Archive pour le Tag 'zones'

Société et Télécoms : Abandon des zones rurales

Société et Télécoms : Abandon des zones rurales


Un triple abandon des zones rurales pour les télécoms. D’une part évidemment des zones encore très mal desservies pour les mobiles, qui sont encore écartées de la fibre et dont on vient de décider qu’il ne sera plus possible d’utiliser de nouvelles connexions sur le réseau cuivre d’Orange. Un véritable scandale qui s’ajoute aux autres pour désertifier encore un peu plus une grande partie du pays.

Le mercredi 31 janvier prochain, il ne sera plus possible, pour les habitants de 162 communes françaises, de commander une nouvelle connexion ADSL ou un abonnement téléphonique fixe sur le réseau cuivre d’Orange. Au total, quelque 211.000 locaux et habitations sont concernés par cette mesure. Elle sonne le début du vaste plan de l’opérateur historique visant à éteindre son vieux réseau cuivre d’ici à 2030.

Ce début d’année 2024 marquera, ainsi, le vrai lancement du grand plan national d’Orange visant à fermer son vieux réseau cuivre. Cette infrastructure, qui date des années 1960, a d’abord permis de démocratiser la téléphonie. Elle a ensuite été modernisée pour apporter Internet via la technologie ADSL. Tous les opérateurs utilisent encore cette infrastructure, qu’ils louent à Orange pour servir leurs abonnés. Avec la démocratisation de la fibre, il a été décidé de l’éteindre progressivement, d’ici à 2030. Aux yeux du secteur comme de l’Arcep, le régulateur des télécoms, il n’y a pas de logique économique à conserver deux réseaux Internet fixe dans l’Hexagone. D’autant que le réseau cuivre, vieillissant, se vide de plus en plus vite de ses abonnés à mesure que la fibre arrive, et coûte cher à entretenir.

Télécoms : Abandon des zones rurales

Télécoms : Abandon des zones rurales


Un triple abandon des zones rurales pour les télécoms. D’une part évidemment des zones encore très mal desservies pour les mobiles, qui sont encore écartées de la fibre et dont on vient de décider qu’il ne sera plus possible d’utiliser de nouvelles connexions sur le réseau cuivre d’Orange. Un véritable scandale qui s’ajoute aux autres pour désertifier encore un peu plus une grande partie du pays.

Le mercredi 31 janvier prochain, il ne sera plus possible, pour les habitants de 162 communes françaises, de commander une nouvelle connexion ADSL ou un abonnement téléphonique fixe sur le réseau cuivre d’Orange. Au total, quelque 211.000 locaux et habitations sont concernés par cette mesure. Elle sonne le début du vaste plan de l’opérateur historique visant à éteindre son vieux réseau cuivre d’ici à 2030.

Ce début d’année 2024 marquera, ainsi, le vrai lancement du grand plan national d’Orange visant à fermer son vieux réseau cuivre. Cette infrastructure, qui date des années 1960, a d’abord permis de démocratiser la téléphonie. Elle a ensuite été modernisée pour apporter Internet via la technologie ADSL. Tous les opérateurs utilisent encore cette infrastructure, qu’ils louent à Orange pour servir leurs abonnés. Avec la démocratisation de la fibre, il a été décidé de l’éteindre progressivement, d’ici à 2030. Aux yeux du secteur comme de l’Arcep, le régulateur des télécoms, il n’y a pas de logique économique à conserver deux réseaux Internet fixe dans l’Hexagone. D’autant que le réseau cuivre, vieillissant, se vide de plus en plus vite de ses abonnés à mesure que la fibre arrive, et coûte cher à entretenir.

Zones à faibles émissions (ZFE) :Les pauvres encore davantage exclus à Lyon, Grenoble et Strasbourg

Zones à faibles émissions (ZFE) :Les pauvres encore davantage exclus à Lyon, Grenoble et Strasbourg


D’une certaine manière c’est la double punition pour les moins favorisés qui ne peuvent pas se payer un logement dans le cœur des villes content tenu des prix exorbitants et donc contraints d’habiter mais dans les banlieues mais qui possèdent souvent de vieux véhicules qui progressivement sont interdits d’accès au cœur des métropoles et autres villes.

Des villes de Lyon Grenoble et Strasbourg, dirigée par les écolos, vont donc rendre les conditions d’accès de la ville encore plus difficile pour les pauvres qui possèdent des véhicules anciens comme ceux identifiés comme Crit’Air 4. Après les Crit’Air 5, les Crit’Air 4 seront donc partiellement ou totalement interdites de circuler .

A ce jour, onze métropoles ont commencé à déployer des ZFE, chacune avec son propre calendrier.

Leurs créations résultent de la loi d’orientation des mobilités (LOM) de 2019. Une généralisation en France de ces zones est prévue par la loi d’ici à 2025 dans les 43 agglomérations de plus de 150.000 habitants.

« Chaque année, la pollution de l’air génère environ 40.000 décès prématurés, selon Santé publique France (2021) (et) provoque également quantité d’affections et de maladies chroniques (maladies cardio-vasculaires, asthme…) », rappelle notamment le site de la métropole de Lyon.

Des associations prônent également le soutien au développement des mobilités douces, mais aussi des véhicules intermédiaires, c’est-à-dire ceux en dessous de 600 kilos comme les voitures sans permis type Ami de Citroën. propre.

cette mesure écologique n’est pas populaire. Une vaste consultation en ligne effectuée par le Sénat à ce sujet en juin dernier montre que 86 % des particuliers et 79 % des professionnels sont contre le déploiement de ces zones, évoquant une mesure « discriminante », « injuste » et « excluante ». Et même les associations se rangent du côté des contestataires pour permettre de laisser plus de temps pour « préparer le marché du véhicule d’occasion électrique », justifie Tony Renucci, directeur général de l’association Respire.

