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Contre l’obésité : deux nouvelles mesures efficaces

Contre l’obésité : deux nouvelles mesures efficaces

Pour freiner l’épidémie mondiale d’obésité, deux mesures seraient efficaces : réglementer les publicités pour la « malbouffe » à destination des enfants, comme cela a été fait récemment au Royaume-Uni, et apposer le Nutri-Score dans les publicités. Les autorités du Royaume-Uni ont récemment annoncé qu’à partir d’octobre 2025, les publicités pour les aliments riches en sucre, gras et sel seront interdites sur Internet et à la télévision en journée (elles ne seront autorisées qu’à partir de 21 h). Pourquoi une telle mesure concernant les bonbons, biscuits et autres chips et boissons sucrées ? Réglementer la publicité pour la malbouffe : un enjeu de santé publique L’objectif avoué est de protéger les plus jeunes de ces réclames. En effet, de nombreuses recherches scientifiques indiquent que la publicité pour ce type d’aliments contribue à l’augmentation du surpoids et de l’obésité chez les enfants et adolescents. Selon le gouvernement britannique, une telle réglementation permettra d’éviter 20.000 cas d’obésité infantile par an. Les enjeux sont importants puisqu’il est aujourd’hui scientifiquement bien établi que le surpoids et l’obésité favorisent l’apparition de cancers, de diabète, de maladies cardio-vasculaires, de dépression et d’autres pathologies chroniques. Chaque année, ces affections sont responsables de 2,8 millions de décès dans le monde, 1,2 million en Europe et 180 000 en France, où la moitié de la population est en surpoids ou obèse. Or, ces chiffres augmentent à une vitesse impressionnante, ce qui fait dire à l’Organisation mondiale de la santé que la lutte contre l’épidémie de surpoids et d’obésité constitue l’un des défis de santé publique les plus importants du XXIe siècle. Par ailleurs, sur le plan économique, le surpoids et l’obésité coûtent de plus en plus cher à la société : le coût est actuellement de près de 30 milliards d’euros par an pour la France, et il ne cesse de croître.

 

par 

  • Professeur et Chercheur en Sciences de la Communication & Psychologie de la santé, Aix-Marseille Université (AMU)
  • Associate professor, Aix-Marseille Université (AMU)
  • Professeur en Marketing, Kedge Business School dans The Conversation 

La publicité pour les produits alimentaires et les boissons influence la consommation alimentaire des enfants et les adolescents. Plusieurs travaux scientifiques l’ont déjà démontré. On sait notamment que les plus jeunes préfèrent les marques qu’ils voient dans des publicités.

Or, en France, plus de la moitié des publicités alimentaires vues par les enfants à la télévision concernent des aliments et boissons de mauvaise qualité nutritionnelle, très souvent fabriqués par de grands groupes agroalimentaires.

Pour influencer toujours davantage les choix des consommateurs, les marques utilisent des moyens de communication numériques auxquels enfants et adolescents sont particulièrement exposés. Télévisions, mais aussi smartphones et ordinateurs regorgent de publicités distillées dans les vidéos, les films, les séries diffusées sur Internet et sur les réseaux sociaux les plus utilisés, et même dans les jeux vidéo.Elles utilisent le langage et les codes de communication des enfants et adolescents, faisant passer leurs messages persuasifs sous des formes aguicheuses, notamment via les discours des influenceurs, véritables vedettes du Web.

Ce matraquage influence les plus jeunes sans qu’ils en soient toujours conscients. Il a par exemple été montré que l’exposition à un message publicitaire très simple, sur lequel figurait une marque de boisson sucrée, suffisait à accroître l’évaluation affective et l’intention d’achat des enfants, mesurées une semaine après, alors que ces derniers n’avaient aucun souvenir de l’avoir déjà vue auparavant.

Pour apparaître malgré les applications numériques destinées à bloquer les publicités sur les navigateurs et mobiles, les marques cherchent à faire disparaître la frontière entre la publicité clairement identifiée et leur présence dans le paysage « normal » sur Internet. Par exemple sur un site de sport ou de mode, une annonce publicitaire peut être mise en forme de façon à ressembler à un article écrit par un journaliste. Dans un fil d’actualités sur les réseaux sociaux, une publicité peut se glisser au milieu des posts et stories publiés par nos contacts. Comme nous lisons souvent rapidement, nous pouvons, à tort, l’assimiler à un message posté par un autre internaute.

Ce type de publicité, appelée « publicité native  », permet en outre d’inhiber les réactions critiques que les récepteurs pourraient avoir vis-à-vis des messages commerciaux. Ainsi, une fois les marques entrées dans la mémoire des jeunes, ces derniers ont davantage envie de les acheter.

Les spécialistes du marketing des industries agroalimentaires utilisent également des techniques de conditionnement évaluatif : ils cherchent par exemple des images, des musiques, etc., qui déclenchent des émotions positives chez les jeunes.

Dans les médias et sur Internet, ils les associent ensuite à la marque, même s’il n’y a pas de lien logique entre les deux. Il ne reste plus qu’à répéter leur présentation ensemble pour que le cerveau de l’enfant, souvent à son insu, associe les deux : la marque est alors automatiquement plus appréciée, car elle s’est liée dans la mémoire à des émotions positives.

