Archive pour le Tag 'pollution'

Pollution : 2000 tonnes d’algues vertes sur une seule plage de Loire-Atlantique

 Pollution : 2000 tonnes d’algues vertes  sur une seule plage de Loire-Atlantique

Des centaines de milliers de mètres cubes d’algues vertes plus ou moins en décomposition sont ramassées chaque année sur les plages de l’Atlantique. Ainsi à Assérac en Loire Atlantique, La mer a rejeté plusieurs tonnes d’algues vertes.  Plus de 2000 tonnes de ces plantes subaquatiques et nauséabondes ont d’ores et déjà été collectées depuis juillet.  Les opérations de nettoyages devraient coûter cette année plus de 20.000 euros à la commune, une dépense en partie assumée par la communauté d’agglomération Cap Atlantique. 

 

Le phénomène des marées vertes est causé par le développement très favorable des algues au sein des baies fermées et peu profondes, en particulier lorsque celles-ci sont riches en azote. Présent sous forme de nitrate, cet élément qui nourrit les algues se retrouve fréquemment dans des cours d’eau en raison de certaines pratiques agricoles, avant de finir rejeté sur le littoral, rappelle la préfecture de Bretagne. Les algues pourrissantes se décomposent en produisant du sulfure d’hydrogène, un gaz toxique dont l’inhalation peut être potentiellement mortelle pour les humains comme pour les animaux.

JO – pollution de la Seine: : la qualité de l’eau suspectée

JO – pollution de la Seine:   : la qualité de l’eau suspectée

  Selon les informations du quotidien belge De Standaard , Claire Michel est hospitalisée depuis quatre jours. La triathlète belge serait infectée par la bactérie E.Coli, qui provoque notamment des problèmes gastriques, depuis sa baignade dans la Seine. La presse belge est très critique sur la qualité de l’eau. «Le COIB et Belgian Triathlon espèrent que les leçons seront tirées pour les prochaines compétitions de triathlon aux Jeux Olympiques. Nous pensons ici à la garantie des jours d’entraînement, des jours de compétition et du format des compétitions qui doit être clarifié à l’avance et faire en sorte qu’il n’y ait pas d’incertitude pour les athlètes, l’entourage et les supporters.»
Si l’on se fie simplement à sa couleur , l’eau de la Seine paraît effectivement assez douteuse et les résultats des tests bactériologiques interrogent.

Pollution: Les péages seront plus chers pour les poids lourds

Pollution: Les péages seront plus chers pour les poids lourds

En apparence une bonne mesure celle qui consiste à augmenter le tarif des péages en fonction du niveau de pollution des poids-lourds. C’est la conséquence de la transposition d’une directive européenne de 2022.

Une mesure toutefois qui aura peu d’effet avant 2030 et qui touchera peu le transport routier français dans les tracteurs sont la plupart du temps aux dernières normes. En moyenne, les poids-lourds durent une dizaine d’années quand on mélange transport propre et transport pour autrui. Mais le transport public a l’habitude de changer les tracteurs au pire tous les cinq ans au mieux tous les deux ans. Des renouvellements de matériel pour satisfaire aux dernières normes techniques plus performantes.

Les tarifs des péages vont être modulés pour les camions et les cars en fonction de leur niveau de pollution, selon un décret paru dimanche au Journal officiel. Ces tarifs ne s’appliqueront cependant qu’au terme des concessions autoroutières actuelles, attendu pour la plupart dans les années 2030. Ce texte transpose une directive européenne obligatoire prise en 2022, destinée à encourager l’utilisation de véhicules moins polluants. Cette transposition devait être réalisée avant mars 2024. La mesure sera applicable aux véhicules de transport de marchandises et de personnes dont le poids total en charge autorisé est supérieur à 3,5 tonnes.

Les péages « sont modulés en fonction de la classe des émissions de dioxyde de carbone du véhicule. L’amplitude de cette modulation est fixée par le cahier des charges annexé au contrat de concession », a indiqué le décret paru au Journal officiel.

