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Réalité virtuelle : pour remplacer la religion

Réalité virtuelle : pour remplacer la religion

Dans un entretien au « Monde », le philosophe et chercheur Pierre Musso estime que le métavers vise à « construire un imaginaire autour de technologies existantes ou en développement », et à les présenter comme une « nouvelle révolution ».

 

Pierre Musso est professeur honoraire des universités, associé à l’école d’ingénieurs Télécom Paris, spécialiste des imaginaires technologiques. Il porte son regard de philosophe sur la réalité virtuelle.

Est-ce que les métavers concrétiseront « la philosophie des réseaux » du penseur de la société industrielle Saint-Simon [1760-1825], dont vous vous inspirez ?

Le métavers illustre une innovation – ou un agrégat de technologies – censée représenter ou annoncer une révolution culturelle. Car, de nos jours, les utopies ou les dystopies se réalisent sous la forme du messianisme ou du catastrophisme technoscientifique. La Silicon Valley, avec l’aide des studios d’Hollywood, ne cesse de mettre en scène des promesses technologiques « révolutionnaires » dans des fictions qui sont souvent des blockbusters mondiaux, comme Matrix ou Minority Report, pour promouvoir le cyberespace et l’intelligence artificielle [IA].
« Métavers » est un nouveau mot-valise dont la Silicon Valley a le secret, comme la « guerre des étoiles » ou les « autoroutes de l’information », destiné à produire un grand récit et à construire un imaginaire autour de technologies existantes, ou en développement, et à les présenter au public comme une nouvelle « révolution ».

 

Vous avez écrit « La Religion du monde industriel » en 2006, puis « La Religion industrielle. Monastère, manufacture, usine. Une généalogie de l’entreprise » en 2017 : se dirige-t-on vers la « religion virtuelle » ?

Dans nos sociétés sécularisées et hyper-technologisées demeure un désir de divinités, car aucune société ne peut se passer de mythes ou de croyances fondatrices qui la font tenir. Une société technicienne va logiquement chercher ses divinités dans la technoscience. Ainsi, les références au sacré et à Dieu sont omniprésentes dans la culture anglo-saxonne, notamment dans les temples de la Silicon Valley, laquelle a adopté une « idéologie technico-mystique », héritière de la cybernétique de Norbert Wiener. Et souvenons-nous : la mort de Steve Jobs [1955-2011] fut saluée en 2011 par les mots : « dieu », « prophète », « messie », « pape », « icône », « apôtre » ou « gourou ». Désormais l’invocation du divin, de l’immortalité et de la transcendance est censée apporter un supplément d’âme à la prolifération des techno-discours entourant l’IA ou le transhumanisme. On est plongé en pleine « techno-religiosité ».

 

L’Europe a-t-elle déjà perdu cette nouvelle bataille de la réalité virtuelle ?

Il n’y a pas aujourd’hui de révolution virtuelle ou digitale, mais des combinaisons d’innovations technologiques issues d’une rupture majeure intervenue au milieu du XXe siècle, qui est l’informatisation créant un nouveau système technique, comme le XIXe siècle fut celui de la mécanisation. L’Europe peut et doit retrouver sa puissance industrielle dans ce secteur, il n’y a aucune fatalité au déclin.

Montée des violences contre la démocratie virtuelle

 

Montée des violences contre la démocratie virtuelle

 

Les violences contre la démocratie virtuelle peuvent prendre plusieurs aspects. L’aspect le plus courant consiste à installer des formes d’autocratie et même de dictature. Cela au nom de l’ordre, de l’efficacité et de l’intérêt nationaliste.

Il faut dire que les démocraties se sont déconsidérées d’elles-mêmes avec des responsables non seulement peu compétents  mais parfois aussi grotesques comme c’est le cas avec Trump aux États-Unis, Erdogan en Turquie, Boris Johnson au Royaume-Uni ou encore le Coréen fou à la tête du pays.

 Beaucoup d’autres sont beaucoup moins caricaturaux mais la plupart entretiennent des rapports assez approximatifs avec la démocratie et sont surtout motivés par leur intérêt personnel et celui de des lobbys qui les soutiennent.

