Archive pour le Tag 'commerces'

Comptes de l’Etat: à nouveau rejetés par le parlement

Comptes de l’Etat: à nouveau rejetés par le parlement


Preuve supplémentaire que cette majorité est en réalité très minoritaire puisque les comptes de l’État de 2021 mais aussi de 2022 ont été rejetés par le Parlement ; aussi bien par l’Assemblée nationale que par le Sénat. Même chose concernant le budget de la sécurité sociale. Ce qui pose un réel problème de vie démocratique. La même situation risque de ce reproduire en 2023. Le ministre de l’économie assure en effet que la France est à un euro près tandis que le président de la république, lui, distribue des chèques sans compter pour se refaire une santé dans l’opinion. Les sénateurs ont en effet rejeté les comptes de l’Etat de 2021, puis ceux de 2022, lors de la séance de ce lundi 3 juin. Cet incident intervient quelques jours après un rejet de ces mêmes comptes de la part de l’Assemblée nationale.

Le 5 juin, l’Assemblée nationale avait déjà rejeté les comptes 2021 de l’Etat ainsi que ceux de 2022. Avec une coalition des oppositions, les députés ont, comme en août dernier, rejeté les comptes 2021 par 78 voix contre 74 en première lecture. Puis ils ont repoussé les comptes 2022 .

Le 3 août 2022, les députés avaient déjà rejeté le projet de loi de règlement 2021, une première depuis 1833. « Ce qui a justifié le rejet de ce texte l’an dernier est toujours d’actualité », estime le rapporteur général du budget du Sénat Jean-François Husson (LR), déplorant que « les comptes publics de la France restent profondément dégradés ».

Examinés dans la foulée, les comptes de la Sécurité sociale pour 2022 doivent également être rejetés par les sénateurs comme ils l’ont été par les députés. Elisabeth Doineau (centriste), rapporteure générale de la commission des Affaires sociales, a estimé ne pas pouvoir approuver un projet de loi « reprenant des comptes 2021 et 2022 manifestement erronés, correspondant à des montants que la Cour des comptes a refusé de certifier ».

Violences: au moins 700 commerces victimes

Violences: au moins 700 commerces victimes

Plus de 700 commerces on France ont été victimes d’attaques et de dégradations depuis le début des violences urbaines mardi soir, a annoncé samedi le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire. Lors d’une conférence de presse, il a précisé que 200 points de vente de la grande distribution, 250 bureaux de tabac et 250 agences bancaires avaient été attaqués, pillés et pour certains intégralement brulés, auxquels viennent s’ajouter beaucoup de magasins de mode et d’articles de sport, ainsi que des enseignes de restauration rapide. Il faudra y ajouter les pillages qui ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche

« Vous voyez que ça concerne tout le territoire, toutes les enseignes et tous les commerces », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il était trop tôt pour établir une évaluation chiffrée des dégâts.

Bruno Le Maire a ajouté que la première réponse à apporter était d’assurer la sécurité des biens et des personnes ainsi que « le retour à l’ordre le plus vite possible. »

Il a également proposé plusieurs mesures pour aider les commerçants , demande aux assureur d’accélérer les indemnisations et de réduire les franchises, demande aux banques de faire preuve d’une plus grande souplesse lors des échéances de paiement, possible report du versement des charges sociales et fiscales et prolongation d’une semaine des soldes dont le coup d’envoi a été donné il y a seulement quelques jours.

Zones rurales : une reconquête illusoire des commerces

Zones rurales : une reconquête illusoire des commerces

Un plan de reconquête sympathique mais illusoire des commerces dans les zones rurales. Avec un budget à la hauteur de l’illusion : une douzaine de millions pour toute la France; A comparer par exemple aux 100 milliards promis pour 2040 concernant le ferroviaire et les métros destinés à desservir les grandes villes. ( . En réalité, ces commerces sédentaires ou itinérants sont surtout utilisés par des personnes peu mobiles notamment des anciens. Des anciens qui eux-mêmes se rapprochent de zones urbanisées disposant de commerces et de services publics suffisants.

Pour revitaliser le centre de villages ruraux il faudrait autre chose et notamment un développement économique et donc des emplois. Or la politique générale est orientée vers des formes de sur -urbanisation favorisant les grandes métropoles et les grandes villes ( le phénomène de disparition des petits commerces concerne aussi les petites villes.)

