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La crise du régime néo libéral alimente le péril totalitaire

La crise du régime néo libéral alimente le péril totalitaire

Les deux chercheurs Nicolas Postel et Richard Sobel rappellent, dans une tribune au « Monde », que, dans les années 1930, l’économiste Karl Polanyi analysait le totalitarisme de son époque comme l’effet ultime d’un libéralisme économique débridé.

 

La réélection de Donald Trump ébranle les démocraties occidentales, d’autant plus qu’elle prend, cette fois, la forme d’une confirmation et qu’elle fait, bien sûr, écho à une vague d’extrême droite extrêmement forte lors des scrutins européens, nationaux (en Italie, en France ou aux Pays Bas) et locaux (en Allemagne, notamment).

Cette vague menace de manière évidente les fondements de notre démocratie, qui ne se réduit pas au simple moment de l’élection, mais plus profondément à la possibilité d’un débat apaisé et éclairé, d’une information libre, d’une tolérance de l’ensemble des opinions, du respect des droits humains fondamentaux et des minorités, du respect de la différence, du rejet de la xénophobie, de l’idéal d’une conception globale et humaniste des problèmes socio-économiques (au-delà du cadre strict des intérêts immédiats des « nationaux »).

Ces descriptions n’enlèvent cependant rien à la stupeur – à la sidération, même – des commentateurs et analystes devant ces succès répétés et qui semblent inexorables. Comment Donald Trump a-t-il pu réussir un tel exploit électoral, presque sans rien dire, au fond, de son programme ? Pour quelles raisons y a-t-il eu tant de pertes de voix du côté démocrate ? 

Le métier d’ingénieur : en péril car trop mal payé

 Le métier d’ingénieur : en péril car trop mal payé

Valérie Rialland, conseillère départementale les Républicains et professeure en lycée, alerte sur la pénurie d’ingénieurs et appelle à «une réforme en profondeur de notre système éducatif et industriel».( dans la Figaro)

D’autres ont été découragés par le système de sélection, qui ne valorise pas suffisamment les écoles qui ne font pas partie du «Top 10». Pourtant, même les diplômés d’une «petite» école d’ingénieurs trouvent un job sitôt diplômés. Le dernier stage devient souvent le premier emploi.

Pourtant, là encore, les chiffres ne mentent pas : il faudrait au moins 20.000 ingénieurs diplômés en plus tous les ans en France pour faire face aux nombreux défis auxquels notre pays est confronté : transition énergétique, relance du nucléaire, intelligence artificielle, leadership dans l’aérospatial, relance de l’industrie d’armement, réindustrialisation.

Soyons clairs : les écoles d’ingénieurs peinent à attirer suffisamment de talents, notamment à cause de la désaffection pour les matières scientifiques au lycée, exacerbée par la réforme du bac en 2019.

Tant et si bien que les élèves qui sortent du bac avec une mention très bien subissent un «choc» à leur arrivée en prépa, et se «prennent des taules», passant de seize à quatre de moyenne. Quand ce n’est pas tout simplement zéro. Les professeurs de prépa sont excédés par le niveau des élèves qui intègrent, qui n’est pas du tout à la hauteur des attentes des grandes écoles d’ingénieurs, dont les concours sont encore – heureusement – perçus comme très durs.

 Pire encore : les diplômés des écoles prestigieuses comme Centrale Supélec, donc, ingénieurs, se tournent pourtant de plus en plus vers des carrières dans la finance, le conseil et l’informatique, attirés par des salaires plus élevés et des opportunités internationales plus attrayantes, notamment grâce au prestige des grandes écoles d’ingénieurs françaises ! Par exemple, entre dix et 20% des centraliens rejoignent des cabinets de conseil, et beaucoup optent pour des secteurs comme la finance et l’assurance, laissant le secteur industriel en manque cruel de tête bien remplies.

L’équation est simple : En France, un ingénieur gagne en moyenne 47.663 euros par an​​, tandis qu’un consultant junior chez McKinsey peut espérer toucher entre 100.000 et 150.000 dollars par an ! Un job de manager se négocie à plus de 400.000 dollars​​. À ces conditions, à quoi bon devenir ingénieur ?

L’attractivité des filières scientifiques et techniques pour les filles demeure un autre défi majeur. Actuellement, seulement 28% des élèves des écoles d’ingénieurs sont des jeunes femmes. Où sont les autres ? La Société des ingénieurs et scientifiques de France a récemment alerté sur le manque de filles dans les filières scientifiques et a appelé à agir dès à présent pour inverser la tendance. Malgré une légère augmentation de la proportion de filles passant un bac scientifique jusqu’à 47% avant 2019, la réforme du bac a provoqué une chute dramatique, réduisant de 61% le nombre de filles recevant plus de six heures de cours de maths en terminale​​. Pour remédier à cette situation, il faut absolument pousser les filles à intégrer les filières scientifiques : les métiers qui en découlent ne sont pas, ne sont plus des pré carrés masculins !

Il est crucial de repenser notre approche de la formation et de l’employabilité des ingénieurs. De plus, il est impératif de modifier les programmes scolaires pour redonner goût aux sciences dès le plus jeune âge.

La formation des ingénieurs doit devenir une priorité nationale, la France doit se donner les moyens de non seulement combler le déficit actuel d’ingénieurs, mais aussi d’engager une réforme en profondeur de notre système éducatif et industriel. La réussite de ma fille, de vos enfants, et de tous les jeunes talents de notre pays en dépend, tout comme l’avenir industriel et économique de la nation.

 Il est temps de prendre des mesures audacieuses pour assurer l’avenir de la France qui, à l’heure de l’intelligence artificielle, de la transition énergétique, de l’épuisement des ressources naturelles, du tsunami de «vieux» qui pointe à l’horizon, et des nombreux autres défis qui sont devant nous, passera forcément par la science et donc, entre les mains d’ingénieurs. Français, et pas chinois, indiens, ou américains !

