Archive pour le Tag 'taux'

Immobilier : vers des taux à 5 % qui vont plomber le secteur

Immobilier : vers des taux à 5 % qui vont plomber le secteur

La récente décision de la banque centrale européenne de relever les taux directeurs aura des conséquences sur l’ensemble de l’économie mais de façon plus particulière sur l’immobilier. Déjà en 2023 il faudra s’attendre sans doute à une baisse du nombre de crédits de presque 50 %. En cause, l’inflation qui diminue la solvabilité des futurs acquéreurs. Ainsi un ménage qui pouvait emprunter 200 000 € avant ne peut plus emprunter que 150 000 € environ avec la montée des intérêts.

Il faut s’attendre rapidement des taux de l’ordre de 5 %.

BCE : Hausse des taux au plus haut depuis 25 ans

BCE : Hausse des taux au plus haut depuis 25 ans


Comme c’était prévisible la banque centrale européenne a bien été contrainte de procéder à un nouveau relèvement des taux pour lutter contre l’inflation qui persiste au-delà des 5 % dans l’union européenne. En raison aussi de la nécessité de suivre la stratégie de la banque fédérale américaine. Et cela pour ne pas affaiblir davantage l’euro

La question se pose évidemment de savoir si cette stratégie de resserrement monétaire va ou non continuer. Difficile de dire tout dépendra de l’évolution de l’inflation et en particulier des prix de l’énergie actuellement encore un très haut niveau.

Concrètement pour les emprunteurs cela se devrait se traduire d’ici la fin d’année par dépôt d’emprunt de l’ordre de 5 %. De quoi peser négativement sur l’ensemble de l’économie en particulier dans l’immobilier. Sans parler évidemment des atteintes au pouvoir d’achat qui se répercutent sur la consommation et la croissance.

Il est trop tôt pour dire si les taux d’intérêt de la Banque centrale européenne ont atteint leur pic, a déclaré jeudi Christine Lagarde, présidente de la BCE, après l’annonce d’une dixième hausse consécutive destinée à combattre l’inflation. «Nous ne pouvons pas dire que nous avons atteint le pic», a déclaré Christine Lagarde à la presse.
La BCE a choisi de maintenir le cap, quatorze mois après avoir lancé le cycle de relèvement des taux le plus rapide et ample de son histoire, de 4,50 points de pourcentage à ce jour. Une décision qu’elle justifie en affirmant que «si l’inflation continue de ralentir, elle devrait toujours rester trop forte pendant une trop longue période». La BCE a d’ailleurs relevé jeudi ses prévisions d’inflation pour les années 2023 et 2024, en raison de l’impact des prix de l’énergie.

Les nouvelles projections macroéconomiques de l’institution monétaire prévoient une hausse des prix de 5,6% en 2023, puis 3,2% en 2024 et 2,1% en 2025, se rapprochant de l’objectif à moyen terme de 2,0%.

Politique monétaire -BCE: Une nouvelle hausse des taux incontournable

Politique monétaire -BCE: Une nouvelle hausse des taux incontournable

La BCE qui a relevé neuf fois d’affilée ses taux depuis juillet 2022 pour un cumul de 4,25 points de pourcentage s’interroge si elle va procéder à une nouvelle hausse le 15 septembre. Une question qui reste ouverte. Une nouvelle hausse des taux qui pourtant paraît inévitable car contrairement aux prévisions l’inflation ne ralentit pas de manière significative au sein de l’union européenne en raison d’une part du haut niveau de l’énergie, d’autre part de la flambée des prix de première consommation et des autres. Par ailleurs la banque centrale européenne ne peut trop s’écarter de la politique monétaire des États-Unis sans fragiliser l’euro déjà secoué par la situation en Italie et l’endettement de la France.

Pourtant la situation économique n’est pas brillante avec une chute du moral des patrons, une baisse de la distribution du crédit.

Les économistes sont partagés, entre ceux voyant le taux de facilité de dépôt, qui fait référence, passer à 4,00% et d’autres le voyant maintenu à 3,75%.

Si la hausse des taux s’impose, il pourrait s’agir de la dernière (…) « de ce cycle », avec une BCE restant ensuite « en attente jusqu’à la mi-2024 au moins », table Frederik Ducrozet, chef économiste chez Pictet Wealth Management.