On objectera que la démocratie est historiquement encore jeune- un peu plus de deux siècles seulement- qu’il faut lui pardonner ses balbutiements et qu’elle progresse quand même un peu partout. Reste qu’une grande partie de la population subit encore le joug de régimes autocratiques ou de dictature.

Dans les sociétés libérales,  la situation démocratique est évidemment loin d’être satisfaisante. Il y a partout presque la constitution d’  une sorte de caste qui se partage argent et prérogatives princières. Des sortes de monarchies républicaines qui se sont substituées aux anciens régimes. Le prince élu a remplacé le roi et les institutions dites républicaines ont remplacé la cour. Et les experts techniques et les juristes ont remplacé les fous du roi.

Le vice de  la démocratie virtuelle actuelle se nourrit d’abord de l’escroquerie du système d’émergence des candidats à la responsabilité. Une escroquerie car il est pratiquement impossible d’être élu sans le soutien d’un lobby financier, politique ou corporatiste. Du coup, n’importe quel chèvre peut être élue si elle fait allégeance au prince dominant du moment. En même temps qu’il faut faire allégeance aux lobbys qui soutiennent le prince et ou à son idéologie.

La deuxième grande faiblesse -et le mot est faible -de la démocratie virtuelle est l’absence de considération du citoyen. Une fois élu; le responsable décide seul en fonction de sa seule vision et de son seul intérêt. La démocratie participative demeure un slogan à usage exclusif des campagnes électorales. La démocratie vivante qui suppose confrontations, compromis et propositions est une illusion . De ce point de vue, la plupart des commissions, comités, conseils et autres conventions constituent des institutions inutiles en plus d’être non représentatives.

Dès lors,   il ne faut pas s’étonner que face aux frustrations démocratiques émergent d’abord souvent l’indifférence, ensuite le réflexe populiste pour déboucher finalement sur des régimes de type césariste . Sans parler  d’autres formes de violences individuelles ou collectives contre une  démocratie malade.

Meta : Un projet virtuel de Facebook avec une monnaie virtuelle !

Meta : Un projet virtuel de Facebook avec une monnaie virtuelle !

 

Le projet virtuel de Facebook ( désormais appelée Meta)  paraît de plus en plus virtuel et même hypothétique. On voit mal comment le projet intitulé metavers -qui séduit les experts en quête d’images jeunistes pour donner l’impression de rester dans le coup- pourrait remplacer les activités actuelles de Facebook.À moins de confondre toutes les activités numériques et Facebook. Le pas que font allègrement certains prospectivistes de bistrot.

Notons que Facebook a dû en rabattre aussi sur son projet de monnaie virtuelle désormais pour  s’orienter vers la distribution de jetons numériques d’une ampleur assez marginale. Il ne s’agirait plus d’une monnaie numérique susceptible de concurrencer le dollar mais de jetons pour récompenser les créateurs d’innovation du réseau. Le problème c’est que Facebook a besoin d’innover ou de faire semblant car méta est de plus en plus concurrencé par les autres réseaux rivaux. Il faut donc donner l’impression que Facebook est toujours à la pointe de la mode. C’est un effet sur sa réputation et sur sa fréquentation que Facebook est rémunéré par la publicité.

Avec son métavers, Meta, la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, souhaite concevoir un univers numérique où des espaces virtuels seraient accessibles aux utilisateurs de ses applications grâce à deux technologies : les réalités virtuelle et augmentée. Pour compléter cet outil qui se propose de faire le lien entre monde virtuel et monde réel, l’entreprise américaine veut y introduire une monnaie virtuelle, comme le rapporte Le Figaro, qui cite une information du Financial Times.

Meta s’était déjà lancée dans l’aventure de la conception d’une monnaie numérique. En 2019, le géant des réseaux sociaux avait présenté son projet de cryptomonnaie Libra, qui avait ensuite été rebaptisée Diem. Mais ce projet avait été abandonné, Meta n’ayant pas réussi à convaincre les régulateurs ou encore les banques centrales, qui craignaient des dérives potentielles, comme la déstabilisation du système financier mondial ou encore une protection insuffisante des données personnelles des utilisateurs, précise Le Figaro.

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Blockchain, monnaie virtuelle : la fin des banques ?

