Archive pour le Tag 'fumisterie !'

Le management : une fumisterie ?

 

Le management : une fumisterie ?

Dans un ouvrage plein d’impertinence, le sociologue Norbert Alter démontre dans « Le Monde » pourquoi le management et ses procédures apportent, selon lui, davantage de problèmes que de solutions aux organisations.

Le terme « management » ? « Une fumisterie ». Dès les premières lignes de son ouvrage, Norbert Alter donne le ton. Avec Pour en finir avec le machin (Editions EMS), le sociologue qui a exercé au Conservatoire national des arts et métiers à Paris-Dauphine, auteur de plusieurs essais sur le monde du travail, propose un virulent pamphlet contre les pratiques managériales – rebaptisées pour l’occasion « le machin ».

Un parti pris mené sous une forme originale : l’auteur s’autorise, pour cette dernière livraison, une approche romancée, mettant en scène Frédéric, un consultant qui revient sur plus de trente années de conseil en entreprise. Le propos se veut volontiers provoquant et n’est pas dénué d’humour. Il jette une lumière crue sur le monde du consulting en management, dont les interventions apporteraient, in fine, davantage de problèmes que de solutions aux organisations.

Frédéric n’a plus la foi. L’a-t-il d’ailleurs jamais eue ? Pilotage d’une entreprise de charcuterie industrielle, refonte de la gestion des compétences dans une société informatique, définition de la stratégie de communication interne de dirigeants d’entreprise… Lors de ses multiples missions, il délivre un prêt-à-penser et à agir aux organisations. Procédure, indicateurs… Tout est fait pour « anénti[r] l’incertitude », résume-t-il.

Problème : il perçoit que ces stratégies, si elles rassurent les dirigeants, ont des effets délétères sur les salariés. Elles réduisent tout d’abord considérablement leurs marges de manœuvre et leur possibilité d’adapter les consignes données, afin de mener à bien leurs missions.

C’est ainsi tout l’écart, nécessaire, entre le « travail prescrit » et le « travail réel » qui est menacé. Avec le « machin », les organisations se privent par conséquent des idées qui émergent du terrain. « Plutôt que de tirer parti des trésors de compétence collective qui assurent le bon fonctionnement des organisations, on les broie », explique le narrateur, désabusé.

Fumisterie- « La France, première puissance industrielle…….. « décarbonée » en Europe  » ( Le Maire)

Fumisterie- « La France, première puissance industrielle…….. « décarbonée » en Europe  » ( Le Maire)


Faute d’être performantes en matière industrielle, le gouvernement affirme que l’objectif est de devenir la première puissance industrielle mais décarbonée. Un objectif certes intéressant mais qui constitue aussi l’aveu de l’échec industriel global depuis 20 ans avec cette sanction indiscutable du déficit chronique de la balance commerciale en moyenne de plus de 100 milliards par an ( quand les Allemands dégagent , eux, un profit de 200 milliards !

Pour l’instant l’industrie verte qui va faire l’objet d’une future loi demeure évidemment un fantasme car au mieux on va réduire les émissions polluantes mais certainement pas les supprimer. En outre, sur le plan méthodologique il sera particulièrement difficile de distinguer ce qui est vert et ce qui n’est pas, ce qui est pollution locale et pollution importée.

La loi sur l’industrie verte sera détaillées ce jeudi par le président de la République. Face aux Etats-Unis et à la Chine, « la France va être la première nation en Europe à soutenir massivement son industrie et à protéger son marché », Le ministre de l’économie. Le rétablissement des comptes publics, ensuite !

L’idée n’est pas vraiment de faire un plan Marshall pour baisser les impôts, mais plutôt les dépenses publiques.

intreview De Bruno Lemaire dans la tribune

Le président de la République décline, ce jeudi 11 mai, la future loi sur « l’industrie verte » annoncée par vous-même en janvier. Combien d’emplois à la clé ? Combien de nouvelles usines ?

BRUNO LE MAIRE- Il y a deux objectifs très clairs dans ce texte sur « l’industrie verte » : produire de nouveau en France et produire mieux. Produire mieux parce que nous voulons être la première puissance industrielle décarbonée en Europe. Produire de nouveau en France parce que nous avons perdu plus de deux millions d’emplois industriels au cours des quatre décennies passées. C’est la faute économique la plus grave commise en France depuis l’après-guerre. Nous avons commencé à inverser la tendance avec la réforme de la fiscalité du capital en 2017, en créant un cadre fiscal favorable à l’industrie, notamment en baissant les impôts sur les sociétés et les impôts de production. Aucune majorité ne l’avait fait avant nous ! Avec ce projet de loi industrie verte, nous voulons accélérer la relance de notre machine à produire. C’est plusieurs dizaines de milliers d’emplois industriels supplémentaires d’ici 2030. L’enjeu est stratégique : face à la transition climatique, les grandes puissances s’organisent. La Chine soutient massivement son industrie et protège son marché. Les États-Unis, avec l’IRA, soutiennent massivement la production industrielle verte et protègent leur marché. Il faut que l’Europe fasse de même et la France, sous l’impulsion du président de la République, va être la première nation en Europe à s’engager dans cette voie.

Mais le risque de désindustrialisation reste élevé face à la concurrence américaine en raison des coûts de l’énergie trois fois plus élevés chez nous qu’aux USA…

Oui, les États-Unis ont un avantage compétitif. Mais nous avons tous les moyens pour nous défendre. Encore faut-il avoir le courage de briser un certain nombre de tabous ! Premier tabou : la fiscalité sur le capital. Oui, il faut une fiscalité sur le capital attractive si on veut réindustrialiser. Parce que l’industrie a une caractéristique, elle est lourdement capitalistique. Nous l’avons fait. Résultats : 300 usines ouvertes en deux ans et 90 000 emplois industriels créés. Deuxième tabou : l’accès à une électricité décarbonée à un coût raisonnable. La question énergétique est la grande question économique du XXIᵉ siècle. Notre réponse, c’est construire six nouveaux EPR et investir dans le nucléaire de nouvelle génération, notamment les réacteurs de petite taille. Le nucléaire doit s’accompagner d’une accélération du développement des énergies renouvelables et de sobriété.

La fumisterie de la ville du quart d’heure

La fumisterie de la ville du quart d’heure ?

Pour justifier le fumeux concept de « ville du quart d’heure » un papier dans la Tribune tente d’attribuer sa contestation aux réseaux d’extrême-droite et complotistes . Une manière pas forcément très habile de discréditer les arguments contre la sur-urbanisation et l’urbanisme écolo dingo.

