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Face à la sauvagerie: Pour la création d’établissements pénitentiaires spécialisés

Face à la sauvagerie: Pour la création d’établissements pénitentiaires spécialisés

S’il est clair que les sanctions prises par la justice ne sont pas du tout à la hauteur de l’enjeu, il n’en reste pas moins que des punitions se traduisant par des incarcérations dans des établissements pénitentiaires ne sont pas nécessairement la meilleure solution pour permettre la réinsertion sociale et sociétale des intéressés.

La plupart des prisons sont en effet des sortes d’écoles du crime pour les jeunes délinquants qui y font ensuite des stages répétés.

Pour les cas les plus graves chez les jeunes qui se caractérisent surtout par des comportements barbares et une grande insuffisance culturelle, on pourrait envisager des établissements spécialisés qui précisément auraient un double objectif: à savoir tenter de combler cette rupture intellectuelle qui les condamne à des attitudes sauvages et primitives et leur faire accéder à un minimum de connaissances de base non seulement sur les savoirs fondamentaux mais aussi sur les valeurs sociétales.

En substance, faire travailler les corps pour les soumettre à l’effort et à la discipline autant que les têtes pour les remplir d’autres choses que des références simplistes et dangereuses.

On objectera à juste titre que le service militaire remplissait une partie de es fonctions encore récemment jusqu’à ce que le pouvoir manifeste sa lâcheté démagogique en abolissant. Ce qui constitue une grave erreur d’abord de stratégie de défense du pays comme le démontre les récents conflits qui ont tant besoin de troupes de terrains notamment d’infanterie. C’est aussi un trou grave dans la raquette du processus d’accès à la vraie responsabilité républicaine. Le service militaire était l’occasion d’un brassage sociologique mais aussi d’un apprentissage de l’effort, de la discipline et du respect de l’ ordre.

Il faut évidemment un encadrement très spécialisé dans ces établissements pénitentiaires sorte de maison de redressement du profil psychologique et sociétal.

Pour l’instant, on entend surtout des demandes d’aggravation des sanctions dans les cas de sauvagerie brutale voire mortelle. Une demande légitime mais qui ne peut constituer cependant une thérapie contre le problème fondamental de l’ignorance et de la bestialité.

Experts, intellectuels et politiques auraient sans doute intérêt à réfléchir sur les méthodes de réinsertion sociale des individus jeunes décivilisés qui d’une certaine manière retourne à l’État sauvage.

Logement : face à la crise des promesses et du flou du ministre !

Logement : face à la crise promesses et flou du ministre !

Lors du congrès des maires, le ministre du logement encore répondu à côté de la plaque et a renvoyé l’examen des questions à plus tard notamment concernant la décentralisation; le ministre du Logement a notamment déclaré que « le modèle de développement territorial [était] à bout de souffle ».

« La ville fabriquée dans les années 1970 est obsolète, a éloigné les gens de leur emploi, a concentré les personnes en précarité dans les quartiers… Il faut refonder totalement ce modèle qui correspond à une ville du pétrole pas cher. Aujourd’hui, la réalité économique n’est plus la même : l’énergie, à commencer par l’essence, coûte cher désormais », a poursuivi Patrice Vergriete.

Devant les maires ce jeudi, le ministre du Logement a promis de « donner plus de moyens pour contrôler et réguler ». Précisément, tant des moyens de préemption que des moyens de déroger aux règles nationales, sauf aux règles environnementales. « Oui, il faut une ressource », a encore affirmé Patrice Vergriete, soulignant que la ville de demain coûtera plus chère. Transformer un actif immobilier existant est en effet plus onéreux qu’artificialiser une terre agricole.

Interrogé par les maires de la salle sur la politique de ZAN, qui renchérit les coûts des terrains disponibles, le ministre du Logement a refusé tout « retour en arrière ». « Si les établissements publics fonciers locaux [qui portent le coût du foncier pour les communes, Ndlr] ne sont pas suffisamment dotés et si les maires n’ont pas la possibilité de réguler le marché foncier, créons les outils », a assuré Patrice Vergriete.

Le ministre du logement s’est enfin montré favorable à l’augmentation des fiscalités locales

« Face au déclin, une économie plus responsable »

« Face au déclin, une économie plus responsable »

« Grâce à France 2030, une dynamique s’est enclenchée au service de la transformation de nos infrastructures vers une économie plus responsable », estime le président d’EY en France.(Dans « l’Opinion »). Selon une étude du European Center for International Political Economy parue en juillet dernier (Policy Brief N°07/2023), la France a perdu 11 places entre 2000 et 2021 dans le palmarès comparatif des Etats entre l’Europe et les USA. Elle est aujourd’hui au niveau de l’Arkansas en termes de PIB par habitant et au 20ème rang mondial selon l’OCDE. La France a dévissé au septième rang mondial des puissances économiques. A la fin 2021, l’industrie pesait pour 13,5% du PIB contre 23% en 1980. L’année 2003 fût la dernière à connaître une balance commerciale excédentaire et le déficit de la France a atteint un niveau record à 143,6 milliards en 2022.

Alors – oui, le déclin économique de la France est une réalité de long terme. Mais peut-on espérer avoir touché le fond ?

C’est toute la promesse de France 2030. Dix objectifs englobant principalement l’enjeu de décarbonation, mais pas exclusivement puisque, « placer la France en tête de la production de contenus culturels », figure, par exemple, parmi les autres maillons de cette colonne vertébrale de notre stratégie économique. 54 milliards d’euros sont avancés pour rivaliser avec l’Inflation Reduction Act (IRA) et ses 380 milliards de dollars. Avec sa vaste panoplie d’aides directes et de crédits d’impôts touchant aussi bien à la décarbonation qu’à l’investissement dans les secteurs stratégiques et profitant aux entreprises comme aux particuliers, l’IRA apparaît plus puissant.
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Toutefois, la politique mise en place en France a permis d’ores et déjà de distribuer 21 milliards de subventions à plus de 4 000 projets ; en ce compris des investissements stratégiques comme les usines de batterie ou de semi-conducteurs ou bien encore la conversion à l’hydrogène de sites industriels majeurs.

L’article 5 du projet de loi de finances pour 2024 prévoit d’instituer un crédit d’impôt « industries vertes » pouvant aller jusqu’à 50% de l’investissement réalisé à l’intérieur d’un plafond de 350 millions par entreprise, selon la taille et les zones d’implantation. C’est un autre dispositif puissant au service des investissements industriels dans les énergies renouvelables et les pompes à chaleur.

Par ailleurs, avec 87% de son électricité décarbonée grâce au nucléaire, la France dispose d’un autre atout maître qu’il faut préserver et accentuer grâce aux renouvelables.

Le cadre nouvellement fixé au niveau européen, le 17 octobre dernier, pour une réforme de l’organisation du marché de l’électricité, et sa déclinaison au niveau national grâce à l’accord conclu 14 novembre entre l’Etat et EDF, ouvrent la voie d’un alignement des prix sur les coûts locaux de production dans le cadre de contrats moyen terme. La France pourrait ainsi offrir à ses industriels un prix stable de l’énergie.

Grâce à France 2030, une dynamique s’est enclenchée au service de la transformation de nos infrastructures vers une économie plus responsable. Pour réussir, encore faut-il que les nouvelles régulations de l’UE en matière d’émissions de carbone et d’entrée en vigueur progressive du MACF (Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières) ne génèrent pas trop d’effets de délocalisation des industries transformatives.

Alors, – oui, la France peut jouer gagnante dans cette course vers une économie plus responsable.

Redonner du souffle à la démocratie

Redonner du souffle à la démocratie

Il faut faire un peu de spéléologie dans les archives parlementaires britanniques pour trouver la date et les circonstances de la fameuse citation passée à la postérité : « La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes ». À la Chambre des Communes en ce 11 novembre 1947, Sir Winston Churchill se trouve en séance et son propos porte sur les vertus de la démocratie parlementaire, quand bien même, le reconnaît-il, cette forme de régime politique présente d’inhérentes faiblesses. Le « Vieux Lion » sait de quoi il parle, car, deux années plus tôt, aux élections générales de 1945, il a dû céder son poste de Premier ministre au Travailliste Attlee. Certes, le peuple britannique lui redonnera les reines du pouvoir quatre années plus tard, mais en attendant Churchill digère sa défaite électorale en admettant que l’on n’ait rien inventé de mieux que ce régime politique. Nul besoin de rappeler qu’en ce début de XXIe siècle, la démocratie est en danger. Un récent rapport de l’organisation intergouvernementale Idea souligne que c’est la sixième année ininterrompue d’un recul évident de ce régime politique et qu’à fin 2022, un pays sur deux dans le monde était en déclin démocratique. Outre les cas de prises de force du pouvoir, de conflits et d’insurrections, de nombreux autres indicateurs sont passés au crible : recul de la liberté d’expression et de la représentation politique… Selon ce rapport, cette détérioration observée est « exacerbée par l’érosion des contre-pouvoirs formels (élections, parlements, tribunaux) qui peinent à faire respecter la loi ».