Blockchain, monnaie virtuelle : la fin des banques ?

Les banques sont bousculées par de nombreux phénomènes. Il y a d’abord la rationalisation des réseaux qui conduit nombre de banques à supprimer des succursales. Dans l’activité des marchés, les banques généralistes taillent aussi à coups de serpe dans les effectifs. La conjoncture n’est guère favorable en ce moment à la croissance des profits compte tenu de l’évolution des taux, des taux qui sont même négatifs et portent atteinte évidemment à la profitabilité de l’activité bancaire. Parallèlement se développe évidemment l’informatisation accélérée des procédures de gestion des flux d’information et des flux financiers. Le dernier élément et non des moindres est celui de la menace de nouveaux circuits bancaires voir de nouvelles monnaies avec en particulier le système du blockchain et même de monnaie virtuelle. Des monnaies virtuelles qui ne seraient pas seulement des moyens de paiement mais aussi de véritable monnaie d’échange et de réserve. Pour nombre d’acteurs, notamment les grands plates-formes, l’objectif est de mettre la main sur l’argent de ses millions et milliards d’utilisateurs afin bien sûr d’influencer leur manière de penser, d’agir et de dépenser. De les rendre en quelque sorte encore un peu plus captif des réseaux -l’annonce d’une monnaie digitale par Facebook, Libra, avec 27 partenaires, qui n’est pas sans rapport : le slogan de Ripple est « une expérience sans friction pour envoyer de l’argent dans le monde entier« . Une promesse identique à celle de la cryptomonnaie Libra. MoneyGram opère sur le marché des « remittances », les virements de migrants vers leurs pays d’origine, estimé à plus de 600 millions de dollars, et précisément cité comme un des cas d’usage de Libra par Facebook. « Aujourd’hui, MoneyGram s’appuie sur les marchés des changes traditionnels pour faire face à ses obligations de règlement, qui nécessitent des achats à l’avance de la plupart des devises. Grâce à ce partenariat stratégique, MoneyGram sera en mesure de régler les principales devises et d’aligner le calendrier de financement sur ses exigences de règlement, réduisant ainsi les coûts d’exploitation et le besoin en fonds de roulement, améliorant les bénéfices et le free cash-flow » explique l’entreprise texane.

Brexit : Londres pour une frontière …..virtuelle

Brexit : Londres pour une frontière …..virtuelle

 

 

Finalement les questions relatives aux future s échanges commerciaux sont encore loi d’être réglées. Londres rêve encore un Brexit virtuel avec une frontière virtuelle qui lui permettrait finalement de faire comment avant. Londres serait pour un arrangement douanier simplifié à l’extrême (“highly streamlined customs arrangement”), qui minimiserait les contrôles douaniers en intégrant des solutions technologiques et numériques comme des déclarations en ligne préalables qui éviteraient aux camions de devoir s’arrêter et rendraient les passages aux frontières plus fluides, est également à l’étude. Une solution rejetée par l’union économique.  “Je suis très lucide sur cette question. (…) Il est tout à fait normal que nous quittions l’union douanière (…) mais ce par quoi nous allons la remplacer est de la plus haute importance”, a déclaré Greg Clark à la BBC.une autre solution consisterait pour Londres de trouver uen partenariat douanier avec l’UE qui contournerait le Brexit ; Une solution que refuse aussi l’Union économique.  S’appuyant sur l’exemple de Toyota, qui a besoin d’importer des équipements depuis le continent pour assembler des véhicules en Grande-Bretagne, Greg Clark a rappelé que les entreprises avaient besoin de certitudes sur l’avenir tout en prévenant qu’il faudrait du temps, tant pour prendre une décision et pour la mettre en œuvre. Ce message a reçu le soutien de représentants du secteur privé, dont celui d’Adam Marshall, directeur général de la chambre britannique du Commerce, qui a prié le gouvernement de privilégier le pragmatisme sur l’idéologie. La Première ministre, Theresa May est soumises aux pressions des partisans du Brexit qui espèrent la voir renoncer à l’option présentée comme ayant sa préférence, celle d’un partenariat douanier qui aurait le mérite de ne pas entraver les échanges commerciaux. De toute manière pour le moment l’UE ne veut ni d’un partenariat douanier, ni d’une frontière virtuelle.  Les deux options esquissées par le gouvernement britannique ont  donc pour l’heure été rejetées par l’Union européenne, qui insiste sur la nécessité d’éviter un retour à une “frontière physique” entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord. L’option du partenariat, indiquent des responsables européens, serait trop compliquée. Quant à l’option d’une “frontière numérique” avec système d’enregistrements des camions, elle relève des “contes de fées et d’elfes”, a dit le mois dernier un diplomate européen à Reuters.