Le caractère fumeux de la ville du quart d’heure est déjà dans son énoncé. En effet, le concept est suffisamment élastique pour définir une zone de 2 km ou de 20 km de diamètre. Tout dépend en effet des conditions de mobilité . Une mobilité qui serait dans le cadre de la ville du quart d’heure assurée essentiellement par la marche à pied et le vélo. Un vrai raisonnement de bobos! Quid du déplacement des enfants, des personnes à mobilité réduite, des personnes âgées, des malades. Qui serait en capacité de résister aux conditions climatiques tous les jours. Qui a déjà fait 5 ou 10 km simplement sous la pluie en vélo. Un joli concept mais applicable seulement au printemps quand le ciel est favorable et quand on n’est pas contraint par les horaires. En fait, ces zones à à haute intensité sociale et à faible émission sont des quartiers souhaités par la bourgeoisie qui ignore sans doute que les plus défavorisés eux sont condamnés à être rejetés de plus en plus loin et parfois à 50 km d’une ville en raison en particulier du prix du foncier et du cout des loyers. NDLR

Après des années de plaidoyer inlassable pour promouvoir des quartiers plus verts et plus accessibles, où les nécessités quotidiennes peuvent être atteintes en quelques minutes à pied ou à vélo, les promoteurs de la ville du quart d’heure sont soudainement la cible de théories conspirationnistes d’extrême-droite. Leur idée a eu son moment de gloire, non pas en tant qu’espaces urbains centrés sur les personnes, mais plutôt en tant que prisons dystopiques d’un quart d’heure, ses opposants affirmant qu’elles menacent la liberté individuelle.
Pourtant, alors que la société est de plus en plus fracturée et fragmentée, ce concept pourrait être la solution pour combler nos fossés. En créant des quartiers plus ouverts, plus intégrés et plus sains, il est possible de rétablir les liens personnels, seul antidote à la polarisation.

Le concept de ville du quart d’heure est apparu dans les années 1990 comme une alternative au paradigme du zonage à usage unique qui avait dominé l’urbanisme de l’après-guerre. Certains disent qu’il trouve ses racines dans les principes d’urbanisme du XIXe siècle qui prônaient l’accessibilité piétonnière et la vie en communauté. Il s’agit de l’ultime développement à usage mixte où les résidences, les écoles, les magasins et les parcs se côtoient et sont accessibles en quelques minutes à pied ou à vélo. L’objectif n’est pas seulement de réduire la dépendance à l’égard des véhicules polluants et d’éliminer les longs trajets domicile-travail, mais aussi de réduire les déserts alimentaires et de promouvoir des modes de vie plus sains et plus durables.
Les villes du quart d’heure présentent des défauts légitimes, notamment celui de renforcer la ségrégation spatiale si elles ne sont pas correctement planifiées. Pour bien faire, il faut se concentrer sur l’équité. Cela signifie qu’il faut planifier et encourager la création de quartiers intégrés et à revenus mixtes.
Comme le montrent nos recherches avec Ed Glaeser, professeur à Harvard, les personnes à faibles revenus ont besoin de pouvoir se déplacer au-delà de leur propre quartier, vers des emplois et des opportunités dans d’autres parties de la ville.

Malgré tout, l’idée des villes du quart d’heure a reçu un coup de pouce inattendu de la pandémie de COVID-19. De nombreux maires et conseils municipaux ont profité des confinements pour repenser les espaces urbains, en verdissant les quartiers et en réduisant les espaces dédiés aux voitures. Des quartiers dits « complets » ont commencé à apparaître dans de nouveaux lotissements, de Paris, France à Cleveland, Ohio, reliant chaque partie de la ville pour en faire un tout accessible à pied et agréable à vivre.

Mais au début de cette année, ce qui était considéré comme un succès de la pandémie a été pris dans la tourmente de la polarisation politique et des théories du complot en ligne. Une initiative bien intentionnée pour désengorger les rues d’Oxford, en Angleterre, a été accueillie par une vive résistance du public et une indignation en ligne en raison des restrictions proposées à l’utilisation de l’automobile. Les critiques, qui se sont vite propagées de l’Angleterre aux États-Unis, ont décrit les mesures d’urbanisme comme une tentative de confiner les gens dans leurs quartiers et comme faisant partie d’un complot mondial néfaste pour suspendre les droits naturels au nom de l’action climatique. Un politicien conservateur local a ridiculisé la ville du quart d’heure en la qualifiant de « concept socialiste ».

Alors que les critiques farouches font partie de la guerre culturelle plus large en cours en Amérique du Nord et en Europe occidentale, elles représentent également un risque existentiel pour la refonte des villes résilientes et l’action climatique au sens large. Après tout, les villes sont les contributeurs majeurs aux émissions de gaz à effet de serre. Nombre d’entre elles souffrent d’une empreinte carbone importante, d’effets d’îlot de chaleur aggravants et d’une surutilisation des voitures. Pourtant, le contrecoup pourrait dissuader certains dirigeants politiques d’investir dans des solutions vertes, tant dans les quartiers existants que dans ceux qui sont en cours de planification.

Qu’est-ce qui a rendu la ville du quart d’heure si susceptible à cette attaque virulente de l’extrême droite? Tout d’abord, la résistance est liée à une anxiété générale, suite au COVID-19, face à un État envahissant. Lorsque les théoriciens du complot qualifient la ville du quart d’heure de « confinement climatique », ils font appel au sentiment anti-confinement qui a balayé le monde presque aussi rapidement que le virus, réclamant des libertés personnelles sans entrave et s’opposant aux confinements, aux masques et aux vaccins. Alors que la pandémie a reculé, ils ont porté leurs soupçons sur la crise climatique et sur tout changement qu’elle pourrait entraîner, de la surveillance des émissions à la micro-mobilité, en passant par les pailles en papier et les cuisinières à gaz.
Cette réaction violente est également un symptôme du préjugé anti-urbain persistant qui règne dans de vastes régions de l’Amérique du Nord et de l’Europe occidentale. Les appels à réduire l’utilisation des voitures et l’insistance sur le caractère non durable de la dépendance aux combustibles fossiles sont exaspérants pour les habitants des zones rurales et des banlieues qui ressentent déjà une certaine amertume envers le pouvoir qu’ils perçoivent comme étant disproportionné et concentré dans les villes.

