont douté, tandis que le Fonds monétaire international a pris ses distances avec « des plans fiscaux massifs et non ciblés » et s’est inquiété de mesures qui « vont probablement accroître les inégalités ».

En déclin, le Royaume-Uni paye la facture du Brexit

En déclin, le Royaume-Uni paye la facture du Brexit

 

 

Un papier du Monde souligne les conséquences des choix néolibéraux hasardeux du Royaume-Uni qui paye aussi la facture du Brexit.

 

Faute d’amortisseurs sociaux, les chocs économiques sont souvent ressentis plus violemment par la population au Royaume-Uni qu’ailleurs sur le continent européen. La tempête économique et sociale qui se lève outre-Manche confirme ce constat. Avec un taux d’inflation annuel supérieur à 10 % et un pic prévu à 13 % dès octobre, les Britanniques endurent les pires hausses de prix des pays du G7. Le coût des denrées alimentaires s’envole tandis que celui de l’énergie, faute de bouclier tarifaire, aura quasiment triplé en un an.

Conjuguée à une croissance en berne, cette hausse vertigineuse des prix produit la pire situation économique enregistrée depuis les années 1970. Si l’on ajoute les dégâts du Brexit et du Covid-19, le Royaume-Uni menace de régresser en « un marché émergent », analyse la banque danoise Saxo. Sortant de leur réserve, les dirigeants du Service national de santé (NHS) mettent, de leur côté, en garde contre le risque d’« une crise humanitaire » liée à l’appauvrissement de la population.

Dans ce contexte, la multiplication des grèves destinées à obtenir des augmentations de salaire n’a rien d’étonnant. Après les cheminots et les employés du métro londonien, les 1 900 membres du syndicat Unite employés dans le port de Felixstowe (est de l’Angleterre), qui traite 40 % du commerce britannique par conteneurs, ont commencé, dimanche 21 août, une grève de huit jours pour réclamer « une augmentation de salaire correcte » et non les 7 % proposés par la direction. A ces mouvements s’ajoutent des mouvements de la société civile, comme « Don’t Pay UK », qui menace d’une grève du paiement des factures d’énergie.

La situation politique ne fait que renforcer l’impression d’un pays en roue libre. Moins de deux mois après avoir été évincé de la tête du Parti conservateur, le longtemps vibrionnant premier ministre Boris Johnson ne fait qu’expédier les affaires courantes. La charge de désigner son successeur, dont le nom sera connu le 5 septembre, incombe bizarrement aux 200 000 adhérents des tories, qui, plutôt âgés, fortunés et très conservateurs, ne représentent nullement la population. Les deux candidats qui se disputent leurs suffrages – la ministre des affaires étrangères, Liz Truss, favorite des sondages, et l’ancien chancelier de l’Echiquier Rishi Sunak – rivalisent de promesses de baisses d’impôts et de révérence envers Margaret Thatcher, icône de l’ultralibéralisme des années 1980.

En promettant des coupes claires dans les budgets sociaux, en assénant, comme Mme Truss, que les Britanniques devraient « bosser plus », sans proposer de solution aux faiblesses de l’économie britannique – formation et infrastructures déficientes faute d’investissements publics suffisants –, ils ne font que souffler sur les braises d’un mécontentement auquel l’opposition travailliste peine à proposer un débouché politique crédible.

La prééminence donnée à l’idéologie sur le pragmatisme – vertu prétendument britannique –, qui a déjà abouti à la catastrophe du Brexit, risque de prolonger, voire d’aggraver la situation déjà dégradée laissée par M. Johnson, dont les mensonges ont amplifié le divorce entre opinion et monde politique. La crise économique et l’instabilité pourraient accroître la tentation d’actionner les rhétoriques antieuropéenne et nationaliste. Au moment où les menaces s’accumulent partout en Europe, mettant en lumière la nécessité de renforcer les solidarités, la crise au Royaume-Uni sonne comme un avertissement pour tous ses voisins.