BCE: Une nouvelle hausse des taux incontournable

BCE: Une nouvelle hausse des taux incontournable

La BCE qui a relevé neuf fois d’affilée ses taux depuis juillet 2022 pour un cumul de 4,25 points de pourcentage s’interroge si elle va procéder à une nouvelle hausse le 15 septembre. Une question qui reste ouverte. Une nouvelle hausse des taux qui pourtant paraît inévitable car contrairement aux prévisions l’inflation ne ralentit pas de manière significative au sein de l’union européenne en raison d’une part du haut niveau de l’énergie, d’autre part de la flambée des prix de première consommation et des autres. Par ailleurs la banque centrale européenne ne peut trop s’écarter de la politique monétaire des États-Unis sans fragiliser l’euro déjà secoué par la situation en Italie et l’endettement de la France.

Pourtant la situation économique n’est pas brillante avec une chute du moral des patrons, une baisse de la distribution du crédit.
Les économistes sont partagés, entre ceux voyant le taux de facilité de dépôt, qui fait référence, passer à 4,00% et d’autres le voyant maintenu à 3,75%.

Si la hausse des taux s’impose, il pourrait s’agir de la dernière (…) « de ce cycle », avec une BCE restant ensuite « en attente jusqu’à la mi-2024 au moins », table Frederik Ducrozet, chef économiste chez Pictet Wealth Management.

Pas de baisse des taux déclare Le Maire, donc des hausses ?

Pas de baisse des taux déclare Le Maire, donc des hausses ?

Comme déjà indiqué il ne faut guère s’attendre à une stabilisation et encore moins à une baisse des taux d’après les dernières déclarations de la banque fédérale américaine. La FED considère en effet que la lutte contre l’inflation est loin d’être terminée et prévoit de nouvelles hausses d’ici la fin d’année. Cela d’autant plus que la dynamique économique est plus forte que attendu. Contrairement à L’Europe où la croissance se tasse sérieusement et même tutoie la récession en Allemagne mais aussi en France.

Du coup, mécaniquement la présidente de la banque centrale européenne ne peut plus de nouvelle hausse des taux en neurones à la fois lutter contre l’inflation mais aussi pour protéger l’euro. Ce que confirme d’ailleurs le ministre de l’industrie Bruno Lemaire. nterrogé au micro de France Inter ce lundi, le ministre de l’Economie estime que l’inflation n’est pas encore revenue à un niveau raisonnable, éloignant de facto la perspective d’un desserrement de la politique monétaire menée par la BCE. A l’occasion de la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole, aux Etats-Unis, sa présidente Christine Lagarde avait rappelé vendredi la volonté de son institution de poursuivre sa politique monétaire restrictive.

« Il n’y aura pas de baisse des taux d’intérêt à court ou à moyen terme (…) tant que l’inflation n’est pas revenue à un niveau plus raisonnable », a-t-il justifié.
« Dans les années 1970, on a mis dix ans à se débarrasser de l’inflation, ça a été terrible pour les catégories les plus modestes, terrible pour notre modèle social, terrible pour la cohésion de la société, là nous sommes en train de réussir en un peu plus de deux ans à faire baisser fortement l’inflation, il ne faut pas dévirer de ce cap », a plaidé Bruno Le Maire.

La BCE a augmenté ses taux pour la première fois mi-juillet 2022, pour enchaîner huit hausses depuis et les porter à 3,75%, un record depuis le printemps 2001. En France, la hausse des prix à la consommation a ralenti à 4,3% sur un an au mois de juillet. En revanche, les prix de l’alimentation sont en forte hausse (12,7%). L’inflation avait dépassé 6% en début d’année.

États-Unis : de nouvelles hausses des taux ?

États-Unis : de nouvelles hausses des taux ?


De nouvelles hausses de taux considérant qu’on est encore loin de l’objectif d’inflation à 2 %. Cela d’autant plus que l’économie se montre plus dynamique que prévu.
La banque fédérale prendra une décision leur de la réunion de politique monétaire de septembre en examinant de près l’évolution des données macro-économiques. Cette nouvelle hausse des taux pourrait mettre en difficulté d’autres banques centrales en particulier en Europe. En effet il est difficile pour la banque centrale européenne de ne pas suivre les tendances américaines dans ce domaine.