Il est également fréquent que la marque soit associée à des célébrités (une chanteuse, un sportif célèbre), des personnages de dessins animés ou des mascottes amusantes (un tigre, un lion…) notamment sur les paquets de céréales pour les petits-déjeuners des enfants.Tous ces effets publicitaires sont puissants. Or, les enfants et adolescents sont des publics vulnérables qui ne possèdent pas la maturité intellectuelle pour prendre en compte les possibles effets délétères, à moyen et long terme, de leurs comportements alimentaires immédiats.

Même une éducation aux médias où l’on explique aux enfants les pièges des publicités et comment s’en prémunir ne parviendrait pas à diminuer leur désir d’obtenir les produits publicisés.

La réglementation mise en œuvre au Royaume-Uni est donc parfaitement justifiée pour préserver la santé des enfants et des adolescents. En France, la situation est pour l’instant différente : depuis des décennies, notre pays a opté pour un système où on fait « confiance » aux industries agroalimentaires et aux entreprises médiatiques pour prendre des décisions éthiquement et socialement responsables. L’idée est qu’elles seraient capables de s’autolimiter, conscientes des effets délétères que leurs publicités peuvent avoir sur la santé publique.

Or, des études montrent que cette autolimitation n’a pas réellement lieu. Un grand nombre de travaux a montré l’inefficacité d’un tel système pour la santé publique . De nombreuses industries agroalimentaires conçoivent des messages utilisant des techniques de séduction, voire de manipulation, pour promouvoir leurs produits riches en sucre, gras et sel qu’elles diffusent, en outre, massivement à la télévision aux heures où un grand nombre d’enfants regardent.

Diverses sociétés savantes, instances de santé publique (Santé publique France, Haut Conseil de la Santé publique), associations de consommateurs (Foodwatch, UFC que choisir, Consommation Logement Cadre de vie…) ou autres organisations non gouvernementales (comme par exemple Communication et Démocratie) demandent depuis longtemps aux pouvoirs publics français de mettre en place une régulation similaire à celle du Royaume-Uni, en interdisant par exemple la diffusion de publicités pour les aliments de Nutri-Score D et E la journée à la télévision et sur Internet.

Toutefois, pour l’instant, leur requête est restée lettre morte.

Au regard de l’importance des enjeux de santé publique, nous avons voulu tester l’efficacité d’une seconde approche, complémentaire à la précédente : l’apposition du Nutri-Score dans les publicités. Pour rappel, le Nutri-Score, maintenant bien connu de la population, est un système d’étiquetage nutritionnel à cinq niveaux, allant de A à E et du vert au rouge, qui permet de reconnaître facilement les différences de qualité nutritionnelle globale entre aliments.

Afin d’évaluer l’efficacité de cette approche, nous avons mis en place un essai contrôlé randomisé (une méthodologie de recherche garantissant un haut niveau de preuve scientifique) de grande ampleur, portant sur 27 085 participants issus de la cohorte NutriNet-Santé, répartis par tirage au sort dans trois groupes.

Les participants du premier groupe ont été exposés à des publicités pour des aliments aux qualités nutritionnelles contrastées, dans lesquelles le Nutri-Score était affiché. Les produits concernés appartenaient à neuf catégories alimentaires différentes : céréales, boissons, petit-déjeuner, barres, biscuits, collations salées, charcuterie, plats cuisinés et desserts.

Le deuxième groupe a été exposé aux mêmes publicités, mais sans affichage du Nutri-Score. Le troisième groupe était un groupe témoin : ses membres n’ont pas été exposés aux publicités.

Tous les participants devaient répondre à un questionnaire sur Internet concernant leurs perceptions de l’ensemble des produits et leurs intentions de les acheter, de les consommer et de les donner à des enfants.

Les résultats montrent que lorsque le Nutri-Score est affiché dans les messages publicitaires (par rapport à l’absence d’affichage du Nutri-Score) :

• les perceptions des aliments étaient meilleures pour ceux classés Nutri-Score A ou B (de qualité nutritionnelle la plus favorable) avec des intentions plus fortes de les acheter, de les consommer et de les donner à des enfants .

L’affichage du Nutri-Score dans les messages publicitaires aiderait donc les consommateurs à orienter leurs choix vers des aliments de meilleure qualité nutritionnelle, plus favorables à la santé. Une réglementation rendant obligatoire l’affichage de ce logo nutritionnel dans toutes les publicités alimentaires pourrait donc constituer une mesure de santé publique efficace.

Articuler cette mesure avec une mesure limitant en journée la publicité pour les aliments de moins bonne qualité nutritionnelle sur Internet et dans les médias comme la télévision permettrait d’améliorer la lutte contre l’épidémie d’obésité et les maladies chroniques liées à la nutrition chez les adultes et les enfants.

Reste désormais à trouver la volonté politique de mettre en place de telles mesures. Une gageure, alors que certains industriels du secteur agroalimentaire font montre d’un important lobbying depuis plusieurs années pour empêcher l’adoption au niveau européen du Nutri-Score, malgré une efficacité largement démontrée scientifiquement.

