Impôts : une baisse de deux milliards d’euros d’ici la fin du quinquennat, une misère !
Une baisse très symbolique des impôts annoncés à 2 milliards d’ici la fin du quinquennat Une misère. En effet la collecte globale de la fiscalité en France rapporte autour de 400 milliards annuellement . Annoncer une baisse d’impôts de 2 milliards, soit 500 millions par an relève de l’anecdotique autant que du ridicule. Il n’est même pas certain que la pression fiscale diminue–y compris concernant l’impôt sur les revenus -en l’état catastrophique des finances publiques
En Nouvelle-Calédonie, Macron a confirmé la baisse d’impôt de deux milliards d’euros pour le contribuable d’ici à la fin du quinquennat mais le chef de l’Etat est également revenu sur la fin du bouclier tarifaire sur l’énergie.
En mai dernier, le président de la République avait en effet annoncé vouloir « concentrer » deux milliards de baisses d’impôts sur « les classes moyennes » d’ici à 2027, précisant néanmoins qu’elles interviendront « quand la trajectoire budgétaire le permettra dans ce quinquennat »Sans doute à la saint-glinglin !
Par contre il faut s’attendre à une hausse une hausse des prix de l’énergie. Ainsi, selon Emmanuel Macron la fin du bouclier tarifaire sur l’énergie est « une décision proportionnée », affirmant que la France « aura beaucoup moins augmenté l’électricité que dans la plupart de nos pays voisins ». Et de rappeler les projets destinés à faire baisser les prix de l’énergie dans les années à venir : « Nous produirons davantage d’électricité en remettant nos centrales nucléaires en marche qui comme vous le savez ont connu des difficultés » et « nous finalisons une réforme au niveau européen ».
Comment sortir le quinquennat du naufrage
Comment sortir le quinquennat du naufrage
Fonctionnement démocratique, décision publique et maintien de l’ordre : la crise est désormais triple. Si le bloc central qui s’est constitué sur les cendres du PS et de LR renonce à réformer, il perd son identité et sa raison d’exister, estime, dans sa chronique, Françoise Fressoz, éditorialiste au « Monde ».
« Le conflit des retraites est devenu une crise du fonctionnement démocratique doublée d’une crise de la décision publique, triplée d’une crise de l’ordre public. »L’éditorialiste suggère que les partis de gouvernement prennent la responsabilité au lieu de se cantonner uniquement dans l’opposition. Force est de constater qu’aujourd’hui Macron et son parti sont dans une impasse caractérisée notamment par une absence de majorité qui leur interdira de passer nombre de lois fondamentales.
Le président de la république a déjà prévenu que ces lois seront plus nombreuses et plus courtes. Bref un travail législatif ratatiné qui va bloquer le gouvernement. La fin du quinquennat risque de connaître un véritable naufrage empêtré dans ses contradictions et son immobilisme. Il faudrait sans doute plus fondamentalement permettre une respiration démocratique avec le recours à des élections. Le problème, c’est que les études d’opinion ont montré que la majorité déjà relative du pouvoir perdrait à peu près les deux tiers de ses élus.
La situation est donc explosive car à la crise sociale va succéder une crise économique avec la probable récession, l’inflation et une crise politique dont on ne voit pas l’issue compte tenu de l’entêtement du chef de l’État.