Par Philippe Boyer, directeur relations institutionnelles et innovation à Coviviodans La Tribune.

À cette liste, il faudrait ajouter les excès et la libération de la parole sur les réseaux sociaux ou encore l’activisme et l’influence d’États étrangers illibéraux, voire dictatoriaux, qui œuvrent pour affaiblir les démocraties en pénétrant dans le champ public. Bref, de nombreuses menaces qui accentuent le discrédit du politique par les opinions publiques au point d’inciter les électeurs à s’abstenir ou à se réfugier dans les extrêmes. Ce constat global est malheureusement connu sans que l’on sache vraiment comment l’endiguer et partant, comment « augmenter » la démocratie.

On ne compte plus les écrits sur cette désillusion démocratique. Face à ce constat, la question posée est toujours la même : comment régénérer la démocratie ? Si la question est simple en apparence, la réponse est complexe à mettre en œuvre.

À chaque fois, l’enjeu central consiste à réengager les citoyens à la vie démocratique et aux décisions publiques, c’est-à-dire à faire vivre les piliers de nos démocraties représentatives qui reposent à la fois sur la notion de souveraineté (qui appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants) et de République (gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple) ainsi que le précisent les préambules de nombre de constitutions.

Que faire donc pour tenter de réenchanter la démocratie au-delà des outils politiques « classiques » que nous connaissons déjà ? : élections, référendums, dispositifs techniques à l’instar de saisines d’institutions tierces, à l’exemple de la QPC, question prioritaire de constitutionnalité, qui permettent à tout justiciable de contester une loi qui empiéterait sur ses droits fondamentaux…

Ces dernières années, et en écho au fonctionnement des plateformes numériques qui donnent indistinctement la parole à chacun, on a vu se multiplier de nouvelles formes de démocratie directe sous les traits de conventions citoyennes ou d’outils numériques. Au titre de ces derniers, et parmi de nombreuses initiatives connues sous le vocable de « Civic Techs », on citera la toute récente mise en ligne de la plateforme « Agora » destinée à dialoguer avec les membres du gouvernement.

Quant aux conventions citoyennes, bien que n’étant que consultatives du fait que dans une démocratie libérale, le pouvoir appartient aux élus et non à un petit groupe de personnes, celles-ci permettent néanmoins d’inventer de nouvelles formes de concertation sur des sujets dont la portée intéresse l’ensemble des citoyens. On se souvient des récentes initiatives de ce type ayant pour sujet le climat (2019) ou la fin de vie (2023). Cette dernière convention citoyenne ayant été pilotée par le Conseil économique, social et environnemental) conformément à sa mission de carrefour de la participation citoyenne.

À côté de ces outils directs, présentiels et/ou numériques qui contribuent à « aérer » le débat démocratique, il en est un autre qui, bien exploité, recèle d’importantes potentialités : l’utilisation de la donnée.

Couplée à des stratégies de marketing destinées à s’adresser à telles ou telles catégories de citoyens en fonction de leurs préoccupations, la data « peut contribuer à régénérer la démocratie et au rapprochement entre élus et citoyens », précise Hugues Charpentier, pionnier du marketing politique et co-fondateur du cabinet spécialisé EAGGLE. Au fond, et ayant recours à ce type d’analyse extrêmement fine rendue possible par l’exploitation d’un très grand nombre d’informations sur les comportements politiques, les élus disposent de ressources précisent capables de cerner les attentes de leurs concitoyens.

En tirant parti de l’analyse méthodique de ces données, que celles-ci soient politiques, sociologiques, démographiques… les élus disposent d’un gisement d’informations parfois insoupçonnées qui permettent d’imaginer les conditions d’une démocratie locale plus participative, en connexion avec les attentes de leurs concitoyens. Bref, il s’agit ni plus ni moins que d’utiliser ces nouvelles ressources numériques, en ce compris l’intelligence artificielle notamment sur le sujet de la lutte contre la désinformation, en les orientant au service du renouveau démocratique.

Sans sombrer dans un pessimisme nihiliste et encore moins s’avouer vaincus, difficile de ne pas constater que la démocratie n’est pas dans sa meilleure forme. Pourtant, même imparfait, ce régime politique demeure le moins mauvais de tous. Dit autrement, il a de l’avenir à condition qu’il s’adapte et qu’il évolue.

À son endroit, c’est encore Winston Churchill qui disait que « pour s’améliorer, il faut changer. Donc, pour être parfait, il faut avoir changé souvent ». Cet adage serait à suivre pour que nos démocraties regagnent du souffle et parviennent à devenir presque parfaites. Nous n’avons pas d’autre choix que de tendre vers cet idéal…

Politique-: un certain désarmement intellectuel face à l’islamisme

Politique-: un certain désarmement intellectuel face à l’islamisme

L’Occident serait « désarmé ». Le terme est revenu en boucle, ce dimanche, dans la bouche de l’historien Georges Bensoussan et de l’avocat Thibault de Montbrial rapporte le journal Les Echos . Presque un mois après l’attaque du Hamas et alors que l’armée israélienne poursuit sa progression dans la bande de Gaza malgré des appels au cessez-le-feu, les invités du Grand Rendez-vous Europe 1 – CNews – « Les Echos » se sont inquiétés d’un aveuglement des démocraties face à la montée de l’islamisme. « La guerre de civilisation nous est imposée : l’ennemi a décidé que nous étions son ennemi […]. Nous sommes intellectuellement désarmés », a expliqué le premier. « C’est un piège tant qu’on refuse de se donner les moyens de s’en extraire. Les démocraties ont le devoir de se défendre », a renchéri le second, prônant un « sursaut ».

Selon Thibault de Montbrial, président du centre de réflexion sur la sécurité intérieure et ancien candidat malheureux aux dernières législatives sous l’étiquette des Républicains, il faut donc « être capable de dire : ça suffit ! » à une idéologie qui veut « nous détruire pour ce que nous sommes ». Et être aussi à même de « nous battre » en instaurant « une extrême sévérité politique, policière et judiciaire ». Elle doit prendre, à ses yeux, la forme d’une « immigration archicontrôlée » après « cinquante ans de politique inconséquente », et d’un élargissement de la déchéance de nationalité.

Société: Le désarmement intellectuel face à l’islamisme

Société: Le désarmement intellectuel face à l’islamisme

L’Occident serait « désarmé ». Le terme est revenu en boucle, ce dimanche, dans la bouche de l’historien Georges Bensoussan et de l’avocat Thibault de Montbrial rapporte le journal Les Echos . Presque un mois après l’attaque du Hamas et alors que l’armée israélienne poursuit sa progression dans la bande de Gaza malgré des appels au cessez-le-feu, les invités du Grand Rendez-vous Europe 1 – CNews – « Les Echos » se sont inquiétés d’un aveuglement des démocraties face à la montée de l’islamisme. « La guerre de civilisation nous est imposée : l’ennemi a décidé que nous étions son ennemi […]. Nous sommes intellectuellement désarmés », a expliqué le premier. « C’est un piège tant qu’on refuse de se donner les moyens de s’en extraire. Les démocraties ont le devoir de se défendre », a renchéri le second, prônant un « sursaut ».

Selon Thibault de Montbrial, président du centre de réflexion sur la sécurité intérieure et ancien candidat malheureux aux dernières législatives sous l’étiquette des Républicains, il faut donc « être capable de dire : ça suffit ! » à une idéologie qui veut « nous détruire pour ce que nous sommes ». Et être aussi à même de « nous battre » en instaurant « une extrême sévérité politique, policière et judiciaire ». Elle doit prendre, à ses yeux, la forme d’une « immigration archicontrôlée » après « cinquante ans de politique inconséquente », et d’un élargissement de la déchéance de nationalité.

