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Quelle influence de Trump sur les marchés financiers ?

Quelle influence de Trump sur les marchés financiers ?

L’économie mondiale vit au rythme des déclarations du président des États-Unis. Les marchés financiers sont impactés au point qu’on a pu lire qu’ils étaient un contre-pouvoir à la politique de Donald Trump. Mais que disent leurs réactions de leur fonctionnement réel ? Depuis son investiture le 20 janvier 2025, Donald Trump, redevenu président des États-Unis, a multiplié les annonces à fort impact, en particulier sur les marchés financiers internationaux. Certaines d’entre elles, notamment en matière de politique commerciale et de régulation économique, ont provoqué des réactions immédiates des investisseurs à travers le monde.

par Chafik Massane
Enseignant-Chercheur en Finance, INSEEC Grande École dans The Conversation

Le 2 avril 2025, le président américain annonce une hausse des tarifs douaniers sur les importations en provenance de pays comme la Chine, le Canada et le Mexique). Les réactions sur les marchés ne se font pas attendre : les indices boursiers américains, européens et asiatiques enregistrent des baisses significatives. En Asie, le Nikkei 225 et le TAIEX reculent de plus de 2,5 %, tandis que le Hang Seng perd environ 1,5 % ?).

Moins d’une semaine plus tard, le 9 avril, Donald Trump suspend ces hausses tarifaires pour une durée de 90 jours, sous condition de négociations bilatérales. %20). Cette volte-face entraîne une hausse immédiate des principaux indices boursiers, illustrant à nouveau la sensibilité des marchés à ses annonces.

Ce mécanisme s’est répété le 11 mai 2025, lorsque le président annonce son intention de faire baisser les prix des médicaments sur ordonnance. Cette déclaration a provoqué une chute brutale des actions du secteur pharmaceutique et parapharmaceutique, aussi bien aux États-Unis qu’en Europe.

Aux États-Unis, les valeurs pharmaceutiques ont été les premières à réagir : les actions de plusieurs géants du secteur ont reculé de manière marquée. Pfizer (PFE) a enregistré une baisse de 1,1 %, tandis que Merck (MRK) et Amgen (AMGN) ont vu leurs titres chuter de 1,4 %. Cette réaction traduit les craintes des investisseurs face à une éventuelle compression des marges et à une régulation plus stricte du secteur.

L’onde de choc a également traversé l’Atlantique. En Europe, le Stoxx Europe 600 Health Care, principal indice sectoriel, a cédé 1,09 %. Des groupes majeurs comme Novartis (-1,7 %), Roche (-1,13 %) et GlaxoSmithKline (-1,33 %) ont eux aussi été pénalisés, confirmant que l’effet Trump dépasse les frontières américaines pour peser sur les stratégies et les valorisations des entreprises pharmaceutiques à l’échelle mondiale.

Un principe fondamental

Ces réactions s’expliquent par un principe central de la théorie des marchés efficients, formulé par l’économiste états-unien Eugene Fama dès 1970 : les prix des actifs financiers intègrent immédiatement et complètement toute l’information disponible. En d’autres termes, toute déclaration jugée crédible et significative est instantanément incorporée dans les cours de Bourse, qu’elle concerne la géopolitique, l’économie ou des décisions réglementaires.

Depuis, certains auteurs ont critiqué l’approche de la théorie des marchés efficients pour expliquer les réactions des marchés aux annonces, notamment, Robert Shiller. Celui-ci remet en question l’efficience des marchés et suggère plutôt un effet significatif des facteurs comportementaux individuels à chaque investisseur et qui sont à l’origine des bulles spéculatives et des investissements irrationnels. Ces facteurs, explique-t-il, peuvent entraîner des fluctuations de prix non justifiées par les informations fondamentales. Dans ce sens, les annonces de Trump pourraient être vues comme des déclencheurs de facteurs d’émotions et de réactions comportementales des investisseurs, créant des mouvements de marché qui ne sont pas toujours rationnels ou basés sur des informations financières solides.

Les marchés financiers sont aujourd’hui dominés par deux grands profils d’investisseurs :

D’un côté, les investisseurs long-termistes, qui recherchent une création de valeur durable en conservant leurs actifs sur plusieurs années ;

de l’autre, les investisseurs court-termistes, appelés communément “traders”, qui cherchent à tirer profit des variations rapides de prix, en achetant et vendant sur des périodes courtes.Ces derniers sont, par définition, particulièrement réactifs aux annonces politiques et économiques.

Le profil des traders domine aujourd’hui les marchés, en raison de la vitesse d’exécution permise par les technologies financières, mais aussi de la recherche permanente de rendement rapide. L’objectif des traders est d’ajuster en temps réel leurs portefeuilles d’actifs, en fonction de l’effet anticipé des nouvelles sur la valorisation des titres financiers. Ils sont influencés par des stratégies de trading algorithmique et de high-frequency trading (HFT), où des systèmes automatisés réagissent à des informations nouvelles presque instantanément.

La réactivité extrême des traders face aux annonces fait que les marchés deviennent hypersensibles à toute déclaration jugée significative. Les annonces du président américain, même non suivies de mesures concrètes, peuvent ainsi déclencher des vagues d’achats ou de ventes massives à l’échelle mondiale capables d’amplifier la volatilité sur les marchés et de générer des mouvements de capitaux immédiats entre les régions et les secteurs.

Dans ce contexte, pendant la fenêtre d’impact de l’annonce, la réaction rationnelle des traders consiste à vendre lorsqu’ils anticipent que la tendance du marché sera baissière à la suite de la déclaration du président américain, et inversement, à acheter s’ils s’attendent à une réaction haussière. Par conséquent, la décision d’acheter ou de vendre ne repose plus sur la valeur réelle de l’actif, mais sur l’anticipation de la réaction collective du marché suite à cette annonce.

L’internationalisation des marchés permet aux investisseurs d’opérer simultanément sur plusieurs places boursières à travers le monde. Les indices en Asie, en Europe et aux États-Unis réagissent désormais en temps réel aux mêmes informations, illustrant le haut degré d’interconnexion et de synchronisation des marchés financiers mondiaux.

Ainsi, les annonces politiques et économiques du président américain peuvent entraîner des répercussions immédiates sur les marchés financiers mondiaux. En effet, les annonces présidentielles des États-Unis ne sont plus seulement des instruments de politique intérieure ; elles deviennent aussi des catalyseurs puissants de volatilité financière à l’échelle mondiale.

Quelle influence de Trump sur les marchés financiers ?

Influence de Trump sur les marchés financiers ?

L’économie mondiale vit au rythme des déclarations du président des États-Unis. Les marchés financiers sont impactés au point qu’on a pu lire qu’ils étaient un contre-pouvoir à la politique de Donald Trump. Mais que disent leurs réactions de leur fonctionnement réel ? Depuis son investiture le 20 janvier 2025, Donald Trump, redevenu président des États-Unis, a multiplié les annonces à fort impact, en particulier sur les marchés financiers internationaux. Certaines d’entre elles, notamment en matière de politique commerciale et de régulation économique, ont provoqué des réactions immédiates des investisseurs à travers le monde.

par Chafik Massane
Enseignant-Chercheur en Finance, INSEEC Grande École dans The Conversation

Le 2 avril 2025, le président américain annonce une hausse des tarifs douaniers sur les importations en provenance de pays comme la Chine, le Canada et le Mexique). Les réactions sur les marchés ne se font pas attendre : les indices boursiers américains, européens et asiatiques enregistrent des baisses significatives. En Asie, le Nikkei 225 et le TAIEX reculent de plus de 2,5 %, tandis que le Hang Seng perd environ 1,5 % ?).

