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Le choc entre l’économique et le politique

Le choc entre l’économique et le politique

 

Que ce soit sous la pression des Français ou celle des marchés, le nouveau gouvernement ne pourra pas continuer impunément dans la voie tracée par Emmanuel Macron, estime l’économiste Robert Boyer dans une tribune au « Monde ».

Jupiter s’est transformé en marionnettiste. Jusqu’à trouver le nom d’un premier ministre, il a joué à organiser la vie parlementaire à la place des députés, sans avoir besoin de leur demander leur avis. Son projet est clair : donner l’impression d’avoir compris les demandes des citoyens, mais, en fait, ne rien changer par rapport aux lignes rouges définies par ses priorités de 2017. Les marchés financiers se comportent comme s’ils anticipaient qu’aucun changement majeur n’interviendrait et que la stratégie économique d’Emmanuel Macron va finalement se poursuivre. La nomination de Michel Barnier les confirme dans ce pronostic. Que d’erreurs de jugement !

Il n’a été question que de trouver une personnalité charismatique qui rendrait possible l’impossible, tout à fait indépendamment d’une discussion sur l’orientation stratégique du nouveau gouvernement. L’entonnoir imaginé par ses conseillers s’est avéré en fait déboucher sur un cercle vicieux, car le président a d’abord soupesé la candidature d’une personnalité de la société civile, puis de la gauche, pour finalement choisir un premier ministre de droite.

Il faut aussi se souvenir que la décision inopinée de dissoudre l’Assemblée était fondée sur l’anticipation d’un vote de défiance à l’occasion du budget 2025. Ce qu’il aurait été possible de faire, grâce à de discrets contacts tout au long de l’été afin de forger des alliances, est devenu encore plus difficile, compte tenu du rétrécissement de l’ancienne majorité relative, aujourd’hui divisée. On pouvait espérer mieux de la clarification politique annoncée par Emmanuel Macron en juin.

Cette tripartition de l’espace politique bloque l’émergence d’une majorité, car aucun des trois programmes annoncés lors des élections législatives n’est à même de surmonter les faiblesses structurelles de l’économie française.

Malgré un vigoureux soutien aux entreprises, la politique du gouvernement n’a pas créé un retour de la croissance, refondant ainsi la possibilité d’un jeu à somme positive et croissante. La contradiction entre l’économique et le politique est flagrante : selon des modalités diverses, les citoyens ont exprimé des demandes économiques et sociales qui ne peuvent être satisfaites du fait de l’épuisement du régime de croissance. C’est la raison pour laquelle le blocage politique est aussi l’expression de l’affaiblissement progressif de l’économie française.

 

La contradiction entre l’économique et le politique

La contradiction entre l’économique et le politique

 

Que ce soit sous la pression des Français ou celle des marchés, le nouveau gouvernement ne pourra pas continuer impunément dans la voie tracée par Emmanuel Macron, estime l’économiste Robert Boyer dans une tribune au « Monde ».

Jupiter s’est transformé en marionnettiste. Jusqu’à trouver le nom d’un premier ministre, il a joué à organiser la vie parlementaire à la place des députés, sans avoir besoin de leur demander leur avis. Son projet est clair : donner l’impression d’avoir compris les demandes des citoyens, mais, en fait, ne rien changer par rapport aux lignes rouges définies par ses priorités de 2017. Les marchés financiers se comportent comme s’ils anticipaient qu’aucun changement majeur n’interviendrait et que la stratégie économique d’Emmanuel Macron va finalement se poursuivre. La nomination de Michel Barnier les confirme dans ce pronostic. Que d’erreurs de jugement !

Il n’a été question que de trouver une personnalité charismatique qui rendrait possible l’impossible, tout à fait indépendamment d’une discussion sur l’orientation stratégique du nouveau gouvernement. L’entonnoir imaginé par ses conseillers s’est avéré en fait déboucher sur un cercle vicieux, car le président a d’abord soupesé la candidature d’une personnalité de la société civile, puis de la gauche, pour finalement choisir un premier ministre de droite.

Il faut aussi se souvenir que la décision inopinée de dissoudre l’Assemblée était fondée sur l’anticipation d’un vote de défiance à l’occasion du budget 2025. Ce qu’il aurait été possible de faire, grâce à de discrets contacts tout au long de l’été afin de forger des alliances, est devenu encore plus difficile, compte tenu du rétrécissement de l’ancienne majorité relative, aujourd’hui divisée. On pouvait espérer mieux de la clarification politique annoncée par Emmanuel Macron en juin.