Venezuela: Maduro lance une monnaie virtuelle !

Venezuela:  Maduro lance une  monnaie virtuelle !

 Alors que le Venezuela est au bord de la faillite économique avec notamment une dette de 150 milliards, Le président socialiste vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé la création d’une monnaie virtuelle basée sur les réserves de pétrole du pays  pour lutter contre le « blocus financier » des Etats-Unis. Certes le Venezuela dispose d’une des plus importantes réserves de pétrole, reste à savoir si les exportateurs étrangers voudront bien être réglés avec cette monnaie très hypothétique. On sait que le Venezuela a été très affecté par la baisse pétrole mais tout autant par les affaires de corruption à l’intérieur même du camp présidentiel. Cette corruption et la mauvaise gestion ont produit une véritable catastrophe tant sur le plan économique que social et même démocratique puisque Maduro a notamment suspendu le parlement officiel. « J’annonce que le Venezuela va mettre en place un nouveau système de cryptomonnaie basé sur ses réserves pétrolières. Le Venezuela va créer une cryptomonnaie, le Petro, pour progresser en matière de souveraineté monétaire, pour procéder à ses transactions financières malgré le blocus financier », a déclaré Nicolas Maduro lors de son émission télévisée hebdomadaire. Outre le pétrole -dont le Venezuela détient les réserves les plus importantes de la planète- cette nouvelle monnaie virtuelle sera basée sur le gaz, les stocks d’or et de diamants, a indiqué le président. « Cela nous permettra d’avancer vers de nouvelles formes de financement international pour le développement économique et social du pays « , a-t-il déclaré. Mis en difficulté par la chute des cours du pétrole, dont il tire 96% de ses devises, sanctionné par les agences de notation, le pays est acculé à restructurer une dette extérieure estimée à environ 150 milliards de dollars par certains experts, alors que sa population souffre déjà de graves pénuries d’aliments et de médicaments, faute d’argent pour les importer. Le Venezuela et la compagnie pétrolière d’Etat PDVSA sont déjà considérés comme étant en défaut de paiement partiel par plusieurs agences de notation. Face à cela, Caracas accuse Washington de « persécution financière », auquel le président américain Donald Trump ayant imposé fin août des sanctions économiques au Venezuela.

2017 : Julien Letailleur, le candidat virtuel pour une démocratie virtuelle

2017 : Julien Letailleur, le candidat virtuel pour une  démocratie virtuelle

 

 