 

Santé en péril et menace de grève le 3 juin ( cliniques privées)

Santé en péril  et menace de grève le 3 juin ( cliniques privées)

La santé est désormais la deuxième préoccupation des Français, après le pouvoir d’achat. Déserts médicaux, difficultés d’accès aux médecins généralistes, aux scanners et IRM, embolisation des hôpitaux, débordement des urgences mais également pénuries de médicaments, sont le quotidien d’un grand nombre de nos concitoyens. Pourtant, les réformes structurelles peinent à émerger. Certains décideurs politiques semblent privilégier les approches dogmatiques avec l’excuse du déficit public brandie en totem et, souvent, une bonne dose de mauvaise foi. Pour protester la fédération des cliniques privées envisage une grève le 3 juin.(collectif de cliniques privées).

 

La décision du ministre délégué à la Santé de n’accorder aux cliniques privées que 0,3% d’augmentation de leurs tarifs contre 4,3% aux hôpitaux, est révélatrice d’une forme d’abandon de notre système de santé par les politiques. Pire, il y a derrière cette décision radicale et injustifiée, la volonté de relancer une guerre du secteur public contre le secteur privé, dépassée et mortifère. Le fondement de cette discrimination serait l’efficience du secteur privé, qui devrait donc être sabordé, pour permettre à l’hôpital de retrouver un rythme d’activités satisfaisant.

 Il y a derrière cette décision, radicale et injustifiée, la volonté de relancer une guerre du secteur public contre le secteur privé, dépassée et mortifère

Si cette décision est injuste pour les cliniques privées, elle est insultante pour l’hôpital public et pour les hospitaliers. L’hôpital n’a pas besoin, pour affirmer ses spécificités et trouver une nouvelle dynamique, que les cliniques soient artificiellement défavorisées. Il a besoin d’être mieux accompagné et soutenu dans ses évolutions. Plus généralement, la crise historique de notre système de santé, exige la mobilisation de tous ses acteurs, quel que soit leur statut. En effet, prendre la décision de paupériser le secteur privé de la santé, au prétexte qu’il serait trop efficace, c’est prendre un risque pour la santé des Français mais également un risque démocratique. Cette décision va accroître les disparités territoriales, renforcer les déserts médicaux, aggraver la situation de l’hôpital et emporter un bon nombre d’établissements privés. Pour finir, elle sera l’alliée du sentiment de déclassement ressenti par bon nombre de Français.

 Si les Français sont préoccupés par leur santé, c’est avant tout parce qu’ils subissent les dysfonctionnements d’un système national de santé qui est dépassé, faute de soutien politique, affaibli par des réformes de financement déconnectées des besoins des territoires, et ankylosé par une lourdeur administrative omnipotente.
 L’hôpital a besoin des cliniques pour se désemboliser et les cliniques ont besoin de l’hôpital. C’est ainsi, notre système de santé repose sur deux piliers. En briser un, au prétexte que l’autre serait trop fragilisé, revient à faire trembler le fragile édifice sur ses bases, voire à le casser. Les acteurs privés de la santé jouent un rôle essentiel. Les chiffres sont connus. Ils représentent dans certains territoires 50% de l’offre de soins et 26% sur le plan national. Ils assument 35% de l’offre hospitalière pour, à peine, 18% des financements publics. Par exemple, ils sont extrêmement efficaces dans la prise en soins de pathologies graves comme le cancer, ils sont très en avance sur les activités ambulatoires, affichées comme une priorité de santé publique. C’est moins connu, mais ils sont indispensables dans les Soins Médicaux et de Réadaptation (SMR), c’est-à-dire l’aval des hôpitaux. Une activité SMR, pourtant déjà très menacée par une réforme de son financement décidée unilatéralement par le gouvernement en 2023, et absolument délétère.

Mais est-il utile voire judicieux d’entrer dans un débat comparatif ? Pour nous, la réponse est non. Nous préférons nous concentrer sur les enjeux de notre santé publique : transition démographique, explosion des maladies chroniques, virage domiciliaire, pivot vers plus de prévention, réindustrialisation pharmaceutique, médecine prédictive, attractivité des métiers, désertification médicale…

Pense-t-on sérieusement que transformer le secteur privé de la santé en variable d’ajustement budgétaire et du courage politique va apporter une quelconque solution à ces défis ? Notre système de santé a besoin d’une vision pas d’une rétraction. Il a besoin de mobiliser toutes ses parties-prenantes en tournant le dos aux dogmes qui l’ont si souvent sclérosé et qui sont responsables de la situation actuelle. Il a également besoin, d’un courage politique pour fixer des objectifs et des priorités claires pour l’avenir, adossées à une visibilité budgétaire pluriannuelle.

 L’urgence de la situation impose une réponse politique qui donne un cap, avec tous les acteurs, renforcés là où ils sont efficients, là où résident leurs forces. Miser sur la division, sur les faiblesses des uns et des autres n’est porteur d’aucun avenir. Au contraire, nous prenons le risque collectif d’aggraver dangereusement et durablement une situation déjà critique. Or, nos concitoyens ont besoin de renouer avec la confiance en la politique, ils sont en attente de réponses concrètes dans les difficultés d’accès aux soins auxquelles ils sont confrontés. Ils ne demandent certainement pas une énième guerre public-privé, mais des solutions.
 Ces demandes sont non seulement légitimes mais elles relèvent de la responsabilité de l’État et de nos gouvernants. Leur tourner le dos plus longtemps, c’est accepter que les urnes, demain, se fâchent.