Face à l’Islamisme : un « désarmement » intellectuel et judiciaire de l’Occident

face à l’Islamisme : un « désarmement » intellectuel et judiciaire de l’Occident

L’Occident serait « désarmé ». Le terme est revenu en boucle, ce dimanche, dans la bouche de l’historien Georges Bensoussan et de l’avocat Thibault de Montbrial rapporte le journal Les Echos . Presque un mois après l’attaque du Hamas et alors que l’armée israélienne poursuit sa progression dans la bande de Gaza malgré des appels au cessez-le-feu, les invités du Grand Rendez-vous Europe 1 – CNews – « Les Echos » se sont inquiétés d’un aveuglement des démocraties face à la montée de l’islamisme. « La guerre de civilisation nous est imposée : l’ennemi a décidé que nous étions son ennemi […]. Nous sommes intellectuellement désarmés », a expliqué le premier. « C’est un piège tant qu’on refuse de se donner les moyens de s’en extraire. Les démocraties ont le devoir de se défendre », a renchéri le second, prônant un « sursaut ».

Selon Thibault de Montbrial, président du centre de réflexion sur la sécurité intérieure et ancien candidat malheureux aux dernières législatives sous l’étiquette des Républicains, il faut donc « être capable de dire : ça suffit ! » à une idéologie qui veut « nous détruire pour ce que nous sommes ». Et être aussi à même de « nous battre » en instaurant « une extrême sévérité politique, policière et judiciaire ». Elle doit prendre, à ses yeux, la forme d’une « immigration archicontrôlée » après « cinquante ans de politique inconséquente », et d’un élargissement de la déchéance de nationalité.

Société- « Français, réveillez-vous et résistez face à la haine »

Société- « Français, réveillez-vous et résistez face à la haine »

Nous assistons au retour d’un antisémitisme décomplexé, en Allemagne, en Grande Bretagne et en France, dont chacun s’accommode depuis des années dans l’indifférence la plus totale. Or, il faut se battre pour défendre les juifs car cela revient à se battre pour nous-mêmes. Par Manuel Valls, ancien Premier ministre dans La Tribune

Le 27 octobre 2023, 20 jours après le drame de l’attaque terroriste perpétrée par l’organisation islamiste et djihadiste Hamas du 7 octobre dans le sud d’Israël, l’IFOP a publié un rapport sur les conséquences de ces actes effrayants sur la population française. S’il traduit une forme de consensus quant à la qualification de terroriste des abominations commises par le Hamas, je suis interpellé par ce que ce rapport révèle entre les lignes : l’indifférence. Une majorité de Français n’éprouveraient ni sympathie ni antipathie à l’égard d’Israël ou de l’Autorité palestinienne. Ce désintérêt me désole, mais il ne m’inquiète pas autant que le chiffre suivant : 35% des Français ne se positionneraient pas non plus sur leurs considérations vis-à-vis du Hamas. C’est un silence de trop qui, cette fois, nous rend coupables pour tous les autres, car il s’inscrit dans une longue tradition française de l’indifférence à ce qui semble de trop loin nous concerner : le sort des juifs français ou d’ailleurs, la question de l’antisémitisme, la question de « l’autre imperceptiblement autre », éternellement autre…

Le 7 octobre 2023, plus de 3.000 terroristes du Hamas font intrusion sur le territoire israélien par les airs, par la mer, par la terre. Cette attaque, visiblement prévue de longue date, surprend les Israéliens en pleine fête de la nouvelle année. Les vies de plus de 1.400 personnes ont été arrachées dans la violence la plus innommable. Des familles entières ont été tuées. Des corps calcinés ont été retrouvés ; ceux d’une mère et son fils attachés ensemble, brûlés vifs. Des femmes ont été violées puis tuées, tuées puis violées. Des têtes ont été trouvées sans corps ; des corps de bébés trouvés sans tête. Ce sont les chefs politiques du Hamas, vivant des jours heureux au Qatar et en Turquie, qui l’ont commandité ; ce sont les terroristes du Hamas et certains civils palestiniens qui s’en sont rendus coupables. Ni sympathie ni antipathie ?

La réponse israélienne est attendue de tous, commentée partout avant même qu’elle n’arrive. Un massacre est annoncé, un hôpital de Gaza City est en ruine. L’actualité s’emballe, l’ONU parle de centaines de morts, les médias véhiculent le bilan indiqué par le « ministère de la Santé palestinienne » qui n’est autre que le Hamas. Le ballon dégonfle aussitôt : une roquette du djihad islamiste destinée à Israël a atterri sur le parking d’un hôpital. Une dizaine de morts est à déplorer. Une tentative supplémentaire de manipulation est avortée, en se servant de la mort de civils palestiniens, pris la main dans le sac. Ni sympathie, ni antipathie ?

C’est au cri de « Allah Akbar » que les manifestants appellent à la paix dans les rues de Paris

En réaction à la recrudescence des tensions entre Israël et ses voisins, le monde s’enflamme. Des milliers de manifestants se réunissent dans le monde et en Europe, promettant de manifester pour le sort des Palestiniens de Gaza et répandant à dessein ou non la propagande de l’organisation terroriste. C’est au cri de « Allah Akbar » que les manifestants appellent à la paix dans les rues de Paris, tandis que des manifestations sont organisées pour la mémoire des victimes et des otages pris par le Hamas, dont les seuls participants sont la communauté juive meurtrie une fois encore dans sa chair. Peut-être devrions-nous déjà nous estimer heureux de ne pas entendre aussi fort qu’en 2014 les cris de « morts aux juifs ». Ni sympathie, ni d’antipathie ?

Pendant que des jeunes dans le métro de Paris s’amusent à crier « on est des nazis et on est fier », les juifs enlèvent la mézouza de leur porte par crainte de se mettre en danger. Alors que des milliers des juifs prennent le chemin de la synagogue ou de l’école la peur au ventre, une foule enragée se réunit au Daghestan dans l’aérogare de Makhatchkala, défonçant tout sur son passage en hurlant « Allah Akbah » à la recherche d’un avion en provenance de Tel Aviv. Ces hommes enivrés par la haine ont organisé une véritable chasse à l’homme, une abominable « chasse aux juifs », les menant pour certains jusqu’au tarmac, grimpant sur les ailes de l’avion pour regarder à travers les hublots ; une foule hystérisée, prête à lyncher des êtres humains pour leur identité. La veille, les mêmes étaient rentrés dans un hôtel pour s’assurer qu’aucun juif n’y résidait.

Nous assistons au retour d’un antisémitisme décomplexé, en Allemagne, en Grande Bretagne et en France, mais aussi sur les campus américains, répugnant, mais dont chacun s’accommode depuis des années dans l’indifférence la plus totale. Depuis plus de 20 ans, nous fermons les yeux sur les profanations des cimetières juifs, sur les attaques répétées contre les commerces et lieux de cultes juifs. Depuis 20 ans, nous fermons les yeux sur les actes de barbarie perpétrés à l’égard des juifs, au nom d’une haine sanglante ou sur fond de tensions avec l’État d’Israël. Qui d’autres que la communauté juive pleure encore Ilan Halimi, séquestré et torturé par le « gang des barbares » en 2006 ? Qui se rappelle encore, excepté la communauté juive, qu’une école a été prise pour cible par un terroriste, causant la mort de trois enfants et d’un professeur à Toulouse ? Qui ne se tord pas d’horreur en se rappelant le souvenir de Sarah Halimi et de Mireille Knoll, assassinées dans la plus grande barbarie parce qu’elles étaient juives ?

Sans les juifs de France, la France ne serait pas la France

Ceux qui préfèrent se terrer dans l’indifférence face à la barbarie sont des lâches qui applaudissaient peut être les saillies antisémites de « l’humoriste » Dieudonné… Ils déshonorent la France, notre histoire, nos valeurs. Car, face aux évènements récents et à ceux plus anciens, qui ne dit mots consent. L’indifférence de ces 35% de Français qui n’ont ni sympathie ni antipathie pour le Hamas risquent d’être complices des atrocités que l’organisation terroriste mène contre sa population, contre les femmes et les enfants dont ils se servent pour se protéger, contre les homosexuels et autres minorités qui partent se réfugier en Israël pour survivre. Ils sont en fait complices en ne dénonçant pas les volontés génocidaires affichées du Hamas contre les juifs. Ils sont complices d’avoir laissé progresser, sans s’en soucier, l’antisémitisme au sein de la société, malgré les morts, malgré les horreurs, malgré notre histoire.