Enseignement -Vacances scolaires : la fin des zones ?

Enseignement -Vacances scolaires : la fin des zones ?

Passer de trois à deux zones de vacances dans le calendrier scolaire est contesté mais est cependant soutenu par certains. l’idée est partagée par beaucoup de ceux qui planchent sur le sujet dans le cadre de la commission consacrée au calendrier scolaire, installée au printemps dernier. La question de la durée des vacances se pose aussi mais peut-être encore davantage le contenu même des études si l’on se fie au faible niveau des élèves français.

Créée à la demande de la fédération de parents FCPE, elle regroupe syndicats enseignants, associations de parents et d’élus. La majorité des participants veut un meilleur équilibre pour les rythmes des enfants et éviter les déséquilibres actuels, avec tantôt cinq semaines de cours entre deux périodes de vacances, tantôt onze semaines. Les chronobiologistes plaident pour une alternance entre sept semaines de cours et deux semaines de vacances. Un tel rythme pourrait être possible avec des vacances d’hiver et de printemps réduites à deux zones au lieu de trois, plaident les partisans de cette idée.

Le débat relance aussi la question des vacances d’été. « Il y a trop de vacances », avait lancé Emmanuel Macron l’été dernier. « Les élèves […] qui en ont besoin, il faut qu’on puisse les faire rentrer dès le 20 août pour leur permettre de faire du rattrapage. » Des industriels du tourisme s’inquiètent , eux, d’une réduction du nombre de semaines de vacances.

Vacances scolaires : la fin des zones

Vacances scolaires : la fin des zones ?

Passer de trois à deux zones de vacances dans le calendrier scolaire est contestée mais est cependant soutenue par certains. Elle est partagée par beaucoup de ceux qui planchent sur le sujet dans le cadre de la commission consacrée au calendrier scolaire, installée au printemps dernier.
La question de la durée des vacances se pose aussi mais peut-être encore davantage le contenu même des études si l’on se fie au faible niveau des élèves français.

Créée à la demande de la fédération de parents FCPE, elle regroupe syndicats enseignants, associations de parents et d’élus. La majorité des participants veut un meilleur équilibre pour les rythmes des enfants et éviter les déséquilibres actuels, avec tantôt cinq semaines de cours entre deux périodes de vacances, tantôt onze semaines. Les chronobiologistes plaident pour une alternance entre sept semaines de cours et deux semaines de vacances. Un tel rythme pourrait être possible avec des vacances d’hiver et de printemps réduites à deux zones au lieu de trois, plaident les partisans de cette idée.

Le débat relance aussi la question des vacances d’été. « Il y a trop de vacances », avait lancé Emmanuel Macron l’été dernier. « Les élèves […] qui en ont besoin, il faut qu’on puisse les faire rentrer dès le 20 août pour leur permettre de faire du rattrapage. » Des industriels du tourisme s’inquiètent , eux, d’une réduction du nombre de semaines de vacances.

Renoncement à la fibre dans certaines zones éloignées ?

Renoncement à la fibre dans certaines zones éloignées ?


Il fallait s’y attendre le calendrier de la mise en place de la fibre ne sera pas tenue. Pire, on risque même de renoncer à la généralisation de cet équipement pourtant fondamental. le patron d’Orange France, a estimé que la promesse d’Emmanuel Macron d’apporter la fibre à tous les Français d’ici trois ans était une chimère.

Pour le patron d’Orange l’équipement de la totalité de la France serait trop coûteux. Pour certaines zones éloignées il est proposé le recours à la 5G à usage fixe ou le satellite. ( Orange va lancer, mi-novembre, une offre Internet à très haut débit via le satellite).

Laure de La Raudière, la présidente du régulateur des télécoms, a sèchement recadré le patron d’Orange. « L’objectif politique », a-t-elle indiqué, « c’est la généralisation de la fibre » dans tout le pays. Et certainement pas de dérouler le tapis rouge aux technologies alternatives, qui, d’après elle, doivent rester tout à fait marginales. L’Arcep, a poursuivi Laure de La Raudière, veillera au grain. « L’objectif du régulateur est de répondre à cet objectif politique », a-t-elle prévenu.

Plus de 2 millions entrent dans la catégorie des raccordements « longs » ou « complexes », dont le financement n’est pas encore assuré. InfraNum estime qu’il reste 3 milliards d’euros à trouver pour effectuer ces déploiements. La note est particulièrement salée, sachant que le chantier de la fibre a déjà coûté près de 36 milliards d’euros – dont 13 milliards d’euros de deniers publics – depuis 2013.

Zones côtières en péril avec la montée des eaux

Zones côtières en péril avec la montée des eaux

Toutes les régions du monde ne sont pas égales face à la montée des eaux née du réchauffement climatique. Les zones côtières du golfe de Guinée, notamment, sont particulièrement vulnérables : non seulement elles sont de faible élévation, mais elles sont aussi constituées de sédiments meubles s’érodant facilement. Cependant, un autre phénomène pourrait exacerber l’exposition des populations et écosystèmes côtiers à la montée des eaux : la subsidence, c’est-à-dire l’affaissement progressif du sol lui-même. Il s’agit d’un problème largement sous-étudié dans cette région, ce qui pourrait entraîner une sous-estimation des risques d’inondations ou submersions marines dans les prochaines décennies.

par Marie-Noëlle Woillez
Chargée de recherche sur les impacts du changement climatique, Agence française de développement (AFD)

Philip Minderhoud
Assistant professor in Land subsidence and coastal-deltaic systems, Wageningen University

Pietro Teatini
Associate Professor in Hydrology and Hydraulic Engineering dans The Conversation.