Julien Letailleur, un candidat virtuel pour 2017, candidat à une démocratie virtuelle. Le personnage n’existe pas, c’est le  produitsde l’imagination d’un internaute Antoine Brachet d’après RTL qui le présente. Julien Letailleur,  Un candidat virtuel « crowd-sourcé » qui se veut le porteur des idées de membres de réseaux sociaux. Il souhaite une chose : réinventer la démocratie. Une sorte de prétendant transparent et dépersonnalisé pour une démocratie opaque complètement et cotiser par les prétendants à la magistrature suprême. L’idée en elle-même est intéressant dans la mesure où en moyenne l’abstention et de leur deux 50 % ce qui témoigne du désintérêt des citoyens vis-à-vis du fonctionnement du système politique. Pas sûr cependant que ce candidat qui va se cantonner dans la virtualité puisse faire prendre en compte de manière concrète ses réflexions par les responsables en concurrence pour l’élection présidentielle. Le système est tellement cadenassé par les appareils politiques qu’un individu ou un groupe n’a aucune chance d’être élu bien sûr et même dans le cas présent d’être entendu. La crise que nous vivons a bien sûr des dimensions économiques, sociales et aussi sociétales et culturelles. Notamment pour les dimensions visant le fonctionnement démocratique. La dynamique d’un pays repose beaucoup sur le moral des facteurs et des citoyens. Malheureusement la France occupe la tête des pays les plus pessimistes sans doute un des facteurs explicatifs majeurs de la situation globale dans laquelle elle patauge. Les Français ne croient plus pour près de 80 % à la capacité des organisations politiques à modifier de manière significative la situation du pays. Une raison supplémentaire pour ouvrir les fenêtres d’une démocratie confinée dans l’espace réduit des pros de la politique qui vive de ce métier « Voter pour moi, c’est voter pour vous même », assure Julien Letailleur dans sa déclaration de candidature à l’élection présidentielle en 2017. Mais Julien Letailleur est loin d’être un candidat classique, c’est un candidat virtuel « crowd-sourcé », ce qui signifie que son programme est élaboré par les citoyens.  « Je ne veux être qu’un porte-parole (…) Je ne suis que votre représentant sans autre objectif que d’être la courroie de transmission de vos idées », atteste-t-il dans sa vidéo« Voter pour moi, c’est pour vous engager à apporter votre pierre à l’édifice du programme que nous allons construire ensemble et qui sera porté dans le débat public ». La volonté de ce candidat pas comme les autres est de « réinventer le mode d’exercice de la démocratie ».   Julien Letailleur a son site Internet, son compte Twitter, sa page Facebook, des articles de presse qui parlent de lui et déjà même quelques soutiens. Mais qui se cache derrière ce candidat pas comme les autres ? Un certain Antoine Brachet, 38 ans et cofondateur du collectif « Les 100 barbares », un groupe de citoyens qui officie sur le web, au travers des réseaux sociaux, pour changer le système.  Interrogé par 20 minutes, Antoine Brachet explique que Julien Letailleur est le héros du roman Un peuple totalitaire. Un ouvrage collaboratif à l’initiative d’une communauté d’individus qui estiment ne pas être écoutés par le système. « C’est un conseiller à l’Elysée qui s’interroge sur la démocratie. (…) Il se demande si on ne pourrait pas aller vers une démocratie plus ‘liquide’, où tout citoyen aurait accès en permanence aux leviers du pouvoir », précise Antoine Brachet. Il explique avoir fait le choix de le faire exister au delà du roman du fait qu‘ »il est fictif, n’a pas d’ego, ne fera jamais passer son intérêt personnel devant l’intérêt collectif. On l’a donc d’abord sorti du roman, en l’inscrivant sur les réseaux sociaux. On s’est rendu compte que beaucoup de gens avaient envie de lui parler », assure l’initiateur des « 100 barbares ».  Concrètement, le programme de Julien Letailleur sera le reflet des envies et des idées de toute personne qui souhaite y contribuer. C’est le concept du « crowd-sourcing », à l’image du « crowdfunding », le financement participatif, qui permet à tout un chacun de contribuer à un projet qui lui tient à cœur. Là ce n’est pas de l’argent qui est demandé mais bien des idées. Un modèle qui a fait ses preuves dans de nombreux domaines mais pas encore en politique. Ce à quoi Antoine Brachet entend bien palier. Par des sondages sur les réseaux sociaux, des rencontres mensuelles mais aussi un outil qui permet d’interroger les utilisateurs et de faire émerger les sujets les plus plébiscités, le projet du candidat Letailleur pourra alors prendre forme.

 

(Avec RTL, agence et 20 minutes)