Brexit: une chute de 30 % des exportations britanniques vers l’Europe

  • Brexit: une chute de 30 % des  exportations britanniques vers l’Europe
  • L’impact du brexit  sur les échanges entre l’Europe et le Royaume-Uni est significatif même si la crise sanitaire a accentué la tendance. D’une manière générale, les Britanniques découvrent que le Brexit n’a pas apporté la prospérité annoncée par Boris Johnson. Bien au contraire, d’où la déconsidération du Premier ministre auprès de l’opinion qui s’ajoute à celle qui découle de la mauvaise gestion de la pandémie. Sur les dix premiers mois de 2021 (derniers chiffres disponibles), les exportations britanniques à destination de l’Union européenne ont chuté de 29 %, par rapport à leur niveau de 2019 (avant la pandémie). Dans le sens inverse, de l’Europe vers Royaume-Uni, le recul est de 15 %, selon des données communiquées par Bercy lors d’une conférence organisée jeudi dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne.

Brexit : un accord bâtard inapplicable

Brexit : un accord bâtard inapplicable

 

L’Europe n’a sans doute pas fini avec la gestion de cet accord bâtard qui a fait suite au  Brexit. À juste titre, la France aurait bien voulu que la rupture soit nette et franche avec le Royaume-Uni qui n’a cessé de mettre des bâtons dans les roues dans la construction européenne. Mais sur l’assistance de l’Allemagne, qui privilégie toujours son business, l’ancien commissaire européen Michel Barnier a dû accoucher d’un accord bâtard complètement inapplicable. Cela en raison d’un double objectif de l’accord qui visait d’une part à réguler les échanges entre le Royaume-Uni et l’Europe, d’autre part à maintenir l’accord de paix politique entre l’Irlande indépendante et la province britannique de l’Irlande du Nord. Du coup l’Irlande d’une nord hérite d’un statut bâtard de frontière entre le reste du Royaume-Uni et l’Europe. Une situation qui ne satisfait pas l’Irlande du Nord, pas davantage que le Royaume-Uni ou l’union économique et particulièrement la France.

Le Britannique David Frost a précisé que le gouvernement britannique était « prêt à utiliser l’article 16 (qui permet la mise en œuvre de mesures unilatérales, N.D.L.R.) pour protéger l’accord du Vendredi-Saint, si aucune autre solution ne peut être trouvée ». Une telle initiative ne serait pas sans risque, alors que le «protocole nord-irlandais» inclus dans l’accord sur le Brexit est destiné à préserver l’accord de paix dit du Vendredi-Saint, conclu en 1998, en évitant le rétablissement d’une frontière physique entre la République d’Irlande, membre de l’UE, et la province britannique d’Irlande du Nord.

Ces contrôles ont suscité le mécontentement du Premier ministre britannique Boris Johnson, pourtant signataire de l’accord de Brexit, et surtout des unionistes nord-irlandais, qui refusent toute différence de traitement avec le reste du Royaume-Uni.

Les positions seront toujours inconciliables car Boris Johnson souhaite que le Royaume-Uni constitue la porte d’entrée complètement libre du commerce international avec l’union économique. Inversement l’union économique souhaite évidemment réguler ces échanges avec le Royaume-Uni désormais hors UE.

Brexit – après l’abandon du gouvernement, action des pêcheurs français

Brexit - après l’abandon du gouvernement, action des pêcheurs français 

 

D’une certaine manière de chef de l’État a actél(abandon des pêcheurs français face Royaume-Uni. En effet il a promis un soutien financier mais semble avoir renoncé à obtenir des licences de pêche auprès des autorités britanniques.

Les pêcheurs français ne souhaitent pas être soutenus financièrement, ils veulent simplement pouvoir exercer leur métier dans les conditions qui étaient prévues par le brexit et que remet en cause Boris Johnson pour des motifs de politique intérieure surtout.

Le président du comité des pêches des Hauts de France a donannoncé lundi soir la préparation d’un mouvement national pour protester contre le refus des Britanniques d’accorder des licences de pêche aux bateaux français.

 

«La Grande Bretagne doit respecter l’accord du Brexit», a martelé Olivier Leprêtre, président du comité régional des pêches des Hauts-de-France. «Ils veulent avoir accès au marché européen ? Qu’ils nous donnent des licences. Sinon on leur coupera l’accès. C’était dans les conditions de l’accord du Brexit.»