Transport et écologie  : pour des véhicules plus efficaces, plus sobres et accessibles

Transport et écologie  : pour des véhicules plus efficaces, plus sobres et accessibles

Continuer de subventionner des voitures électriques toujours plus lourdes, puissantes et suréquipées est une impasse, assurent, dans une tribune au « Monde », cinq spécialistes de la transition écologique, dont Jean-Marc Jancovici et François Gemenne, qui appellent à une planification de la mobilité bas carbone.

Le 30 mai, trois ministres et de nombreux élus inauguraient la première gigafactory de batteries électriques en France, à Douvrin (Pas-de-Calais). Le 11 mai, le président de la République vantait un total de 13 milliards d’euros déjà engagés dans le plan d’investissement France 2030, dont une partie des 800 millions d’euros de subventions publiques françaises pour Douvrin. Il annonçait aussi un autre projet de gigafactory (le quatrième au total) et un nouveau crédit d’impôt visant à subventionner 20 milliards d’euros d’investissements supplémentaires d’ici à 2030, dont une partie encore pour la filière automobile.

Excellentes nouvelles, tant la transition écologique implique de renforcer l’autonomie stratégique sur les processus industriels, notamment la production de batteries pour la transition de l’automobile. Mais pour une politique industrielle, écologique et sociale crédible, des conditions doivent être posées sur l’usage qui en sera fait : produire des véhicules plus efficaces, plus sobres en ressources et accessibles à toutes les personnes qui dépendent de l’automobile au quotidien.

Pas un mot n’a été prononcé sur la vision de la mobilité du futur proposée aux Français, où la voiture doit occuper une place bien moins centrale. Ceux qui en resteront dépendants, notamment dans les zones rurales, pourront-ils s’offrir les véhicules électriques produits, alors que le marché du neuf est déjà hors de portée pour la plupart aujourd’hui ? Que répondre aux inquiétudes, partagées par les industriels et scientifiques, sur la disponibilité en matériaux pour fabriquer les batteries, en infrastructures de recharge, voire en électricité pour leur recharge ? Que dire aux centaines de milliers de travailleurs de l’industrie du véhicule thermique qui s’interrogent sur leur avenir ?

La stratégie actuelle demeure muette sur les vrais enjeux et risque de nous mener dans une impasse. La relocalisation souhaitable de la production automobile doit intégrer le besoin de réduction du marché global. Comme le montrent tous les travaux sur la transition du secteur intégrant les limites physiques de notre planète, le premier enjeu est d’accompagner cette réduction de manière juste – les quelques milliers d’emplois envisageables dans la production de batteries ne pourront pas seuls la compenser.

Transition écologique : pour des véhicules plus efficaces, plus sobres et accessibles

Transition écologique : pour des véhicules plus efficaces, plus sobres et accessibles

Continuer de subventionner des voitures électriques toujours plus lourdes, puissantes et suréquipées est une impasse, assurent, dans une tribune au « Monde », cinq spécialistes de la transition écologique, dont Jean-Marc Jancovici et François Gemenne, qui appellent à une planification de la mobilité bas carbone.

Le 30 mai, trois ministres et de nombreux élus inauguraient la première gigafactory de batteries électriques en France, à Douvrin (Pas-de-Calais). Le 11 mai, le président de la République vantait un total de 13 milliards d’euros déjà engagés dans le plan d’investissement France 2030, dont une partie des 800 millions d’euros de subventions publiques françaises pour Douvrin. Il annonçait aussi un autre projet de gigafactory (le quatrième au total) et un nouveau crédit d’impôt visant à subventionner 20 milliards d’euros d’investissements supplémentaires d’ici à 2030, dont une partie encore pour la filière automobile.

Excellentes nouvelles, tant la transition écologique implique de renforcer l’autonomie stratégique sur les processus industriels, notamment la production de batteries pour la transition de l’automobile. Mais pour une politique industrielle, écologique et sociale crédible, des conditions doivent être posées sur l’usage qui en sera fait : produire des véhicules plus efficaces, plus sobres en ressources et accessibles à toutes les personnes qui dépendent de l’automobile au quotidien.

Pas un mot n’a été prononcé sur la vision de la mobilité du futur proposée aux Français, où la voiture doit occuper une place bien moins centrale. Ceux qui en resteront dépendants, notamment dans les zones rurales, pourront-ils s’offrir les véhicules électriques produits, alors que le marché du neuf est déjà hors de portée pour la plupart aujourd’hui ? Que répondre aux inquiétudes, partagées par les industriels et scientifiques, sur la disponibilité en matériaux pour fabriquer les batteries, en infrastructures de recharge, voire en électricité pour leur recharge ? Que dire aux centaines de milliers de travailleurs de l’industrie du véhicule thermique qui s’interrogent sur leur avenir ?

La stratégie actuelle demeure muette sur les vrais enjeux et risque de nous mener dans une impasse. La relocalisation souhaitable de la production automobile doit intégrer le besoin de réduction du marché global. Comme le montrent tous les travaux sur la transition du secteur intégrant les limites physiques de notre planète, le premier enjeu est d’accompagner cette réduction de manière juste – les quelques milliers d’emplois envisageables dans la production de batteries ne pourront pas seuls la compenser.