Pourtant, il vaut la peine de souligner que la grande majorité de ces critiques sont fausses, voire dangereuses. Elles découlent de griefs légitimes, mais ont été cultivées et diffusées par des interprétations malveillantes et des tromperies intentionnelles. Il est vrai qu’une série d’enclaves autonomes ne constituerait pas une véritable ville, mais ce n’est pas ce à quoi cette idée aspire. Nous pourrions même la renommer « ligne de base du quart heure » pour souligner que de telles enclaves ne visent qu’à capturer l’essentiel, créant ainsi la flexibilité, et donc plus de liberté, pour sauvegarder nos longs trajets pour les déplacements importants : au stade de football, au nouveau restaurant ou chez des membres de la famille de l’autre côté de la ville. En bref, l’idée originale est que les gens devraient avoir la « liberté » d’accéder à la plupart de leurs besoins quotidiens en moins d’un quart d’heure. Les théories du complot, en revanche, prétendent à tort que les gens seront « contraints » de vivre dans cette zone. Il suffit de changer un mot pour que tout le sens soit inversé.

Il est peu probable que le changement de nom ou les polémiques suffisent à convaincre les détracteurs. Après tout, la guerre culturelle s’étend à tout, des cuisinières à gaz aux M&Ms ; les maires, les urbanistes et les passionnés de la ville n’ont tout simplement pas les outils pour gagner. C’est précisément pourquoi nous avons besoin de la ville du quart d’heure, pour faciliter les connexions en personne significatives et durables que l’Internet ne peut pas offrir. L’espace physique est doté d’une inévitabilité de rencontre ; les personnes que vous pourriez trouver désagréables ne peuvent pas être filtrées.

Nos recherches au MIT révèlent que lorsque nous n’interagissons pas en personne, nous perdons ce que les sociologues appellent les « liens faibles » avec les connaissances occasionnelles qui peuvent nous sortir de nos chambres d’écho.

Que pourrions-nous faire pour sauver la ville du quart d’heure de ses détracteurs? Il faut que nous montrions nos idées de façon plus directe. Avec des interventions peu coûteuses et légères – comme la piétonisation des rues avec de la peinture jaune – nous pouvons montrer aux gens à quoi ressemblent nos idées en pratique et attirer une participation et un soutien publics organiques. Il vaut également la peine de rendre cela amusant. Les discours sur la durabilité de la crise climatique et l’austérité ne fonctionnent pas, les festivals de rue et les terrains de jeux oui.
Au lieu d’être un champ de bataille, la ville du quart d’heure peut devenir un terrain d’entente, pour une société qui en a beaucoup trop peu.

Carlo Ratti est professeur de technologies urbaines au Département d’études urbaines et de planification du MIT, où il dirige le Senseable City Lab et est cofondateur de Carlo Ratti Associati.
Robert Muggah est cofondateur et directeur principal du SecDev Group et cofondateur de l’Institut Igarapé. Il est conseiller du Global Risk Report.
Par Carlo Ratti et Robert Muggah (*)

La fumisterie de la fibre pour tous !

La fumisterie de la fibre pour tous !

 

 

Le mythe de la fibre pour tous est en train de s’effondrer. C’était pourtant la promesse tant des élus nationaux que des élus locaux. Mais une promesse qui aurait constitué un véritable gouffre financier et sur lequel est revenu le Premier ministre qui a précisé que nombre de hameaux a fortiori de maisons isolées ne seront pas reliés au câble. Ils seront desservis par Internet via d’autres solutions notamment par satellite, par boucle locale radio ou encore la technique 5G. Ces ruraux devront en fait se débrouiller par eux-mêmes. On leur accordera un chèque de 150 € par foyer. Officiellement il s’agit de 6 % des Français qui ne pourront pas être accordés au haut débit par la fibre. Dans les faits ce pourrait être davantage autour de 10 % à 15% des Français. Pas question de promettre à toutes les communes la fibre (soit un débit de 30 mégabits/seconde) mais plutôt d’y déployer un débit d’environ 8 mégabits/seconde via des solutions alternatives. Deux solutions technologiques sont proposées. La première consiste à installer une antenne pour raccorder une boucle locale radio (THD radio, Wi-Fi, Wimax). Cette alternative est proposée par des sociétés comme la PME toulousaine Alsatis. L’autre solution nécessite le déploiement d’une parabole sur le toit du particulier pour capter Internet par satellite. Ce service est distribué par Europasat et Nordnet (une filiale d’Orange). Édouard Philippe a rappelé lors de son discours qu’Eutelsat va lancer en 2019 et 2020 deux satellites supplémentaires pour renforcer la couverture sur le territoire. Notons aussi que pour les mobiles il existe encore un certain nom de zone blanche, certaines régions, elles, ne sont desservis que par 2G, d’autres la 3G.

Agriculture : la loi alimentation est une fumisterie

Agriculture : la loi alimentation est une fumisterie

C’est ce  qu’on peut conclure des propos de Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture qui  estime que les négociations sur les prix avec la grande distribution n’ont pas permis de couvrir les coûts de production des agriculteurs. Les prix de des 100 références majeures de marques fabricants de produits de grande consommation auraient augmenté de 4.2% dans les hypermarchés entre le 26 janvier et le 9 février, et de 3.1% dans les supermarchés selon une étude réalisée par le cabinet Nielsen Malheureusement les producteurs n’ont ont guère vue la couleur à part dans quelques filières comme le lait et encore. La loi alimentation dite Egalim aura surtout réussi l’exploit de faire des mécontents un peu partout. Une loi qui prévoit un encouragement au bio et à l’économie circulaire mais qui demeure très théorique sur la formation des prix où là aussi les agriculteurs seront seulement encouragés à pratiquer la réalité des coûts. La loi prévoit une alimentation plus saine, avec notamment une obligation de 20% « de bio » dans la restauration collective Le texte devait permettre  notamment d’inverser la construction du prix des produits pour permettre une meilleure rémunération des agriculteurs. Il devait rendre  ainsi aux exploitants la possibilité de proposer leurs tarifs aux acheteurs et de ne plus se laisser imposer des prix trop bas par rapport aux coûts de production. Le texte renforce le rôle du médiateur des relations commerciales agricoles en mettant en place la pratique du “name and shame”, le fait de nommer les mauvais élèves. Sur la partie dédiée à l’alimentation saine, le projet de loi “renforce la qualité et le suivi des produits”, notamment dans la restauration collective, comme les cantines, où il impose “un quota de 50 % de produits locaux ou labellisés, dont 20 % de bio d’ici janvier 2022”, explique la commission des affaires économiques dans un communiqué. Le texte encadre également davantage la vente des pesticides et interdit certaines pratiques commerciales trompeuses. Finalement on a renoncé à la nouvelle logique de construction des prix et la fixation d’« indicateurs de coût de production neutres et objectifs » a finalement été confiée aux organisations interprofessionnelles. Ce que regrette la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), qui craint que le « déséquilibre structurel (…) entre les producteurs d’une part et industriels et distributeurs d’autre part » permette à ces derniers de faire la pluie et le beau temps. « Le désengagement de l’État est dramatique sur ce dossier où les paysans ont besoin d’être protégés des griffes d’un modèle économique qui les broie jour après jour. La responsabilisation attendue des différents acteurs est un mirage auquel nous ne croyons plus, tant la discussion interprofessionnelle est tronquée par le déséquilibre des forces en présence », abonde la Confédération paysanne. « Le projet de loi Egalim s’annonce en définitive comme une simple charte n’imposant aucune contrainte aux transformateurs et distributeurs et ne reposant ainsi que sur leur bonne volonté plus qu’improbable pour augmenter le prix payé aux agriculteurs », résume Coordination rurale. Quelques sujets essentiels dans la perspective d’un redressement des relations commerciales entre producteurs, industriels et distributeurs sont par ailleurs laissés aux ordonnances qui mettront en œuvre la loi. Les questions sont donc renvoyées à plus tard.  La loi alimentation aurait pu s’inspirer de ce qui se pratique dans le transport avec des dispositifs de tarifs de référence et des sanctions pour les prix trop bas dans la sous-traitance.