Une potentielle double peine pour cette région côtière très peuplée : plusieurs dizaines de millions d’habitants – notamment dans les grandes mégapoles comme Accra (2,6 millions), Abidjan (5,6 millions) ou bien sûr Lagos (24 millions). Les côtes du golfe de Guinée abritent aussi la majeure partie de l’activité économique. On y trouve ainsi 80 % des entreprises ghanéennes et 65 % des activités économiques du Nigeria, avec les sites d’extraction d’hydrocarbures du delta du Niger.

Dans le cadre du programme de recherche ENGULF, nous avons conduit une étude régionale d’évaluation de l’exposition des zones côtières du golfe de Guinée, complétée par deux études faisant la synthèse de l’état actuel des connaissances sur la subsidence côtière au Ghana et au Nigeria.

Deux grandes catégories de processus cumulatifs peuvent expliquer la subsidence : les mouvements des enveloppes solides de la Terre d’une part (activité tectonique ou isostasie), et la compaction de sédiments non encore consolidés d’autre part. Lorsqu’une couche sédimentaire se compacte, son volume se réduit, entraînant une perte d’altitude en surface.

Cette compaction des sédiments peut résulter d’une charge accrue en surface, comme l’accumulation de nouveaux sédiments ou la construction d’infrastructures lourdes. Elle peut aussi s’expliquer par l’extraction de fluides en profondeur (eaux souterraines ou hydrocarbures). La diminution de la pression interstitielle conduit en effet à une augmentation de la contrainte sur les grains. Le volume des pores s’en voit réduit. Si les sédiments sont sableux, le processus est en partie réversible, ce qui n’est pas le cas pour des sédiments argileux.

Les extractions d’eau souterraine sont connues pour être à l’origine des plus forts taux de subsidence observés à travers le monde. Actuellement, les cas les plus emblématiques se trouvent en Asie, où dans plusieurs mégapoles la subsidence cumulée a atteint plusieurs mètres en quelques décennies.

Dans le delta du Mékong, les extractions d’eau souterraine entraînent de forts taux de subsidence qui amplifient l’exposition à la montée du niveau marin. Shutterstock
À Jakarta ou dans le delta du Mékong par exemple, le sol s’enfonce de plusieurs centimètres par an : un rythme bien supérieur à celui de la hausse du niveau marin moyen, qui est actuellement de 3,7 mm/an environ.

Ainsi, à l’échelle mondiale, la montée du niveau marin perçue par les populations est en réalité souvent une combinaison de la hausse « absolue » du niveau marin et de la subsidence : entre 50 et 70 % du phénomène seraient dus à cette dernière, dans les deltas et villes côtières.

D’après le dernier rapport du GIEC, la hausse moyenne du niveau marin devrait atteindre 25 cm supplémentaires à horizon 2050. En cas de maintien de fortes émissions mondiales de gaz à effet de serre, la progression pourrait même atteindre plus de 80 cm à horizon 2100. Dans tous les cas, cette élévation se poursuivra inéluctablement sur plusieurs siècles en raison de l’inertie de l’océan et des calottes glaciaires, et elle dépassera très probablement deux mètres en 2300. Toutes les zones littorales d’une altitude inférieure à deux mètres sont donc a priori exposées à moyen ou long terme.

Qu’en sera-t-il à l’avenir ? Pour répondre à cette question, il faut comprendre en détail les processus à l’origine de la subsidence actuelle, qu’ils soient naturels ou anthropiques.

Or, les données hydrogéologiques nécessaires, comme la nature et l’épaisseur des couches sédimentaires, l’évolution du niveau des nappes phréatiques, ou encore les niveaux d’extraction d’eau souterraine, restent rares dans la littérature scientifique.

Par ailleurs, l’accès aux données détenues au sein d’institutions publiques est souvent difficile. Ces éléments seraient pourtant précieux pour construire un modèle numérique du sous-sol et réaliser des projections basées sur les processus physiques à l’œuvre, ce qui est l’ambition du projet ENGULF.

Pour une ville comme Lagos, l’enjeu serait de taille. L’accès à l’eau demeure en effet un enjeu majeur pour ses plus de 24 millions d’habitants : plus de 80 % n’ont pas accès à l’eau par un réseau public et moins de 40 % ont accès à l’eau potable. La majorité de la population dépend de puits ou forages, pour une consommation moyenne inférieure au minimum standard de 50 litres par personne et par jour.

Il apparaît donc essentiel de développer l’accès à l’eau de la population de Lagos. Mais à ce stade, nous ignorons encore si pomper davantage dans les nappes phréatiques pourrait ou non accroître fortement la subsidence : tout dépend de la nature du sous-sol et des volumes extraits.

Il est en tout cas indispensable d’évaluer ce risque pour éclairer les décisions publiques en matière d’accès à l’eau et éviter que la mégalopole ne connaisse un sort similaire à celui de Jakarta.

Zones à faibles émissions assouplies : mesure insuffisant pour l’association « Respire »

Zones à faibles émissions assouplies : mesure insuffisant pour l’association « Respire »

Suite aux annonces du ministère de l’Ecologie pour assouplir les restrictions des Zones à faibles émissions dans plusieurs métropoles, l’association Respire fait part de sa colère. Pour le président de Respire, « la qualité de l’air ne s’améliore pas en France ». intreview dans Franceinfo. Un point de vue qui évidemment sera contestée pour des automobiliste modestes éloignés des centres-villes.

Calendrier, contrôle, périmètre, dérogations : où en est la mise en place des ZFE en France ?