Pollution-Zones à faibles émissions: efficaces mais inégalitaires

Pollution-Zones à faibles émissions: efficaces mais inégalitaires

par
Alexis Poulhès
Enseignant-chercheur, Laboratoire Ville Mobilité Transport, École des Ponts ParisTech (ENPC)

Laurent Proulhac
Ingénieur d’études, Laboratoire Ville Mobilité Transport, Université Gustave Eiffel

Les études alertant sur l’impact de la pollution de l’air sur la santé se succèdent sans que les pouvoirs publics ne semblent avoir pris la mesure du problème.

En 2015, la ville de Paris décide néanmoins d’instaurer la première Zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) française. Poussé par l’Union européenne, l’État français a finalement depuis fait adopter les ZFEm dans les agglomérations françaises, à la suite de ces voisins.

Si seulement 11 agglomérations disposent d’une ZFE-m en 2023, elles seront 43 d’ici à 2025, conséquence de la loi Climat et résilience qui a rendu leur instauration obligatoire.

Ce dispositif vise à restreindre progressivement l’accès en ville des véhicules les plus polluants en s’appuyant sur les vignettes Crit’Air, qui les catégorisent en fonction de leur motorisation et de leur ancienneté, pour réduire l’impact de la pollution automobile.

Deux types de polluants les plus présents en ville et les plus impactants pour la santé humaine sont ainsi visés, le dioxyde d’azote (NO2) et les particules fines (PM).

Dans les années 1990, l’Europe a mis en place les normes Euro, qui limitent les émissions de polluants des véhicules routiers à l’échappement – cela a ainsi divisé par 20 les émissions d’oxydes d’azote (NOx) en 20 ans entre Euro 0 et Euro 6.

Mais le scandale du « dieselgate » a mis en lumière les biais des mesures d’émissions : depuis 2016, celles-ci sont enfin calculées suivant un test proche des conditions de conduite réelle.

Actuellement, l’Union européenne tente d’établir une norme Euro 7 limitant également les PM émises par les pneus et les freins, qui représentent la majorité des particules émises par les véhicules récents.

Avec un respect strict de la mesure, entre 3 et 20 % de gain peuvent être attendus sur les émissions de PM en fonction du périmètre. Ils ne se limitent d’ailleurs pas au périmètre de la ZFE-m du fait de la baisse des quantités de polluants diffusés dans l’air, mais aussi du renouvellement du parc de véhicule des résidents extérieurs au périmètre qui doivent se remotoriser afin de pouvoir rentrer dans la ZFE-m.

La qualité de l’air est souvent vue au prisme des concentrations de polluants dans l’air, qui ont l’avantage de prendre en compte les multiples sources émettrices de polluants et d’être spatialisées. Si le NO₂ de l’air des métropoles est issu principalement du trafic routier, ce n’est pas le cas pour les PM, en baisse continuelle ces dernières années. Le chauffage des bâtiments et notamment le chauffage au bois est la principale source de PM même dans les grandes métropoles où son usage est partiellement réglementé (autorisé uniquement à usage domestique à Paris et Lyon) mais étrangement toujours autorisé).

À l’échelle européenne, les retours d’expérience de ZFE-m, où la restriction ne concerne que les véhicules les plus anciens, montrent que les concentrations de NO₂ et de PM baissent seulement de quelques pourcents.

Pour minimiser l’impact sur la santé de la pollution de l’air, les épidémiologistes définissent des niveaux d’exposition à ne pas dépasser plus d’un certain temps dans l’année. Ces niveaux dépendent non seulement des lieux de résidence des populations mais aussi de leurs lieux d’activités quotidiennes.

C’est ainsi que la ZFE-m bénéficie à la population résidant dans le périmètre mais aussi à celle habitant en dehors mais qui y passe une partie de la journée.

Cependant, pour que les résultats soient à la hauteur des attentes, il s’agit de favoriser son acceptabilité sociale et d’instaurer un contrôle des véhicules circulant dans le périmètre, ce qui semble aujourd’hui trop risqué d’un point de vue social.

Aussi, la ZFE-m met en évidence les tensions entre les enjeux environnementaux et sociaux de la régulation de la mobilité.

Les résidents du centre des agglomérations subissent en moyenne davantage la pollution de l’air aux PM et NO2 quand bien même ils sont aussi les plus nombreux à ne pas utiliser de voiture au quotidien.

Cette inégalité territoriale est renforcée par le fait qu’une part des automobilistes des périphéries émettent des polluants dans le centre sans subir les effets de cette pollution à leur résidence.

Telle qu’elle a été définie, La ZFEm répond en partie à cette inégalité en restreignant l’accès à certains véhicules parmi les plus polluants.

En contrepartie toutefois, les voitures ciblées sont détenues dans leur grande majorité par des résidents socialement défavorisés, qui auront du mal financièrement à racheter une voiture plus récente malgré les aides proposées.