Le risque serait en effet d’affaiblir l’euro. La difficulté réside dans le fait que l’économie en Europe est nettement moins favorable qu’aux États-Unis. L’Allemagne accuse en effet une récession et la France devrait la connaître du second semestre. Une nouvelle hausse des taux en Europe pourrait contribuer à plomber un peu plus l’activité économique.

Inflation et Finances : quel impact des taux sur les actions

Inflation et Finances : quel impact des taux sur les actions

. Par Karl Eychenne, chercheur chez Oblomov & Bartleby dans la Tribune

Un article intéressant pour expliquer les variations respectives des actions et des obligations. Cependant cette réflexion fait l’impasse sur la dimension structurelle de l’inflation et donc sur l’éventualité d’un haut niveau des taux pendant encore longtemps NDLR


En sport de combat comme en finance, il suffit d’un moment de relâchement, et la contingence des évènements en profite pour vous surprendre. C’est exactement ce qui se produit aujourd’hui sous les yeux de l’investisseur, qui n’ont pas vu venir le repli des actions : -4% pour la zone euro depuis début août. À l’origine de ce trou d’air, des hausses de taux américains rapides et brutales. Cette hausse des taux est-elle justifiée, durable, inquiétante ? Non, non et non.

Mais qu’importe le mal, le stigmate est seul suffisant pour justifier une baisse des actions. Les taux d’intérêt américains montent, et c’est bien le principal motif d’angoisse des marchés d’actions. En effet, ils ne peuvent compter ni sur les bénéfices des entreprises attendus en croissance nulle sur 2023, ni sur la prime de risque exigée par les investisseurs à des niveaux déjà complaisants. Seuls les taux d’intérêt sont susceptibles de faire mal au marché d’actions américain, et c’est ce qu’ils font.

De ce point de vue, le marché euro paraissait moins vulnérable, avec des bénéfices révisés à la hausse pour 2023, et une prime de risque un « chouilla » plus conservatrice. Mais la sympathie inaliénable (sa corrélation historique) du marché euro envers le marché américain a motivé une correction plus importante encore. Le reste des mouvements observés est plutôt cohérent : la hausse des taux américains pèse davantage sur les valeurs de croissance, les valeurs cycliques, le dollar, et donc les marchés émergents.

Y aurait-il donc quelque chose que nous avons raté sur les taux, et donc sur les actions ? Non. Il se trouve juste que cette hausse des taux n’a rien à voir avec les précédentes qui étaient motivées par la perspective de voir la Banque centrale américaine (Fed) monter ses taux encore et encore. Le sens de l’histoire c’est la fin du cycle monétaire restrictif. Mais alors pourquoi les taux américains ont-ils monté, et surtout pourquoi cela ne devrait pas durer ? Trois motifs font consensus.

D’abord, il y a ce chiffre de création d’emploi américain (ADP) pour juillet bien plus fort qu’attendu, et qui présagerait d’un discours de la Fed plus musclé afin de contenir un dérapage des salaires. Bémol : les anticipations des marchés concernant la politique monétaire à venir ont à peine évolué suite à la nouvelle ; en particulier les taux d’intérêt à 2 ans sont restés sages, seuls les taux à 10 ans ont remonté. Autre bémol, ce chiffre d’emploi n’est pas le plus important, celui de vendredi (Payrolls) est beaucoup plus suivi par les marchés, car beaucoup plus fiable. Enfin dernier bémol, ce chiffre d’emploi source ADP est en contradiction avec les indicateurs avancés publiés récemment (ISM, PMI), et dont les composantes emploi témoignent plutôt d’un fléchissement.

Ensuite, il y a la décision de la Banque centrale japonaise (BOJ) d’augmenter sa cible maximale sur les taux d’intérêt à 10 ans de 0,5 à 1%. Elle seule pratique ce genre de politique, mais il faut dire que la BOJ a un rapport très particulier avec son marché obligataire dont l’encours dépasse près de 250% du PIB, la palme de l’endettement parmi les pays développés. À l’origine de cette décision de la BOJ, une accélération suspecte de l’inflation, qui était restée jusqu’alors bien sage durant toute la période d’hystérie connue partout ailleurs (hors Chine). Toutefois, la réaction du marché obligataire japonais ne semble pas à la hauteur de cette nouvelle très symbolique ; les taux à 10 ans japonais ont remonté à « seulement » 0,6%, bien loin de leur nouvelle cible maximale de 1%. Et pour cause, dans le même temps, la BOJ intervenait pour limiter toute exubérance.