Dans les faits, la mesure ne concerne pas les contrats de concession en cours d’exécution. Elle ne « s’applique que sur les futurs contrats d’autoroutes », indique le ministère des Transports.

Les principales concessions actuelles, couvrant plus de 90% des autoroutes concédées, doivent arriver à terme entre 2031 et 2036. Les transports constituent le premier poste d’émissions de gaz à effet de serre en France, les véhicules lourds (y compris bus et cars) pesant environ un quart de ce poste, selon des chiffres officiels.

Pollution–recul des gaz à effet de serre en France

Pollution–recul des gaz à effet de serre en France

Enfin une bonne nouvelle avec le nouveau recul des Gaz à effet de serre en France. Un recul toutefois à relativiser car il dépend d’une industrie en partie liquidée, du nucléaire et du bâtiment en pleine crise. Avec une baisse de 4,6% sur sur les neuf premiers mois de 2023, les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont reculé en France grâce aux secteurs de l’industrie, de l’énergie et des bâtiments. L’Hexagone compte réduire ses émissions de 50% en 2030.

Trois secteurs participent le plus à cette baisse : l’industrie (-9,3%), la production d’énergie (-9,4%) et les bâtiments (-7,5%).

Plusieurs explications à ces résultats. Le secteur industriel est « fortement impacté par la crise énergétique en 2023 », souligne le Citepa dans un communiqué. Pour la production d’énergie, le repli des GES résulte notamment de la progression des moyens de production électrique décarbonés, notamment les centrales nucléaires (+11,4% liée à la remise en service progressive de centrales) et hydroélectriques, couplée à une baisse de la production des centrales thermiques (-23%), souligne le Citepa. Et pour les GES provenant du secteur du bâtiment, la baisse des émissions liées au chauffage, déjà observée en 2022, s’est poursuivie en 2023, malgré un hiver légèrement plus rigoureux :

Pour les transports, le rebond post-Covid du transport routier (+12% en 2021, +2% en 2022) a laissé la place à un léger recul (-2,7%) sur les neuf premiers mois de 2023, avec une baisse notable sur septembre (-10%). En revanche, le transport aérien continue de voir ses émissions augmenter : +21% pour les vols domestiques sur les neuf premiers mois, et +27% pour les vols internationaux.

La France a annoncé vouloir réduire ses émissions GES de 50% (-55% en « net », si l’on inclut les puits de carbone que sont sols et forêts même s’ils absorbent de moins en moins de Co2) en 2030 par rapport au niveau de 1990, conformément aux engagements européens, ce qui implique de doubler le rythme de baisse des émissions.

Pollution–Le mythe du carburant durable pour l’aviation

Pollution–Le mythe du carburant durable pour l’aviation

En prévision de la décarbonation vers 2050, le lobby de l’aviation réclame qu’on lui attribue de façon privilégiée du carburant durable. Tout en saluant les efforts faits, Willie Walsh, directeur de l’Association internationale du transport aérien (Iata), juge que cela ne suffira pas à combler les besoins de l’aviation. Et il pointe notamment les conflits d’usage avec les autres secteurs, estimant qu’il faut qu’une part plus importante des carburants renouvelables produits à travers le monde doit revenir au transport aérien, si celui-ci veut être en mesure d’atteindre son objectif de zéro émission nette en 2050.
D’abord on peut effectivement discuter de la priorité à accorder à l’aviation par rapport à des besoins plus essentiels pour une majorité de la population. Ensuite utiliser du carburant même qualifié de vert ne changera pas grand-chose aux émissionx polluantex. Du coup ,la proposition du lobby aérien apparaît particulièrement corporatiste et irréaliste vis à vis de l’objectif de 2050.

Si les avions sont aujourd’hui cinq fois plus efficaces du point de vue énergétique qu’il y a 50 ans, le trafic a été multiplié par 13. L’avion vert est-il la solution pour décarboner le secteur de l’aviation d’ici 2050 et participer à la baisse des émissions du secteur ?

