L’inversion de la courbe du chômage réalisée ?
Avec Sarkozy, on était à un taux de chômage de 9,7 ; à la fin du mandat de François Hollande, on serait revenue à 9,6 %. Un écart infime d’autant que l’évaluation du chômage est relativement approximative. Notamment du fait de ce que l’on nomme le « Halo du chômage ». L’Insee reconnaît ne pas prendre le halo dans sa définition du chômage et le calculer de manière séparé. Il regroupe des personnes en situation de travail occasionnel ou de sous-emploi mais aussi des individus classés comme « inactifs » non disponibles pour travailler dans les deux semaines suivant une offre de travail ou car ils ne recherchent pas d’emploi de manière active. Ce halo est en augmentation constante avec plus de 20.000 personnes en plus au premier trimestre 2017 et 58.000 sur un an. Il n’a pas cessé d’augmenter depuis 2009. Plus de 1,5 million de personnes en font partie sans toutefois être comptabilisées comme chômeurs par l’Insee. Pôle emploi a une autre mesure du chômage, qui estime le nombre de chômeurs de longue durée à plus de 3,5 millions en France contre 2,7 millions pour l’Insee. Certes on recommence à créer des emplois nets dans le secteur marchand, des créations qui pourraient se situer entre 50 000 et 100 000 sur un an. Mais des perspectives bien insuffisantes pour résorber les 7 à 8 millions réels de personnes inactives ou n’effectuant que de très petits boulots. Il faudra bien autre chose pour régler de manière plus significative le problème numéro un du pays. Pour cela il faut dynamiser la croissance de 1,5 à 2 % par an (en plus des 1,4 % prévus par exemple en 2017) et créer 500 000 emplois nets par an. C’est le défi du pays est celui auquel sera confronté pour l’essentiel le nouveau gouvernement
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