Moins d’une semaine plus tard, le 9 avril, Donald Trump suspend ces hausses tarifaires pour une durée de 90 jours, sous condition de négociations bilatérales. %20). Cette volte-face entraîne une hausse immédiate des principaux indices boursiers, illustrant à nouveau la sensibilité des marchés à ses annonces.

Ce mécanisme s’est répété le 11 mai 2025, lorsque le président annonce son intention de faire baisser les prix des médicaments sur ordonnance. Cette déclaration a provoqué une chute brutale des actions du secteur pharmaceutique et parapharmaceutique, aussi bien aux États-Unis qu’en Europe.

Aux États-Unis, les valeurs pharmaceutiques ont été les premières à réagir : les actions de plusieurs géants du secteur ont reculé de manière marquée. Pfizer (PFE) a enregistré une baisse de 1,1 %, tandis que Merck (MRK) et Amgen (AMGN) ont vu leurs titres chuter de 1,4 %. Cette réaction traduit les craintes des investisseurs face à une éventuelle compression des marges et à une régulation plus stricte du secteur.

L’onde de choc a également traversé l’Atlantique. En Europe, le Stoxx Europe 600 Health Care, principal indice sectoriel, a cédé 1,09 %. Des groupes majeurs comme Novartis (-1,7 %), Roche (-1,13 %) et GlaxoSmithKline (-1,33 %) ont eux aussi été pénalisés, confirmant que l’effet Trump dépasse les frontières américaines pour peser sur les stratégies et les valorisations des entreprises pharmaceutiques à l’échelle mondiale.

Un principe fondamental

Ces réactions s’expliquent par un principe central de la théorie des marchés efficients, formulé par l’économiste états-unien Eugene Fama dès 1970 : les prix des actifs financiers intègrent immédiatement et complètement toute l’information disponible. En d’autres termes, toute déclaration jugée crédible et significative est instantanément incorporée dans les cours de Bourse, qu’elle concerne la géopolitique, l’économie ou des décisions réglementaires.

Depuis, certains auteurs ont critiqué l’approche de la théorie des marchés efficients pour expliquer les réactions des marchés aux annonces, notamment, Robert Shiller. Celui-ci remet en question l’efficience des marchés et suggère plutôt un effet significatif des facteurs comportementaux individuels à chaque investisseur et qui sont à l’origine des bulles spéculatives et des investissements irrationnels. Ces facteurs, explique-t-il, peuvent entraîner des fluctuations de prix non justifiées par les informations fondamentales. Dans ce sens, les annonces de Trump pourraient être vues comme des déclencheurs de facteurs d’émotions et de réactions comportementales des investisseurs, créant des mouvements de marché qui ne sont pas toujours rationnels ou basés sur des informations financières solides.

Les marchés financiers sont aujourd’hui dominés par deux grands profils d’investisseurs :

D’un côté, les investisseurs long-termistes, qui recherchent une création de valeur durable en conservant leurs actifs sur plusieurs années ;

de l’autre, les investisseurs court-termistes, appelés communément “traders”, qui cherchent à tirer profit des variations rapides de prix, en achetant et vendant sur des périodes courtes.Ces derniers sont, par définition, particulièrement réactifs aux annonces politiques et économiques.

Le profil des traders domine aujourd’hui les marchés, en raison de la vitesse d’exécution permise par les technologies financières, mais aussi de la recherche permanente de rendement rapide. L’objectif des traders est d’ajuster en temps réel leurs portefeuilles d’actifs, en fonction de l’effet anticipé des nouvelles sur la valorisation des titres financiers. Ils sont influencés par des stratégies de trading algorithmique et de high-frequency trading (HFT), où des systèmes automatisés réagissent à des informations nouvelles presque instantanément.

La réactivité extrême des traders face aux annonces fait que les marchés deviennent hypersensibles à toute déclaration jugée significative. Les annonces du président américain, même non suivies de mesures concrètes, peuvent ainsi déclencher des vagues d’achats ou de ventes massives à l’échelle mondiale capables d’amplifier la volatilité sur les marchés et de générer des mouvements de capitaux immédiats entre les régions et les secteurs.

Dans ce contexte, pendant la fenêtre d’impact de l’annonce, la réaction rationnelle des traders consiste à vendre lorsqu’ils anticipent que la tendance du marché sera baissière à la suite de la déclaration du président américain, et inversement, à acheter s’ils s’attendent à une réaction haussière. Par conséquent, la décision d’acheter ou de vendre ne repose plus sur la valeur réelle de l’actif, mais sur l’anticipation de la réaction collective du marché suite à cette annonce.

L’internationalisation des marchés permet aux investisseurs d’opérer simultanément sur plusieurs places boursières à travers le monde. Les indices en Asie, en Europe et aux États-Unis réagissent désormais en temps réel aux mêmes informations, illustrant le haut degré d’interconnexion et de synchronisation des marchés financiers mondiaux.

Ainsi, les annonces politiques et économiques du président américain peuvent entraîner des répercussions immédiates sur les marchés financiers mondiaux. En effet, les annonces présidentielles des États-Unis ne sont plus seulement des instruments de politique intérieure ; elles deviennent aussi des catalyseurs puissants de volatilité financière à l’échelle mondiale.

Marchés et bourses: Le yo-yo pendant des mois

Marchés et bourses: Le yo-yo pendant des mois


Pire que les droits de douane ce sont surtout les incertitudes sur les échanges internationaux qui vont surtout affecter le comportement des acteurs économiques. Avec des droits de douane qui selon les déclarations récentes du président américain pourrait aller de 10 à 145 % on voit mal comment les décideurs seraient en capacité de définir des stratégies définitives.

Les acheteurs comme les exportateurs vont diversifier leurs sources et tenter quand c’est possible d’amortir des frais de douane qui affecte leur compétitivité. La période qui vient sera sans doute marquée par un certain attentisme des acteurs économiques.

Pendant plusieurs semaines et plusieurs mois ils vont attendre que se stabilise la conjoncture relative au commerce international. Les investissements qui engagent forcément les entreprises pour le long terme risquent d’être en partie gelés. En outre la hausse des tarifs douaniers va générer une hausse de l’inflation qui risque de modifier durablement le comportement des consommateurs. Les stratégies marketing devront s’y adapter. En attendant de voir plus clair, les acteurs économiques vont choisir la prudence et l’attentisme surtout pour les investisseurs.

Les conséquences de cette situation se traduiront en termes d’une inflation qui va peser sur la demande et conduire l’économie mondiale vers une certaine stagnation voire une récession. Mesures et contre-mesures vont caractériser l’environnement des échanges internationaux entraînant aussi les bourses dans une forme de yo-yo tendanciellement à la baisse. Il faudra sans doute attendre début 2026 pour voir un peu clair dans la nouvelle donne de la régulation mondiale des échanges. En outre, à l’instabilité économique pourrait succéder une instabilité monétaire notamment des taux de change, des marchés obligataires et des taux d’intérêt.