Le secteur de l’aviation est responsable de 2 à 3 % des émissions de CO2 dans le monde. 95 % des émissions de carbone et de gaz à effets de serre sont produits pendant l’exploitation de ce produit, la partie liée à la fabrication et au démantèlement de l’avion est marginale, moins de 5 %. Sur les bases du réchauffement climatique récent, entre 2000 et 2018 l’aviation a été responsable de 5 à 6 % de la hausse du forçage radiatif. L’organisation de l’aviation civile internationale s’est fixé un objectif de neutralité d’ici 2050. Mais l’aviation a-t-elle les technologies opérationnelles pour mettre en place cette décarbonation ? Carburants durables, ou biocarburants, avions à hydrogène ou électrifiés, ces solutions technologiques pourront-elles répondre à l’urgence climatique ?
Des prévisions industrielles tablent sur une croissance forte du trafic, de 3 ou 3,5 %. Cette croissance est-elle compatible avec les Accords de Paris ?

La décarbonation Total paraît un peu illusoire. Certeson compte notamment sur le développement de moteurs qui consommeront 20% de moins qu’aujourd’hui, à l’électrification et à l’utilisation de matériaux plus légers dans l’ensemble de ses équipements.

Mais de nombreux expert conteste les mythes de la décarbonation du secteur de l’aviation, considérant que l’avion est un moyen de transport injuste, et que l’arrêter a un impact fort et accessible à tous.

Santé–Chine: Pollution et maladies respiratoires en hausse en Chine

Santé–Chine: Pollution et maladies respiratoires en hausse en Chine


Si le transfert de nombreuses activités industrielles en Chine ont permis un vrai développement économique à la Chine, en même temps cela a contribué à créer un environnement particulièrement pollué responsable aujourd’hui d’une accélération des maladies respiratoires. Pour preuve dans plusieurs villes le port du masque est nécessaire pour respirer.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est inquiétée mercredi 22 novembre e cette progression de la détérioration sanitaire.

L’OMS recommande de prendre «des mesures visant à réduire le risque de maladie respiratoire.» Ces mesures – déjà martelées pendant la pandémie de Covid-19 – comportent notamment la vaccination, la distanciation avec les malades, rester chez soi en cas de symptômes, des tests et soins si nécessaires ainsi que le port du masque si approprié, une bonne ventilation des locaux et le lavage des mains.

. L’organisation onusienne a indiqué que les autorités chinoises ont attribué cette augmentation des maladies respiratoires à la levée des restrictions liées au Covid-19 et à la circulation d’agents pathogènes connus. Lors d’un point de presse le 13 novembre, elles avaient souligné la nécessité d’améliorer la surveillance des maladies dans les établissements de santé et en milieu communautaire, ainsi que de renforcer la capacité du système de santé à prendre en charge les patients, rappelle l’OMS.

L’Organisation n’a donné aucune indication sur l’accueil fait par la Chine à la demande d’informations. L’organisation avait reproché à de nombreuses reprises aux autorités chinoises leur manque de transparence et de coopération lors de la pandémie de Covid-19, dont les premiers cas étaient apparus en Chine fin 2019.

Chine: Pollution et maladies respiratoires en hausse

Chine: Pollution et maladies respiratoires en hausse


Si le transfert de nombreuses activités industrielles en Chine ont permis un vrai développement économique à la Chine, en même temps cela a contribué à créer un environnement particulièrement pollué responsable aujourd’hui d’une accélération des maladies respiratoires. Pour preuve dans plusieurs villes le port du masque est nécessaire pour respirer.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est inquiétée mercredi 22 novembre e cette progression de la détérioration sanitaire.

L’OMS recommande de prendre «des mesures visant à réduire le risque de maladie respiratoire.» Ces mesures – déjà martelées pendant la pandémie de Covid-19 – comportent notamment la vaccination, la distanciation avec les malades, rester chez soi en cas de symptômes, des tests et soins si nécessaires ainsi que le port du masque si approprié, une bonne ventilation des locaux et le lavage des mains.