« La qualité de l’air s’améliore, mais elle est mauvaise en France », rappelle Tony Renucci. « Il y a des gens qui meurent chaque année. On ne peut pas annoncer qu’on a respecté des seuils d’émission alors qu’ils sont beaucoup trop élevés par rapport à l’urgence sanitaire et qu’ils sont même en cours de révision par l’Union européenne. »

Les nouvelles mesures annoncées vont-elles rendre les ZFE plus populaires ?

Tony Renucci : Je pense surtout que les mesures annoncées enterrent les ZFE. Ce qui a été annoncé, c’est un renoncement. En plus, c’est très hypocrite. On ne peut pas annoncer qu’on a respecté des seuils d’émission alors qu’on sait aujourd’hui qu’ils sont beaucoup trop élevés par rapport à l’urgence sanitaire et qu’ils sont même en cours de révision par l’Union européenne.

Soit le gouvernement ne connaît pas du tout le sujet, soit il le fait en connaissance de cause et donc, dans ce cas, c’est un renoncement hypocrite et même dangereux pour la santé publique. Je pense que c’est un scandale.

Vous dénoncez une sorte d’amateurisme de la part de l’Etat et de ceux qui ont fait ce rapport ?

Ils n’ont rien compris à l’urgence de la qualité de l’air. Ce n’est pas sérieux, d’autant plus que j’étais membre de ce comité ZFE. Je suis donc vraiment surpris de voir ce qui en sort. Je pense que c’est juste une mesure de complaisance, peut-être pour soigner la popularité. En-tout-cas, ça n’est pas une mesure de santé publique ni d’amélioration de la qualité de l’air.

On ne peut pas donner un message contre-productif qui laisse à penser qu’il n’y a plus besoin de faire d’efforts parce que la situation s’améliore. Non, il y a des gens qui meurent chaque année, il y a des maladies.

Les dérogations pour les petits rouleurs, ça ne va pas dans le bon sens pour vous ?

Pris isolément, ça pouvait tout à fait s’entendre. L’association Respire l’avait déjà proposé dans son Livre blanc, mais en demandant en complément d’autres mesures de restriction de circulation. Il fallait aborder les sujets qui fâchent, sur le calendrier, sur la révision des vignettes Crit’Air, sur la stratégie industrielle, notamment en termes de véhicules électriques intermédiaires.

Mais là, vous vous rendez compte du message qu’on envoie à la population ? C’est une façon de dire qu’il n’y a plus besoin de faire des efforts et que tout va bien. Ce n’est pas du tout le cas ! La qualité de l’air est mauvaise en France. Elle s’améliore, mais elle est mauvaise. C’est complètement contre-productif. Je ne comprends pas ces annonces.

Le doublement de l’aide aux personnes les plus modestes est-il également incohérent ou insuffisant, selon vous ?

Non, c’est bien ! Tout ce qui permet d’améliorer les aides et de permettre la reconversion ira dans le bon sens. Ça, je ne critique pas. Mais on ne va pas juste augmenter les aides si à côté, on n’a pas des mesures qui encouragent soit au changement de véhicule soit au changement de mobilité. C’est ça la lutte contre la pollution. Ce n’est pas juste donner des aides. Là, il n’y a pas de cohérence, pas de stratégie, pas de cap.

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zones à faibles émissions: une bombe sociale

zones à faibles émissions: une bombe sociale

Les véhicules les plus polluants seront bientôt interdits dans les grandes villes. Un objectif souhaitable du point de vue de l’environnement mais qui risque de poser de graves problèmes d’inégalité sociale. En effet en même temps ces zones seront de fait réservées à la circulation des les plus riches. ZFE: cet acronyme désigne les zones à faibles émissions, ces périmètres dans lesquels les véhicules les plus polluants ne pourront bientôt plus circuler, selon un calendrier fixé par l’État. Déjà onze dispositifs de ce type ont été installés dans les métropoles les plus polluées comme Paris, Lyon, Marseille, ou encore Grenoble et Rouen. Avant le 31 décembre 2024, 32 autres ZFE seront créées dans les agglomérations de plus de 150.000 habitants. Soit 43 au total. Dans deux ans, 13 millions d’automobilistes ne pourront donc plus entrer dans les grandes villes, celles qui concentrent pourtant tous les services publics, de moins en moins présents dans les petites communes. Alors que l’accès aux soins ou à l’éducation risque de virer au casse-tête, la colère commence à monter parmi les Français.

Sans remettre en cause ces ZFE, un outil de santé public destiné à améliorer la qualité de l’air, un rapport sénatorial que révèle Le Figaro renferme diverses propositions pour rendre acceptable ce dispositif. Intitulé «Zones à faibles émissions: sortir de l’impasse», celui-ci vise à mettre en place des règles réalistes pour freiner le trafic routier, responsable de 57 % des émissions d’oxydes d’azote. L’une des mesures proposées consiste à assouplir le système actuel des vignettes Crit’Air accolées sur les pare-brise. Celui-ci permet de classer les véhicules en fonction de leurs émissions polluantes en particules fines et oxydes d’azote.

Faute de transports en commun suffisamment développés, tous ces véhicules mis sur la touche devront donc être changés. Or, «en l’état, la mise en œuvre des ZFE dans des délais aussi resserrés et sans accompagnement suffisant est de nature à faire porter la contrainte prioritairement sur les ménages les plus modestes», met en garde Un rapport du Sénat.

Pollution-Zones à faibles émissions: efficaces mais inégalitaires

Pollution-Zones à faibles émissions: efficaces mais inégalitaires

par
Alexis Poulhès
Enseignant-chercheur, Laboratoire Ville Mobilité Transport, École des Ponts ParisTech (ENPC)

Laurent Proulhac
Ingénieur d’études, Laboratoire Ville Mobilité Transport, Université Gustave Eiffel

Les études alertant sur l’impact de la pollution de l’air sur la santé se succèdent sans que les pouvoirs publics ne semblent avoir pris la mesure du problème.