Enfin, il y aurait bien cette décision d’une des trois principales agences de notations (Fitch) de dégrader d’un ton la note de la dette publique américaine de « AAA » à « AA+ ». En forçant le trait, cela pourrait être équivalent à baisser la moyenne d’un élève de 20 à 19. Toutefois, on ne plaisante pas avec la Princesse au petit pois de la finance, il se trouve que l’investisseur obligataire manifeste une sensibilité exubérante au moindre changement de température de la dette américaine. On se rappellera de l’épisode de 2011, la notation de la dette américaine fut dégradée pour la première fois de son histoire, également de « AAA » à « AA+ ». Sauf qu’à l’époque une telle nouvelle provoqua non pas une hausse des taux comme aujourd’hui, mais une chute de près de 1% pour cause de fin du monde probable.

Ainsi donc, tout concourt à penser que la hausse des taux d’intérêt en cours n’est qu’un épiphénomène. Et si les taux cessent de monter, les actions cessent de baisser. Tout devrait rentrer dans l’ordre d’ici peu, la semaine prochaine par exemple avec le retour du beau temps… Il n’en faut souvent pas davantage pour que l’investisseur trouve les meilleurs arguments justifiant son opportunisme. Et si l’on cherche davantage de finesse intellectuelle afin de justifier le rebond des actions à venir, alors peut-être se risquera-t-on à invoquer la pensée pascalienne :

Ne pouvant faire que ce qui est rationnel fit monter le marché,
On a fait en sorte que ce qui fait monter le marché fut rationnel.

Finances : impact des taux sur les actions

Finances : impact des taux sur les actions

. Par Karl Eychenne, chercheur chez Oblomov & Bartleby dans la Tribune


En sport de combat comme en finance, il suffit d’un moment de relâchement, et la contingence des évènements en profite pour vous surprendre. C’est exactement ce qui se produit aujourd’hui sous les yeux de l’investisseur, qui n’ont pas vu venir le repli des actions : -4% pour la zone euro depuis début août. À l’origine de ce trou d’air, des hausses de taux américains rapides et brutales. Cette hausse des taux est-elle justifiée, durable, inquiétante ? Non, non et non.

Mais qu’importe le mal, le stigmate est seul suffisant pour justifier une baisse des actions. Les taux d’intérêt américains montent, et c’est bien le principal motif d’angoisse des marchés d’actions. En effet, ils ne peuvent compter ni sur les bénéfices des entreprises attendus en croissance nulle sur 2023, ni sur la prime de risque exigée par les investisseurs à des niveaux déjà complaisants. Seuls les taux d’intérêt sont susceptibles de faire mal au marché d’actions américain, et c’est ce qu’ils font.

De ce point de vue, le marché euro paraissait moins vulnérable, avec des bénéfices révisés à la hausse pour 2023, et une prime de risque un « chouilla » plus conservatrice. Mais la sympathie inaliénable (sa corrélation historique) du marché euro envers le marché américain a motivé une correction plus importante encore. Le reste des mouvements observés est plutôt cohérent : la hausse des taux américains pèse davantage sur les valeurs de croissance, les valeurs cycliques, le dollar, et donc les marchés émergents.

Y aurait-il donc quelque chose que nous avons raté sur les taux, et donc sur les actions ? Non. Il se trouve juste que cette hausse des taux n’a rien à voir avec les précédentes qui étaient motivées par la perspective de voir la Banque centrale américaine (Fed) monter ses taux encore et encore. Le sens de l’histoire c’est la fin du cycle monétaire restrictif. Mais alors pourquoi les taux américains ont-ils monté, et surtout pourquoi cela ne devrait pas durer ? Trois motifs font consensus.

