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Immobilier: l’alerte

Immobilier: l’alerte

Le patron du Medef alerte sur la situation critique du logement en France et sur l’insuffisance de l’offre.

Geoffroy Roux de Bézieux, a voulu pousser un «cri d’alerte» sur le manque de construction de logements en France, affirmant que le pays va «au-devant d’une catastrophe» sur ce sujet. Pour le président du syndicat patronal, le décalage entre les constructions et la demande de logements atteint des niveaux inquiétants. Le nombre de logements neufs construits sera certainement «en dessous de 300.000 en 2024», bien loin des 500.000 nécessaires par an. Selon son analyse, cette situation «devrait être la grande cause du quinquennat» car cette tension entre la demande et l’offre crée des niveaux de prix qui «obèrent le pouvoir d’achat» des Français.

Une problématique déjà abordé par ParRenaud Le Goix,Professeur en géographie urbaine et économique, Université Paris Cité etLoïc Bonneval
Maître de conférences en sociologie, Université Lumière Lyon 2 dans the Conversation.

Selon le dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre, publié en février dernier, on compterait en France 330 000 sans-abris, au moins 4 millions de personnes mal logées et 15 millions de personnes touchées par la crise du logement. Face à cette situation dramatique, l’un des enjeux porte sur les leviers de l’action sur les marchés du logement. Ces dernières années, la production neuve a ralenti (430 000 logements en 2012 à 370 000 en 2022) et la production de logements sociaux continue de se résidualiser (126 000 logements sociaux financés en 2016, 95 000 en 2021, 96 000 en 2022).

Au-delà de ces chiffres, la situation s’explique aussi par le blocage de la chaîne du logement du fait du ralentissement de l’accession à la propriété dans un contexte de hausse des prix. La part des primo-accédants tend à diminuer au profit de celle des propriétaires ayant fini de rembourser leur emprunt.

Dans ce contexte, nous avons mené une enquête financée par le programme ANR WIsDHoM (Wealth Inequalities and the Dynamics of Housing Markets) portant sur les aires urbaines de Paris, Lyon et Avignon. Nous relevons que dans ces trois zones, l’accès à la propriété est devenu la norme, tout en étant moins abordable, creusant ainsi les inégalités.

Dans chacune des trois agglomérations, nous avons sélectionné quatre communes aux tendances de marché contrastées et nous y avons mené une enquête par voie postale auprès des propriétaires résidents (1 427 réponses). Les résultats tirés de cette enquête ne concernent donc pas l’ensemble des trois agglomérations mais des secteurs de marché spécifiques.

Le sens général de l’évolution ressort sans équivoque : l’abordabilité, entendue comme le rapport entre les prix et les revenus, a diminué partout.

Dans les trois agglomérations, les communes où un mois de revenu suffit pour acquérir un mètre carré sont de plus en plus reléguées dans les périphéries alors que le périmètre de celles où il faut plus de deux mois de revenu pour un mètre carré ne cesse de s’étendre.

Le processus est le plus marqué pour l’agglomération parisienne, dont la ville centre et la première ceinture étaient déjà peu abordables en 2002. Les niveaux d’abordabilité sont un peu meilleurs dans les deux autres agglomérations (plus pour Lyon que pour Avignon toutefois), mais la situation se détériore significativement.

Cette diminution de l’abordabilité a eu pour conséquence une triple évolution : une plus grande sélectivité sociale des marchés, une mobilisation plus importante des propriétaires pour leur parcours d’accession, et une recomposition de la géographie des parcours patrimoniaux.

La sélectivité sociale peut être mesurée par la hausse de la part des ménages à dominante cadre parmi les acquéreurs, part qui passe de 27 % avant l’inflation immobilière à 43 % après 2008. Cette hausse est surtout importante dans la première période de hausse des prix de l’immobilier à Paris et à Lyon, alors qu’elle est plus continue à Avignon.

On observe également une certaine convergence : les écarts entre les terrains de l’enquête dans les trois agglomérations sont moins élevés après 2008. Même si les niveaux de prix sont très différents d’une agglomération à l’autre, l’évolution de l’abordabilité produit des résultats assez similaires en termes de filtrage social par le marché du logement.

La deuxième conséquence porte sur les ressources mobilisées par les ménages pour devenir propriétaires, dans des logiques d’accumulation patrimoniale. Les catégories sociales qui parviennent encore à devenir propriétaires doivent s’engager dans des parcours d’accession à la fois plus longs et plus contraignants que par le passé.

La durée moyenne des emprunts ne cesse de s’allonger dans les trois agglomérations : 15,7 ans pour les acquéreurs d’avant 2000, 20 ans après 2015. Dans le même temps, la part de ceux dont l’apport est inférieur à 25 % du prix d’achat passe de 30 % avant 2000 à 25 % après 2008. Ce rôle déterminant de l’apport initial renvoie à la proportion croissante d’acquéreurs bénéficiant de la revente d’un autre bien immobilier.