 

Le collectif des cliniques privées indépendantes. Géraldine AUSTRUY, DG HP d’Addictologie ; Fabrice-Sébastien BACH, directeur Clinique SMR La Maison Basque et Clinique Beaulieu, Colisée ; Delphine BALERDI, présidente du CA Clinique Verdaich ; Frédérique BORDET, PDG CRF Pasori ; David BOUNIOL, DG Clinalliance ; Jean-Yves CAILLAUD, directeur Clinique du Parc ; Agnès COURCIERAS, DG CSRR La Roseraie, CRF La Hèvre, Centre nutrition Les Jonquilles ; Pierre-Yves De KERIMEL, directeur Clinique des Minimes, Clinique du Château de Vernhes et Centre de Santé des Minimes – Réseau Serenis ; Aude d’ABBADIE, DG Groupe Les Flamboyants ; Sabine GIORDANO, DGA Clinique Saint-Christophe ; Lamine GHARBI, président FHP & Cap Santé ; Aurélien HEEDER, directeur Clinique du Pays de Montbeliard ; Fabrice JOURNEL, président Sedna Santé ; Jean-Louis MAURIZI, PDG CRF Paul Cézanne ; Alexandre MEYER, PDG Mey Santé ; Tekla NEMETH, directrice SMR Primerose ; Eric NOEL, délégué général FHP-SMR ; Philippe PISAPIA, directeur Clinique du Pic Saint Loup et Clinique Saint Clément, Clinipole ; Christophe SADOINE, DG Clinique La Mitterie et clinique les Peupliers ; Willy SIRET, DG LNA Santé ; Gwenola STER, DG Ster Santé.

Notre santé en péril ( cliniques privées)

 Notre santé en péril ( cliniques privées)

La santé est désormais la deuxième préoccupation des Français, après le pouvoir d’achat. Déserts médicaux, difficultés d’accès aux médecins généralistes, aux scanners et IRM, embolisation des hôpitaux, débordement des urgences mais également pénuries de médicaments, sont le quotidien d’un grand nombre de nos concitoyens. Pourtant, les réformes structurelles peinent à émerger. Certains décideurs politiques semblent privilégier les approches dogmatiques avec l’excuse du déficit public brandie en totem et, souvent, une bonne dose de mauvaise foi. (collectif de cliniques privées).

 

La décision du ministre délégué à la Santé de n’accorder aux cliniques privées que 0,3% d’augmentation de leurs tarifs contre 4,3% aux hôpitaux, est révélatrice d’une forme d’abandon de notre système de santé par les politiques. Pire, il y a derrière cette décision radicale et injustifiée, la volonté de relancer une guerre du secteur public contre le secteur privé, dépassée et mortifère. Le fondement de cette discrimination serait l’efficience du secteur privé, qui devrait donc être sabordé, pour permettre à l’hôpital de retrouver un rythme d’activités satisfaisant.

 Il y a derrière cette décision, radicale et injustifiée, la volonté de relancer une guerre du secteur public contre le secteur privé, dépassée et mortifère

Si cette décision est injuste pour les cliniques privées, elle est insultante pour l’hôpital public et pour les hospitaliers. L’hôpital n’a pas besoin, pour affirmer ses spécificités et trouver une nouvelle dynamique, que les cliniques soient artificiellement défavorisées. Il a besoin d’être mieux accompagné et soutenu dans ses évolutions. Plus généralement, la crise historique de notre système de santé, exige la mobilisation de tous ses acteurs, quel que soit leur statut. En effet, prendre la décision de paupériser le secteur privé de la santé, au prétexte qu’il serait trop efficace, c’est prendre un risque pour la santé des Français mais également un risque démocratique. Cette décision va accroître les disparités territoriales, renforcer les déserts médicaux, aggraver la situation de l’hôpital et emporter un bon nombre d’établissements privés. Pour finir, elle sera l’alliée du sentiment de déclassement ressenti par bon nombre de Français.

 Si les Français sont préoccupés par leur santé, c’est avant tout parce qu’ils subissent les dysfonctionnements d’un système national de santé qui est dépassé, faute de soutien politique, affaibli par des réformes de financement déconnectées des besoins des territoires, et ankylosé par une lourdeur administrative omnipotente.
 L’hôpital a besoin des cliniques pour se désemboliser et les cliniques ont besoin de l’hôpital. C’est ainsi, notre système de santé repose sur deux piliers. En briser un, au prétexte que l’autre serait trop fragilisé, revient à faire trembler le fragile édifice sur ses bases, voire à le casser. Les acteurs privés de la santé jouent un rôle essentiel. Les chiffres sont connus. Ils représentent dans certains territoires 50% de l’offre de soins et 26% sur le plan national. Ils assument 35% de l’offre hospitalière pour, à peine, 18% des financements publics. Par exemple, ils sont extrêmement efficaces dans la prise en soins de pathologies graves comme le cancer, ils sont très en avance sur les activités ambulatoires, affichées comme une priorité de santé publique. C’est moins connu, mais ils sont indispensables dans les Soins Médicaux et de Réadaptation (SMR), c’est-à-dire l’aval des hôpitaux. Une activité SMR, pourtant déjà très menacée par une réforme de son financement décidée unilatéralement par le gouvernement en 2023, et absolument délétère.

Mais est-il utile voire judicieux d’entrer dans un débat comparatif ? Pour nous, la réponse est non. Nous préférons nous concentrer sur les enjeux de notre santé publique : transition démographique, explosion des maladies chroniques, virage domiciliaire, pivot vers plus de prévention, réindustrialisation pharmaceutique, médecine prédictive, attractivité des métiers, désertification médicale…

Pense-t-on sérieusement que transformer le secteur privé de la santé en variable d’ajustement budgétaire et du courage politique va apporter une quelconque solution à ces défis ? Notre système de santé a besoin d’une vision pas d’une rétraction. Il a besoin de mobiliser toutes ses parties-prenantes en tournant le dos aux dogmes qui l’ont si souvent sclérosé et qui sont responsables de la situation actuelle. Il a également besoin, d’un courage politique pour fixer des objectifs et des priorités claires pour l’avenir, adossées à une visibilité budgétaire pluriannuelle.