La fumisterie écologique de la taxe carbone

La fumisterie écologique de la taxe carbone

 

En mal de reconnaissance, les économistes qui ont été presque tous nourris au lait du néo libéralisme ont donné une légitimité pseudo scientifique à la taxe carbone. Il s’agit d’abord d’une récupération indécente d’une question sociétale qui ne peut évidemment être seulement et prioritairement régulé par la fiscalité et les prix. Le signal prix cher aux économistes ultra libéraux constitue une sorte de récupération par les mécanismes de marché de la problématique environnementale. L’argumentation consiste à affirmer qu’il convient de limiter les émissions polluantes en leur donnant un prix afin de favoriser la seule régulation marchande. Si l’économie de marché est encore la meilleure chose (ou la moins pire) pour équilibrer l’offre et la demande,  il en va différemment lorsqu’il s’agit des champs sociétaux environnementaux. Certes on peut comprendre l’absolue nécessité d’une transition écologique notamment dans le domaine du transport. Encore faudrait-il qu’il existe une alternative pour permettre le changement de comportement. Or une politique des transports ne peut se conduire que sur le long terme pour  développer à la fois les transports collectifs, le concept du véhicule individuel et son utilisation. En l’absence de ces conditions,  la fiscalité dite écologique se réduit à un impôt classique qui au demeurant vient en plus affecté  le pouvoir d’achat, donc la croissance et l’emploi. Notons aussi que ces mesures carburant touche surtout les moins favorisés qui ne peuvent pas disposer d’une liberté d’horaire pour prendre un autre moyen de transport que leur véhicule individuel. Il y a évidemment d’autres moyens de réguler que l’arme de la fiscalité et des prix : la régulation par les normes et le développement système alternatif. Mais dans le contexte actuel des transports,  la fiscalité écologique constitue une fumisterie environnementale qui n’a d’autre objet que de donner une fausse légitimité scientifique à un impôt qui va se perdre dans le trou du budget. Faudrait-il rappeler aux économistes que leur science, certes utile,  n’est pas très exacte, qu’elle est même souvent approximative. Pour preuve, la majorité des grandes ruptures n’ont pas été prévues par la plupart  de ces experts. Par exemple, la prochaine chute de la croissance française assommée par la fiscalité sur le carburant. 

La fumisterie méthodologique de la taxe carbone

La fumisterie méthodologique de la taxe carbone

 

En mal de reconnaissance, les économistes qui ont été presque tous nourris au lait du néo libéralisme ont donné une légitimité pseudo scientifique à la taxe carbone. Il s’agit d’abord d’une récupération indécente d’une question sociétale qui ne peut évidemment être seulement et prioritairement régulé par la fiscalité et les prix. Le signal prix cher aux économistes ultra libéraux constitue une sorte de récupération par les mécanismes de marché de la problématique environnementale. L’argumentation consiste à affirmer qu’il convient de limiter les émissions polluantes en leur donnant un prix afin de favoriser la seule régulation marchande. Si l’économie de marché est encore la meilleure chose (ou la moins pire) pour équilibrer l’offre et la demande,  il en va différemment lorsqu’il s’agit des champs sociétaux environnementaux. Certes on peut comprendre l’absolue nécessité d’une transition écologique notamment dans le domaine du transport. Encore faudrait-il qu’il existe une alternative pour permettre le changement de comportement. Or une politique des transports ne peut se conduire que sur le long terme pour  développer à la fois les transports collectifs, le concept du véhicule individuel et son utilisation. En l’absence de ces conditions,  la fiscalité dite écologique se réduit à un impôt classique qui au demeurant vient en plus affecté  le pouvoir d’achat, donc la croissance et l’emploi. Notons aussi que ces mesures carburant touche surtout les moins favorisés qui ne peuvent pas disposer d’une liberté d’horaire pour prendre un autre moyen de transport que leur véhicule individuel. Il y a évidemment d’autres moyens de réguler que l’arme de la fiscalité et des prix : la régulation par les normes et le développement système alternatif. Mais dans le contexte actuel des transports,  la fiscalité écologique constitue une fumisterie environnementale qui n’a d’autre objet que de donner une fausse légitimité scientifique à un impôt qui va se perdre dans le trou du budget. Faudrait-il rappeler aux économistes que leur science, certes utile,  n’est pas très exacte, qu’elle est même souvent approximative. Pour preuve, la majorité des grandes ruptures n’ont pas été prévues par la plupart  de ces experts. Par exemple, la prochaine chute de la croissance française assommée par la fiscalité sur le carburant. 