. L’organisation onusienne a indiqué que les autorités chinoises ont attribué cette augmentation des maladies respiratoires à la levée des restrictions liées au Covid-19 et à la circulation d’agents pathogènes connus. Lors d’un point de presse le 13 novembre, elles avaient souligné la nécessité d’améliorer la surveillance des maladies dans les établissements de santé et en milieu communautaire, ainsi que de renforcer la capacité du système de santé à prendre en charge les patients, rappelle l’OMS.

L’Organisation n’a donné aucune indication sur l’accueil fait par la Chine à la demande d’informations. L’organisation avait reproché à de nombreuses reprises aux autorités chinoises leur manque de transparence et de coopération lors de la pandémie de Covid-19, dont les premiers cas étaient apparus en Chine fin 2019.

Pollution plastique :Échec de la réunion internationale

Pollution plastique :Échec de la réunion internationale

Alors qu’à peines 10 % des plastiques sont recyclées et constituent évidemment un élément considérable de pollution durable, les pays n’ont pas réussi à s’entendre lors de la réunion internationale pour résoudre ce problème.

Les négociateurs de 175 pays ont passé une semaine au siège du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) à Nairobi pour tenter de trouver un terrain d’entente sur un projet de traité visant à résoudre le problème croissant de la pollution plastique.

Pourtant, des déchets de toutes tailles se retrouvent déjà au fond des océans et au sommet des montagnes. Des microplastiques ont été détectés dans le sang ou le lait maternel.

Si les différentes parties se rejoignent sur la nécessité d’un traité, le fond diverge entre les ONG qui plaident pour la réduction de 75 % de la production d’ici 2040 et des pays producteurs de pétrole et les lobbys des industries plastiques qui militent davantage en faveur du recyclage.

À Lucie de cette réunion n’a seulement acté les positions contradictoires des uns et des autres. Pour schématiser d’un côté des producteurs de pétrole et autre industries et de l’autre les associations d’environnements lesquels militent pour la réduction de 75 % de la production de plastique ici 2040. De leur côté les jeux industriels du pétrole et du plastique souhaite seulement le recyclage. Un recyclage qui représente seulement ce 9 % des plastiques aujourd’hui

Certains pays, notamment l’Iran, l’Arabie Saoudite et la Russie, ont fait de «l’obstruction». «Sans surprise, certains pays bloquent les avancées, jouant de l’obstruction et de manœuvres procédurales», assure Carroll Muffett, directeur du Center for international environmental law (CIEL). «Compromettre les besoins des personnes les plus touchées pour satisfaire les désirs de ceux qui profitent du problème n’est pas une stratégie réalisable», déplore de son côté Graham Forbes, de Greenpeace.

Pour les ONG, le temps presse et un traité contraignant est nécessaire car la pollution plastique devrait s’aggraver : la production annuelle a plus que doublé en vingt ans pour atteindre 460 millions de tonnes. Elle pourrait tripler d’ici à 2060 si rien n’est fait. Or, seulement 9 % des plastiques sont recyclés.

Le plastique joue aussi un rôle dans le réchauffement climatique : il représentait 3,4 % des émissions mondiales en 2019, chiffre qui pourrait plus que doubler d’ici à 2060, selon l’OCDE.

Pétrole et pollution: « L’accord de Paris ne suffira pas  »

Pétrole et pollution: « L’accord de Paris ne suffira pas  »


Plus de 300 scientifiques, parmi lesquels Valérie Masson-Delmotte et Jean Jouzel, signent une tribune dans le Monde pour rappeler que continuer d’investir dans les énergies fossiles nous empêchera d’atteindre les objectifs fixés par l’accord de Paris d’un réchauffement de 1,5 °C ou de 2 °C.

Face à l’accélération des événements climatiques extrêmes qui nous place à un moment de bascule de notre civilisation, nous, scientifiques et experts, appelons l’Assemblée nationale et le gouvernement français à prendre des mesures ambitieuses pour contenir le changement climatique et en atténuer les effets destructeurs.