Les marchés financiers font reculer Trump

Les marchés financiers font reculer Trump

La semaine qui a suivi l’annonce de Donald Trump concernant les droits de douane a plongé les marchés et les acteurs économiques dans une grande confusion. Le choc des tarifs douaniers pourrait déclencher une récession. La pause de 90 jours, annoncée en milieu de semaine, semble avoir apaisé temporairement la situation; Mais les incertitudes demeurent sur l’ampleur des conséquences économiques à venir. Par Marc Guyot et Radu Vranceanu, Professeurs à l’ESSEC

Pendant la semaine qui a suivi le chiffrage donné par Donald Trump sur le montant des droits de douane appliqué aux « 15 dirty » et au reste du monde ensuite — la confusion a régné partout et à tous les niveaux. La seule certitude émergeant dans l’incertitude était le consensus des économistes. Le choc d’offre que ces tarifs vont générer va déclencher une récession, les divergences portant uniquement sur l’ampleur de la récession et l’impact sur l’inflation. Le sursis à exécution de 90 jours avec un tarif à 10% pour l’ensemble des pays et le maintien des tarifs sur la seule Chine repousse la tempête de trois mois. Cette volte-face est soit l’exécution d’un plan prévu à l’avance, soit au contraire une reconsidération au vu des effets du plan.

Notre point de vue est que c’est la réaction du marché obligataire américain qui est l’alarme qui a provoqué la mise à l’arrêt provisoire du plan. Entre la mise en place et la mise en pause du plan, le taux d’intérêt sur l’obligataire à 10 ans avait augmenté de 0,6 point pour atteindre 4,51%, contrepartie automatique de l’effondrement de leur prix. La baisse des prix des obligations du Trésor est un danger pour l’économie à plusieurs niveaux. Outre qu’il devient plus difficile de lever des fonds en première émission, la probabilité de faillite de grands fonds de placement ou de grandes banques régionales augmente dangereusement. Une crise financière généralisée de la même nature que la Crise financière Mondiale de 2007-2008 devient techniquement possible. La dépréciation du dollar et la chute du prix des actions ne peuvent que renforcer les craintes des investisseurs de détenir des actifs américains.

Personne ne peut rien contre le marché financier, pas même Donald Trump. Le marché financier présente la note en permanence, au travers des primes de risque, face aux gouvernements comme aux entreprises. En particulier, le marché financier contraint les gouvernements à la discipline budgétaire via la hausse des taux d’intérêt. James Carville, stratège en chef de Bill Clinton, a déclaré un jour avec humour : « Je pensais autrefois que si la réincarnation existait, je voudrais revenir en tant que Président, Pape ou batteur à 400 au baseball. Mais aujourd’hui, je préférerais revenir en tant que marché obligataire. Vous pouvez intimider tout le monde. »

L’ex-Première ministre britannique Liz Truss constitue un exemple frappant de la manière dont les marchés financiers peuvent imposer leur loi. Élue le 6 septembre 2022 avec un programme de baisses massives d’impôts, accompagnées de quelques coupes budgétaires, elle prévoyait un creusement du déficit de 45 milliards de livres, dans un contexte où la dette anglaise était déjà chahutée sur les marchés. L’envolée immédiate des taux d’intérêt, l’effondrement des obligations, la panique des fonds de pension ont amené Truss à démissionner après 49 jours, un minimum record dans la vie politique anglaise.

En fournissant un effort important, on peut discerner une logique possible dans le plan Trump qui n’est pas si inhabituelle chez les Américains. Un ministre a dit une fois : le dollar est notre monnaie et votre problème. Donald Trump ici dit « notre déficit commercial est votre problème ». C’est à vous de le résoudre. Chacun d’entre vous faites ce que bon vous semble pour le réduire, l’alternative si vous ne faites rien, ce sont les tarifs du 3 avril dans 90 jours. On est bien en présence d’une brutalité inouïe où les causes du problème importent peu, ce qui compte c’est la pression exercée pour obtenir le résultat, quoi qu’il en coûte pour les relations internationales futures.

Les marchés financiers ont rétabli provisoirement une forme de normalité dans la politique économique de Trump. En revanche, le concept de pays « amis », base de l’alliance entre les pays occidentaux, a du plomb dans l’aile. Trump a manifesté avec sa brutalité habituelle que les É.-U. n’avaient pas d’amis, mais uniquement des intérêts. Pour les alliés historiques du Pacifique et d’Europe, le réveil est brutal lui aussi.

Par construction, l’économie de marché est fondée sur le principe des échanges volontaires et sur la flexibilité des prix, permettant d’orienter les décisions économiques vers la plus grande efficacité. La manière Trump de gérer les échanges internationaux, basée sur le rapport de force et la coercition, ne peut que détruire la confiance de tous dans l’Amérique, y compris la confiance des Américains eux-mêmes. Il n’est pas garanti que le sursis de Donald Trump sur ses décisions de politiques commerciales suffise pour rétablir cette confiance. Il est fort probable que les turbulences sur le marché des titres, et l’ensemble du marché financier subsistent et s’amplifient.

Marchés financiers et bourses: Le yo-yo pendant des mois

Marchés financiers et bourses: Le yo-yo pendant des mois


Pire que les droits de douane ce sont surtout les incertitudes sur les échanges internationaux qui vont surtout affecter le comportement des acteurs économiques. Avec des droits de douane qui selon les déclarations récentes du président américain pourrait aller de 10 à 145 % on voit mal comment les décideurs seraient en capacité de définir des stratégies définitives.

Les acheteurs comme les exportateurs vont diversifier leurs sources et tenter quand c’est possible d’amortir des frais de douane qui affecte leur compétitivité. La période qui vient sera sans doute marquée par un certain attentisme des acteurs économiques.

Pendant plusieurs semaines et plusieurs mois ils vont attendre que se stabilise la conjoncture relative au commerce international. Les investissements qui engagent forcément les entreprises pour le long terme risquent d’être en partie gelés. En outre la hausse des tarifs douaniers va générer une hausse de l’inflation qui risque de modifier durablement le comportement des consommateurs. Les stratégies marketing devront s’y adapter. En attendant de voir plus clair, les acteurs économiques vont choisir la prudence et l’attentisme surtout pour les investisseurs.

Les conséquences de cette situation se traduiront en termes d’une inflation qui va peser sur la demande et conduire l’économie mondiale vers une certaine stagnation voire une récession. Mesures et contre-mesures vont caractériser l’environnement des échanges internationaux entraînant aussi les bourses dans une forme de yo-yo tendanciellement à la baisse. Il faudra sans doute attendre début 2026 pour voir un peu clair dans la nouvelle donne de la régulation mondiale des échanges. En outre, à l’instabilité économique pourrait succéder une instabilité monétaire notamment des taux de change.

Marchés financiers et bourses: Le yo-yo pendant des mois

Marchés financiers et bourses: Le yo-yo pendant des mois


Pire que les droits de douane ce sont surtout les incertitudes sur les échanges internationaux qui vont surtout affecter le comportement des acteurs économiques. Avec des droits de douane qui selon les déclarations récentes du président américain pourrait aller de 10 à 145 % on voit mal comment les décideurs seraient en capacité de définir des stratégies définitives.

Les acheteurs comme les exportateurs vont diversifier leurs sources et tenter quand c’est possible d’amortir des frais de douane qui affecte leur compétitivité. La période qui vient sera sans doute marquée par un certain attentisme des acteurs économiques.

Pendant plusieurs semaines et plusieurs mois ils vont attendre que se stabilise la conjoncture relative au commerce international. Les investissements qui engagent forcément les entreprises pour le long terme risquent d’être en partie gelés. En outre la hausse des tarifs douaniers va générer une hausse de l’inflation qui risque de modifier durablement le comportement des consommateurs. Les stratégies marketing devront s’y adapter. En attendant de voir plus clair, les acteurs économiques vont choisir la prudence et l’attentisme surtout pour les investisseurs.