L’Insee prévoit une inversion du chômage bien virtuelle

L’Insee prévoit une inversion du chômage bien virtuelle

L’INSEE se montre délibérément optimiste en prévoyant la création d’environ 60 000 emplois pour le premier semestre qui viendront compenser l’augmentation de 50 000 nouveaux demandeurs d’emploi. En clair l’INSEE prévoit l’inversion de la courbe du chômage. Une inversion pourtant bien hypothétique qui se fonde sur la reprise de la consommation, la baisse de fiscalité pour les entreprises et la hausse du pouvoir d’achat. Pourtant la reprise ne semble pas vraiment au rendez-vous puisque l’activité du secteur privé sera encore dans le rouge en février et que la Banque de France ne prévoit que 1,2 % d’augmentation du PIB. Quant à l’augmentation du pouvoir d’achat elle est aussi très virtuelle puisqu’elle est justifiée par l’INSEE par le différentiel entre l’inflation et l’évolution des revenus. Or la mesure de l’inflation est faussée  par la modification de la structure de consommation. En effet les dépenses contraintes sont sous-estimées par rapport aux dépenses ajustables. Le solde d’emploi positif de 10 000 emplois pour le premier trimestre repose sur des méthodologies très approximatives destinées surtout à soutenir la posture de volontarisme économique du gouvernement. Selon l’Insee, avec un total de 63.000 postes créés au premier semestre, l’augmentation attendue de la population active (50.000) serait absorbée et le chômage diminuerait. L’Insee pronostique l’éclaircie sur le front de l’emploi, avec la création attendue de 37.000 postes dans le secteur marchand au premier semestre 2016. Dans ces conditions, le taux de chômage baisserait de 0,1 point à 10,2%. Dans sa dernière note de conjoncture, l’Institut table sur une création nette de 37.000 emplois dans le secteur marchand. Soit, grosso modo, le même rythme de progression qu’au dernier trimestre 2015 (32.000). D’ailleurs, pour la première fois depuis 2011, le secteur marchand a créé des emplois en 2015 avec 82.000 nouveaux postes. Et ce essentiellement dans le tertiaire où la hausse des effectifs a permis de compenser les reculs dans l’industrie et la construction. Selon l’Insee, ce qui est positif pour la première partie de 2016 c’est que l’emploi continuerait donc de progresser, alors même que l’effet « montée en charge » du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) est terminé – son taux reste fixé à 6% comme en 2015 – et que la nouvelle salve d’allégements de cotisations patronales, qui va intervenir à compter du 1er avril, aura un effet limité car elle n’est pas ciblée sur les bas salaires mais sur ceux compris entre 1,6 et 3,5 Smic. Ce qui expliquerait donc la progression de l’emploi, c’est l’accélération de l’activité (le PIB devrait atteindre 0,4% au premier trimestre) et, tout de même, les effets du plan d’urgence pour l’emploi avec notamment la prime annuelle de 2.000 euros accordée aux PME de moins de 250 salariés qui recrutent. Si on rentre dans le détail des secteurs, l’Insee s’attend à la création de 36.000 postes dans le tertiaire, hors intérim. Bonne nouvelle, les pertes d’emplois dans l’industrie se tasseraient, avec 16.000 emplois perdus d’ici la fin juin. En 2015, sur l’ensemble de l’année, le secteur avait détruit 38.000 emplois. Même constat dans la construction où l’emploi salarié décroît presque de façon continue depuis… 2008. Le secteur a encore perdu 36.000 postes en 2015 et ces pertes seraient limitées à 9.000 sur les six premiers mois 2016, du fait d’un frémissement dans l’activité des artisans du bâtiment et dans les travaux publics. In fine, en tenant compte de l’emploi non marchand, de l’emploi non salarié et des salariés agricoles, l’Insee s’attend à 63.000 créations d’emploi au premier semestre. Dans ce contexte, et si les créations d’emploi sont bien au rendez-vous, le chômage diminuerait légèrement de 0,1 point au premier semestre pour atteindre 10,2% (9,9% en France métropolitaine), contre 10,3% à la fin 2015. L’accroissement de la population active attendue (50.000 personnes) serait donc absorbé par le nombre des créations d’emploi escomptées. Une éclaircie qui demeure tout à fait hypothétique.