Un tiers des acquéreurs des années 1980 et 1990 étaient déjà propriétaires avant d’acheter. Ils sont près de 60 % après 2008. Le découplage des prix et des revenus n’est ainsi tenable que par cette réinjection du patrimoine issu de la revente de biens immobiliers pour financer les acquisitions suivantes, au détriment des primo-accédants. Dans cette dynamique, l’agglomération d’Avignon comble progressivement l’écart avec les métropoles parisienne et lyonnaise, et les dépasse même après 2008.

Dans ce contexte, le maintien des primo-accédants sur le marché passe par deux canaux distincts : les prêts aidés comme le prêt à taux zéro ou le prêt à l’accession sociale d’une part, les transmissions intergénérationnelles d’autre part. Les premiers connaissent surtout un essor entre 2000 et 2007 où 41 % (contre 19 % auparavant) des primo-accédants enquêtés en bénéficient. Ils refluent ensuite à 31 %, reflet de l’évolution des terrains étudiés (certains sortant du zonage de ces dispositifs) et de du niveau social des acquéreurs (ces prêts aidés étant versés sous condition de revenus).

Le poids des transmissions intergénérationnelles pour les primo-accédants augmente quant à lui surtout après 2008. Alors que 18 % en bénéficiaient pour constituer un apport avant 2000 et 14 % entre 2000 et 2007, ce sont 33 % des primo-accédants qui mobilisent cette source après 2008. Sur des secteurs spécifiques de marché, les retournements des modes d’acquisition peuvent être rapides et la substitution des transferts intergénérationnels aux politiques d’aides à l’accession est un facteur renforçant les inégalités.

L’évolution de l’abordabilité affecte aussi, et c’est la troisième conséquence, la géographie des mobilités résidentielles. 39 % des acquéreurs d’avant 2000 ont acheté dans la commune où ils résidaient, 29 % après 2008.

Ce mouvement est continu dans les agglomérations de Lyon et d’Avignon, alors qu’il semble se retourner après 2008 à Paris. Un élément d’explication tient au fait que les ménages déjà propriétaires de l’agglomération parisienne réinvestissent plus souvent dans la même commune que ceux des deux autres agglomérations. 67 % des acquéreurs issus de la même commune étaient déjà propriétaires dans les communes autour de Paris, contre 46 % à Lyon et 30 % à Avignon.

Une partie des propriétaires franciliens semblent parvenir à mieux tirer parti des hausses de prix pour se maintenir dans leur commune alors qu’à Lyon et Avignon ils changent de localisation pour poursuivre leur parcours résidentiel. Les différentiels d’abordabilité enclenchent donc des mobilités géographiques et redessinent les inégalités sociospatiales. Ces effets ne peuvent être saisis qu’en étant attentifs aux interactions avec les autres déterminants des trajectoires patrimoniales.

En combinant une approche systématique des marchés dans trois agglomérations différentes, mais aux dynamiques convergentes, à une enquête plus ciblée sur des secteurs de marché contrasté, on peut voir comment la réduction générale de l’abordabilité, passant par la médiation de facteurs patrimoniaux (durée d’emprunt, apport initial, transmissions intergénérationnelles, revente d’un logement précédent), affecte les profils et les parcours des propriétaires. Ce faisant, on peut mieux caractériser le blocage de l’accession à la propriété en y distinguant trois dimensions : un filtre social de plus en plus puissant, un surcroit de mobilisation de ressources et une contrainte de localisation grandissante.

Sans nier l’inflation alimentaire, il rappelle que le logement, pour ceux qui ne sont pas propriétaires, était le pôle de dépense « qui compte le plus » dans un budget. Pour sortir de cette situation, le président du Medef appelle les acteurs à faire « un choix de société ». « On veut loger les Français, on veut préserver la diversité, on ne veut pas densifier les centres-villes. » Pour lui, ces injonctions contradictoires sont nuisibles et une concertation « au plus près du terrain » avec les élus locaux permettrait de « faire des choses intelligemment sans dépenser plus d’argent ».

Le président du Medef affirme que, notamment dans le secteur de l’alimentaire, « l’offre et la demande vont faire que, d’ici la fin de l’année, l’inflation va ralentir », en suivant avec quelques mois de décalage la baisse du coût des matières premières. « On redécouvre le monde de l’inflation (…), les entreprises s’adaptent en discutant en aval avec leurs clients, a-t-il expliqué, cela met du temps dans un sens comme dans l’autre. » Malgré ce scénario optimiste, il s’inquiète du sort de « la France qui se lève tôt » – reprenant la célèbre expression de Nicolas Sarkozy – « qui gagne sa vie mais a l’impression d’avoir des difficultés pour boucler ses fins de mois ».