Le « signal prix » cher aux économistes ultralibéraux : une fumisterie

Le « signal prix » cher aux économistes ultralibéraux : une fumisterie

 

Le signal prix cher aux économistes ultra libéraux constitue une sorte de récupération par les mécanismes de marché de la problématique environnementale. L’argumentation consiste à affirmer qu’il convient de limiter les émissions polluantes en leur donnant un prix afin de favoriser la seule régulation marchande. Si l’économie de marché est encore la meilleure chose pour équilibrer l’offre et la demande,  il en va différemment lorsqu’il s’agit des champs sociétaux environnementaux. Certes on peut comprendre l’absolue nécessité d’une transition écologique notamment dans le domaine du transport. Encore faudrait-il qu’il existe une alternative pour permettre le changement de comportement. Or une politique des transports ne peut se conduire que sur le long terme pour  développer à la fois les transports collectifs, le concept du véhicule individuel et son utilisation. En l’absence de ces conditions,  la fiscalité dite écologique se réduit à un impôt classique qui au demeurant vient en plus affecter  le pouvoir d’achat, donc la croissance et l’emploi. Notons aussi que ces mesures carburant touche surtout les moins favorisés qui ne peuvent pas disposer d’une liberté d’horaire pour prendre un autre moyen de transport que leur véhicule individuel. Il y a évidemment d’autres moyens de réguler que l’arme de la fiscalité et des prix : la régulation par les normes et le développement système alternatif. Mais dans le contexte actuel des transports,  la fiscalité écologique constitue une fumisterie environnementale qui n’a d’autre objet que de donner une fausse légitimité à un impôt qui va se perdre dans le trou du budget.

Castaner « non rémunéré à la tête de La République En Marche » : une fumisterie démagogique

Castaner  « non  rémunéré  à  la tête  de  La  République  En  Marche » :  une fumisterie  démagogique

 

Dans une interview sur Atlantico, Erik Neveu sociologue, professeur à Sciences Po Rennes analyse  la signification de la responsabilité bénévole de Castaner à la tête de la république en marche.

: Christophe Castaner fraîchement élu délégué général de La République en Marche ne sera pas rémunéré pour ses nouvelles fonctions, n’est-il pas démagogique pour le parti de traiter cette fonction « à la légère?

Erik Neveu : L’hypothèse d’un cumul entre fonction ministérielle, statut de porte parole du gouvernement et leader de parti traduit un bien vieux syndrome de la politique professionnelle : l’illusion de pouvoir tout faire à la fois. Les qualités de M Castaner sont certainement éminentes, mais qui peut croire qu’il puisse assurer à la fois trois fonctions qui demandent un fort investissement et beaucoup de réactivité ? Alors désintérêt pour la formation partisane « En Marche » ? On est porté à prêter au président plus d’intelligence politique que cela. Qu’on la nomme parti ou mouvement, il a besoin d’une structure de coordination dans la perspective d’élections à venir et cela d’autant plus que l’enchantement du moment électoral est retombé comme un soufflé ; les sondages le montrent. A défaut d’avoir l’Explication à majuscule d’une stratégie qui surprend on peut formuler quelques hypothèses. Mettre à la tête de la formation un « délégué général » (pas un président) pas trop connu et éventuellement pris dans une pluralité de tâches c’est éviter qu’une tête ne dépasse trop, qu’un pouvoir peut être distinct s’organise. La réanimation d’ « En Marche » peut aussi être pensée comme le fait d’une équipe exécutive et non d’une seule personne. N’excluons pas non plus une vision managériale qui ferait croire qu’une organisation politique se gère « comme une entreprise »… au risque d’oublier qu’elle repose sur de la croyance, sur le désir des adhérents de contribuer en actes à des changements sociaux.

 

En voyant l’engagement militant comme du « bénévolat », comme l’indique Christophe Castaner, ne peut pas également regretter une approche « censitaire » de l’engagement politique ? N’est-il pas sain et « normal » que les cadres d’un parti soient rémunérés, assurant ainsi que l’engagement politique ne soit pas réservé à ceux qui peuvent l’assumer financièrement ?

Il est tentant de répondre, en le regrettant, que la politique est censitaire par nature. Un classique de la science politique s’appelle « Le Cens Caché » (Daniel Gaxie, Seuil, 1978). Il montre combien dans les faits l’intérêt pour les activités politiques est très inégalement répandu. Il faut une combinaison de temps libre, d’éducation, de sentiment de sa légitimité à opiner sur la marche du monde pour être actif en politique. Et cette combinaison se retrouve plus souvent chez des intellectuels, des cadres, des haut-fonctionnaires que chez l’artisan du village ou la caissière de l’hypermarché. Un des rares mécanismes qui ait contrecarré cela a tenu dans l’action volontariste d’organisations comme hier les partis communistes ou les mouvements de jeunesse chrétienne pour former méthodiquement des personnes socialement moins favorisées. Rendre la politique ouverte à une plus grande variété de profils sociaux, d’expériences c’est en effet aussi faire qu’elle ne demande pas une fortune personnelle. La création à la fin du XIX° de l’indemnité parlementaire est une victoire démocratique, elle libère l’élu de l’obligation d’être riche ou de la dépendance à un parrain. Il y a donc quelque chose de surprenant à  présenter comme un signe de modernité l’oubli de ce tournant démocratique. Qu’un dirigeant ou un permanent de parti soit payé pour un vrai travail n’est pas ce qui suscite l’indignation. Il y a un problème de professionnalisation de la politique : mais il tient bien plus dans le fait d’entamer à vingt ans une carrière de collaborateur d’élu et à ne jamais quitter le microcosme politique, il tient à des privilèges (régime de retraite, revenus non imposables), à des abus (emplois fictifs, rémunérations sans rapport avec le travail fourni). Avancer vers la dé-professionnalisation de la politique ce n’est pas mettre en scène un bénévolat apparent, mais par exemple inventer des dispositifs qui permettent à un élu de revenir sans dégâts dans la vie normale après un ou deux mandats. Que proposer à la profession libérale qui a pu perdre sa clientèle, à l’ingénieur ou au chercheur qui à « décroché » de l’avancée des savoirs et techniques. Si le monde nouveau d’une politique moins professionnelle est à explorer, ce serait dans de telles directions.

Plus largement, que révèle cet épisode de ce que doit être un parti politique au sens d’En marche et d’Emmanuel Macron ? Faut-il parler de fracture avec la tradition politique du pays, tendant à faire d’un parti l’intermédiaire entre le peuple et le gouvernement ?