De l’Europe à l’Amérique du Nord, de l’Asie à l’Afrique, l’été 2023 a été marqué par des vagues de chaleur meurtrières, des incendies dévastateurs et des inondations catastrophiques. Ces événements ont ébranlé nos sociétés et fragilisé nos écosystèmes. C’est pourquoi il est impératif de reconnaître l’urgence d’agir.

Dans une tribune publiée dans Le Monde le 7 mai 2023, certaines et certains d’entre nous exhortions les actionnaires de TotalEnergies à voter contre le plan climat de l’entreprise, bien insuffisant. Nous demandions aussi à l’entreprise d’abandonner ses nouveaux projets fossiles, dont l’East African Crude Oil Pipeline (EACOP).

Ce projet d’oléoduc de pétrole géant porté par TotalEnergies en Ouganda et en Tanzanie menace des écosystèmes sensibles d’Afrique de l’Est. Son développement a déjà contribué à des violations avérées des droits humains et, s’il est exploité, il contribuerait substantiellement à l’augmentation des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon le Climate Accountability Institute.

Malgré notre appel, les actionnaires de TotalEnergies ont approuvé son plan climat. Nous nous adressons donc à vous, responsables politiques, pour que vous preniez sans attendre les mesures aptes à préserver les conditions d’habitabilité de notre planète.

Comme l’a souligné le dernier rapport du groupe III du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), si les investissements dans les énergies fossiles continuent, la production énergétique restera synonyme d’émissions élevées, ce qui rendra difficile l’atteinte de l’objectif fixé par l’accord de Paris d’un réchauffement de 1,5 °C ou de 2 °C. En effet, respecter cet objectif entraînera des « actifs échoués » [« stranded assets », des actifs qui vaudront de moins en moins, dévalués] puisque nous devrons abandonner les infrastructures utilisant des énergies fossiles de façon prématurée, ainsi que les réserves d’énergies fossiles elles-mêmes.

Pollution de l’air : l’Etat condamné symboliquement

Pollution de l’air : l’Etat condamné symboliquement


Une première en France : l’Etat a été condamné symboliquement par le tribunal administratif de Paris à indemniser des victimes de la pollution de l’air, estimant qu’une partie des symptômes de bronchiolite et d’otite de deux enfants étaient dus au dépassement des seuils de pollution en région parisienne. Pour François Lafforgue, avocat des familles aux côtés de Hermine Baron « ces deux décisions sont inédites et importantes. Pour la première fois en France, des victimes de la pollution de l’air sont indemnisées. », a-t-il indiqué à l’AFP, confirmant une information du Monde
.

La pollution de l’air est particulièrement élevée à proximité du boulevard périphérique . En cause, les émissions de polluants des véhicules, nombreux sur cet axe de circulation parisien. « Une partie des symptômes » dont ont souffert les deux filles a été « causée par le dépassement des seuils de pollution résultant de la faute de l’Etat », a estimé la juge administrative. Les parents ont reçu 3.000 et 2.000 euros d’indemnité, une somme toutefois bien inférieure aux 219.000 et 222.000 euros réclamés.

« Ces éléments nous ont permis d’établir le lien de causalité entre la faute de l’Etat et les préjudices subis par les enfants », commente Me Lafforgue. « Le tribunal n’a pas ouvert une boîte de Pandore », explique toutefois l’avocat, le jugement ayant « encadré l’indemnisation » de multiples conditions. « Il faut que l’exposition soit sérieuse, que les symptômes soient sérieux et en relation avec ce type de pollution ».

Les conséquences directes d’une mauvaise qualité de l’air sur la santé sont diverses : hospitalisations, crises d’asthme, AVC. « Une mauvaise qualité de l’air ambiant, même en l’absence d’épisodes de pollution – ce qu’on appelle la pollution chronique – a des effets à moyen et long terme. C’est un danger environnemental qui ne s’attaque pas seulement aux poumons comme on l’imagine, mais à d’autres organes également. Cancers, risques d’infertilité, maladies neurodégénératives font partie des conséquences », énumérait Antoine Trouche, ingénieur et responsable de la médiation scientifique à Airparif à La Tribune mi-juin.