Marchés et inversion de la courbe des taux : L’alerte

Marchés et inversion de la courbe des taux : L’alerte

La  courbe de taux inversée aux Etats-Unis anticiperait une récession imminente. Par Karl Eychenne, stratégiste et économiste.( la Tribune, extrait))

 

 

Les économistes et les investisseurs la redoutent, car elle n’annonce jamais rien de bon : la courbe de taux, inversée. Ni maléfice ni poupée vaudou ne doivent être invoqués. Il ne s’agit pas d’une courbe de taux maraboutée, mais d’une situation où les investisseurs anticipent une politique monétaire tellement restrictive qu’elle serait suivie d’une chute de l’économie : la récession.

On dit que la courbe de taux est inversée lorsque les taux d’intérêt de long terme se retrouvent à des niveaux inférieurs au niveau de court terme, comme aujourd’hui par exemple, avec des taux à 10 ans américains à 3,75 % alors que les taux à 2 ans sont à 4,2 % : l’écart de taux est alors négatif de près de – 0,45 %. Alors que d’ordinaire, on a plutôt l’inverse, c’est-à-dire des taux à 10 ans supérieurs aux taux à 2 ans : l’ écart de taux est positif en moyenne proche de + 1 % sur longue période. Et pour cause, l’investisseur n’aime pas l’incertitude, or l’incertitude croît avec l’horizon d’investissement. Ainsi, l’investisseur exigera généralement une prime pour accepter de détenir un actif A plus longtemps qu’un actif B, il exigera donc un taux à 10 ans plus élevé qu’un taux à 2 ans.

Pourtant, on pourrait penser qu’une obligation proposant un rendement garanti pendant 10 ans est préférable à une obligation proposant un rendement garanti pendant seulement 2 ans. Mais non. Imaginez que l’inflation accélère encore des années durant. Comment savoir si le rendement que propose l’obligation à 10 ans sera suffisant pour couvrir la hausse des prix ? Certes, on pourrait dire la même de l’obligation à 2 ans, sauf qu’au bout de 2 ans on pourra toujours en acheter une autre qui proposera potentiellement un rendement plus élevé. Voilà pourquoi l’investisseur exige généralement un supplément d’âme à l’obligation à 10 ans par rapport à l’obligation à 2 ans. Sauf qu’aujourd’hui, ce n’est pas ce qui se produit : le taux à 10 ans est bien inférieur au taux 2 ans.

Aujourd’hui donc, la courbe de taux est inversée, et significativement inversée. D’un point de vue théorique, cela signifie que l’investisseur est prêt à prendre le risque d’un rendement plus faible pour une durée plus longue, mais garanti. En termes d’anticipations, cela signifie que l’investisseur anticipe une forte baisse des taux courts pour les années à venir, de sorte que le rendement cumulé des taux courts anticipés sur la période s’égalise avec celui du taux long, sinon il y aurait une incohérence entre les deux formes d’anticipations, ce que l’on appelle une opportunité d’arbitrage dans jargon du théoricien. Enfin, d’un point de vue empirique, il se trouve effectivement que l’inversion de la courbe des taux a souvent anticipé une récession économique les 6 à 12 mois suivants, comme en témoigne les nombreuses publications à ce sujet (une récente et originale).

En conclusion, il est toutefois possible de nuancer le message très pessimiste qui nous est livré par la courbe de taux inversée. En effet, le pouvoir prédictif de cette courbe a fondu au cours des 15 dernières années, pour une raison bien identifiée : la politique monétaire ultra – accommodante. Très concrètement, lorsque la courbe s’aplatissait voire s’inversait, ce n’était plus dû à l’anticipation d’une politique monétaire restrictive faisant monter les taux 2 ans plus vite que les taux 10 ans. La cause de l’aplatissement, voire de l’inversion de la courbe, était désormais liée à des achats massifs de titres de long terme par la Banque centrale faisant baisser les taux 10 ans alors que les taux 2 ans étaient déjà proches du plancher des vaches (le niveau 0 %).

 

Électricité : l’alerte Ecowatt, un gadget pour justifier les augmentations

Électricité : l’alerte Ecowatt, un gadget pour justifier les augmentations

Un nouveau gadget avec l’alerte Ecowatt  , sorte de météo de l’électricité qui doit indiquer les niveaux de tension de la consommation. Un dispositif qui ne servira pas à grand-chose sinon quand le niveau approchera du rouge à justifier de nouvelles augmentations. Un véritable scandale évidemment pour un pays qui pouvait s’enorgueillir d’être non seulement autonome en matière d’électricité mais aussi d’exporter cette énergie. En cause,  le fait que presque la moitié du parc nucléaire est actuellement immobilisée. La responsabilité qui incombe largement à ce gouvernement, à Macron en particulier qui rappelons-le sous Hollande, sous son premier mandat ensuite  avait pour objectif de réduire la production d’origine nucléaire avec la fermeture de 14 réacteurs et l’arrêt total , réalisé lui,de Fessenheim. La responsabilité aussi à EDF même s’il faut prendre en compte les contraintes beaucoup plus lourdes de vérification des centrales suites à Fukushima. Une entreprise qui s’est un peu endormi, comme son personnel et ses dirigeants qui ont perdu non seulement en dynamisme, en productivité mais aussi incompétence. Sans parler des accommodements sociaux difficilement justifiables.