D’abord, il y a ce chiffre de création d’emploi américain (ADP) pour juillet bien plus fort qu’attendu, et qui présagerait d’un discours de la Fed plus musclé afin de contenir un dérapage des salaires. Bémol : les anticipations des marchés concernant la politique monétaire à venir ont à peine évolué suite à la nouvelle ; en particulier les taux d’intérêt à 2 ans sont restés sages, seuls les taux à 10 ans ont remonté. Autre bémol, ce chiffre d’emploi n’est pas le plus important, celui de vendredi (Payrolls) est beaucoup plus suivi par les marchés, car beaucoup plus fiable. Enfin dernier bémol, ce chiffre d’emploi source ADP est en contradiction avec les indicateurs avancés publiés récemment (ISM, PMI), et dont les composantes emploi témoignent plutôt d’un fléchissement.

Ensuite, il y a la décision de la Banque centrale japonaise (BOJ) d’augmenter sa cible maximale sur les taux d’intérêt à 10 ans de 0,5 à 1%. Elle seule pratique ce genre de politique, mais il faut dire que la BOJ a un rapport très particulier avec son marché obligataire dont l’encours dépasse près de 250% du PIB, la palme de l’endettement parmi les pays développés. À l’origine de cette décision de la BOJ, une accélération suspecte de l’inflation, qui était restée jusqu’alors bien sage durant toute la période d’hystérie connue partout ailleurs (hors Chine). Toutefois, la réaction du marché obligataire japonais ne semble pas à la hauteur de cette nouvelle très symbolique ; les taux à 10 ans japonais ont remonté à « seulement » 0,6%, bien loin de leur nouvelle cible maximale de 1%. Et pour cause, dans le même temps, la BOJ intervenait pour limiter toute exubérance.

Enfin, il y aurait bien cette décision d’une des trois principales agences de notations (Fitch) de dégrader d’un ton la note de la dette publique américaine de « AAA » à « AA+ ». En forçant le trait, cela pourrait être équivalent à baisser la moyenne d’un élève de 20 à 19. Toutefois, on ne plaisante pas avec la Princesse au petit pois de la finance, il se trouve que l’investisseur obligataire manifeste une sensibilité exubérante au moindre changement de température de la dette américaine. On se rappellera de l’épisode de 2011, la notation de la dette américaine fut dégradée pour la première fois de son histoire, également de « AAA » à « AA+ ». Sauf qu’à l’époque une telle nouvelle provoqua non pas une hausse des taux comme aujourd’hui, mais une chute de près de 1% pour cause de fin du monde probable.

Ainsi donc, tout concourt à penser que la hausse des taux d’intérêt en cours n’est qu’un épiphénomène. Et si les taux cessent de monter, les actions cessent de baisser. Tout devrait rentrer dans l’ordre d’ici peu, la semaine prochaine par exemple avec le retour du beau temps… Il n’en faut souvent pas davantage pour que l’investisseur trouve les meilleurs arguments justifiant son opportunisme. Et si l’on cherche davantage de finesse intellectuelle afin de justifier le rebond des actions à venir, alors peut-être se risquera-t-on à invoquer la pensée pascalienne :

Ne pouvant faire que ce qui est rationnel fit monter le marché,
On a fait en sorte que ce qui fait monter le marché fut rationnel.

Livret A- recours contre le blocage du taux à 3%

Livret A- recours contre le blocage du taux à 3%

>En décidant de bloquer le taux du livret A à 3 % alors que l’inflation est autour de 5 % en 2023, le gouvernement effectue une ponction sur l’épargne.

Sur Twitter, début août, le professeur de droit public à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Paul Cassia, a ainsi indiqué avoir saisi l’institution afin de vérifier deux éléments : d’abord, si «des “circonstances exceptionnelles” permettent de ne pas relever ce taux à 4,1%» ; ensuite, si «ce taux peut être gelé pendant 18 mois». Deux points sur lesquels le membre du Conseil d’administration d’Anticor exprime des doutes.

Le taux du livret A varie avant tout selon des «règles de calcul», qui auraient dû l’emmener à 4,1%, a rappelé le professeur. Les inquiétudes de la Banque de France, pour qui un «taux trop élevé [...] serait préjudiciable à notre activité économique et à notre croissance», ne constituent pas des «circonstances exceptionnelles», a argumenté le juriste, sur BFM Business, cette semaine. Et ce, malgré une formule qui aurait pu l’amener à 4,1% si elle avait été appliquée automatiquement.