Pas un Français ne doit pouvoir se taire. La lutte contre la haine des juifs n’est pas un combat des juifs pour eux-mêmes, mais un combat de toute la nation, d’une civilisation démocratique. Nous devons identifier, poursuivre, et réprimer les narratifs antisémites dans les discours des représentants de l’islam radical, associer la lutte contre le terrorisme islamiste et la lutte contre l’antisémitisme, renforcer les politiques pénales et les mesures pédagogiques pour les plus jeunes. Nous devons interdire les vecteurs de haine, comme l’hebdomadaire Rivarol, le Collectif Palestine Vaincra ou le réseau Samidoun. « L’antisémitisme est une grave offense à l’homme en général », disait à raison Vladimir Jankélévitch. Un jour, comprendront-ils peut-être que se battre pour défendre les juifs, revient à se battre pour nous-mêmes. La haine antisémite n’a pas de place en France, car sans les juifs de France, la France ne serait pas la France.

Face à la haine, l’unité républicaine

« Dans les temps obscurs, il faut avoir les idées claires » déclarent dans la Tribune deux anciens premiers ministres Bernard Cazeneuve et Édouard Philippe)

Extrait-

Unis par des valeurs républicaines et face aux nouveaux défis mondiaux, deux anciens Premiers Ministres appellent à l’unité pour contrer les menaces actuelles.
Par Bernard Cazeneuve Et Édouard Philippe, Anciens Premiers Ministres

Un jour de mai 2017, dans la cour de Matignon, côte à côte, nous avons dit que nous étions un homme de droite pour l’un et un homme de gauche pour l’autre. Ce clivage était un repère dans l’alternance et il le demeure. Mais il se fonde sur un socle commun et supérieur, une unité qui permet le débat et les différences, et qui s’appelle la République.

Si nous parlons aujourd’hui d’une même voix, c’est parce que le moment traversé par notre pays, dans le chaos qui saisit le monde, porte des menaces que seule la nation lucide et unie peut affronter et repousser. Et ainsi, fidèle à son histoire et à l’idée que les autres peuples se font d’elle, donner une raison de croire en la raison…..la suite dans la Tribune.

« Français, réveillez-vous et résistez face à la haine »

« Français, réveillez-vous et résistez face à la haine »

Nous assistons au retour d’un antisémitisme décomplexé, en Allemagne, en Grande Bretagne et en France, dont chacun s’accommode depuis des années dans l’indifférence la plus totale. Or, il faut se battre pour défendre les juifs car cela revient à se battre pour nous-mêmes. Par Manuel Valls, ancien Premier ministre dans La Tribune

Le 27 octobre 2023, 20 jours après le drame de l’attaque terroriste perpétrée par l’organisation islamiste et djihadiste Hamas du 7 octobre dans le sud d’Israël, l’IFOP a publié un rapport sur les conséquences de ces actes effrayants sur la population française. S’il traduit une forme de consensus quant à la qualification de terroriste des abominations commises par le Hamas, je suis interpellé par ce que ce rapport révèle entre les lignes : l’indifférence. Une majorité de Français n’éprouveraient ni sympathie ni antipathie à l’égard d’Israël ou de l’Autorité palestinienne. Ce désintérêt me désole, mais il ne m’inquiète pas autant que le chiffre suivant : 35% des Français ne se positionneraient pas non plus sur leurs considérations vis-à-vis du Hamas. C’est un silence de trop qui, cette fois, nous rend coupables pour tous les autres, car il s’inscrit dans une longue tradition française de l’indifférence à ce qui semble de trop loin nous concerner : le sort des juifs français ou d’ailleurs, la question de l’antisémitisme, la question de « l’autre imperceptiblement autre », éternellement autre…

Le 7 octobre 2023, plus de 3.000 terroristes du Hamas font intrusion sur le territoire israélien par les airs, par la mer, par la terre. Cette attaque, visiblement prévue de longue date, surprend les Israéliens en pleine fête de la nouvelle année. Les vies de plus de 1.400 personnes ont été arrachées dans la violence la plus innommable. Des familles entières ont été tuées. Des corps calcinés ont été retrouvés ; ceux d’une mère et son fils attachés ensemble, brûlés vifs. Des femmes ont été violées puis tuées, tuées puis violées. Des têtes ont été trouvées sans corps ; des corps de bébés trouvés sans tête. Ce sont les chefs politiques du Hamas, vivant des jours heureux au Qatar et en Turquie, qui l’ont commandité ; ce sont les terroristes du Hamas et certains civils palestiniens qui s’en sont rendus coupables. Ni sympathie ni antipathie ?

La réponse israélienne est attendue de tous, commentée partout avant même qu’elle n’arrive. Un massacre est annoncé, un hôpital de Gaza City est en ruine. L’actualité s’emballe, l’ONU parle de centaines de morts, les médias véhiculent le bilan indiqué par le « ministère de la Santé palestinienne » qui n’est autre que le Hamas. Le ballon dégonfle aussitôt : une roquette du djihad islamiste destinée à Israël a atterri sur le parking d’un hôpital. Une dizaine de morts est à déplorer. Une tentative supplémentaire de manipulation est avortée, en se servant de la mort de civils palestiniens, pris la main dans le sac. Ni sympathie, ni antipathie ?

C’est au cri de « Allah Akbar » que les manifestants appellent à la paix dans les rues de Paris

En réaction à la recrudescence des tensions entre Israël et ses voisins, le monde s’enflamme. Des milliers de manifestants se réunissent dans le monde et en Europe, promettant de manifester pour le sort des Palestiniens de Gaza et répandant à dessein ou non la propagande de l’organisation terroriste. C’est au cri de « Allah Akbar » que les manifestants appellent à la paix dans les rues de Paris, tandis que des manifestations sont organisées pour la mémoire des victimes et des otages pris par le Hamas, dont les seuls participants sont la communauté juive meurtrie une fois encore dans sa chair. Peut-être devrions-nous déjà nous estimer heureux de ne pas entendre aussi fort qu’en 2014 les cris de « morts aux juifs ». Ni sympathie, ni d’antipathie ?

Pendant que des jeunes dans le métro de Paris s’amusent à crier « on est des nazis et on est fier », les juifs enlèvent la mézouza de leur porte par crainte de se mettre en danger. Alors que des milliers des juifs prennent le chemin de la synagogue ou de l’école la peur au ventre, une foule enragée se réunit au Daghestan dans l’aérogare de Makhatchkala, défonçant tout sur son passage en hurlant « Allah Akbah » à la recherche d’un avion en provenance de Tel Aviv. Ces hommes enivrés par la haine ont organisé une véritable chasse à l’homme, une abominable « chasse aux juifs », les menant pour certains jusqu’au tarmac, grimpant sur les ailes de l’avion pour regarder à travers les hublots ; une foule hystérisée, prête à lyncher des êtres humains pour leur identité. La veille, les mêmes étaient rentrés dans un hôtel pour s’assurer qu’aucun juif n’y résidait.

Nous assistons au retour d’un antisémitisme décomplexé, en Allemagne, en Grande Bretagne et en France, mais aussi sur les campus américains, répugnant, mais dont chacun s’accommode depuis des années dans l’indifférence la plus totale. Depuis plus de 20 ans, nous fermons les yeux sur les profanations des cimetières juifs, sur les attaques répétées contre les commerces et lieux de cultes juifs. Depuis 20 ans, nous fermons les yeux sur les actes de barbarie perpétrés à l’égard des juifs, au nom d’une haine sanglante ou sur fond de tensions avec l’État d’Israël. Qui d’autres que la communauté juive pleure encore Ilan Halimi, séquestré et torturé par le « gang des barbares » en 2006 ? Qui se rappelle encore, excepté la communauté juive, qu’une école a été prise pour cible par un terroriste, causant la mort de trois enfants et d’un professeur à Toulouse ? Qui ne se tord pas d’horreur en se rappelant le souvenir de Sarah Halimi et de Mireille Knoll, assassinées dans la plus grande barbarie parce qu’elles étaient juives ?

Sans les juifs de France, la France ne serait pas la France

Ceux qui préfèrent se terrer dans l’indifférence face à la barbarie sont des lâches qui applaudissaient peut être les saillies antisémites de « l’humoriste » Dieudonné… Ils déshonorent la France, notre histoire, nos valeurs. Car, face aux évènements récents et à ceux plus anciens, qui ne dit mots consent. L’indifférence de ces 35% de Français qui n’ont ni sympathie ni antipathie pour le Hamas risquent d’être complices des atrocités que l’organisation terroriste mène contre sa population, contre les femmes et les enfants dont ils se servent pour se protéger, contre les homosexuels et autres minorités qui partent se réfugier en Israël pour survivre. Ils sont en fait complices en ne dénonçant pas les volontés génocidaires affichées du Hamas contre les juifs. Ils sont complices d’avoir laissé progresser, sans s’en soucier, l’antisémitisme au sein de la société, malgré les morts, malgré les horreurs, malgré notre histoire.