 

Une alerte rouge, d’Ecowatt signifiera  que le système électrique est très tendu (autrement dit, que la production et les importations ne suffiront pas à couvrir l’ensemble de la consommation) et qu’une coupure d’électricité, sous forme de délestage, est inévitable… Sauf, si la consommation baisse de manière volontaire et substantielle, grâce aux écogestes non rémunérés pris par les consommateurs, particuliers et entreprises.

Et c’est bien sur cette mobilisation collective que mise RTE. « Les situations de coupures programmées sont évitables si la mobilisation de tous est forte, si la sobriété s’étend à tous les secteurs et si la collectivité nationale répond au signal Ecowatt rouge », affirme le patron de RTE.

Un signal Ecowatt se matérialise par une alerte envoyée, trois jours à l’avance, par SMS, par email ou via une notification. Pour la recevoir, une inscription au préalable sur le site éponyme est nécessaire. L’alerte invite à réduire sa consommation de manière très ponctuelle, en baissant son chauffage d’un degré supplémentaire ou en remportant l’utilisation d’un équipement électrique dans la journée par exemple. Ces écogestes permettraient d’économiser jusqu’à 4 GW entre 8h et 13h et jusqu’à 5 GW entre 18h et 20h, selon les estimations du gestionnaire.

Toutefois, ces économies ne pourront être atteintes qu’en cas d’une adhésion massive à cette météo de l’électricité. Or, aujourd’hui, seules 100.000 personnes sont abonnées à ce système d’alarme. Ce qui reste très peu. Mais le gestionnaire compte sur sa généralisation grâce à des partenariats noués avec des entreprises et des collectivités et une plus forte médiatisation. « Nous menons des discussions avec beaucoup de médias, notamment pour parler du signal Ecowatt pendant les bulletins météo qui sont très regardés », explique RTE.

À quand aussi un système alerte aux augmentations des tarifs ?

 

Franglais: l’alerte de l’Académie française

Franglais: l’alerte de l’Académie française

 

Une nouvelle fois l’Académie française rappelle à l’ordre l’État sur l’utilisation abusive et ridicule du franglais. Sorte de nouveau latin de cuisine au vernis moderniste.

Trop de termes étrangers dans une langue peuvent la menacer, à terme, surtout lorsque les représentants publics usent et abusent d’expressions empruntées. C’est la conclusion de l’Académie française qui intime les pouvoirs publics à agir, en commençant par respecter eux-mêmes le français et à veiller à leurs bons usages de la langue…

 

L’Académie se dit ainsi « gravement préoccupée par le développement du franglais. Les violations répétées de la loi Toubon, qui a posé les règles de l’emploi du français dans la sphère publique, dénaturent notre langue, autant par l’invasion des termes anglo-saxons que par la détérioration qu’ils entraînent de sa syntaxe ».

Cette loi Toubon, adoptée en juillet 1994, vise à l’enrichissement de la langue, mais impose aussi une obligation d’utiliser des termes français aux personnes morales de droit public (autrement dit, les administrations) et les personnes de droit privé dans l’exercice d’une mission de service public (élus, fonctionnaires et autres). Ainsi, elle s’applique bien au président, comme aux membres du gouvernement et autres ministères.

Aussi, l’institution « alerte solennellement les pouvoirs publics et les invite en premier lieu à respecter eux-mêmes la loi », peut-on lire dans le communiqué. « Si ceux-ci ne réagissent pas vigoureusement, si l’opinion ne prend pas la mesure du danger qui le menace, le français cessera d’être la langue vivante et populaire que nous aimons ».

Un des problèmes est que le gouvernement et le président de la république en premier ne cesse de se saouler de ce franglais pour diffuser la « nov langue dont la start nation France aurait besoin ».

Idéologie «woke» dans les universités françaises: L’alerte

Idéologie «woke» dans les universités françaises: L’alerte

 

Le journal l’Opinion rend compte de la sortie prochaine d’un rapport sur l’étendue de l’idéologie « Woke » dans les universités (Extrait);Ou le retour des thèses gauchistes les plus éculées

 

Une centaine d’universitaires réunis dans l’Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires ont planché sur un rapport, remis à l’entourage de Jean-Michel Blanquer, jeudi 17 juin, indique Le Figaro.

Le document de l’Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires veut illustrer « l’étendue de la pénétration des idées décoloniales dans le discours savant ». Notamment au sein des thèses, séminaires et programmes de recherche. « L’université est aujourd’hui le théâtre d’un affrontement idéologique mené par les tenants de la déconstruction contre l’institution elle-même », assure le document.