 

Le mode de choix, assez modérément démocratique puisque le gros des membres ne vote pas, au profit d’un collège électoral restreint, rappelle plutôt un retour à des procédures des formations gaullistes de jadis, sans parler du vote à main levées ! S’il y a une fracture, c’est d’abord celle qui s’est marquée entre le corps social et les partis perçus comme impuissants à changer les conditions de vie, infidèles à leurs engagements, peuplés d’élites éloignées de l’expérience quotidienne du grand nombre. « En Marche » -mais d’une autre manière « La France insoumise »- a voulu réinventer une connexion souple et forte entre la société et le pouvoir politique. L’opération a réussi électoralement. A défaut de démocratiser la politique, elle a recomposé vers le pôle du privé et de l’entreprise le recrutement de ses professionnels. Au stade actuel ce sont les limites de cette forme participative nouvelle qui ressortent : adhérents réduits à un statut de fan-club, difficulté à stabiliser les soutiens apparus pendant la campagne, poids persistant de professionnels de la politique pas toujours tombés de la dernière pluie (C Castaner est maire depuis 2001, ancien député socialiste). Quelle que soit l’équipe dirigeante d’« En marche », elle ne pourra échapper à un choix. Soit le mouvement est pensé comme simple haut-parleur de la parole présidentielle et relais de ses prises de position : sa nécrose est alors assurée. Soit l’exploration d’une forme politique nouvelle y cherche un vrai outil de remontée des suggestions, expériences et propositions d’une base sociale un peu ancrée dans la diversité du monde réel, et des tensions et frictions avec l’exécutif surgiront inévitablement. Courir ce risque serait certainement un choix plus porteur de possibilités que le premier…encore faut-il n’être pas bunkérisé dans la certitude de son omniscience et de celles des ‘technos’ qui vous entourent.

 

Le « Green deal » de Hulot : une fumisterie

Le « Green deal » de Hulot : une fumisterie

 

Pour faire moderne (et ridicule)  Nicolas Hulot a décidé d’intituler son programme énergétique « Green deal. ». Une illusion de bobo évidemment car le gouvernement ne le laissera certainement pas mettre en œuvre une transition énergétique complètement illusoire. À moins qu’il ne cherche l’occasion d’un conflit avec le gouvernement pour en démissionner avec fracas. , Nicolas Hulot, annonce dans un entretien au journal Le Monde de samedi qu‘il présentera son plan sur la transition énergétique, surnommé “Green deal”, dans “la première partie de 2018”. Un plan qui reprend les orientations farfelues de Ségolène Royal La France s‘était  donnée pour objectif de réduire de 75% à 50% la part du nucléaire dans sa production d’électricité d‘ici à 2025. “Je prépare un ‘Green Deal’ sur la transition énergétique, l‘efficacité énergétique, le développement des renouvelables, les nouvelles filières industrielles, que je présenterai dans la première partie de 2018”, déclare Nicolas Hulot au quotidien. “Pour réduire à 50% la part du nucléaire, il va falloir fermer un certain nombre de réacteurs, et je préciserai le nombre et les étapes au moment de la programmation pluriannuelle de l’énergie fin 2018”, ajoute-t-il. “Si nous voulons réduire la part du nucléaire, il faut que les Français acceptent la présence des énergies renouvelables sur leur territoire”, dit Nicolas Hulot. Comme si ces énergies renouvelables étaient suffisantes pour combler le vide laissé par la fermeture d’environ 18 réacteurs ! (les fameuses éoliennes ne pourront fournir que 3 à 4% d’électricité.). Nicolas Hulot reconnaît que depuis qu’il est au gouvernement il apprend la complexité, il serait bon également qu’il apprenne les règles élémentaires du calcul.

 

Myriam El Khomry lance « Territoire zéro chômeur » : une fumisterie

Myriam El Khomry lance « Territoire zéro chômeur » : une fumisterie

 

 

La fumisterie est dans le titre car on ne parviendra pas dans cette expérimentation  à zéro chômeur dans les territoires tout au plus quelques centaines pour l’ensemble du pays compte tenu des financements prévus. Le parlement s’était prononcé à l’unanimité pour faire plaisir à des organisations caritatives qui poussaient ce projet. En fait on va financer avec un fond public notamment des emplois qui seront autant d’emplois supplémentaires des collectivités locales en comptant notamment sur l’empaquetage des anciennes aides notamment du chômage. Théoriquement les embauches doivent être faites sous CDI mais le financement n’est pas prévu au-delà de cinq ans. La réinsertion des chômeurs notamment de longue durée est évidemment une préoccupation majeure mais il n’est pas sûr que la réforme envisagée soit vraiment à la hauteur. En outre il existe déjà, et c’est heureux, des entreprises publiques de réinsertion  en CDD sur des activités réellement productives qui permettent à des milliers de chômeurs de retrouver les conditions réelles d’emploi comme dans une entreprise. Dans le cas de la réforme envisagée on va surtout créer des fonctionnaires supplémentaires (mais sans le statut) ou surplus sans doute au statut provisoire compte-tenu des modalités de financement. Dans un premier temps, « Territoire zéro chômeur » est mis en place dans dix « territoires expérimentaux », dont Mauléon (8.700 habitants), et va concerner 800 personnes. C’est l’ancien PDG de la SNCF et d’Airbus, Louis Gallois, qui pilote l’opération. Présent à Mauléon, il a déclaré: « Ce Territoire zéro chômeur permet à toute personne d’accéder à un emploi utile, que la collectivité considère utile ». Depuis début janvier 2017, l’Entreprise solidaire d’initiative et d’action des Mauléonais est installée dans un bâtiment communal et a recruté 22 chômeurs, en fonction des critères définis par le législateur: « Être au chômage depuis plus d’un an, vivre depuis plus de six mois sur Mauléon », a indiqué le maire de Mauléon, Pierre-Yves Marolleau. « Ils ont été engagés en contrat à durée indéterminée, sont payés au SMIC, en choisissant leur temps: plein temps ou mi-temps. Ils interviennent sur différents chantiers: remise en valeur du patrimoine, développement durable en lien avec la Communauté d’agglomération, tourisme, pour des particuliers ou des entreprises ».  »C’est une expérimentation d’abord humaine pour des gens qui ont progressé et qui auparavant ont eu des accidents de vie (santé, séparation, etc.). Certains avaient des diplômes, d’autres étaient désocialisés. J’estime que, dans la situation actuelle, il ne faut pas être fataliste, il faut avancer, tenter quelque chose. Pour un maire comme moi, c’est motivant car, à Mauléon, le taux de chômage est entre 6,5 et 7% », a-t-il ajouté. Pour lancer l’opération, la ville de Mauléon a bénéficié d’un prêt de la Caisse des dépôts et consignations, à hauteur de 100.000 euros.