Olivier Leprêtre s’est refusé à détailler les formes que pourrait prendre le mouvement, dont le principe a été validé ce week-end par les comités de Normandie et de Bretagne. Mais il a exclu toute action qui pénaliserait les pêcheurs où l’industrie de la transformation française, qui dépend notamment des marchandises britanniques. «On vise plutôt l’export vers la Grande Bretagne», a-t-il seulement déclaré.

La remise en cause du Brexit par Londres

La remise en cause du Brexit par Londres

 

Il fallait s’y attendre, l’affaire de la pêche à l’origine d’un conflit entre le Royaume-Uni et la France ne constitue qu’un apéritif avant un affrontement plus général remettant en cause l’essentiel du texte suite au brexit.

Le Royaume-Uni exige en effet de renégocier le protocole nord-irlandais qui maintient la province dans le marché unique européen, ce que refuse Bruxelles.

Londres exige de renégocier en profondeur le protocole nord-irlandais conclu dans le cadre du Brexit qui maintient la province britannique de fait dans le marché unique européen. Bruxelles refuse, ne proposant que des aménagements, et les discussions menées ces dernières semaines restent dans l’impasse. Faute d’obtenir satisfaction, Londres a menacé de recourir à l’article 16 du protocole lui permettant d’en suspendre unilatéralement certaines dispositions. En représailles, les Européens ont évoqué la possibilité de suspendre l’accord de libre-échange en vigueur depuis le début de l’année, qui a permis d’éviter in extremis un «no deal» potentiellement très douloureux économiquement.

Le protocole effectif depuis le début de l’année maintient la province britannique dans l’union douanière et le marché unique européens, pour empêcher le retour d’une frontière physique sur l’île d’Irlande qui risquerait de fragiliser l’accord de paix de 1998.

 

Londres exige en particulier la suppression du droit de regard de la Cour de justice de l’UE sur son application, pour le remplacer par «un arbitrage international», une modification inacceptable pour les Européens.

 

Bref si les tensions persistent, c’est l’existence même du cœur du brexit. Qui serait en cause car en définitive ce que souhaitent les Britanniques c’est la suppression de toute contrainte pour les échanges avec l’union européenne dont pourtant ils ne font plus partie.

Au-delà du conflit de la pêche, l’enjeu du brexit lui-même

Au-delà du conflit de la pêche, l’enjeu du brexit lui-même

Jean-Francis Pécresse des Echos explique fort justement qu’il faut résister à Boris Johnson non seulement concernant le conflit de la page mais au-delà sur les autres aspects du bre xit  en particulier concernant la frontière avec l’Irlande qui constitue le cœur même de l’accord. Un accord que Johnson veut faire voler en éclats. (Extrait)

Avec toute la perfidie dont elle est capable, Albion a montré le peu de cas qu’elle faisait de son ancien partenaire européen en oeuvrant à l’annuation du mirobolant contrat français des sous-marins australiens.

Entre sa volonté de retirer du marché commun un maximum d’avantages, puis sa décision de s’en retirer sans payer les frais de sortie, avec enfin ses exigences insolentes dans l’interminable négociation du Brexit, voilà des années que le Royaume-Uni joue les fauteurs de trouble en Europe. Il n’en fait plus partie, et cela continue. Cela ne peut plus durer, alors que l’Union a déjà assez à faire avec son flanc Est.

Avec ce conflit sur la pêche, l’occasion est donc belle de signifier à son imprévisible et capricieux Premier ministre, Boris Johnson, que l’on ne peut pas impunément se moquer des accords signés. Bien sûr, nous n’en serions pas là si celui sur la pêche avait été mieux négocié afin de garantir sans ambiguïté le droit de tous les chalutiers français ayant jeté leur filet avant 2021 dans la zone poissonneuse des 6-12 milles de continuer à le faire.