 L’urgence de la situation impose une réponse politique qui donne un cap, avec tous les acteurs, renforcés là où ils sont efficients, là où résident leurs forces. Miser sur la division, sur les faiblesses des uns et des autres n’est porteur d’aucun avenir. Au contraire, nous prenons le risque collectif d’aggraver dangereusement et durablement une situation déjà critique. Or, nos concitoyens ont besoin de renouer avec la confiance en la politique, ils sont en attente de réponses concrètes dans les difficultés d’accès aux soins auxquelles ils sont confrontés. Ils ne demandent certainement pas une énième guerre public-privé, mais des solutions.
 Ces demandes sont non seulement légitimes mais elles relèvent de la responsabilité de l’État et de nos gouvernants. Leur tourner le dos plus longtemps, c’est accepter que les urnes, demain, se fâchent.

 

Le collectif des cliniques privées indépendantes. Géraldine AUSTRUY, DG HP d’Addictologie ; Fabrice-Sébastien BACH, directeur Clinique SMR La Maison Basque et Clinique Beaulieu, Colisée ; Delphine BALERDI, présidente du CA Clinique Verdaich ; Frédérique BORDET, PDG CRF Pasori ; David BOUNIOL, DG Clinalliance ; Jean-Yves CAILLAUD, directeur Clinique du Parc ; Agnès COURCIERAS, DG CSRR La Roseraie, CRF La Hèvre, Centre nutrition Les Jonquilles ; Pierre-Yves De KERIMEL, directeur Clinique des Minimes, Clinique du Château de Vernhes et Centre de Santé des Minimes – Réseau Serenis ; Aude d’ABBADIE, DG Groupe Les Flamboyants ; Sabine GIORDANO, DGA Clinique Saint-Christophe ; Lamine GHARBI, président FHP & Cap Santé ; Aurélien HEEDER, directeur Clinique du Pays de Montbeliard ; Fabrice JOURNEL, président Sedna Santé ; Jean-Louis MAURIZI, PDG CRF Paul Cézanne ; Alexandre MEYER, PDG Mey Santé ; Tekla NEMETH, directrice SMR Primerose ; Eric NOEL, délégué général FHP-SMR ; Philippe PISAPIA, directeur Clinique du Pic Saint Loup et Clinique Saint Clément, Clinipole ; Christophe SADOINE, DG Clinique La Mitterie et clinique les Peupliers ; Willy SIRET, DG LNA Santé ; Gwenola STER, DG Ster Santé.

Le concept d’humanité en péril

Le concept d’humanité en péril

Il est urgent de réanimer l’esprit des dreyfusards, appelle, dans une tribune au « Monde », l’écrivaine Belinda Cannone, bouleversée par les massacres du Hamas le 7 octobre en Israël, par la guerre à Gaza et par la résurgence de l’antisémitisme qui s’ensuit.

Deux ans après le procès de Klaus Barbie pour crime contre l’humanité (1987), j’ai écrit mon premier roman, L’Adieu à Stefan Zweig (réédition chez Points, 2013), dans lequel j’avais mis en scène une narratrice, Marthe, qui s’interrogeait sur le suicide de l’écrivain le plus fameux d’Europe, en 1942, alors qu’il était à l’abri au Brésil. Je faisais l’hypothèse que plus qu’à sa dépression ce suicide, comme celui de plusieurs intellectuels et artistes de cette période, était lié à la blessure insupportable que constituait le spectacle de l’humanité avilie de 1942.

En effet, comment désirer vivre, se demandait Marthe, cinquante ans plus tard, quand l’idée de l’humanité, que chacun porte en soi, est dévastée ? Je suis entrée en littérature par cette première question, à partir de la Shoah, dont on ne parlait encore pas beaucoup dans ma jeunesse, et dont la découverte m’avait obligée à reconsidérer l’enseignement humaniste, beau mais naïf, de mon père. Non, la raison et le bon sens ne suffisaient pas à corriger le monde, il existait aussi un principe de haine, une pulsion de mort, à l’œuvre dans les sociétés, et les violences antisémites du milieu du XXe siècle en portaient témoignage. Il fallait partir de là pour comprendre ce que signifiait être humain sur la Terre.

Opposer l’intime et le personnel

Il en résultait cette seconde interrogation, capitale : même si, personnellement, je ne suis pas concernée, comment vivre lorsque je suis attaquée dans l’intime, ce creux de l’être où nichent l’image et le lien avec l’humanité ? Comment trouver la joie de vivre quand on se met à trembler devant les dérives de nos semblables, qu’ils deviennent justement trop dissemblables pour qu’on ne s’en sente pas affreusement étranger ? Chacun n’est pas seul, isolé dans son ego, il est relié, et il a besoin de souscrire à cette humanité de laquelle il fait partie, intimement.

Depuis trente ans, ces questions n’ont cessé de me tarauder, et je leur ai trouvé une formulation satisfaisante pour moi dans l’opposition que je propose entre l’intime et le personnel. Certaines dimensions de l’existence sociale ne me concernent pas personnellement (par exemple, je ne suis pas juive), mais elles m’affectent dans l’intime (dans mon humanité).

Zones côtières en péril avec la montée des eaux

Zones côtières en péril avec la montée des eaux

Toutes les régions du monde ne sont pas égales face à la montée des eaux née du réchauffement climatique. Les zones côtières du golfe de Guinée, notamment, sont particulièrement vulnérables : non seulement elles sont de faible élévation, mais elles sont aussi constituées de sédiments meubles s’érodant facilement. Cependant, un autre phénomène pourrait exacerber l’exposition des populations et écosystèmes côtiers à la montée des eaux : la subsidence, c’est-à-dire l’affaissement progressif du sol lui-même. Il s’agit d’un problème largement sous-étudié dans cette région, ce qui pourrait entraîner une sous-estimation des risques d’inondations ou submersions marines dans les prochaines décennies.

par Marie-Noëlle Woillez
Chargée de recherche sur les impacts du changement climatique, Agence française de développement (AFD)

Philip Minderhoud
Assistant professor in Land subsidence and coastal-deltaic systems, Wageningen University

Pietro Teatini
Associate Professor in Hydrology and Hydraulic Engineering dans The Conversation.