Les conséquences de cette situation se traduiront en termes d’une inflation qui va peser sur la demande et conduire l’économie mondiale vers une certaine stagnation voire une récession. Mesures et contre-mesures vont caractériser l’environnement des échanges internationaux entraînant aussi les bourses dans une forme de yo-yo tendanciellement à la baisse. Il faudra sans doute attendre début 2026 pour voir un peu clair dans la nouvelle donne de la régulation mondiale des échanges. En outre, à l’instabilité économique pourrait succéder une instabilité monétaire notamment des taux de change.

Les marchés financiers font plier Trump

Les marchés financiers font plier Trump

La semaine qui a suivi l’annonce de Donald Trump concernant les droits de douane a plongé les marchés et les acteurs économiques dans une grande confusion. Le choc des tarifs douaniers pourrait déclencher une récession. La pause de 90 jours, annoncée en milieu de semaine, semble avoir apaisé temporairement la situation; Mais les incertitudes demeurent sur l’ampleur des conséquences économiques à venir. Par Marc Guyot et Radu Vranceanu, Professeurs à l’ESSEC

Pendant la semaine qui a suivi le chiffrage donné par Donald Trump sur le montant des droits de douane appliqué aux « 15 dirty » et au reste du monde ensuite — la confusion a régné partout et à tous les niveaux. La seule certitude émergeant dans l’incertitude était le consensus des économistes. Le choc d’offre que ces tarifs vont générer va déclencher une récession, les divergences portant uniquement sur l’ampleur de la récession et l’impact sur l’inflation. Le sursis à exécution de 90 jours avec un tarif à 10% pour l’ensemble des pays et le maintien des tarifs sur la seule Chine repousse la tempête de trois mois. Cette volte-face est soit l’exécution d’un plan prévu à l’avance, soit au contraire une reconsidération au vu des effets du plan.

Notre point de vue est que c’est la réaction du marché obligataire américain qui est l’alarme qui a provoqué la mise à l’arrêt provisoire du plan. Entre la mise en place et la mise en pause du plan, le taux d’intérêt sur l’obligataire à 10 ans avait augmenté de 0,6 point pour atteindre 4,51%, contrepartie automatique de l’effondrement de leur prix. La baisse des prix des obligations du Trésor est un danger pour l’économie à plusieurs niveaux. Outre qu’il devient plus difficile de lever des fonds en première émission, la probabilité de faillite de grands fonds de placement ou de grandes banques régionales augmente dangereusement. Une crise financière généralisée de la même nature que la Crise financière Mondiale de 2007-2008 devient techniquement possible. La dépréciation du dollar et la chute du prix des actions ne peuvent que renforcer les craintes des investisseurs de détenir des actifs américains.

Personne ne peut rien contre le marché financier, pas même Donald Trump. Le marché financier présente la note en permanence, au travers des primes de risque, face aux gouvernements comme aux entreprises. En particulier, le marché financier contraint les gouvernements à la discipline budgétaire via la hausse des taux d’intérêt. James Carville, stratège en chef de Bill Clinton, a déclaré un jour avec humour : « Je pensais autrefois que si la réincarnation existait, je voudrais revenir en tant que Président, Pape ou batteur à 400 au baseball. Mais aujourd’hui, je préférerais revenir en tant que marché obligataire. Vous pouvez intimider tout le monde. »

L’ex-Première ministre britannique Liz Truss constitue un exemple frappant de la manière dont les marchés financiers peuvent imposer leur loi. Élue le 6 septembre 2022 avec un programme de baisses massives d’impôts, accompagnées de quelques coupes budgétaires, elle prévoyait un creusement du déficit de 45 milliards de livres, dans un contexte où la dette anglaise était déjà chahutée sur les marchés. L’envolée immédiate des taux d’intérêt, l’effondrement des obligations, la panique des fonds de pension ont amené Truss à démissionner après 49 jours, un minimum record dans la vie politique anglaise.

En fournissant un effort important, on peut discerner une logique possible dans le plan Trump qui n’est pas si inhabituelle chez les Américains. Un ministre a dit une fois : le dollar est notre monnaie et votre problème. Donald Trump ici dit « notre déficit commercial est votre problème ». C’est à vous de le résoudre. Chacun d’entre vous faites ce que bon vous semble pour le réduire, l’alternative si vous ne faites rien, ce sont les tarifs du 3 avril dans 90 jours. On est bien en présence d’une brutalité inouïe où les causes du problème importent peu, ce qui compte c’est la pression exercée pour obtenir le résultat, quoi qu’il en coûte pour les relations internationales futures.

Les marchés financiers ont rétabli provisoirement une forme de normalité dans la politique économique de Trump. En revanche, le concept de pays « amis », base de l’alliance entre les pays occidentaux, a du plomb dans l’aile. Trump a manifesté avec sa brutalité habituelle que les É.-U. n’avaient pas d’amis, mais uniquement des intérêts. Pour les alliés historiques du Pacifique et d’Europe, le réveil est brutal lui aussi.

Par construction, l’économie de marché est fondée sur le principe des échanges volontaires et sur la flexibilité des prix, permettant d’orienter les décisions économiques vers la plus grande efficacité. La manière Trump de gérer les échanges internationaux, basée sur le rapport de force et la coercition, ne peut que détruire la confiance de tous dans l’Amérique, y compris la confiance des Américains eux-mêmes. Il n’est pas garanti que le sursis de Donald Trump sur ses décisions de politiques commerciales suffise pour rétablir cette confiance. Il est fort probable que les turbulences sur le marché des titres, et l’ensemble du marché financier subsistent et s’amplifient.

Effet Trump : la baisse se poursuit sur les marchés financiers

Effet Trump : la baisse se poursuit sur les marchés financiers


La panique caractérise les marchés financiers avec des baisses importants depuis trois jours. Ce matin même à l’ouverture lundi 7 avril la bourse de Tokyo affichait une baisse de 7 % et Séoul une baisse de près de 5 %.C’est la conséquence directe des augmentations de tarifs douaniers par le président américain. Des tarifs exorbitants dont certains vont être sans doute renégociés mais cela va demander des semaines voire des mois et un attendant les vrais niveaux des taxes douanières l’inquiétude va gagner encore davantage les acteurs économiques.

Les contrats à terme sur les principaux indices de la Bourse de New York s’affichaient en nette baisse, dimanche, laissant présager d’une nouvelle chute, lundi, de Wall Street, toujours secouée par la vague de droits de douane annoncée par Donald Trump. Les cours du pétrole s’enfonçaient, eux aussi, sensiblement dans le rouge. Vers 23H05 GMT, peu après la reprise de cotation de ces contrats, à 22H00 GMT, celui portant sur le Dow Jones reculait de 3,89%, tandis que celui de l’indice élargi S&P 500 flanchait de 4,39%.

. Quant au baril de pétrole West Texas Intermediate (WTI), principale variété américaine, pour livraison en mai, échéance de référence, il lâchait 3,31% à 59,94 dollars. Il est descendu dimanche sous 60 dollars, pour la première fois depuis avril 2021.

L’or noir américain a perdu plus de 16% depuis mercredi.

Marchés financiers: fortes baisses

Marchés financiers: fortes baisses

Suite aux annonces délirantes du président américain en matière de taxes douanières, les bourses mondiales ont plongé jeudi. Le mouvement à la baisse pourrait continuer ce vendredi.