Résister aujourd’hui à Boris Johnson est une exigence pour les intérêts de la France mais aussi pour ceux de l’Europe. La commission serait bien inspirée de se ranger sans ambiguïté derrière Paris faute de quoi la prochaine étape sera la sortie unilatérale du protocole nord-irlandais, lequel impose d’indispensables contrôles douaniers et sanitaires en mer d’Irlande . Autrement dit la clé de voûte du Brexit…

Un cadre, complexe et inconfortable, a été laborieusement posé aux nouvelles relations entre le Royaume Uni et l’Europe continentale. Mais il a le mérite d’exister et ne peut être l’otage des foucades d’un Boris Johnson attisant outre-Manche le sentiment nationaliste pour faire oublier ses propres déboires. Ceux d’un Brexit qui prive les Britanniques d’innombrables produits, et peut-être même de sapin de Noël. Ceux aussi d’une gestion calamiteuse de la crise sanitaire. Guerre de la saucisse, querelle sur les migrants, conflit sur la pêche… le « french bashing » permanent est peut-être une stratégie, il ne fait pas une politique.

Irlande du Nord : l’accord brexit remis en question par Johnson

Irlande du Nord : l’accord brexit  remis en question par Johnson

 

 

Dans la pratique l’accord du brexit pour régler les questions douanières entre le Royaume-Uni et l’union économique semble avoir du plomb dans l’aile. En cause, le fait que cet accord était d’abord très complexe et qu’il semblait convenir aux deux parties sur des contradictions évidentes.

 

Boris Johnson considère maintenant que cet accord vise à créer une véritable frontière en Irlande avec le Royaume-Uni.

 

Londres a donc fait des propositions pour remettre en cause cet accord et pour faire pression annonce que le Royaume-Uni pourrait à suspendre le protocole en activant son article 16, qui permet de passer outre certaines dispositions de l’accord en cas de «graves difficultés économiques, sociétales ou environnementales».

D’après David Frost, «sans nouveaux arrangements, le protocole n’aura jamais le soutien du Royaume-Uni. ». En fait il s’agit purement et simplement de faire sauter l’accord du brexit . Ce que refuse évidemment Bruxelles qui s’est toujours déclarée ouverte à des négociations sur l’application du protocole, mais pas à la renégociation du texte lui-même. Selon une source gouvernementale britannique, «la vraie question est de savoir si l’UE est prête face à l’ampleur des changements nécessaires».

Pologne : futur « polexit » après le brexit

Pologne : futur « polexit » après le brexit

En considérant la suprématie du droit polonais sur le droit communautaire, la cour constitutionnelle polonaise met les pieds dans le plat de la hiérarchie juridique.

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En considérant que certains articles du traité de l’UE sont «incompatibles» avec la Constitution polonaise et en appelant les institutions européennes à ne pas agir «au-delà de leurs compétences», la plus haute juridiction polonaise foule aux pieds les principes juridiques européens.

La réplique européenne pourrait être juridique avec la saisine des autorités appelées à juger des différends entre les pays et l’union. Elle pourrait aussi être surtout financière avec la retenue par l’union européenne des  23 milliards d’euros de subventions et les 34 milliards d’euros de prêts à taux préférentiels prévus pour la Pologne dans le plan européen adopté en 2020 .

Ce différend après l’affaire du brexit  concernant les Britanniques, pose la question de l’appartenance de la Pologne à l’UE. Ceci étant justement compte tenu de cette rupture encore récente du Royaume-Uni avec l’union européenne et quel accord est loin d’avoir totalement réglé (voir par exemple les questions de droits de pêche refusée par les Britanniques aux pêcheurs français ou encore les oppositions réciproques quant à la situation douanière de l’Irlande du Nord), il est peu vraisemblable que l’union européenne s’engage dans un bras de fer qui pourrait porter une nouvelle atteinte à l’union.

Si on examine ce conflit de manière positive, on observe que dans nombre de pays l’hégémonie juridique européenne sur tous les sujets est mise  en question. L’Europe de ce point de vue afin de voulu en faire trop sur des champs politiques qui n’étaient pas forcément prioritaires alors que par exemple l’Europe manifeste tous les jours sa grande impuissance en matière de politique diplomatique et de défense, de thèmes nécessitant  d’être associés pour peser un peu face aux grandes puissances notamment la Chine les et les États-Unis.