Une potentielle double peine pour cette région côtière très peuplée : plusieurs dizaines de millions d’habitants – notamment dans les grandes mégapoles comme Accra (2,6 millions), Abidjan (5,6 millions) ou bien sûr Lagos (24 millions). Les côtes du golfe de Guinée abritent aussi la majeure partie de l’activité économique. On y trouve ainsi 80 % des entreprises ghanéennes et 65 % des activités économiques du Nigeria, avec les sites d’extraction d’hydrocarbures du delta du Niger.

Dans le cadre du programme de recherche ENGULF, nous avons conduit une étude régionale d’évaluation de l’exposition des zones côtières du golfe de Guinée, complétée par deux études faisant la synthèse de l’état actuel des connaissances sur la subsidence côtière au Ghana et au Nigeria.

Deux grandes catégories de processus cumulatifs peuvent expliquer la subsidence : les mouvements des enveloppes solides de la Terre d’une part (activité tectonique ou isostasie), et la compaction de sédiments non encore consolidés d’autre part. Lorsqu’une couche sédimentaire se compacte, son volume se réduit, entraînant une perte d’altitude en surface.

Cette compaction des sédiments peut résulter d’une charge accrue en surface, comme l’accumulation de nouveaux sédiments ou la construction d’infrastructures lourdes. Elle peut aussi s’expliquer par l’extraction de fluides en profondeur (eaux souterraines ou hydrocarbures). La diminution de la pression interstitielle conduit en effet à une augmentation de la contrainte sur les grains. Le volume des pores s’en voit réduit. Si les sédiments sont sableux, le processus est en partie réversible, ce qui n’est pas le cas pour des sédiments argileux.

Les extractions d’eau souterraine sont connues pour être à l’origine des plus forts taux de subsidence observés à travers le monde. Actuellement, les cas les plus emblématiques se trouvent en Asie, où dans plusieurs mégapoles la subsidence cumulée a atteint plusieurs mètres en quelques décennies.

Dans le delta du Mékong, les extractions d’eau souterraine entraînent de forts taux de subsidence qui amplifient l’exposition à la montée du niveau marin. Shutterstock
À Jakarta ou dans le delta du Mékong par exemple, le sol s’enfonce de plusieurs centimètres par an : un rythme bien supérieur à celui de la hausse du niveau marin moyen, qui est actuellement de 3,7 mm/an environ.

Ainsi, à l’échelle mondiale, la montée du niveau marin perçue par les populations est en réalité souvent une combinaison de la hausse « absolue » du niveau marin et de la subsidence : entre 50 et 70 % du phénomène seraient dus à cette dernière, dans les deltas et villes côtières.

D’après le dernier rapport du GIEC, la hausse moyenne du niveau marin devrait atteindre 25 cm supplémentaires à horizon 2050. En cas de maintien de fortes émissions mondiales de gaz à effet de serre, la progression pourrait même atteindre plus de 80 cm à horizon 2100. Dans tous les cas, cette élévation se poursuivra inéluctablement sur plusieurs siècles en raison de l’inertie de l’océan et des calottes glaciaires, et elle dépassera très probablement deux mètres en 2300. Toutes les zones littorales d’une altitude inférieure à deux mètres sont donc a priori exposées à moyen ou long terme.

Qu’en sera-t-il à l’avenir ? Pour répondre à cette question, il faut comprendre en détail les processus à l’origine de la subsidence actuelle, qu’ils soient naturels ou anthropiques.

Or, les données hydrogéologiques nécessaires, comme la nature et l’épaisseur des couches sédimentaires, l’évolution du niveau des nappes phréatiques, ou encore les niveaux d’extraction d’eau souterraine, restent rares dans la littérature scientifique.

Par ailleurs, l’accès aux données détenues au sein d’institutions publiques est souvent difficile. Ces éléments seraient pourtant précieux pour construire un modèle numérique du sous-sol et réaliser des projections basées sur les processus physiques à l’œuvre, ce qui est l’ambition du projet ENGULF.

Pour une ville comme Lagos, l’enjeu serait de taille. L’accès à l’eau demeure en effet un enjeu majeur pour ses plus de 24 millions d’habitants : plus de 80 % n’ont pas accès à l’eau par un réseau public et moins de 40 % ont accès à l’eau potable. La majorité de la population dépend de puits ou forages, pour une consommation moyenne inférieure au minimum standard de 50 litres par personne et par jour.

Il apparaît donc essentiel de développer l’accès à l’eau de la population de Lagos. Mais à ce stade, nous ignorons encore si pomper davantage dans les nappes phréatiques pourrait ou non accroître fortement la subsidence : tout dépend de la nature du sous-sol et des volumes extraits.

Il est en tout cas indispensable d’évaluer ce risque pour éclairer les décisions publiques en matière d’accès à l’eau et éviter que la mégalopole ne connaisse un sort similaire à celui de Jakarta.

Journaliste Ariane Lavrilleux en garde à vue :  » métier en péril »

Journaliste Ariane Lavrilleux en garde à vue :  » métier en péril »

Nous, journalistes et membres de sociétés de journalistes, apportons tout notre soutien à la journaliste indépendante Ariane Lavrilleux, placée en garde à vue mardi 19 et mercredi 20 septembre, et dont le domicile a été perquisitionné pendant près de dix heures, à la suite de ses révélations en 2021 avec le média d’investigation Disclose sur des opérations de l’armée française en Egypte. Cette enquête portait sur l’opération « Sirli », menée à partir de 2015 par la direction du renseignement militaire (DRM) pour le compte de la dictature du maréchal Abdel Fattah Al-Sissi.