Taux: De nouvelles hausses encore possibles aux États-Unis

Taux: De nouvelles hausses encore possibles aux États-Unis …. et ailleurs

Alors que le principal taux directeur est déjà au-dessus de 5 %. Cela pour atteindre l’objectif d’une inflation de 2 %. La période semble favorable car la dynamique économique est plus importante que prévu avec une croissance dynamique comme le marché du travail.

Globalement la politique de la banque fédérale américaine semble donc porter des fruits.

L’inflation est de plus en plus contenue puisqu’elle a été ramenée à 3 %, la croissance est toujours positive avec une progression prévue de 1,7 % le chômage toujours très bas à 3,5 % et les hausses de salaires à 4,4 % sur un an. Bref pour l’instant, une politique monétaire vertueuse qui n’a pas affecté de manière négative l’économie. De nouvellse haussse des taux sont donc encore possibles aux États-Unis et mécaniquement aussi ailleurs dans d’autres pays

Finances : la remontée des taux pèse sur les actions

Finances : la remontée des taux pèse sur les actions

. Par Karl Eychenne, chercheur chez Oblomov & Bartleby dans la Tribune


En sport de combat comme en finance, il suffit d’un moment de relâchement, et la contingence des évènements en profite pour vous surprendre. C’est exactement ce qui se produit aujourd’hui sous les yeux de l’investisseur, qui n’ont pas vu venir le repli des actions : -4% pour la zone euro depuis début août. À l’origine de ce trou d’air, des hausses de taux américains rapides et brutales. Cette hausse des taux est-elle justifiée, durable, inquiétante ? Non, non et non.

Mais qu’importe le mal, le stigmate est seul suffisant pour justifier une baisse des actions. Les taux d’intérêt américains montent, et c’est bien le principal motif d’angoisse des marchés d’actions. En effet, ils ne peuvent compter ni sur les bénéfices des entreprises attendus en croissance nulle sur 2023, ni sur la prime de risque exigée par les investisseurs à des niveaux déjà complaisants. Seuls les taux d’intérêt sont susceptibles de faire mal au marché d’actions américain, et c’est ce qu’ils font.

De ce point de vue, le marché euro paraissait moins vulnérable, avec des bénéfices révisés à la hausse pour 2023, et une prime de risque un « chouilla » plus conservatrice. Mais la sympathie inaliénable (sa corrélation historique) du marché euro envers le marché américain a motivé une correction plus importante encore. Le reste des mouvements observés est plutôt cohérent : la hausse des taux américains pèse davantage sur les valeurs de croissance, les valeurs cycliques, le dollar, et donc les marchés émergents.

Y aurait-il donc quelque chose que nous avons raté sur les taux, et donc sur les actions ? Non. Il se trouve juste que cette hausse des taux n’a rien à voir avec les précédentes qui étaient motivées par la perspective de voir la Banque centrale américaine (Fed) monter ses taux encore et encore. Le sens de l’histoire c’est la fin du cycle monétaire restrictif. Mais alors pourquoi les taux américains ont-ils monté, et surtout pourquoi cela ne devrait pas durer ? Trois motifs font consensus.

D’abord, il y a ce chiffre de création d’emploi américain (ADP) pour juillet bien plus fort qu’attendu, et qui présagerait d’un discours de la Fed plus musclé afin de contenir un dérapage des salaires. Bémol : les anticipations des marchés concernant la politique monétaire à venir ont à peine évolué suite à la nouvelle ; en particulier les taux d’intérêt à 2 ans sont restés sages, seuls les taux à 10 ans ont remonté. Autre bémol, ce chiffre d’emploi n’est pas le plus important, celui de vendredi (Payrolls) est beaucoup plus suivi par les marchés, car beaucoup plus fiable. Enfin dernier bémol, ce chiffre d’emploi source ADP est en contradiction avec les indicateurs avancés publiés récemment (ISM, PMI), et dont les composantes emploi témoignent plutôt d’un fléchissement.