Cette inégalité sociale structurelle est encore exacerbée par la nouvelle légitimité donnée aux véhicules récents dont les plus lourds comme les SUV sont parmi les plus chers et aujourd’hui les plus vendus. Comme les voitures électriques à grande autonomie, ils participent pourtant fortement aux émissions de PM.

La voiture est parfois d’autant plus indispensable aux catégories les plus modestes qu’elles résident souvent loin du centre, travaillent en horaires décalés et dans des lieux souvent mal desservis en transport public.

Un dispositif alternatif pourrait cibler le poids des voitures pour viser les populations riches encore motorisées du centre qui gardent avec la ZFE-m une mobilité pourtant totalement inadaptée à l’environnement urbain très dense.

Quels que soient les véhicules, même si les normes successives de motorisation diminuent les émissions, les gains du renouvellement du parc se heurtent à un seuil.

L’aide à la conversion pour acheter un SUV électrique coûte très cher à l’État pour des bénéfices environnementaux limités. Comme pour de nombreuses nuisances urbaines, les solutions passent par la réduction du trafic automobile et une révolution dans l’aménagement de la périphérie des agglomérations.

Mais des décennies de politiques de transport et d’urbanisme favorables à la voiture et à l’étalement urbain rendent aujourd’hui difficile toute politique restrictive de l’usage des véhicules dans les périphéries.

Diminuer la place dédiée à la voiture en faveur de la marche et du vélo est urgent et ne doit plus se limiter au centre des agglomérations. L’étalement urbain encore à l’œuvre produit toujours des espaces périphériques dépendants de l’automobile.

Les liens du centre de l’agglomération avec sa périphérie nécessitent la mise en place de politiques cohérentes afin d’éviter des trajectoires opposées entre un centre limitant les voitures et une périphérie toujours plus étalée entre lotissements, entrepôts logistiques géants et zones commerciales.

La pollution de l’air ne doit pas être perçue comme un problème local qui nécessite une réponse sectorielle. Elle rejoint des problématiques de bruit ou d’accessibilité jusqu’à des questions de justice sociale ou de limites planétaires. Tous ces enjeux doivent être pensés de manière globale et systémique pour que les réponses apportées soient justes et efficaces.

Une union politique à 44 plus efficaces qu’à 27 ?

Une union politique à 44 plus efficaces qu’à 27 ?

Une communauté politique européenne à 44 pour quoi faire ? On peut légitimement se poser la question que malheureusement à 27 dans le cadre de l’union économique on parvient rarement à mettre en œuvre une politique étrangère commune. Théoriquement la nouvelle communauté politique européenne à 44 vise à mieux gérer les conflits internes entre les participants. Mais en réalité il y a un second objectif essayer de construire des stratégies communes vis avis des autres grands blocs ou par exemple vis-à-vis de l’énergieLe problème et vraisemblablement on retrouvera à l’intérieur de cette communauté de 44 les mêmes contradictions que celles qui existaient et se perpétue à 27. Exemple les relations avec la Russie. Pour l’instant le seul résultat des 44 à avoir permis de réaliser une photo commune de l’ensemble des participants. Cependant il n’est pas certain que la plupart soient d’accord sur les objectifs de cette rencontre.

D’entrée d’ailleurs , l’union européenne a sans doute outrepassé l’objectif; Ainsi pour Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, « cette réunion est une tentative de trouver un nouvel ordre sans la Russie. Cela ne signifie pas que nous voulons exclure la Russie pour toujours, mais cette Russie, la Russie de Poutine, n’a pas de place ».

D’autres sujets ont pu être abordés mais là aussi cinq débouchaient sur de décisions.

Les dirigeants, qui ont participé à quatre tables rondes dans la journée, ont identifié sept domaines de coopération : la protection des infrastructures essentielles (câbles, gazoducs, satellites) après les sabotages observés dans la Baltique, la lutte comme la cybercriminalité, la lutte contre les puissances hostiles dans quatre régions vulnérables (mer du Nord, mer noire, mer baltique, Caucase), un soutien accru à l’Ukraine, une stratégie énergétique intégrée, les migrations, et une politique commune pour la jeunesse (échanges d’étudiants, de chercheurs).

Guerre en Ukraine : des sanctions peu efficaces

Guerre en Ukraine : des sanctions peu efficaces 

Dans un entretien au « Monde », Olena Havrylchyk, économiste à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, estime qu’il est peu probable que les sanctions soient efficaces pour mettre un terme au conflit.

Propos recueillis par Marie Charrel

 

Professeure d’économie à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, Olena Havrylchyk est notamment spécialiste des fintech, les nouvelles technologies de la finance. D’origine ukrainienne, elle estime que les cryptomonnaies ne permettent pas de contourner les sanctions occidentales adoptées contre la Russie, et que la Banque centrale européenne devrait envisager de soutenir la monnaie d’Ukraine.

La Russie est sous le coup de sanctions économiques d’ampleur. A-t-on déjà, en partie ou entièrement, déconnecté un pays du système financier international ?

En réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie [le 24 février], les pays du G7 ont « militarisé » la finance d’une façon inédite contre un pays de cette taille et de ce niveau d’intégration dans l’économie mondiale. Dans l’histoire récente, seules les réserves d’Afghanistan, d’Iran et du Venezuela avaient été gelées. Avant la Russie, l’Iran a en outre été le seul pays déconnecté du réseau financier Swift.