L’arrestation de notre consœur dans le cadre d’une enquête judiciaire ouverte pour des faits de « compromission du secret de la défense nationale » et de « révélation d’information pouvant conduire à identifier un agent protégé », à la suite d’une plainte déposée par le ministère des armées, représente une attaque sans précédent contre la protection du secret des sources des journalistes, qui constitue une des « pierres angulaires de la liberté de la presse », selon les termes de la Cour européenne des droits de l’homme.

Cette situation gravissime, qui s’inscrit dans un contexte de multiplication des procédures contre les journalistes ces dernières années (convocations par la direction générale de la sécurité intérieure, tentative de perquisition d’une rédaction…), doit mobiliser toutes les personnes attachées à la liberté d’informer en France. Nous en appelons ainsi à la ministre de la culture et de l’information, Rima Abdul Malak, et au président de la République, Emmanuel Macron, pour qu’ils fassent du renforcement de la protection des sources des journalistes et de l’indépendance des rédactions un enjeu prioritaire des « Etats généraux de l’information » qui doivent s’ouvrir le 3 octobre.

Tous les jours, dans chacune de nos rédactions, et dans la diversité de nos lignes éditoriales, notre travail consiste précisément à publier des informations qui reposent sur des documents confidentiels couverts par toutes sortes de secrets, y compris du « secret-défense » lorsque les sujets portent sur l’armée et le secteur de la défense. Nous le faisons en responsabilité, en mesurant la sensibilité de la matière que nous recueillons, sans sensationnalisme et en respectant les règles déontologiques qui régissent notre profession, dans le seul souci d’informer le public sur des sujets d’intérêt général. Sans garantie pour la protection de nos sources, c’est l’exercice même de notre métier qui est mis en péril.

Signataires : les sociétés de journalistes et de rédacteurs de l’AFP, Arrêt sur images, BFM-TV, Challenges, Courrier international, Epsiloon, Franceinfo.fr, FranceTVinfo, France 3 rédaction nationale, France Télévisions rédaction nationale, Indigo Publications, L’Express, L’Humanité, L’Informé, L’Obs, L’Usine nouvelle, La Tribune, La Vie, LCI, Le Figaro, Le Monde, Le Parisien, Le Point, Les Echos, Libération, M6, Marianne, Mediapart, NRJ, Paris Match, Public Sénat, Premières Lignes, Radio France, RFI, RMC, RTL, Sud Ouest, Télérama, TF1, 60 Millions de consommateurs, ainsi que l’association Profession : pigiste.

Collectif et La Société des rédacteurs du « Monde »

Méditerranée: mer en péril

Méditerranée: mer en péril

Du Maroc au Liban, un collectif de vingt-cinq maires, à l’initiative du Marseillais Benoît Payan (PS), demande, dans une tribune au « Monde », que des normes plus sévères en matière d’émissions polluantes soient appliquées pour les navires croisant en Méditerranée.

Tribune.

 

La Méditerranée est la mer de tous les passages et de tous les commerces depuis l’Antiquité : elle ne représente que 1 % de la surface des mers du globe, mais elle concentre 25 % du trafic maritime et 30 % du trafic pétrolier. Sa biodiversité est unique au monde, 500 millions de personnes peuplent ses côtes et, pourtant, le retard pris dans la protection de la nature et des populations est majeur. Notre jardin commun se meurt, et nous ne pouvons rester silencieux.

Maires de communes qui entourent la mer Méditerranée – ce patrimoine, berceau de notre humanité –, nous constatons tous les jours le drame écologique qui se noue. Nous l’avons affirmé en septembre 2021 lors du congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature [à Marseille] : la mer Méditerranée est un joyau en péril.

 

Le résultat est déjà sous nos yeux, le bassin méditerranéen est en première ligne face aux changements climatiques : canicules, inondations, sécheresses, incendies dévastateurs, montée des eaux. S’ajoute à cela la pollution de l’air causée par les bateaux, parfois hors d’âge, qui la traversent, et ceux qui y sont à quai. 

Et ce sont ceux qui vivent grâce et auprès d’elle qui en paient le prix. Ces catastrophes climatiques et écologiques affectent notre nature et nos concitoyens, en particulier les plus fragiles. Face à la fatalité, nous opposons une volonté politique sans faille.

Notre mobilisation fait écho à celle des acteurs de la société civile, des Etats, de l’Union européenne et des institutions internationales.

Ensemble, nous demandons l’adoption au plus vite d’une zone de réglementation des émissions de polluants atmosphériques, dite zone ECA, en Méditerranée, pour lutter contre la pollution de l’air des navires et réduire les pluies acides qui s’abattent sur notre mer et notre littoral. [Ce dispositif impose à tous les navires circulant dans le périmètre des normes plus sévères en matière d’émissions polluantes.] Une décennie après la mise en place de zones ECA sur les côtes est et ouest de l’Amérique du Nord, après également les Caraïbes, les mers Baltique, du Nord et de Chine, il est urgent d’agir. Par cet appel, nous voulons porter la voix des citoyens qui vivent en première ligne sur toutes les rives de la Méditerranée et peser sur les discussions qui auront lieu dans quelques mois.

 

Nous, maires des villes et ports méditerranéens, ne pouvons plus accepter la pollution massive engendrée par la circulation de navires obsolètes et dangereux, qui nuit gravement à la santé des populations, contribue au réchauffement climatique, participe à la perte de la biodiversité et mine l’attractivité de nos territoires. 