Plusieurs exemples sont mis en exergue par les auteurs. Notamment cette brochure de cours en licence de lettres modernes, afin de « tirer les leçons pratiques des apports théoriques des gender, racial et des colonial studies dont les travaux ont montré la domination du champ épistémologique et artistique par les hommes blancs hétérosexuels ». Ou bien de ce poste à l’université de Strasbourg, pour un professeur en sociologie de la santé. « Nous porterons une attention particulière aux recherches capables de développer ces thématiques sur le versant de l’intersectionnalité (croisant les dimensions du “genre”, de la “classe” et de la “race”) », était-il précisé dans le profil.

Plus inquiétant encore, le blocage d’un cours d’une enseignante à Paris-VIII, en 2020, qui souhaitait projeter le film J’accuse de Roman Polanski. Une quinzaine de jeunes femmes l’ont accusé de complicité… avec les crimes du réalisateur. L’enseignante a fini par sortir de la pièce.

Cette nouvelle forme d’idéologie radicale est importée des Etats-Unis par un étonnant retour de bâton : c’est aussi en partie par l’influence de la « french theory » (Gilles Deleuze, Michel Foucault, etc.) que ce sont développées les « gender studies » et « postcolonial studies ». De là a émergé une « cancel culture », fortement victimaire et critique, qui a fait florès aux Etats-Unis, haut lieu du puritanisme dont s’abreuve ce mouvement.

Ce faisant, le « wokisme » fait son terreau dans les universités par effet de mode contestataire sur des bases théoriques (la fameuse déconstruction et l’intersectionnalité). De quoi rappeler les beaux jours des thèses maoïstes ou situationnistes, ouvertement radicales.

L’alerte à la hausse des contaminations va concerner d’autres régions (L’épidémiologiste Arnaud Fontanet)

 

L’alerte à la hausse des contaminations va concerner d’autres régions (L’épidémiologiste Arnaud Fontanet)

 

 

L’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique, estime que l’alerte à la hausse des contaminations va concerner d’autres régions que celles soumises aux récents confinements.( Interview dans le JDD)

 

Comment comprendre ce « confinement » ouvert, dont Emmanuel Macron réfute le nom?
Le gouvernement choisit une approche rationnelle qui s’appuie sur un double constat. D’une part, l’impact très lourd du confinement sur la santé mentale des Français. D’autre part, la physiologie de la transmission du Sars-CoV-2. La très grande majorité des contaminations se produit en espaces clos – repas, bureaux partagés, covoiturage… –, lorsque les mesures barrière ne sont pas respectées. La stratégie consiste donc à dire : avec le retour des beaux jours, sortez, promenez-vous, faites du sport, tout en évitant les regroupements. Mais en contrepartie – et il faut insister –, limitez au maximum vos rencontres en intérieur, et si vous en avez, appliquez strictement les gestes barrière.

Les mesures annoncées suffiront-elles à freiner l’épidémie?
La question est de savoir si, avec la lassitude ambiante, les gens vont comprendre et se saisir de ces consignes. Mais en Île-de-France, dans les Hauts-de-France et en Paca, on n’a pas le droit à l’erreur. On frôle déjà les 100% de saturation en réanimation. Quoi qu’il arrive, on a devant nous deux à trois semaines avant que les mesures prises aient un effet sur les admissions en réanimation, pendant lesquelles le variant anglais va achever d’occuper l’espace. La pression sur l’incidence sera d’autant plus forte qu’il représentera 90% des cas fin mars et 100% courant avril, sachant qu’il est 60% plus transmissible que le virus historique.

Fallait-il laisser les écoles ouvertes?
Une fois que l’on est, comme aujourd’hui, dans une situation où le virus circule fortement, maintenir les établissements ouverts revient à prendre un risque. L’école n’est pas un amplificateur mais un reflet de la circulation du virus dans la communauté. Si l’immense majorité des enfants ne fait pas de complications cliniques, ils exposent leurs proches ayant des comorbidités ou leurs grands-parents. Dans l’étude ComCor que nous avons menée à l’Institut Pasteur, avoir un collégien ou un lycéen chez soi accroît de 30% le risque d’être infecté. On n’a pas observé d’augmentation de risque avec un enfant en primaire, mais c’était avant l’arrivée du variant anglais. Le dédoublement des classes de lycée par groupes va donc dans le bon sens. Mais il faut vraiment y réfléchir pour les collèges.

Une fermeture prochaine est-elle envisagée?
La question se pose. L’école est le talon d’Achille assumé du dispositif actuel. Mais garder les établissements ouverts le plus longtemps possible est important : il faut être strict sur les mesures sanitaires, notamment pendant les repas, éviter les regroupements aux alentours et y intensifier le dépistage. En Autriche, les élèves de primaire font deux autotests par semaine, ceux du secondaire, un seul. La France a l’une des plus fortes capacités de dépistage d’Europe : inspirons-nous de nos voisins!