 

Goldman Sachs veut lancer sa monnaie virtuelle

Goldman Sachs veut lancer sa monnaie virtuelle

La banque d’affaires Goldman Sachs veut lancer sa propre monnaie virtuelle sur le style du Bitcoin pour faciliter les opérations de courtage, selon des brevets déposés auprès des autorités américaines. Cette monnaie, baptisée SETLCoin, sera utilisée pour faciliter le courtage des produits financiers (actions, obligations d’entreprises, bons du Trésor …) ainsi que le règlement de ces transactions, indique la prestigieuse banque new-yorkaise. Si les salles de marché de grandes banques et de maisons de courtage disposent d’ordinateurs effectuant des opérations en millièmes de secondes, il faut encore des jours pour que l’argent et les titres ou produits financiers changent effectivement de mains. Cette procédure est connue sous le nom de règlement. Or pendant ce laps de temps l’acheteur ou le vendeur peut avoir fait faillite. Goldman Sachs affirme que SETLCoin garantit « une exécution et un règlement quasi-instantanés » des échanges. SETLCoin n’est toutefois pas du Bitcoin mais est développée d’après la technologie sous-tendant la fameuse monnaie virtuelle. En effet, pour ne pas se laisser dépasser par la révolution des crypto-monnaies, des grandes banques traditionnelles testent depuis des mois la technologie « Blockchain » dans l’espoir d’offrir leur propre monnaie virtuelle. La technologie « Blockchain » se présente sous la forme d’un logiciel qui alimente et régule la crypto-monnaie bitcoin. Les acteurs impliqués dans une transaction l’authentifient en utilisant ce logiciel. La transaction est alors ajoutée à la plateforme d’échange sous forme d’une longue ligne de code chiffrée qui retrace toute l’opération.

 

Les Catalans votent pour une indépendance …virtuelle

Les Catalans votent pour une indépendance …virtuelle

 

 

C’est pour une indépendance bien virtuelle qu’ont votée les catalans. En effet le résultat ne pourra nullement influer sur la situation juridique de la riche province espagnole. Il s’agit davantage de renforcer le crédit des formations politiques locales aussi le rapport de force avec Madrid. Le vote « symbolique » sur l’indépendance de la Catalogne est un « succès total »  a déclaré dimanche soir le président du gouvernement autonome catalan. Les autorités régionales ont annoncé une participation de plus de 2 millions de votants, soit près de 40% de l’électorat. C’est presque autant que la participation aux législatives de 2012. Quelque 80,7% des participants ont voté pour l’indépendance, selon des résultats provisoires. « Un succès total » : c’est l’expression enthousiaste et triomphante employée par Artur Mas, le leader nationaliste au pouvoir à Barcelone, qui était à l’origine de cette consultation inédite, officieuse, sans effet juridique et organisée par des bénévoles. Artur Mas a en effet de quoi être satisfait ; au sortir des législatives de décembre 2012, il avait lié son sort personnel à l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Or, le score du « oui » à cette consultation, menée outre les interdictions de Madrid et du Tribunal constitutionnel, dépasse toutes ses espérances : 80,7%, selon des résultats encore provisoires. Cela représente plus d’un million et demi de voix, sur 5,4 millions de votants. À noter aussi que l’indépendance de la Catalogne n’est pas la première préoccupation des électeurs ce n’est que le la quatrième préoccupation derrière le chômage le mécontentement politique et la situation économique. Au mieux cela permettra peut-être de discuter d’un régime fiscal plus favorable à la Catalogne. Les principaux partis nationaux cherchent tous à engranger des voix dans la deuxième province la plus peuplée du pays et se disent prêts à discuter de réformes pour offrir à la Catalogne un régime fiscal plus favorable et augmenter les dépenses d’infrastructures en faveur de la région. Le résultat des élections générales de décembre pourrait également se traduire par une révision constitutionnelle reconnaissant à la Catalogne le statut de nation au sein du royaume espagnol. Ces discours tempérés montrent qu’en dépit des déclarations des responsables politiques, les électeurs catalans pensent que l’aspiration indépendantiste est davantage un instrument destiné à obtenir davantage de concessions de la part du pouvoir central qu’un objectif à atteindre à tout prix. Pour les séparatistes, la Catalogne, qui pèse 1/5e du PIB espagnol et attire des millions de touristes chaque année, serait plus compétitive si elle devenait indépendante. Ses recettes fiscales, dont une partie est redistribuée par Madrid vers des régions plus pauvres par le pouvoir central, augmenteraient de 12 milliards d’euros en cas de sécession, disent les indépendantistes. Mais selon l’ancien ministre des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo, près de 700.000 emplois seraient détruits en cas d’indépendance et le taux de chômage s’envolerait pour atteindre 37%.




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