En 2015, la ville de Paris décide néanmoins d’instaurer la première Zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) française. Poussé par l’Union européenne, l’État français a finalement depuis fait adopter les ZFEm dans les agglomérations françaises, à la suite de ces voisins.

Si seulement 11 agglomérations disposent d’une ZFE-m en 2023, elles seront 43 d’ici à 2025, conséquence de la loi Climat et résilience qui a rendu leur instauration obligatoire.

Ce dispositif vise à restreindre progressivement l’accès en ville des véhicules les plus polluants en s’appuyant sur les vignettes Crit’Air, qui les catégorisent en fonction de leur motorisation et de leur ancienneté, pour réduire l’impact de la pollution automobile.

Deux types de polluants les plus présents en ville et les plus impactants pour la santé humaine sont ainsi visés, le dioxyde d’azote (NO2) et les particules fines (PM).

Dans les années 1990, l’Europe a mis en place les normes Euro, qui limitent les émissions de polluants des véhicules routiers à l’échappement – cela a ainsi divisé par 20 les émissions d’oxydes d’azote (NOx) en 20 ans entre Euro 0 et Euro 6.

Mais le scandale du « dieselgate » a mis en lumière les biais des mesures d’émissions : depuis 2016, celles-ci sont enfin calculées suivant un test proche des conditions de conduite réelle.

Actuellement, l’Union européenne tente d’établir une norme Euro 7 limitant également les PM émises par les pneus et les freins, qui représentent la majorité des particules émises par les véhicules récents.

Avec un respect strict de la mesure, entre 3 et 20 % de gain peuvent être attendus sur les émissions de PM en fonction du périmètre. Ils ne se limitent d’ailleurs pas au périmètre de la ZFE-m du fait de la baisse des quantités de polluants diffusés dans l’air, mais aussi du renouvellement du parc de véhicule des résidents extérieurs au périmètre qui doivent se remotoriser afin de pouvoir rentrer dans la ZFE-m.

La qualité de l’air est souvent vue au prisme des concentrations de polluants dans l’air, qui ont l’avantage de prendre en compte les multiples sources émettrices de polluants et d’être spatialisées. Si le NO₂ de l’air des métropoles est issu principalement du trafic routier, ce n’est pas le cas pour les PM, en baisse continuelle ces dernières années. Le chauffage des bâtiments et notamment le chauffage au bois est la principale source de PM même dans les grandes métropoles où son usage est partiellement réglementé (autorisé uniquement à usage domestique à Paris et Lyon) mais étrangement toujours autorisé).

À l’échelle européenne, les retours d’expérience de ZFE-m, où la restriction ne concerne que les véhicules les plus anciens, montrent que les concentrations de NO₂ et de PM baissent seulement de quelques pourcents.

Pour minimiser l’impact sur la santé de la pollution de l’air, les épidémiologistes définissent des niveaux d’exposition à ne pas dépasser plus d’un certain temps dans l’année. Ces niveaux dépendent non seulement des lieux de résidence des populations mais aussi de leurs lieux d’activités quotidiennes.

C’est ainsi que la ZFE-m bénéficie à la population résidant dans le périmètre mais aussi à celle habitant en dehors mais qui y passe une partie de la journée.

Cependant, pour que les résultats soient à la hauteur des attentes, il s’agit de favoriser son acceptabilité sociale et d’instaurer un contrôle des véhicules circulant dans le périmètre, ce qui semble aujourd’hui trop risqué d’un point de vue social.

Aussi, la ZFE-m met en évidence les tensions entre les enjeux environnementaux et sociaux de la régulation de la mobilité.

Les résidents du centre des agglomérations subissent en moyenne davantage la pollution de l’air aux PM et NO2 quand bien même ils sont aussi les plus nombreux à ne pas utiliser de voiture au quotidien.

Cette inégalité territoriale est renforcée par le fait qu’une part des automobilistes des périphéries émettent des polluants dans le centre sans subir les effets de cette pollution à leur résidence.

Telle qu’elle a été définie, La ZFEm répond en partie à cette inégalité en restreignant l’accès à certains véhicules parmi les plus polluants.

En contrepartie toutefois, les voitures ciblées sont détenues dans leur grande majorité par des résidents socialement défavorisés, qui auront du mal financièrement à racheter une voiture plus récente malgré les aides proposées.

Cette inégalité sociale structurelle est encore exacerbée par la nouvelle légitimité donnée aux véhicules récents dont les plus lourds comme les SUV sont parmi les plus chers et aujourd’hui les plus vendus. Comme les voitures électriques à grande autonomie, ils participent pourtant fortement aux émissions de PM.

La voiture est parfois d’autant plus indispensable aux catégories les plus modestes qu’elles résident souvent loin du centre, travaillent en horaires décalés et dans des lieux souvent mal desservis en transport public.

Un dispositif alternatif pourrait cibler le poids des voitures pour viser les populations riches encore motorisées du centre qui gardent avec la ZFE-m une mobilité pourtant totalement inadaptée à l’environnement urbain très dense.

Quels que soient les véhicules, même si les normes successives de motorisation diminuent les émissions, les gains du renouvellement du parc se heurtent à un seuil.

L’aide à la conversion pour acheter un SUV électrique coûte très cher à l’État pour des bénéfices environnementaux limités. Comme pour de nombreuses nuisances urbaines, les solutions passent par la réduction du trafic automobile et une révolution dans l’aménagement de la périphérie des agglomérations.