France : la pollution du secteur routier continue

France : la pollution du secteur routier continue

par
François Gemenne

Chercheur au FNRS ; université de Liège / Observatoire Hugo

Depuis quelques années, selon l’Agence internationale de l’énergie, dans la quasi-totalité des pays industrialisés, les émissions de gaz à effet de serre sont à la baisse – une baisse qui reste trop lente, mais une baisse quand même. En France, il reste néanmoins, un secteur dont les émissions ne cessent d’augmenter : c’est celui du transport.

Au vu des maigres mesures engagées à l’heure actuelle par les gouvernements, l’Agence européenne de l’environnement estime, selon des données publiées en octobre 2022, que cette augmentation se poursuivra jusqu’en 2025, et qu’en 2030 les émissions du secteur en Europe resteront encore supérieures de 9 % à leur niveau de 1990. Alors que le gouvernement français vient de présenter son nouveau plan climat, avec des ambitions revues à la hausse, il est à craindre que ce plan ne reste lettre morte si l’on ne s’attaque pas à la décarbonation de la route.

Si l’empreinte carbone de ce secteur semble aussi irréductible, c’est largement à cause du transport routier. Au niveau mondial, qu’il concerne les personnes ou les marchandises, il représente, selon l’Agence internationale de l’énergie, 76 % des émissions liées aux transports, et la proportion est sensiblement la même en Europe. En France, il s’agit du principal poste d’émissions, avec près de 31 % des émissions annuelles du pays, d’après le rapport Secten du Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa).

Surtout, il s’agit du seul secteur dont les émissions ont augmenté depuis 1990. Constat aggravant : l’inversion n’est même pas amorcée, comme viennent de le souligner coup sur coup deux rapports. Dans ses conclusions, publiées le 12 avril, la mission d’information de l’Assemblée nationale sur le suivi des engagements pris par la France dans les COP estime que les émissions ont augmenté de 10 % entre 1990 et 2019, en dépit des périodes de confinement. Le Citepa a fait paraître également en mai un rapport confirmant que cette tendance s’est poursuivie en 2022 avec une nouvelle augmentation de + 2 % par rapport à 2021. Or, il faut le dire franchement : si nos trajectoires d’émissions restent absolument insuffisantes pour espérer atteindre les objectifs de l’accord de Paris, c’est largement à cause de cette augmentation irréfrénée des émissions du transport routier.

Pollution plastique : Pas réaliste de les supprimer ?

Pollution plastique : Pas réaliste de les supprimer ?

Il n’est ni réaliste, ni souhaitable d’envisager la suppression du plastique, souligne Emmanuel Ladent. Il faut avant tout maîtriser sa production et sa gestion post-consommation par Emmanuel Ladent, (Directeur Général de Carbios) .

Pour lutter contre la pollution plastique , la solution n’est pas simplement la suppression du plastique . L’équation est beaucoup plus complexe. Le plastique est un matériau dont le bilan carbone peut être intéressant du fait de sa légèreté : sans les 20 % de plastique qui rentrent dans sa composition, une voiture pèserait beaucoup plus lourd et consommerait bien davantage. C’est aussi un matériau antigaspi qui permet de conserver plus longtemps les produits alimentaires.

En fait, la question du plastique ne se présente pas comme celle du moteur thermique dans l’automobile. Il n’est ni réaliste, ni souhaitable d’en envisager ou d’en décréter la suppression. Il faut avant tout maîtriser sa production et sa gestion post-consommation.

La solution se trouve donc plutôt dans sa collecte et son recyclage car 80 % du plastique produit dans le monde est jeté dans l’année qui suit. De ce point de vue, les efforts les plus importants à fournir sont devant nous. En 2020, la France ne recycle que 25 % des déchets plastiques alors que la moyenne européenne est à 35 %.