À la Bourse de Séoul, l’indice Kospi a ouvert en baisse de 1,5%. Vers 0 h 30 GMT, la Bourse de Sydney abandonnait 1,32%.À Tokyo la baisse était autour de 2 % à l’ouverture

Jeudi, le Dow Jones a dévissé de 4% et l’indice Nasdaq de 6%.

Le Dow Jones a clôturé en perte de 3,98%, l’indice Nasdaq a plongé de 5,97% et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 4,84%, sa plus forte baisse depuis juin 2020.

Les marchés financiers ont fortement réagi avec fracas jeudi aux hausses de droits de douane annoncées la veille par Donald Trump

En Europe aussi, les investisseurs se sont détournés des actions: Paris a cédé 3,31%, son plus fort recul quotidien depuis la séance du 15 mars 2023. Francfort a perdu 3,01%, Milan 3,60% et Londres 1,55%.

Les marchés financiers ont fortement réagi avec fracas jeudi aux hausses de droits de douane annoncées la veille par Donald Trump

Au rang des entreprises, Apple est particulièrement touchée, dévissant de 8,22% vers 17h50 heure française. Ailleurs sur la cote: Nvidia (-6,19%), Microsoft (-1,95 %), Tesla (-5,58%), Amazon (-7,22%), Meta (-6,02%) et Alphabet (-3,04%). En Europe, les spécialistes des puces électroniques Infineon (-7,96% à Francfort) et STMicroelectronics (-8,17% à Paris) ont souffert.

L’industrie textile, dont une partie des vêtements sont fabriqués en Chine, au Vietnam ou au Cambodge (respectivement taxés à hauteur de 34%, 46% et 49%, en plus des droits de douane déjà imposés), est aussi touchée: à Wall Street, vers 17h50 heure française, Gap perdait 18,57%, Ralph Lauren 15,93%, Lululemon 11,03%. Nike cédait 9,97%, ce qui équivaut à une perte de 9 milliards de dollars de capitalisation boursière. En Europe, Adidas a abandonné 11,72%, Puma 11,16%, JD Sports a cédé 7,89%.

Economie-Chute des marchés financiers : pourquoi ?

Economie-Chute des marchés financiers : pourquoi ?

 

Début août, de Tokyo à Paris, en passant par Francfort et Londres, les principales places financières mondiales ont subi une forte correction. Pour certaines, ce fut un «lundi noir» : l’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a perdu 12,4% – sa pire journée depuis 37 ans –, le CAC 40 (Paris) 1,42%, le FTSE (Londres) 2,04%, le Dax (Francfort) 1,82%. Outre-Atlantique, les trois principaux indicateurs de Wall Street ont, eux aussi, conclu sur une chute brutale : 3,43% pour le Nasdaq – son plus fort repli en une journée depuis septembre 2022 –, 3% pour le S&P 500 et 2,60% pour le Dow Jones. La nervosité a même touché le marché des cryptoactifs : le cours du Bitcoin a perdu près de 17%Face à de telles secousses, une question s’impose : Pourquoi maintenant ? Les réponses apportées ont été principalement de deux ordres. D’une part, les opérations de «yen carry trade». Cette stratégie de portage consiste à s’endetter, à un bas taux d’intérêt, pour investir, dans le reste du monde, sur des produits ayant des rendements plus élevés que le taux d’emprunt et profiter ainsi du différentiel de taux. Depuis plusieurs mois, les positions se sont multipliées sur la devise nippone, dont le cours par rapport au dollar américain ou à l’euro était resté faible. Le relèvement inattendu, le 31 juillet, des taux d’intérêt par la Bank of Japan afin de soutenir la monnaie nationale, qui s’était fortement dépréciée (10%) par rapport au dollar américain, a débouché sur une réduction de l’écart de taux et sur une appréciation du yen par rapport aux principales devises internationales, provoquant les premières pertes pour «les carry-traders». D’autre part, la dégradation mondiale du climat des affaires, en particulier, le ralentissement de l’économie américaine, même si la situation est encore plus préoccupante en Europe, en Chine, au Japon… Dans un contexte où les marchés ont pris connaissance de toute une batterie d’indicateurs extrêmement mauvais (indicateur d’activité manufacturière ISM, commandes de biens durables…), les craintes d’une récession aux États-Unis se sont amplifiées à la suite de la publication de statistiques sur l’emploi, plus mauvaises qu’anticipées.

 

par Michel Ruimy
Professeur affilié, ESCP Business School dans The Conversation 
L’économie américaine a créé, en juillet, 114 000 emplois soit environ 30% de moins qu’attendu tandis que le taux de chômage s’établissait, en légère hausse, à 4,3% de la population active, son plus haut niveau depuis 2021. Ces chiffres ont provoqué un changement brutal de narratif. Les marchés sont passés d’une surveillance quasi exclusive du taux d’inflation à celles du taux de croissance et du marché du travail. Aujourd’hui, toute mauvaise nouvelle fait vendre les marchés alors qu’il y a quelque temps encore, une situation similaire aurait été anticipée comme le signe d’une future baisse de taux d’intérêt.

La réaction des marchés à ces nouvelles a été exagérée. En effet, la hausse du principal taux d’intérêt directeur de la Bank of Japan (passage de 0,10% à 0,25%) positionne le nouveau niveau, loin de l’objectif de celui des «Fed funds» de la banque centrale américaine (5,50%). Il n’y a donc pas péril en la demeure ! De même, les craintes de récession aux États-Unis apparaissent exagérées en dépit du ralentissement de l’activité et de ses perspectives pour le second semestre de l’année. Même à 4,3%, le taux de chômage américain reste en phase avec une situation de plein-emploi.

En cas de dégradation de la situation, la Federal Reserve a annoncé, à cet égard, dès le 31 juillet, qu’elle n’hésiterait pas à assouplir sa politique monétaire en septembre prochain, ce qui aurait dû rassurer la Bourse. Si ces évolutions ont contribué à la tourmente du 5 août, elles paraissent cependant insuffisantes pour justifier l’ampleur de la chute et de son processus viral.

Ces derniers mois et semaines, il y a eu beaucoup d’excès sur les marchés et, avec eux, une nécessité de purger un certain nombre d’entre eux. Cette correction résulte de la conjonction de plusieurs facteurs de nervosité. Tout d’abord, la chute des cours boursiers nous indique que nous sommes davantage sur une « crise de compte de résultats » que sur une «crise bilantaire». En effet, aucun acteur financier n’a rencontré de difficultés financières. Les établissements de crédit sont moins endettés et le système financier moins exposé à une crise de liquidités qu’auparavant, les prêteurs privés assumant désormais une grande partie des risques qui, antérieurement, reposaient sur les banques.