 

2017 : La fumisterie des programmes

2017 : La fumisterie des programmes

La fumisterie que constituent les programmes n’empêche nullement les opposants à Macron de tirer à boulet rouge  sur l’intéressé qui n’a  pas produit de catalogue de promesses. La critique la plus dure vient du « rigoureux » Fillon :  »cas d’école de l’illusionnisme, cette nouvelle forme de populisme mondain qui a inventé la campagne présidentielle sans programme présidentiel ». La rigueur de Fillon est évidemment toute relative aussi bien concernant le détournement de fonds publics qu’en ce qui concerne sa gestion de premier ministre. Rappelons-nous, en 207Fillons avait déclaré qu’il était à la tête d’un État en faillite et qu’il entendait redresser la situation. Bilan de l’intéressé en 2012 : 600 000 chômeurs en plus (comme Hollande) et 600 milliards d’endettements supplémentaires. Ne parlons pas des promesses faites pour 2017 notamment de sa sulfureuse proposition de ne faire rembourser par la sécurité sociale que les maladies graves. Une proposition sans doute inspiré par le financement qu’il a reçu de l’assureur Axa. Autre proposition tout aussi hypothétique : la suppression de 500 000 fonctionnaires sans indiquer où et comment. Autre fumisterie celle de Benoît Hamon avec son fumeux revenu universel de 300 à 700 milliards par an dont on ne sait pas comment il serait financé. Dernier exemple les promesses de Marine Le Pen consistant à sortir de l’euro ou à engager 40 milliards de dépenses supplémentaires. Des dépenses supplémentaires financées par 60 milliards d’économies. Où,  comment ? On ne le saura jamais. Sans doute le programme le plus surréaliste qui s’il était appliqué conduirait le pays vers la catastrophe financière et l’appauvrissement généralisé. La seule sortie de l’euro coûterait immédiatement 20 % de pouvoir d’achat aux Français du fait du différentiel de taux de change. On se souvient de ce qu’il est advenu des promesses dans le passé de Sarkozy ou de François Hollande. Pour le bien de la démocratie il serait urgent d’interdire aux candidats d’élaborer des listes de promesses illusoires. Le premier objectif pour eux devrait être de définir les enjeux de la période actuelle, ensuite de donner une vision cohérente pour l’avenir du pays enfin de se limiter aux grandes réformes structurelles dont le pays a cruellement besoin pour mieux affronter les mutations en cours dans les domaines économique, sociale, environnementale, sanitaire et sociétale et cela évidemment resitué dans un environnement international. Pour satisfaire la demande paresseuse de certains journalistes de grands médias,  il suffira à Macron décrire programme à la place du mot projet. De toute façon,  les journalistes politiques n’entretiennent que des rapports approximatifs avec les réalités économiques et sociales. Ils sont bien incapables de vérifier la pertinence d’un bouclage financier. Un bouclage financier au demeurant parfaitement illusoire car tout repose sur la croissance. Pour preuve le dernier budget 2017 de François  Hollande a été très critiquée par la Cour des Comptes car il repose sur des perspectives peu crédibles notamment sur une croissance du libre de 1,5 % quand vraisemblablement la croissance sera proche de celle de 2016, à savoir un peu plus de 1,1 %.  Certes on peut et on doit agir sur le niveau des dépenses mais nombre de dépenses dépendent  précisément de la croissance et de l’emploi (par exemple UNEDIC, sécurité sociale, retraite etc.).  Cependant poussé par ses concurrents, Macron va récapituler ses propositions le 22 février et préciser ses orientations financières début mars. Pour satisfaire à la demande des illusionnistes, il suffira peut-être de remplacer le mot projet par le mot programme. Bref quand la sémantique politicienne donne raison à l’incompétence et à la paresse des experts politiques.

Chômage : le concept de l’inversion de la courbe est une fumisterie

Chômage : le concept de l’inversion de la courbe  est une fumisterie

 

La sémantique statistique permet aux politiques de dire le contraire de ce que signifient précisément ces statistiques. En clair les politiques ne parlent pas de baisse du chômage à partir d’une date donnée mais d’inversion de la courbe. Exemple si il y a bien eu inversion de la cour en septembre par contre le nombre de chômeurs a augmenté de l’ordre de 600 000 depuis 2012. Et d’une certaine manière plus le chômage aura augmenté et plus  l’inversion de la courbe sera probable.  Certes globalement le chômage enregistre une baisse de 1.9%  en septembre en catégorie A (sans aucune activité) pour s’établir à 3.490.500, soit 66.300 personnes de moins qu’à fin septembre.  Toutefois sur un an  le chômage est en hausse de 1 % quand on cumule les catégories A, B et C. par ailleurs le chômage a augmenté  de plus de 600 000 depuis 2012. En outre bien qu’il y ait une création nette d’emplois depuis un an, c’est insuffisant  pour absorber le solde démocratique démographique De ce point de vue on ne peut donc parler de véritable inversion du chômage. La baisse constatée en septembre doit être également relativisée par le nombre de chômeurs en formation et qu’on retrouvera en partie en 2017.  En ajoutant les catégories B et C (personnes exerçant une activité réduite), le nombre d’inscrits à Pôle Emploi a diminué de 0,7% en un mois, soit 38.000 personnes de moins, à 5.480.200 (5.781.300 en incluant les départements d’Outre-mer, également en baisse de 0,7% sur un mois) mais sur un an, il augmente de 1,0%. Même si le chiffre du seul mois de septembre est en repli par rapport à août, « la somme de ces catégories A, B et C a une tendance plutôt haussière (en moyenne sur trois mois le point de septembre est le plus haut historique) », en lien avec une dynamique macroéconomique réduite, observe Philippe Waechter, chef économiste de Natixis Asset Management, dans une note publiée sur son blog. Selon lui, « comme on ne peut pas s’attendre à une impulsion forte sur l’activité au cours des prochains mois, il est probable que la dégradation du marché du travail vue à travers les chiffres de Pôle emploi a de fortes chances de se poursuivre ». En ce qui concerne la catégorie D, qui regroupe les demandeurs d’emploi non tenus de rechercher un emploi, en raison par exemple d’une formation ou d’une maladie, se maintient au-dessus du seuil de 300.000 personnes qu’elle a franchi pour la première fois en juin. Le nombre d’inscrits dans cette catégorie reste relativement stable, avec un reflux de 0,2% sur un mois, mais il affiche un bond de 16,4% sur un an, sous l’effet du plan de 500.000 formations supplémentaires pour les demandeurs d’emploi annoncé par François Hollande mi-janvier.