Cette tripartition de l’espace politique bloque l’émergence d’une majorité, car aucun des trois programmes annoncés lors des élections législatives n’est à même de surmonter les faiblesses structurelles de l’économie française. Malgré un vigoureux soutien aux entreprises, la politique du gouvernement n’a pas créé un retour de la croissance, refondant ainsi la possibilité d’un jeu à somme positive et croissante. La contradiction entre l’économique et le politique est flagrante : selon des modalités diverses, les citoyens ont exprimé des demandes économiques et sociales qui ne peuvent être satisfaites du fait de l’épuisement du régime de croissance. C’est la raison pour laquelle le blocage politique est aussi l’expression de l’affaiblissement progressif de l’économie française.

 

Le PS toujours le cul entre deux chaises vis-à-vis de Cazeneuve

Le PS toujours le cul entre deux chaises vis-à-vis de Cazeneuve

 

Nouvelle manœuvre de la direction du parti socialiste pour éviter d’avoir à voter vis-à-vis de l’attitude du parti concernant l’hypothèse de Bernard Cazeneuve comme Premier ministre. En évitant un vote sur la question, le PS fait semblant de maintenir son unité de façade. Non seulement évidemment les contradictions au sein du NFP sont importantes mais s’y rajoutent les oppositions au sein même du parti socialiste qui opposent  en gros marxistes et sociaux-démocrates.

 

La direction a préféré soumettre au vote une résolution présentant les 10 points sur lesquels le PS ne transigera pas et demandera au futur premier ministre de s’engager, comme l’abrogation de la réforme des retraites, de la réforme de l’assurance chômage et de la loi immigration, la hausse du Smic, l’ISF vert, la taxation des super-profits, des mesures pour l’école et la santé, le logement, etc. Un vote qui ne mange pas de pain mais qui n’éclaire pas la question quant à l’attitude à avoir vis-à-vis de Bernard Cazeneuve.

Les opposants internes à Olivier Faure avaient réclamé dans l’après-midi un vote du bureau national pour que le PS «annonce clairement qu’il ne censurera pas un gouvernement de cohabitation mené par Bernard Cazeneuve», si son programme s’appuie sur celui du Nouveau Front populaire.

 

Encore une rixe entre jeunes qui fait un mort

Encore une rixe entre jeunes qui fait un mort

 

Sur fond de rivalité pour une jeune fille à la sortie d’une discothèque à Mâcon, deux groupes se sont retrouvés pour en découdre à Prissé, près de Mâcon en Saône-et-Loire, dans la nuit du vendredi 2 au samedi 3 juillet.
Cinq personnes ont été placées en garde à vue après la mort d’un jeune homme de 19 ans ce samedi 3 août lors d’une rixe à Prissé (Saône-et-Loire), près de Mâcon, a indiqué ce dimanche 4 août le parquet de la ville.

« Il y a actuellement cinq personnes en garde à vue dont la jeune fille » qui aurait fait l’objet d’une rivalité, a indiqué dimanche en fin de journée la procureure de la République de Mâcon Anne-Lise Furstoss.

 

 

 

 

Des risques de guerre entre Israël et le Liban

Des risques de guerre entre Israël et le Liban

 

 
Les États-Unis ont mis en garde mardi contre les «conséquences désastreuses» qu’aurait un nouveau conflit entre Israël et le Hezbollah au Liban, et appelé à trouver une solution «diplomatique». «Une autre guerre entre Israël et le Hezbollah pourrait facilement devenir une guerre régionale, avec des conséquences désastreuses pour le Moyen-Orient», a déclaré le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, en recevant son homologue israélien, Yoav Gallant, au Pentagone.

«La diplomatie est de loin le meilleur moyen d’éviter une nouvelle escalade», a-t-il ajouté. Yoav Gallant a pour sa part relevé que «nous travaillons en étroite collaboration pour parvenir à un accord, mais nous devons également nous préparer à tous les scénarios possibles».

Le gouvernement du Canada a appelé mardi ses ressortissants à quitter au plus vite, «pendant qu’ils le peuvent», le Liban, où les craintes d’une escalade de la violence à sa frontière sud, entre le Hezbollah et Israël, se font de plus en plus vives.

Economie et Chine: divergence croissante entre les Etats-Unis et l’Europe

Economie et Chine:   divergence croissante entre les Etats-Unis et l’Europe

Si Washington s’engage de plus en plus dans un découplage économique vis-à-vis du rival chinois, l’Union européenne hésite encore sur la bonne stratégie, observe l’économiste dans sa chronique au Monde.