Pas un Français ne doit pouvoir se taire. La lutte contre la haine des juifs n’est pas un combat des juifs pour eux-mêmes, mais un combat de toute la nation, d’une civilisation démocratique. Nous devons identifier, poursuivre, et réprimer les narratifs antisémites dans les discours des représentants de l’islam radical, associer la lutte contre le terrorisme islamiste et la lutte contre l’antisémitisme, renforcer les politiques pénales et les mesures pédagogiques pour les plus jeunes. Nous devons interdire les vecteurs de haine, comme l’hebdomadaire Rivarol, le Collectif Palestine Vaincra ou le réseau Samidoun. « L’antisémitisme est une grave offense à l’homme en général », disait à raison Vladimir Jankélévitch. Un jour, comprendront-ils peut-être que se battre pour défendre les juifs, revient à se battre pour nous-mêmes. La haine antisémite n’a pas de place en France, car sans les juifs de France, la France ne serait pas la France.

Société- Les Français assez indifférents face à la dette et aux déficits publics

Société- Les Français assez indifférents face à la dette et aux déficits publics


Les Français continuent de se montrer assez indifférents vis-à-vis de la situation financière du pays. C’est aussi la confirmation du manque de formation économique en France. Plusieurs études ont déjà démontré que la France se situe dans les dernières positions en matière de connaissances dans ce domaine. En effet, seulement 8% des Français se déclarent «préoccupés à titre personnel» par le niveau de la dette et des déficits dans la 11ème vague de l’étude «Fractures françaises» réalisée par Ipsos-Sopra Steria pour Le Monde, la Fondation Jean-Jaurès, le Cevipof et l’Institut Montaigne.

Relégués au huitième rang des principales préoccupations, la dette et les déficits de l’État quittent le podium, trusté par le pouvoir d’achat (46%), en tête, mais aussi désormais, en deuxième position, par la protection de l’environnement (30%). Suivent l’avenir du système social et l’immigration, avec 24% des sondés préoccupés par chacun des deux enjeux. L’étude Ipsos-Sopra Steria révèle qu’un Français sur trois considère de surcroît que le désendettement ne doit pas constituer une priorité pour les pouvoirs publics.

À rebours de la baisse des préoccupations des Français pour le niveau de la dette et des déficits, les finances publiques sont en état d’alerte. La dette française a encore continué de croître au deuxième trimestre 2023, parvenant au niveau record de 3046,9 milliards d’euros. Le poids de cette dette dépasse toujours très nettement celui de la richesse nationale : l’argent dû par la France atteint 111,8% du produit intérieur brut.

Pourtant , La dette de la France coûte de plus en plus cher au budget: Plus de 50 milliards par an. La France emprunte pour ses titres à dix ans se situent actuellement aux alentours de 3,4%, contre moins de 0% il y a encore quelques mois. Avec pour résultante immédiate un renchérissement des frais de remboursement des intérêts dans les finances publiques : 52 milliards d’euros en 2024, 56 milliards en 2025, 61 milliards en 2026 et plus de 70 milliards en 2027.

La dette publique devrait atteindre elle 108,1 % du PIB à cette date, grâce notamment à une baisse prévue des dépenses de l’État. Mais c’est une perspective très théorique !

Face à l’inflation : des cours de cuisine (Olivia Grégoire) !

Face à l’inflation : des cours de cuisine (Olivia Grégoire) !

C’est la proposition de la sous ministre Olivia Grégoire qui considère que les Français ne savent plus cuisiner et qu’ils sont d’une certaine manière responsables de la hausse des prix dans l’alimentaire. Il faudrait donc donner des cours d’art culinaire à l’école. Évidemment certains grincheux estimeront que ce n’est peut-être pas tout à fait une proposition qui s’accorde avec le temps. En tout cas, c’est une manière pour la ministre d’exister.

De toute manière, la plupart des autres responsables politiques en France mais aussi ailleurs proposent eux aussi des recettes de cuisine économique pour lutter contre cette inflation.

Grossièrement ils veulent diminuer la croissance, augmenter le chômage peser sur les prix. En clair, diminuer le niveau de vie, la demande afin que les prix des produits diminuent.

Il est évident que si l’on tue la croissance et qu’on développe le chômage on va sans doute rétablir les déséquilibres mais en même temps on aura tué les consommateurs et les salariés.

La vérité dans cette affaire c’est que la responsabilité économique peut-être largement mise en doute. De la même manière que la compétence des experts.

Le pire c’est qu’on risque d’obtenir à terme à la fois une très hausse des prix après le cumul de l’inflation et une croissance qui s’écroule. C’est-à-dire les deux inconvénients. Les tendances économiques ne changent pas souvent au jour le jour, ils s’inscrivent dans des tendances longues. Et demain nous paierons sans doute pendant un moment la baisse de consommation, la baisse des investissements, l’inflation qui peut être va un peu reculer mais pas les prix d’autant que nombres de ses dimensions sont structurelles.

Alors pourquoi ne pas essayer l’apprentissage de la cuisine politique proposée par la sous ministre Olivia Grégoire qui est passée sans état d’âme du socialisme étatique du parti socialiste au libéralisme mondialiste de Macron.

Science et Société-La fin de homme face à l’intelligence artificielle ?

Science et Société-La fin de homme face à l’intelligence artificielle ?

Le développement de l’IA représente une menace de taille pour l’espèce humaine, analyse l’auteur de La Guerre des intelligences (voir résumé) à l’heure de ChatGPT *. Il est urgent, explique-t-il dans le Figaro, de réfléchir à ses conséquences politiques et aux moyens de cohabiter avec elle.

L’arrivée de ChatGPT a relancé le débat sur l’intelligence artificielle générale : de quoi s’agit-il ?

Laurent ALEXANDRE. – Il existe deux types d’IA qui préoccupent les chercheurs. D’abord, l’intelligence artificielle générale, qui serait légèrement supérieure à l’homme dans tous les domaines cognitifs. Ensuite, la super-intelligence artificielle, l’ASI en anglais, qui pourrait être des milliers, voire des millions, de fois supérieure à la totalité des cerveaux sur ­terre.

Faut-il croire à son émergence ou s’agit-il en réalité d’un fantasme ?

Sam Altman, le patron de ChatGPT, a écrit le mois dernier qu’il est convaincu que la super-intelligence artificielle sera là avant 2030. Il n’y a pas de certitude que nous y parviendrons, mais je constate qu’il y a de plus en plus de chercheurs, une grande majorité, même, qui sont aujourd’hui convaincus que l’IA nous dépassera dans tous les domaines.

La Guerre des intelligences -résumé ( de likedin)

Les inégalités de QI sont majoritairement génétiques (de naissance) et globalement héréditaires même si le mode de vie (malbouffe, sous-stimulation…) accentue cet état de fait. De fait, les inégalités de QI se creusent.

Après une période d’augmentation générale du QI (due à une meilleure hygiène de vie), l’effet Flynn s’est tari en occident, entrainant une baisse du QI moyen, car les personnes au meilleur QI font moins d’enfants et les personnes de faibles QI en font plus et les stimulent moins.

En Asie, l’effet Flynn bat son plein : le QI connaît une forte augmentation pour des raisons environnementales (fin de la malnutrition, éducation…).

L’Afrique devrait connaître à son tour une explosion du QI dans les prochaines décennies.

L’éducation est clef : on en est encore à l’âge de pierre. Il n’y a pas d’évaluation des méthodes (cf les débats stériles entre méthode globale et syllabique alors qu’aucune étude sérieuse n’a jamais été menée sur le sujet), process de transmission inchangé depuis des siècles/millénaires (cours magistral de groupe). Grâce aux neurosciences on va vraiment comprendre comment le cerveau apprend / les cerveaux apprennent.

On pourra alors vraiment faire de la pédagogie efficace et individualisée.

Après le QI, le QCIA

Mais au-delà du QI, le vrai enjeu va être le QCIA (quotient de compatibilité avec l’IA) car l’IA arrive à grands pas.

Aujourd’hui, on n’en est qu’aux balbutiements (l’IA est encore faible, il n’existe pas encore d’IA « forte », consciente d’elle-même) mais les développements sont extrêmement rapides.