En fait, les diverses anticipations optimistes sur l’essor des nouvelles technologies, notamment sur celui de l’intelligence artificielle (IA), ont poussé fortement à la hausse les cours boursiers des entreprises du secteur. Par leur forte croissance et leur forte rentabilité, ces sociétés ont déjà enrichi les investisseurs. Mais, si le potentiel de l’IA ne fait pas débat, en revanche, la valorisation élevée de ces acteurs inquiétait les opérateurs. Dans un contexte de ralentissement économique et après l’annonce par Berkshire Hathaway, le fonds d’investissement de Warren Buffett, de la vente de la moitié de ses actions Apple, leur crainte a été de voir les entreprises technologiques – les «Magnificent Seven» – réaliser de lourds investissements dans l’intelligence artificielle pour des résultats jugés peu convaincants. Cette chute pourrait être ainsi le début du dégonflement de la bulle financière, liée au boom de l’intelligence artificielle, annoncée depuis plusieurs mois.
Ensuite, la publication des chiffres de l’emploi américain a interpellé les marchés. La croissance marginale du taux de chômage a suffi à activer une règle heuristique de mesure du cycle économique : la règle de Sahm. Celle-ci établit un lien entre taux de chômage et risque de récession aux États-Unis : historiquement, si la moyenne des trois derniers mois du taux de chômage surpasse de 0,5 point de pourcentage son niveau le plus bas des douze derniers mois, l’économie américaine vient de rentrer en récession. Cette règle a daté, avec succès, la plupart des récessions américaines passées. La crainte que cette règle ne se vérifie de nouveau est, en partie, responsable du fléchissement des bourses mondiales.

Pour autant, cette règle est-elle vraiment fiable ? Car le caractère «heuristique» de cet indicateur signifie qu’une régularité statistique est observée mais qu’aucune loi économique n’est sous-tendue par une modélisation de la réalité. Il n’en demeure pas moins que cette règle permet d’affirmer, avec une certaine confiance, que l’économie américaine connaît une détérioration du marché de l’emploi qui devrait préoccuper les autorités monétaires même si des indicateurs clés de l’économie semblent toujours bons. C’est, pour le moment, le seul indicateur économique porteur de ce message. Les tensions du marché du travail américain agitent les marchés pour de bonnes raisons, mais l’heure du «hard landing» n’a probablement pas encore sonné.

Par ailleurs, le stress observé le 5 août est un signal envoyé aux autorités monétaires. En effet, le marché est un indicateur avancé du cycle économique. Les bourses anticipent et réagissent à l’évolution des principaux indicateurs économiques dans le monde, aux «faits et gestes» des acteurs économiques… Les dernières statistiques relatives au marché du travail ont interpellé les opérateurs de marché. L’écart entre les prévisions et les résultats est tel qu’il interroge sur le bon pilotage de l’économie américaine, facteur clef à quelques semaines de l’élection présidentielle. Les banques centrales sont donc dans l’obligation de gérer la situation économique correctement afin d’éviter une récession au risque de poser un grave problème aux États, incapables de faire face à une potentielle crise du fait de la dégradation de leurs finances publiques.

Enfin, la chute des indices boursiers peut également être expliquée par des raisons techniques, comme le trading de haute fréquence (THF). Le THF est une méthode automatisée s’appuyant sur des algorithmes complexes et sur des ordinateurs puissants pour exécuter des ordres à très grande vitesse – de l’ordre de la nanoseconde – en tirant profit d’écarts de prix, même minimes, sur les valeurs. Optimiser la vitesse d’accès au marché et le volume quotidien d’ordres passés est donc essentiel.

Aujourd’hui, près des deux tiers des transactions effectuées sur les marchés «actions» sont réalisées selon ce processus. La maximisation opérationnelle a donc un réel impact sur les marchés financiers à l’échelle mondiale en accentuant les variations, tant à la hausse qu’à la baisse, des cours boursiers en un court laps de temps. Ceci s’est déjà fait sentir par le passé (Cf. «Flash crash» du 6 mai 2010, 1er août 2012 : Quasi-faillite de Knight Capital, 5 février 2018 : forte baisse du Dow Jones…). Il est donc vraisemblable que le THF ait joué un rôle non négligeable sur les performances boursières enregistrées.

Le risque d’une crise systémique ?
Prédire l’orientation du marché en fonction des performances précédentes n’est pas nouveau. À ce jour, il n’y a pas de déséquilibres macro-économiques ou financiers pouvant mener à une crise globale. Les marchés ont besoin de souffler après les incertitudes géopolitiques et les tensions économiques de ces dernières années. De surcroît, la Federal Reserve devrait commencer prochainement à baisser ses taux directeurs et apporter de l’oxygène à l’économie.

Pour l’instant, la seule raison valable de la chute de la Bourse réside dans la correction de la flambée excessive des actions de ces derniers mois. Quant aux autres raisons profondes, elles tiennent à «autre chose», en particulier aux rumeurs qui ont fait paniquer temporairement les investisseurs (Troisième guerre mondiale, risque d’une crise politico-sociale majeure en France et dans l’ensemble de la zone euro, risque d’une faillite bancaire de grande envergure…). La rapidité avec laquelle les bourses mondiales ont rebondi les jours suivants semble montrer que ces dangers ont pour l’instant été mis de côté. Jusqu’à quand ? L’avenir le dira. Il est trop tôt pour être inquiet, pas pour être vigilant.

Chute des marchés financiers : pourquoi ?

Chute des marchés financiers : pourquoi ?

 

Début août, de Tokyo à Paris, en passant par Francfort et Londres, les principales places financières mondiales ont subi une forte correction. Pour certaines, ce fut un «lundi noir» : l’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a perdu 12,4% – sa pire journée depuis 37 ans –, le CAC 40 (Paris) 1,42%, le FTSE (Londres) 2,04%, le Dax (Francfort) 1,82%. Outre-Atlantique, les trois principaux indicateurs de Wall Street ont, eux aussi, conclu sur une chute brutale : 3,43% pour le Nasdaq – son plus fort repli en une journée depuis septembre 2022 –, 3% pour le S&P 500 et 2,60% pour le Dow Jones. La nervosité a même touché le marché des cryptoactifs : le cours du Bitcoin a perdu près de 17%Face à de telles secousses, une question s’impose : Pourquoi maintenant ? Les réponses apportées ont été principalement de deux ordres. D’une part, les opérations de «yen carry trade». Cette stratégie de portage consiste à s’endetter, à un bas taux d’intérêt, pour investir, dans le reste du monde, sur des produits ayant des rendements plus élevés que le taux d’emprunt et profiter ainsi du différentiel de taux. Depuis plusieurs mois, les positions se sont multipliées sur la devise nippone, dont le cours par rapport au dollar américain ou à l’euro était resté faible. Le relèvement inattendu, le 31 juillet, des taux d’intérêt par la Bank of Japan afin de soutenir la monnaie nationale, qui s’était fortement dépréciée (10%) par rapport au dollar américain, a débouché sur une réduction de l’écart de taux et sur une appréciation du yen par rapport aux principales devises internationales, provoquant les premières pertes pour «les carry-traders». D’autre part, la dégradation mondiale du climat des affaires, en particulier, le ralentissement de l’économie américaine, même si la situation est encore plus préoccupante en Europe, en Chine, au Japon… Dans un contexte où les marchés ont pris connaissance de toute une batterie d’indicateurs extrêmement mauvais (indicateur d’activité manufacturière ISM, commandes de biens durables…), les craintes d’une récession aux États-Unis se sont amplifiées à la suite de la publication de statistiques sur l’emploi, plus mauvaises qu’anticipées.

 

par Michel Ruimy
Professeur affilié, ESCP Business School dans The Conversation 

 
L’économie américaine a créé, en juillet, 114 000 emplois soit environ 30% de moins qu’attendu tandis que le taux de chômage s’établissait, en légère hausse, à 4,3% de la population active, son plus haut niveau depuis 2021. Ces chiffres ont provoqué un changement brutal de narratif. Les marchés sont passés d’une surveillance quasi exclusive du taux d’inflation à celles du taux de croissance et du marché du travail. Aujourd’hui, toute mauvaise nouvelle fait vendre les marchés alors qu’il y a quelque temps encore, une situation similaire aurait été anticipée comme le signe d’une future baisse de taux d’intérêt.