 

Le conseil scientifique réclamait une stratégie précoce, régionale et ciblée pour anticiper la saturation hospitalière. Emmanuel Macron ne vous a pas entendus?
Le gouvernement y réfléchit, mais il prend aussi en compte les enjeux économiques et la santé mentale des Français. Pour nous, le maître mot demeure l’anticipation. C’est maintenant qu’il faut agir et tester ailleurs l’impact de nouvelles mesures pour voir si elles marchent, avant d’arriver au stade où l’on n’a plus d’autre choix que de tout fermer. Hormis la façade atlantique (Bretagne, Pays de la Loire et Nouvelle-Aquitaine) et peut-être la Corse qui ont toujours mieux résisté, on peut redouter que les autres Régions basculent bientôt dans une situation très difficile avec la poussée du variant anglais. Si les mesures proposées pour l’Île-de-France et les Hauts-de-France, sans doute allégées pour les commerces, étaient mises en place précocement dans ces autres Régions, on aurait le temps d’évaluer leur efficacité pour n’avoir à les durcir qu’en cas de nécessité.

Une réouverture des lieux culturels est-elle envisageable dans les zones peu touchées?
Il y a peut-être un peu de marge. Les données dont on dispose sur ces lieux quand ils étaient ouverts en octobre étaient rassurantes mais datent d’avant l’arrivée du variant anglais. Une fois la pleine mesure de l’intensité de l’épidémie connue quand le variant anglais occupera tout l’espace, on pourra voir si des allègements sont possibles dans les Régions où la circulation du virus est la mieux contrôlée.

Les Français seront-ils libérés avant l’été, grâce à la vaccination?
D’ici mai ou juin, on attend une réduction de 50% des hospitalisations par rapport à une situation sans vaccin. Mais tout dépend du contrôle de l’épidémie : diviser par deux, c’est très bien, mais cela ne nous mènera pas loin si les courbes s’envolent! L’impact réel de la campagne se fera sentir à l’été, si la population accepte de se faire très largement vacciner. Pour autant, il est crucial de ne pas aborder cette période estivale avec une circulation trop élevée du virus. Le variant anglais pourrait se révéler très déstabilisant lorsque les gens vont se relâcher, même si les plus fragiles sont protégés.

Vous aviez été le premier à parler des effets secondaires graves potentiels des vaccins. Que vous inspire le cas AstraZeneca?
C’est une bonne illustration d’une pharmacovigilance réactive. Sur 20 millions de vaccinés en Europe et en Grande-Bretagne, on a détecté 18 cas de ces thrombophlébites cérébrales avec troubles de la coagulation. Seize concernent des femmes, presque toutes âgées de moins de 50 ans. Le risque est faible mais suffisant pour recommander de basculer les injections au-delà de cet âge. La transparence est cruciale. Il faut s’adapter, et ne pas enterrer un vaccin parce qu’il y a un jour eu un signal. Et les nouvelles données du Royaume-Uni montrent que le produit d’Astra Zeneca est très efficace chez les personnes âgées contre les hospitalisations, déjà quinze jours après la première dose.

Les variants peuvent-ils compromettre la campagne vaccinale?
Ma réserve, c’est l’efficacité des vaccins contre les mutants du type sud-africain ou d’autres qui pourraient émerger. Cet « échappement » se produit quand la circulation du virus reste élevée et qu’une part importante de la population est immunisée, naturellement ou par vaccin. En Inde, au Brésil, en Afrique du Sud ou au Mexique, le risque d’apparition de nouveaux variants est important. Il faudrait une campagne de vaccination massive dans ces pays pour éteindre cette étincelle potentielle.

Faut-il avoir peur du mutant breton?
Il nous inquiète dans la mesure où il est plus difficile à détecter par prélèvement nasopharyngé et peut donc passer inaperçu. Cela rend le dépistage et l’isolement des malades difficile. Des enquêtes sont en cours par séquençage et par sérologie pour estimer l’étendue de sa diffusion. Mais il est trop tôt pour déterminer l’ampleur et la gravité qui y sont associées.

Une quinzaine de « recombinants » ont été détectés au Royaume-Uni. Est-ce préoccupant? 
La recombinaison est un phénomène courant avec les coronavirus. Il s’agit d’un échange de matériel génétique entre deux virus infectant la même personne. Il est difficile à détecter sauf quand un variant avec une séquence génétique suffisamment distincte apparaît, comme cela a été le cas avec le variant anglais. Il est encore trop tôt pour dire si ces recombinants représentent une nouvelle menace dans le cours de cette épidémie qui nous a déjà réservé bien des surprises.

Situation sanitaire : les deux tiers des Français ne font pas confiance au gouvernement

 

Selon un sondage Ifop pour le JDD, Il n’y a guère que les proches de la République en marche (91%) et les électeurs d’Emmanuel Macron à la présidentielle de 2017 (70%) pour garder une confiance majoritaire dans la capacité du gouvernement à lutter efficacement contre le coronavirus. Ce chiffre est au plus bas depuis de le début de la crise sanitaire (34%).