Les nouvelles IA sont auto-apprenantes (deep-learning) et deviennent des boîtes noires. On ne sait pas vraiment comment elles fonctionnent car elles évoluent d’elles-mêmes en apprenant. Cela les différentie fondamentalement des algorithmes qui sont pré-programmés par quelqu’un, donc auditables.

Les IA apprennent grâce à la masse des données (textes, vidéos, photos, données de navigation…) dont on les nourrit.

Ce n’est pas un hasard si Google et FB sont des créateurs d’IA : avec les datas dont ils disposent, ils peuvent nourrir les IA.

L’Europe en protégeant les données utilisateurs fait prendre un retard à l’IA européenne vs la Chine ou les US.

Les IA vont rapidement remplacer le travail intellectuel (avocat, médecin…) car la masse de données qu’elles possèdent est phénoménale (ex : des millions de clichés radiologiques, des milliards de datas de santé…) et cela permet de réaliser des corrélations impossibles à un humain.

Paradoxalement, les métiers manuels diversifiés seront les derniers remplacés car un robot multitâche coûte plus cher qu’un programme informatique (le radiologue sera remplacé avant l’aide-soignante).

La fin du travail est annoncée par beaucoup, mais cette peur méconnait l’inventivité humaine : de nouveaux métiers vont apparaître autour de l’IA (comme les datascientistes, les développeurs web ou les spécialistes du retargeting n’existaient pas il y a 20 ans). Par nature, on ne peut pas prévoir ce que seront ces jobs, mais ils existeront comme après chaque révolution industrielle. Ce qu’on peut imaginer et que ces futurs emplois seront étroitement liés à l’IA, il est donc essentiel que notre intelligence soit compatible, d’où l’importance du QCIA.

L’IA est pour le court terme une formidable opportunité (elle va résoudre de nombreux problèmes bien mieux que les humains, surtout dans la santé). Le problème est qu’on ne sait pas comment elle va évoluer. Une IA forte (ie avec conscience) peut devenir dangereuse pour l’homme et comme elle sera dupliquée / répartie (via Internet) dans tous les objets connectés, elle sera difficile à tuer en cas de besoin.

Comment l’IA avec conscience se comportera-t-elle avec nous ? Cela est très difficile à prévoir.

Quel avenir pour l’humanité ?

Assez vite, l’homme va être dépassé par l’IA, alors comment rester dans la course et ne pas être asservi ?

- l’eugénisme : les humains mieux sélectionnés in-vitro seront plus intelligents et en meilleure santé (cf Bienvenue à Gattaca). Cela pose évidemment de nombreux problèmes éthiques mais les réponses à ces problèmes seront différentes selon les pays et la Chine et les US sont plus permissifs. Cependant, cette évolution sera lente alors que l’IA évolue en permanence : les humains risquent de rester à la traîne de l’IA. Enfin, maîtriser la conception des enfants doit interroger sur la capacité de survie de l’espèce humaine en tant que telle. Le hasard de la génétique (mutations non prévues) est en effet le moyen trouvé par la vie pour s’adapter, sur le long terme, à un environnement lui-même en évolution permanente (principe de l’évolution).

- l’hybridation : cette solution prônée par Elon Musk consiste à se mettre des implants cérébraux qui vont booster notre cerveau. Si l’idée est très enthousiasmante (maîtriser la connaissance sans effort ni délai), le vrai risque est la manipulation : qui produit les contenus ? seront-ils orientés ? quid du brain washing ? que se passe-t-il si nous sommes hackés ? Ces implants seraient-ils le cheval de Troie d’une véritable dictature de la pensée encore plus aboutie que 1984 ? En effet, si on peut injecter des informations directement dans notre cerveau, il sera possible également de lire nos pensées. Que reste-t-il de nous si nous n’avons même plus de refuge de notre cerveau pour penser en toute liberté ? Quel usage un gouvernement pourrait-il faire de ces informations, qui ne soit pas totalitaire ?

- projeter nos esprits dans des corps robots : la victoire ultime sur la mort. Sans corps, nous sommes immortels. Mais que restera-t-il de nous quand nous serons fusionnés avec l’IA et que la mortalité n’existera plus alors qu’elle est l’essence même de l’homme et vraisemblablement l’origine de son désir créatif ?

Le problème de toutes ces évolutions c’est qu’elles ont des effets bénéfiques individuels indéniables à court terme (moins de maladies, meilleur QI…), mais à la fois vont créer des inégalités temporaires (seuls les riches pourront au début s’offrir cela) et impliquent des changements pour l’humanité toute entière.

Dès lors que les effets bénéfiques sont importants, il sera impossible d’enrayer le développement des IA dans tous les aspects de nos vies. En effet, quel parent pourrait refuser de faire soigner son enfant par une IA plutôt qu’un médecin, si ses chances de survie sont décuplées ? Quel homme politique pourrait assumer de faire prendre à son pays un retard si énorme en terme de santé publique ?

Mais si les humains sont connectés à des implants, l’IA sera certainement dedans. Serons-nous encore des humains ? Comment ne pas être asservis par l’IA si celle-ci est déjà dans nos cerveaux ?

Les technobéats ne réfléchissent pas à plusieurs générations, trop enthousiastes de voir où leur création les mènera. Quant aux politiques ils sont complètement largués et ne comprennent rien à la technologie. De toute manière, ils ne savent pas penser à plus de deux ans.

Au final, l’IA se développe sans maîtrise, car personne ne pense ni ne parle pour l’humanité.

(A ce sujet, je recommande l’essai d’Edmund Burke « Réflexion sur la Révolution de France » qui explique sa pensée, le « conservatisme », et sa vision de la société comme un contrat entre les vivants, mais également entre les vivants, les morts et les futures générations. Il y a certainement des idées pour nourrir le débat.)

Dans tous les cas, la bataille sera gagnée par les tenants de l’hybridation (transhumanistes) car ceux qui s’hybrideront (et ils le feront même si la réglementation le leur interdit) deviendront super-intelligents et deviendront donc de-facto les leaders. Ceux qui refuseront l’hybridation seront à la traîne.

Face à une IA galopante et à l’hybridation, le rôle de l’école va changer. Notre valeur sera dans ce qui fait notre humanité puisque la connaissance sera injectable à la demande sans effort. Donc il faudra former davantage à l’esprit critique, la réflexion, la créativité. L’homme a cet avantage sur la machine de faire des erreurs et c’est des erreurs que viennent des découvertes.

Société-La fin de homme face à l’intelligence artificielle ?

Société-La fin de homme face à l’intelligence artificielle ?

Le développement de l’IA représente une menace de taille pour l’espèce humaine, analyse l’auteur de La Guerre des intelligences (voir résumé) à l’heure de ChatGPT *. Il est urgent, explique-t-il dans le Figaro, de réfléchir à ses conséquences politiques et aux moyens de cohabiter avec elle.

L’arrivée de ChatGPT a relancé le débat sur l’intelligence artificielle générale : de quoi s’agit-il ?

Laurent ALEXANDRE. – Il existe deux types d’IA qui préoccupent les chercheurs. D’abord, l’intelligence artificielle générale, qui serait légèrement supérieure à l’homme dans tous les domaines cognitifs. Ensuite, la super-intelligence artificielle, l’ASI en anglais, qui pourrait être des milliers, voire des millions, de fois supérieure à la totalité des cerveaux sur ­terre.

Faut-il croire à son émergence ou s’agit-il en réalité d’un fantasme ?

Sam Altman, le patron de ChatGPT, a écrit le mois dernier qu’il est convaincu que la super-intelligence artificielle sera là avant 2030. Il n’y a pas de certitude que nous y parviendrons, mais je constate qu’il y a de plus en plus de chercheurs, une grande majorité, même, qui sont aujourd’hui convaincus que l’IA nous dépassera dans tous les domaines.

La Guerre des intelligences -résumé ( de likedin)

Les inégalités de QI sont majoritairement génétiques (de naissance) et globalement héréditaires même si le mode de vie (malbouffe, sous-stimulation…) accentue cet état de fait. De fait, les inégalités de QI se creusent.

Après une période d’augmentation générale du QI (due à une meilleure hygiène de vie), l’effet Flynn s’est tari en occident, entrainant une baisse du QI moyen, car les personnes au meilleur QI font moins d’enfants et les personnes de faibles QI en font plus et les stimulent moins.