Mais des décennies de politiques de transport et d’urbanisme favorables à la voiture et à l’étalement urbain rendent aujourd’hui difficile toute politique restrictive de l’usage des véhicules dans les périphéries.

Diminuer la place dédiée à la voiture en faveur de la marche et du vélo est urgent et ne doit plus se limiter au centre des agglomérations. L’étalement urbain encore à l’œuvre produit toujours des espaces périphériques dépendants de l’automobile.

Les liens du centre de l’agglomération avec sa périphérie nécessitent la mise en place de politiques cohérentes afin d’éviter des trajectoires opposées entre un centre limitant les voitures et une périphérie toujours plus étalée entre lotissements, entrepôts logistiques géants et zones commerciales.

La pollution de l’air ne doit pas être perçue comme un problème local qui nécessite une réponse sectorielle. Elle rejoint des problématiques de bruit ou d’accessibilité jusqu’à des questions de justice sociale ou de limites planétaires. Tous ces enjeux doivent être pensés de manière globale et systémique pour que les réponses apportées soient justes et efficaces.

Zones rurales : une reconquête illusoire des commerces

Zones rurales : une reconquête illusoire des commerces

Un plan de reconquête sympathique mais illusoire des commerces dans les zones rurales. Avec un budget à la hauteur de l’illusion : une douzaine de millions pour toute la France; A comparer par exemple aux 100 milliards promis pour 2040 concernant le ferroviaire et les métros destinés à desservir les grandes villes. ( . En réalité, ces commerces sédentaires ou itinérants sont surtout utilisés par des personnes peu mobiles notamment des anciens. Des anciens qui eux-mêmes se rapprochent de zones urbanisées disposant de commerces et de services publics suffisants.

Pour revitaliser le centre de villages ruraux il faudrait autre chose et notamment un développement économique et donc des emplois. Or la politique générale est orientée vers des formes de sur -urbanisation favorisant les grandes métropoles et les grandes villes ( le phénomène de disparition des petits commerces concerne aussi les petites villes.)

Les habitants de zones rurales actifs n’ont d’autres solutions que de ce déplacer à 20 ou 30 km pour trouver un travail et c’est près de ces emplois qu’ils effectuent également leurs achats.

Porté par la ministre déléguée chargée des PME, Olivia Grégoire – qui est en déplacement dans le Cantal ce jeudi pour dévoiler le plan -, et son homologue chargée des Collectivités territoriales, Dominique Faure, le «programme de reconquête» doit donc inverser la tendance. Concrètement, celui-ci vise à inciter de nouveaux commerces à s’implanter dans les zones rurales, en leur fournissant des fonds pour acquérir les locaux, les aménager, faire des travaux si nécessaire et installer l’activité. Le programme sera doté d’une enveloppe de douze millions d’euros pour 2023 : l’État apportera une aide «à l’installation en ruralité de commerces sédentaires multiservices ainsi que de commerces itinérants permettant de desservir plusieurs communes rurales, avec des aides à l’investissement», détaille l’exécutif. Celle-ci «va permettre de soutenir le commerce, qu’il soit en dur ou itinérant», résume le cabinet d’Olivia Grégoire.

De nombreux types de commerces sont envisagés, ajoute l’entourage de la ministre déléguée, qu’il s’agisse de l’épicerie, de la boulangerie ou d’une autre activité comme un commerce multiservice, mais pas l’esthétique, ni la coiffure ( pourquoi ?). «On a écouté les élus locaux, qui nous ont demandé d’être pragmatiques», note-t-on. De même, les communes concernées ne sont pas définies par un nombre d’habitants, mais plutôt par la présence ou non de commerces sur le territoire.

Le montant des aides varie selon le type de commerce : pour les sédentaires, l’acquisition du local et les travaux seront pris en charge à 50%, «dans une limite de 50.000 euros» à laquelle pourront s’ajouter 20.000 euros supplémentaires pour aménager les locaux et acquérir du matériel. Cette somme pourra même atteindre 25.000 euros «si le projet présente un intérêt particulier en matière de développement durable, ou un caractère innovant dans son modèle économique», comme un fonctionnement en circuit court ou s’il propose d’insérer des publics défavorisés.

Pour les commerces itinérants, le montant est fixé à «50% des dépenses d’investissement [...], dans une limite de 20.000 euros». Enfin, les commerçants en herbe pourront bénéficier de 5000 euros de plus pour solliciter des «prestations d’accompagnement», pour concevoir et opérer leur projet. Les sommes ne pourront être utilisées pour des dépenses de fonctionnement ou l’achat des stocks. En outre, les projets pourront être publics ou privés, mais ils devront être soutenus par la commune d’implantation dans le second cas.

Un guichet sera ouvert auprès des préfectures de département le 1er mars : les porteurs de projets devront s’y signaler, «après avoir pris connaissance des critères de sélection et d’éligibilité» sur le site de Bercy ou de l’Agence nationale de la cohésion des territoires. La sélection se fera par les ministères, «au cas par cas, en fonction de la conviction des porteurs de projets» et de la solidité du projet mais l’exécutif veut aussi garder une logique d’équilibre territorial. Mieux vaudra, également, avoir l’appui des élus locaux et proposer une activité répondant aux besoins de la commune d’implantation, pour «faire en sorte que le projet arrive à terme».

Une «première volée de sélection de dossiers» est espérée début mai, afin de fournir des fonds à temps pour que des travaux soient lancés dès cet été dans les commerces concernés. Grâce à l’ouverture de nouveaux commerces en dur et d’autres itinérants, l’exécutif espère ainsi améliorer le quotidien des «habitants de 1000 communes» à travers l’Hexagone. Reste à voir si les activités parviendront à tirer leur épingle du jeu, dans des territoires parfois isolés, et dans un contexte d’inflation massive. De son côté, le cabinet d’Olivia Grégoire se dit confiant, rappelant que les commerces multiservices sont compétitifs et attractifs pour les populations locales.