Les habitants de zones rurales actifs n’ont d’autres solutions que de ce déplacer à 20 ou 30 km pour trouver un travail et c’est près de ces emplois qu’ils effectuent également leurs achats.

Porté par la ministre déléguée chargée des PME, Olivia Grégoire – qui est en déplacement dans le Cantal ce jeudi pour dévoiler le plan -, et son homologue chargée des Collectivités territoriales, Dominique Faure, le «programme de reconquête» doit donc inverser la tendance. Concrètement, celui-ci vise à inciter de nouveaux commerces à s’implanter dans les zones rurales, en leur fournissant des fonds pour acquérir les locaux, les aménager, faire des travaux si nécessaire et installer l’activité. Le programme sera doté d’une enveloppe de douze millions d’euros pour 2023 : l’État apportera une aide «à l’installation en ruralité de commerces sédentaires multiservices ainsi que de commerces itinérants permettant de desservir plusieurs communes rurales, avec des aides à l’investissement», détaille l’exécutif. Celle-ci «va permettre de soutenir le commerce, qu’il soit en dur ou itinérant», résume le cabinet d’Olivia Grégoire.

De nombreux types de commerces sont envisagés, ajoute l’entourage de la ministre déléguée, qu’il s’agisse de l’épicerie, de la boulangerie ou d’une autre activité comme un commerce multiservice, mais pas l’esthétique, ni la coiffure ( pourquoi ?). «On a écouté les élus locaux, qui nous ont demandé d’être pragmatiques», note-t-on. De même, les communes concernées ne sont pas définies par un nombre d’habitants, mais plutôt par la présence ou non de commerces sur le territoire.

Le montant des aides varie selon le type de commerce : pour les sédentaires, l’acquisition du local et les travaux seront pris en charge à 50%, «dans une limite de 50.000 euros» à laquelle pourront s’ajouter 20.000 euros supplémentaires pour aménager les locaux et acquérir du matériel. Cette somme pourra même atteindre 25.000 euros «si le projet présente un intérêt particulier en matière de développement durable, ou un caractère innovant dans son modèle économique», comme un fonctionnement en circuit court ou s’il propose d’insérer des publics défavorisés.

Pour les commerces itinérants, le montant est fixé à «50% des dépenses d’investissement [...], dans une limite de 20.000 euros». Enfin, les commerçants en herbe pourront bénéficier de 5000 euros de plus pour solliciter des «prestations d’accompagnement», pour concevoir et opérer leur projet. Les sommes ne pourront être utilisées pour des dépenses de fonctionnement ou l’achat des stocks. En outre, les projets pourront être publics ou privés, mais ils devront être soutenus par la commune d’implantation dans le second cas.

Un guichet sera ouvert auprès des préfectures de département le 1er mars : les porteurs de projets devront s’y signaler, «après avoir pris connaissance des critères de sélection et d’éligibilité» sur le site de Bercy ou de l’Agence nationale de la cohésion des territoires. La sélection se fera par les ministères, «au cas par cas, en fonction de la conviction des porteurs de projets» et de la solidité du projet mais l’exécutif veut aussi garder une logique d’équilibre territorial. Mieux vaudra, également, avoir l’appui des élus locaux et proposer une activité répondant aux besoins de la commune d’implantation, pour «faire en sorte que le projet arrive à terme».

Une «première volée de sélection de dossiers» est espérée début mai, afin de fournir des fonds à temps pour que des travaux soient lancés dès cet été dans les commerces concernés. Grâce à l’ouverture de nouveaux commerces en dur et d’autres itinérants, l’exécutif espère ainsi améliorer le quotidien des «habitants de 1000 communes» à travers l’Hexagone. Reste à voir si les activités parviendront à tirer leur épingle du jeu, dans des territoires parfois isolés, et dans un contexte d’inflation massive. De son côté, le cabinet d’Olivia Grégoire se dit confiant, rappelant que les commerces multiservices sont compétitifs et attractifs pour les populations locales.

Couvre-feu à 18h : la mort assurée de certains commerces

Couvre-feu à 18h : la mort assurée de certains commerces

Une vingtaine de départements devraient être concernés par un nouvel horaire du couvre-feu qui commencerait à 18 heures au lieu de 20 heures. Nombre de commerces déjà en difficulté devraient subir les conséquences de cette mesure. Pour certains ce sera la mort assurée.

 

Parmi ces départements, neuf se trouvent dans le Grand Est. Interrogé par Le Figaro, le président de la CPME Grand Est, Stéphane Heit, relaie le désarroi des commerçants de terrain. «Nous avons enregistré des réactions très vives de la part des TPE-PME. Il y a un gros ras-le-bol et cette décision n’est pas du tout comprise», explique-t-il. Avant de poursuivre : «Beaucoup de commerçants sont déjà au bord de l’épuisement et nous disent : ‘s’il y a un couvre-feu à 18h, on est mort’».

 

«Ce couvre-feu va tuer encore un peu plus l’économie», dénonce Stéphane Heit, évoquant également des conséquences humaines et psychologiques dramatiques. «Pour nous les mesures mises en place ne sont pas les bonnes et n’auront aucun impact sanitaire. On a l’impression qu’on assiste à la même chose qu’avec les masques. La priorité devrait être la vaccination», estime-t-il.

Commerce : autorisation de Réouverture des commerces le 28 novembre : un soulagement en demi-teinte .

Commerce : autorisation de Réouverture des commerces le 28 novembre : un soulagement en demi-teinte

 

Un accueil mi-figue mi-raisin de la part de la profession concernant la perspective de réouverture des commerces le 28 novembre. Globalement, une ouverture qui va profondément affecter les résultats financiers de ce secteur d’activité. Nombre d’entreprises seront condamnés à la faillite. En outre,  les conditions de réouverture sont particulièrement draconiennes puisqu’on impose désormais une surface de 8 m² par client soit le double que précédemment. Dans le même temps, les clients continueront de se balader librement dans les grandes surfaces, de se côtoyer et de tripoter à loisir les biens y compris l’alimentation.

«On se moque de nous», dénonce son Secrétaire général, Marc Sanchez, réagissant au nom des TPE«La jauge à 8 m2 double les contraintes précédemment requises pour l’accueil de la clientèle espérée nombreuse en cette période de fêtes de fin d’année. Ce sont encore les grandes surfaces qui vont tirer parti de l’ouverture des rayons « non essentiels ».

Ce n’est évidemment pas le doublement de l’aide qui passerait de 1500 € à 3000 € qui pourra permettre de sauver certains petits commerces. Une aide qui ne pourra même pas aider sur un mois d’activité alors sur un an !

 

Ne devrait-on pas permettre aux petits commerces de bénéficier de quinze jours exclusifs ?» écrit-il dans un communiqué. Même réaction du côté du côté du Conseil du commerce de France (Cdcf). S’il reconnaît avoir «été entendu» par le gouvernement, «le soutien financier pour les charges, les loyers et les stocks est essentiel aussi. Nous rouvrons, mais ça n’efface pas le mois de novembre perdu», explique-t-il.

Évidemment dans le secteur des cafés et des restaurants, c’est la catastrophe annoncée avec la réouverture hypothétique le 20 janvier. La plupart des experts prévoit que de leur de 30 % de ces commerces pourrait définitivement disparaître.

Commerces, déplacements, Noël: ce que devrait annoncer Macron la semaine prochaine

Commerces, déplacements, Noël: ce que devrait annoncer Macron la semaine prochaine

En annonçant,  le reconfinement généralisé du pays, le 28 octobre, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous aux Français le 1er décembre. Le  président de la République va s’exprimer en amont de cette échéance, la semaine prochaine. Le chef de l’État présentera sa stratégie de sortie progressive du confinement, quatre semaines après avoir mis l’Hexagone sous cloche. Celle-ci pourrait être complétée et détaillée dans la foulée par une expression du premier ministre, Jean Castex. L’Élysée souligne d’ores et déjà des «signaux positifs» dans le ralentissement de l’épidémie, tout en restant prudent. D’ici au 1er décembre, et sur la base de l’évaluation de la situation sanitaire, Emmanuel Macron va étudier différents scénarios. L’hypothèse de passer du confinement dit «adapté» à un couvre-feu est sur la table, avec des dérogations possibles pendant les fêtes. À l’approche de la fin d’année, propice aux retrouvailles familiales et aux soirées festives, le chef de l’État devrait assouplir le confinement.

Taxer Amazon pour sauver les commerces ( collectif)

Taxer Amazon pour sauver les commerces ( collectif)

un collectif de Responsables politiques, syndicaux, mais aussi libraires ou éditeurs appellent lundi à imposer une taxe exceptionnelle sur les ventes d’Amazon et « les autres profiteurs de la crise » sanitaire, soulignant « l’urgence de stopper l’expansion du géant du e-commerce ».( Tribune France Info)

 

Tribune

« La fronde qui monte partout en France doit encore s’amplifier, car le monde rêvé par Amazon est en totale contradiction avec la profonde aspiration à des vies décentes sur une planète vivable », écrivent les 120 signataires de ce texte publié par franceinfo.

 

Ils entendent se mobiliser  »d’ici au 27 novembre prochain, date du Black Friday, pour montrer l’urgence de stopper l’expansion du géant du e-commerce avant qu’il ne soit trop tard ».

La tribune est portée par Attac, dont les porte-parole Aurélie Trouvé, Raphaël Pradeau et Maxime Combes sont signataires. Également signataires: des éditeurs, des économistes, des syndicalistes (dont le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez et celui de la FSU Benoît Teste), des responsables d’ONG (dont le directeur général de Greenpeace France Jean-François Julliard et le président des Amis de la Terre Khaled Gaïji) ou encore le porte-parole de la Confédération paysanne Nicolas Girod.

Mais aussi des députés et responsables de partis politiques (dont le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, le patron d’EELV Julien Bayou), ainsi que des conseillers municipaux et des maires, notamment ceux, EELV, de Grenoble et Besançon Éric Piolle et Anne Vignot.

 

 

« La crise du Covid devrait nous servir à repenser en profondeur nos modes de consommation et de vie sociale, pas à nous enfoncer dans un monde de surconsommation prédateur », considèrent-ils.

Dénonçant les dégâts sociaux et environnementaux de l’entreprise américaine, ils estiment que « pour faire face à l’urgence, une taxe exceptionnelle sur le chiffre d’affaires d’Amazon et des autres profiteurs de la crise est (…) indispensable ».

Celle-ci « permettrait dans l’immédiat de financer les mesures de préservation de l’emploi et le fonds de solidarité pour les commerces de proximité. »

Si Amazon est le « grand gagnant de la crise », « ce développement accéléré se fait aux dépens des engagements climatiques de notre pays », mais aussi des « revendications salariales » qui  »sont balayées d’un revers de main », et « de la destruction de milliers d’emplois dans les commerces de proximité ».

Ils accusent le président Macron de « dérouler le tapis rouge » à l’entreprise, en « interdi(sant) à tout le monde de vendre des produits non essentiels sauf… aux géants de la vente en ligne ! ».

« En faisant ce choix, le président dessine un monde d’après pire qu’avant. Celui d’un capitalisme sécuritaire dominé par les Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon, Ndlr) », accusent-ils.

Outre la taxe exceptionnelle, les signataires défendent le moratoire sur la construction de nouvelles surfaces commerciales proposé par la Convention citoyenne sur le climat et dénoncent la volonté du gouvernement d’en exclure les entrepôts des sociétés de e-commerce.

 

De son coté,  Laurent Berger, considère parallèlement  cet appel qu’il faut  « contraindre Amazon à payer sa part de fiscalité au bien commun »…

 

Le leader de la CFDT Laurent Berger a souhaité lundi un « Noël avec le moins d’Amazon possible » mais a appelé à ne pas « mépriser » ceux qui y font leurs achats, soulignant que le plus important était de contraindre le géant de la distribution en ligne à payer davantage d’impôts.

Il faut « expliquer au citoyen » que « derrière Amazon, il y a, non pas forcément des conditions de travail plus dégradées que dans d’autres entrepôts mais des gens qui se font du fric sans payer leur fiscalité », a relevé M. Berger sur France Inter.

Il faut donc « contraindre Amazon à payer sa part de fiscalité au bien commun », de préférence via une imposition de ses bénéfices « sur le long terme », plutôt que par une taxe spéciale, selon lui.

Interrogé sur différents appels à boycotter le distributeur en ligne, le responsable syndical a estimé qu’il fallait « au minimum réduire sa consommation à travers Amazon » et « essayer d’aller plutôt dans les commerces de proximité ou en présentiel ».

« Je ne commande pas sur Amazon, mais je n’ai pas de mépris pour ceux qui le font », car « il y a aussi des citoyens qui n’ont pas d’autres solutions que de faire appel à ces plateformes » pour se procurer certains articles, a-t-il toutefois ajouté.

 

« C’est comme le débat sur les librairies: je fréquente les librairies, mais s’il n’y avait pas eu de livres dans les grandes surfaces, je n’aurais pas lu quand j’étais enfant », a encore expliqué M. Berger, qui a également appelé à « ne pas oublier non plus qu’Amazon ce sont des travailleurs ».

« Il n’est pas question de leur jeter l’opprobre, ce sont des milliers de salariés en France, dont il faut tenir compte, c’est aussi leur travail ».

 

 

Commerces : réouverture le 27 novembre sous la pression ?

Commerces : réouverture le 27 novembre sous la pression ?

 

C’est une sorte de petite révolution qui est en cours dans le monde du petit commerce avec les décisions restrictives qui vont condamner nombre d’activités. Rien que dans la restauration les experts prévoient que de l’ordre de 30 % des établissements pourraient ne pas rouvrir du fait des difficultés financières. Il y a aussi quelques commerces qui résistent et refusent de tirer le rideau en particulier dans le secteur du livre.

Plus globalement la grogne ne cesse de monter d’autant plus que les grandes surfaces, les supermarchés et bien sûr  le e-commerce sont autorisés à poursuivre leur activité. Dans certains cas, c’est  une véritable aubaine pour le e-commerce ainsi Amazon a vu pendant la crise sanitaire son chiffre d’affaires augmenter de 50 %. Le ministre de l’économie acculé par les demandes croissantes des petits commerces envisage une ouverture prochaine. Pas sûr toutefois que cela concerne les restaurants et les bars.

«La réouverture est plus une affaire de jours que de semaines», a affirmé Bruno Le Maire, ajoutant que «le pic épidémique est derrière nous». Cette évolution positive de la situation sanitaire pourrait donc permettre d’«ouvrir le plus tôt possible». «Une fois qu’on aura ce protocole sanitaire sur la table, les conditions de réouverture seront réunies, à supposer que l’épidémie continue de refluer», a-t-il nuancé.

La réouverture pourrait ainsi intervenir d’ici la fin du mois de novembre, «au 1er décembre au plus tard». Les commerces pourraient alors accueillir des clients pour le week-end du 27 novembre, crucial pour les professionnels. À l’approche des fêtes de Noël, «ce week-end compte triple, cela ne m’a pas échappé», concède le ministre de l’Économie.

Amazon et les petits commerces : une accusation trop simple?

Amazon et les petits commerces : une accusation trop simple?

 

C’est ce que pense Emmanuel Combe, vice-président de l’Autorité de la concurrence qui minimise l’impact d’Amazon sur les difficultés du petit commerce.

 

«Amazon dispose en France d’une part de marché de 20 % dans le commerce en ligne : ce n’est pas négligeable, mais on est loin des 50 % observés aux Etats-Unis». (Sarah ALCALAY/SIPA)

A l’heure où les commerces physiques de produits « non essentiels » sont obligés de baisser le rideau, le débat fait rage dans notre pays sur l’effet indirect d’une telle décision : elle conduit à favoriser les ventes en ligne, au premier rang desquelles figure Amazon. Il n’en fallait pas plus pour que certains clouent au pilori le géant américain, en l’accusant d’être le fossoyeur de nos petits commerces. Mais en réalité, la situation du petit commerce physique face à l’e-commerce est plus subtile et nuancée que ces jugements définitifs.

D’un point de vue factuel, tout d’abord, rappelons que l’e-commerce représente en France un marché d’environ 100 milliards d’euros en 2020. C’est seulement… 10 % du commerce de détail. Les clients iront encore demain très majoritairement dans les magasins physiques, grands comme petits, pour y acheter leurs produits et services.

« Fermeture des commerces : le cadeau à Amazon»

« Fermeture des commerces : le cadeau à Amazon»

 « Les décisions prises impliquent qu’un certain nombre de produits ne seront en vente que sur Internet », analyse dans l’Opinion François Momboisse, le patron de la Fevad*(interview)

 

François Momboisse, président de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance.

Le petit commerce est-il le sacrifié de ce confinement ?

Factuellement oui, puisqu’ils sont seuls à être complètement fermés. C’est grave car un bon nombre d’indépendants risquent de ne pas survivre. Ces petits commerces sont souvent tenus par un couple proche de la retraite, pour qui la numérisation de leur boutique apparaît compliquée, et sera l’affaire de leur successeur. Je suis inquiet par exemple pour les magasins de jouets qui ont des stocks jusqu’au plafond et pour qui cette période est critique. Ou pour les multimarques textiles qui n’ont pas la puissance d’un groupe derrière eux. Pour tous, décembre risque d’être trop tard. Je crains une crise sociale, car il y a des gens désespérés, au bord de la faillite qui n’ont plus grand-chose à perdre. Souvenons-nous que la retraite des commerçants indépendants repose souvent sur la vente de leur emplacement. Quant à demander aux consommateurs d’attendre avant d’acheter, je n’y crois pas trop.

Vouloir boycotter Amazon, c’est une chimère ​?

Visiblement, le grand public ne suit pas ce genre de message, on le voit dans la croissance du groupe. Il est d’ailleurs assez paradoxal de fermer les magasins et de s’en prendre à Amazon ! La réalité est que, qu’on le veuille ou non, l’ensemble du e-commerce profite de la situation. Les ventes en ligne de produits progressaient en moyenne de 15 % par an en France avant la crise coronavirus. Mais elles ont bondi de 45 % entre avril et juin, et la tendance sur juillet-août reste très bonne, car les consommateurs se rendent compte que le e-commerce c’est très pratique. Si le confinement dure, les Français vont prendre leurs habitudes en achetant en ligne. Cela réjouit bien sûr la Fevad et les 200 000 sites marchands du pays. Mais tout le monde n’est pas embarqué dans l’aventure.

« Si on habitue les gens à penser qu’ils ne peuvent pas aller dans les magasins tant qu’il y a un virus, ils n’iront plus ​»

Il faut rouvrir les magasins au plus vite ?

Oui, il faut trouver au plus vite une solution avec un système sanitaire approprié. Car si on habitue les gens à penser qu’ils ne peuvent pas aller dans les magasins tant qu’il y a un virus, ils n’iront plus. Personnellement, je trouve qu’interdire aux grandes surfaces de vendre ce qui n’est pas jugé «essentiel» est assez hallucinant: je vous coupe un bras, vous avez mal, mais je coupe aussi celui de votre voisin pour que vous ayez moins mal. C’est l’égalité poussée jusqu’à l’absurde. Il fallait essayer de trouver une sortie par le haut plutôt que par le bas, encourager les grandes surfaces à héberger des boutiques indépendantes par exemple, comme certaines l’ont proposé. Au contraire, les décisions prises impliquent qu’un certain nombre de produits ne seront en vente que sur internet. En tant que Fevad cela fait bien sûr notre affaire, mais cela risque d’attiser des rancœurs.

Peut-on accélérer la digitalisation des petits commerces ​?

Tout dépend d’où on part. Si le commerçant a déjà informatisé son stock, des sites portails comme Cdiscount ou Rakuten peuvent l’aider et ça ira vite. Mais si on part de zéro, à quelques semaines de Noël, ça me paraît difficile. Depuis longtemps, nous poussons les commerçants à avoir au minimum un accès à internet qui leur permette d’apparaître sur un moteur de recherche. Ensuite, les managers de centre-ville chargés de l’organisation du commerce dans chaque commune peuvent aussi les aider à se regrouper pour être plus efficaces, dans la livraison de leurs produits par exemple. Aujourd’hui, les consommateurs ont tendance à aller sur internet pour se renseigner avant d’acheter, c’est encore plus vrai avec le confinement. Il faut donc pour tous les magasins au minimum y être présents. Le gouvernement a débloqué 100 millions d’euros pour la digitalisation du commerce. C’est très bien, mais c’est plutôt pour le moyen terme.

Fermeture des commerces : une hérésie pour l’UFC–Que Choisir

Fermeture des commerces : une hérésie pour l’UFC–Que Choisir

« Qui peut comprendre qu’en forçant les consommateurs à converger  les seules grandes surfaces, [...] on est face à une décision opportune, efficace, et donc acceptable? », a demandé Alain Bazot ce lundi dans un communiqué sur le site de l’association de consommateurs.

À ses yeux, « le critère de ’biens essentiels’ au lieu de celui de la capacité à réguler les flux, assurer de la distanciation, etc. manque de pertinence au-delà du fait qu’il est arbitraire ».  »Quels rayons inaccessibles? Comment? Quels contrôles? », s’est-il interrogé.

En outre, il a critiqué le fait que « le président ait pris sa décision initiale de fermer les seuls petits commerces, sans consultation des parties prenantes, à commencer par les représentants de consommateurs ».

« Cette forme de gouvernance sans aucune concertation, ni préparation préalable, n’est pas acceptable en 2020″, a-t-il jugé, estimant en outre que « la seule fermeture des commerces de proximité pose un problème de saine concurrence au premier sens du terme ».

Ces restrictions, décidées pour tenter d’endiguer la progression de l’épidémie de Covid-19, ouvrent  »une autoroute pour les plateformes de e-commerce, à commencer par les GAFAM, particulièrement Amazon », a-t-il encore tancé, y voyant  »la traduction d’une vision des modes de distribution de demain dont les consommateurs ne veulent pas, un univers régi par quelques grands opérateurs et qui tourne le dos à l’aspiration à davantage de proximité et d’humanité ».

Reconfinement : et les commerces ?

Reconfinement : et  les commerces ?  

 

Le décret de mars dernier qui sera pratiquement reconduit avec des aménagements pour le service public listait par exemple comme activités pouvant se poursuivre les supermarchés et commerces d’alimentation, les boulangeries, les blanchisseries et teintureries, les services funéraires, les commerces de bouche, les banques, les magasins favorisant le télétravail comme les commerces d’équipement informatique, les pompes à essence, les pharmacies, les hôtels, campings et hébergements similaires ou encore les opticiens. Les associations caritatives devraient aussi poursuivre leurs distributions alimentaires et les commerces de journaux et tabac devraient aussi rester ouverts.

À l’inverse, toutes les autres activités devront fermer. On pourra par exemple citer les bibliothèques, salles d’exposition, musées, chapiteaux, tentes et structures, salles de danse, salles de jeux, restaurants, débits de boissons, bars, centres commerciaux et magasins de vente.

La liste définitive des commerces pouvant rester ouverts durant ce second confinement sera publiée ce jeudi. Mais elle sera amenée à évoluer tous les quinze jours.

Relance: un soutien insuffisant aux PME et commerces

Relance: un soutien insuffisant aux PME et commerces

 

Le plan de relance a été décalé en raison notamment de son inadaptation aux enjeux économiques notamment vis-à-vis des PME. Ce plan d’un montant de 100 milliards réservait en effet 3 milliards pour les PME. Une somme dérisoire évidemment quand on sait que ces entreprises constituent la base même de l’emploi en France et de la consistance économique de nombre de territoires.

Du coup, le ministre de l’économie promet de prolonger la durée des emprunts au-delà d’un an et tente d’obtenir des taux d’intérêt relativement bas. Le gouvernement envisage aussi comme pour les grandes entreprises des prêts à caractère participatif garanti semble-t-il par la même enveloppe de 3 milliards mise un peu à toutes les sauces.

Les PME bénéficieront donc  d’un soutien durable de l’Etat, non seulement par une extension des délais de remboursement des actuels prêts garantis, mais aussi par un nouveau système d’emprunts à très long terme, a annoncé Bruno Le Maire, ministre de l’Economie.

La première mesure du ministère de l’économie concerne les prêts garantis par l’Etat (PGE). Souscrits par de nombreuses entreprises, en particulier des PME, auprès des banques, mais avec le soutien de l’Etat, ces emprunts de secours courent normalement sur un an. Mais «beaucoup (de ces entreprises) ne seront pas en mesure de rembourser leur PGE au bout d’un an (…) et demanderont donc à étendre la durée de remboursement», a reconnu le ministre. Selon lui, les banques accepteront de prolonger ces prêts aux PME au-delà de la première année, avec des taux d’intérêt relativement cléments, puisque compris entre 1% et 3%. «Depuis plusieurs semaines, je négocie avec les banques un taux le plus attractif possible au-delà de la première année», a-t-il assuré.

L’autre annonce concerne la mise en place de prêts de très long terme et dits «participatifs». Ce système, qui existe déjà, est à mi-chemin entre les emprunts classiques et l’investissement direct dans les fonds propres des entreprises. Les nouveaux prêts dureront au moins sept ans et sont donc censés aider au développement pérenne des entreprises. Ils seront octroyés par le secteur financier mais, là encore, avec une garantie de l’Etat. «L’Etat apportera sa garantie jusqu’à 3 milliards d’euros, ce qui permettra aux entreprises de lever de 10 à 15 milliards d’euros de prêts à long terme», a promis Bruno Le Maire.

Réouverture des commerces le 11 mai ? ( Lemaire)

Réouverture des commerces le 11 mai ? ( Lemaire)

« Nous souhaitons que tous les commerces puissent rouvrir le 11 mai de la même manière, pour un principe d’équité. La seule différence qu’il pourrait y avoir, mais ça n’a pas encore été tranché (…) c’est est-ce qu’on le fait au niveau national, est-ce qu’il faut tenir compte des disparités régionales, ça c’est une évaluation sanitaire qui devra être faite », a déclaré le ministre. « Il faut que tous les commerces qui rouvrent, les activités qui reprennent se fassent dans des conditions de sécurité sanitaire totale pour les salariés, les entrepreneurs et les commerçants », affirme le ministre

« Je laisse simplement de côté la restauration, les bars et les cafés », qui feront l’objet d’un « traitement spécifique », a-t-il ajouté en défendant pour les autres commerces « un principe d’équité, c’est-à-dire que tout le monde doit être traité de la même manière ». Pour les commerces de la restauration, « rien ne serait pire pour cette profession que de rouvrir dans la précipitation ». Interrogé sur la réouverture des cafés et des restaurants au 15 juin, Bruno Le Maire a indiqué qu’aucune date n’a été fixée pour le moment.

« Nous sortons de la phase de crise et nous allons aborder une deuxième phase qui va être une phase de transition dans laquelle l’activité va reprendre (…). Dans un dernier temps il y aura effectivement un retour à la normale (…), mais nous n’y sommes pas », a prévenu Bruno Le Maire.

C’est quoi les commerces non essentiels !

C’est quoi les commerces  non essentiels  !

 On a bien compris que le gouvernement avait décidé la fermeture dés samedi soir des restaurants, bars, discothèques. Il appelle aussi à la fermeture de tous les commerces non essentiels à la vie du pays. Le problème c’est qu’il n’y a aucune définition de ce qui est essentiel ou pas. D’ailleurs ce n’est pas un concept de pertinent car tout les commerces sont nécessaires à la vie du pays, ils participent à son activité économique, à l’emploi.

La question pertinente est celle de l’urgence ou non des produits et services commercialisés. Il faudrait pour cela les définir. Dès lundi et même dés dimanches, des commerces risquent d’être dans l’expectative la plus complète. En plus, le pouvoir alimente les contradictions en proposant voire en imposant un confinement le plus généralisé possible, l’interdiction des rassemblements et en même temps en incitant les électeurs à se rendre dans les urnes.

 Des bureaux de vote pourtant qui risque de se transformer en chambre d’incubation intense car on voit mal comment pourrait être désinfecté le lieu après chaque passage d’un électeur. Une attitude complètement contradictoire et irresponsable. D’ailleurs si responsable de région ont demandé le report de cette élection municipale.

« Tous les services essentiels à la vie de nos concitoyens resteront évidemment ouverts », a indiqué le Premier ministre.    

Seront notamment fermés les restaurants, cafés, cinémas, discothèques et commerces. Resteront en revanche ouverts les magasins et marchés alimentaires, les pharmacies, les stations essence, les banques, les bureaux de tabac et de presse. 

Si « les transports urbains continueront de fonctionner », le gouvernement exhorte les Français à limiter « leurs déplacements et en particulier à éviter les déplacements interurbains ».   

« Je le dis avec gravité: nous devons tous ensemble montrer plus de discipline dans l’application de ces mesures », a insisté Edouard Philippe, qui a consulté samedi le Conseil scientifique composé de dix experts.

« Ce que nous devons faire en ce moment, c’est tout simplement d’éviter au maximum de se rassembler, limiter les réunions amicales et familiales, n’utiliser les transports en commun que pour aller au travail et seulement si la présence physique au travail est indispensable, ne sortir de chez soi que pour faire ses courses essentielles, faire un peu d’exercice ou voter », a-t-il égrené. Comme si voter pour les municipales était un acte essentiel de survie économique et humaine du pays !  Sans doute le en même temps de trop de la part d’un gouvernement qui fait preuve d’un amateurisme stupéfiant.

 

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