En Asie, l’effet Flynn bat son plein : le QI connaît une forte augmentation pour des raisons environnementales (fin de la malnutrition, éducation…).

L’Afrique devrait connaître à son tour une explosion du QI dans les prochaines décennies.

L’éducation est clef : on en est encore à l’âge de pierre. Il n’y a pas d’évaluation des méthodes (cf les débats stériles entre méthode globale et syllabique alors qu’aucune étude sérieuse n’a jamais été menée sur le sujet), process de transmission inchangé depuis des siècles/millénaires (cours magistral de groupe). Grâce aux neurosciences on va vraiment comprendre comment le cerveau apprend / les cerveaux apprennent.

On pourra alors vraiment faire de la pédagogie efficace et individualisée.

Après le QI, le QCIA

Mais au-delà du QI, le vrai enjeu va être le QCIA (quotient de compatibilité avec l’IA) car l’IA arrive à grands pas.

Aujourd’hui, on n’en est qu’aux balbutiements (l’IA est encore faible, il n’existe pas encore d’IA « forte », consciente d’elle-même) mais les développements sont extrêmement rapides.

Les nouvelles IA sont auto-apprenantes (deep-learning) et deviennent des boîtes noires. On ne sait pas vraiment comment elles fonctionnent car elles évoluent d’elles-mêmes en apprenant. Cela les différentie fondamentalement des algorithmes qui sont pré-programmés par quelqu’un, donc auditables.

Les IA apprennent grâce à la masse des données (textes, vidéos, photos, données de navigation…) dont on les nourrit.

Ce n’est pas un hasard si Google et FB sont des créateurs d’IA : avec les datas dont ils disposent, ils peuvent nourrir les IA.

L’Europe en protégeant les données utilisateurs fait prendre un retard à l’IA européenne vs la Chine ou les US.

Les IA vont rapidement remplacer le travail intellectuel (avocat, médecin…) car la masse de données qu’elles possèdent est phénoménale (ex : des millions de clichés radiologiques, des milliards de datas de santé…) et cela permet de réaliser des corrélations impossibles à un humain.

Paradoxalement, les métiers manuels diversifiés seront les derniers remplacés car un robot multitâche coûte plus cher qu’un programme informatique (le radiologue sera remplacé avant l’aide-soignante).

La fin du travail est annoncée par beaucoup, mais cette peur méconnait l’inventivité humaine : de nouveaux métiers vont apparaître autour de l’IA (comme les datascientistes, les développeurs web ou les spécialistes du retargeting n’existaient pas il y a 20 ans). Par nature, on ne peut pas prévoir ce que seront ces jobs, mais ils existeront comme après chaque révolution industrielle. Ce qu’on peut imaginer et que ces futurs emplois seront étroitement liés à l’IA, il est donc essentiel que notre intelligence soit compatible, d’où l’importance du QCIA.

L’IA est pour le court terme une formidable opportunité (elle va résoudre de nombreux problèmes bien mieux que les humains, surtout dans la santé). Le problème est qu’on ne sait pas comment elle va évoluer. Une IA forte (ie avec conscience) peut devenir dangereuse pour l’homme et comme elle sera dupliquée / répartie (via Internet) dans tous les objets connectés, elle sera difficile à tuer en cas de besoin.

Comment l’IA avec conscience se comportera-t-elle avec nous ? Cela est très difficile à prévoir.

Quel avenir pour l’humanité ?

Assez vite, l’homme va être dépassé par l’IA, alors comment rester dans la course et ne pas être asservi ?

- l’eugénisme : les humains mieux sélectionnés in-vitro seront plus intelligents et en meilleure santé (cf Bienvenue à Gattaca). Cela pose évidemment de nombreux problèmes éthiques mais les réponses à ces problèmes seront différentes selon les pays et la Chine et les US sont plus permissifs. Cependant, cette évolution sera lente alors que l’IA évolue en permanence : les humains risquent de rester à la traîne de l’IA. Enfin, maîtriser la conception des enfants doit interroger sur la capacité de survie de l’espèce humaine en tant que telle. Le hasard de la génétique (mutations non prévues) est en effet le moyen trouvé par la vie pour s’adapter, sur le long terme, à un environnement lui-même en évolution permanente (principe de l’évolution).

- l’hybridation : cette solution prônée par Elon Musk consiste à se mettre des implants cérébraux qui vont booster notre cerveau. Si l’idée est très enthousiasmante (maîtriser la connaissance sans effort ni délai), le vrai risque est la manipulation : qui produit les contenus ? seront-ils orientés ? quid du brain washing ? que se passe-t-il si nous sommes hackés ? Ces implants seraient-ils le cheval de Troie d’une véritable dictature de la pensée encore plus aboutie que 1984 ? En effet, si on peut injecter des informations directement dans notre cerveau, il sera possible également de lire nos pensées. Que reste-t-il de nous si nous n’avons même plus de refuge de notre cerveau pour penser en toute liberté ? Quel usage un gouvernement pourrait-il faire de ces informations, qui ne soit pas totalitaire ?

- projeter nos esprits dans des corps robots : la victoire ultime sur la mort. Sans corps, nous sommes immortels. Mais que restera-t-il de nous quand nous serons fusionnés avec l’IA et que la mortalité n’existera plus alors qu’elle est l’essence même de l’homme et vraisemblablement l’origine de son désir créatif ?

Le problème de toutes ces évolutions c’est qu’elles ont des effets bénéfiques individuels indéniables à court terme (moins de maladies, meilleur QI…), mais à la fois vont créer des inégalités temporaires (seuls les riches pourront au début s’offrir cela) et impliquent des changements pour l’humanité toute entière.

Dès lors que les effets bénéfiques sont importants, il sera impossible d’enrayer le développement des IA dans tous les aspects de nos vies. En effet, quel parent pourrait refuser de faire soigner son enfant par une IA plutôt qu’un médecin, si ses chances de survie sont décuplées ? Quel homme politique pourrait assumer de faire prendre à son pays un retard si énorme en terme de santé publique ?

Mais si les humains sont connectés à des implants, l’IA sera certainement dedans. Serons-nous encore des humains ? Comment ne pas être asservis par l’IA si celle-ci est déjà dans nos cerveaux ?

Les technobéats ne réfléchissent pas à plusieurs générations, trop enthousiastes de voir où leur création les mènera. Quant aux politiques ils sont complètement largués et ne comprennent rien à la technologie. De toute manière, ils ne savent pas penser à plus de deux ans.

Au final, l’IA se développe sans maîtrise, car personne ne pense ni ne parle pour l’humanité.

(A ce sujet, je recommande l’essai d’Edmund Burke « Réflexion sur la Révolution de France » qui explique sa pensée, le « conservatisme », et sa vision de la société comme un contrat entre les vivants, mais également entre les vivants, les morts et les futures générations. Il y a certainement des idées pour nourrir le débat.)

Dans tous les cas, la bataille sera gagnée par les tenants de l’hybridation (transhumanistes) car ceux qui s’hybrideront (et ils le feront même si la réglementation le leur interdit) deviendront super-intelligents et deviendront donc de-facto les leaders. Ceux qui refuseront l’hybridation seront à la traîne.

Face à une IA galopante et à l’hybridation, le rôle de l’école va changer. Notre valeur sera dans ce qui fait notre humanité puisque la connaissance sera injectable à la demande sans effort. Donc il faudra former davantage à l’esprit critique, la réflexion, la créativité. L’homme a cet avantage sur la machine de faire des erreurs et c’est des erreurs que viennent des découvertes.

Société-La fin de l’homme face à l »intelligence artificielle ?

Société-La fin de l’homme face à l’IA ?

Le développement de l’IA représente une menace de taille pour l’espèce humaine, analyse l’auteur de La Guerre des intelligences (voir résumé) à l’heure de ChatGPT *. Il est urgent, explique-t-il dans le Figaro, de réfléchir à ses conséquences politiques et aux moyens de cohabiter avec elle.

L’arrivée de ChatGPT a relancé le débat sur l’intelligence artificielle générale : de quoi s’agit-il ?

Laurent ALEXANDRE. – Il existe deux types d’IA qui préoccupent les chercheurs. D’abord, l’intelligence artificielle générale, qui serait légèrement supérieure à l’homme dans tous les domaines cognitifs. Ensuite, la super-intelligence artificielle, l’ASI en anglais, qui pourrait être des milliers, voire des millions, de fois supérieure à la totalité des cerveaux sur ­terre.