Un recadrage juridique de l’Europe ne serait pas inutile pour limiter l’influence européenne dans des domaines qui ne sont pas nécessairement stratégiques.

Royaume-Uni: Du fait du brexit les magasins à moitié vide

Royaume-Uni: Du fait du brexit les magasins à moitié vide

 

La théorie selon laquelle le Royaume-Uni gagnerait à quitter l’UE perd toute crédibilité alors que les faits prouvent le contraire. Il reste à voir combien de temps il faudra avant que le message ne s’intègre dans le discours politique » (par Denis MacShane , ancien ministre britannique chargé de l’Europe,dans l’Opinion,  extrait)

Tribune

Entrez dans de nombreux supermarchés britanniques, vous y trouvez des étagères souvent à moitié vides. Un jour plus tard, le mal est réparé, mais la semaine suivante, il y a de nouvelles pénuries de produits à base de viande, de poisson et de légumes.

Greggs, la chaîne populaire de sandwichs à bas prix, ou des chaînes de fast-food comme KFC et Nando ont dû fermer des succursales faute de pouvoir les livrer. Pour la première fois depuis le Brexit, de grands chefs d’entreprise, en particulier ceux des secteurs de la distribution et de l’import-export, protestent ouvertement. Le Financial Times rapporte que les hôtels de Londres et d’Edimbourg ne peuvent pas obtenir de linge propre pour leurs lits en raison du manque de personnel du fait du Brexit.

Les derniers chiffres du commerce sont dramatiques : toutes les exportations d’aliments et de boissons sont en baisse à 9,2 milliards de livres sterling au premier semestre 2021, contre 11,1 milliards de livres sterling lors de la période correspondante de 2019 ; les exportations de bœuf et de fromage vers l’UE ont chuté respectivement de 37 % et 34 % par rapport à 2019. Marks and Spencer a envoyé une lettre à ses fournisseurs en Europe pour les avertir que les installations portuaires en Angleterre, au pays de Galles et en Ecosse ne seront pas prêtes à temps pour les contrôles physiques des envois qui devraient commencer à la fin de l’année.

Une PME sur cinq a cessé de vendre en Europe car les règles et réglementations du Brexit rendent la tâche trop difficile ; parmi les autres 20 % envisagent de faire de même. On leur a dit que quitter l’UE ouvrirait une nouvelle ère économique florissante, mais jusqu’à présent, cela ne s’est pas traduit dans les faits. L’exode des travailleurs européens, en particulier celui des camionneurs qui faisaient la navette des deux côtés de la Manche, a durement frappé les transporteurs. Le Royaume-Uni a compté pendant des siècles sur la main-d’œuvre étrangère pour effectuer des travaux non qualifiés mais nécessaires.

« Les députés conservateurs et la presse pro-Brexit tentent de présenter la pénurie de travailleurs essentiels comme un problème lié à la pandémie. Le Brexit a cependant aggravé la situation »

 Les députés conservateurs et la presse pro-Brexit tentent de présenter la pénurie de travailleurs essentiels comme un problème lié à la pandémie. Le Brexit a cependant aggravé la situation. Le Royaume-Uni a un régime rigide et inflexible visant à empêcher les citoyens de l’UE d’entrer en Grande-Bretagne. Les employeurs qui souhaitent faire appel à eux doivent les payer au moins 2 500 € par mois et négocier avec les bureaucrates du gouvernement pour obtenir des permis.

La Covid a touché tous les pays et tous les secteurs du marché du travail. Mais il n’y a qu’au Royaume-Uni où cela s’est traduit par des étagères vides. Napoléon a qualifié la Grande-Bretagne de nation de boutiquiers. Le Brexit a rendu la gestion des magasins plus difficile que ce que l’on avait prévu pendant les années de campagne anti-européenne.