ZONES À FAIBLES ÉMISSIONS: LE DÉBUT DE LA « CHASSE AUX PAUVRES

ZONES À FAIBLES ÉMISSIONS: LE DÉBUT DE LA « CHASSE AUX PAUVRES

À l’initiative des écolos bobo commence début 2023 une véritable chasse aux pauvres avec l’interdiction de pénétration des véhicules anciens dans nombre de villes.

C’est la double punition pour la moins favorisés contraints de résider loin des centres de villes en raison du prix des logements et qui maintenant sont interdits de pénétrer dans les villes. Notons aussi que c’est une forme d’encouragement discret à l’industrie automobile qui baisse dangereusement. Ainsi les écolos bobos encouragent aussi l’obsolescence de véhicules qui entretenus pourraient encore durer 10 ans..

Le Grand Paris, Rouen, Reims, Stasbourg, Lyon, Grenoble, Saint-Etienne, Nice, Aix-Marseille, Montpellier, Toulouse: ces 11 agglomérations sont les premières ZFE françaises.

Un acronyme qui désigne les zones à faibles émissions, qui peuvent exclure de la circulation en permanence les véhicules jugés trop polluants selon leur vignette Crit’Air.
En place depuis plusieurs années dans certaines agglomérations, les interdictions n’étaient jusqu’ici que « pédagogiques ».

La vraie bascule se fera plutôt au niveau de l’interdiction des Crit’Air 3, qui concerneront les véhicules diesels immatriculés entre 2006 et 2010 et les modèles essence immatriculés entre 1997 et 2005, soit un total d’environ 10 millions de véhicules, toujours au niveau national. Pour le Grand Paris, c’est prévu pour l’été 2024.

Propositions pour revitaliser les zones rurales (AMF)

Propositions pour revitaliser les zones rurales (AMF)

Depuis 1995, près de 24.000 entreprises qui créent des emplois dans les villages ruraux bénéficient de crédits d’impôts. Sachant que le dispositif est censé prendre fin le 1er janvier 2024, l’association des maires de France vient d’adresser au président de la République et au gouvernement quinze mesures visant à assurer l’existence et la pérennité d’un dispositif qui a fait ses preuves sur le terrain.

Les crédits d’impôts à destination des entreprises créant des emplois dans les villages ruraux concernent près de 24.000 sociétés dans 13.669 communes sur les 34.995 du territoire national). Soit un coût de l’ordre de 300 millions par an pour l’État avec un dispositif prévu jusqu’à fin 2023. Du coup l’association des maires demande que soit pérennisé le dispositif avec des propositions nouvelles

Les deux maires recommandent par exemple de renforcer les mesures fiscales et d’aide à la rénovation des logements, à savoir développer dans les villages ruraux les dispositifs Pinel et Denormandie.
Régine Povéda et Ludovic Rochetta suggèrent également de renforcer l’ensemble des mesures favorisant l’installation et le maintien des professionnels de santé. Autrement dit, de maintenir les dispositions favorisant leur installation et leur maintien, mais de les limiter dans le temps. Les deux maires plaident pour la création d’une aide au maintien du dernier commerce.
La balle est désormais dans le camp du gouvernement. Dès avril 2022, les députés Anne Blanc (Renaissance, Aveyron), Jean-Noel Barrot (MoDem), Yvelines ainsi que les sénateurs Bernard Delcros (Union centriste, Cantal) et Frédérique Espagnac (PS, Pyrénées-Atlantiques) ont remis un rapport à l’ex-Premier ministre Jean Castex.

Le rapport des édiles Poveda et Rochetta sera, lui, transmis au président de la République Emmanuel Macron, à la Première ministre Elisabeth Borne et à tous les ministres concernés, a fait savoir le président de l’AMF, David Lisnard pour prise en compte éventuelle date d’expiration des ZRR.

Fin du masque dans les zones de pass

Fin du masque dans les zones de pass

 

Dès lundi, le masque n,’est  plus obligatoire dans les lieux exigeant un pass vaccinal. En clair, il ne sera plus imposé dans les musées, cinémas, restaurants. Il restera obligatoire au travail, dans les magasins, les administrations, les services publics et les transports.

A partir de lundi, un seul test devient nécessaire (autotest, PCR ou antigénique) deux jours après avoir été déclaré cas contact, pour les personnes vaccinées

Après la zone B, les contraintes s’allègent pour la zone A, de retour de vacances. Le protocole dans les écoles y passe au niveau 2, comme l’avait annoncé le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, le 11 février. Cela permet d’enlever le masque pendant la récréation et autorise davantage de brassage entre les élèves de même niveau. Toutefois, le port du masque restera obligatoire à l’intérieur pour les personnels et les élèves de 6 ans et plus.

Un enfant déclaré cas contact ne devra plus faire qu’un seul test de dépistage (PCR, antigénique ou autotest), deux jours après, avant de pouvoir revenir en classe s’il est négatif.