Faut-il croire à son émergence ou s’agit-il en réalité d’un fantasme ?

Sam Altman, le patron de ChatGPT, a écrit le mois dernier qu’il est convaincu que la super-intelligence artificielle sera là avant 2030. Il n’y a pas de certitude que nous y parviendrons, mais je constate qu’il y a de plus en plus de chercheurs, une grande majorité, même, qui sont aujourd’hui convaincus que l’IA nous dépassera dans tous les domaines.

La Guerre des intelligences -résumé ( de likedin)

Les inégalités de QI sont majoritairement génétiques (de naissance) et globalement héréditaires même si le mode de vie (malbouffe, sous-stimulation…) accentue cet état de fait. De fait, les inégalités de QI se creusent.

Après une période d’augmentation générale du QI (due à une meilleure hygiène de vie), l’effet Flynn s’est tari en occident, entrainant une baisse du QI moyen, car les personnes au meilleur QI font moins d’enfants et les personnes de faibles QI en font plus et les stimulent moins.

En Asie, l’effet Flynn bat son plein : le QI connaît une forte augmentation pour des raisons environnementales (fin de la malnutrition, éducation…).

L’Afrique devrait connaître à son tour une explosion du QI dans les prochaines décennies.

L’éducation est clef : on en est encore à l’âge de pierre. Il n’y a pas d’évaluation des méthodes (cf les débats stériles entre méthode globale et syllabique alors qu’aucune étude sérieuse n’a jamais été menée sur le sujet), process de transmission inchangé depuis des siècles/millénaires (cours magistral de groupe). Grâce aux neurosciences on va vraiment comprendre comment le cerveau apprend / les cerveaux apprennent.

On pourra alors vraiment faire de la pédagogie efficace et individualisée.

Après le QI, le QCIA

Mais au-delà du QI, le vrai enjeu va être le QCIA (quotient de compatibilité avec l’IA) car l’IA arrive à grands pas.

Aujourd’hui, on n’en est qu’aux balbutiements (l’IA est encore faible, il n’existe pas encore d’IA « forte », consciente d’elle-même) mais les développements sont extrêmement rapides.

Les nouvelles IA sont auto-apprenantes (deep-learning) et deviennent des boîtes noires. On ne sait pas vraiment comment elles fonctionnent car elles évoluent d’elles-mêmes en apprenant. Cela les différentie fondamentalement des algorithmes qui sont pré-programmés par quelqu’un, donc auditables.

Les IA apprennent grâce à la masse des données (textes, vidéos, photos, données de navigation…) dont on les nourrit.

Ce n’est pas un hasard si Google et FB sont des créateurs d’IA : avec les datas dont ils disposent, ils peuvent nourrir les IA.

L’Europe en protégeant les données utilisateurs fait prendre un retard à l’IA européenne vs la Chine ou les US.

Les IA vont rapidement remplacer le travail intellectuel (avocat, médecin…) car la masse de données qu’elles possèdent est phénoménale (ex : des millions de clichés radiologiques, des milliards de datas de santé…) et cela permet de réaliser des corrélations impossibles à un humain.

Paradoxalement, les métiers manuels diversifiés seront les derniers remplacés car un robot multitâche coûte plus cher qu’un programme informatique (le radiologue sera remplacé avant l’aide-soignante).

La fin du travail est annoncée par beaucoup, mais cette peur méconnait l’inventivité humaine : de nouveaux métiers vont apparaître autour de l’IA (comme les datascientistes, les développeurs web ou les spécialistes du retargeting n’existaient pas il y a 20 ans). Par nature, on ne peut pas prévoir ce que seront ces jobs, mais ils existeront comme après chaque révolution industrielle. Ce qu’on peut imaginer et que ces futurs emplois seront étroitement liés à l’IA, il est donc essentiel que notre intelligence soit compatible, d’où l’importance du QCIA.

L’IA est pour le court terme une formidable opportunité (elle va résoudre de nombreux problèmes bien mieux que les humains, surtout dans la santé). Le problème est qu’on ne sait pas comment elle va évoluer. Une IA forte (ie avec conscience) peut devenir dangereuse pour l’homme et comme elle sera dupliquée / répartie (via Internet) dans tous les objets connectés, elle sera difficile à tuer en cas de besoin.

Comment l’IA avec conscience se comportera-t-elle avec nous ? Cela est très difficile à prévoir.

Quel avenir pour l’humanité ?

Assez vite, l’homme va être dépassé par l’IA, alors comment rester dans la course et ne pas être asservi ?

- l’eugénisme : les humains mieux sélectionnés in-vitro seront plus intelligents et en meilleure santé (cf Bienvenue à Gattaca). Cela pose évidemment de nombreux problèmes éthiques mais les réponses à ces problèmes seront différentes selon les pays et la Chine et les US sont plus permissifs. Cependant, cette évolution sera lente alors que l’IA évolue en permanence : les humains risquent de rester à la traîne de l’IA. Enfin, maîtriser la conception des enfants doit interroger sur la capacité de survie de l’espèce humaine en tant que telle. Le hasard de la génétique (mutations non prévues) est en effet le moyen trouvé par la vie pour s’adapter, sur le long terme, à un environnement lui-même en évolution permanente (principe de l’évolution).

- l’hybridation : cette solution prônée par Elon Musk consiste à se mettre des implants cérébraux qui vont booster notre cerveau. Si l’idée est très enthousiasmante (maîtriser la connaissance sans effort ni délai), le vrai risque est la manipulation : qui produit les contenus ? seront-ils orientés ? quid du brain washing ? que se passe-t-il si nous sommes hackés ? Ces implants seraient-ils le cheval de Troie d’une véritable dictature de la pensée encore plus aboutie que 1984 ? En effet, si on peut injecter des informations directement dans notre cerveau, il sera possible également de lire nos pensées. Que reste-t-il de nous si nous n’avons même plus de refuge de notre cerveau pour penser en toute liberté ? Quel usage un gouvernement pourrait-il faire de ces informations, qui ne soit pas totalitaire ?

- projeter nos esprits dans des corps robots : la victoire ultime sur la mort. Sans corps, nous sommes immortels. Mais que restera-t-il de nous quand nous serons fusionnés avec l’IA et que la mortalité n’existera plus alors qu’elle est l’essence même de l’homme et vraisemblablement l’origine de son désir créatif ?

Le problème de toutes ces évolutions c’est qu’elles ont des effets bénéfiques individuels indéniables à court terme (moins de maladies, meilleur QI…), mais à la fois vont créer des inégalités temporaires (seuls les riches pourront au début s’offrir cela) et impliquent des changements pour l’humanité toute entière.

Dès lors que les effets bénéfiques sont importants, il sera impossible d’enrayer le développement des IA dans tous les aspects de nos vies. En effet, quel parent pourrait refuser de faire soigner son enfant par une IA plutôt qu’un médecin, si ses chances de survie sont décuplées ? Quel homme politique pourrait assumer de faire prendre à son pays un retard si énorme en terme de santé publique ?

Mais si les humains sont connectés à des implants, l’IA sera certainement dedans. Serons-nous encore des humains ? Comment ne pas être asservis par l’IA si celle-ci est déjà dans nos cerveaux ?

Les technobéats ne réfléchissent pas à plusieurs générations, trop enthousiastes de voir où leur création les mènera. Quant aux politiques ils sont complètement largués et ne comprennent rien à la technologie. De toute manière, ils ne savent pas penser à plus de deux ans.

Au final, l’IA se développe sans maîtrise, car personne ne pense ni ne parle pour l’humanité.

(A ce sujet, je recommande l’essai d’Edmund Burke « Réflexion sur la Révolution de France » qui explique sa pensée, le « conservatisme », et sa vision de la société comme un contrat entre les vivants, mais également entre les vivants, les morts et les futures générations. Il y a certainement des idées pour nourrir le débat.)

Dans tous les cas, la bataille sera gagnée par les tenants de l’hybridation (transhumanistes) car ceux qui s’hybrideront (et ils le feront même si la réglementation le leur interdit) deviendront super-intelligents et deviendront donc de-facto les leaders. Ceux qui refuseront l’hybridation seront à la traîne.

Face à une IA galopante et à l’hybridation, le rôle de l’école va changer. Notre valeur sera dans ce qui fait notre humanité puisque la connaissance sera injectable à la demande sans effort. Donc il faudra former davantage à l’esprit critique, la réflexion, la créativité. L’homme a cet avantage sur la machine de faire des erreurs et c’est des erreurs que viennent des découvertes.

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