La question du recyclage est un sujet essentiel pour les 175 pays qui se retrouveront à Paris à la fin du mois pour préparer un futur traité international contre la pollution plastique. Les pays du G7 ont promis de mettre fin à leur pollution plastique en 2040. Cet engagement précède un nouveau round de négociations avec l’objectif de parvenir à un texte juridiquement contraignant d’ici l’an prochain, sous l’égide de l’ONU. La France peut être moteur de ce projet historique en ralliant le monde entier.

Les débats de ce sommet porteront aussi sur la définition d’un niveau de « consommation responsable » de plastique. Les Américains en sont à 240 kg par personne ; les Européens en consomment deux fois moins et les habitants des pays en voie de développement six fois moins, ce qui fait dire à un rapport commandé par le Cese que cette pollution plastique constitue « une bombe à retardement ». Pour l’éviter, il est nécessaire de développer un arsenal de solutions pour recycler cette « consommation responsable » de plastique.

Des solutions industrielles puissantes existent déjà : elles se complètent en un nécessaire arsenal où chaque technique traite de typologies de plastique différentes.

La méthode de recyclage mécanique est la plus couramment utilisée. Elle consiste à broyer et faire fondre le plastique afin d’obtenir une matière première utilisée pour la fabrication de nouveaux produits. Ce processus permet de conserver certaines propriétés mais la qualité du plastique recyclé est inférieure à la matière vierge ce qui limite le nombre de cycles de recyclage possibles.

Nouvelle technique de recyclage

Une autre approche consiste à utiliser des procédés chimiques pour décomposer le plastique. Cette méthode permet de récupérer davantage de matériaux et d’obtenir une matière de meilleure qualité, mais a recours à des solvants.

Le recyclage biologique permet d’obtenir une matière d’une qualité identique à la matière initiale.

Enfin, il y a le recyclage biologique, une approche innovante. Cette méthode utilise des enzymes pour décomposer le plastique en ses composants de base. Les enzymes ont la capacité de cibler spécifiquement certains types de plastique, ce qui facilite leur dégradation.

Nouvelles perspectives

Cela ouvre de nouvelles perspectives pour recycler des plastiques plus difficiles à traiter, tels que les plastiques multicouches ou le polyester dans le textile. Le recyclage biologique permet d’obtenir une matière d’une qualité identique à la matière initiale, ce qui permet de nombreux cycles. C’est cette approche qu’a développée Carbios.

Le futur traité international sera critique pour amplifier la mobilisation de l’ensemble des acteurs de la chaîne. C’est pourquoi il doit fixer des objectifs ambitieux de réduction de l’utilisation du plastique mais j’appelle également les 175 délégations à fixer un cap fort sur le recyclage car les solutions sont à portée de main. Tous les acteurs de la chaîne de valeur, de l’écoconception des produits, à la collecte, l’usage et le recyclage, ont un rôle à jouer.

Environnement: le fléau de la pollution des plastiques

Environnement: le fléau de la pollution des plastiques


Il y a un peu plus d’un an, à Nairobi (Kenya), un accord de principe a été trouvé pour mettre fin à la pollution plastique dans le monde, avec l’ambition d’élaborer d’ici fin 2024 un traité juridiquement contraignant, sous l’égide des Nations unies. Après une première session de négociations achevée le 2 décembre à Punta del Este (Uruguay), Paris accueille la deuxième session sur les cinq prévues au total. Les questions de gouvernance ont jusqu’à présent dominé les échanges, mais cinq jours de discussions doivent permettre de commencer à tracer de grandes orientations. Par ailleurs en France on envisage de créer une météo plastique pour indiquer chaque jour l’importance des retombées dans l’air (souvent des micros particules

L’enjeu de ces négociations est de taille. Le plastique, dérivé du pétrole, est partout : emballages, fibres de vêtements, matériel de construction, outils médicaux… Sa production annuelle, qui a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes (Mt), pourrait encore tripler d’ici à 2060 si rien n’est fait. « Si on ne fait rien, en 2060, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans », résume Christophe Béchu.

Une situation d’autant plus inquiétante que les deux tiers de ce plastique partent au rebut après une seule ou quelques utilisations, et que moins de 10% des détritus en plastique sont recyclés.