Les Français interrogés par l’Ifop pour le JDD font confiance au gouvernement pour aider les entreprises en difficultés ( à vérifier !  NDLR) , mais seuls 34% (-4 points par rapport au 4-5 mars) l’estiment capable de lutter contre le coronavirus et 41% (+3 points par rapport au 4-5 mars) de mener à bien la campagne de vaccination. Les plus sceptiques sur ce dernier sujet : les 18-24 ans (30%). Les moins confiants : les 35-49 ans (48 %).

« La confiance économique est toujours là, bien incarnée par Bruno Le Maire, observe Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. Mais jamais la confiance à l’égard de la gestion sanitaire n’a été aussi faible. » Mi-avril 2020, alors que le gouvernement annonçait le déconfinement du pays, ils étaient près de 46% à croire en la capacité du gouvernement à faire face au Covid-19. Un an plus tard, ils sont dix points de moins. Les artisans ou commerçants (31%), les ouvriers (29%) et les professions intermédiaires (28%) sont particulièrement sévères. Le Rassemblement national (13%) et les sympathisants de gauche également (33%).

Vaccination : changer de rythme et vite !

La présidente du Comité vaccin, Marie-Paule Kieny, estime qu’il faut « très vite changer d’échelle » pour la campagne vaccinale alors que le nombre de doses disponibles devrait fortement augmenter en avril. Elle incite à « créer des centres de vaccination comme les Etats-Unis l’ont fait depuis l’élection de Joe Biden avec des gymnases ouverts parfois 24 heures sur 24″.(Interview dans le JDD)

 

 

La France limite l’emploi du vaccin d’AstraZeneca aux plus de 55 ans. Est-ce justifié, alors que l’Agence européenne du médicament l’estime « sûr et efficace »?
Les autorités européennes ont pris le temps d’analyser les données et c’est très rassurant : on a trouvé un nombre inférieur de cas de thromboses parmi les personnes vaccinées par rapport à ce qui est attendu en population générale. Cela penche clairement en faveur de la poursuite de la campagne. On va cependant continuer à acquérir des informations sur une forme particulière inattendue et grave, et analyser de près son éventuel lien de causalité avec le vaccin. Dans l’attente, ces épisodes ayant été rapportés chez des personnes de moins de 55 ans, la Haute autorité de santé a recommandé d’utiliser plutôt d’autres vaccins dans cette tranche d’âge. C’est une position raisonnable.

Sa suspension temporaire n’a-t-elle pas accru la défiance des Français?
C’était une décision difficile. Dans une situation où les annonces inquiétantes se multipliaient, avec sept cas déclarés en Allemagne, il paraissait raisonnable de chercher à comprendre et de marquer une pause. Le début de la confiance, c’est la transparence. Cette prudence des pouvoirs publics doit justement donner confiance à nos concitoyens.

Pourquoi cet effet n’est-il pas apparu lors des essais cliniques, ou en Grande-Bretagne, où ce sérum a été massivement administré?
Pour l’instant, le lien de causalité n’a pas été démontré, ni la plausibilité biologique, c’est-à-dire, si le vaccin est en cause, quels mécanismes sont en jeu. S’il était établi, cet effet indésirable ne toucherait que quelques personnes sur un million environ. Les essais cliniques les plus importants portaient sur 40.000 volontaires, dont la moitié ont reçu un placebo, et n’auraient pas permis d’identifier un phénomène aussi rare. En Grande-Bretagne, le produit d’AstraZeneca a été administré en majorité à des plus de 65 ans. Une tranche d’âge dans laquelle cette forme de thrombose cérébrale n’a pas été non plus été détectée dans le reste de l’Europe.

La campagne française avance-t-elle assez vite?
Bien sûr que non. Mais son rythme est contraint par l’approvisionnement, pas par notre capacité à injecter les doses. Grâce aux week-ends de vaccination intensive, on n’avait plus de flacons « dormants ». Avec l’interruption d’AstraZeneca on a à nouveau du stock à écouler. A partir d’avril on espère avoir bien plus de doses disponibles. Il faut donc très vite changer d’échelle, créer des centres de vaccination comme les Etats-Unis l’ont fait depuis l’élection de Joe Biden avec des gymnases ouverts parfois 24 heures sur 24. En France, on a peut-être péché par excès de prudence. Les « vaccinodromes » souffrent d’une image négative. Mais si la campagne ne repose que sur les hôpitaux, les généralistes et les pharmaciens, on n’ira pas assez vite pour mener à bien cette phase « 2.0″ où l’on va essayer de vacciner tout le monde.

Le vaccin unidose de Johnson&Johnson, attendu mi-avril, peut-il changer la donne?
Un produit de plus, une seule injection, c’est une excellente nouvelle! Cela augmentera le nombre de doses disponibles mais ne révolutionnera pas la stratégie de vaccination, car les capacités de production de ce fabriquant sont inférieures à celles de Pfizer/BioNTech. Mais notre arsenal va bientôt s’enrichir. On attend l’enregistrement par les autorités européennes du produit de Novavax, dont l’atout est d’être très bien toléré. On espère que celui de Curevac, qui livrera ses résultats en avril-mai, sera aussi efficace que les deux vaccins à ARN messager déjà disponibles. L’Europe a aussi débuté l’examen du russe Spoutnik. Les résultats d’efficacité présentés à Moscou, en novembre, nous avaient convaincus. Quant à celui que Sanofi développe avec GSK, malgré son retard, il semble extrêmement prometteur. On attend en principe son autorisation avant la fin de l’année.