(Avec Reuters)

COP21 : une fumisterie

Paris- COP21 : une fumisterie

 

Cop 21 l’accord qui se voulait historique concernant le climat est en fait une vaste fumisterie ; En premier lieu, il ne s’agit pas de lutter contre le réchauffement climatique puisqu’on autorise officiellement une hausse de 2 degré d’ici la fin du siècle. En fait en l’état des contributions actuelles,  ce sera entre 2.7 et 3.5 degrés en plus selon les experts. Du coup l’argumentaire a changé ; Puisqu’on ne peut atteindre cette limitation de deux degrés, on l’acte en prévoyant d’ores et déjà des clauses de révision ; De toute manière,  Cop 21 était voué à l’échec dès le départ puisqu’on a décidé que les objectifs et les moyens seraient définis entièrement par chaque pays. La faiblesse du processus réside aussi dans le fait d’avoir confié la présidence de la conférence à la France et à Hollande qui veut utiliser cet événement pour se refaire une santé en matière de popularité. Du coup il est prêt a à accepter n’importe quelle concession du moment où tous les Etats signent  l’accord. C’est ce qui vient de se passer en Chine.  La Chine et la France ont en effet signé lundi une déclaration commune sur la lutte contre le réchauffement climatique comportant l’exigence d’une révision des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) tous les cinq ans. La France, organisatrice de la conférence sur le climat (COP21), espère qu’une telle clause fera partie du premier accord universel sur les changements climatiques qu’elle souhaite voir signé en décembre à Paris. La Chine, premier émetteur de GES et chef de file des 134 pays en développement et émergents du G77, dont l’assentiment est crucial, était jusqu’ici réservée sur une telle clause mais en réalité qui n’engage à rien.  Or les objectifs nationaux de réduction des GES transmis à l’Onu par 155 des 195 pays participants à la COP21 font envisager un réchauffement de la planète d’environ 3°C, a souligné François Hollande, lors d’une conférence de presse commune avec Xi Jinping à Pékin. « Cette révision périodique est indispensable pour revenir progressivement vers la trajectoire compatible avec la limitation à deux degrés du réchauffement de la planète », a fait valoir le président français. Dans leur déclaration commune, la France et la Chine conviennent que « l’accord de Paris comportera des dispositions permettant aux parties (…) d’actualiser régulièrement leurs contributions déterminées au niveau national ». Elles se disent également « favorables à ce qu’une revue complète ait lieu tous les cinq ans sur les progrès accomplis ». Elles plaident même pour que soit décidée l’instauration d’un « dialogue facilitateur » permettant de recenser ces progrès dès 2017-2018 et de renforcer la lutte contre le réchauffement avant même 2020. La France et la Chine affichent par ailleurs leur entente sur les questions également cruciales du financement de l’adaptation des pays les plus vulnérables au réchauffement climatique ou de la mise en place d’un marché du carbone. Le seul problème c’est qu’on ne sait pas comment réunir es 150 milliards nécessaires !

Taxe carbone : une fumisterie

Taxe carbone : une fumisterie

 

A priori la taxe carbone apparaît comme le remède miracle pour diminuer des émissions polluantes qui notamment influencent l’évolution du climat. Pourtant  cette taxe est une triple fumisterie. D’abord elle fait croire que la fiscalité et la marchandisation sont des modes de régulation privilégiés. D’une certaine manière puisque les coûts de production seront augmentés, on confie au marché le soin de réguler. Seconde supercherie où ira le produit de cette taxe. ? Ou dans le trou sans fond des budgets publics ou dans la poche des acteurs économiques prêts à utiliser cette manne au profit de leur business et où de leurs actionnaires. Dernière observation : une taxe est une taxe, verte ou pas, et elle viendra un peu plus alourdir les prélèvements obligatoires et amputer la compétitivité. Le vrai signal carbone n’est certainement pas le prix mais la régulation qui a un moment donné doit faire  preuve de courage et interdire l’émission polluante (exemple le diesel même s’il faut 15 ou 20 ans pour le faire). Dans les milieux des affaires, tout le monde se lève pour la taxe carbone! François Hollande, qui recevait ce matin quelques grands patrons (Engie, Solvay, Air liquide…) en prévision de la COP21, a dû faire le même constat que les invités au Sommet de l’Economie de Challenges, le 5 novembre, au Palais de Tokyo: si les modalités d’application diffèrent, en revanche, le principe d’un prix du carbone est plutôt bien accepté dans le business français. « Les entreprises demandent à l’occasion de la COP21 l’extension d’un ‘signal carbone’  », a ainsi déclaré en sortant de l’Elysée Gérard Mestrallet, le PDG d’Engie.  Parmi ces derniers, Pierre-André de Chalendar et Antoine Frérot, PDG de Saint-Gobain et Veolia, étaient à la tribune du Sommet de l’Economie et ont défendu sans ambiguïté l’idée de fixer un coût à la pollution. Pour Antoine Frérot, c’est tout un cercle vertueux qui alors s’enclenche: « Il faut utiliser cet argent, qui élève certes le coût de production, pour diminuer le coût de la dépollution qui, aujourd’hui, vaut beaucoup trop cher. » Cela tombe bien, c’est le business de Veolia. Pour Pierre-André de Chalendar, idem: « Il faut consacrer cette enveloppe à la rénovation énergétique des bâtiments et aux transports, qui pèsent pour les trois quarts des émissions de gaz à effet de serre! » Là encore, bonne pioche, le bâtiment, c’est le rayon de Saint Gobain depuis 350 ans. Frérot est cependant vigilant dans les termes qu’il emploie: il préfère ainsi parler de « redevance » que de « taxe », pour s’assurer que l’argent récolté ne tombera pas dans la grande cassette de l’Etat, et restera ciblé pour des dépenses d’environnement. Et les deux PDG de souhaiter que cette « redevance » soit perçue également aux frontières, pour que les producteurs européens « ne se tirent pas une balle dans le pied ». Enfin, parmi ceux que la perspective de la taxe carbone n’enchante guère, il y a les banquiers. Certes on en trouve parmi eux qui ont déjà annoncé leur choix de ne plus financer les investissements dans le charbon – tels le Crédit agricole et la BPCE.  Mais ils ne sont pas les plus actifs. A l’inverse, la Société générale, qui se revendique « un des plus grands acteurs mondiaux dans le financement de l’énergie », Frédéric Oudea se refuse « à avoir une vision idéologique du sujet ». Manière de rappeler que certains pays, notamment en Afrique, ne peuvent se passer de charbon, et que la taxe n’est pas alors la solution. BNP Paribas, très discret, et gêné sur le sujet, aimerait bien préparer une initiative pour la COP21, mais ne veut pas le faire au détriment des intérêts bien compris de ses clients de l’énergie. 

12



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol