Chômage: Hausse avec inversion de tendance
La hausse constatée au troisième trimestre en matière de chômage n’est pas seulement conjoncturelle elle est aussi structurelle. En effet l’économie enregistre aussi une inversion de tendance avec un net ralentissement de la croissance. Nombre de pays vont connaître la quasi stagnation y compris l’Europe. Les risques de tassement sont nombreux notamment géopolitiques et leurs conséquences en particulier sur le prix de l’énergie. Conclusion, le chômage doit repartir à la hausse et se poursuivre au moins toute l’année 2024 voire plus tard.
Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A de Pôle emploi) a augmenté de 0,6% au troisième trimestre en France. 17.400 personnes ont ainsi été inscrites en plus, pour un total de chômeurs restant encore au-dessus de la barre des 3 millions.
Sur un an, le chômage continue néanmoins à être orienté à la baisse au troisième trimestre, avec 120.000 demandeurs d’emploi en moins (-3,8%), par rapport à l’été 2022.
En incluant l’activité réduite (catégories B et C de Pôle emploi), le nombre de demandeurs d’emploi est en légère hausse de 0,2% – 8.800 inscrits en plus – et s’établit à 5,352 millions. Corse, tandis qu’il est stable en Ile-de-France.
Le ministère du Travail précise que « les entrées à Pôle Emploi augmentent » de 0,7%, avec « une forte diminution des licenciements et des premières entrées ». Il note en revanche une hausse des « fins de mission d’intérim », des « retours d’inactivité » et des « ruptures conventionnelles ». Enfin, « les sorties de Pôle emploi diminuent fortement », de 4,4% avec « une forte diminution des défauts d’actualisation et des arrêts de recherche » (à savoir notamment les radiations de Pôle Emploi et les sorties du marché du travail).
Le taux de chômage devrait repartir légèrement à la hausse à 7,3% de la population active en fin d’année contre 7,1% au premier trimestre de 2023. Pour la fin de l’année 2023 et pour 2024 on va donc assister à une inversion de tendance.