La dépendance de l’Union européenne aux énergies russes explique néanmoins la difficulté d’imposer un embargo sur le gaz et le pétrole provenant de Moscou, ce qui limite la force de la réponse européenne. Cela explique aussi pourquoi l’exclusion de Swift d’une partie du secteur bancaire affiche de nombreuses exceptions, pour permettre le paiement du gaz russe. L’histoire, notamment l’exemple iranien, suggère néanmoins que les sanctions financières peuvent encore se durcir.


Ces sanctions peuvent-elles contribuer à mettre un terme à la guerre ?

Selon Nicholas Mulder, historien à l’université Cornell [dans l’Etat de New York], c’est peu probable. Dans son livre The Economic Weapon : The Rise of Sanction as a Tool of Modern War (Yale University Press, 448 pages, 37,90 euros), il démontre que, malgré la famine engendrée par les sanctions durant la première guerre mondiale, c’est la démoralisation des armées, bien plus que le manque de ressources économiques, qui a été décisive.

Au XXe siècle, seulement trois des dix-neuf tentatives d’utilisation de sanctions économiques visant à empêcher la guerre ont atteint leur objectif. L’attaque monétaire des Etats-Unis contre la livre sterling a, par exemple, mis un terme à l’expédition militaire du Royaume-Uni durant la crise du canal de Suez, en 1956. Mais le Royaume-Uni est une démocratie, alors que Poutine est un dictateur, qui contrôle tous les médias et interdit même l’utilisation du mot « guerre » dans son pays.

Variant Omicron : les vaccins actuels efficaces

Variant Omicron  : les vaccins actuels  efficaces

 

Les caractéristiques du nouveau variant Omicron  sont d’une part une beaucoup plus grande vitesse de transmission mais aussi un taux de mortalité moins important comme dans la plupart des virus qui évoluent.

L’Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré jeudi 9 décembre que les doses de rappel du vaccin contre le Covid-19 pouvaient être administrées de façon «sûre et efficace» trois mois seulement après la dernière injection, alors que jusqu’ici elle avait recommandé d’attendre six mois. «Les données actuellement disponibles soutiennent l’administration sûre et efficace d’une dose de rappel dès trois mois après la fin de la primovaccination si un intervalle aussi court est souhaitable du point de vue de la santé publique», a indiqué Marco Cavaleri, chef de la stratégie vaccinale de cette agence, basée à Amsterdam.

Les symptômes déclenchés par le variant Omicron sur les cas recensés dans l’Union européenne «semblent pour la plupart légers», a par ailleurs indiqué EMA. «Mais nous devons rassembler plus de preuves pour déterminer si le spectre de gravité de la maladie causée par l’Omicron est différent de celui de tous les variants qui ont circulé jusqu’à présent», a ajouté Marco Cavaleri. «Les données préliminaires suggèrent qu’il pourrait être plus contagieux que le variant Delta, mais on ne sait actuellement pas dans quelle mesure Omicron pourrait remplacer Delta comme virus dominant», a-t-il précisé.

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Ecole: Réfléchir à des pédagogies réellement efficaces

Ecole:  Réfléchir à des pédagogies réellement efficaces

 

En France on a souvent privilégié une forme de pédagogisme théologique faisant oublier que l’objectif est la transmission de connaissances.Ainsi par exemple revient en à la méthode de lecture syllabique après les ferments catastrophiques de la méthode globale.  Le développement des pratiques professionnelles efficaces et reconnues comme tel est encore à construire en France, estime, dans une tribune au « Monde », l’enseignant Radouan Raoui. Pourtant, les exemples de réussites pédagogiques à l’étranger existent.

 

Tribune.

 

Peut-on enseigner comme on a appris ? Cette question pourrait être le point de départ de la réflexion d’un étudiant choisissant de devenir enseignant. En effet, il a été bien souvent un élève puis un étudiant en réussite dans la discipline qu’il aspire à transmettre. Il a donc vécu une expérience positive au contact d’une ou de plusieurs méthodes pédagogiques utilisées par un de ses anciens enseignants.

Toutefois, de son vécu à la pratique, il y a un fossé qui nécessite le développement d’une posture professionnelle. Plusieurs méthodes pédagogiques existent : les méthodes verticales comme l’enseignement magistral, les méthodes horizontales comme la classe inversée, les méthodes qui combinent les deux comme le béhaviorisme, etc. Le choix de l’une ou de l’autre selon la situation revient à l’enseignant, définissant pour partie sa liberté pédagogique.

Quels sont les enjeux liés aux pratiques pédagogiques ? Qu’en est-il donc du quotidien des enseignants ? Quelles sont les méthodes pédagogiques massivement pratiquées ? Et surtout, fonctionnent-elles ?

Que l’on parle, entre autres, de gestion de classe ou du traitement de l’orientation par l’enseignant, on parle de facto de pratiques pédagogiques. En 2016, le Conseil national d’évaluation du système scolaire et l’Institut français de l’éducation évoquent la notion de pratiques pédagogiques efficaces et confirment que toutes les méthodes ne se valent pas.