La réaction des marchés à ces nouvelles a été exagérée. En effet, la hausse du principal taux d’intérêt directeur de la Bank of Japan (passage de 0,10% à 0,25%) positionne le nouveau niveau, loin de l’objectif de celui des «Fed funds» de la banque centrale américaine (5,50%). Il n’y a donc pas péril en la demeure ! De même, les craintes de récession aux États-Unis apparaissent exagérées en dépit du ralentissement de l’activité et de ses perspectives pour le second semestre de l’année. Même à 4,3%, le taux de chômage américain reste en phase avec une situation de plein-emploi.

En cas de dégradation de la situation, la Federal Reserve a annoncé, à cet égard, dès le 31 juillet, qu’elle n’hésiterait pas à assouplir sa politique monétaire en septembre prochain, ce qui aurait dû rassurer la Bourse. Si ces évolutions ont contribué à la tourmente du 5 août, elles paraissent cependant insuffisantes pour justifier l’ampleur de la chute et de son processus viral.

Ces derniers mois et semaines, il y a eu beaucoup d’excès sur les marchés et, avec eux, une nécessité de purger un certain nombre d’entre eux. Cette correction résulte de la conjonction de plusieurs facteurs de nervosité. Tout d’abord, la chute des cours boursiers nous indique que nous sommes davantage sur une « crise de compte de résultats » que sur une «crise bilantaire». En effet, aucun acteur financier n’a rencontré de difficultés financières. Les établissements de crédit sont moins endettés et le système financier moins exposé à une crise de liquidités qu’auparavant, les prêteurs privés assumant désormais une grande partie des risques qui, antérieurement, reposaient sur les banques.

En fait, les diverses anticipations optimistes sur l’essor des nouvelles technologies, notamment sur celui de l’intelligence artificielle (IA), ont poussé fortement à la hausse les cours boursiers des entreprises du secteur. Par leur forte croissance et leur forte rentabilité, ces sociétés ont déjà enrichi les investisseurs. Mais, si le potentiel de l’IA ne fait pas débat, en revanche, la valorisation élevée de ces acteurs inquiétait les opérateurs. Dans un contexte de ralentissement économique et après l’annonce par Berkshire Hathaway, le fonds d’investissement de Warren Buffett, de la vente de la moitié de ses actions Apple, leur crainte a été de voir les entreprises technologiques – les «Magnificent Seven» – réaliser de lourds investissements dans l’intelligence artificielle pour des résultats jugés peu convaincants. Cette chute pourrait être ainsi le début du dégonflement de la bulle financière, liée au boom de l’intelligence artificielle, annoncée depuis plusieurs mois.
Ensuite, la publication des chiffres de l’emploi américain a interpellé les marchés. La croissance marginale du taux de chômage a suffi à activer une règle heuristique de mesure du cycle économique : la règle de Sahm. Celle-ci établit un lien entre taux de chômage et risque de récession aux États-Unis : historiquement, si la moyenne des trois derniers mois du taux de chômage surpasse de 0,5 point de pourcentage son niveau le plus bas des douze derniers mois, l’économie américaine vient de rentrer en récession. Cette règle a daté, avec succès, la plupart des récessions américaines passées. La crainte que cette règle ne se vérifie de nouveau est, en partie, responsable du fléchissement des bourses mondiales.

Pour autant, cette règle est-elle vraiment fiable ? Car le caractère «heuristique» de cet indicateur signifie qu’une régularité statistique est observée mais qu’aucune loi économique n’est sous-tendue par une modélisation de la réalité. Il n’en demeure pas moins que cette règle permet d’affirmer, avec une certaine confiance, que l’économie américaine connaît une détérioration du marché de l’emploi qui devrait préoccuper les autorités monétaires même si des indicateurs clés de l’économie semblent toujours bons. C’est, pour le moment, le seul indicateur économique porteur de ce message. Les tensions du marché du travail américain agitent les marchés pour de bonnes raisons, mais l’heure du «hard landing» n’a probablement pas encore sonné.

Par ailleurs, le stress observé le 5 août est un signal envoyé aux autorités monétaires. En effet, le marché est un indicateur avancé du cycle économique. Les bourses anticipent et réagissent à l’évolution des principaux indicateurs économiques dans le monde, aux «faits et gestes» des acteurs économiques… Les dernières statistiques relatives au marché du travail ont interpellé les opérateurs de marché. L’écart entre les prévisions et les résultats est tel qu’il interroge sur le bon pilotage de l’économie américaine, facteur clef à quelques semaines de l’élection présidentielle. Les banques centrales sont donc dans l’obligation de gérer la situation économique correctement afin d’éviter une récession au risque de poser un grave problème aux États, incapables de faire face à une potentielle crise du fait de la dégradation de leurs finances publiques.

Enfin, la chute des indices boursiers peut également être expliquée par des raisons techniques, comme le trading de haute fréquence (THF). Le THF est une méthode automatisée s’appuyant sur des algorithmes complexes et sur des ordinateurs puissants pour exécuter des ordres à très grande vitesse – de l’ordre de la nanoseconde – en tirant profit d’écarts de prix, même minimes, sur les valeurs. Optimiser la vitesse d’accès au marché et le volume quotidien d’ordres passés est donc essentiel.

Aujourd’hui, près des deux tiers des transactions effectuées sur les marchés «actions» sont réalisées selon ce processus. La maximisation opérationnelle a donc un réel impact sur les marchés financiers à l’échelle mondiale en accentuant les variations, tant à la hausse qu’à la baisse, des cours boursiers en un court laps de temps. Ceci s’est déjà fait sentir par le passé (Cf. «Flash crash» du 6 mai 2010, 1er août 2012 : Quasi-faillite de Knight Capital, 5 février 2018 : forte baisse du Dow Jones…). Il est donc vraisemblable que le THF ait joué un rôle non négligeable sur les performances boursières enregistrées.

Le risque d’une crise systémique ?
Prédire l’orientation du marché en fonction des performances précédentes n’est pas nouveau. À ce jour, il n’y a pas de déséquilibres macro-économiques ou financiers pouvant mener à une crise globale. Les marchés ont besoin de souffler après les incertitudes géopolitiques et les tensions économiques de ces dernières années. De surcroît, la Federal Reserve devrait commencer prochainement à baisser ses taux directeurs et apporter de l’oxygène à l’économie.

Pour l’instant, la seule raison valable de la chute de la Bourse réside dans la correction de la flambée excessive des actions de ces derniers mois. Quant aux autres raisons profondes, elles tiennent à «autre chose», en particulier aux rumeurs qui ont fait paniquer temporairement les investisseurs (Troisième guerre mondiale, risque d’une crise politico-sociale majeure en France et dans l’ensemble de la zone euro, risque d’une faillite bancaire de grande envergure…). La rapidité avec laquelle les bourses mondiales ont rebondi les jours suivants semble montrer que ces dangers ont pour l’instant été mis de côté. Jusqu’à quand ? L’avenir le dira. Il est trop tôt pour être inquiet, pas pour être vigilant.