Les variants chamboulent-ils la stratégie?
Pour l’instant non. Les vaccins développés sur la base de la souche historique génèrent des anticorps qui neutralisent le mutant britannique, aujourd’hui dominant en France. On ne sait pas encore si ce dernier aura un avantage compétitif sur le variant dit sud-africain dans sa capacité à infecter, ou si ce sera le contraire. Il faudra aussi suivre de près la capacité de la population générale à neutraliser les variants qui apparaissent à divers endroits, que ce soit par l’immunité conférée par le vaccin ou par une infection passée. La plupart des producteurs se préparent pour, le moment venu, remplacer ces vaccins par des formules monovalentes, contre un variant, ou bivalentes, associant dans la même seringue un produit contre la souche historique et contre le variant.

Connaît-on l’impact de la vaccination sur la transmission du virus?
D’après l’expérience d’Israël, qui n’a injecté que Pfizer/BioNTech, elle semble bien réduire la transmissibilité et donc protéger contre l’infection. Ces données récentes sont compatibles avec les essais menés sur les animaux pour différents vaccins. Les hamsters et les primates vaccinés ont beaucoup moins de virus dans la sphère respiratoire supérieure que les non-vaccinés, et celui-ci disparait plus vite. On attend donc une réduction de la transmission chez l’homme, peut-être pas de la même intensité selon les vaccins.

Faudra-t-il vacciner les enfants?
Il faut d’abord démontrer la tolérance et la sécurité chez les jeunes. Pfizer/BioNTech a déjà des données pour les adolescents à partir de 16 ans et démarre des essais cliniques en descendant dans les tranches d’âge, comme AstraZeneca et Moderna, qui ira jusqu’aux bébés de 6 mois. On attend des résultats avant l’été. Si on veut empêcher la circulation du virus, il n’y a pas photo : il faudra vacciner les adolescents et les enfants.

L’alerte de la Banque de France sur les dépenses est assez maladroite

L’alerte de la Banque de France sur les dépenses est assez maladroite

 

L ‘alerte que vient de lancer le patron de la Banque de France sur le niveau des dépenses n’est pas très opportun au moment où les agences de notation procèdent à une nouvelle évaluation des capacités financières des Etats suite à la crise du coronavirus.

L’avertissement du patron de la banque de France n’a heureusement pas été entendu par l’agence de notation S&P qui vient de procéder à une nouvelle évaluation de la France. Certes la dérive financière de la France est indéniable et avec la crise l’endettement pourrait dépasser nettement les 100 % du PIB. Toutefois cette évolution n’est pas particulière à la France même s’il faut reconnaître que structurellement la France a depuis longtemps un taux d’endettement critique. Le problème c’est l’opportunité de cette alerte. Peut-être de la part du patron de la banque de France pour faire plaisir aux orthodoxes de la banque centrale européenne ou tout simplement pour des raisons existentielles car on ne voit  plus très bien à quoi sert la Banque de France alors que la banque centrale européenne gère désormais la monnaie.

L’agence de notation S&P  a en effet  maintenu la perspective de la France à «stable». S&P estime en effet que «les récentes réformes économiques, budgétaires et structurelles mises en place par le gouvernement ont amélioré la capacité de l’économie à résister aux effets négatifs de la pandémie de covid-19», précise-t-elle dans un communiqué. L’agence de notation Fitch avait, elle, abaissé en mai la perspective de la France, tout en gardant sa note AA. L’agence S&P rejoint à peu près les prévisions du gouvernement qui prévoit une baisse de croissance de leurs 2 % en 2020 et un redressements autour de 8 % en 2021.

 

« Nous ne pouvons pas tout nous offrir, tout le temps », a déclaré le patron de la Banque de France, en rappelant que les dépenses publiques de la France ont augmenté « de 1% en moyenne, après inflation » au cours des dix dernières années. Aujourd’hui, « les dépenses hors Covid augmentent encore plus vite qu’avant, que le 1% », a mis en garde le gouverneur de la Banque de France en citant une étude du Haut conseil des finances publiques. La France a dévoilé un plan de soutien de 100 milliards d’euros le mois dernier, ce qui correspond à 4% du produit intérieur brut (PIB). Curieusement le patron de la Banque de France alterne entre des messages excessivement optimistes comme par exemple les perspectives de reprise de la croissance qui sont loin d’être évidente et la critique sur la dérive financière.

 

En outre le patron de la Banque de France en rajoute une couche en attirant l’attention sur les risques d’augmentation des taux d’intérêt pour la France. Ce que n’envisage pas pour l’instant les agences de notation.




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