Aménagement du territoire et zones « vides »

Aménagement du territoire et  zones « vides » 

 

 

 

Un article intéressant sur l’aménagement du territoire de Mériadec Raffray  dans l’Opinion qui compare les zones pleines ( dynamiques) aux zones vides ( sans développement économique, sans équipement et services collectifs, condamnées au déclin économique, social et démographique

En économie, le pire n’est jamais certain, rappelait fin août Geoffroy Roux de Bézieux lors de « La Rencontre des entrepreneurs de France (« La Ref) ». Annoncée difficile, la rentrée s’effectuait finalement sous de meilleurs auspices. Le moteur français tourne « à 99% de ses capacités de 2019 », confirmait Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances, en annonçant la fin progressive des mesures d’urgence. Ce n’est pas une raison pour tomber dans l’euphorie, conseillait cependant le patron des patrons français. Pragmatique, le président du Medef sillonne l’hexagone et a sans doute lu la mise en garde formulée en mars par le rapport intitulé « Rééquilibrer le développement de nos territoires » de l’institut Montaigne : « La crise économique et sociale actuelle pénalise davantage les territoires épars, qui souffrent pourtant déjà de fragilités structurelles face aux grandes métropoles du territoire ». En ne répondant « pas pleinement à ces enjeux de territorialisation de la relance », le plan de relance dévoilé le 3 septembre 2020 « emporte le risque d’une aggravation des écarts, au profit des métropoles ».

D’orientation libérale, proche du patronat et de la macronie, le think tank souscrit en partie aux constats des récents travaux de chercheurs sur la fracture territoriale. Le problème, explique-t-il, est que la France est « le pays le plus polarisé de l’OCDE ». Dans ce club des pays développés, les aires métropolitaines représentent, en moyenne et sur une longue période, 51% de la croissance du PIB par habitant. Par comparaison, en France, les quinze plus grandes métropoles génèrent 81% de la croissance du pays. Partout ailleurs, dans ce « reste » totalisant 98% de la superficie et 70% de la population, que ce rapport nomme les « territoires épars », la croissance et le niveau de vie économique « stagnent, voire déclinent ».

Cette France-là avait déjà souffert de la dernière crise financière. Entre 2008 et 2015, le nombre des emplois y a stagné alors qu’il augmentait de 3,4% dans les métropoles. À peine avait-elle pansé ses plaies, voilà que surgit la crise sanitaire. L’agriculture, qui s’y déploie quasi-exclusivement, a été peu impactée par le confinement dur du printemps 2020. Mais cela ne suffira pas à préserver un tissu économique. Le choc a été très rude pour son commerce de proximité et ses filières très exposées, comme le tourisme, le loisir ou l’aéronautique ; les territoires très spécialisés étant particulièrement affectés.

De surcroît, ces territoires épars présentent une fragilité structurelle. Ils hébergent la plupart des petites et moyennes entreprises du pays. Or, les TPE et PME encaissent moins bien les secousses systémiques que les plus grosses sociétés ; « la diversification des activités, la trésorerie disponible et la capacité à solliciter des dispositifs publics de soutien sont autant d’atouts qui permettent de résister », rappelle l’Institut Montaigne, chiffres à l’appui. En mars 2020, 19% des entreprises ont stoppé leur activité. Ce taux a grimpé à 29% pour celles employant de 20 à 49 salariés et à 39% pour la tranche des 10 à 19 salariés. En avril, les pourcentages ont diminué, mais les écarts demeuraient.

Facteur aggravant, lorsque surgissent les difficultés dans un groupe, les gestionnaires des centres de décisions ont tendance à sacrifier en priorité les filiales et les sous-traitants « excentrés ». Depuis leurs tours de contrôle le plus souvent implantées au cœur des grands aires urbaines, ils ne verront, ni ne vivront en direct les conséquences de leurs choix, souligne le rapport. C’était vrai pour les délocalisations, qui se concrétisent par des transferts ou des fermetures de sites. Cela se vérifie pour les restructurations et leurs lots de plans sociaux (en janvier 2021, 763 avaient été initiés depuis le début de la crise, soit 353 de plus en un an).

A la reprise, la mécanique économique désavantage à nouveau les zones « vides » par rapport aux aires « pleines ». Naturellement, les jeunes pousses ou les opérations de croissance fleurissent surtout à proximité des grandes infrastructures, des bassins de main d’œuvre et de services. Cette tendance est amplifiée par les failles des « territoires épars » dont la population est plus âgée et réputée moins mobile que celle des métropoles. Entre l’ex-région Limousin, dont un quart des habitants a plus de 65 ans – le record national -, et l’Ile-de-France, la plus jeune avec seulement 14,6% de 65 ans et plus, l’écart est de 11 points.

Ces territoires sont moins bien équipés, les alternatives à la voiture y sont moins nombreuses, les écosystèmes d’entreprises et d’investisseurs (banques et fond régionaux) atrophiés, les pôles universitaires et de formation continue rares, la pénétration des réseaux à très haut débit lente, égrène le rapport, à la lumière des comparaisons avec la Bavière allemande et la Lombardie italienne, « deux exemples d’intégration réussie des villes moyennes et des territoires épars dans le tissu économique ».

Bien sûr, les cas de Beauvais, 60 000 habitants, et Compiègne, 40 000 habitants, qui subissent l’influence directe de Paris, ne peuvent être comparés à celui d’Aubenas, le plus grand pôle urbain de l’Ardèche (57 000 habitants), siège d’une quinzaine de grandes entreprises. En revanche, toutes ces villes moyennes partagent un même sentiment d’abandon au regard de la politique de rationalisation uniforme des services publics dont le point d’orgue fut la création des grandes régions en 2015. Le regroupement de l’offre de soins dans les métropoles avait cristallisé la colère des perdants, qui espèrent que la crise sanitaire aura enterré cette stratégie. Moins médiatisée est l’évolution de la carte des trésoreries publiques. Entre 2013 et 2020, 535 d’entre elles ont été fermées sur les 4 000 existantes. Et c’est sans compter les suppressions en cours. Cet abandon de la France des interstices justifié par les progrès de la téléadministration pèse lourd dans les territoires qui survivent grâce à la dépense publique et donc aux déficits.

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