Des déchets de toutes tailles se retrouvent dans les océans, la banquise, l’estomac des oiseaux et même au sommet des montagnes. Des microplastiques ont été détectés dans le sang, le lait maternel ou le placenta.

Le plastique pose aussi problème pour son rôle dans le réchauffement climatique : il représentait 1,8 milliard de tonnes de gaz à effet de serre en 2019, soit 3,4% des émissions mondiales, chiffre qui pourrait plus que doubler d’ici à 2060, selon l’OCDE.

Environnement Pollution des plastiques: L’autre fléau

Environnement Pollution des plastiques: L’autre fléau


Il y a un peu plus d’un an, à Nairobi (Kenya), un accord de principe a été trouvé pour mettre fin à la pollution plastique dans le monde, avec l’ambition d’élaborer d’ici fin 2024 un traité juridiquement contraignant, sous l’égide des Nations unies. Après une première session de négociations achevée le 2 décembre à Punta del Este (Uruguay), Paris accueille la deuxième session sur les cinq prévues au total. Les questions de gouvernance ont jusqu’à présent dominé les échanges, mais cinq jours de discussions doivent permettre de commencer à tracer de grandes orientations. Par ailleurs en France on envisage de créer une météo plastique pour indiquer chaque jour l’importance des retombées dans l’air (souvent des micros particules

L’enjeu de ces négociations est de taille. Le plastique, dérivé du pétrole, est partout : emballages, fibres de vêtements, matériel de construction, outils médicaux… Sa production annuelle, qui a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes (Mt), pourrait encore tripler d’ici à 2060 si rien n’est fait. « Si on ne fait rien, en 2060, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans », résume Christophe Béchu.

Une situation d’autant plus inquiétante que les deux tiers de ce plastique partent au rebut après une seule ou quelques utilisations, et que moins de 10% des détritus en plastique sont recyclés.

Des déchets de toutes tailles se retrouvent dans les océans, la banquise, l’estomac des oiseaux et même au sommet des montagnes. Des microplastiques ont été détectés dans le sang, le lait maternel ou le placenta.

Le plastique pose aussi problème pour son rôle dans le réchauffement climatique : il représentait 1,8 milliard de tonnes de gaz à effet de serre en 2019, soit 3,4% des émissions mondiales, chiffre qui pourrait plus que doubler d’ici à 2060, selon l’OCDE.

Pollution des plastiques: L’autre fléau

Pollution des plastiques: L’autre fléau


Il y a un peu plus d’un an, à Nairobi (Kenya), un accord de principe a été trouvé pour mettre fin à la pollution plastique dans le monde, avec l’ambition d’élaborer d’ici fin 2024 un traité juridiquement contraignant, sous l’égide des Nations unies. Après une première session de négociations achevée le 2 décembre à Punta del Este (Uruguay), Paris accueille la deuxième session sur les cinq prévues au total. Les questions de gouvernance ont jusqu’à présent dominé les échanges, mais cinq jours de discussions doivent permettre de commencer à tracer de grandes orientations.

L’enjeu de ces négociations est de taille. Le plastique, dérivé du pétrole, est partout : emballages, fibres de vêtements, matériel de construction, outils médicaux… Sa production annuelle, qui a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes (Mt), pourrait encore tripler d’ici à 2060 si rien n’est fait. « Si on ne fait rien, en 2060, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans », résume Christophe Béchu.

Une situation d’autant plus inquiétante que les deux tiers de ce plastique partent au rebut après une seule ou quelques utilisations, et que moins de 10% des détritus en plastique sont recyclés.

Des déchets de toutes tailles se retrouvent dans les océans, la banquise, l’estomac des oiseaux et même au sommet des montagnes. Des microplastiques ont été détectés dans le sang, le lait maternel ou le placenta.

Le plastique pose aussi problème pour son rôle dans le réchauffement climatique : il représentait 1,8 milliard de tonnes de gaz à effet de serre en 2019, soit 3,4% des émissions mondiales, chiffre qui pourrait plus que doubler d’ici à 2060, selon l’OCDE.

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