Ensuite, il y a la décision de la Banque centrale japonaise (BOJ) d’augmenter sa cible maximale sur les taux d’intérêt à 10 ans de 0,5 à 1%. Elle seule pratique ce genre de politique, mais il faut dire que la BOJ a un rapport très particulier avec son marché obligataire dont l’encours dépasse près de 250% du PIB, la palme de l’endettement parmi les pays développés. À l’origine de cette décision de la BOJ, une accélération suspecte de l’inflation, qui était restée jusqu’alors bien sage durant toute la période d’hystérie connue partout ailleurs (hors Chine). Toutefois, la réaction du marché obligataire japonais ne semble pas à la hauteur de cette nouvelle très symbolique ; les taux à 10 ans japonais ont remonté à « seulement » 0,6%, bien loin de leur nouvelle cible maximale de 1%. Et pour cause, dans le même temps, la BOJ intervenait pour limiter toute exubérance.

Enfin, il y aurait bien cette décision d’une des trois principales agences de notations (Fitch) de dégrader d’un ton la note de la dette publique américaine de « AAA » à « AA+ ». En forçant le trait, cela pourrait être équivalent à baisser la moyenne d’un élève de 20 à 19. Toutefois, on ne plaisante pas avec la Princesse au petit pois de la finance, il se trouve que l’investisseur obligataire manifeste une sensibilité exubérante au moindre changement de température de la dette américaine. On se rappellera de l’épisode de 2011, la notation de la dette américaine fut dégradée pour la première fois de son histoire, également de « AAA » à « AA+ ». Sauf qu’à l’époque une telle nouvelle provoqua non pas une hausse des taux comme aujourd’hui, mais une chute de près de 1% pour cause de fin du monde probable.

Ainsi donc, tout concourt à penser que la hausse des taux d’intérêt en cours n’est qu’un épiphénomène. Et si les taux cessent de monter, les actions cessent de baisser. Tout devrait rentrer dans l’ordre d’ici peu, la semaine prochaine par exemple avec le retour du beau temps… Il n’en faut souvent pas davantage pour que l’investisseur trouve les meilleurs arguments justifiant son opportunisme. Et si l’on cherche davantage de finesse intellectuelle afin de justifier le rebond des actions à venir, alors peut-être se risquera-t-on à invoquer la pensée pascalienne :

Ne pouvant faire que ce qui est rationnel fit monter le marché,
On a fait en sorte que ce qui fait monter le marché fut rationnel:

États-Unis : hausse des taux obligataires

États-Unis : hausse des taux obligataires

Conséquence directe de l’abaissement de la note financière des États-Unis par Fitch, la hausse des taux obligataires.

La Bourse de New York a conclu en ordre dispersé mardi, une tension sur les taux obligataires affectant le Nasdaq et le S&P 500.

L’indice Dow Jones a avancé de 0,20%. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 0,43% et l’indice élargi S&P 500 s’est replié de 0,27%.

Les pays de l’OPEP ont décidé maintenir leur réduction de quotas de production de 1,4 million de barils par jour (bpj) à partir de 2024. L’Arabie saoudite est allée plus loin en annonçant qu’elle allait réduire ses extractions de brut d’un million de bpj en juillet.

États-Unis : la hausse des taux n’empêche pas la croissance

États-Unis : la hausse des taux n’empêche pas la croissance

En dépit des hausses successives des taux, la croissance américaine a bondi de 0,6% entre le premier et le deuxième trimestre, tiré par l’augmentation de la consommation, l’investissement et des dépenses de l’Etat. Le phénomène inverse en Europe la hausse des taux notamment refroidit sérieusement la croissance.

Sur les trois mois de mai à juin, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) s’est établie à 2,4%, contre 2,0% au premier trimestre, selon la première estimation du département du Commerce, publiée jeudi.
Malgré les hausses de taux de la banque centrale, la première économie du monde surprend par sa résilience. Pourtant la Réserve fédérale américaine a enregistré la plus rapide remontée de taux de son histoire en relevant de 25 points de base ses taux directeurs, qui se situent entre 5,25% et 5,50%, alors qu’ils stagnaient autour de 0% début 2022.

La reprise de la croissance n’est pas la seule bonne nouvelle outre-Atlantique. L’inflation américaine a aussi atteint un nouveau plus bas depuis mars 2021 en atteignant +3% en juin, contre +4% en mai, selon l’indice CPI, publié le 12 juillet par le département du Travail. Dans un communiqué, le président américain Joe Biden a estimé que l’indice est « une preuve encourageante que les prix baissent alors que notre économie reste solide ».