Marchés et perspectives économiques : yo-yo sur une tendance baissière

Marchés et perspectives économiques : yo-yo sur une tendance baissière

 

Certains experts économiques  s’étonnent  du relatif changement de tendance économique pourtant prévisible. Le premier facteur explicatif est sans doute le tassement chinois toujours engoncé dans ses problèmes financiers, le ralentissement de ses échanges internationaux et la faiblesse de sa consommation intérieure. Contrairement à beaucoup de prévisions, les perspectives économiques de 2025 ne seront pas aussi dynamiques qu’espéré et on pourrait connaître encore une année de croissance molle.

 

Même aux États-Unis, le tassement économique menace notamment du fait de la baisse des créations d’emplois. Il y a bien attendu aussi les incertitudes politiques liées aux présidentielles. L’Europe, elle, ne se fait pas d’illusions avec une toute petite croissance entre 0,6 et 0,8 % notamment caractérisés par une crise quasi existentielle concernant l’industrie automobile mais aussi une consommation interne en berne. Dans le même temps,  la maîtrise des prix n’est pas assurée et les banques centrales sont contraintes de maintenir des taux d’intérêt important qui freinent  production et consommation.

 

Les marchés financiers vont sans doute être affectés par un mouvement de yo-yo important pendant plusieurs mois mais sur une tendance baissière car les résultats ne sont pas à la hauteur des prévisions et les perspectives sont incertaines. Il faut bien entendu y ajouter les menaces géo politiques mondiales notamment avec le conflit entre la Russie et l’Ukraine, avec le Proche-Orient et la mer de Chine. Dernier élément et non des moindres : la perspective d’un changement de président aux États-Unis.

La croissance mondiale devrait se maintenir à 2,6 % en 2024 avant de remonter légèrement à 2,7 % en moyenne en 2025-2026, prévoyait  le rapport de la Banque mondiale. Soit un niveau bien en deçà de la moyenne de 3,1 % enregistrée au cours de la décennie précédant la pandémie de COVID-19. D’après ces prévisions, dans 60 % des économies, qui représentent ensemble plus de 80 % de la population mondiale et du PIB mondial, la croissance sur la période 2024-2026 sera plus lente qu’au cours de la décennie pré-COVID.

En réalité, les institutions internationales devraient revoir en baisse les perspectives pour 2025 qui au mieux devraient se situer au niveau de 2024

Dans l’ensemble des économies en développement, la croissance devrait légèrement fléchir par rapport à 2023, pour s’établir en moyenne à 4 % en 2024-2025.

 

Bourses et marchés financiers: secousses à prévoir

Bourses et marchés financiers: secousses à prévoir

Après les européennes et les législatives, certains observateurs ont voulu se rassurer en considérant que la donne politique politique n’avait pas influencé la problématique financière. Ainsi par exemple des indices boursiers se maintenaient relativement et les taux de d’intérêt n’avaient pas tellement progressé. Le problème général est que l’environnement mondial ne suscite pas actuellement un grand optimisme en raison en particulier du tassement net de la croissance chinoise qui a des impacts aux États-Unis mais aussi et surtout en Europe.( voir par exemple le faible dynamisme des voitures électriques. 

Pour l’Europe on attend une croissance inférieure à 1 % en 2024 et les institutions financières prévoit seulement 0, 8 % pour la France et encore ( effets négatifs notamment des jeux olympiques sur le commerce et la restauration). S’ajoutent des  incertitudes politiques liées à l’incapacité de trouver une majorité politique dans le pays. Des incertitudes qui jouent sur le moral des entreprises et des ménages. Ainsi des les investissements sont gelés et les ménages  qui le peuvent préfèrent épargner. En outre et surtout l’absence de réforme va générer une fuite en avant des déficits aussi bien de la sécu et du budget général avec des conséquences sur la dette et la charge financière qui en découle. Vers la rentrée la France pourrait d’ailleurs être sanctionnée par les institutions financières notamment de Bruxelles, du FMI ou des agences de notation. On craint surtout aussi une augmentation de la fiscalité générale.

Depuis, le marché boursier semble entré dans une nouvelle phase, frappée de multiples soubresauts.

Celle-ci pourrait se poursuivre dans les mois qui viennent, épousant les hauts et les bas de la vie parlementaire et gouvernementale. Ce mardi, avant une prise de parole attendue du président de la République sur France 2, l’indice phare de la Bourse de Paris a reculé de 0,31 %, repassant sous la barre des 7600 points, pas très loin de son niveau du début d’année. Une situation qui pourrait durer toute l’année 2024 avec en plus des mouvements de yo-yo.

 

 

Législatives et marchés financiers, « on n’a encore rien vu »

Législatives et marchés financiers, « on n’a encore rien vu »

À juste titre la Tribune titre que les législatives pourraient provoquer des bouleversements sur les marchés financiers et qu’on a sans doute encore rien vu. En effet pour l’essentiel, la plupart des programmes politiques celui du Front National, celui du Front populaire ou même celui d’Attal sont essentiellement marqués de préoccupations sociales. Les aspects économiques, technologiques et financiers sont largement absents. Bref des programmes à usage essentiellement de campagnes électorales mais qu’il s’ils étaient appliqués pourraient créer une crise financière grave.

Le plongeon a démarré dès lundi, après l’annonce de la dissolution. Le CAC 40, l’indice phare de la Bourse de Paris, a chuté de 6,48 % en cinq jours (-2,66 % pour la seule journée de vendredi). Près de 160 milliards d’euros de capitalisation se sont évaporés, dans la pire semaine boursière enregistrée depuis mars 2022, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Si toutes les entreprises du CAC 40 ont subi les dégâts de cette tempête, ce sont les banques (qui détiennent 7,7 % de la dette publique nationale), BNP Paribas, Crédit Agricole, Société générale et BPCE, qui en ont été les premières victimes. La Société générale (-14,87 %), déjà fragilisée avant le scrutin européen, a été davantage sanctionnée que ses concurrentes. Les groupes spécialisés dans les infrastructures – plus exposés à leur marché domestique – ont également encaissé de fortes baisses, à l’image de Veolia (-9,89 %).

Législatives et marchés financiers, « on n’a encore rien vu »

Législatives et marchés financiers, « on n’a encore rien vu »

À juste titre la Tribune titre que les législatives pourraient provoquer des bouleversements sur les marchés financiers et qu’on a sans doute encore rien vu. En effet pour l’essentiel, la plupart des programmes politiques celui du Front National, celui du Front populaire ou même celui d’Attal sont essentiellement marqués de préoccupations sociales. Les aspects économiques, technologiques et financiers sont largement absents. Bref des programmes à usage essentiellement de campagnes électorales mais qu’il s’ils étaient appliqués pourraient créer une crise financière grave.

Le plongeon a démarré dès lundi, après l’annonce de la dissolution. Le CAC 40, l’indice phare de la Bourse de Paris, a chuté de 6,48 % en cinq jours (-2,66 % pour la seule journée de vendredi). Près de 160 milliards d’euros de capitalisation se sont évaporés, dans la pire semaine boursière enregistrée depuis mars 2022, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Si toutes les entreprises du CAC 40 ont subi les dégâts de cette tempête, ce sont les banques (qui détiennent 7,7 % de la dette publique nationale), BNP Paribas, Crédit Agricole, Société générale et BPCE, qui en ont été les premières victimes. La Société générale (-14,87 %), déjà fragilisée avant le scrutin européen, a été davantage sanctionnée que ses concurrentes. Les groupes spécialisés dans les infrastructures – plus exposés à leur marché domestique – ont également encaissé de fortes baisses, à l’image de Veolia (-9,89 %).

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