 

par Jean Pisani-Ferry,professeur d’économie à Sciences Po (Paris), à l’Institut Bruegel (Bruxelles) et au Peterson Institute for International Economics (Washington)

 

Le 14 mai, le président américain, Joe Biden, a annoncé un quadruplement des droits de douane sur les véhicules électriques importés de Chine, qui vont ainsi passer de 25 % à 100 %, en même temps qu’une augmentation substantielle des tarifs sur les batteries, les panneaux solaires et une série d’autres produits chinois.Attendue, bien que contraire aux règles de l’Organisation mondiale du commerce, cette décision s’analyse au premier chef comme une gesticulation symbolique, destinée [en vue de la présidentielle de novembre] à couper l’herbe sous le pied de Donald Trump en le privant d’un argument de campagne dans les circonscriptions ouvrières des Etats-clésLes Etats-Unis n’importent en effet quasiment pas de véhicules électriques chinois. Plus largement, l’ensemble des produits touchés par la mesure annoncée par Joe Biden ne comptent que pour 18 milliards de dollars (16,60 milliards d’euros), soit moins de 5 % des importations en provenance de Chine.

Il n’en reste pas moins que la décision signale une inflexion de la politique américaine. Si Joe Biden n’avait pas remis en cause les droits de douane institués par Donald Trump, il avait jusqu’ici pris soin de ne pas les relever.

Depuis l’Inflation Reduction Act (IRA) de 2022, la politique industrielle verte reposait sur des subventions, certes assorties de clauses de contenu local, mais accessibles aux entreprises du monde entier. Cette politique donne d’ailleurs des résultats : entre le début de 2022 (avant l’IRA) et le début de 2023 (après), l’investissement dans les technologies vertes a augmenté de 36 %. Le renforcement de la protection commerciale pour toute une série de produits verts indique certainement la volonté de construire aux Etats-Unis une nouvelle industrie décarbonée largement découplée de la Chine.

Chine: divergence croissante entre les Etats-Unis et l’Europe

Chine:  divergence croissante entre les Etats-Unis et l’Europe

par Jean Pisani-Ferry,professeur d’économie à Sciences Po (Paris), à l’Institut Bruegel (Bruxelles) et au Peterson Institute for International Economics (Washington)

Si Washington s’engage de plus en plus dans un découplage économique vis-à-vis du rival chinois, l’Union européenne hésite encore sur la bonne stratégie, observe l’économiste dans sa chronique au Monde.

 

Le 14 mai, le président américain, Joe Biden, a annoncé un quadruplement des droits de douane sur les véhicules électriques importés de Chine, qui vont ainsi passer de 25 % à 100 %, en même temps qu’une augmentation substantielle des tarifs sur les batteries, les panneaux solaires et une série d’autres produits chinois.

Attendue, bien que contraire aux règles de l’Organisation mondiale du commerce, cette décision s’analyse au premier chef comme une gesticulation symbolique, destinée [en vue de la présidentielle de novembre] à couper l’herbe sous le pied de Donald Trump en le privant d’un argument de campagne dans les circonscriptions ouvrières des Etats-clés. Les Etats-Unis n’importent en effet quasiment pas de véhicules électriques chinois. Plus largement, l’ensemble des produits touchés par la mesure annoncée par Joe Biden ne comptent que pour 18 milliards de dollars (16,60 milliards d’euros), soit moins de 5 % des importations en provenance de Chine.

Il n’en reste pas moins que la décision signale une inflexion de la politique américaine. Si Joe Biden n’avait pas remis en cause les droits de douane institués par Donald Trump, il avait jusqu’ici pris soin de ne pas les relever.

Depuis l’Inflation Reduction Act (IRA) de 2022, la politique industrielle verte reposait sur des subventions, certes assorties de clauses de contenu local, mais accessibles aux entreprises du monde entier. Cette politique donne d’ailleurs des résultats : entre le début de 2022 (avant l’IRA) et le début de 2023 (après), l’investissement dans les technologies vertes a augmenté de 36 %. Le renforcement de la protection commerciale pour toute une série de produits verts indique certainement la volonté de construire aux Etats-Unis une nouvelle industrie décarbonée largement découplée de la Chine.

Santé: trouver un équilibre entre oméga3 et oméga 6

Santé: trouver un équilibre entre oméga3 et oméga 6

 

Dans notre alimentation, l’apport en acides gras oméga-6 et en acides gras oméga-3 est trop déséquilibré, ce qui augmente le risque d’obésité et pourrait aussi favoriser certains troubles cognitifs. Incorporer davantage de sources d’oméga-3 dans nos menus, comme les poissons gras, les noix ou encore les graines de lin, pourrait avoir un impact significatif sur notre santé.