Les effets du Brexit n’épargnent personne, des mères de famille qui ne peuvent pas avoir de filles au pair polonaises aux jeunes musiciens britanniques qui ne peuvent pas jouer dans les festivals estivaux de musique sur le continent. Le gouvernement insiste pour que les enfants européens aient un passeport sanitaire complet pour visiter l’Angleterre et, dans certains cas, un visa. Cela touche 750 000 élèves allemands et français qui viennent en voyage d’études en Grande-Bretagne pour améliorer leur anglais. Souvent, ils n’ont qu’une carte d’identité. Maintenant, ils doivent payer 110 euros pour un visa sans parler du coût d’un passeport national.

Les sociétés de téléphonie mobile annoncent désormais qu’elles réimposeront des frais d’itinérance aux utilisateurs britanniques visitant le continent. Le gouvernement met en place son propre système de marquage pour remplacer le « CE » obligatoire de l’UE, qui indique notamment qu’un produit répond aux normes de sécurité. Il s’agit d’une duplication inutile, tout comme celle imposée par le gouvernement britannique d’avoir un système national de protection des données à la place des normes RGPD de l’UE. L’obsession de Boris Johnson de rejeter tout ce qui est lié à l’Europe inquiète les entreprises.

La Cour de justice européenne s’est montrée très ferme sur le respect de la réglementation européenne sur la protection des données. Si le Royaume-Uni s’en retire totalement, les entreprises devront négocier des accords pays par pays pour transmettre des données au-delà des frontières, allant du commerce électronique aux détails en matière de ressources humaines des employés que les entreprises transnationales conservent et échangent.

« Même les conservateurs les plus obstinés commencent à comprendre que placer le pays dans un isolement mondial ne peut qu’affaiblir son influence dans les affaires planétaires »

Boris Johnson et les ministres britanniques n’apparaissent plus à la télévision ou à la radio pour défendre le Brexit. Les champions de la sortie d’Europe avant 2016 dans les médias écrivent désormais sur d’autres sujets. Il n’y a aucun avantage du Brexit que quiconque puisse mettre en valeur.

L’idée d’une « Grande-Bretagne mondiale », promue comme un avantage majeur du Brexit, a disparu dans le désastre de la prise de contrôle de l’Afghanistan par les talibans. Le président Biden a ignoré avec mépris les appels de Boris Johnson à rester plus longtemps en Afghanistan afin d’aider à évacuer les ressortissants britanniques ou les Afghans ayant collaboré avec les Britanniques.

Même les conservateurs les plus obstinés commencent à comprendre que placer le pays dans un isolement mondial ne peut qu’affaiblir son influence dans les affaires planétaires.

On note une baisse du soutien au Brexit dans les sondages. C’est une inflexion plutôt qu’un point de basculement. Dans le dernier sondage publié en septembre par le Times, seuls 41 % des personnes interrogées pensent que le Brexit était un bon choix. Si la barre tombe en dessous de 40 %, la question de l’Europe dans la politique britannique changera car il deviendra très difficile, voire impossible, d’affirmer que le Brexit a profité à la Grande-Bretagne.

 

Brexit : protocole nord-irlandais annulé par Boris Johnson

Brexit : protocole nord-irlandais annulé par Boris Johnson

 

Il se confirme que le protocole passé de l’Union européenne et la Grande-Bretagne s’avère d’une complexité qui pourrait un jour le rendre obsolète. Le conflit porte surtout sur les contraintes qui pèsent sur les échanges de Grande-Bretagne vers l’Irlande du Nord. Des contraintes caractérisées par des formalités administratives coûteuses. Londres a a donc décidé de geler l’application de certains éléments du « protocole nord-irlandais » contenu dans l’accord de Brexit.

Ce protocole, destiné à préserver le marché unique européen et à éviter le rétablissement d’une frontière physique sur l’île d’Irlande, a aussi suscité la colère dans les rangs des unionistes nord-irlandais, qui refusent toute différence de traitement entre la province et le reste du Royaume-Uni.

L’UE a dénoncé une initiative britannique unilatérale et les deux parties s’efforcent de parvenir à une solution de compromis. Londres Bruxelles s’était pourtant félicité de ce protocole, ce qui n’a pas empêché Boris Johnson de le remettre en cause ensuite

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