Par exemple, la méthode de Singapour, proposée dans la cité-Etat durant les années 1980, a été élaborée pour développer les compétences mathématiques des élèves jusqu’à l’âge de 12 ans. Conséquence de sa mise en place dans toutes ses écoles, Singapour est en tête de tous les classements internationaux depuis 1995. Pour cela, une formation continue annuelle importante de plus de cent heures a été instaurée sur le long terme (en France, elle est de dix-huit heures). Adoptée depuis lors par de nombreux pays, la méthode est de plus en plus pratiquée par les enseignants français qui y voient un moyen de faire aimer les mathématiques aux élèves.

Considérons le cas d’un professeur contractuel débutant, il entendra des concepts comme « différenciation » ou « mettre l’enfant au centre du savoir ». Répandus au sein de l’éducation nationale, ces concepts restent pourtant mal maîtrisés et leur mise en pratique plus qu’aléatoire. L’enseignant tentera de se raccrocher au cours et au manuel transmis par le professeur titulaire de la classe. Le livret d’accueil fourni par le rectorat précise bien qu’un écueil à éviter est de suivre linéairement le manuel ou de dispenser un cours qui n’est pas le sien. Il adoptera donc une réflexion par tâtonnements avec la construction de pratiques réglées par la gestion de classe et l’évaluation, deux points qu’il ne maîtrise pas. La posture professionnelle se construit dans ce cas sans véritable repère.

Enseignement: Réfléchir a des pédagogies réellement efficaces

Enseignement: Réfléchir à des pédagogies réellement efficaces

 

En France on a souvent privilégié une forme de pédagogisme théologique faisant oublier que l’objectif est la transmission de connaissances. Le développement des pratiques professionnelles efficaces et reconnues comme tel est encore à construire en France, estime, dans une tribune au « Monde », l’enseignant Radouan Raoui. Pourtant, les exemples de réussites pédagogiques à l’étranger existent.

 

Tribune.

 

Peut-on enseigner comme on a appris ? Cette question pourrait être le point de départ de la réflexion d’un étudiant choisissant de devenir enseignant. En effet, il a été bien souvent un élève puis un étudiant en réussite dans la discipline qu’il aspire à transmettre. Il a donc vécu une expérience positive au contact d’une ou de plusieurs méthodes pédagogiques utilisées par un de ses anciens enseignants.

Toutefois, de son vécu à la pratique, il y a un fossé qui nécessite le développement d’une posture professionnelle. Plusieurs méthodes pédagogiques existent : les méthodes verticales comme l’enseignement magistral, les méthodes horizontales comme la classe inversée, les méthodes qui combinent les deux comme le béhaviorisme, etc. Le choix de l’une ou de l’autre selon la situation revient à l’enseignant, définissant pour partie sa liberté pédagogique.

Quels sont les enjeux liés aux pratiques pédagogiques ? Qu’en est-il donc du quotidien des enseignants ? Quelles sont les méthodes pédagogiques massivement pratiquées ? Et surtout, fonctionnent-elles ?

Que l’on parle, entre autres, de gestion de classe ou du traitement de l’orientation par l’enseignant, on parle de facto de pratiques pédagogiques. En 2016, le Conseil national d’évaluation du système scolaire et l’Institut français de l’éducation évoquent la notion de pratiques pédagogiques efficaces et confirment que toutes les méthodes ne se valent pas.

Par exemple, la méthode de Singapour, proposée dans la cité-Etat durant les années 1980, a été élaborée pour développer les compétences mathématiques des élèves jusqu’à l’âge de 12 ans. Conséquence de sa mise en place dans toutes ses écoles, Singapour est en tête de tous les classements internationaux depuis 1995. Pour cela, une formation continue annuelle importante de plus de cent heures a été instaurée sur le long terme (en France, elle est de dix-huit heures). Adoptée depuis lors par de nombreux pays, la méthode est de plus en plus pratiquée par les enseignants français qui y voient un moyen de faire aimer les mathématiques aux élèves.

Considérons le cas d’un professeur contractuel débutant, il entendra des concepts comme « différenciation » ou « mettre l’enfant au centre du savoir ». Répandus au sein de l’éducation nationale, ces concepts restent pourtant mal maîtrisés et leur mise en pratique plus qu’aléatoire. L’enseignant tentera de se raccrocher au cours et au manuel transmis par le professeur titulaire de la classe. Le livret d’accueil fourni par le rectorat précise bien qu’un écueil à éviter est de suivre linéairement le manuel ou de dispenser un cours qui n’est pas le sien. Il adoptera donc une réflexion par tâtonnements avec la construction de pratiques réglées par la gestion de classe et l’évaluation, deux points qu’il ne maîtrise pas. La posture professionnelle se construit dans ce cas sans véritable repère.

Covid: variant Delta: les vaccins toujours efficaces

Covid: variant Delta: les vaccins toujours efficaces

 

Au Royaume-Uni la progression du variant Delta( variant Indien) est largement majoritaire. Ceci étant, il affecte surtout les personnes qui n’ont pas été vaccinées. Les vaccins actuels assurent cependant une protection contre l’évolution du virusSelon les données britanniques, l’efficacité pour éviter l’apparition des symptômes de la maladie liée au variant Delta serait de 80 % pour Pfizer et 60 % pour AstraZeneca, soit une baisse par rapport à une protection de plus de 90 % contre la souche historique.