 

par , Docteure en Sciences de la Vie et de la Santé, CNRS, Université Côte d’Azur et, Chargée de recherche Inserm au sein de l’Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire (IPMC – Université Côte d’Azur / CNRS), Université Côte d’Azur dans The conversation 


Dans un monde où la lutte contre l’obésité occupe une place prépondérante dans les préoccupations de santé publique, nous sommes constamment bombardés d’informations sur les régimes, les exercices et les modes de vie sains.

Près d’un Français sur deux est en surpoids ou obèses. Mais saviez-vous que ces chiffres cachent une véritable bataille qui se déroule dans nos organes et dans notre cerveau ?

Derrière le problème de santé publique du surpoids et de l’obésité se dessine en réalité une toile bien plus complexe reliant nos habitudes alimentaires à notre bien-être mental. Au cœur de cette relation se trouve un équilibre délicat entre deux types d’acides gras : les oméga-6 et les oméga-3.

Les aliments les plus riches en acides gras oméga-3 sont la noix et les huiles de colza, de lin, de soja, etc. ainsi que les poissons gras comme le saumon, le thon, le maquereau, la sardine ou encore l’anchois.

Les acides gras oméga-6 sont quant à eux notamment retrouvés dans les huiles de tournesol, de pépins de maïs, de raisin ou d’argan.

Imaginez ceci : chaque fois que nous optons pour des aliments riches en oméga-6, telles que certaines huiles végétales et des aliments ultra-transformés (par exemple les plats cuisinés que l’on retrouve en supermarché, les biscuits sucrés et biscuits apéritifs, les chips ou encore les soupes instantanées), nous exacerbons notre risque d’obésité.

Mais ce qu’on ignore encore trop souvent, c’est que nous favorisons également une inflammation chronique qui peut affecter notre cerveau de manière insidieuse et ainsi favoriser certains troubles neurologiques comme l’anxiété.

Des centres de référence comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ou encore les National Institutes of Health (NIH) aux États-Unis recommandent de consommer entre 3 et 5 oméga-6 pour 1 oméga-3 (ratios 3/1 à 5/1). Cependant, la consommation alimentaire de la plupart des pays développés et en développement dépasse 10/1 et peut même atteindre 15/1. En d’autres termes, la consommation d’oméga-6 est plus de dix fois, et jusqu’à quinze plus importante que celle d’oméga-3 !

L’obésité est le résultat d’une interaction complexe entre des causes génétiques et environnementales, dans laquelle l’alimentation joue un rôle majeur.

Cette pathologie est associée à de nombreuses comorbidités telles que le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, l’arthrose, les cancers et des troubles neurologiques (anxiété, dépression, troubles cognitifs…).

Une consommation excessive de calories entraîne une dysfonction métabolique, appelée aussi syndrome métabolique qui se caractérise notamment par un tour de taille élevé, une anomalie des taux de sucres et de lipide dans le sang, de l’hypertension artérielle…

On sait désormais qu’elle est également responsable d’une inflammation chronique au niveau du système nerveux central et, en particulier du cerveau, qui est connue sous le nom de neuroinflammation.

Cette neuroinflammation constatée dans l’obésité affecte plusieurs régions du cerveau, notamment le cortex (responsables de la motricité, la sensibilité, la sensorialité, le langage…), l’amygdale (qui coordonne le centre des émotions, le bonheur, la peur, la colère, l’anxiété…), l’hippocampe (qui régit la cognition, notamment l’apprentissage, la mémoire..) et l’hypothalamus.

Or l’hypothalamus est la principale région cérébrale qui contrôle le comportement alimentaire ainsi que l’équilibre entre les entrées (via l’alimentation) et les dépenses énergétiques (homéostasie énergétique). On pense ainsi que la neuroinflammation constatée au niveau du cerveau contribue aux dysfonctionnements cognitifs et métaboliques observés dans l’obésité.

Nous avons mené une étude dans laquelle nous sommes intéressés, chez des souris soumises à différents régimes alimentaires, au développement de l’obésité, au métabolisme du glucose, à l’inflammation et au comportement.

Travailler sur des souris plutôt que sur des humains offre la possibilité d’explorer directement les effets de la consommation d’acides gras sur le cerveau et son fonctionnement.

En effet, dans les études chez les souris, il est possible de contrôler précisément l’alimentation en acides gras, ce qui est difficile à réaliser chez les humains pour des raisons d’éthique et de suivi. De plus, les souris ont une durée de vie courte et se reproduisent rapidement, ce qui permet des études longitudinales et génétiques difficiles à réaliser chez l’être humain.

Enfin, en tant que modèle biologique, la souris partage de nombreux gènes et voies métaboliques avec notre espèce, ce qui en fait un modèle pertinent pour étudier les effets des acides gras sur le cerveau et leur impact sur la santé neurologique.

Concrètement, comment avons-nous procédé ? Nous avons nourri les souris pendant cinq mois avec des régimes alimentaires qui contenaient des apports identiques en lipides, glucides et protéines, mais qui présentaient des rapports différents entre les acides gras oméga-6 et oméga-3.

Un premier groupe était nourri avec un régime bénéfique enrichi en huile de colza (caractérisé par un rapport oméga-6/oméga-3 bas, inférieur aux préconisations des organismes de référence en santé). Un deuxième groupe était alimenté avec un régime proche de ce qui est retrouvé dans l’alimentation humaine occidentale, à base d’huile de soja et d’huile de maïs (rapport oméga-6/oméga-3 moyen). Enfin, un troisième groupe suivait un régime extrêmement délétère, très enrichi en huile de tournesol (rapport oméga-6/oméga-3 très élevé).

Nous avons constaté que les souris nourries avec un régime riche en acides gras oméga-6 par rapport aux acides gras oméga-3 ont montré une propension accrue à l’obésité. Cette tendance à l’accumulation de graisse corporelle s’est accompagnée d’une altération des capacités de régulation du taux de sucre dans le sang (ou glycémie), un facteur qui est clé dans le développement du diabète de type 2 chez l’humain.

Notre étude a également révélé que les souris exposées à des rapports élevés d’acides gras oméga-6/oméga-3 (via un apport très important en huile de tournesol) présentaient une inflammation accrue dans différents organes, notamment dans le foie et les tissus adipeux, en cohérence avec ce que l’on sait des complications métaboliques associées à l’excès de graisse corporelle chez l’humain.

Une inflammation accrue était aussi détectée de façon caractéristique dans leur cerveau, en particulier dans l’hypothalamus et dans l’hippocampe, des régions respectivement impliquées dans la régulation de la prise alimentaire et de la mémoire. Il est alors possible que cette inflammation cérébrale, appelée neuroinflammation, soit à l’origine du déclenchement des comportements anxieux et des déficits de mémoire spatiale que nous avons observés chez ces souris, suggérant une corrélation entre l’excès d’acides gras oméga-6 et les altérations neurologiques..

En revanche, les souris nourries avec un régime riche en acides gras oméga-3 (caractérisé par un apport important en huile de colza) présentaient une réduction de l’obésité, avec une accumulation moindre de graisse corporelle et une meilleure régulation du taux de glucose. De plus, ces souris montraient une réduction de l’inflammation dans leurs tissus périphériques (foie et tissus adipeux) ainsi qu’au niveau du cerveau. Sur le plan comportemental, ces souris se sont avéré moins souffrir de symptômes d’anxiété et avoir de meilleurs scores de mémoire spatiale.

Des investigations complètes doivent désormais être menées chez l’humain pour confirmer ces hypothèses. Cependant nos résultats soulignent dès à présent l’importance de maintenir un équilibre adéquat entre les acides gras oméga-6 et oméga-3 dans l’alimentation, conformément aux recommandations des organismes de référence en santé, afin de prévenir non seulement les complications métaboliques (diabète, hypertension artérielle, risques cardiovasculaires…), mais aussi neurologiques associées à l’obésité.

Dans notre société où les aliments transformés riches en acides gras oméga-6 sont omniprésents, il est crucial de sensibiliser à l’importance de l’apport en acides gras oméga-3 pour maintenir une bonne santé métabolique et neurologique.

Il ne s’agit évidemment pas d’éliminer l’huile de tournesol à cause de ses acides gras oméga-6 et de ne consommer que de l’huile de colza pour ses oméga-3. Toutefois, des changements d’habitudes alimentaires simples s’imposent, comme privilégier les sources d’acides gras oméga-3 telles que les poissons gras, les noix et les graines de lin, qui pourraient avoir un impact significatif sur notre santé.

 

Tensions entre la Russie et la France

Tensions entre la Russie et la France

 

 

« Ce n’est pas aujourd’hui notre intérêt de discuter avec les responsables russes puisque les communiqués qui sortent, les compte-rendus qui en sont faits sont mensongers », avait déclaré Stéphane Séjourné quelques jours après un entretien téléphonique entre les ministres russe et français de la Défense qui s’était soldé par des récits divergents. En réplique, le ministère des affaires étrangères russes a convoqué l’ambassadeur français. 

 

Après une conversation le 3 avril entre les ministres de la Défense Sébastien Lecornu et Sergueï Choïgou qui avait pour but de transmettre des « informations utiles » aux Russes sur l’attentat du Crocus City Hall près de Moscou en mars, le président français Emmanuel Macron avait dénoncé des « commentaires baroques et menaçants » des Russes.

Dans son compte-rendu de cet entretien, dont Paris avait pris l’initiative, la Russie avait dit « espérer » que les services secrets français n’avaient pas été impliqués dans cet attentat qui a fait 144 morts le 22 mars. Des supputations démenties par la France.

Démocratie des idées : la grande confusion entre showbiz et intellectuels

Démocratie des idées : la grande confusion entre showbiz et intellectuels

L’expression du monde artistique sur les grands problèmes sociétaux n’est pas nouvelle mais a tendance à se multiplier à propos de tout et de rien sans aucune légitimité démocratique mais surtout sans véritable compétence intellectuelle. Bref, les réseaux sociaux ont permis de transformer n’importe quel protestation ou pétition du monde du showbiz en référence idéologique ou sociétale.

Certes dans le passé de grands noms du monde artistique se sont exprimés sur certains grands sujets fondamentaux même les plus complexes mais leur formation, leur expérience ou leur légitimité conféraient un crédit à leur propos même si évidemment sur certains aspects il pouvaient aussi se tromper.

Aujourd’hui, se multiplient les protestations d’intellectuels proclamés du showbiz et de s son environnement. C’est évidemment un peu court comme référence et comme autorité. Certes, il n’est pas question de censurer cette expression mais simplement d’en éclairer les limites voir les manipulations. Il existe évidemment de nombreux intellectuels dans le monde artistique mais qu’il ne faut confondre avec une masse assez inculte de ceux qui se réclament du spectacle. Accéder à la célébrité à 16 ans via la télé réalité ou un passage remarqué dans un film n’autorise pas pour autant à prétendre à la pertinence sur les aspects philosophiques, politiques et plus généralement sociétaux.

Bref, on ne peut réduire la démocratie et la production intellectuelle à quelque pétitions ou quelque lignes sur Twitter.

De ce point de vue, l’appartenance au monde du showbiz ne confère pas davantage de légitimité que l’appartenance au syndicat des boulangers par exemple. À moins d’admettre la confusion entre par exemple Durkheim, Roland Barthes, Patrick Sébastien et Cyrille Hanouna.

Société et Démocratie : la confusion entre showbiz et intellectuels

Société-Démocratie : la grande confusion entre showbiz et intellectuels

L’expression du monde artistique sur les grands problèmes sociétaux n’est pas nouvelle mais a tendance à se multiplier à propos de tout et de rien sans aucune légitimité démocratique mais surtout sans véritable compétence intellectuelle. Bref, les réseaux sociaux ont permis de transformer n’importe quel protestation ou pétition du monde du showbiz en référence idéologique ou sociétale.

Certes dans le passé de grands noms du monde artistique se sont exprimés sur certains grands sujets fondamentaux même les plus complexes mais leur formation, leur expérience ou leur légitimité conféraient un crédit à leur propos même si évidemment sur certains aspects il pouvaient aussi se tromper.

Aujourd’hui, se multiplient les protestations d’intellectuels proclamés du showbiz et de son son environnement. C’est évidemment un peu court comme référence et comme légitimité. Certes, il n’est pas question de censurer cette expression mais simplement d’en éclairer les limites voir les manipulations. Il existe évidemment de nombreux intellectuels dans le monde artistique mais qu’il ne faut confondre avec une masse assez inculte de ceux qui se réclament du spectacle. Accéder à la célébrité à 16 ans via la télé réalité ou un passage remarqué dans un film n’autorise pas pour autant à prétendre à la pertinence sur les aspects philosophiques, politiques et plus généralement sociétaux.

Bref, on ne peut réduire la démocratie et la production intellectuelle à quelque pétitions ou quelque lignes sur Twitter.

De ce point de vue, l’appartenance au monde du showbiz ne confère pas davantage de légitimité que l’appartenance au syndicat des boulangers par exemple. À moins d’admettre la confusion entre par exemple Durkheim, Roland Barthes, Patrick Sébastien et Cyrille Hanouna.

Démocratie : la grande confusion entre showbiz et intellectuels

Démocratie : la grande confusion entre showbiz et intellectuels

L’expression du monde artistique sur les grands problèmes sociétaux n’est pas nouvelle mais a tendance à se multiplier à propos de tout et de rien sans aucune légitimité démocratique mais surtout sans véritable compétence intellectuelle. Bref, les réseaux sociaux ont permis de transformer n’importe quel protestation ou pétition du monde du showbiz en référence idéologique ou sociétale.

Certes dans le passé de grands noms du monde artistique se sont exprimés sur certains grands sujets fondamentaux même les plus complexes mais leur formation, leur expérience ou leur légitimité conféraient un crédit à leur propos même si évidemment sur certains aspects il pouvaient aussi se tromper.

Aujourd’hui, se multiplient les protestations d’intellectuels proclamés du showbiz et de son son environnement. C’est évidemment un peu court comme référence et comme légitimité. Certes, il n’est pas question de censurer cette expression mais simplement d’en éclairer les limites voir les manipulations. Il existe évidemment de nombreux intellectuels dans le monde artistique mais qu’il ne faut confondre avec une masse assez inculte de ceux qui se réclament du spectacle. Accéder à la célébrité à 16 ans via la télé réalité ou un passage remarqué dans un film n’autorise pas pour autant à prétendre à la pertinence sur les aspects philosophiques, politiques et plus généralement sociétaux.

Bref, on ne peut réduire la démocratie et la production intellectuelle à quelque pétitions ou quelque lignes sur Twitter.

De ce point de vue, l’appartenance au monde du showbiz ne confère pas davantage de légitimité que l’appartenance au syndicat des boulangers par exemple. À moins d’admettre la confusion entre par exemple Durkheim, Roland Barthes, Patrick Sébastien et Cyrille Hanouna.

La CGT appelle à une convergence entre agriculteurs et salariés

La CGT appelle à une convergence entre agriculteurs et salariés


« La CGT appelle ses militantes et militants, partout où c’est possible, à créer les conditions permettant de faire converger les revendications des salarié·es, des travailleuses et des travailleurs agricoles et des agricultrices et des agriculteurs », écrit la centrale de Montreuil.

« Nos échanges doivent permettre d’élargir la mobilisation et de créer des convergences sur les moyens de bien vivre de son travail, de bien manger, tout en protégeant notre santé et celle de la planète », estime la CGT, qui dit avoir pris attache avec la Confédération paysanne et le Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef).

Société-Evolution Démographique : le déclin de la France entre peurs et individualisme

Evolution Démographique : le déclin de la France entre peurs et individualisme

La plus grande faiblesse structurelle de la France est sans doute la baisse tendancielle de sa natalité qui conduit à terme inévitablement vers le déclin. Notons par parenthèses que c’est aussi le même phénomène qui se produit ailleurs y compris en Chine ( sauf dans les pays très pauvres). En cause évidemment des changements sociétaux notamment en matière d’égalité hommes femmes, le recentrage des valeurs sur l’individualisme mais aussi et surtout des conditions économiques de plus en plus incertaines et lourdes qui découragent la perspective d’une grande famille. Une grande famille qui paye plus que les autres le coût de la crise économique notamment de l’inflation. À cela s’ajoute une absence totale de politique de la natalité depuis des dizaines et des dizaines d’années.

Dans son étude démographique dévoilée ce mardi 16 janvier, l’Insee a dressé un bilan particulièrement alarmant. « La fécondité en France s’établit à 1,68 enfant par femme. En 2022, ce taux était à 1,8 enfant par femme. C’est le niveau le plus faible jamais enregistré depuis 1993 », a déclaré Sylvie Le Minez, responsable de l’unité des études démographiques et sociales de l’Insee, lors d’un point presse. « La fécondité baisse pour toutes les classes d’âge et même pour les trentenaires qui étaient moins concernées auparavant », ajoute la spécialiste. Au total, la France comptait 68,3 millions d’habitants en 2023 contre 68,1 millions en 2022. Il y a 40 ans, l’Hexagone avait recensé 55,5 millions d’habitants sur son territoire.

L’Hexagone a recensé 48.000 naissances de moins en seulement une année. C’est une diminution « importante ».« Entre 2005 et 20215, la France comptait autour de 800.000 naissances. Elles ne cessent de diminuer depuis hormis le rebond de 2021 », indique Sylvie Le Minez. Sur une longue période, il s’agit du plus faible nombre de naissances depuis 1957 selon les fichiers fournis par l’institut de statistiques. Comment expliquer la chute des dernières années ? « La baisse de la fécondité pourrait renvoyer à un contexte économique moins favorable, l’inflation, la difficile conciliation vie familiale/vie professionnelle », a avancé Sylvie Le Minez.

Made with Flourish
Pressées par l’inflation, les familles avec enfants sont en première ligne face aux dépenses alimentaires. La semaine dernière, le Haut conseil à la famille a livré un rapport particulièrement préoccupant sur les répercussions de l’envolée des prix sur le budget des familles avec enfants. « Les privations ont augmenté pour les familles dans cette période d’inflation », a alerté l’économiste de l’OFCE Hélène Périvier, lors de la présentation du rapport.