A l’inverse de la situation américaine, dans la zone euro, l’activité du secteur privé a fortement reculé au mois de juillet, indique l’indice Flash publié lundi par S&P Global et qui s’est replié à 48,9 le mois dernier. Un chiffre supérieur à 50 signale une croissance de l’activité, tandis qu’un chiffre en deçà indique une contraction. Déjà, en juin, l’indice calculé sur la base de sondages d’entreprises s’était replié à 49,9 en juin (chiffre révisé) au plus bas depuis huit mois.Par ailleurs en Europe l’inflation se maintient à un haut niveau de 5,5 % mais sans croissance significative.

L’économie reste plombée par la mauvaise santé du secteur industriel, où la chute de l’activité s’accélère. L’indice PMI pour l’industrie manufacturière s’est établi à 42,7 (contre 43,4 en juin), au plus bas depuis plus de trois ans. Le secteur des services a lui aussi connu un net ralentissement de l’activité (à 51,1 contre 52 en juin), au plus bas depuis six mois.

Hausse des taux aussi de la BCE

Hausse des taux aussi de la BCE


Le coût de l’argent va encore s’envoler avec le relèvement des taux par la BCE. Des relèvements qui ont déjà tué le logement et qui pourrait maintenant provoquer la maladie de l’ensemble de l’économie, entreprises comprises notamment les PME. Après la Fed, la BCE hausse aussi à nouveau ses taux. la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé, une hausse de 25 points de base de ses taux directeurs. Les taux se situent désormais dans une fourchette comprise entre 3,75% et 4,25%.

Mercredi, la Réserve fédérale avait aussi relevé de 25 points de base ses taux directeurs, qui se situent entre 5,25% et 5,50%.

Reste à savoir si lors des prochaines réunions, la BCE va poursuivre la hausse, alors que les économies de la zone commencent à montrer des signes de faiblesse.

« Les perspectives économiques se sont détériorées en raison d’une faible demande domestique liée à une haute inflation, et des conditions financières plus serrées, qui réduisent les dépenses », a expliqué Christine Lagarde, lors de sa conférence de presse, ajoutant que la conjoncture devrait « rester faible à court terme ».

En clair la BCE choisit donc la baisse de croissance voir la récession au profit de la lutte contre l’inflation

L’indice PMI de la zone euro publié lundi par S&P Global indique que l’activité du secteur privé s’est nettement repliée en juillet. Après avoir stagné le mois précédent, cet indice a atteint 48,9, soit un point de pourcentage de moins qu’en juin, en raison des difficultés du secteur industriel et de la chute de la demande, qui reflètent une conjoncture morose et augmentent les risques de récession.

Nouvelle hausse des taux aux Etats-Unis et dans l’UE ensuite

Nouvelle hausse des taux aux Etats-Unis

La réserve fédérale américaine (FED) devrait encore serrer la vis monétaire le 26 juillet prochain en procédant à une nouvelle hausse des taux directeurs. Les conjoncturistes tablent sur une hausse de 25 points de base.
Les taux étaient à zéro pour stimuler l’économie pendant la crise du Covid, jusqu’en mars 2022, lorsque la Fed a commencé à les relever, face à une inflation au plus haut en plus de 40 ans. Elle a procédé à dix hausses, avant de marquer une pause lors de sa dernière réunion, mi-juin, maintenant les taux dans la fourchette de 5,00 à 5,25%, afin de prendre le temps d’observer les effets de ces hausses, et d’éviter de faire plonger l’économie dans la récession.

La BCE a exprimé en juin sa détermination à envoyer un « signal fort » face à l’inflation et à poursuivre le « resserrement progressif » des vannes du crédit, suggérant que d’autres hausses des taux vont suivre, selon les minutes de sa réunion publiées jeudi. « Nous estimons que les minutes étaient plutôt déterminées », souligne Matthew Ryan, analyste chez Ebury, qui remarque que les gouverneurs de la BCE estimaient au moment de la réunion de juin que le marché sous-estimait leur volonté de remonter les taux après juillet. Dans la zone euro, le risque de prolonger la récession en cours est bien plus important qu’aux Etats-Unis. Le nouveau resserrement pourrait précipiter l’économie du Vieux continent dans une croissance atone voire dans une récession. La BCE devra donc choisir entre récession et inflation.

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