Covid: variant Delta: les vaccins toujours efficaces

Covid: variant Delta: les vaccins toujours efficaces

 

Au Royaume-Uni, la progression du variant Delta( variant Indien) est largement majoritaire. Ceci étant,il affecte surtout les personnes qui n’ont pas été vaccinées. Les vaccins actuels assurent cependant une protection contre l’évolution du virus. Selon les données britanniques, l’efficacité pour éviter l’apparition des symptômes de la maladie liée au variant Delta serait de 80 % pour Pfizer et 60 % pour AstraZeneca, soit une baisse par rapport à une protection de plus de 90 % contre la souche historique.

Vaccins Covid-19: Pfizer et AstraZeneca efficaces contre le variant indien

Vaccins Covid-19: Pfizer et AstraZeneca efficaces contre le variant indien

Les vaccins de Pfizer/BioNTech et d’AstraZeneca/Oxford se révèlent presque aussi efficaces contre le variant indien du coronavirus que contre le variant anglais, a indiqué samedi une étude des autorités de santé en Angleterre, Public Health England (PHE).Selon l’étude de PHE, qui a été menée entre le 5 avril et le 16 mai, le vaccin Pfizer/BioNTech était efficace à 88% contre la maladie symptomatique du variant indien deux semaines après la deuxième dose, comparé à 93% d’efficacité contre le variant anglais. Sur la même période, le sérum d’AstraZeneca est efficace à 60%, contre 66% contre le variant anglais qui avait été détecté dans le Kent.

Les vaccins efficaces contre les variants ( l’OMS)

  • Les vaccins efficaces contre les variants ( l’OMS)

«Tous les variants du virus du Covid-19 qui sont apparus jusqu’à présent répondent aux vaccins disponibles et approuvés» par l’OMS, a assuré Hans Kluge, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Europe, lors d’une conférence de presse en ligne.

Interrogée sur l’efficacité du vaccin d’AstraZeneca sur le variant B.1.351, identifié pour la première fois en Afrique du Sud, l’OMS estime que la vaccination avec ce sérum réduit les formes graves de Covid-19.

Covid : Vaccins ARN messager efficaces contre le variant indien

Covid  : Vaccins ARN messager efficaces contre le variant indien

 

 

Les vaccins anti-Covid utilisant la technologie de l’ARN messager, comme ceux de BioNtech/Pfizer et Moderna, semblent efficaces contre le variant à l’origine d’une flambée des cas en Inde, a indiqué mercredi l’Agence européenne des médicaments (EMA).

Les données évaluées par le régulateur européen concernant l’efficacité des vaccins ARNm contre le variant B.1.617 du Covid-19 sont « encourageantes », a affirmé le responsable de la stratégie vaccinale de l’EMA, Marco Cavaleri, lors d’une conférence de presse.

Environnement–Les prix du carbone : trop bas pour être efficaces (OCDE)

Environnement–Les prix du carbone : trop bas pour être efficaces (OCDE)

Le  prix est trop bas et l’évolution est trop lente. C’est ce qu’a mis en évidence l’OCDE en examinant les prix effectifs du carbone en 2018 dans 44 pays membres et du G20 – responsables d’environ 80% des émissions dans le monde – et en étudiant l’écart avec une valeur cible de 60 euros la tonne. Il faudrait sans doute plus que doubler le prix du carbone et en espérant que cette augmentation répercutée dans les entreprises et chez les particuliers incitera à une consommation plus réduite. Le problème c’est que cette taxation du carbone ne résoudra pas les inégalités fiscales et la concurrence faussée.

Cette valeur de 60 euros est considérée comme une « estimation moyenne du coût réel des émissions de CO2 pour 2020 et une estimation basse pour 2030″. Il s’agit d’un chiffre « compatible avec un scénario de décarbonation lente d’ici 2060″, précise l’OCDE.

Résultat: seules 19% des émissions de carbone se voyaient appliquer une tarification de 60 euros la tonne ou plus.

« Les progrès varient considérablement selon les secteurs économiques, le prix du carbone étant généralement le plus élevé dans le transport routier », précise le rapport. Il est au contraire « très faible » dans les secteurs de l’électricité et de l’industrie, sauf dans quelques pays.

L’OCDE estime qu’une augmentation du prix de 1 euro par tonne de CO2 conduit en moyenne à une réduction de 0,73% des émissions dans la durée.

Dans un rapport séparé, l’OCDE constate aussi une hausse de 5% en 2019 du soutien public aux combustibles fossiles dans 50 pays de l’OCDE, du G20 et du Partenariat oriental de l’UE, pour un total de 178 milliards de dollars.

Cette hausse des subventions vient inverser une tendance à la baisse de cinq ans. Selon le rapport, le soutien direct et indirect à la production en particulier a bondi de 30%, marquée notamment « dans les pays de l’OCDE, sous l’impulsion de l’Amérique du Nord ».

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