Quant au solde naturel, c’est à dire la différence entre les naissances et les décès, il affiche un résultat positif en 2023 à 47.000. Mais c’est un plus bas depuis des décennies. « Depuis 2006, le solde naturel a tendance à baisser en raison d’une baisse des naissances et d’une hausse des décès. La génération du baby boom est arrivée à des niveaux d’âge élevé. C’est le solde naturel le plus faible depuis la Seconde Guerre mondiale », a résumé Sylvie Le Minez.

S’agissant du solde migratoire, c’est à dire la différence entre les arrivées et les départs de migrants, il s’établit à 183.000, soit un niveau relativement stable par rapport aux deux années précédentes et supérieur à 2019 (128.000). Reste à savoir si ce chiffre se maintiendra alors que le projet de loi sur l’immigration récemment voté à l’Assemblée nationale vise à serrer la vis sur les flux migratoires.

Evolution Démographique : le déclin de la France entre peurs et individualisme

Evolution Démographique : le déclin de la France entre peurs et individualisme

La plus grande faiblesse structurelle de la France est sans doute la baisse tendancielle de sa natalité qui conduit à terme inévitablement vers le déclin. Notons par parenthèses que c’est aussi le même phénomène qui se produit en Chine. En cause évidemment des changements sociétaux notamment en matière d’égalité hommes femmes, le recentrage des valeurs sur l’individualisme mais aussi et surtout des conditions économiques de plus en plus incertaines et lourdes qui découragent la perspective d’une grande famille. Une grande famille qui paye plus que les autres le coût de la crise économique notamment de l’inflation. À cela s’ajoute une absence totale de politique de la natalité depuis des dizaines et des dizaines d’années.

Dans son étude démographique dévoilée ce mardi 16 janvier, l’Insee a dressé un bilan particulièrement alarmant. « La fécondité en France s’établit à 1,68 enfant par femme. En 2022, ce taux était à 1,8 enfant par femme. C’est le niveau le plus faible jamais enregistré depuis 1993 », a déclaré Sylvie Le Minez, responsable de l’unité des études démographiques et sociales de l’Insee, lors d’un point presse. « La fécondité baisse pour toutes les classes d’âge et même pour les trentenaires qui étaient moins concernées auparavant », ajoute la spécialiste. Au total, la France comptait 68,3 millions d’habitants en 2023 contre 68,1 millions en 2022. Il y a 40 ans, l’Hexagone avait recensé 55,5 millions d’habitants sur son territoire.

L’Hexagone a recensé 48.000 naissances de moins en seulement une année. C’est une diminution « importante ».« Entre 2005 et 20215, la France comptait autour de 800.000 naissances. Elles ne cessent de diminuer depuis hormis le rebond de 2021 », indique Sylvie Le Minez. Sur une longue période, il s’agit du plus faible nombre de naissances depuis 1957 selon les fichiers fournis par l’institut de statistiques. Comment expliquer la chute des dernières années ? « La baisse de la fécondité pourrait renvoyer à un contexte économique moins favorable, l’inflation, la difficile conciliation vie familiale/vie professionnelle », a avancé Sylvie Le Minez.

Made with Flourish
Pressées par l’inflation, les familles avec enfants sont en première ligne face aux dépenses alimentaires. La semaine dernière, le Haut conseil à la famille a livré un rapport particulièrement préoccupant sur les répercussions de l’envolée des prix sur le budget des familles avec enfants. « Les privations ont augmenté pour les familles dans cette période d’inflation », a alerté l’économiste de l’OFCE Hélène Périvier, lors de la présentation du rapport.

Quant au solde naturel, c’est à dire la différence entre les naissances et les décès, il affiche un résultat positif en 2023 à 47.000. Mais c’est un plus bas depuis des décennies. « Depuis 2006, le solde naturel a tendance à baisser en raison d’une baisse des naissances et d’une hausse des décès. La génération du baby boom est arrivée à des niveaux d’âge élevé. C’est le solde naturel le plus faible depuis la Seconde Guerre mondiale », a résumé Sylvie Le Minez.

S’agissant du solde migratoire, c’est à dire la différence entre les arrivées et les départs de migrants, il s’établit à 183.000, soit un niveau relativement stable par rapport aux deux années précédentes et supérieur à 2019 (128.000). Reste à savoir si ce chiffre se maintiendra alors que le projet de loi sur l’immigration récemment voté à l’Assemblée nationale vise à serrer la vis sur les flux migratoires.

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