Société–Écriture inclusive : une loi contre le péril mortel de la langue

Société–Écriture inclusive : une loi contre  le péril mortel de la langue

 

 

 

Un projet de loi a été déposé mardi par une soixantaine de députés à l’Assemblée nationale. Un projet de loi qui vise à interdire l’écriture inclusive dans tous les documents administratifs Après la féminisation forcenée et souvent ridicule des substantifs concernant  des professions et fonctions, c’est cette fois l’écriture inclusive qui est mise en cause par des représentants de l’assemblée après l’académie française. Cette graphie consiste à inclure le féminin, entrecoupé de points, dans les noms, comme dans «mes ami·e·s», pour le rendre «visible». Le «point milieu», ce signe situé à mi-hauteur des lettres, peut être utilisé alternativement en composant un mot comme «lycéen·ne» comme suit: racine du mot + suffixe masculin + le point milieu + suffixe féminin. Prenant acte de la diffusion de cette «écriture inclusive» qui «prétend s’imposer comme norme», l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde: «La démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité.

L’Académie française considère que devant cette aberration “inclusive”, la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures. Il est déjà difficile d’acquérir une langue, qu’en sera-t-il si l’usage y ajoute des formes secondes et altérées? Comment les générations à venir pourront-elles grandir en intimité avec notre patrimoine écrit? Quant aux promesses de la francophonie, elles seront anéanties si la langue française s’empêche elle-même par ce redoublement de complexité, au bénéfice d’autres langues qui en tireront profit pour prévaloir sur la planète.». Membre de l’Académie française, Michael Edwards, poète, philosophe et traducteur franco-britannique, avait confié début octobre au Figaro à quel point l’écriture inclusive abîmait, selon lui, la langue française. «C’est la chair même du français qui est ainsi rongée, et son esprit qui se trouve frappé d’une sorte de bégaiement cérébral», indiquait-il.

On pourrait ajouter un autre argument, fondamental celui-là, à savoir les difficultés croissantes des élèves pour s’approprier déjà la langue officielle et la baisse générale des connaissances du primaire à l’enseignement supérieur. À tel point que certaines universités au même rétabli des épreuves de dictée !

Écriture inclusive : une loi contre le péril mortel de la langue

Écriture inclusive : une loi contre  le péril mortel de la langue

 

 

 

Un projet de loi a été déposé mardi par une soixantaine de députés à l’Assemblée nationale. Un projet de loi qui vise à interdire l’écriture inclusive dans tous les documents administratifs Après la féminisation forcenée et souvent ridicule des substantifs concernant  des professions et fonctions, c’est cette fois l’écriture inclusive qui est mise en cause par des représentants de l’assemblée après l’académie française. Cette graphie consiste à inclure le féminin, entrecoupé de points, dans les noms, comme dans «mes ami·e·s», pour le rendre «visible». Le «point milieu», ce signe situé à mi-hauteur des lettres, peut être utilisé alternativement en composant un mot comme «lycéen·ne» comme suit: racine du mot + suffixe masculin + le point milieu + suffixe féminin. Prenant acte de la diffusion de cette «écriture inclusive» qui «prétend s’imposer comme norme», l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde: «La démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité.

L’Académie française considère que devant cette aberration “inclusive”, la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures. Il est déjà difficile d’acquérir une langue, qu’en sera-t-il si l’usage y ajoute des formes secondes et altérées? Comment les générations à venir pourront-elles grandir en intimité avec notre patrimoine écrit? Quant aux promesses de la francophonie, elles seront anéanties si la langue française s’empêche elle-même par ce redoublement de complexité, au bénéfice d’autres langues qui en tireront profit pour prévaloir sur la planète.». Membre de l’Académie française, Michael Edwards, poète, philosophe et traducteur franco-britannique, avait confié début octobre au Figaro à quel point l’écriture inclusive abîmait, selon lui, la langue française. «C’est la chair même du français qui est ainsi rongée, et son esprit qui se trouve frappé d’une sorte de bégaiement cérébral», indiquait-il.

On pourrait ajouter un autre argument, fondamental celui-là, à savoir les difficultés croissantes des élèves pour s’approprier déjà la langue officielle et la baisse générale des connaissances du primaire à l’enseignement supérieur. À tel point que certaines universités au même rétabli des épreuves de dictée !

Écriture inclusive : péril mortel pour la langue

Écriture inclusive : péril  mortel pour la langue

 

 

 

La stigmatisation par la gauche radicale d’éléments essentiels qui font société commune touche aussi la manière de s’exprimer et d’écrire avec notamment le retour mortel de l’écriture inclusive. Après la féminisation forcenée et souvenait ridicule des substantifs concernant  des professions et fonctions, c’est cette fois l’écriture inclusive qui est mise en cause par l’académie française. Cette graphie consiste à inclure le féminin, entrecoupé de points, dans les noms, comme dans «mes ami·e·s», pour le rendre «visible». Le «point milieu», ce signe situé à mi-hauteur des lettres, peut être utilisé alternativement en composant un mot comme «lycéen·ne» comme suit: racine du mot + suffixe masculin + le point milieu + suffixe féminin. Prenant acte de la diffusion de cette «écriture inclusive» qui «prétend s’imposer comme norme», l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde: «La démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. L’Académie française considère que devant cette aberration “inclusive”, la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures. Il est déjà difficile d’acquérir une langue, qu’en sera-t-il si l’usage y ajoute des formes secondes et altérées? Comment les générations à venir pourront-elles grandir en intimité avec notre patrimoine écrit? Quant aux promesses de la francophonie, elles seront anéanties si la langue française s’empêche elle-même par ce redoublement de complexité, au bénéfice d’autres langues qui en tireront profit pour prévaloir sur la planète.». Membre de l’Académie française, Michael Edwards, poète, philosophe et traducteur franco-britannique, avait confié début octobre au Figaro à quel point l’écriture inclusive abîmait, selon lui, la langue française. «C’est la chair même du français qui est ainsi rongée, et son esprit qui se trouve frappé d’une sorte de bégaiement cérébral», indiquait-il. Le Conseil d’État avait banni son usage dans le Journal Officiel en 2019

 

Cette question agite le débat public depuis plusieurs années. Le Conseil d’État avait banni son usage dans le Journal Officiel en 2019. Une décision conforme à la lignée de l’Académie française. En 2017, les académiciens avaient mis en garde contre le «péril mortel» de l’«aberration inclusive».

La « coagulation sociale » en péril

La « coagulation sociale » en péril

 

Sil est clair que la CGT est dans le viseur de Macron qui a l’occasion n’est pas mecontent d’humilier les autres, ce n’est certainement pas très heureux de tomber dans le piège de l’isolement radical. Or la CGT vient de commettre une erreur en décidant seule d »une  action de mobilisation interprofessionnelle le 19 avril. La première réaction  négative par rapport à cette initiative vient de FO. Le secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, a confirmé lundi dans la matinale de Public Sénat qu’il ne répondrait pas à l’appel à la mobilisation de la CGT qui a proposé « une journée nationale de mobilisation interprofessionnelle » le 19 avril, dans la foulée de la journée de manifestations du 22 mars.  « Oui, je l’ai appris sur France Info. Je ne savais pas qu’il y avait une mobilisation » a affirmé Jean-Claude Mailly à l’antenne.  »On n’a pas l’habitude de répondre à des convocations. D’habitude, on se voit, on en parle, on s’appelle facilement. (…) Mais on ne répond pas à des convocations » a-t-il répété, assurant que FO ne se joindrait pas à ce mouvement. Il n’ya guère de chances pour que les syndicats réformistes (majoritaires dans le pays) s’associent à cette journée dont le principe a été décidé sans eux. Ni la CFDT, ni l’UNSA, ni d’autres syndicats réformistes ne voudront de cette précipitation pour une coagulation sociale dont ils ne veulent pas. Tout simplement parce qu’ils préfèrent uen culture de résultats et de négociations à une  culture d’opposition. Certes le mécontentement est grand dans plusieurs catégories sociales mais cette globalisation est mal adaptée aux différentes problématiques.  Même les cheminots ne souhaitent cet amalgame prématuré qui nuirait leur propre contestation.

 

Fin de l’écriture inclusive, ce péril mortel, pour l’administration

 

 

Fin de  l’écritureinclusive, ce péril mortel,  pour l’administration

Fin de bégaiement cérébral qui instrumentalise l’orthographe pour servir la cause féministe. Si le Premier ministre autorise la féminisation des fonctions par contre il renvoie dans le monde du gadget l’écriture inclusive pour les textes de l’administration. Édouard Philippe a donné consigne à ses ministres, dans une circulaire à paraître mercredi dans le Journal officiel, de bannir des textes administratifs, l’écriture dite «inclusive. Après la féminisation forcenée et souventt ridicule des substantifs concernant  des professions et fonctions, c’est cette fois l’écriture inclusive qui est condamnée par le Premier ministre et aussi par  l’académie française. Cette graphie consiste à inclure le féminin, entrecoupé de points, dans les noms, comme dans «mes ami·e·s», pour le rendre «visible». Le «point milieu», ce signe situé à mi-hauteur des lettres, peut être utilisé alternativement en composant un mot comme «lycéen·ne» comme suit: racine du mot + suffixe masculin + le point milieu + suffixe féminin. Prenant acte de la diffusion de cette «écriture inclusive» qui «prétend s’imposer comme norme», l’Académie française a  élevé à l’unanimité une solennelle mise en garde: «La démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. L’Académie française considère que devant cette aberration “inclusive”, la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures. Il est déjà difficile d’acquérir une langue, qu’en sera-t-il si l’usage y ajoute des formes secondes et altérées? Comment les générations à venir pourront-elles grandir en intimité avec notre patrimoine écrit? Quant aux promesses de la francophonie, elles seront anéanties si la langue française s’empêche elle-même par ce redoublement de complexité, au bénéfice d’autres langues qui en tireront profit pour prévaloir sur la planète.». Membre de l’Académie française, Michael Edwards, poète, philosophe et traducteur franco-britannique, avait confié début octobre au Figaro à quel point l’écriture inclusive abîmait, selon lui, la langue française. «C’est la chair même du français qui est ainsi rongée, et son esprit qui se trouve frappé d’une sorte de bégaiement cérébral», indiquait-il.

 

Écriture inclusive : «péril mortel»

Écriture inclusive : «péril mortel»

 

 

 

Après la féminisation forcenée et souvenait ridicule des substantifs concernant  des professions et fonctions, c’est cette fois l’écriture inclusive qui est mise en cause par l’académie française. Cette graphie consiste à inclure le féminin, entrecoupé de points, dans les noms, comme dans «mes ami·e·s», pour le rendre «visible». Le «point milieu», ce signe situé à mi-hauteur des lettres, peut être utilisé alternativement en composant un mot comme «lycéen·ne» comme suit: racine du mot + suffixe masculin + le point milieu + suffixe féminin. Prenant acte de la diffusion de cette «écriture inclusive» qui «prétend s’imposer comme norme», l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde: «La démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. L’Académie française considère que devant cette aberration “inclusive”, la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures. Il est déjà difficile d’acquérir une langue, qu’en sera-t-il si l’usage y ajoute des formes secondes et altérées? Comment les générations à venir pourront-elles grandir en intimité avec notre patrimoine écrit? Quant aux promesses de la francophonie, elles seront anéanties si la langue française s’empêche elle-même par ce redoublement de complexité, au bénéfice d’autres langues qui en tireront profit pour prévaloir sur la planète.». Membre de l’Académie française, Michael Edwards, poète, philosophe et traducteur franco-britannique, avait confié début octobre au Figaro à quel point l’écriture inclusive abîmait, selon lui, la langue française. «C’est la chair même du français qui est ainsi rongée, et son esprit qui se trouve frappé d’une sorte de bégaiement cérébral», indiquait-il.

 




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